Voici une fic que j'ai commencée, il y a maintenant assez longtemps et que je suis content de vous offrir. ^^ Un grand (énooooorme) merci à Mégalopole d'avoir été ma béta sur cette fic !
Les persos et l'univers ne m'appartiennent pas, seulement les idées. Je ne fais pas d'argent dessus.
Quelques phrases "choc" avec gros mots, mais rien de méchant : PG-13.
Je mettrait certainement un chapitre par semaine. ^^
Bonne lecture !
___________________________________________________________________
Chapitre 1
Combien de temps cela faisait-il ? Depuis combien de temps son cœur battait-il pour cet homme qui l'avait sauvé un nombre incalculable de fois ? Le Dr. Will Zimmerman ne s’en souvenait plus. Peut-être était – ce depuis quelques jours, quand il avait vu ce corps ruisselant quitter la salle de bain pour rejoindre sa chambre, seulement vêtu d'une serviette nouée autour de sa taille. Peut-être était-ce dès son arrivée ici, quand il avait croisé son regard bleuté... Un regard qu'il n’oublierait jamais. Quoi qu'il en soit, Will n'espérait rien de ces sentiments qu'il portait à Henry. Jamais cela ne serait réciproque, il le savait. Henry Foss, un lycan, était en couple avec Erika, une femme lycanthrope comme lui, qu'ils avaient rencontré lors d'une mission au sein d'un établissement qui s'était révélé être un refuge pour les membres de leur espèce.
Elle était belle. Brune, élancée, ses yeux brun étaient vifs et toujours en alerte. Peut-être était-ce ce qui avait séduit Henry. Peut-être pas... Ils avaient beau être proche au sein du Sanctuaire, être une grande famille, ce genre de détail ne filtrait que rarement. Et ce malgré les efforts soutenus de Kate pour obtenir de nombreux « potins croustillants » sur ce si beau couple, atypique à souhait. Notamment en demandant « si son côté lycan la rendait portugaise ». A savoir, si elle possédait une pilosité plutôt … développée. Et Will en avait ri, seulement une minute, se sentant aussitôt coupable de cette réaction puérile mais si délicieuse.
Ce n'était pas la première fois que Will ressentait quelque chose pour un homme. Mais à chaque fois, c'était un sentiment bestial qui s'emparait de lui. Peut-être pas un réel sentiment d'amour, mais tout aussi dévastateur. Il avait aimé passer du temps avec eux, mais cela n'avait jamais été que des passades, des exutoires.
Et pourtant, paradoxalement, pour le plus bestial de tous, ce n'était pas ce qu'il éprouvait. Quand il le voyait, quand il l'entendait arriver derrière sa porte ou qu'il humait son parfum en passant devant lui, son cœur se mettait à battre plus fort. Il semblait qu'il soit amoureux de cet homme. Inexorablement amoureux d'un homme dont le cœur était déjà pris. Pitoyable ? Très certainement...Il n'avait ressenti cela que bien peu de fois, mais Will était sûr de ce que son cœur lui dictait.
Cette fois où Henry était sorti de la salle de bain du premier étage et l'avait croisé, Will avait eu la désagréable impression que son regard s'égarait contre sa volonté sur le torse musclé de son ami. Et plus bas, sur une zone que laissait deviner la serviette humide serrée contre ses hanches. Rougissant légèrement, il avait tracé sa route tandis qu'il entendait Henry crier dans son dos qu'il l'attendait le soir même pour « se faire un match et un pack, dude ».
Alors que ses pas le menaient dans la cuisine du rez de chaussé, son esprit restait avec Henry, dans sa chambre. Le verre d'eau fraîche qu'il se servit alors ne fut pas suffisant pour éteindre l'incendie qui prit naissance en lui.
Heureusement une mission les avait accaparés toute la journée, et cette image à damner un saint ne revint le hanter que le soir tandis que ses esprits s'égaraient, sous la douche. Ce soir - là, il était redevenu l'adolescent timide et incertain qu'il avait été, ouvrant un magazine de mode aux pages lingeries fines.
Leurs nombreuses expéditions les rapprochaient toujours plus. Du moins sur le plan amical. Aujourd'hui, alors qu'ils chassaient une créature quelconque dans les rues de SaoPolo, Henry lui avait annoncé cette nouvelle qui aurait dû le réjouir. Il allait être papa. Et lui et Erika avait décidé de demander à Will s'il voulait être le parrain...
Pourquoi lui ?
Bien sûr, il avait accepté, mais quelque part il avait l'impression de mettre un terme lui - même à la seule et unique, microscopique, chance qu'il pouvait encore avoir de lui avouer ses sentiments un jour. Sans compter le sentiment d'hypocrisie qu'il ressentait, à afficher un sourire à la nouvelle. Et c'était une sensation très désagréable. A la fois le bonheur de voir son ami devenir père, fonder une famille, et à la fois regretter de ne pas en faire partie soi-même.
Il avait évité Henry et le sujet toute la journée, après lui avoir annoncé qu'il serait « plus qu'heureux d'assumer ce rôle de parrain. »
Plusieurs heures après, il se retrouvait allongé sur son lit. La tête enfouie dans ses draps, il pensait à tout cela, à ses sentiments, à son attitude. Au fait qu'il n'ait réussi qu'à lui servir un pauvre sourire qui servait plus à cacher son désarroi qu’à lui montrer le bonheur auquel s’attendait Henry en lui annonçant.
Mais bon sang, était-il débile ? Profondément abruti ? Jamais Henry ne devait savoir ce qu'il ressentait. Pour rien au monde il n'aurait voulu perdre son amitié, et se comporter comme le dernier des pauvres types n'allait pas l'y aider.
Mais c'était plus fort que lui... Comment se réjouir de cette situation ?
Pourtant une part de son cerveau cherchait à le convaincre qu'il avait entre-aperçu une lueur de douleur dans les yeux d'Henry quand il avait accepté sa proposition. Bien sûr c'était totalement idiot, il allait être père ! S'il devait regretter quelque chose, c'était sa vie de célibataire, car là s'en était fini de leurs soirées match bières jusqu'au petit matin en discutant de telle ou telle actrice plus que jolie.
Certes Will n'était pas fan de parler de filles avec son ami mais c’était en quelque sorte un moyen de procuration pour lui, d'entendre parler celui qu'il aimait de ses sentiments. Il ne pouvait s'empêcher alors de se projeter à la place des personnes qui attiraient l'attention du loup. Même si ces attentions en question étaient aussi superficielles qu'aimer la nouvelle coupe d'une quelconque actrice. Un véritable adolescent. Parfois il était content de frôler la mort trois ou quatre fois par semaine, histoire de décompresser...
Les heures passèrent, et quand Kate vint le chercher pour aller diner, Will se contenta d'un hochement de tête avant de se lever. La jeune femme le regarda d'une façon plutôt étrange, mais ne commenta pas et sortit de la chambre, suivie de peu par Will. Le repas fut bref, il n'avait pas vraiment faim et le fait qu’Henry soit là, rigolant avec Big Guy, ne l’aidait pas à aller mieux.
Comment pourrait-il supporter la présence non – stop du seul homme qui avait réellement fait battre son cœur, alors qu’il allait justement habiter avec son épouse, dans la chambre au bout du couloir ?
En apprenant la nouvelle, Magnus avait invité Erika à passer du temps avec eux, celle-ci ayant des problèmes hormonaux liés à la grossesse, qui risquaient de lui faire perdre le contrôle de la bête en elle. Helen avait en effet mis au point une méthode expérimentale qui ralentissait la croissance du petit afin que le corps de la jeune femme ne soit pas constamment soumis à une trop grande concentration d'hormones de gestation.
Débarrassant ses couverts à la cuisine, Will dû ensuite repasser par le salon. Tout le monde discutait et personne ne leva les yeux à son passage. Sauf Henry. Son regard était voilé, mais Will n'y fit pas plus attention que cela, il était sûrement fatigué. Et de toute façon, il ne voulait pas plonger dans ces yeux qui risquaient de le perdre. Pas pour le moment. Il faudrait bien que dans les jours à venir, Will reprenne du poil de la bête, du moins en apparence, mais il n'était pas encore prêt à jouer cette comédie.
Retenant avec difficulté ses larmes, Will se glissa rapidement dans ses draps et réussit à plonger dans un sommeil sans rêve, exténué qu'il était.
Les trois jours qui suivirent furent calme, au grand damne de Will, qui passa le plus clair de son temps dans sa chambre à finir ses nombreux rapports en retard. Il allait en entamer un nouveau quand il entendit un cri qui semblait provenir d’une des chambres voisines. Lâchant son stylo, les sens en alertes, il sortit son pistolet du tiroir de son bureau alors qu'un second cri retentissait. Ouvrant de grands yeux, il reconnut le timbre d'Erika mais ne parvint pas à saisir ce qu'elle disait. Précipitamment, Will se leva et se rua dans le couloir, suivant les bruits de meubles en bois qui se cassent, qui le menèrent à la chambre du couple.
Hésitant quant à la marche à suivre, il resta derrière le battant de longues secondes, essayant de deviner si son intervention était nécessaire. Il ne voulait pas, en plus du reste, entrer alors qu'ils étaient en pleine dispute... Cependant le cri qui le tira de ses pensées n'avait rien d'humain. Il défonça alors la porte l'arme au poing, et se figea face à la scène qui se déroulait sous ses yeux.
La chambre était retournée, et Henry, les mains levées et acculé dans un coin, tentait de raisonner Erika, ou plutôt son côté animal. Quand Will entra, elle se tourna vers lui tandis que les yeux d'Henry s'agrandirent de stupeur à la vue de cette arme pointée sur celle qu'il aimait. Son regard semblait le supplier de ne pas tirer.
Le temps sembla se suspendre.
Soudain Erika bondit en direction d'Henry tous crocs dehors. Sans avertissement. L'informaticien qui suppliait silencieusement son ami de ne pas se servir de son arme, n'eut que le temps de lever les bras dans un mouvement de réflexe.
Essayant de ne pas croiser le regard de son ami, Will avait cependant gardé ses yeux braqués dans la direction de l'immense loup au pelage brun qui se tenait à moins de six mètres de lui. Et il avait tiré. Ce qui sauva très certainement la vie d'Henry. Erika, touchée en plein saut, retomba lourdement sur son amant dont le corps émit un craquement sonore et écœurant. Il ne fallut que quelques secondes aux membres du Sanctuaire pour arriver, suite au coup de feu.
Magnus pénétra dans la chambre alors qu'Erika reprenait forme humaine, toujours inconsciente sur Henry. Big guy la souleva et sortit en direction de l'infirmerie suite aux directives de Magnus. Accompagnée de Kate et Will, elle s’approcha alors d’Henry pour l’aider à se relever. Mais tandis que Will passait le bras de son ami sur ses épaules, celui encore valide, ce dernier se dégagea brusquement, manquant de tomber, rattrapé in extremis par Kate. L'homme loup grogna sous la douleur, et se laissa emporter par les deux femmes, alors que Magnus, se tournant dans sa direction, jeta un regard interrogateur à Will.
Bien sûr, il savait pourquoi Henry lui en voulait, il avait tiré sur sa femme. Mais bordel, c'était pour le sauver ! D'ailleurs pourquoi ne s'était-il pas transformé lui aussi ? Jamais tout cela ne serait arrivé. Reprenant ses esprits, il alla ranger son arme et se dirigea vers la salle d’opération. Magnus était dans le bloc et s'occupait déjà de la jeune femme, ligotée sur le lit, assistée de Biggy. Dans la salle d'à côté, celle aux murs vitrés, Henry était assis sur une table d’opération pendant que Kate découpait sa chemise pour dégager son épaule qui semblait déboîtée et son bras qui formait un angle bizarre avec son corps.
Quand il entra dans la pièce, Henry détourna les yeux tandis que Kate se tournait vers lui.
« - Qu'est-ce qu’il s’est passé ?
- Je … J'ai entendu Erika crier et quelques secondes après j'ai entendu un hurlement alors …
- Alors il a jugé bon de s'occuper de ce qui ne le regardait pas et il a tiré sur Erika ! Finit Henry avec véhémence.
- Pour te sauver la vie !
- Je n'avais pas besoin d'être protégé ! Ce n'est pas la première fois que ça arrive, j'allais la raisonner quand tu as débarqué ! C'est de ta faute tout ça ! »
Will était choqué. Par le ton accusateur et les paroles d’Henry, par le fait qu’apparemment ce n'était pas la première fois que son ami risquait sa vie à essayer de parlementer avec une bête aux hormones déchaînées et enfin par le fait que celui – ci semblait ne pas comprendre qu'il avait simplement voulu l'aider. Il n'avait agi que pour son bien. Kate les regarda tour à tour mais n'osa pas s'interposer.
« Je préférerais que tu partes ». Assena Henry
Ebahi, Will ouvrit et ferma la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Baissant les yeux, il n'eut que le temps de voir Kate lui lancer un regard d’excuse avant de se détourner pour finir de couper le vêtement d'Henry. Alors il sortit. S'asseyant sur une chaise, Will regarda sans vraiment la voir, l'opération que Magnus réalisait sur Erika via l'écran de contrôle. Il n'avait pas les idées claires, et les heures passant, il s'endormit sur sa chaise.
Magnus le réveilla doucement, puis quand il eut repris ses esprits, elle lui demanda des explications. Alors Will raconta toute l’histoire. Le rapport qu’il était tranquillement en train de rédiger, les hurlements d’Erika puis son attaque sur Henry, vulnérable, qui ne lui avait pas laissé d’autre choix que de tirer.
« - Je vois … Je viens de parler avec Henry, il semblerait que ton réflexe lui ait sauvé la vie. Malheureusement … Erika a perdu le bébé. La balle n’a pas touché le fœtus directement mais les dégâts qu'elle a subi ont énormément demandé à son métabolisme lycanthrope pour la maintenir en vie et l'organisme du petit n'a pas supporté le choc. »
La nouvelle glaça le sang du psychiatre. Prenant sa tête dans ses mains, il ne pouvait plus réfléchir. Il venait de tuer l'enfant de son ami. Henry allait-il lui pardonner un jour ce geste ? Alors que des pensées de plus en plus noires l'assaillaient, Magnus lui conseilla d'aller se reposer. Henry était déjà parti, une attelle pour maintenir le bras en place suffisait étant donné que son coté animal se chargerait de le soigner rapidement et Erika ne se réveillerait pas avant une vingtaine d'heures.
Will se leva donc mais plutôt que de suivre les recommandations de Magnus, se mit en quête de son ami … Même s'il se demandait si lui, le considérait encore comme tel. Ils devaient parler. Certes ce n'était pas le bon moment, mais de toute façon, il n'y aurait jamais de bon moment pour cela...
Il alla frapper à sa porte mais personne ne répondit, il fit alors le tour de la propriété et dû se rendre à l'évidence qu'Henry n'était plus là. Il regagnait alors sa chambre quand il croisa Kate.
« - Will … ? Je voulais juste te dire que si tu avais besoin de parler, j'étais là. Ce n'est pas de ta faute. Je crois, non je suis sûre, qu'on aurait tous réagi comme toi.
- C'est gentil mais ce n'est pas vous qui êtes à ma place.
- Will, je …
- Ce n'est pas vous qu’Henry va détester... Je... Laisse-moi, s'il te plait... »
Cette pensée lui noua l'estomac et une boule se forma dans sa gorge. Avec un petit sourire contrit Kate s'en alla alors que Will regagnait sa chambre et se laissait tomber sur son lit, le visage déjà inondé de larmes.
Quand l'ex agent du FBI ouvrit les yeux, la nuit était tombée. Regardant l'heure, il constata qu'il était plus de minuit. Il s'assit dans son lit et se frotta le visage. Un miroir lui renvoya le reflet d'une personne qui semblait ne pas avoir dormi depuis des jours. Le teint livide, de grands cernes noirs s'étendant sous ses yeux, qui paraissaient voilés. On frappa alors à sa porte, ce qui le fit sursauter. Il alla entre-ouvrir le battant et tomba nez à nez avec Henry. Il se passa plusieurs secondes pendant lesquels les deux hommes se regardèrent, mais Will ne put décrypter le visage impassible de son ami. Il s'écarta alors doucement et le laissa entrer dans sa chambre.
Henry s'avança dans la pièce et ne s'arrêta qu'une fois face à la fenêtre du mur opposé à la porte. Dehors, une fine pluie commençait à tomber.
« - Il faut qu'on parle. » Commença le lycan.
Mais Will ne savait pas quoi lui dire … Qu'il était désolé de la perte de son enfant ? Sûrement. Qu'il s'en voulait d'avoir tiré sur Erika ? Non, pas vraiment. Il aurait tout fait pour sauver Henry, même si cela devait les séparer. A la pensée que c'est ce qu'il se passerait sûrement, la boule dans sa gorge se reforma et il déglutit avec difficulté.
« - Je suis… désolé pour … pour l'enfant. Je ne voulais vraiment pas ça.
- …
- Je ne veux pas que tu souffres mais...
- Il aurait peut-être fallu que tu réfléchisses avant alors ! Le coupa Henry. Aujourd'hui tu as failli tuer Erika, putain !
- …
- Ca n’a pas l'air de t'émouvoir plus que cela à ce que je vois ! La voix d'Henry commençait à devenir sourde.
- Écoute, je suis désolé que tu aies manqué de perdre celle que tu aimes, mais c'était pour te protéger ! Il faut que tu me comprennes ! Si nos places avaient été inversées, ne me dis pas que tu n'aurais pas tiré ... La voix de Will laissa flotter dans l'air comme une demande, un aveu.
- Si j'avais été à ta place déjà, je me serais occupé de mes oignons ! Nan, mais qu'est ce qui t’a pris ?! Je viens chez toi, moi, quand tu t’engueules avec quelqu'un, une arme au poing ?!
- Mais tu n’étais pas avec quelqu'un de normal ! Tu essayais de raisonner une bête sauvage au cas où tu ne l'aurais pas remarqué !
- Ne parle pas d'Erika comme ça. » Henry tremblait, les poings serrés, comme s'il s’apprêtait à se retourner pour lui en coller une.
« - Sinon quoi ! Tu sais très bien que j'ai raison, peut-être pas volontairement, sûrement que la grossesse est en cause, mais tu n'aurais … tu ne te serais pas défendu si elle t'avait attaqué... » La voix de Will s'éteignit, dans ce qui résonna comme un reproche.
Cette pensée le frappa. Oui, Henry aurait préféré mourir que de risquer de la blesser, c'était évident... Apparemment le jeune lycan faisait de gros efforts pour se contrôler, il tremblait et frissonnait. Mais Will s'approcha de lui quand même. Alors l'informaticien prit la parole.
« - Ne m'approche pas. Et je pense qu'il serait plus sage que tu ne m'approches plus, autant que possible, avant quelques temps... »
Will se figea, frappé d'horreur par la demande, l'ordre, qu'Henry venait de prononcer.
« - Je … Très bien … Il faut juste que tu saches que si c’était à refaire, je le referais. Je préfère que tu vives, même si pour ça on ne doit plus se parler, plutôt que te perdre... »
Will aurait tellement aimé lui dire plus... Mais il ne pouvait, ne devait pas. Il n'en avait pas le droit. Ou si un jour ce droit lui avait appartenu, il s'était consumé en même temps que la poudre de son pistolet aujourd'hui … Henry se retourna, son visage était dur et il avait les yeux humides. Faisant demi-tour et le dépassant sans un mot, le loup s'arrêta sur le pas de la porte, comme sur le point de dire quelque chose, mais finit par s'en aller en refermant le battant sur lui.
Will eut l’impression que tout l'air de la pièce s'en allait avec lui. A quoi bon rester dans cette maison s'il était voué à ne plus parler à Henry. La cohabitation deviendrait vite insupportable pour tout le monde... Alors, Will prit une décision qu'il n'aurait pas pensé envisager avant de nombreuses années. Il sortit son sac de voyage de son armoire et commença à y entasser ses affaires.
_________________________A suivre_______________________
Voila ! :p
S:.