Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: onizuka /yoshikawa (GTO, pg-13)
MessagePosté: 08 Juin 2005 01:48 
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Slash ou non, telle est la question...
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Bon alors voila ma 1ère fanfiction :D :D :D . Je l'ai écrite d'une traite, et ça m'a bien pris plusieures heures quand-meme... Enfin, ça y est, je viens de la finir... Je l'ai mise en "série télé" paske y avé pas de section manga et que je voulais pas la mettre dans divers :? ...enfin je me base sur l'anime alors finalement elle a bien sa place ici... Bon si il y a 1 pb d'emplacement cybelia pourra tjs la bouger de place.

G mis du jap à un moment, paske c plus classe qu'en français je trouve ;) mais on comprends, vous inquiétez pas.

La libération de l'otage est-peut etre pas très réaliste, mais bon dsl je suis pas spécialiste et je voulais pas centrer mon histoire sur ça de tte façon.


Dites-moi ce que vous en pensez !!!

______________________________________________



17h00. La sonnerie de fin de cours retentit. Yoshikawa, comme beaucoup d’autres élèves de sa classe, n’était pas un fervent admirateur du cours de littérature et dû faire l’effort de revenir à la réalité après que l’exposé de la vie de l’auteur Konozawa Myônichi l’en eut fait sortir. En se levant de sa chaise pour s’étirer légèrement et prendre ses affaires, il balaya la classe d’un rapide coup d’œil et constata que Kanzaki n’étais pas venue cet après midi. En fait, cela faisait deux jours qu’elle manquait l’école. Une telle chose n’aurait rien eut d’étonnant il y a deux mois, mais depuis qu’Onizuka lui avait redonné confiance en l’école, il était devenu très rare qu’elle manque les cours. Yoshikawa se remémora alors ce que Onizuka avait fait pour lui… « Onizuka est vraiment quelqu’un de formidable. C’est bien plus qu’un prof… il m’a protégé alors que j’avais besoin d’aide et que je ne voyais plus aucune issue. On peut même dire que c’est grâce à lui si je suis encore là... » . En pensant ainsi à Onizuka, Yoshikawa fut pris d’une grande émotion et eut soudain très envie de le voir. Le cours de littérature était le dernier de la journée ; il décida donc de monter vers lui. Depuis qu’ils s’étaient rencontrés, Yoshikawa montait souvent chez Onizuka pour jouer à la console, mais depuis l’histoire ou celui-ci l’avait sauvé des griffes de Miyabi, une autre raison le poussait à monter les escaliers presque tous les soirs pour atteindre la petite chambre dans laquelle logeait son professeur et désormais ami. Même si il attendait chaque semaine les cours d’Onizuka, il avait besoin de plus, il voulait le voir, le sentir près de lui. Il avait besoin de lui pour se sentir en sécurité.

Il arriva dans le local sur le toit, là où logeait Onizuka. Celui-ci l’accueillit :
« Tiens, Yoshikawa ! Alors, ça roule ? »
Même si Onizuka avait pris un ton apparemment jovial et détaché, Yoshikawa le connaissait trop bien pour y croire, et décela immédiatement dans son regard qu’il était préoccupé par quelque chose.
« Oui, ça va… et vous, M. Onizuka, ça s’est bien passé votre journée ? »
Onizuka ne répondit pas tout de suite. Il affichait désormais une mine assez soucieuse. Il alluma sa console.
«- Ouais… Ça te dit un Tekken ?
- Ok »
Yoshikawa s’assit juste à coté de son ami. Après quelques parties pendant lesquelles Onizuka ne dit un seul mot, lui qui d’habitude criais et sautait dans tous les sens, Yoshikawa se décida enfin à chercher d’où venais le problème et alla éteindre la console. Onizuka attirait toujours les problèmes comme un aimant sans se soucier des conséquences, puisque de toute manière il savais toujours les résoudre, souvent d’une manière qui déconcertait toute la bande qu’ils formaient avec Kikuchi, Kunio, Kanzaki et les autres. Si il avait l’air aussi ennuyé, cela devait être quelque chose de vraiment grave, et Yoshikawa aimait trop son ami pour faire comme si de rien n’était.
« - Mais qu’est-ce tu fait, Yoshikawa ? Pourquoi t’éteins ?
- Vous avez pas l’air bien depuis que je suis arrivé, M. Onizuka. Vous devriez me raconter ce qui vas pas.
- Mais de quoi tu parles ? Ça va très bien ! Su tu ve pas jouer t’as qu’a rentrer chez toi !
- Je vous ai jamais vu comme ça vous savez ! Mais je veux pouvoir vous aider. Racontez-moi s’il vous plait !
-Bon… De toute façon t’y pourrais rien du tout, alors laisse tomber et rentre chez toi !
- Je ne partirais pas d’ici tant que vous ne m’aurez pas dit…
- Puisque je te dis que t’y peux rien !! »
Onizuka se mettais vraiment en colère… Cela encouragea encore plus Yoshikawa à continuer. Il ressentait réellement le besoin d’aider son ami. Après un silence, il reprit la parole, la voix chargée d’émotion.
« Vous avez déjà tant fait pour moi, M. Onizuka, je dois pouvoir vous aider, il le faut ! »

Onizuka ressentait depuis longtemps que les sentiments que son élève éprouvait à son égard étaient très forts, ce qui lui faisait parfois un peu peur… Pour se protéger, il ne manquait jamais d’occasion pour montrer à quel point il aimait les femmes, au point de passer pour un satyre pervers aux yeux de tous. Cela lui était nécessaire, même s’il sentait à chaque fois combien cela faisait souffrir Yoshikawa. Mais à cet instant, les derniers mots et la voix tremblante de Yoshikawa le firent réfléchir. Il était également vrai que, malgré tout, lui aussi tenait beaucoup au jeune homme. Pris de court, il ne su plus quoi répondre. Il se dirigea vers le tiroir d’une commode, l’ouvrit et en sortit un papier qu’il tendit à Yoshikawa. Il resta debout pendant que Yoshikawa lisait la lettre.

« Salut Onizuka ! Ça fait un bail dis donc ! Tu te souviens de tes potes de lycée j’espère ? D’après nos informations, tu as une bonne place non ? Professeur ? Dis, ça paye bien ? De toute façon, je pense que tu sais toujours te débrouiller hein ? Allez, parlons affaire. 500 000 yens, contre la vie d’une de tes élèves, honnête comme marché non ? Si tu es d’accord (la petite Kanzaki l’espère de tout cœur) réunis le pognon et dans une semaine, dépose-le dans la consigne de l’aéroport de Tôkyô, dont on te donnes la clé. 500 000 yen, pour un débrouillard comme toi, ça devrait pas poser problème… Et puis la petite Kanzaki, elle est plutôt importante pour ton école non ? Si il lui arrivait malheur par ta faute je sais pas ce qu’il en sera de ton avenir dans cette école, et même dans toutes les écoles d’ailleurs… Et au fait, si tu parles à qui que ce soit, je te préviens, nous, on répond plus de rien… Allez, a plus ! »
La lettre était signée « le Shôryôkai ».

Après avoir lu la lettre, Yoshikawa essaya de contenir ses émotions pour ne pas céder à la panique.
« - C’est quoi le Shôryôkai ?
- C’était une bande rivale quand j’étais au lycée… Nous on était pas des enfants de chœur mais alors eux, c’était vraiment les pires. Et non seulement ils ont reformé leur groupe, mais on m’a dit qu’ils étaient devenus bien copains avec plusieurs familles de la mafia. C’est pas des rigolos, ça c’est sûr…
- Ok, c’est vrai que par rapport aux conneries de Miyabi, on est pas sur le même terrain…
-Mais tu te rends pas compte ! On peut rien faire contre ces gars là !! »
C’était la première fois que Yoshikawa voyait son professeur aussi désemparé. Cela le mit dans un état second. Il était horrifié pour Kanzaki, mais, pour le moment, il ne pensait qu’à rassurer Onizuka.
« - Bon, pas de panique, on doit pouvoir faire quelque chose.
- JE dois faire quelque chose ! Toi, tu t’occupes de rien surtout ! Si en plus de Kanzaki ils s’en prenaient à toi… »
Cette pensée jaillit soudain dans son esprit et le glaça sur place. Il fixa son élève dans les yeux. Plus il le fixait, plus cette idée lui était insupportable. Il ne pouvait pas détacher son regard du sien. Yoshikawa, à qui la situation faisait perdre tous ses repères, fit une chose qu’il n’aurait habituellement jamais osé faire. Il se leva et alla vers Onizuka. Il lui caressa timidement le dos et lui dit :
« Allez, vous inquiétez pas, tout se passera bien ».
C’est alors que, contre toute attente, Onizuka le pris dans ses bras. Il restèrent ainsi un long moment puis, de plus en plus gêné par la situation, Onizuka desserra vivement son étreinte, alla s’asseoir dans le canapé et pris sa tête dans ses mains.
Pour se concentrer de nouveau sur le problème et oublier ce qui venait de se passer, Yoshikawa dit :
« -Vous avez pas d’idée sur l’endroit où ils peuvent retenir Kanzaki ?
-Ben… j’y ai un peu réfléchi… peut-être à leur ancien quartier général quant ils étaient au lycée…
- C’est où ?
- Je t’ai dit que je veux pas t’impliquer là dedans, j’aurais jamais dû t’en parler d’ailleurs ! Allez, rentre chez toi maintenant, laisse moi !! »
Yoshikawa était effrayé par la violence avec laquelle son ami venait de lui parler. Il se douta que c’était en parti à cause de ce qui venait de se passer entre eux. Même s’il avait vécu ce moment furtif comme un rêve, il se sentait à présent coupable. Peut-être qu’en faisant deviner ses sentiments à Onizuka il avait fini par perdre jusqu'à son amitié… Il se leva d’un bon et quitta précipitamment la pièce. Il sortit du lycée et attendit le bus pour rentrer chez lui.



23h50. Yoshikawa ne pouvait pas oublier Kanzaki, et ne pouvais pas oublier non plus ce moment où Onizuka l’avait pris dans ses bras, ce moment qu’il attendait depuis des mois sans avoir une seule fois imaginé qu’il puisse se réaliser. Il faisait nuit depuis longtemps mais jamais il ne pourrait dormir. Et la situation était de toute manière bien trop grave pour l’envisager. Il fallait qu’il fasse quelque chose ! Cette fois-ci Onizuka avait vraiment besoin de lui. Il sortit discrètement de la maison, enfourcha son vélo, et se dirigea à vive allure vers l’école jusqu'à atteindre le grand portail. Il regarda partout. Personne dans les environs : il escalada la grille. Il tourna un long moment avant de trouver une porte qui n’avait pas été fermée à clé et pu enfin pénétrer dans le bâtiment. En gravissant les escaliers, il pensa à quelque chose : et si Onizuka était déjà parti tout seul pour libérer Kanzaki ? Il courut dans les escaliers, jusqu'à atteindre la chambre d’Onizuka. Elle était vide ! Il la traversa, ouvrit la porte qui donnait sur le toit et se retrouva à l’air libre. Il faisait très sombre mais il distingua finalement son professeur assis au bord du toit, en train de fumer une cigarette. Celui-ci l’avait entendu mais ne réagit pas. Yoshikawa alla donc s’asseoir vers lui. Ils restèrent une ou deux minutes sans parler. Yoshikawa regarda la ville. De ce toit, on voyait une grande partie de Tôkyô et ses lumières. Puis il leva la tête pour contempler les étoiles. Enfin, il se tourna vers Onizuka et lui dit :
« - Alors M. Onizuka, qu’est-ce que vous allez faire ? En tout cas, je suis là pour vous aider.
- Je sais où est Kanzaki, j’ai repéré les lieux tout à l’heure. Alors je vais y aller, et la libérer. Mais toi, tu m’accompagnes surtout pas. »
Onizuka a enfin repris du poil de la bête, pensa Yoshikawa. Il chercha un argument pour le convaincre qu’il pouvait venir, mais n’en trouva pas… Après quelques instants, Onizuka reprit, d’une voix hésitante mais droit dans les yeux :
« Euh… tu sais… en fait… tu peux m’appeler Eikichi si tu veux… »
Yoshikawa tourna vivement la tête pour détacher son regard de Onizuka, afin de pouvoir réfléchir un instant. « Eikichi » ? Jamais Yoshikawa n’avais entendu personne appeler Onizuka par son prénom… Se pourrait-il qu’il puisse accéder à un si haut degré d’intimité avec lui, alors que personne d’autre n’étais jamais allé jusque là ? Ou peut-être disait-il ça comme ça, sans arrières pensées… Mais Yoshikawa ne voulait plus réfléchir. Il se leva et se rassit tout prêt d’Onizuka. Il tendit son bras pour le prendre par la taille. Onizuka se tourna alors vers lui, entoura lui-même ses bras autour de Yoshikawa et déposa ses lèvres sur les siennes. Leur baiser dura longtemps, et Yoshikawa, dont l’instant égalait déjà ses rêves les plus fous, sentit l’excitation monter en lui. Il aurait voulu aller plus loin mais la gravité de l’instant ne le permettait pas. De plus, il était encore assez intimidé par son professeur. Il mit fin au baiser et s’écarta un peu pour s’allonger, la tête sur les cuisses d’Onizuka.

Ils restèrent ainsi pendant un moment qui parut une éternité à Yoshikawa, une éternité de bonheur suprême. Puis Onizuka lui dit d’une voix grave :
« Yoshikawa… je dois aller libérer Kanzaki… »
Kanzaki ? Yoshikawa se sentit coupable d’avoir oublié un instant sa camarade de classe. Il se leva et dit :
«- Je viens avec toi.
- Jamais je ne risquerais ta vie. Ils doivent êtres armés jusqu’aux dents ces gars là… Non, hors de question. »
Yoshikawa comprit qu’il ne cèderait jamais, autant que lui-même ne cèderais jamais. Il se dit alors qu’il pourrait très bien le suivre discrètement.
« - Ok, je comprends. Je rentre chez moi alors. Bonne chance ! … Eikichi. »
Onizuka s’approcha de lui et ils s’embrassèrent encore un court instant, puis Yoshikawa redescendit le bâtiment, repris son vélo, et alla se cacher vers l’endroit où Onizuka garait sa moto.

Quelques minutes plus tard, Onizuka arriva, enfourcha sa moto et partit à vive allure. Yoshikawa, qui devait en plus, au départ, rester discret, se fit assez vite distancer. Il continua sur la route qu’avait semblé prendre Onizuka et arriva finalement vers la baie de Tôkyô, dans une zone d’entrepôts. Il tourna dans ce quartier mal éclairé pendant un moment, jusqu'à apercevoir la moto d’Onizuka cachée derrière des poubelles. Il rangea son vélo à côté et regarda aux alentours, pour voir où pouvait bien-être le lieu où Kanzaki était retenue… Un seul bâtiment avait la lumière allumée, ce qui était suspect à cette heure tardive. Il s’approcha discrètement. Pour la première fois depuis le début, Yoshikawa commença réellement à ressentir le danger ; son cœur battait à tout rompre. Il distingua alors une ombre qui rôdait à l’extérieur : c’était Onizuka. Celui-ci se retourna.
«Yoshikawa ? Qu’est ce que tu fait là ? Je t’avais dit de pas venir ! »
Onizuka était près d’une fenêtre ; l’intérieur était allumée. Ignorant ses protestations, Yoshikawa s’enquit de l’état de la situation.
«- Tu veux passer par là ?
- Ouais, mais y a un mec qui rode dans ce couloir… je sais pas trop comment faire. Mais si il y a quelqu’un ça veut dire que Kanzaki est pas loin… Bon, quand le bonhomme sera au fond du couloir, je vais passer par la fenêtre et me cacher derrière ces caisses, et puis je lui sauterais dessus pour le mettre K.O.
- Fais attention quand même, il est sûrement armé… Et je veux pas te perdre maintenant ! »
Yoshikawa sourit alors qu’il disait ça, pour détendre un peu l’atmosphère… Onizuka lui rendit son sourire.
«- Moi non plus… Ok, reste là et attends moi.
- Oui. »

Au moment propice, Onizuka se glissa dans la fenêtre et alla se cacher dans un coin. Au moment où le garde repassa, il surgit derrière lui et lui asséna un violent coup de pied en pleine tête. Le garde s’évanouit. Mais l’opération avait fait du bruit. Si il y avait d’autres gens dans l’immeuble… Onizuka pris l’arme de l’homme, lui fouilla les poches et y trouva une clé. Il essaya l’une des deux portes du couloir le plus discrètement possible. Elle était ouverte. Il partit alors inspecter l’immeuble. Après une vingtaine de secondes, Yoshikawa qui était resté près de la fenêtre entendit des bruits de pas. On approchait de l’autre porte. Il décida alors lui aussi de franchir la fenêtre, et prit une autre arme qui était posée sur un bureau, puis se cacha à l’endroit ou s’était caché Onizuka. Une personne entra dans le couloir. Yoshikawa n’avait jamais eu aussi peur de sa vie, mais il se dit qu’il devait absolument tenir le coup. Il aimait beaucoup les séries télévisées, et notamment les séries policières. Il se mit alors inconsciemment à adopter les attitudes des personnages qu’il avait vus à la télévision. Il se dégagea vivement de sa cachette alors que l’homme qui venait d’entrer ne s’y attendait plus, et il brandit son arme en sa direction.
« - Bouge plus ! Jette doucement ton arme par terre !
- Mais t’es qui toi ? T’es un gamin ! »
Yoshikawa, jusque-là grisé par la situation, réalisa soudain qu’il ne savait pas du tout comment fonctionnait, un pistolet, s’il était bien chargé ou si il y avait des manipulations particulières à faire avant de pouvoir tirer… et à la réflexion, il ne se voyait sûrement pas tirer sur quelqu’un… Il se ressaisit et se dit que l’important était de faire illusion et d’avoir l’air convainquant. Il essaya d’afficher sur son visage la plus parfaite assurance et la certitude qu’il maîtrisait la situation.
« - Ta gueule connard, fais ce que je te dis !!
- Ok, Ok… ça va… »
L’homme posa son arme à terre et se releva doucement en levant les mains. C’est alors que Onizuka reparut, avec Kanzaki. Celle-ci s’exclama :
« -Yoshikawa ? Toi aussi t’es là ? »
Yoshikawa fut surpris et tourna la tête dans sa direction.
« Kanzaki ? Ça va ? »
Le deuxième homme profita de cet instant pour se jeter par terre dans le but d’attraper son arme, mais Onizuka fut plus rapide et tira. L’homme fut blessé au bras et poussa un cri. Yoshikawa ramassa l’arme et dit :
« On s’en va d’ici ! »

Ils passèrent tous les trois par la fenêtre et regagnèrent la moto et le vélo. Onizuka dit en adressant un clin d’œil à Yoshikawa :
« Dis donc toi, t’es pas une poule mouillée… »
Yoshikawa sourit, content de l’avoir impressionné. Onizuka reprit plus sérieusement :
« Bon c’est pas tout ça, mais vaut mieux pas trop traîner dans le coin. On en a vu que deux, mais y en a d’autres qui vont pas tarder à rappliquer… Kanzaki, tu viens sur la moto avec moi, je te ramène chez toi ; Yoshikawa, je te donne mon arme, tu iras la jeter dans l’eau du port avec la tienne.
- Ok, je vous suis M. Onizuka, répondit Kanzaki
- Daccord j’y vais, dit Yoshikawa. »


Yoshikawa alla s’acquitter de sa mission puis décida de retourner au lycée retrouver Onizuka. Alors qu’il gravissait dans la pénombre les dernières marches, il ressentit une vague de bonheur le traverser. Enfin, tout était terminé ! Quelle journée intense ! Il était bientôt 3h du matin. Il entra dans la chambre d’Onizuka. Celui-ci était surpris de cette arrivé :
« Et ben, t’es pas fatigué ? J’allais me coucher moi ! »
En effet, celui-ci était en caleçon. Yoshikawa remarqua à quel point Onizuka était musclé, ce qui l’excita un peu et le fit rougir. Mais ce soir il en avait vu d’autres et il décida qu’il n’allait pas s’impressionner pour si peu. Avec un sourire en coin, Il s’approcha triomphalement de lui et le pris dans ses bras. Après un premier baiser, la fièvre de la victoire passa immédiatement chez Yoshikawa. Seule la présence d’Onizuka comptait à présent, et il se décida enfin à prononcer la phrase qui lui brûlait les lèvres depuis si longtemps :
« Suki da yo. Eikichi. »
« Moi aussi je t’aime, Yoshikawa, répondit Onizuka. »
Onizuka passa ses mains sous le T-shirt de Yoshikawa et le lui enleva. Ils se dirigèrent vers le lit d’Onizuka et Yoshikawa enleva le reste de ses habits, puis dit en souriant :
« Bon, je crois que je vais dormir ici en fait…
- J’espère bien… »
Répondit Onizuka avant de l’embrasser une nouvelle fois.


Dernière édition par Shotoku le 24 Aoû 2006 12:58, édité 1 fois.

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MessagePosté: 08 Juin 2005 10:30 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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j'adore! c'est vachement bien écrit et puis je suis fan de GTO...

serieux bravo! :bravo:

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MessagePosté: 08 Juin 2005 10:45 
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Je connais pas du tout le manga, mais ca n'empeche que j'ai bcp ta fic :D

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Toutes mes fics ici : http://narya-stories.livejournal.com/

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MessagePosté: 08 Juin 2005 14:55 
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Ahhh toi aussi t'as vu l'énoooorme PDE de lundi soir ? :wink: J'ai pas suivi l'anime depuis le début, ça me saoûlait un peu les différences rapport à la série originale qui est vachement plus riche, support papier oblige, mais finalement j'accroche bien et bien sûr j'adore ta fic !

[Mode Miss Lemon : ON]
Mais quand même, dans les 25 volumes de la séries on attend qu'Oni-kun perde sa virginité et tu nous combles même pas dans la fic ! :cry: C'est sûr que le "22 ans, puceau" c'est culte mais on aurait pu en avoir un peu plus quand même, un petit peu plus... non ? *sigh* Je suis un cas désespéré. Quoi qu'avec l'hygiène d'Onizuka des fois c'est pas terrible. >_<
[Mode Miss Lemon : OFF]

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MessagePosté: 08 Juin 2005 16:05 
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Merci pr vos messages, ça me fé tré plaisir !!! :D

C'est pas dis explicitement, mais bon on peux imaginer qu'ils couchent ensemble à la fin. En tt cas c comme ça que je l'avait vu... Dailleurs pour tout te dire j'avais prévu d'écrire la scène finale en lemon et puis finalement j'ai changé d'avis... je me sentais pas vrémen prêt pr écrire ça et j'avais pas trop d'inspiration alors je l'ai laissé en sous-entendu :cry:
... mé bon, la prochaine fois que j'écrirais, peut-etre...

En tt cas, pr ce qui est de l'hygiène d'onizuka, c vrai qu'on peut se poser des questions, mais je me souviens d'un épisode ou qqn (le sous directeur je crois) le surprend en train de se laver dans les lavabos de l'école, alors je me fais kan meme pas trop de souci de ce côté là lol.

Je profite de l'occasion pour dire que g lu la fic des cerises écrasées de la halfeling, et que g vraiment été trés impressionné. Ce lemon est absolument parfait, et je trouve incroyable l'habileté avec laquelle elle a su garder pdt tout le long le thème des cerises, et la manière dont elle l'a mis en valeur... sans compter bien sûr les descriptions d'un grand érotisme, vraiment très bien écrites...


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MessagePosté: 08 Juin 2005 23:50 
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Moi qui ne suis pas spécialement fan de GTO à la base... J'aime beaucoup ta fic. :bravo:

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MessagePosté: 09 Juin 2005 01:07 
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Shotoku a écrit:
En tt cas, pr ce qui est de l'hygiène d'onizuka, c vrai qu'on peut se poser des questions, mais je me souviens d'un épisode ou qqn (le sous directeur je crois) le surprend en train de se laver dans les lavabos de l'école, alors je me fais kan meme pas trop de souci de ce côté là lol.


Dans la série il est assez crade mais bon quand on le voit torse nu et si sexy, on se dit qu'une petite douche ensemble et ça ira lol.

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MessagePosté: 10 Juin 2005 10:44 
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merci pr la review ruika :D

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quand on le voit torse nu et si sexy, on se dit qu'une petite douche ensemble et ça ira lol.

on se comprends lol


g trouvé qqes idées pr écrire un 2ème épisonde... Maintenant qu'ils sont ensemble ce seré dommage d'en finir là ! et puis on en parle tellement peu de yoshi en ce moment, fo bien que qqn écrive une histoire parallèle ou on le voit un peu plus... En même temps je cherche des bonnes idées pr écrire 1 truc différent mais c pas facile...


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MessagePosté: 10 Juin 2005 16:28 
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Ah ben ça, l'inspiration, ça va, ça vient... si par exemple cette garce de Miyabi découvrait toute la vérité, ça pourrait faire des rebondissements par exemple. :wink:

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MessagePosté: 10 Juin 2005 18:52 
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si par exemple cette garce de Miyabi découvrait toute la vérité, ça pourrait faire des rebondissements par exemple.

mééé euuh me pique pas mes idées !!! :evil: ... bon je m'y mets dès ce soir.

En fait oui j'avé prévu de fr 1 truc un peu comme ça, et en même temps je vé essayer de parler d'homophobie... bon g du boulot lol. :D


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MessagePosté: 10 Juin 2005 21:54 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?

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Lol, un nouveau défi à relever pour notre prof modèle: l'homophobie...
*imagine Onizuka roulant une pelle au sous-directeur devant tout le lycée*
Muahaha... :twisted:


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MessagePosté: 10 Juin 2005 22:32 
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Mon Dieu Hérisson, ça me rappelle dans je ne sais plus quel volume de la série quand les élèves avaient fait un montage où on voyait Uchiyamada (le sous-dirlo) et Onizuka à poil qui se tenaient pas les épaules et se pelotaient. Beurk, beurk, beurk !!!

Sinon, vous croyez qu'Eikichi a montré son prodigieux german-souplex à Yoshi-chan ? (y'en a un qui déteint sur moi, 23h passée mon côté sombre ressort)

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MessagePosté: 11 Juin 2005 00:27 
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vous croyez qu'Eikichi a montré son prodigieux german-souplex à Yoshi-chan ?

comme ds ma fic g pas fé la scène finale en lemon, vous avez bien sur le droit d'imaginer ce ke vs voulez :wink:


Mé si je me souviens bien, c pas à uchiyamada justement ke oni fé 1 german supplex ds 1 des premiers épisodes? Entre ça et la photo "soit disant" truquée ça fé 2 PDE non ? Finalement il a de la concurrence le petit yoshi lol


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MessagePosté: 13 Juin 2005 11:17 
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Voila, j’ai terminé la suite de ma fic :D ! J’en suis kan même 1 peu plus content que la première… Là j’y suis allé sans me presser, et j’ai pris le temps de bien la relire et de la peaufiner un peu avant de l’envoyer, à la différence de la 1ère…
Je cherche à donner un ton un peu moralisateur, genre soyez ouvert d’esprit, mais cet aspect là est quand même pas mal cassé par le fait que oni soit réellement avec yoshi, gamin de 14 ans je rappelle… question moralité c’est pas trop ça lol. Enfin bon, la base de la fic c le slash oni/yoshi alors je vais pas regretter non plus lol.
Dsl gâ-L, mais aucun lemon là dedans… Et puis finalement c pas mon truc d’écrire des lemon, je préfère lire ceux des professionnels :wink:

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Onizuka émergea lentement de son sommeil. Tous deux nus, Onizuka s’était endormi sur le dos les bras écartés, alors que Yoshikawa l’avait enlacé et posé sa tête contre sa poitrine. Il devait être encore assez tôt, bien que les rayons du soleil pénétraient déjà violemment dans la chambre. L’été approchait déjà à grands pas… Onizuka ne s’était jamais trouvé dans une semblable situation à son réveil. Il prit quelques minutes pour profiter pleinement de cet instant puis referma les bras autour de son amant et lui caressa le dos pour le réveiller. Il l’appela d’une voie douce :
« - Yoshikawa…
- Hum… »
Ce dernier ouvrit les yeux à son tour, leva la tête et le regarda en souriant.
« Eikichi… » murmura-t-il avant de reprendre sa position initiale, tout contre le corps musclé d’Onizuka, afin de profiter lui aussi de cet instant magique. Il ne pouvait pas y croire, comme si ce réveil n’était en fait qu’un nouveau rêve, venant s’ajouter à celui fait il y a quelques heures à peine et au cours duquel il avait pu concrétiser tous ses fantasmes envers son professeur. Il dit alors :
« - Franchement, j’aurais jamais cru ça possible avec toi…
- Ben et moi alors ? Si on m’avait dit un jour que j’allais me retrouver dans un lit à faire des trucs bizarres avec un de mes étudiants, tu crois que je l’aurais cru ?
- Vous arrêtez pas de dire que vous êtes devenu professeur pour pouvoir coucher avec vos élèves, alors ça devrait pas trop vous étonner…
- Avec mes étudianTES !! » répondit Onizuka en insistant bien sur la fin de son dernier mot.
Yoshikawa sourit. Il pensa a lui, qui avait toujours voulu être avec Onizuka sans jamais avoir pensé une seconde que son souhait soit réalisable, puis il pensa à Onizuka qui, lui, n’avais jamais dû imaginer une minute qu’il pourrait coucher un jour avec un garçon. Finalement, qui pourrait dire auquel des deux l’opportunité de la nuit qu’ils venaient de passer aura le plus surpris ?

Onizuka, revenant peu à peu à la triste réalité, dit alors :
« Et comment on va faire maintenant, avec des autres ? Si des gens apprennent pour nous deux, ça va créer pleins de problèmes à mon avis… »
Yoshikawa n’avait pas encore pensé à la suite des évènements, mais du nuage sur lequel il était, il ne voulait pas penser à des idées négatives.
« - Oui… on verra bien…
- N’empêche il faudra quand même faire attention… T’as que 14 ans, ça pourrait aller loin cette histoire… Tu le diras à personne, ok ? »
Yoshikawa réalisa alors ce qui l’attendait, et ne trouva pas la perspective d’une histoire d’amour cachée terriblement excitante. En même temps il comprenait la situation. Si on en venait à apprendre qu’Onizuka couchait avec un élève, surtout avec un garçon, il serait renvoyé immédiatement…. Alors qu’il s’habillait, une autre idée lui vint soudainement en tête : après tous les évènements de la nuit passée, il n’avait même plus pensé à ses parents ! Ceux-ci se seraient certainement rendus compte que leur fils était parti pendant la nuit et n’était pas revenu. Il décida de les appeler et Onizuka lui prêta son portable. Il tomba sur sa mère :
« - Allo ? C’est toi Noboru ?
- Oui, c moi… euh…
- Mais tu étais passé où ? On était très inquiets tu sait, ton père et moi !!
- Oui, j’imagines… désolé. En fait, euh… je suis passé chez un copain après les cours, et puis on a pas vu le temps passer et finalement comme il était déjà tard, je suis resté dormir chez lui…
- A bon ? Et c’est qui ce copain ? Et pourquoi tu n’as pas appelé hier soir ?
- Ben… euh…
Onizuka, voyant Yoshikawa s’emmêler les pinceaux, lui prit le portable des mains.
« - Allo madame ? »
Yoshikawa blêmit.
« - Oui ? Qui êtes vous ?
- Je suis le fils du petit Jirô, un camarade de classe de votre fils.
- Ah ? Jirô ? Mon Noboru ne m’en a jamais parlé. Nos enfants se connaissent depuis longtemps ?
- Et bien en vérité, nous venons d’emménager depuis peu, et il semblerait que votre fils et le mien se soient liés d’amitié. »
Onizuka essayait de prendre le ton d’un respectable père de famille, ce qui ne lui correspondait pas vraiment. De plus, pour rendre son personnage plus crédible, il adoptait physiquement certaines mimiques affectées. Yoshikawa se retenait de toutes ses forces pour ne pas rire aux éclats.
« - Ah, bon… très bien. Mais j’aimerais que Yoshikawa me préviennes la prochaine fois qu’il ira chez vous.
- Mais c’est tout à fait normal madame. Ne vous inquiétez pas, je m’occupe très bien de votre fils... Il est en de très bonnes mais avec moi... » Onizuka fit un clin d’œil à Yoshikawa qui éclata de rire.
« - Euh… oui, répondit Mme Yoshikawa assez gênée. En tout cas, j’entends que nos enfants on l’air de bien s’amuser... Vous n’oubliez pas qu’ils on école aujourd’hui, n’est-ce pas ?
- Mais non madame. Ne vous inquiétez pas. Bon, j’ai moi-même du travail, alors je vous prie de m’excuser… au revoir.
- Oui… excusez-moi de vous avoir dérangé… au revoir. »
Après avoir raccroché, Onizuka attrapa son élève hilare dans ses bras et lui dit d’un air pervers : « J’ai la permission de ta maman. Comme mon fils est pas là, on peux jouer tous les deux si tu veux… ». Ils rirent tous deux de plus belle.


À la fin de la journée, à la sortie des cours, Kikuchi, Murai, Kanzaki et Yoshikawa se retrouvèrent comme à leur habitude, pour discuter dans un coin de la cour. Malgré ce que lui avait dit Onizuka, Kanzaki avait parlé de son enlèvement à ses amis qui demandaient toujours plus de détails. Kikuchi se demandait notamment pourquoi Onizuka ne les avaient pas tous mis sur l’affaire.
« - Quand même, après tous ce qu’on a traversé ensemble, il aurait pu nous faire confiance sur ce coup-là, non ?
- En même temps, la lettre qu’il avait reçue disait bien qu’il ne devait prévenir personne, précisa Yoshikawa. Il aurait suffi que l’un de nous panique et aille tout raconter à la police, et ça aurait tout mis à l’eau…
- Ouais mais bon, on a toujours été là pour l’aider ce blaireau, et il nous fait toujours pas confiance ! brailla Murai.
- Enfin… il te l’a dit quand même à toi, Yoshikawa, remarqua Kanzaki en fixant son camarade d’un air interrogateur. »
Tous les regards se fixèrent sur Yoshikawa.
«- Tiens, c’est vrai, pourquoi il te l’a dit à toi alors ? demanda Murai.
- Ben… euh… je sais pas… ça s’est trouvé comme ça… J’ai insisté un peu alors il a fini par cracher le morceau…
- Si il avait prévu de rien dire à personne, continua Kikuchi, vu comme il est têtu, c’est quand même étonnant qu’il ait changé d’avis aussi facilement…
- Peut-être qu’il te fait plus confiance qu’a nous, s’interrogea Kanzaki. Vous aviez l’air bien proches tous les deux hier soir quand vous m’avez libérée… »
Yoshikawa eut peur pendant un instant que Kanzaki ait tout découvert à leur sujet. Puis il se dit que c’était impossible, mais se braqua :
« - Mais c’est quoi ces insinuations Kanzaki ? Et tu te fondes sur quoi d’abord ?! En même temps c’est un peu normal qu’il me fasses plus confiance qu’a toi Murai ! continua-t-il en se tournant vers ce dernier.
- Hein ? Mais de quoi tu parles ? J’insinuais rien du tout ! se défendit Kanzaki.
- Vous m’énervez, tous, avec vos questions, vous pouvez pas me laisser tranquille avec ça ? »
Kikuchi intervint alors :
« - Ok c’est bon, t’énerves pas ! Mais ta réaction est bizarre quand même… »
Il reprit sur le ton de la confidence :
« - Enfin bon… tu sais… On voit bien comment t’es avec Onizuka, comment tu le regardes des fois…
- Mais putain t’arrêtes avec ça oui ?!?! coupa Yoshikawa. Bon vous m’énervez tous, j’me barre ! »
C’est alors qu’il se retourna et partit en courant. Les trois restants n’en revenaient pas. Kanzaki reprit :
« - Vous l’avez déjà vu dans cet état ? Lui qui s’énerves jamais d’habitude…
- Ça doit être qu’on a visé juste, non ? dit Kikuchi.
- Quoi ? Yoshikawa et Onizuka ? demanda Murai avant d’éclater de rire. Vous délirez, là ! »
Kanzaki, après un court instant de réflexion, se rendit à l’évidence : « Mais oui, c’est ça en fait ! Yoshikawa est amoureux d’Onizuka ! Franchement Murai, ça t’étonnes tant que ça ? »
Murai reprit son sérieux.
« Mais non c’est pas possible ! Enfin je sais pas en fait… Ouais c vrai que je l’ai toujours trouvé bizarre Yoshikawa… Mais quand même, je pensais pas ça de lui… Franchement c’est dégelasse vous trouvez pas ? En tout cas, il a aucune chance avec Onizuka, ça c’est sûr… »
Kikuchi, un peu gêné par la réaction de Murai, lui rétorqua :
« Hé ho, ça va non ?! Si c’est vrai c’est pas la fin du monde non plus. Et puis ça le regardes, t’es pas concerné !
- Hé, ok ! Pas la peine de s’énerver comme ça ! »
Pour changer de sujet, Kanzaki proposa :
« Et si on allait voir Onizuka justement, comme c’est la fin des cours ? Il pourra nous parler de comment il a monté l’opération de la nuit dernière. »

Aucun des membres du groupe n’avait remarqué que Miyabi avait épiée la conversation. « Et ben, on en apprends tous les jours ! Ha ! Quel débile ce Yoshikawa ! J’ai pas eu l’occasion de me venger depuis la dernière fois avec lui… On va bien rigoler… »

Kanzaki, Kikuchi et Murai montèrent les escaliers jusqu'à la loge du toit où habitait leur professeur. Ils entrèrent accueillis par Onizuka et constatèrent que Yoshikawa les avait devancés. Lorsque Murai le vit, il s’exclama :
« - Et en plus t’es venu chez Onizuka ? Mais c’est vrai alors ! » Puis il s’adressa à son professeur :
- Hé, Onizuka, vous savez que Yoshikawa et ben il éprouve des sentiments pas très nets à propose de vous ?
- Quoi ?! s’exclama Onizuka avant de se tourner vers Yoshikawa. Mais tu leur as tout dit alors ?
- Mais non ! se défendit celui-ci. »
Kikuchi, étonné, demanda :
« - Mais vous le saviez alors, M. Onizuka ?
- Ben… euh… »
Onizuka ne savait pas quoi répondre. Kikuchi et Kanzaki, perspicaces, commençaient à tout comprendre. Celle-ci perça définitivement le mystère avec un grand sourire :
« - C’est pas vrai… vous êtes ensemble en fait, non ? »
Les deux principaux intéressés, rouges, muets, fixaient tous deux le sol sans savoir quoi répondre. Kikuchi, un peu moqueur, remarqua :
« Et ben M. Onizuka, c’était bien la peine de nous saouler à ce point là avec votre fantasme de collégiennes en mini jupe… »
Onizuka, à qui la situation avait totalement échappé, tenta maladroitement de reprendre le contrôle :
« - Hé, te moque pas toi, je te rappelle que je suis ton professeur.
- Ouais, c’est ça… » répondit Kikuchi en riant.
Murai, complètement abasourdi par ces révélations, éclata :
« Mais attendez, vous vous rendez pas compte, là ?! Un prof avec son élève !! Et en plus un garçon ??!! Mais c’est complètement dégoûtant ! Onizuka, j’ai toujours su que vous étiez un sale pervers, mais alors là, ça va vraiment au delà des limites ! Faudrait vous enfermer ! Et toi Yoshikawa, je t’ai toujours trouvé bizarre mais là je comprends pourquoi… Toi aussi t’es vraiment un malade de te laisser faire comme ça ! Et vous deux, continua-t-il en direction de Kikuchi et Kanzaki, franchement, ça vous amuse ? Bon. Moi j’me casse. Et j’veux plus voir vos sales tronches. Franchement, vous me dégoûtez… »
Sur ce, il partit en claquant la porte et dévala les escaliers.
Onizuka, peu impressionné et assez énervé par ce qu’il venait d’entendre, l’éconduit d’une phrase : « Ouais c’est ça, casse toi petit merdeux ! »


Le lendemain matin, Miyabi jubilait. Murai lui avait rapporté la conversation dans la chambre d’Onizuka. Sautant sur l’occasion pour faire enfin renvoyer le professeur qu’elle haïssait par dessus tout, elle avait choisi pour cela d’écrire un texte incendiaire dénonçant le couple, qu’elle avait prit soin d’afficher dans les couloirs et dans la plupart des salles de classe avant le début des cours :
« Madame la Directrice, Monsieur le Sous-directeur, Professeurs, Élèves.
Ayant eu connaissance que les comportements les plus bas, les plus vils et les plus intolérables avaient lieu dans notre cher établissement, je me devais de vous en informez. Sachez que rôde dans les couloirs de notre école le plus abominable des pervers. Cet individu nous avait déjà montré une partie de son talent en la matière et son absence totale de moralité, mais il vient hélas de franchir une nouvelle étape. Sachez tous que M. Onizuka, dont l’absence totale de morale n’est plus à prouver, vient de jeter son dévolu sur un élève. Oui, vous avez bien lu, il s’agit d’UN élève, à savoir le jeune et naïf Yoshikawa Noboru de la classe de 3ème4. On raconte que ces deux-là se seraient déjà adonnés plusieurs fois aux plus basses pulsions de la nature humaine, et que Onizuka aurait même fait à son naïf objet sexuel des choses que l’on oserait pas montrer dans les films pornographiques les plus durs, et qu’à coté de cela, la photo ayant été publiée en début d’année sur ses activités équestres (et ayant honteusement été qualifiée de montage) ferait figure de passe-temps innocent.
Afin de protéger les élèves de cette école contre la dépravation et le vice, je demande à Mme la Directrice et à M. le Sous-directeur de décider immédiatement du renvoi de ce dangereux malade. » Le pamphlet était signé « une élève inquiète pour son école ».

Yoshikawa arriva sans se douter de ce qui l’attendait. Alors qu’il marchait dans la cour, il remarqua que tout le monde le regardait l’air gêné, interloqué, ou même complètement écoeuré. En chemin, il rencontra Kikuchi et Kanzaki. Kikuchi, l’air très embarrassé, lui tendis une des affiches.
« - Quoi ? Mais qu’est-ce que c’est que ça ?
- C’est affiché partout dans l’école…
- Mais c’est qui qui a pu écrire une chose pareil ? Et puis vous avez vu comme c’est raconté ? C’est… c’est totalement faux ! Je veux dire… Onizuka il est pas comme ça… il…
- Ok, c’est pas la peine de te justifier, coupa Kikuchi. Nous on est avec toi et Onizuka. On a rien dit pour vous deux. On va trouver qui est à l’origine de cette histoire.
- Vous vous demandez encore qui c’est ? intervient Kanzaki. À mon avis, c’est du Miyabi dans toute sa splendeur. Et vous avez vu la signature ? « une élève inquiète pour son école »… si ça c’est pas la preuve de sa lâchetée…

Plus tard, dans l’après-midi, Onizuka était convoqué dans le bureau de la directrice. Lorsque ’il arriva sur les lieux, il vit que Uchiyamada, le Sous-directeur, était là lui aussi. Cette réunion faisait penser à Onizuka à un jugement en cour martiale, avec peloton d’exécution à la fin… Ou alors, à un tribunal d’inquisition (Uchiyamada était parfait dans le rôle de grand inquisiteur). Quoi qu’il en soit, Onizuka savait que les prochaines minutes allaient être pénibles, mais il était tout de même assez décontracté. La directrice engagea la discussion :
« M. Onizuka. Approchez s’il vous plait. Avez-vous une idée de pourquoi on vous a convoqué ici, ce matin ? »
Onizuka se gratta la nuque et leva les yeux en l’air :
« - Ben… euh… J’imagine que c’est à cause des affiches qu’une petite conne s’est amusée à placarder partout non ?
- Comment osez-vous parler ainsi devant Madame la Directrice ? s’exclama le Sous-directeur. Et grâce à cette « petite conne » comme vous dites, on en apprend quand même de belles à votre sujet ! »
La directrice, comme à son habitude, tempéra la situation.
« - Calmez-vous, M. Uchiyamada. Nous ne savons même pas si ses accusations sont fondées ou non. » Elle tourna la tête vers Onizuka. « Vous savez que j’ai toujours eu confiance en vous, M. Onizuka. Mais ces accusations sont tout de même assez graves pour êtres prises en considérations. Il est quand même question d’un élève de 14 ans…
- Ouais… et alors, c’est quoi que vous voulez savoir exactement ?
- À votre avis, qu’est-ce qu’on veut savoir !? explosa Uchiyamada. Et bien… et bien d’abord… est-ce que c’est vrai que vous… enfin… Vous êtes… homosexuel ???
- Qu’est ce que ça peut vous faire de toute manière, ça me regardes non ? Et ben oui, si vous voulez tout savoir… je vous pas ce que ça change.
- Ah !! Vous avouez tout alors !! Mais vous êtes professeur, on ne peux pas laisser des gens de votre espèce en présence d’enfants, enfin !
- J’ai juste dit que c’est vrai que j’étais gay, mais j’avoue rien du tout pour le reste… C’est vrai que Yoshikawa est un élève de ma classe… mais bon, il s’est jamais rien passé entre nous… »
Onizuka n’avais pas l’intention de se laisser démonter… mais il savait que s’il avouait publiquement qu’il couchait avec un élève de 14 ans, aussi consentant soit-il, il perdrait définitivement sa place, et même pire encore… pour cela, et pour cela uniquement, il décida alors de cacher la vérité. L’accusateur public continua sa plaidoirie venimeuse :
« - Mais sachez qu’une charmante jeune fille, proche du jeune Yoshikawa, m’a confié ce matin qu’il traversait en ce moment une période de questionnement sur lui-même, et notamment à propos de sa sexualité. Un affreux pervers comme vous n’aura pas pu manquer une occasion pareille…
- Hum… une « charmante jeune fille » vous dites ? En tout cas je vous le répète, je n’ai absolument rien à voir avec Yoshikawa. Je l’ai en cous, c’est tout. Et les accusations sans preuves de cette sale peste ne prouvent rien.
- Mais vous venez d’avouer que vous étiez… homosexuel… alors, on ne peut plus vous laisser travailler ici ! »
La directrice, estimant qu’elle en avait assez entendue, mit fin à la conversation :
« Enfin, calmez vous M. Uchiyamada. Chaque individu est libre de vivre comme il l’entend, tant que cela n’interfère pas dans son travail. Quand à vous, M. Onizuka, vous me certifiez que vous n’avez aucun lien avec votre élève en dehors de la classe ?
- Enfin, dès fois on se voit, comme ça, pour faire une partie de jeu vidéo, mais c’est tout… et puis c’est pas le seul. J’ai tout un fan club parmi mes élèves vous savez… » répondit le jeune professeur en souriant. La directrice termina le débat :
« Bien. Nous verrons. Cette réunion est terminée »
En sortant du bureau, Onizuka et Uchiyamada se lancèrent tous les deux leur regard le plus électrique.

Onizuka monta dans sa chambre, et vit que Yoshikawa l’y attendait.
« - Yoshikawa, t’as pas cours là ?
- Ben si normalement, mais quelqu’un m’a dit que tu avais rendez-vous chez la directrice, alors je voulais savoir comment ça s’était passé…
- Bof… le vieux veut me virer, rien de neuf, quoi…
- Mais c’est de ma faute cette fois ! »
Yoshikawa commençait réellement à ne plus pouvoir supporter la situation. Il baissa la tête, et quelques larmes commencèrent à rouler sur ses joues. Onizuka vint s’asseoir à coté de lui. Il lui passa la main dans le dos, puis lui massa la nuque.
« - T’inquiètes pas, Yoshikawa… Tu me connais non ? Tout va bien se passer.
- Mais tu vas te faire renvoyer !
- T’inquiètes pas je te dis. Détends-toi. »
Yoshikawa se retourna, et Onizuka le prit dans ses bras. Il lui murmura :
« Moi il peut rien m’arriver. J’ai toujours su me sortir de toutes les situations. Et non seulement je suis ton professeur, mais en plus je t’aime. Alors je ferais doublement n’importe quoi pour te protéger. À toi non plus il arrivera rien. Tu vois, t’as pas à t’inquiéter. »
Une telle confiance en soi rassura quelque peu Yoshikawa, mais il demeurait tout de même très inquiet.
« Bon en tout cas, il vaut mieux que je rentres. Hier soir, ma mère m’a dit qu’elle avait trouvé le « père de Jirô » très bizarre alors il vaut mieux attendre encore un peu avant que je dorme encore ici… »
« Ok », dit Onizuka, avec un sourire que Yoshikawa ne perçut pas.

En rentrant, Yoshikawa fit un détour en vélo pour prendre l’air et résumer la situation dans sa tête. « C’était trop beau pour être vrai », pensa t’il. « Comment est-ce que j’ai pu imaginer que tout allait rouler, que je pourrais rester sans problèmes avec Eikichi… J’ai jamais eu de chance dans ma vie, alors pourquoi est-ce que ce serait différent maintenant ? » Alors qu’il ruminait ces pensées noires, il arriva chez lui. Après avoir mangé rapidement, il décida d’aller se coucher immédiatement.
Vers 23h, un bruit le réveilla. Cela venait de l’extérieur. Encore un peu endormi, Yoshikawa approcha de la fenêtre de sa chambre, située au premier étage. Malgré les épaisses ténèbres qui enveloppaient les abords de la maison, il distingua une silhouette qui essayait tant bien que mal de grimper à l’arbre en face de la maison. Il ouvrit sa fenêtre en souriant, puis appela la silhouette en chuchotant :
« - Eikichi, c’est toi ?
- Ouais… attends deux secondes… aïe ! merde ! Putain, c’est pas facile de monter chez toi… »
Le professeur parvint finalement à atteindre une branche faisant directement face à la fenêtre de la chambre de Yoshikawa. Celui-ci lui demanda, inquiet :
« - Tu es sûr que tu va y arriver ? C’est haut quand même, fais attention…
- Pas de problème, tu vas voir… »
La branche s’arrêtait tout de même assez loin de la fenêtre ; l’entreprise était périlleuse. Il s’élança, mais ne pu qu’agripper le rebord et se retrouva suspendu dans le vide. Il se releva à la force de ses bras et arriva finalement dans la chambre. Yoshikawa lui sauta dans les bras.
« - T’es vraiment fou de prendre tous ses risques…
- Et ouais, qu’est-ce tu veux… je ferais tout pour retrouver mon petit Yoshikawa… »
Sur ce, ils se couchèrent, Yoshikawa dans les bras d’Onizuka. Le plus jeune se dit alors que plus rien ne pourrait lui faire peur tant que Onizuka serait avec lui, tant qu’il pourrait se réfugier dans ces bras musclés et protecteurs qui l’enserraient si amoureusement. Il s’endormit l’esprit serein.


Le lendemain, Yoshikawa descendit prendre son petit déjeuner avec ses parents, et Onizuka repassa le plus discrètement possible par là où il était rentré et regagna l’école en moto. Dans l’établissement, il passa devant le bureau de la directrice dont la porte était ouverte. La directrice l’aperçut et l’appela :
« M. Onizuka, attendez ! »
Onizuka arrêta sa course et se tourna en direction de l’appel :
« - Oui ?
- Excusez-moi, entrez je vous prie. »
Il s’exécuta et eut la désagréable surprise de voir que M. Uchiyamada était aussi présent, ce qui lui rappela la triste réunion de la veille. La directrice s’expliqua :
« J’ai pris le temps de réfléchir à propos de l’affaire de hier matin… »
Uchiyamada affichait un visage emprunt de colère et fixait Onizuka d’un œil mauvais, ce qui eut l’effet de rassurer le jeune professeur. La directrice exposa alors sa réflexion :
« - Ce qui m’occupe en premier lieu est ce qu’il y a de mieux pour les élèves de mon école, et j’agis uniquement dans leur seul intérêt. C’est pourquoi j’ai décidé de vous garder parmi nous.
- Quoi ?! s’exclama Uchiyamada. Mais enfin, madame la directrice, vous ne pouvez pas faire ça ! Laisser un personnage aussi abject dans notre école ? Il a avoué lui-même qu’il était homosexuel !
- Et bien, monsieur le Sous-directeur ? M. Onizuka a montré ses talents de pédagogue plusieurs fois. Il a su maîtriser les élèves de 3ème 4 et leur a redonnés confiance dans le système scolaire, ce que personne n’avait jamais réussi à faire auparavant. Et je pense que si les élèves le savent homosexuel, cela ne gâchera en rien ses possibilités, et cela pourra même leur apprendre la tolérance. Après l’avoir connu, aucun d’eux ne tiendra dans le futur des discours aussi fermés et aussi sectaires que les vôtres, Monsieur Uchiyamada. Quant à votre prétendue relation avec le jeune Yoshikawa, M. Onizuka, nous n’avons aucune preuve ; l’affichage de hier matin n’était vraisemblablement qu’un abominable tissu de mensonges destiné à vous nuire, et j’espère que cela ne se reproduira plus. »
Le Sous-directeur était rouge de colère ; sa tête ressemblait à un ballon de baudruche prêt à éclater à tout moment. Onizuka, content du dénouement de cette histoire, resta calme.
« Très bien. Merci, madame la directrice. »
Puis il se retira.


Yoshikawa discutait avec Kikuchi et Kanzaki dans la cour de l’école lorsque Murai apparut devant eux, un peu gêné :
« - Euh… salut… ça va ?
- Qu’est-ce que tu veux ? » répondit froidement Kikuchi.
Celui-ci se tourna alors vers Yoshikawa.
« Ben en fait, euh… je voulais m’excuser pour ce que j’ai dit l’autre jour. Toi et Onizuka vous faites parti de mes meilleurs amis, alors j’ai pas envie vous perdre en fait… Et puis si vous êtes ensemble c’est pas grave. Au moins Onizuka arrêtera de tourner autour de ma mère ! »
Yoshikawa fut touché par ce retournement de situation de la part de son ami.
« Ok, c’est pas grave… »
Kanzaki ajouta :
« - Bon, il faudrait peut-être qu’on aille voir Onizuka pour que tu lui dises ça à lui aussi…
- Oui, c’est vrai…
- Ok, allons y alors. »
Les quatre gagnèrent le bâtiment et montèrent les escaliers jusque dans la chambre de leur professeur. Celui-ci fut surpris de la présence de Murai.
« - Tiens, Murai ! Ça faisait longtemps ! Alors, ça roule comme tu veux ? »
- Oui.. euh… M.Onizuka, je voulais vous dire, en fait… voila je suis désolé de mon comportement de la dernière fois, et je m’excuse de ce que j’ai dit à propos de vous et de Yoshikawa.
- Ah oui ! c’est vrai ! Quand t’as dit que j’étais un sal pervers, et aussi qu’il fallait m’enfermer, c’est ça ? »
Murai regardait le sol en faisant une moue, ne sachant quoi répondre. Onizuka reprit :
« - Bon écoutes. Si Yoshikawa, ton ami que tu as traité de malade, est prêt à te pardonner, moi ça m’est égal.
- Oui, ça va, dit Yoshikawa en souriant. C’est oublié.
- Ok, un problème de plus de réglé, dit Onizuka. Je reviens de chez la directrice et je risque plus d’être renvoyé à cause du papier de Miyabi.
- Ah, génial ! dit Yoshikawa. »
« Finalement, c’est vrai que tout finit par s’arranger », pensa t’il.


L’après midi, au détour d’un couloir, Onizuka, qui venais de finir un cours avec une autre classe, rencontra Miyabi.
« - Bonjour, charmante jeune fille ! dit-il d’un air ironique. Alors, on nous prépare un nouvel article sur la vie de l’école ? Tu sais, si tu veux que tout le monde reconnaisse tes talents de journaliste, tu devrais monter un journal pour l’école…
- Tu peux bien te moquer, Onizuka. Tu feras moins le malin quand la directrice te renverra.
- A bon ? Et pourquoi donc elle me renverrait?
- Ben quand même, un prof PD qui en plus se tape ses élèves, ça fait un peu mauvais genre quand même, tu crois pas ?
- T’es pas très informée… ça m’étonne d’une langue de vipère comme toi. Et ben la directrice elle sait très bien que je suis PD, et elle en a rien à foutre figures toi. Et à propos de ma relation avec Yoshikawa, je sais pas trop ou t’es allée pêcher ça mais je te souhaite bon courage pour trouver des preuves…
- Alors là, si tu crois t’en tirer comme ça, tu rêves ! J’ai pas dit mon dernier mot…
- T’es gonflée quand même de m’attaquer sur ce point-là… C’est sûr que tu es plus tolérante quant il s’agit de toi et de Tomoko, pas vrai ?
- Mais… de quoi tu parles ?!
- Et c’est grâce à moi en plus ! Je sais que vous êtes plutôt bien réconciliées depuis l’histoire du concours de beauté, où tu t’es bien ramassée d’ailleurs…
- Mais enfin… »
Miyabi était stupéfaite de ce qu’elle venait d’entendre. Jamais elle n’aurait pensé que ce gros lourd d’Onizuka ait pu deviner quoi que ce soit à propos des sentiments qu’elle éprouvait pour la future idole. Elle se résigna.
« - Bon, ok, j’ai compris…
- C’est bien. Brave fifille, va… dit-il en lui caressant la tête
- Non mais tu te prends pour qui ?! cria-t-elle en se dégageant vivement. Tu verras, un jour je finirais bien par y arriver. Tu seras viré, et plus aucune école ne voudra de toi !! » lança-t-elle avant de partir comme une furie.

« Ouais, c’est ça, on verra… moi aussi j’espère bien arriver à mes fins avec toi » pensa Onizuka en la regardant s’éloigner.


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MessagePosté: 13 Juin 2005 12:12 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Inscription: 08 Juin 2005 10:25
Messages: 101
Localisation: Montpellier (avec grosse envie de partir au Japon)
ouaiiiiiiiiiiiiiis j'adore! :bravo:

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