Histoire de passage à l’âge adulte sous forme de triangle amoureux, Eternal Summer commence alors que deux élèves de l’école primaire très différents, le rebelle Shane et le studieux Jonathan, sont jumelés pour un exercice scolaire. Au fil des ans, les deux garçons se lient d’une amitié inhabituelle et profonde aux accents amoureux. Pendant la dernière année d’école secondaire, une nouvelle étudiante, Carrie, tombe amoureuse de Jonathan. Comprenant que son attirance ne sera jamais réciproque, les intérêts romantiques et sexuels de Jonathan étant dirigés ailleurs – vers son ami d’enfance, plus particulièrement –, Carrie se tourne vers Shane pour obtenir l’affection qu’elle recherche. Telle une pastille Mentos dans une bouteille de Coca-Cola diète, l’irruption de Carrie entraîne une explosion d’émotions et de besoins demeurés jusque-là enfouis… et déclenche une série d’événements. Réalisé avec style par Leste Chen, âgé de 26 ans, l’un des membres de la nouvelle vague taïwanaise, dont le premier long métrage, Two Heirlooms, a battu des records au box-office à Taïwan, Eternal Summer illustre parfaitement les maladresses des premières amours et la confusion qu’engendrent les emportements du cœur. Film sensuel à la grande puissance évocatrice, grâce entre autres à ses séduisants jeunes acteurs, Eternal Summer constitue l’un des titres les plus réussis de cette importante année pour le cinéma asiatique queer.