Voilà le premier chapitre de notre fic sur Spirou, à Sam99 et à moi ^^. Bon, elle risque d'être assez longue, et je vais faire mon possible pour arriver à taper la suite le plus rapidement, mais je garanti rien malheureusement. Mais malgré tout, elle sera fini! Même si je ne sais pas combien de temps ça prendra, cette fic aura une fin! Enfin bon voilà, bonne lecture à tous, en espérant que notre histoire vous plaise!
Fantasio regarda sa montre pour la énième fois, tout en se demandant quand cette soirée allait bien pouvoir finir. Quelle idée avait eu Spirou de le pousser à venir ! On voyait bien que ce n’était pas lui qui devait supporter les invités du futur époux de sa cousine, tous plus rébarbatifs les uns que les autres. Et encore, s’il n’y avait que ça ! Mais la tante Esther ne cessait de le bousculer dès qu’elle passait à côté de lui, histoire de bien lui faire sentir toute l’hostilité qu’il pouvait lui inspirer. Et ce comportement avait tendance à irriter d’autant plus ses nerfs, déjà bien amochés par la deuxième heure passée en sa compagnie. Aprés tout, si elle n’avait pas voulu de sa présence elle aurait très bien pu empêcher sa fille de l’inviter. Mais non, ils se devaient de passer pour une famille unie, surtout pour une si grande occasion. Même Zantafio, criminel déjà condamné par la justice, était là.
Mais voilà, en voyant l’invitation, le rouquin avait mis son grain de sel en l’empêchant de cocher la case de refus pour un prétexte quelconque et l’avait poussé à s’y rendre avec son plus beau costume. Alors que Fantasio refusait de les voir pour les fêtes, au grand damne de ses parents, le voilà obligé de jouer au pingouin endimanché au milieu d’une foule qu’il avait en horreur. Et son ami l’avait même empêché d’amener sa pipe, prétextant qu'il ferait très mauvais genre. Pourtant, personne n’interdisait à Zantafio d’enchaîner cigarette sur cigarette depuis le début de la soirée ! Bon, d’accord, personne n’adressait la parole à Zantafio. Fantasio se surprit un instant à envier son cousin pour la première fois de sa vie…
Après un nouveau quart d’heure de pure torture mentale, le blond s'autorisa à sortir un moment pour prendre l’air et surtout pour maudire Spirou par le biais de son téléphone portable. Un texto suffirait. Il savait parfaitement que le rouquin ne manquerait pas de lui répondre par un message bien senti, et ils se lanceraient comme d’habitude dans une pseudo dispute amicale qui lui calmerait sans aucun doute les nerfs. Il sortit de la salle bondée et surchauffée et en profita pour défaire un peu le nœud toujours trop serré de sa cravate puis enlever le premier bouton de sa chemise. Il envoya la main dans la poche de son pantalon afin d’y saisir son portable… avant de se souvenir qu’un pantalon de smoking de ce prix n’avait pas de poche, juste un bout de tissus cousu pour le faire croire, ce qui soit en passant était assez ridicule. Il se rappela alors que son précieux portable se trouvait avec le reste de ses affaires qu’il avait laissées dans le bureau avoisinant la grande salle à manger, provisoirement transformée en salle de réception de feu ses grands parents.
Fantasio se dirigea alors vers la pièce renfermant son précieux téléphone, avec la furieuse envie de s’assommer contre le premier mur qui passait par là. Avec un peu de chance, peut être que ça lui permettrait de fuir cette réception où l’horreur d’une foule hypocrite côtoyait l’absurdité d’une décoration rose bonbon. Mais alors qu’il posait la main sur la poignée, une voix lui parvint de l’intérieur de la pièce. Un voix qui ne lui était pas inconnue : Zantafio ! Fantasio ne put alors s’empêcher de coller son oreille au panneau de bois afin d’écouter la conversation de son cousin. Celui-ci ne pouvait que comploter de nouveau une atrocité sans nom.
_Vous l’avez ? Enfin !... Dans une semaine… Au numéro 45… Sydney… Non, à côté… Je les verrai dès que je quitte cette soirée… Je vous recontacterai dans trois jours…
Fantasio se dépêcha de s’éloigner de la porte et chercha des yeux un endroit où il pourrait se cacher. Finalement, il décida de se plaquer contre le mur, en espérant que Zantafio n’est pas la merveilleuse idée d’ouvrir entièrement la porte censée le dissimuler. Mais pour une fois, il faut croire que la chance lui sourit puisque Zantafio se contenta de sortir tranquillement de la pièce, une cigarette à la bouche, et se dirigea sans se presser vers la salle principale. Fantasio se permit de respirer de nouveau une fois qu’il fut sûr que la porte se fut refermée sur son cousin et se précipita dans la pièce afin de récupérer son propre téléphone. Il dût recomposer trois fois le numéro avant de taper le bon, et pesta tout ce qu’il savait contre son ami qui ne répondait pas immédiatement. Enfin, la voix de Spirou se fit entendre à l’autre bout de la ligne :
_Allo ?
_Spirou, c’est moi !
_Fantasio ? Mais qu’est-ce qu’il t’arrive ? Tu n’es pas au mariage de ta cousine ?
_Si, justement. J’ai surpris une conversation de Zantafio et je suis sûr qu’il prévoit un mauvais coup.
_Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
_Je t’expliquerai plus tard. Ecoute, je voudrais que tu me rejoignes et qu’on essaye de savoir où il va dès l'instant où il quitte la soirée.
Fantasio entendit un petit soupir à l’autre bout du fil et put presque deviner le sourire amusé de Spirou quand celui-ci lui répondit :
_Tu es sûr que ce n’est pas plutôt un prétexte pour échapper à cette soirée ?
_Hey ! Jamais je n’oserais prétendre une chose pareil pour un motif aussi bas voyons…
_Mouais… Bon, je réveille Spip et j’arrive.
Fantasio raccrocha, satisfait d’avoir réussi à convaincre Spirou. Il réattacha ensuite cravate et chemise, se passa une main dans les cheveux pour les remettre en ordre et retourna dans la salle bondée. Il fit en sorte de pendre l’air le plus naturel possible afin que Zantafio ne se doute de rien.
*****
Spirou bailla une énième fois et remercia Spip de l'avoir maintenu éveillé grâce à son couinement d’avertissement. Spirou tourna aussitôt la tête vers la villa, surprit. La porte s’ouvrait, laissant échapper une lumière crue sur la rue. Spirou se baissa immédiatement en reconnaissant la silhouette qui sortait de la villa. Heureusement, Zantafio n’avait pas semblé remarquer que la voiture était occupée. Spip émit un nouveau couinement une fois la voie dégagée, et Spirou pu se relever sans crainte. Mais que faisait donc Fantasio ? Non seulement il l’empêchait de passer une soirée tranquille pour de vagues soupçons, mais en plus il ne le prévenait pas quand Zantafio sortait au risque de le faire découvrir. Et encore maintenant, il ne sortait toujours pas ! Spirou démarra la voiture en grommelant. Il ne pouvait attendre plus longtemps au risque de perdre de vue le brun.
Spirou mit finalement le contact d’un geste rageur une fois la luxueuse voiture disparue au coin de l’avenue. Heureusement, l’heure n’était pas trop avancée et de nombreuses voitures circulaient encore : des gens rentrant d’une soirée au cinéma ou d’un dîner entre amis, ce qui lui permettait d’avancer certes avec prudence mais sans trop de risques de se faire repérer… Spirou pouvait sans peine imaginer leur joie alors que lui se retrouvait à filer le cousin maléfique de son meilleur ami (sur sa demande), sans que celui-ci n’ait daigné se montrer.
Spirou sentit son cœur s’affoler en voyant la voiture de Zantafio s’arrêter à un feu rouge, dans une rue étonnement éclairée, sans personne derrière lui. Spirou ralentit, espérant que quelqu’un le double rapidement. S’il s’arrêtait juste derrière la voiture du brun et que celui-ci regardait dans son rétroviseur, il aurait toutes les chances de le reconnaître. Et nul doute qu’alors la petite escapade de Spirou se révèlerait totalement inutile. Voire dangereuse vu la tendance de Zantafio à tenter de lui ôter la vie dès qu’ils se trouvaient sur le même chemin. Mais la chance semblait avoir abandonné le rouquin cette nuit là et malgré sa conduite plus que prudente personne ne lui passa devant. Spirou essaya de se faire le plus petit possible afin de ne pas être remarqué, quand il vit quelque chose qui l’interpella.
En effet, loin de s’intéresser à ce qu’il se passait autour de lui, Zantafio avait déplié une grande feuille de papier. Paaaaaaaarfait. Voilà maintenant que Spirou suivait un de ses pires ennemis à une heure avancée de la nuit, dans un quartier où il n’avait pour ainsi dire jamais mis les pieds, et que ce même ennemi était visiblement perdu. Spirou pesta encore une fois contre Fantasio qui décidément avait le don pour l’entraîner dans les pires situations. Et, pour une fois, son ami avait eu le bon goût de ne pas prendre part à cette nouvelle aventure nocturne. Soudain son téléphone portable se mit à sonner.
Alors que le feu passait au vert, Spirou sentit son portable se mettre à vibrer dans la poche intérieure de sa veste. Occupé à passer la vitesse, le jeune homme sentit plus qu’il ne vit Spip se saisir de l’appareil et le lui coller à l’oreille. Si un agent l’arrêtait maintenant, il aurait l’air fin tient…
_Allo, Spirou ? Où es-tu ?
_Dans la voiture.
_Mais où ? Je ne te vois nulle part, et Zantafio est parti il y a un moment.
_Sans rire ?
Spirou remarqua le ton volontairement sarcastique de Fantasio. Et bien, s’il pouvait être énervé ne serait-ce qu’un dixième de ce que lui-même l’était !
_Spirou, où es tu à la fin ?
_Figure toi que je n’en sais absolument rien. Je suis en train de suivre la voiture de ton cousin, et si tu avais été là à temps, tu serais sans aucun doute aussi perdu que moi.
_Je suis désolé, un imbécile m’a accaparé et je ne l’ai pas vu partir.
_Laisse tomber. Bon, je raccroche, si je me fais arrêter on sera pas plus avancé.
_Ok, rappel moi vite. Spirou ?
_Hum ?
_Fais gaffe.
_T’inquiète.
Comment est-ce qu’après ce genre de phrase il pouvait encore être en colère contre lui ? Avec un sourire amusé, Spirou fit signe à Spip de ranger le portable. Il s’occuperait d’engueuler le blond plus tard. Pour le moment, il devait se concentrer sur le cabriolet de Zantafio. Qui venait de s’arrêter le long du trottoir ! Spirou pesta une fois de plus contre son ami qui avait faillit le faire repérer et dépassa la voiture garée pour tourner dans la rue perpendiculaire la plus proche. Le mouvement fut si brusque que si Spip n’avait pas été si bien accroché au dossier de son siège il aurait sans doute volé à travers l’habitacle. Celui-ci se permit d'ailleurs une série de protestations qui s’arrêta nette devant le regard noir de Spirou. Le rouquin sortit de la voiture en faisant attention de ne pas claquer la porte. Inutile de faire du bruit. Il fit signe ainsi à Spip de se faire le plus discret possible.
« Comme s’il avait besoin de le préciser ! » Spip suivit Spirou sans protester, mais n’en pensait pas moins. Ces humains alors, toujours à reporter sur les plus petits leurs colères !
Spirou s’approcha sans bruit de l’angle de la rue, et remercia la puissance quelle qu’elle fut qu’un container soit déposé là, lui permettant de se cacher à la vue des personnes présentes dans la rue. Il s’accroupit derrière et se permit un coup d’œil. Zantafio était appuyé contre un mur et discutait visiblement devant une boutique avec un homme que le rouquin ne pouvait voir. Spirou était trop loin pour entendre quoi que ce soit, mais leur comportement était plus que louche. La boutique devant laquelle ils se trouvaient étaient plongée dans le noir, et le rideau de fer baissait au maximum, laissant à peine la place à un homme de rentrer en étant plié en deux. Finalement, au bout de quelques longues minutes, les deux hommes entrèrent dans le bâtiment et la grille se referma presque aussitôt.
Spirou s’approcha alors, curieux de voir ce que pouvait bien être ce magasin. Une boutique de vente d’animaux exotiques… Qu’est-ce que Zantafio pouvait bien faire là-dedans ? Quel mauvais coup préparait-il encore ? Car il n'y avait aucun doute pour Spirou, comme pour Fantasio : les activités de Zantafio étaient louches. Et ils allaient mener leur enquête pour découvrir ce que tout cela cachait. Fort de cette résolution, Spirou s’éloigna toujours sans bruit et rejoignit sa voiture afin de rentrer le plus rapidement possible à la villa. Il allait retrouver Fantasio.
*****
Fantasio poussa la porte du magasin d’animaux exotiques d’un geste assuré, essayant de ne pas laisser transparaître la nervosité qui l’étreignait. Mais la vue d’un grand blond derrière le comptoir le rassura aussitôt. Avec un peu de chance, Zantafio ne venait ici que la nuit.
L’air de rien, Fantasio se mit à flâner entre les rayons, faisant mine de s’intéresser aux perroquets aux couleurs chatoyantes qui faisaient un boucan d’enfer dans le fond de la boutique. Au bout de quelques minutes, le vendeur voyant que son « peut-être » futur client semblait ne pas savoir ce qu’il cherchait, s’approcha de lui. Fantasio retint de justesse un petit sourire victorieux.
_Vous cherchez quelque chose jeune homme ?
_Hum… J’ai un cadeau à offrir à un ami, qui va bientôt avoir quarante ans, et je sais qu’il aime énormément les animaux exotiques. On m’a beaucoup parlé de votre boutique, alors je me suis décidé à venir faire mon choix ici. Malheureusement, je ne m’y connais pas du tout, et je ne sais que choisir…
_Et bien… Tout dépend des goûts de votre ami. Tout d’abord, je peux vous proposer…
Fantasio hocha la tête, faisant mine d’être captivé par le discours de son vis-à-vis. Pour le moment, le plan marchait à merveille. Il ne restait plus qu’à espérer que Spirou ait le temps de récupérer les informations qui leur permettrait d’être sur la voie du nouveau mauvais coup de Zantafio.
*****
Spirou avait tourné dans la ruelle entourée de grands immeubles qui menait à l’arrière de la boutique dans laquelle Zantafio s’était introduit la veille. Vérifiant qu’il était bien seul, il appuya sur la porte qu’il avait jugé être celle menant à l’arrière boutique. Comme il avait dû s’y attendre, elle était verrouillée. Qu’à cela ne tienne, les nombreuses aventures que le rouquin avait pu vivre lui avait donné quelques trucs qui pouvaient lui servir. Notamment, comment ouvrir une serrure récalcitrante. Faisant fi de son sens moral, se convainquant que c’était pour la bonne cause, à savoir arrêter les dangereuses manigances du cousin de son meilleur ami, Spirou s’agenouilla et, à l’aide d’une épingle, tenta de débloquer la serrure tandis que Spip montait la garde.
Enfin, au bout de quelques minutes, Spirou entendit le faible claquement signalant que la serrure était déverrouillée. Après s’être relevé, il ouvrit prudemment la porte, se crispant au grincement affreux qu’elle fit entendre. Visiblement, elle n’avait pas été ouverte depuis longtemps. Vérifiant d’un rapide coup d’oeil que personne ne se trouvait dans la petite pièce il entra rapidement et referma derrière lui, peu désireux qu’un curieux ne vienne voir pourquoi cette porte n’était pas fermée. La pièce où il s’était introduit semblait être un bureau. Sur le meuble de bois trônait un ordinateur et quelques papiers. Un bref coup d’œil suffit au rouquin pour comprendre qu’il ne s’agissait que de factures. Cependant, un simple mouvement sur la souris alluma l’écran du PC, qui devait seulement être en veille. Spirou sortit rapidement le disque dur externe prêté par Fantasio et le brancha sur la machine, bien décidé à copier tout le contenu de l’ordinateur. Il espérait que ça ne prendrait pas trop de temps. Puis, laissant l’informatique faire son travail, Spirou s’intéressa aux casiers qui occupaient tout un pan du mur.
*****
Fantasio était toujours en train d’écouter d’une oreille les explications du vendeur, posant une nouvelle question dès qu’il sentait le sujet s’épuiser, quand la cloche annonçant l’entrée d’un nouveau client se mit à tinter.
_Eric ? Où es tu, bougre d’imbécile ?
Une voix que Fantasio ne connaissait que trop bien… Il ne s’étonna pas longtemps de son manque de discernement : le dénommé Eric et lui se trouvaient derrière une étagère cachée par une série de cages pleines d’oiseaux multicolores. Le vendeur sortit à la vue du nouvel arrivant lui fit un signe, signifiant sans doute qu’il n’était pas seul. D’où il était, Fantasio pouvait apercevoir son cousin entre deux boites de graines pour oiseaux, mais ne pouvait être vu. Il espérait que le brun se dépêcherait de sortir pour que ça reste le cas… Mais le vendeur, revenant vers lui, sembla soudain beaucoup plus pressé de se débarrasser de ce client gênant.
_Alors, vous avez fait votre choix ?
_J’aurais voulu avoir une précision sur cet oiseau, le perroquet du Gabon il me semble.
Mais le vendeur était désormais froid et distant, ne répondant à ses questions que par des phrases courtes et sans aucun superflue, oubliant la célèbre devise du client roi. Et Zantafio ne semblait pas décidé à partir. Fantasio dû alors se résoudre à sortir de sa cachette. Gardant la tête droite, il se dirigea à pas compter vers un endroit plus visible du magasin, et fit alors seulement mine de reconnaître son cousin.
_Zantafio ! Quelle surprise.
Malgré sa nervosité, Fantasio contint les tremblements de sa voix, parlant plus fort qu’à la normal, espérant de tout son cœur que Spirou l’entende et s’en aille.
_Cousin… Que fais-tu ici ?
_Moi ? Je cherchais un cadeau pour l’anniversaire de Spirou. Il adore les animaux étranges. Tu connais déjà Spip d’ailleurs.
Fantasio prit quelques secondes pour s’auto congratuler en voyant Zantafio grincer presque imperceptiblement des dents et passer inconsciemment sa main gauche sur son bras droit. Sans doute se trouvait-il une cicatrice laissée par les dents pointues de l’écureuil.
_Je trouve quand même cela étrange qu’on se rencontre deux fois en si peu de temps.
_Oui, quelle coïncidence, n’est-ce pas ? Mais je suis désolé, j’allais justement partir. J’ai un article à finir, et je n’ai pas trouvé mon bonheur ici.
_Quel dommage.
Zantafio se rapprocha de son cousin, et le blond dû faire appel à tout son self-contrôle pour ne pas montrer sa nervosité.
_ZANTAFIO !
Le cri avait stoppé le brun, qui regarda son cousin avec une lueur d’étonnement sous son masque de mépris. Les animaux affolés se mirent à s’agiter encore plus dans leur cage et Fantasio en profita pour se diriger vers la porte, l’air de rien, continuant sa phrase comme si l’éclat n’avait jamais eu lieu.
_Je dois y aller, on se revoit au mariage de la cousine Séraphine !
Fantasio poussa la porte, sortant avec l’allure la plus normale possible, qu’il conserva jusqu’à ce qu’il soit sûr d’être hors de vue. Il se mit alors à courir vers la voiture, priant pour que Spirou l’ait entendu et ait comprit le message. Heureusement pour lui, la rue était passante et Zantafio ne tenterait rien dans de telles conditions. Au bout de deux minutes, Fantasio vit Spirou arriver, les cheveux en bataille et rouge d’avoir couru. L’inquiétude qui se lisait sur son visage disparut à la vue du blond et c’est avec un sourire radieux, bien que totalement essoufflé, qu’il monta dans la voiture pendant que le blond démarrait.
_Alors, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? J’ai faillit me précipiter dans le magasin quand je t’ai entendu crier.
_Bonjour la confiance ! Zantafio est entré, mais j’ai su garder mon rôle de parfait client, et je me suis dépêché de m’éclipser. Tu as réussi à apprendre quelque chose ?
Spirou prit le temps de reprendre son souffle et hocha la tête, désignant le sac qu’il avait posé sur la banquette arrière.
_Ton disque dur est plein, et il y a une boîte que je n’ai pas réussi à ouvrir. Je leur ai emprunté aussi. Je n’ai pas voulu m’attarder avec la frayeur que tu m’as causée... On a pas idée de crier aussi fort !
Fantasio eut un sourire amusé, sachant parfaitement que Spirou avait eu peur pour lui et non pas à cause de lui, mais que le rouquin ne l’avouerait jamais.
_On verra tout ça à la maison.
Le reste du trajet se passa en silence, chacun se remettant des émotions de cette courte matinée.
A suivre
_________________ myxomatose et pipe en bois!!!
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