Ca fait un sacré bail que j'avais envie de partager avec vous l'émotion que m'a procurée cette merveille, mais je n'ai jamais trouvé le temps. Comme je n'ai pas vu de topic créé sur le sujet, je me lance.
Oui, mais par où commencer ?
Bon, les détails techniques, comme ça on sera débarrassé ! Et puis j'en profite pour chercher en même temps un lien, parce qu'il me manque plein d'éléments (titre du roman dont le film est tiré, l'année de tournage, le nom des deux jeunes acteurs, excellentissimes !).
"Je suis le seigneur du château" est un film de Régis Wargnier (auteur entre autres du film "Indochine") qui date de 1988. Personnellement, je l'ai vu en 1989 lors de sa première diffusion sur Canal et, bien que je n'ai jamais eu l'occasion de le revoir, je n'ai jamais pu oublier les émotions vives que j'ai ressenties.
Le film est tiré du roman "I'm the king of the Castle" de Susan Hill et d'ailleurs, tiens, en passant, ça tombe bien que j'en parle, allez hop *ajouter au panier* !
Les acteurs : Jean Rochefort tient le rôle du châtelain, père du jeune Thomas, joué par l'incroyable Régis Arpin (le blond). Dominique Blanc est la gouvernante, mère du jeune Charles, interprété par David Béhar (le brun).
Maintenant, plantons le décor :
*************************
.................................................................. M. Bréaud ................................................ Mme Vernet .............................................................. & Charles Vernet .......................................... & Thomas Bréaud
L'histoire se déroule dans les années 50 dans un château breton situé au bord de la mer. Tout commence avec la mort de Mme Bréaud, l'épouse du châtelain. Celui-ci, complètement désemparé, doit faire face à cette perte tout en soutenant son jeune fils âgé d'une dizaine d'années, Thomas.
Dépassé, il décide d'embaucher une gouvernante. Il la trouve en la personne de Mme Vernet, qui se retrouve elle aussi à devoir élever seule son fils Charles, qui a le même âge que Thomas.
M. Bréaud voit là l'occasion rêvée de sortir son fils de la détresse et la profonde réserve dans lesquelles il est plongé depuis la mort de sa mère. Mais les choses ne se passent pas comme prévu : Thomas considère l'arrivée des nouveaux venus comme une brutale intrusion dans la bulle qu'il ne veut partager qu'avec son père, dont il s'est fait de son propre chef le protecteur. Il déteste Mme Vernet, rejette ses attentions maternelles et compte bien faire comprendre à son fils que lui seul est le "Seigneur du château". De plus, tout comme Charles, il voit d'un très mauvais œil prendre forme l'idylle inévitable entre les deux adultes.
Ne pouvant s'en prendre directement à sa gouvernante, c'est à son fils qu'il va faire subir tous les tourments, alors que celui-ci, désarmé, ne sait que faire pour se défendre.
S'instaure alors un climat de haine très troublante entre les deux garçons, au cours duquel Thomas donne libre cours à ses pulsions sadiques et destructrices.
A bout de nerfs, Charles décide de fuir, mais le moment venu il est rejoint par Thomas qui refuse que son "jouet" lui échappe.
La scène de la fuite en forêt est absolument incroyable, alors qu'on y voit les rôles s'inverser : Charles prend la direction des opérations et l'ascendant sur Thomas, alors que ce dernier montre toute sa fragilité. Jusqu'au moment où la haine laisse place à quelque chose de bien plus puissant.
Arrivé là, on en est à peine à la moitié du film qui connaît encore pas mal de rebondissements. Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir le reste.
Pour conclure, c'est beau, c'est bouleversant, magnifiquement joué, surtout par les deux jeunes garçons, absolument bluffants de vérité !
*************************
J'ai un faible pour Régis Arpin qui joue Thomas : avec ses yeux bleus, son port aristocratique, son air méprisant, je vous assure qu'il est pour moi l'incarnation parfaite de Draco Malfoy (et comme par hasard, sa haine va à l'encontre d'un petit brun... héhéhé).
Voilà, il y a tellement de choses à dire que le mieux c'est encore de les voir. A vos DVD et n'oubliez pas les kleenex et surtout les pancartes PDE !
Bibises !
_________________
"I'm kind of a believer in reincarnation and that stuff, and I feel I cannot have made these friendships by chance. I feel we've met each other before and it was our destiny to come together, like it's destiny of the characters to come together." (Dom Monaghan)
"Si on me presse de dire pourquoi je l’aimais, je sens que cela ne se peut exprimer qu’en répondant : Parce que c’était lui. Parce que c’était moi." (Michel de Montaigne, évoquant son amitié pour Etienne de la Boétie) .
Dernière édition par Betsan le 02 Avr 2010 21:42, édité 4 fois.
|