OS n°2 de mon recueil
Satin ou velours?Disclaimer : les personnages appartiennent à Kubo Tite, seule l’histoire est à moi.
Date : 05/03/07
Genre : Romance (amour, câlins, tendresse, … parce que de toute façon je ne peux pas m’en empêcher lol…), un peu d’humour aussi.
Rating : PG13
Pairing : Byakuya x Renji, Ikkaku x Yumichika
Situation : Byakuya et Renji sont ensemble et ne s’en cachent pas. Seul la pudeur du noble empêche Renji de lui sauter dessus devant tout le monde. A force de voir son ami heureux, Yumichika se surprend à vouloir accélérer les choses entre Ikkaku et lui.oOoOoOo
Pourquoi pas nous ?
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Le soleil brillait chaleureusement sur Soul Society. L’ambiance était relativement détendue en raison du peu de missions en cours ces derniers jours. Si certains Shinigamis préféraient mettre à profit ce laps de temps inespéré pour s’entraîner avec acharnement, d’autres avaient opté pour de plus oisives occupations.
C’était d’ailleurs le cas du Lieutenant Renji Abarai qui, à force de cajoleries et de supplications, avait réussi à persuader son amant de profiter de cette journée pour se détendre. Byakuya avait répondu aux désirs de Renji bien au-delà de ses espérances, puisqu’il lui avait également permis d’amener deux de ses amis : Yumichika Ayasegawa et Ikkaku Madarame, respectivement cinquième et troisième sièges de la onzième division du Gotei treize.
Tous les quatre se trouvaient donc dans le jardin de la prestigieuse famille Kuchiki. Tandis que le roux bavardait joyeusement avec ses deux compères, le noble lisait tranquillement à l’ombre d’un cerisier en fleur, confortablement installé sur un fin matelas recouvert de soie.
« - T’as vraiment trouvé le bon plan Renji… Sortir avec son Capitaine, qui en plus fait parti de la plus haute noblesse du Seireitei, et donc possède une fortune incommensurable… », plaisanta Yumichika.
« - C’est vrai… En plus ils ont des jardins superbes ici ! », répondit l’intéressé en riant.
« - Finalement si tu voulais vraiment sortir avec le Capitaine de ta division, il est heureux que tu ne fasses plus partie de la onzième ! », ironisa Ikkaku.
« - Aaaaah vision d’horreur ! », gémit le cinquième siège en faisant mine de s’évanouir tandis que Renji s’était jeté sur le jeune Madarame, histoire de lui faire ravaler ses paroles.
Tout ce brouhaha finit par distraire le Capitaine Kuchiki qui leva la tête de son livre. Amusé, il se permit un micro sourire en observant son Lieutenant se battre comme un gamin avec ses amis. Parfois, il avait davantage l’impression d’être la nourrice d’un enfant en bas âge plutôt que l’amant d’un puissant Shinigami.
Byakuya tentait tant bien que mal de se replonger dans sa lecture malgré les cris et le chahut incessant de ses trois invités qui avaient entrepris de se poursuivre les uns les autres dans toute la cour. De guerre lasse, il ferma son livre et le posa dans l’herbe. Lorsque son Lieutenant passa à proximité, poursuivant un Ikkaku hilare, il l’attrapa par la taille et le fit s’écrouler dans ses bras.
« - Oh… Euh… Kuchiki-taichou… », balbutia Renji en rougissant.
« - Est-ce trop te demander que d’espérer un peu de calme ? », l’interrogea le noble d’une voix polaire. « Est-ce ainsi que tu définis le verbe ‘se reposer’ ? C’était pourtant ton idée si je ne m’abuse ? »
Renji baissa la tête, un peu honteux, comme un enfant pris en faute. Byakuya soupira et s’allongea sur son côté droit, sans lâcher son amant. Il le maintint contre lui d’un bras, et de l’autre il attrapa son livre pour l’ouvrir devant lui et poursuivre sa lecture.
« - Euh… Je dois rester comme ça ? », protesta le roux.
Byakuya l’embrassa furtivement sur la tempe gauche, qui dans leurs positions se trouvait justement à portée de ses lèvres.
« - Peut-être qu’ainsi je pourrais terminer mon chapitre… », répondit-il simplement.
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Se sentant un peu exclus, Yumichika et Ikkaku partirent s’installer sur un banc de pierre pour partager une bouteille d’eau de vie.
« - Pffff, il n’a vraiment aucun humour… », grommela le chauve.
Le cinquième siège sortit un peigne et un petit miroir de sa poche pour arranger sa coiffure passablement emmêlée à cause de leur course poursuite.
« - Bah, laisse-les… Kuchiki-taichou avait peut-être envie de profiter un peu de son chéri… »
Ikkaku frissonna légèrement.
« - Je ne m’habituerais jamais à cette idée… », avoua-t-il. « Abarai-kun et Kuchiki-taichou… Lorsque Hisagi-fukutaichou nous l’a annoncé, j’ai cru qu’il avait trop bu ou quelque chose de ce genre. »
« - Moi je trouve qu’ils vont bien ensemble », murmura pensivement Yumichika.
Puis il ajouta en son fort intérieur :
‘Si seulement tu pouvais me voir de la même façon que Kuchiki-taichou voit Renji-kun…’oOoOoOo
De son côté, le Lieutenant de la sixième division essayait par tous les moyens possibles et imaginables de déconcentrer son supérieur, afin de se venger de cette injuste captivité, en tout cas de son point de vue. Pour ce faire, Renji s’était mis en tête de goûter chaque parcelle de peau de son amant qui passait à proximité de sa bouche. Bien que s’efforçant de rester de marbre face à une attitude aussi puérile, Byakuya avait de plus en plus de mal à résister à l’insidieuse langue qui léchait avec espièglerie son cou et aux petits dents pointues qui mordillaient amoureusement l’os de sa mâchoire inférieure, glissant jusqu’au menton.
« - Renji, veux-tu bien te calmer ? », souffla-t-il en essayant de soustraire ses lèvres à la bouche quémandeuse du roux.
« - Un petit bisou, s’il vous plaît taichou ! », réclama le susnommé avec une adorable moue boudeuse. « En plus je suis mal positionné, j’ai mal au cou ! »
« - Si tu arrêtais de gigoter tu n’aurais pas mal. », rétorqua le noble. « Allez, reste tranquille, j’ai encore une petite dizaine de pages à terminer et ensuite je te libère. »
Mais Renji ne l’entendit pas de cette oreille. D’un mouvement brusque, il projeta son amant sur le dos, et se plaça à quatre pattes au dessus de lui. Devant l’air sidéré et outré de Byakuya, il s’empressa de capturer ses lèvres dans un long baiser passionné avant que ce dernier ne se mette en colère.
« - Pardonnez-moi taichou… Je n’aurais jamais pu attendre aussi longtemps… », murmura-t-il ensuite en plongeant un regard brillant dans les orbes sombres du noble.
Byakuya soupira profondément mais l’entoura de ses bras, l’attirant plus près de lui.
« - Tu es vraiment impossible Renji. Parfois, je me demande si je ne ferais pas mieux de t’échanger contre un gentil jeune homme, comme Kira-fukutaichou par exemple. Tu ne trouves pas qu’il me conviendrait mieux ? »
« - Quoi ! », s’écria Renji, abasourdi. « Comment osez-vous me dire une chose pareille ?! Alors ça y est ?! Vous vous êtes lassé de moi ?! »
Fou de jalousie, le Lieutenant avait inconsciemment agrippé les épaules de son amant et y plantait profondément les ongles. A sa plus grande stupeur, Byakuya se mit à rire doucement tout en prenant son visage en coupe.
« - C’est inutile de m’arracher la peau tu sais ? Et puis il ne faut pas te mettre dans un état pareil, c’était juste… Une plaisanterie… »
Renji relâcha la pression de ses doigts mais conserva un air dubitatif.
« - Depuis quand faites-vous des blagues ? », demanda-t-il d’un air soupçonneux.
« - Depuis qu’un certain Renji Abarai complètement ivre s’est mis à déclamer des poèmes d’amour à la qualité douteuse sous les fenêtres de mes appartements… »
Le jeune Shinigami rougit violemment à ce souvenir. En effet, en ce temps là il avait développé une sorte d’obsession pour son Capitaine et pensait n’avoir aucune chance étant donné l’écart de classe sociale. De ce fait, une nuit, il décida de boire plus que de raison, dans l’espoir de noyer son chagrin. Malheureusement – ou heureusement – Renji choisit son sempai Hisagi Shuuhei comme compagnon de beuverie ce soir là. Il s’en était ensuivit une flopée de paris tous plus stupides les uns que les autres et ce fut ainsi que le roux se retrouva à hurler son amour d’une voix pâteuse sous les fenêtres d’un Kuchiki Byakuya excessivement livide. D’autant plus que les déclarations enflammées du Lieutenant s’approchaient davantage de la chanson paillarde que de la prose Shakespearienne !
« - Vous m’aviez puni le lendemain… », soupira Renji. « J’ai du nettoyer les locaux de la sixième division pendant six mois ! Et tout seul ! »
« - Et c’était amplement mérité ! A-t-on idée de clamer de telles horreurs au beau milieu de la nuit…»
Renji grommela pour la forme, puis conclut en enfouissant son visage dans le cou du noble.
« - Enfin… Au moins j’ai pu attirer votre attention… Et même votre amour ! Alors ça valait bien quelques sacrifices… »
Byakuya sourit doucement et caressa tendrement les mèches pourpres de son indomptable compagnon.
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« - Bon sang, ils pourraient se trouver une chambre ! »
Ikkaku détournait le regard de la scène outrageusement fleur bleue qui se déroulait sous ses yeux.
« - Nous sommes chez eux… », objecta Yumichika. « Ils ont quand même le droit d’y faire ce qu’ils veulent… »
Pour toute réponse, le troisième siège Madarame avala une longue rasade d’alcool tout en s’affalant sur le sol.
« - Tu bois trop… Et trop rapidement… », s’inquiéta le jeune Ayasegawa. « Ne te rends pas malade… »
« - C’est bon, j’ai pas besoin d’une nounou ! », rétorqua l’intéressé d’une voix légèrement pâteuse.
« - Ah mais je n’ai jamais prétendu l’être… Simplement, je doute que le Capitaine Kuchiki apprécie que tu étales des substances non identifiées sur le sol, voire sur les murs… », ironisa le brun.
« - Ne sois pas stupide, je vais très bien ! », grommela Ikkaku, les yeux de plus en plus vitreux.
Sans crier gare, ce dernier attrapa un pan de l’uniforme de Shinigami de son ami et le tira du banc de pierre sur lequel il était assis. Surpris, Yumichika se retrouva à plat ventre à ses côtés.
« - Hey ! », protesta-t-il. « Tu aurais pu me déchirer un truc ! Et il aurait fallu que j’aille me changer après ! »
« - Franchement, tu ne trouves qu’ils ont l’air idiot ?! », poursuivit Ikkaku, ignorant totalement la remarque du cinquième siège.
« - Qui donc ? »
« - Kuchiki-taichou et Renji… Attends je vais te montrer… »
Avant que le jeune Ayasegawa n’ait pu réagir, Ikkaku l’attira à lui. Il caressa la joue de son ami qui rougit inéluctablement et murmura d’une voix mielleuse, tout en battant exagérément des cils :
« - Renjiiii chériiii, viens que je te fasse travailler ton endurance… dans ma chambre ! »
« - Euh… »
« - Et là tu dois dire : ‘Vos désirs sont des ordres, Kuchiki-taichou. Vous savez bien que je ne vis que pour vouuuus !’ »
Ikkaku avait achevé sa tirade sur une note particulièrement aiguë, et Yumichika ne put s’empêcher d’éclater de rire. Encouragé, le troisième siège s’apprêtait à en rajouter, mais son ami lui posa une main sur la bouche.
« - Tu feras mieux d’arrêter là. Si le Capitaine Kuchiki t’entend, on risque de finir chez la quatrième division ! »
Par réflexe, le jeune Madarame tourna la tête en direction des deux amants et ouvrit de grands yeux ronds : Byakuya était assis sur son matelas et avait repris sa lecture, tandis que Renji dormait paisiblement, la tête posée sur les genoux de son Capitaine. Absorbé par son livre, le noble caressait machinalement ses longues mèches pourpres libérées de leur éternelle cordelette noire. De temps à autre, Renji souriait dans son sommeil et se blottissait davantage contre son compagnon.
« - De mieux en mieux… », gémit le chauve en se rallongeant sur le sol. « Dans le genre niais et… »
« - Tais-toi ! », le coupa Yumichika d’une voix nouée.
Ikkaku lui jeta un coup d’oeil surpris.
« - Qu’est-ce qu’il te prend ?? Ne me dis pas que tu trouves ça mignon ?! », dit-il en avisant le regard profondément ému de son ami. « Pitié, ne me dis pas que c’est le genre d’attitude qui te plaît ! »
Le brun approcha son visage très près de celui du troisième siège et lui rétorqua âprement :
« - En effet, c’est le genre d’attitude qui me plaît ! Moi aussi j’aimerais vivre une histoire romantique et passionnée avec la personne que j’aime. Et puis d’ailleurs, je suis persuadé que tu espères la même chose ! »
« - Quoi ?! », s’étrangla Ikkaku en se relevant brusquement.
Il attrapa son ami par le col et lui souffla son haleine alcoolisée au visage :
« - Répète un peu si tu l’oses ?! »
Yumichika ne se laissa pas impressionner et répliqua vertement :
« - Tu passes ton temps à te plaindre d’eux, Renji a fait ci, le Capitaine Kuchiki a fait ça, et bla bla bla. On dirait que tu ne vois qu’eux ! Tu remarques la moindre petite chose, alors qu’en général ils sont extrêmement discrets en public ! Si tu n’es pas jaloux, alors explique-moi quel est ton problème ! A moins que tu ne sois homophobe ? »
Le chauve lâcha son ami et rougit légèrement.
« - Je… Euh… Non… C’est pas… »
« - J’attends… », siffla le brun d’un air sévère.
« - Je… Ils… Oui… Ils sont… Heureux… », bredouilla Ikkaku en rougissant de plus en plus. « Alors que nous… Enfin toi… Euh… Et moi… Ben… »
Yumichika écarquilla les yeux de stupeurs. Son ami, passablement éméché certes, n’était quand même pas en train de sous entendre que…
« - Euh… Je t’aime beaucoup Yumi… »
Peut-être que si en fin de compte…
Le jeune Ayasegawa sentit ses tempes rosir légèrement et ses yeux se mirent à briller.
« - Ikkaku, tu… »
« - Je sais pas ! », lâcha le troisième siège en soupirant profondément.
Attendri, le brun lui prit délicatement le visage entre ses mains et déposa un très léger baiser sur sa joue, tout près de ses lèvres.
Et comme son ami vira écarlate, incapable de réagir, il murmura doucement contre son oreille :
« - Je pense que j’attendrais que tu aies décuvé avant d’avoir une sérieuse conversation avec toi… Mais ne rêves pas, tu n’y échapperas pas ! Tu verras… Nous aussi, on a droit à l’amour… »
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FIN
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