Attention au loup !
Partie 3Stiles, immobile dans les bras du jeune hale ne put que lui répondre un : « Oh ». Les yeux perdus dans ceux de son vis-à-vis, son cœur venait de danser la kal polka. Oui, il était… comme qui dirait totalement charmé. Tandis que Derek qui observait son jeune –futur et surement– amant, le regardait avec des yeux de chat botté.
J'ai bien fait de t'embrasser mon petit lapin ! Mais Stiles, au grand désarroi de l'ainé, retrouva bien vite la parole et, en tournant la tête vers les deux invités, il chuchota en bégayant –parce que mine de rien le loup l'avait ardemment embrassé– encore sous la surprise :
― Je crois que... tu viens de leur faire peur…
Derek les avait complétement oublié et, en se séparant de l'ado, il s'avança vers les deux jeunes gens qui ressemblaient plus à des statues qu'à des humains bien en chair. Stiles passa une main devant eux mais, rien ne les fit sortir de leur stupéfaction.
― Derek, tu imagines que pour eux, il vienne de découvrir la pornographie ! cria-t-il en donnant une tape sur l'épaule du plus âgé.
Dans quelle époque vivons-nous ! Sérieusement ! se lamenta le loup.
Le jeune hale secoua la tête en se passant une main sur le visage tout en soupirant.
― Mais qu'est-ce que tu vas me chanter-là ! répondit-il en le dévisageant… Arrête avec tes suppositions ou c'est moi qui vais te faire…
Il se tut rapidement en se rendant compte de ce qu'il allait lui dire, mais l'adolescent, loin d'être aussi idiot, reprit d'un air si innocent que Derek en fut presque choqué. Ce dernier, les yeux ronds et la bouche ouverte écouta :
― Hum… oui, ça me tenterait bien un petit porno… rien qu'avec toi, bien sûr… tu serais l'acteur principal…
Surtout ne me tente pas mon petit homme ! Oh, non ! se dit Derek qui sentait la chaleur le saisir de toute part.
― Est-ce que tu m'aimes Arthur ? entendirent-ils de la bouche du jeune enchanteur qui tourna la tête en direction du roi.
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Parallèlement… Arthur ne savait plus du tout où il en était. Face à cette scène, son esprit parut sortir irrémédiablement de son corps et, troublé, il tenta de réagir… mais rien, aucun de ses membres ne voulurent faire le moindre mouvement. Bon, en se rappelant de ce qu'avait suggéré Gauvain… le chevalier ne faisait que référence au lit mais, pourquoi ?
Est-ce que tout le monde semblait croire que quelque chose se tramait entre eux ? Arthur dut admettre qu'il passait beaucoup plus de temps avec Merlin qu'avec qui conque. Le cœur palpitant, il se demanda ce qui en était de son enchanteur… ou de son ami car, après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble, Merlin était devenu bien plus qu'un ami... Le regard soudainement interrogateur et un index sur ses lèvres, il se fit la réflexion :
Bien plus qu'un ami ? = de l'amour ? À cette pensée, il secoua vivement tête en se disant que ce ne devait pas être ça.
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Merlin n'avait plus aucun doute, comme une révélation, les sentiments qu'il portait au roi était vraiment de l'amour. Le regard dans le vague, il se demanda si Arthur les partagerait avec lui ? Car mine de rien, le roi était toujours dans ses pattes… enfin, c'était Merlin qui l'était le plus souvent, non, en fait… C'était Arthur qui le réclamait sans cesse…
Finalement, Merlin était perdu dans sa confusion puis, emporté par sa soudaine envie de connaitre la réponse, comme à lui-même, il demanda à voix haute :
― Est-ce que tu m'aimes Arthur ?
Le jeune roi sortit de sa perdition et répondit si vite qu'il regretta ses mots :
― Non !
C'était presqu'un cri affligé et paniqué.
― Mouai… de toute façon qui aurait envie de t'avoir, toi ! se lamenta Merlin qui ne voulait pas montrer qu'il était blessé.
― Ben… Gwen par exemple, marmonna le jeune roi pour sa défense…
― Ha ! C'est sûr ! Quelle est belle ta naïveté quand nous savons qui elle a fini par choisir ! s'écria Merlin en le fusillant du regard.
Derek et Stiles se sentirent soudainement un peu de trop et, en s'éloignant à pas de loup pour les laisser seul, ils entendirent la voix d'Arthur tonner :
― Hé ! Où comptez-vous partir comme ça ? !
Immobile, le nouveau couple se tourna sur eux, le sourire figé et voulut leur répondre mais rien ne sortirent de leur bouche. Alors Stiles, face au regard noir d'Arthur qui semblait lui dire « vas-y casse-toi et tu subiras ma colère !» tenta de s'expliquer :
― Après un baiser… bredouilla l'adolescent en rougissant de plus en plus, en règle général... on a besoin de se retrouver seul, ajouta-t-il en passant son index de Derek à lui-même.
Hum… pas si bête que ça le petit ! Oh oui je n'en ferais qu'une bouchée ! se dit le loup le regard au plafond. Le jeune Hale sentit un coup de coude et entendit son jeune ami lui murmurer :
― Ne prends pas tes rêves pour des réalités… je veux juste m'éloigner d'eux…
Hein ?Devant le regard presque déçu du plus âgé, Stiles ajouta :
― Mais c'est Merlin !
― Et ?
― C'est Merlin ! réitéra encore l'adolescent… C'est un sorcier ! Un druide ! Un mage ! Un mec qui peut te changer en n'importe quoi ! Et je ne veux pas être dans les parages quand il aura envie de transformer le roi Arthur en artichaut !
Derek se passa une main sur son visage et, en le toisant de toute sa hauteur, il n'allait pas passer à côté d'une merveilleuse soirée avec son amant à cause d'un artichaut !
― Hé ! s'écria le jeune roi en passant ses yeux bleus sur le jeune couple.
― O…Kay… répondit l'adolescent en levant les mains et en les invitant à se rassoir, la nuit va être longue,... ajouta-t-il en regardant Derek qui parut perdre le contrôle.
Non ! Entre mon amant et un artichaut, y a pas vraiment photo ! A cet instant, le jeune Hale se redressa quand il sentit la présence d'un autre loup et, avant de pouvoir le stopper, le jeune intrus sauta entre les deux jeunes couples. Merlin, les yeux dorés, se posta instinctivement devant Arthur, bien que mentalement, il se disait qu'une petite frayeur serait la bienvenue… Chose qu'il fit la seconde qui suivit… Il saisit Arthur par le bras et le planta devant l'opportun qui, soit dit en passant ne comprenait rien à la situation :
― Qu'est-ce que tu me fais ! s'écria le roi, loin d'être effrayé.
― Tu as une épée… pour te défendre… lui répondit gentiment le jeune sorcier en s'asseyant.
― Mais c'est un loup-machin ! hurla le blond en pivotant sur son enchanteur, le regard ahuri.
― Et alors ! répondit Merlin en croisant des bras.
Le jeune loup les dévisagea en inclinant la tête et, en sentant la main de Derek sur son épaule, il vit celui-ci secouer la tête en écoutant :
― Bon ! Vous comptez combien de loup-je ne sais quoi ? demanda le jeune roi en regardant le jeune interlocuteur.
― Loup-ga-rou, articula Stiles en levant un index.
Le jeune loup qui faisait maintenant face à Merlin, parce qu'Arthur le planta à nouveau devant lui, réussit à demander sous le regard agacé du jeune Hale.
― De quel clan faites-vous partie ! grogna Scott.
― Je ne suis pas l'un des vôtre ! s'exclama le jeune sorcier en soupirant, je m'appelle Merlin !
A la seconde où il prononça son nom, Scott redevint normal et, en se tournant sur son meilleur ami, il lui hurla presqu'à l'oreille :
― Merde Stiles ! T'es un tricheur ! Comment t'as fait ?
Les yeux ronds et le visage empreint d'incrédulité, l'adolescent croisa le regard moqueur de Derek qui sembla lui dire « ah ah ! Débrouilles-toi ! ».
― Quoi ? demanda Stiles dont les yeux roulèrent en le contemplant.
― Ben, comment t'as fait pour avoir Merlin ? insista Scott en désignant le jeune sorcier.
― Je n'ai rien fait ! C'est eux qui ont… comme qui dirait par enchantement apparu devant nous !
….
Cependant Derek en avait marre, ils étaient chez lui !
― Holà ! Stop ! s'écria-t-il soudainement en balayant de ses mains l'espace devant lui.
Mais ce fut à peine si les jeunes gens l'écoutèrent. Lamentable… Il finit par écouter leur conversation animée en plantant un regard extrêmement rempli d'envie sur son jeune amant.
― Voilà, Arthur et Merlin ne savent pas ce que l'amour… entendit-il de la bouche de Stiles qui s'adressait à son meilleur ami.
Vraiment, je ne peux pas être amoureux de lui ! se disait Derek… puis en réalisant ce qu'il venait de s'avouer, ses yeux étaient encore plus doux, Oh, oui… il l'aimait…[/i]
― Tu vas bien Derek ? demanda subitement Scott qui croisa son regard bien étrange.
[i]Merde… je suis un mec ! Un sacré Loup ! Pas une midinette !― Je ne pense pas qu'ils aient besoin de nous… dit-il sans répondre à la question et, en dévisageant le jeune –futur ou pas – couple qui se tournait apparemment le dos.
― Oh oui, reprit le brun, Arthur, il sait tellement bien aimer que la seule personne qu'il n'a su garder est partie pour un autre ! cingla Merlin.
― Tu peux parler ! Toi ! se défendit le roi… t'es toujours seul…
― A qui la faute ! grinça le jeune sorcier… tu me réclames sans arrêt ! à se demander si tu n'es même pas capable de t'habiller seul ! De chasser seul ! De manger seul ! De tout faire tout seul….
― Tu es mon serviteur ! coupa Arthur.
Pendant ce temps, les trois autres personnes s'enfoncèrent dans le canapé en les regardant :
― C'est sympa chez toi Derek, dit Scott en mangeant des cacahuètes.
Puis ils sursautèrent, surtout Stiles qui pensait encore à l'effet artichaut, quand Merlin se leva d'un bond en toisant le roi tout en lui hurlant tel un hystérique :
― JE-SUIS-VOTRE-ENCHANTEUR !
Le jeune Pendragon qui lui fit face, les yeux ronds et, le corps chancelant, ajouta seulement :
― Et alors ! Ça ne t'empêche pas d'accourir quand je t'appelle !
― Je n'ai pas le choix ! Vous êtes mon souverain ! s'irrita le jeune sorcier qui leva les mains en l'air.
― Attention ! L'artichaut ! s'écria Stiles en se jetant sur Derek.
― Et depuis quand tu me vouvoies ! demanda Arthur sans baisser le ton.
― Houlà ! Ça chauffe ! s'extasia Scott en applaudissant.
― Depuis que vous ne voulez pas m'embrasser ! répondit Merlin complétement essoufflé.
Un ange passe… puis deux… Tous les regards se pointèrent sur eux…
Va-t-il le faire ? se demanda Derek qui gardait son amant dans ses bras.
Allez Arthur ! Embrasse-le ! pria Stiles en pensant encore à l'artichaut.
Merde alors ! C'est encore mieux qu'à la télé se disait Scott en mâchouillant les cacahuètes..
A suivre !