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 Sujet du message: Entre raison et passion - Bleach - ByakuyaxJyuushirou - PG13
MessagePosté: 07 Sep 2008 17:29 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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OS n°4 tiré de mon recueil Satin ou velours?

Disclaimer : les personnages appartiennent à Kubo Tite, seule l’histoire est à moi.

Date : 21/03/07

Genre : Romance avec prises de têtes inutiles… Dallaaaaaaaas ! Non ok j’arrête lol…

Rating : PG13

Pairing : Byakuya x Jyuushirou (eh oui, je casse mon couple fétiche), et aussi un léger Byakuya x Renji non abouti (parce que c’est plus fort que moi…)

Situation : Byakuya s’est rendu compte que son lieutenant ne le laissait plus indifférent. Horrifié par l’idée, il se confie à son camarade, le capitaine Ukitake.

oOoOoOo
Entre raison et passion.
oOoOoOo


« - Encore un peu de thé, Byakuya ? »

« - Avec plaisir. »

Un aimable sourire aux lèvres, le capitaine de la treizième division du Gotei treize resservit son confrère de la sixième division. Les deux hommes se connaissaient depuis longtemps déjà, bien qu'ils n'aient jamais noué une véritable amitié à proprement parler.

Pourtant, ce soir là, ce fut Byakuya lui-même qui vint le trouver, dans ses propres quartiers. De prime abord un peu surpris, Jyuushirou l'avait invité à entrer avec plaisir, curieux de savoir en quoi il pourrait être utile au chef de la prestigieuse famille Kuchiki.

Cela faisait à présent vingt bonnes minutes que le noble avait franchi le sein de sa demeure, pourtant, le capitaine Ukitake ne savait toujours pas quel était son problème. Il avait demandé à lui parler, mais visiblement, il avait toutes les peines du monde à se livrer.

« - Byakuya... », murmura-t-il doucement. « C'est sûrement très difficile pour toi de faire confiance à quelqu'un... Mais si tu veux que je puisse t'aider de quelque manière que ce soit, il va falloir me parler. »

L'intéressé soupira longuement avant d'avaler une nouvelle gorgée de thé.

« - Je sais. », lâcha-t-il laconiquement.

Puis il lui jeta un regard en coin avant de se mordre légèrement la lèvre inférieure, démontrant ainsi l’importance de ce qu’il allait révéler et les efforts que cela lui coûtait.

« - Je… »

Jyuushirou lui sourit doucement, avant de lui prendre la main, l’encourageant à poursuivre. Byakuya tressaillit mais ne le repoussa pas.

« - Je… Je fantasme sur Abarai-fukutaichou. »

Voilà. Il l’avait dit. En une seule phrase. Ce n’était pas plus compliqué que cela.

Le capitaine Ukitake l’observa quelques minutes, interdit. Avait-il bien entendu ? Le capitaine de la sixième division venait-il d’avouer qu’il fantasmait sur son propre lieutenant ?! Le noble leva la tête et Jyuushirou fut saisi par la profonde souffrance mêlée de peur qu’il pouvait y lire.

« - Byakuya, j’ai peur de ne pas comprendre. », répondit timidement le chef de la treizième division. « Peux-tu m’expliquer plus en détail ? Me raconter comment tu en es arrivé là ? »

Sa voix, douce et calme, apaisait quelque peu l’esprit tourmenté du capitaine Kuchiki qui serra plus fortement sa main, comme pour se donner du courage. Et il raconta. Tout. Les mots vinrent avec une facilité déconcertante, même selon son propre point de vue. Il lui parla de l’étrange chaleur qui l’envahissait chaque fois qu’il voyait son lieutenant s’approcher pour lui parler. Il confessa l’ardent désir qu’il peinait à réprimer lorsque ce dernier sortait des bains publics, les cheveux encore mouillés, dégoulinants sur sa peau hâlée qu’il rêvait de couvrir de baisers.

Il raconta ses nuits passées à tourner dans son lit, hanté par l’image du corps musclé de Renji, jusqu’à ce qu’il n’en puisse plus et décide de se soulager par lui-même, avant de s’endormir, frustré quant à son évidente faiblesse.

Il avoua tout… Et bien davantage.

Jyuushirou l’écouta patiemment, presque religieusement, un pâle sourire étirant ses lèvres. Ce n’était pas un sourire sarcastique ou ironique, mais plutôt compréhensif et apaisant. Une fois le récit de son ami terminé, il lâcha sa main pour se resservir un peu de thé, accompagné d’une goutte de saké cette fois… Il fallait bien qu’il digère l’information… Après quelques minutes de silence, le capitaine aux cheveux blancs reprit la parole de sa voix presque caressante :

« - Alors… Tu aimes donc les hommes ? Est-ce cela qui te chagrine ? Ou le fait que ce soit ton lieutenant ? »

Une jolie teinte rose voila les tempes du noble.

« - Je… A vrai dire… Je ne sais pas. Je crois que c’est plus compliqué. En fait, je crois que… Je crois que j’ai peur de finir par l’aimer… », confessa-t-il dans un souffle.

« - Et Renji-kun ? Tu penses qu’il pourrait éprouver quelque chose pour toi ? »

Le brun haussa les épaules.

« - C’est possible... Ou peut-être pas. Mais à vrai dire, ça n’a aucune importance. »

« - Mais… Pourquoi ça ?! », s’étonna le capitaine Ukitake. « S’il partage tes sentiments, alors vous pourriez… »

« - Nous pourrions quoi ? », l’interrompit Byakuya, une pointe d’amertume dans la voix. « Renji et moi, nous ne sommes pas du même monde… »

« - Qu’est-ce que ça change ? Et si tu oubliais un peu ces préceptes rigides relatifs à ton clan ? »

« - Je refuse. Et de toute façon… »

Le noble hésita, laissant sa phrase en suspens.

« - De toute façon ? », l’encouragea son ami en souriant.

« - Je… Je ne sais pas si j’aimerais… Avec un homme… », acheva-t-il dans un murmure.

Le capitaine Ukitake haussa un sourcil circonspect. Son compagnon d’armes ne lui avait jamais parut si fragile, si vulnérable qu’en cet instant.

Il avait l’air à bout de force, à bout de patience aussi, à en noter le rictus nerveux qui faisait trembler imperceptiblement sa lèvre inférieure.

« - Byakuya… Bien que je sois flatté que tu te sois adressé à moi, je suis désolé mais je ne comprends pas en quoi je pourrais t’être utile… Qu’attends-tu de moi ? », murmura-t-il doucement en l’enveloppant de son éternel regard tendre.

« - Je… J’ai confiance en toi… », avoua le brun du bout des lèvres. « Pour d’obscures raisons dont la raison m’échappe, je n’ai pensé qu’à toi. En fait… Je ne sais même pas ce que j’attends de toi, je ne sais pas si j’attends quelque chose de qui que ce soit. Mais je ne pouvais plus garder ça pour moi. C’est… Je n’en dors plus… »

La voix du noble s’était faite douloureuse à la fin de la tirade, et Jyuushirou sentit son cœur se serrer. Il n’aimait pas voir celui que tout le monde pensait sec et insensible en proie à un tel égarement intérieur.

« - Effectivement, le moins que l’on puisse dire c’est que tu n’es pas toi-même ce soir », confirma-t-il en s’efforçant de prendre un air amusé. « Tu veux dormir ici ce soir ? »

Byakuya lui jeta un regard interloqué.

« - Je ne vois pas en quoi… »

« - Arrête, il est évident que si je te laisse rentrer chez toi cette nuit tu vas te mettre à ressasser, et peut-être même davantage à cause de cette discussion. », l’interrompit fermement le chef de la treizième division. « En plus, je suis bon prince, je te laisse mon lit ! », acheva-t-il joyeusement.

« - C’est hors de question », trancha le noble. « Tu es malade Jyuushirou. Et ce n’est pas parce que je suis un peu… perturbé… ces derniers temps, que je vais t’envahir de la sorte et te priver de ton confort. »

Touché par sa sollicitude, l’intéressé se permit un petit sourire tendre avant de prendre le bras de son nouvel ami et de l’entraîner à sa suite.

« - Dans ce cas, tu ne verras pas d’inconvénients à dormir avec moi ? »
Les yeux du Shinigami s’agrandirent de stupeur.

« - Tu veux qu’on dorme ensemble ?! Tu as perdu l’esprit ! Je te rappelle que je suis le chef du clan Kuchiki, je fais parti de la plus haute noblesse du Seireitei ! »

« - Et alors ? Tu me trouves indigne au point de ne pas supporter ma présence à tes côtés ? »

« - Mais… Ce n’est pas convenable ! »

« - Et te ronger les sangs parce que tu rêves de faire l’amour à ton lieutenant, c’est convenable ? »

Byakuya ouvrit la bouche, puis se ravisa, visiblement plongé dans la perplexité. Jyuushirou s’approcha de lui et posa une main réconfortante sur son épaule.

« - Reste cette nuit, s’il te plait. », murmura-t-il gentiment. « Tu es épuisé Byakuya. Et si tu continues comme ça, ton masque de froideur va se craqueler… Je suppose que tu n’apprécierais pas que tes subordonnés ou toute autre personne s’en rende compte n’est-ce pas ? »

Le noble arbora à nouveau ce petit air perdu qui émouvait tant le capitaine Ukitake.

« - Je garderai ton secret, tu le sais. C’est pour ça que tu es venu vers moi. Tu as confiance en moi, c’est toi-même qui me l’a dis ! »

« - Oui mais… »

« - Alors reste. Et si demain tu ne vois pas de changement entre dormir ici ou chez toi, dans ce cas tu repartiras. Mais je suis persuadé que tu te sentiras mieux si tu n’es pas seul. Je… Laisse moi être ton ami, d’accord ? »

Byakuya ferma les yeux quelques instants, puis finit par acquiescer. Qu’avait-il à perdre après tout ? De toute façon, il imaginait mal un Shinigami essayer de lui faire une réflexion après coup, à moins d’avoir l’envie folle de connaître son bankai. Satisfait, Jyuushirou l’entraîna à sa suite sans dire un mot. Toujours dans le silence le plus absolu, les deux hommes se dévêtirent et restèrent en sous-vêtements avant de se glisser dans le lit du capitaine Ukitake.

« - Si tu veux parler… N’hésite pas. », susurra gentiment Jyuushirou.

« - Je n’ai rien à ajouter. », répliqua froidement le noble. « Et je reste convaincu que tout ceci est parfaitement inutile. Je dormirai encore moins bien que dans mes appartements. »

Jyuushirou sourit dans l’obscurité, puis il se tourna vers son ami et l’enlaça dans une étreinte qui se voulait réconfortante. Le chef du clan Kuchiki se raidit instinctivement et tenta de repousser son compagnon d’armes mais ce dernier ne l’enlaça que plus fermement.

« - Laisse-toi aller Byakuya. Tu n’as rien à craindre de moi. »

La voix, si douce à l’oreille du noble, l’apaisa quelque peu. De plus, il se sentait agréablement troublé au contact du torse finement musclé contre son dos. Un bref instant, Byakuya se demanda comment son ami parvenait à garder une telle forme physique malgré l’handicap de sa maladie. Et soudain, bercé par la respiration régulière de Jyuushirou et enveloppé par la douceur de ses bras, le chef du clan Kuchiki sombra dans un profond sommeil…

oOoOoOo


Le lendemain, Byakuya se leva bien avant que son compagnon d’armes ne se réveille. Il se vêtit à la hâte, et s’en fut vers les quartiers de sa division non sans avoir coulé un dernier regard à la masse de cheveux blancs délicatement posée sur l’oreiller.

« - Jyuushirou… Merci… », murmura-t-il juste avant de s’en aller.

La porte coulissa, et le capitaine Ukitake ouvrit les yeux, un doux sourire aux lèvres.

oOoOoOo


« - Eh ben, il est en forme le capitaine aujourd’hui ! », murmura un Shinigami de la sixième division à l’oreille du lieutenant Abarai.

Renji hocha la tête et s’essuya le front d’une main.

« - C’est vrai qu’il a l’air super motivé ce matin… », admit-il en coulant son regard vers Byakuya. « Je suis déjà vanné… »

« - Il a peut-être rencontré quelqu’un. », suggéra un autre subalterne, un sourire narquois étirant ses lèvres.

Pour toute réponse, Renji lui envoya son poing en plein visage.

« - Je t’interdis de manquer de respect à Kuchiki-taichou ! », siffla-t-il, les yeux brillants de colère. « Souviens-toi qu’il s’agit de ton supérieur et que tu lui dois respect et fidélité ! »

Honteux, le plaisantin baissa la tête et partit s’entraîner un peu plus loin, après avoir bredouillé de vagues excuses que le roux n’écouta même pas.

En effet, il avait les yeux rivés vers son capitaine qui évoluait gracieusement au milieu de la salle d’entraînement, enchaînant des mouvements d’une complexité rare qu’il exigea ensuite d’un pauvre Rikichi intimidé.

‘Il a vraiment de la classe !’, songea Renji. ‘Tout en lui respire la maîtrise et la noblesse… Et me rappelle le fossé qu’il y a entre nous.’, acheva-t-il tristement en son fort intérieur.

Il se mit en position de combat et envoya Zabimaru contre son adversaire.
‘Pourquoi a-t-il fallu que j’en tombe amoureux ?...’, pensa-t-il brièvement en parant un coup de zanpakutoh.

oOoOoOo


De son côté, Byakuya rayonnait. Avoir finalement réussi à passer une nuit complète l’avait complètement régénéré. Bien sûr, il ne pouvait toujours pas s’empêcher de désirer son magnifique lieutenant, mais au moins, il ne prenait plus cette idée au tragique. En effet, un nouvel espoir était né en son cœur, et cet espoir avait la forme d’un aimable capitaine aux longs cheveux blancs. Après le succès de la nuit précédente, Byakuya était persuadé que Jyuushirou serait la clef de sa ‘guérison’, même s’il ignorait encore comment…

Grâce à lui, il entrevoyait enfin une lueur salvatrice au bout du tunnel.

« - Nous allons arrêter pour aujourd’hui. », lança-t-il à ses subordonnés de son éternelle voix dénuée d’émotions.

Les intéressés réprimèrent un soupir de soulagement et s’inclinèrent respectueusement avant de fuir vers les vestiaires au cas où leur tortionnaire de capitaine ne viendrait à changer d’avis. Renji, quant à lui, ne bougea pas, attendant les ordres spécifiques que son supérieur avait l’habitude de lui donner avant qu’il aille se doucher.

« - Euh… Capitaine ? », appela-t-il comme Byakuya se dirigeait vers ses appartements.

Le noble se tourna vers le roux, s’efforçant de cacher le trouble qu’il ressentait à la vue de ses larges épaules parsemées de gouttelettes de sueur.

« - Je… Quels sont les ordres ? Dois-je vous rejoindre pour les papiers ? »

« - Inutile, Renji. », répondit platement le chef du clan Kuchiki.

« - Mais… Vous êtes sûr de ne pas avoir besoin d’aide ? Je sais qu’il en reste une sacrée pile et… »

« - J’ai dit que c’était inutile. », répéta Byakuya, sa voix claquant comme un fouet.

Renji baissa la tête et serra les dents. Il détestait lorsque le noble lui parlait ainsi, mettant encore plus en évidence l’infranchissable distance qui persistait entre eux. Pourtant, comme souvent ces derniers temps, il refusa de se laisser intimider. Rassemblant tout son courage, il se redressa fièrement et s’approcha rapidement de son supérieur.

« - Qu’est-ce que tu veux, encore ? », soupira Byakuya.

« - Je… Taichou… »

« - Je perds patience, Abarai ! »

« - Je suis content… De vous voir en forme. Vous… Vous êtes vraiment… euh… Ebloui… »

« - Merci Renji », l’interrompit le noble en monopolisant tout son reiatsu intérieur pour ne pas se jeter sur le roux et l’embrasser sauvagement. S’il se mettait à lui faire des compliments gratuits, ça n’allait vraiment pas l’aider à se calmer !

Signifiant ainsi que la discussion était close, Byakuya sortit de la salle d’entraînement dans un bruissement de tissus. Renji, quant à lui, le regarda partir d’un air morose. Une fois de plus, son capitaine ne lui avait pas laissé le temps de s’exprimer, coupant à la racine toute tentative de rapprochement de sa part…

oOoOoOo


Désireux de calmer les palpitations désordonnées de son cœur, et accessoirement de faire quelque chose pour amoindrir la douleur physique de son désir refoulé, Byakuya se déshabilla à la hâte et se plongea dans la piscine d’eau tiède qui lui servait de baignoire (NdA : ça sort totalement de mon imagination, je ne connais pas les plans de son intérieur lol…). Il effectua quelques brasses relaxantes avant de s’appuyer contre le bord en fermant les yeux, appréciant le calme ambiant.

Hélas, un serviteur ne tarda pas à troubler sa quiétude :

« - Kuchiki-sama ? Veuillez pardonner mon intrusion… »

« - Qu’y a-t-il ? »

« - Le capitaine Ukitake désire vous voir. Je le fais patienter dans le petit salon ? »

Byakuya hésita quelques secondes. ‘Pour une fois que je me sens bien là, décontracté… En même temps, je ne peux pas refuser de le voir, ce serait indigne de moi.’, pensa-t-il.

« - Vous pouvez le faire entrer ici. »

Le serviteur écarquilla les yeux. Son maître voulait faire entrer un capitaine dans ses bains personnels ?! C’était une grande première ! Jusque ici, seuls les serviteurs en avaient l’autorisation, et encore, uniquement pour raisons de service !

« - Eh bien, ne restez pas planté là ! », s’exclama le noble.

L’homme sursauta au son de sa voix et s’empressa de s’exécuter. Quelques instants plus tard, Jyuushirou pénétra dans la pièce.

« - Byakuya ? »

Il rougit fortement en apercevant le susnommé complètement nu qui nageait dans sa direction.

« - Euh, ce n’était pas si pressé ! Je voulais juste bavarder un peu avec toi, mais je repasserai plus tard ! »

« - Ne t’en fais pas. », répliqua le noble. « Si je t’ai permis d’entrer, c’est parce que j’estime qu’il n’y a plus vraiment lieu d’avoir la moindre gêne entre nous étant donné que nous avons… partagé le même lit… Je me disais donc que cela te plairait peut-être de discuter en te relaxant en ma compagnie. Imagine que tu es aux bains publics, sauf qu’il n’y a que moi. »

Jyuushirou sourit largement.

« - Eh bien, si je m’attendais… On se dévergonde, Kuchiki-taichou ? », plaisanta-t-il.

Le visage de Byakuya se ferma.

« - Ne te crois pas tout permis non plus. », lâcha-t-il d’une voix polaire.

« Tu désirais mon amitié, et j’ai décidé d’accepter. Cependant, je ne suis pas Kyouraku-san, alors tâche de ne pas dépasser les bornes. »

Loin de se vexer, le capitaine Ukitake ôta ses vêtements et rejoignit son confrère. La froideur et l’orgueil de ce dernier n’étaient un secret pour personne, aussi ne s’en formalisa-t-il pas outre mesure. Au contraire, il se sentait profondément honoré d’avoir pu, en une seule soirée, obtenir cette place privilégiée auprès de lui. En réalité, Jyuushirou avait toujours admiré et apprécié Byakuya. Il s’était efforcé de le lui faire comprendre en ne s’irritant jamais de ses phrases condescendantes et en conservant une attitude respectueuse sans être hypocrite. Apparemment, cette technique avait porté ses fruits, même si le noble n’en avait probablement pas conscience.

« - Alors, tu voulais discuter ? », commença Byakuya lorsque Jyuushirou l’eut rejoint.

« - Oui, je voulais savoir comment tu te sentais ? »

« - Plutôt bien… Ca me coûte de l’admettre mais… J’ai vraiment bien dormi. », confessa-t-il en s’autorisant un micro sourire.

« - J’en étais sûr ! », jubila Jyuushirou. « Même si j’aurais tout de même préféré me réveiller auprès de toi. Je me suis senti un peu abandonné ce matin… », acheva-t-il en lui faisant un clin d’œil.

Byakuya ne put réprimer un soupir amusé et grommela quelque chose d’inintelligible à propos de Jyuushirou et de son satané humour de gamin.

« - Alors, comment ça se passe avec Renji-kun ? », s’enquit le Shinigami aux cheveux blancs.

Le visage du noble se rembrunit immédiatement.

« - Que veux-tu qu’il se passe ? J’ai de plus en plus de mal à me contrôler… Surtout que j’ai l’impression qu’il prend un malin plaisir à me provoquer ! »

« - Je sais… », soupira son ami avec un maigre sourire. « J’ai discuté avec Rukia ce matin, l’air de rien... En fait… Elle pense que Renji éprouve peut-être quelque chose pour toi. »

Byakuya le regarda de travers.

« - Tu crois que je n’en ai pas conscience ? », rétorqua-t-il sèchement.
« C’est justement ça le problème ! Si Renji se met à m’allumer, je vais finir par craquer ! »

« - Mais… S’il est attiré par toi ! Pourquoi as-tu si peur de répondre à cette passion qui brûle dans tes veines ?! »

« - Justement parce qu’il s’agit d’une passion. C’est incontrôlable, donc inconcevable. Je suis un cérébral, je fonctionne avec raison et discernement. Je ne rejette pas l’idée de partager à nouveau ma vie avec quelqu’un, mais je refuse de me laisser emporter dans une idylle complètement démente. »

« - Un petit grain de folie n’a jamais tué personne. », rétorqua Jyuushirou en haussant les épaules. « Regarde Kurotsuchi-san, il n’en a pas qu’un petit, et pourtant tout le monde le respecte dans le Seireitei. »

« - Ils n’ont sûrement pas envie de devenir ses prochains cobayes ! »
Jyuushirou soupira mais répondit doucement :

« - Bah… Si tel est ton désir… C’est déjà bien que tu n’envisages pas de finir ermite. Ce serait dommage… »

Byakuya hocha la tête et s’empara d’une éponge brune afin de débarrasser sa peau d’éventuelles impuretés. Le chef de la treizième division, subjugué, suivait des yeux les mouvements graciles du noble, admirant sa peau laiteuse.

‘Je l’aiderais bien en cet instant’, songea-t-il amusé. ‘Ne serait-ce que pour toucher cette peau satinée… Et dire qu’il n’a même pas conscience de son pouvoir attractif ! Pauvre Renji…’

oOoOoOo


Six semaines passèrent, à une vitesse fulgurante. Renji persistait dans ses tentatives d’approches vis-à-vis de son capitaine mais ce dernier n’en était pratiquement plus affecté, au désespoir du premier et pour le plus grand bonheur du second. Visiblement, la technique d’Ukitake était un franc succès !

En effet, chaque nuit Byakuya dormait entre les bras de son ami, sans que rien ne se passe, et profitait ainsi d’un sommeil profond et bienfaisant. De plus, les deux capitaines s’étaient de plus en plus rapprochés, se découvrant avec plaisir de nombreux points communs qu’ils n’auraient pas imaginé de prime abord.

Le chef du clan Kuchiki se félicitait d’avoir osé demander l’aide de Jyuushirou, et d’avoir également accepté son amitié. Il ne s’était pas trompé : le capitaine de la treizième division était réellement un homme de confiance.

Plus le temps passait, moins l’image de son lieutenant le hantait. Au contraire, Byakuya avait à présent la tête remplie de tous les bons moments qu’il passait avec Jyuushirou, et ceux-ci lui permettaient de ne plus se focaliser sur le sex-appeal de Renji.

Bref, le noble se sentait revivre. Bien entendu, les autres Shinigamis, peu attentifs, ne perçurent aucun changement, continuant à voir en lui un capitaine froid, orgueilleux et méprisant… Seuls le lieutenant Abarai et le capitaine Ukitake percevaient de légères transformations ; et si le roux n’en comprenait pas la raison, le chef de la treizième division, lui, s’en réjouissait allègrement.

Cependant, il y avait une petite chose que Byakuya ne remarqua absolument pas. Et cet insignifiant détail concernait le Shinigami aux cheveux blancs… En effet, ce n’était pas parce que le noble ne voulait voir dans l’aide de Jyuushirou qu’une intention pure et louable que c’était effectivement le cas ! Il apparaissait clairement que le capitaine de la treizième division mettait tout son cœur à l’ouvrage, mais il n’en demeurait pas moins un homme ! Et en tant que tel… La proximité quotidienne de Byakuya commençait à lui échauffer sérieusement les hormones. Et pire encore, Jyuushirou se surprenait lui-même à désirer ardemment quelque chose de plus profond que le corps du brun : il voulait aussi atteindre son cœur…

oOoOoOo


« - Allez Byakuya, un dernier verre de thé et on va se coucher ? », proposa joyeusement le capitaine Ukitake, impatient à l’idée de s’endormir avec le torse nu du noble entre ses bras.

Le chef de la sixième division promena son regard ébène sur la lune qui commençait à poindre à l’horizon.

« - Ce sera la dernière fois… », murmura-t-il avec comme une infime point de regret dans la voix.

« - Comment ça, la dernière fois de quoi ? », s’enquit Jyuushirou en haussant un sourcil.

« - Que je profite de ta gentillesse. A présent je sens que je vais parfaitement bien, donc je compte retourner dans mes appartements dès demain. Cette situation n’a que trop duré de toute façon… »

Les mâchoires du Shinigami aux cheveux blancs se crispèrent imperceptiblement. Il savait très bien qu’un jour ou l’autre son ami déciderait de retourner chez lui, mais il n’imaginait pas que ce jour viendrait si vite…

« - Ah… Je vois… Mais tu es sûr que ça ira ? C’est que, tu sais… Les rechutes… »

Byakuya l’observa d’un air surpris.

« - Eh bien oui, ne t’en fais pas. Je te remercie beaucoup pour ton aide, mais je suis persuadé que tout ira bien. Je peux regarder Renji dans les yeux sans avoir envie de lui… Alors je ne pense pas qu’il soit nécessaire que je prolonge mon séjour ici inutilement. De plus, j’ai malheureusement accumulé un certain retard en ce qui concerne la gestion de ma résidence. Il est temps que tout rentre dans l’ordre. »

Jyuushirou serra les dents et se composa une mine faussement réjouie.

« - Quelle bonne nouvelle ! Je suis si content que tu aies repris du poil de la bête ! Il faut absolument fêter ça, je vais chercher du saké. »

Devant l’enthousiasme de son ami, Byakuya esquissa un maigre sourire mais n’eut pas le cœur de refuser. Au fond, lui non plus n’avait pas très envie de partir, mais il ne voulait pas abuser plus longtemps de l’hospitalité de son confrère.

« - Voilà voilà ! Byakuya-san ! », claironna Jyuushirou en réapparaissant, deux bouteilles de saké dans chaque main.

« - Euh, tu ne crois pas qu’il y en a un peu trop ? »

« - Mais non ! Tu verras, ça passe tout seul ! Et puis ce n’est pas tous les jours que je peux être utile au grand chef Kuchiki ! »

Jyuushirou but plus que de raison ce soir là, mais Byakuya ne fut en reste. Cependant, ce dernier tenait beaucoup moins l’alcool que son compagnon d’armes, par manque d’habitude certainement.

Au bout de quelques heures, il tenta péniblement de se lever, les joues délicatement rougies, dans l’espoir d’atteindre la fenêtre et de s’aérer un peu. Chancelant et titubant, le noble ne put hélas faire trois pas avant de s’effondrer sur les genoux du capitaine Ukitake.

« - Eh bien, eh bien… », murmura Jyuushirou, lui aussi passablement éméché.

Avisant la chevelure ébène étalée sur son hakama, il ne put résister à l’envie d’y passer la main, appréciant le contact doux et soyeux. Ce geste presque tendre surprit Byakuya qui rougit fortement. Il tenta de se relever et son ami fit de même en l’enlaçant pour le soutenir.

« - Je crois que cette fois, il est plus que temps de dormir, qu’en pensez-vous Kuchiki-sama… », susurra Jyuushirou contre son oreille.

Le noble ne répondit rien mais hocha doucement la tête, grisé par la sensation de ces bras puissants autour de son corps. De toute façon, les vapeurs d’alcool avaient eu raison de son éternel maintien aristocratique, et il bénissait le ciel qu’il n’y ait aucun autre spectateur en dehors de son confrère.

oOoOoOo


« - Comment?! Tu es vraiment sûre de toi ?! », s’écria Renji.

Rukia acquiesça tristement.

« - Renji… », murmura-t-elle en avançant doucement une main vers son visage.

Mais l’intéressé la repoussa brutalement.

« - Non ! Tu dois te tromper ! Kuchiki-taichou nous a dit qu’il habitait chez le clan Shihouin en attendant la fin des travaux dans sa résidence !»

« - Et moi je te rappelle que je loge à la treizième division… Et je l’ai vu comme je te vois ! »

Le lieutenant Abarai poussa un soupir à fendre l’âme.

« - Mais… Peut-être qu’il n’y était pas pour ce genre de raisons… »

« - Ben voyons ! », rétorqua la jeune Shinigami d’un air sarcastique.

« Nii-sama a déjà eu une femme. Pourquoi n’aurait-il pas envie de refaire sa vie ?! Après tout, ça fait déjà quelques années qu’il est seul…»

Rukia fut peinée de voir l’éclair de douleur qui traversa le regard onyx de son ami. Nul doute qu’il devait souffrir atrocement, étant donné l’ampleur des sentiments qu’il éprouvait pour son capitaine et qu’elle était la seule à connaître.

« - Tu… Tu as une idée ? De qui ça peut-être ? »

La jeune fille haussa les épaules en signe de dénégation.

« - Aucune idée… Je ne peux même pas être sûre qu’il ne s’agisse pas d’une Shinigami de base, après tout Hisana faisait bien partie du Rukongai… »

« - De toute façon, peu importe qui elle est, je sais qu’elle n’aimera jamais Kuchiki-taichou comme moi je l’aime ! »

« - Renji, tu ne peux pas dire ça ! », le rabroua Rukia. « Tu ne peux pas dénigrer les sentiments de qui que ce soit sous prétexte que tu es fou amoureux de son petit-ami ! »

Le roux laissa échapper une larme qui roula le long de sa joue avant de s’écraser sur le sol.

« - Je veux savoir qui c’est. »

« - Renji, non, tu vas… »

« - Je veux savoir qui c’est, et je le saurai ! »

Rukia soupira et secoua tristement la tête, tandis que Renji se précipitait dans le dédale de ruelles du Seireitei en direction de la treizième division.

oOoOoOo


Confortablement installé entre les bras de Jyuushirou, Byakuya essayait désespérément de trouver le sommeil. Hélas, ce n’était pas chose facile lorsque l’on prenait en compte la quantité d’alcool qu’il avait ingurgité dans la soirée. La tête lui tournait et il se sentait désagréablement nauséeux… Poussant un énième soupir, le noble remua à nouveau dans le lit du capitaine Ukitake, provoquant un petit grognement d’impatience de ce dernier.

Jyuushirou avait certes bu davantage que son ami, cependant son organisme s’avérait être nettement plus habitué. De ce fait, il avait simplement sommeil, mais les gigotements incessants de Byakuya l’empêchaient de fermer l’œil.

« - Du calme… », grommela-t-il contre sa nuque.

Mais le souffle qu’il lâcha par la même occasion frôla le cou du noble qui frissonna irrépressiblement. Jyuushirou s’en rendit compte et sourit doucement. ‘Eh bien, voici une réaction des plus intéressantes mon cher ami’, songea-t-il en son for intérieur. ‘Quelle sensibilité… à fleur de peau, c’est le cas de le dire…’

Le noble bougea encore une fois et le chef de la treizième division décida de changer de technique. Puisque ce cher Byakuya semblait vouloir le faire profiter de son insomnie, il ne voyait pas pourquoi il ne pourrait pas s’amuser un peu lui aussi… D’autant plus qu’il s’agissait de leur dernière nuit ensemble…

Le cœur battant, et les yeux à présent grands ouverts, Jyuushirou approcha doucement ses lèvres de la nuque qui le tentait depuis six semaines, et y déposa un tendre baiser. Oh, il ne s’agissait que d’un très léger baiser, à peine un effleurement, mais cela suffit à surprendre le noble qui se raidit brusquement, sans pourtant s’écarter de son étreinte.

« - Essaie de te détendre… », murmura le capitaine Ukitake avec une lueur gourmande dans le regard, lueur qui fort heureusement ne fut pas perçue par le noble. « Tu te sens mal à l’aise à cause de l’alcool dans tes veines… Mais tu verras, ça va passer bientôt. »

Prétextant une tentative de réconfort, Jyuushirou commença à promener ses mains sur le torse nu de Byakuya, lui provoquant frisson sur frisson.

« - Jyuu… shirou… », haleta le brun en tentant d’attraper ses mains.

« - Shhhh… », soupira l’intéressé de plus en plus émoustillé à mesure qu’il sentait les muscles de son ami rouler sous ses doigts.

N’y tenant plus, il appuya franchement ses lèvres dans le cou délicat qui ne cessait de le narguer et déposa une colonne de baiser en direction de son épaule ronde et ferme, poussant l’audace jusqu’à sortir légèrement sa langue pour goûter à sa peau pâle et satinée.

A ce moment là, le noble aurait pu le repousser et tout arrêter. Pourtant, il n’en fit rien. Au contraire, les baisers de son ami lui paraissait incroyablement doux et ses caresses contre son torse puissant le grisait aussi sûrement que l’alcool l’avait enivré quelques instants auparavant. A l’époque où il fantasmait sur Renji, Byakuya imaginait des rapports brutaux, fougueux, étourdissants… Et pourtant, les sensations que Jyuushirou faisaient naître en lui étaient complètement différentes. Il se sentait comme enveloppé dans un cocon de tendresse et… D’amour ? Jyuushirou était-il tombé amoureux de lui ?

Byakuya se retourna pour se retrouver face au chef de la treizième division. Celui-ci avait les yeux brillants et arborait un petit sourire timide, comme s’il avait peur d’être allé un peu trop loin mais qu’il n’avait pas pu s’en empêcher.

« - Qu’essaies-tu de faire ? », demanda le noble d’une voix grave.

« - Byakuya je… Pardon… En fait je… »

Jyuushirou baissa les yeux et sourit d’un air désabusé. ‘J’ai été fou de penser que je pouvais l’avoir…’, se morigéna-t-il intérieurement. ‘C’est Kuchiki Byakuya… Il ne peut pas aimer quelqu’un comme moi.’

Mais le Shinigami plissa les yeux comme s’il cherchait à lire en lui avant de l’enlacer de sa propre initiative.

« - Bya… Byakuya… »

Le susnommé esquissa un faible sourire et posa délicatement ses lèvres contre les siennes, arrachant un hoquet de stupeur à son compagnon d’armes.

« - Byakuya… Mais… Tu… Tu es sûr de toi ? »

Le noble resserra son étreinte et plongea son regard onyx dans les perles luisantes d’émotions du Shinigami aux cheveux blancs.

« - Je crois que… Non j’en suis sûr. Je pourrais apprendre à t’aimer, Ukitake Jyuushirou. »

Sa voix n’avait pas tremblé et la sentence était sans appel. Profondément ému, son confrère l’enlaça à son tour et approcha leurs deux visages jusqu’à murmurer contre ses lèvres :

« - Si tu savais combien de fois j’ai rêvé de cet instant… D’ailleurs je me demande encore si je ne vais pas me réveiller dans quelques minutes. »

Byakuya l’embrassa tendrement.

« - J’ai toujours trouvé étrange que tu m’aides sans rien attendre en retour… »

« - Hein ?! Tu crois que je veux juste coucher avec toi pour me dédommager ?! », s’exclama Jyuushirou, abasourdi.

Le noble émit un rire si léger que le chef de la treizième division se demanda un bref instant s’il ne l’avait pas imaginé.

« - Bien sûr que non. J’ai eu le temps d’apprendre à te connaître pendant tout ce temps. Et je suis certain que ce ne serait pas ton style… Je pense plutôt qu’à force de nous côtoyer, nous avons dû créer des liens plus forts que nous ne l’aurions pensé de prime abord… »

Jyuushirou rougit et enfouit son visage au creux du cou du capitaine Kuchiki.

« - Je suis heureux… Que tu essaies de m’aimer… Moi je sais que je t’aime déjà… », confessa-t-il contre son oreille.

« - Alors sois patient… Avec le temps, je sais que je pourrais t’aimer, toi et personne d’autre… »

Un geignement de douleur retentit soudain depuis la porte de la chambre, tirant Jyuushirou de sa torpeur. Il se redressa brutalement et n’eut que le temps d’entendre une série de pas précipités qui s’enfuyait des locaux de sa division.

« - Byakuya, il y avait… »

Mais il s’interrompit en notant l’air calme de son futur amant.

« - Tu le savais n’est-ce pas… Tu l’as senti venir ? »

Le Shinigami hocha la tête sans répondre.

« - Tu es sûr que… Enfin je veux dire… Tu n’auras aucun regret ? »

« - Renji et moi, ça n’aurait jamais fonctionné. », soupira Byakuya en attirant Jyuushirou dans ses bras. « Nous ne sommes pas du même monde, et l’écart entre nous est tellement immense que même un miracle n’aurait pu nous rapprocher. »

« - Tu ne lui as laissé aucune chance. », objecta le capitaine Ukitake en sentant son cœur se serrer à l’idée que l’homme qu’il aimait pourrait continuer à éprouver des sentiments refoulés envers un autre.

Byakuya sembla percevoir son inquiétude car il resserra davantage ses bras autour de lui.

« - Je l’ai désiré, je ne le nie pas. Et j’aurais peut-être pu l’aimer… Mais je suis persuadé que cet amour aurait fini par s’étouffer comme un vulgaire feu de paille. Toi en revanche, je sais que tu peux m’apporter la stabilité et le confort que je recherche dans une relation. Notre amour, si tu l’acceptes, grandira et se renforcera avec le temps, calmement, progressivement, jusqu’à perdurer pour l’éternité. C’est cet amour là que je désire, et c’est cet amour là que je peux t’offrir. »

Jyuushirou ne put retenir quelques larmes d’émotions.

« - Ca signifie que tu es d’accord ? », s’enquit le noble inutilement.

Pour toute réponse, son futur amant l’embrassa langoureusement.

« - Bien sûr que je suis d’accord. », murmura-t-il entre deux baisers. « Je t’aime Byakuya, et je ferais l’impossible pour que tu m’aimes en retour… »

oOoOoOo


La lune nimbait Soul Society de sa douce clarté argentée. La nuit était calme, et la douce chaleur de l’été la rendait presque maternelle.
Pourtant, dans le soixante dix-huitième district du Rukongai, un homme pleurait son désespoir tout en jetant des cailloux dans une scintillante rivière. Une main amie se posa sur épaule, et il ne la repoussa pas.

« - Je savais que je te trouverais ici, Renji… »

« - Rukia… Il… Il ne… Il a dit…»

« - Il ne peux pas t’aimer, je sais… »

Le roux se tourna vers la jeune fille et se jeta dans ses bras pour sangloter de toute son âme.

« - Jamais… Jamais plus, je ne pourrais aimer… »

oOoOoOo
FIN
oOoOoOo

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 Sujet du message: Re: Entre raison et passion - Bleach - ByakuyaxJyuushirou - PG13
MessagePosté: 07 Sep 2008 18:04 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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Wouah!!! Je ne trouve pas d'autre mot désolé

J'adore les OS de ton recueil Satin ou velours?

Tu m'as fait découvrir et aimer le couple Byakuya et Renji et maintenant je suis totalement dingue de ce nouveau couple.

Encore merci.

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 Sujet du message: Re: Entre raison et passion - Bleach - ByakuyaxJyuushirou - PG13
MessagePosté: 23 Sep 2008 17:11 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 25 Avr 2008 21:09
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Localisation: Paris
Merci djorie :)

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 Sujet du message: Re: Entre raison et passion - Bleach - ByakuyaxJyuushirou - PG13
MessagePosté: 24 Sep 2008 11:53 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 17 Juil 2007 20:21
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Localisation: Un petit peu plus à gauche, tu y es presque, RAAAAAAAAAAAAH !
Et y'a pas de volontaire pour consoler ce pauvre Renji ????

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C'est pas parce que je t'enculerai deux ou trois fois que tu deviendras pédéraste ! (Jean D'Ormesson)


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 Sujet du message: Re: Entre raison et passion - Bleach - ByakuyaxJyuushirou - PG13
MessagePosté: 17 Juil 2009 15:26 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 25 Avr 2008 21:09
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Faut croire que non... pas dans cette fic en tout cas ;)

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