Désolée de vous contredire, mais la règle c'est "Elles se sont rendu compte". ^^ Google est votre ami les filles !
Imaginez par exemple "elle s'est mangé un mur"... on ne penserait jamais à dire "elle s'est mangée un mur".
Explication ici !
Citation:
1. Il a un point commun avec les verbes essentiellement pronominaux : c'est que sans le pronom réfléchi, le verbe change radicalement de sens :
- "se rendre compte" = "prendre conscience de quelque chose", s'apercevoir, remarquer...
- "rendre compte" = se justifier, ou expliquer qq chose
Donc, du point de vue sémantique, se rendre compte de quelque chose, ce n'est pas vraiment rendre compte à soi-même de ce quelque chose... Cela devrait suffire à imposer l'accord du participe, puisque l'analyse de "se" comme complément pose problème.
Pourtant
2. Syntaxiquement, on voit bien que la locution est construite de cette façon : rendre compte (COD) à soi-même (COS/datif) de quelque chose (COI). Bien que le sens ne soit pas le même, le pronom reste analysable, il a une fonction et un sens. En réalité, on le perçoit comme une extension du verbe "rendre compte" > on l'emploie au sens de "faire voir à soi-même quelque chose", "se faire remarquer à soi-même quelque chose". Les deux verbes ne sont pas si radicalement différents qu'on ne sente la valeur de "se" comme complément. C'est bien pourquoi on n'accorde pas:
Elle s'est rendu compte de son erreur...
Elle a rendu compte (COD) à elle même (COS) de son erreur (COI), c'est-à-dire, "elle a fait voir à elle-même son erreur".
"se" fonctionne ici comme un complément indirect, c'est-à-dire qu'il ne commande pas l'accord du verbe. "Compte", qui fonctionne comme un COD du verbe rendre, est placé après > pas d'accord.
Naturellement, l'expression "rendre compte" étant figée, "compte" n'est pas un vrai COD, sinon vous pourriez dire *"Le compte qu'elle s'est rendu de son erreur...". mais il fonctionne comme un COD, qu'il était à l'origine.