Le couple Louis et Lestat est infiniment plus tortueux que les autres...mais dans la reine des damnés on en parle moins parce que c'est le thème de Entretien avec un vampire, donc il vont pas refaire la même a chaque tome
J'avais choisis cet extrait pour présenter leur relation quand j'ai fait mes TPE sur les Vampires :
Citation:
« Peu après mon arrivé en Louisiane, je tombai éperdument amoureux de Louis, un jeune propriétaire beau parleur et raffiné, dont le cynisme et le penchant pour l’autodestruction me faisaient irrésistiblement penser à Nicolas.
Il possédait la même effrayante intensité, le même esprit rebelle, la même douloureuse faculté de croire et ne pas croire tout à la fois, pour finalement désespérer.
Il prit sur moi un ascendant bien supérieur à celui de Nicolas. Même dans ses pires moments de cruauté il savait toucher ma tendresse, me séduire par sa confondante dépendance, sa fascination pour mes moindres gestes et paroles.
Je trouvais irrésistibles sa naïveté, son étrange conviction bourgeoise que Dieu était toujours Dieu […..]
Louis était voué à souffrir, il aimait les mortels encore plus que moi. Je me demande parfois si je ne l’ai pas trouvé pour me punir de ce qui était arrivé à Nicolas, si je ne l’ai pas crée pour être ma conscience et m’administrer le châtiment que j’estimais mériter.
Je l’aimais, purement et simplement. Et ce fut pour tenter de le garder, de le lier à moi plus étroitement que je commis l’acte le plus égoïste et le plus impulsif de toute ma vie de mort vivant. […..] Ce fut la création avec Louis et pour lui, de Claudia, un vampire enfant d’une extraordinaire beauté.
[…..]
Tout au long de nos 65 années de vie commune, nous fûmes des êtres à part, un trio de chasseurs meurtriers, vêtus de soie et de velours, nous délectant de notre secret.
Quand aux mensonges de Louis, à ses erreurs, je les lui pardonnai, les mettant sur le compte de son imagination excessive, de son amertume et de sa vanité, pourtant assez faible.
Il n’avait d’ailleurs pas pleinement conscience de sa beauté et de son charme exceptionnels et sa modestie confinait parfois à la sottise.
[…….]
Combien de fois vint-il me trouver malade d’angoisse, en me suppliant de ne jamais le quitter, combien de fois avons-nous cheminé ensemble, bavardé ensemble, donné la comédie pour distraire Claudia, combien de fois sommes-nous partis, bras dessus, bras dessous, chasser dans les bouges du bord de l’eau ou danser avec les beautés à peau brune des célèbres bals de quarterons ? »