Bonsoir tout le monde,
Ce petit texte avait été écrit pour l'anniversaire de Lune, et je me suis dit que je pouvais peut être vous le poster, même si il lui appartiens :p J'en profite pour lui refaire un gros bisou.
C'est juste ma vision d'une scène très classique, et qui à déjà du être évoquer dans des tas d'histoire, mais si cela vous dit quand même, laissez moi votre avis
Bien sur les personnages de cette fiction ne m'appartienne pas, et je ne me fais pas d'argent avec.
Je sais pas trop si c'est réellement spoilier, mais dans le doute
début saison 4.
¤
- Merlin ?
- …
- Je peux savoir ce que tu fais ?
Le sorcier releva la tête de son ouvrage, regardant le roi comme s’il ne comprenait pas l’utilité de sa question.
- Ça ne se voit pas ?
Arthur s’assit d’une pièce, définitivement réveillé et définitivement contrarié cette fois.
- Si… D’accord, laisse-moi reformuler. Pourquoi es-tu en train de seller mon cheval au milieu de la nuit, alors que tout le campement dort ?
La main du jeune homme caressa distraitement le flan de l’animal, sans quitter l’héritier Pendragon des yeux.
- Parce qu’il est plus rapide que le mien, et parce que justement tout le monde dort ?
- Merlin ! Cesse de faire l’idiot !
En une fraction de seconde le prince était debout, le visage fermé.
- Explication, maintenant !
L’enchanteur leva les mains en signe de reddition, soupirant d’un air vaincu. Ne le prenant nullement en pitié Arthur s’approcha encore.
Il avait découvert depuis peu que sa proximité avait un effet désastreux sur la capacité qu’avait Merlin à lui mentir. Capacité déjà fortement limité à l’origine. Le monarque se demandait souvent comment il avait d’ailleurs fait pour lui cacher tant de choses, si longtemps. Maintenant qu’il lisait en lui si facilement, tout cela lui paraissait tellement évidant.
Il fronça les sourcils en sentant les doigts de Merlin se poser sur sa taille l’air de rien. Leur chaleur le brulait presque opposé au froid de la nuit. Rassemblant ses esprits il réussi cependant à protester.
- N’essaye même pas !
En effet, le temps lui avait démontré qu’il n’était pas le seul à savoir profiter de leur proximité pour obtenir ce qu’il voulait.
L’esquisse de sourire sur les lèvres de son vis-à-vis lui montra, plus que toutes autres choses, qu’il avait visé juste. Il soupira doucement, se demandant ce qu’il allait bien pouvoir faire de cet homme. Avec tendresse sa paume vint encadrer la nuque brune, jouant distraitement avec les mèches souples.
- On avait dit plus de mensonge Merlin.
L’autre homme s’approcha un peu plus, collant son torse contre le sien, sans arrière-pensées cette fois.
- Je … c’est pas un mensonge… c’est juste… je ne suis pas sûr que cela soit le moment.
- Le moment ?
- Je voulais aller vérifier quelque chose, seulement je ne voulais pas que vous me suiviez. Avec ton cheval j’aurais pu être revenu avant l’aube.
- Encore un secret alors ? souffla le roi, ses yeux plongés dans ceux de son serviteur, sans colère, juste avec interrogation.
- En quelque sorte, s’agita Merlin, mal à l’aise.
Il détestait par-dessus tout devoir cacher des choses à Arthur, encore et encore. Peut être était-il temps d’abattre une de ses dernières cartes.
- Embrasse-moi, murmura-t-il, comme pour se donner du courage.
Arthur regarda autour de lui précipitamment, s’assurant que tout le monde dormait. Avant de se pencher doucement sur son amant, posant ses lèvres sur les siennes avec ferveur. Le baiser fut fort, dévastateur, enivrant. Leurs bouches refusèrent de se quitter pendant un long moment, leurs souffles se précipitant, leurs langues se mêlant dans une danse ancestrale. A regret Merlin fini par abandonner la douce étreinte.
- Viens avec moi, chuchota-t-il alors que le sourire du jeune monarque se faisait éblouissant. Prend garde à ce que personne ne nous suivent, prévint-il, faisant lever les yeux du roi au ciel.
En silence ils s’éloignèrent du camp, tenant deux chevaux par la bride, attendant d’être à distance raisonnable pour partir au galop à travers les arbres étroits.
Merlin semblait suivre son instinct plutôt qu’un chemin tracé. Et Arthur sentait son cœur s’emballer alors qu’ils approchaient visiblement du but. Il avait découvert les autres secrets de l’enchanteur par la force des choses, le hasard aidant pour la plupart. Il se rappelait encore sa stupéfaction lorsque le jeune homme avait pour la première fois usé de magie devant lui. Son instant de déni horrifié. Puis sa raison et son cœur avait pris le dessus. Cela avait été son premier secret. L’autre avait mit plus de temps, ils les avaient rongés en silence tout les deux un long moment, avant qu’ils ne s’aperçoivent de la réciprocité de leurs sentiments.
Arthur pouvait encore sentir sur sa bouche l’emprunte des lèvres de Merlin lorsqu’elles avaient touchées les siennes pour la toute première fois.
Mais ce secret-là, ce secret-là Merlin allait lui donner de sa propre volonté. Et cela, plus que toutes autres choses faisait grandir l’impatience dans ses veines.
Le magicien s’arrêta presque aussi soudainement qu’il s’était élancé. Ils étaient au milieu d’une clairière rocheuse, la lune pratiquement pleine se reflétait sur chaque arbre, chaque brin d’herbe, le laissant le souffle court. Ses yeux se levèrent sur son amant, à quelques mètres de lui. Il avait l’air tellement à sa place, songea Arthur, comme si il avait toujours appartenu à ces lieux. Toute la magie de ce qu’il était irradié par chaque pore de sa peau, faisant presque tremblait le roi sous la puissance des sentiments qui le saisirent à la gorge.
Soudain le jeune homme fut à ses cotés, l’entrainant par la main, l’attirant vers un arbre un peu plus à l’écart, auquel il n’avait pas pris garde.
Cependant, ce n’était pas l’arbre qui intéressait Merlin, s’aperçut-il très vite. Non, c’était ce rocher. Un rocher où était planté… une épée ?
- Merlin ? interrogea-t-il dans un souffle.
Devant le silence qui lui fut opposé, il reprit.
- Si c’est ton concept d’une salle d’Armurerie, je comprends pourquoi tu n’as jamais réussi à polir mon armure.
- Je sais polir ton armure ! s’indigna le sorcier.
Pourtant, sa réplique était plus machinale qu’autre chose, son regard naviguait d’Arthur à l’épée, pour revenir à Arthur, avec tant de sérieux.
- C’est l’épée du dragon, fini-t-il par murmurer alors que le silence s’installait entre eux. Forgée par son souffle. Trop dangereuse pour laisser un homme la posséder. J’ai dû la mettre à l’abri. Je voulais juste m’assurer qu’elle y était toujours.
- Forgée par le Dragon ? demanda Arthur en s’avançant, traçant du bout des doigts les lignes du pommeau. Et c’est ça ton idée de protection ? l’abandonner au milieu des bois, là où n’importe qui peut passer et la prendre ?
Il y avait une vraie indignation dans sa voix.
- Elle est enchan…
Merlin ne fini jamais sa phrase, les yeux écarquillés de stupéfaction, son cœur manquant d’exploser entre ses cotes.
- Ar…Arthur… ?
Le roi de Camelot avait sorti l’épée de son enclave de pierre, sans réellement le vouloir, il en avait fait le geste, et elle lui était restée dans la main. Son poids s’ajustant parfaitement au creux de sa paume.
Son regard croisa celui de Merlin, aussi étonné que lui. Quelque chose dansait dans son ventre, une force qui menaçait de le submerger. Il n’avait jamais rien ressenti de pareil, pas même lorsque Merlin s’amusait à lui faire ressentir sa magie, lui montrant à quoi cela pouvait ressembler. C’était bien plus fort et surtout cela lui était propre. Il savait, comme une certitude acquise du fond des temps, qu’il venait de retrouver une autre partie de lui même. Rien, ni personne, ne pourrait lui faire abandonner cette épée maintenant.
Merlin n’avait cependant pas l’air de vouloir lui reprendre. Il était bien trop occupé à gober les mouches.
L’enchanteur secoua la tête, comme essayant de remettre la réalité à sa place. Il ne savait pas comment Arthur avait fait, il ne savait pas si c’était réellement une bonne chose. Il était cependant certain que c’était un nouveau tour que leur jouait le destin. Et il avait appris qu’il ne servait à rien d’essayer de s’opposer au destin. Surtout quand celui-ci concernait Arthur Pendragon.
L’étreinte du Jeune Roi le pris par surprise, ses lèvres sur les siennes, son sourire trop grand pour que le baiser soit réellement une réussite. Une main sur sa taille, l’autre refermée précieusement sur sa nouvelle acquisition. Et son rire se répandant à travers la forêt, emplie d’une joie franche devenue bien trop rare.
- Excalibur te remercie !
The End.