la suite? la voici
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Hawaï, quelques jours plus tard, Maison MacGarrett-Williams … -Steven ?
Pas de réponse.
-Steve ? Où est-ce-que tu te caches ?
Il trouva le brun affalé dans le canapé.
-Tu pourrais répondre ?
-Désolé, Babe.
Il le regarda et fut surpris. Le blond portait un costard sur une chemise blanche et un nœud papillon.
-Tu comptes aller où comme ça ? Il y a un mariage aujourd'hui ?
-Non, c'est ce que je vais porter pour la soirée sur le bateau. Et tu devrais monter pour te trouver un costume toi aussi. Pas question que tu y ailles en tee-shirt et pantalons cargo.
L'ex SeAL se leva sans envie et monta au premier suivi par le blond. Au milieu de l'escalier le brun s'arrêta et se retourna :
-Danno, arrête de reluquer mes fesses comme ça. On dirait que tu ne les as jamais vues.
Williams ne répondit pas mais son sourire parlait pour lui.
Dans la chambre, MacGarrett ouvrit son armoire en quête d'un costume. Lui qui aimait être à l'aise en toutes circonstances ne supportait pas les tenues trop habillées. Il cherchait nerveusement, repoussant les vêtements suspendus sur leurs cintres.
-Bon sang ! Je suis un SeAL pas un pingouin ! Décréta-t-il.
-Tu ne vas quand même pas t'énerver pour un costume, dit le blond en posant une main sur son épaule. Je peux t'aider à choisir, si tu veux.
La séance d'essayage prit très vite un tour tout autre. En effet, Williams sortit de la penderie deux smokings que Steven avait dû porter en tout et pour tout deux fois chacun. Ils étaient pratiquement neufs. Il y en avait bien deux ou trois autres mais Williams les écarta d'office : en effet le premier qu'il trouva était déchiré et avec la lumière, il vit des traces suspectes -du sang ?- ; le second sentait le roussi -incroyable !-; quant au troisième qu'il trouva il était une sorte de combinaison des deux premiers. Le blond ne put s'empêcher de secouer la tête mais il fut content d'en trouver deux intacts qu'il déposa sur le lit. L'ex SeAL soupira. Puis il commença à ôter son tee-shirt quand il sentit les mains de Danny se poser sur lui. Il s'interrompit et ce fut le le blond qui acheva d'enlever son maillot de corps. Puis il sentit ces mêmes mains se glisser entre la ceinture de son pantalon et sa peau avant de lui faire faire un pas en avant pour que Williams puisse plus facilement happer sa bouche …
-Tu réussiras toujours à me surprendre, dit Steve en remettant son boxer. Mais en attendant, on n'a pas toujours pas choisi un costume pour moi. En plus ils sont froissés maintenant.
-C'est bon, dit Danny en reboutonnant son pantalon. Tu vas déjà les essayer et ensuite on s'occupera de les rendre présentables.
Steve se leva. Il attrapa un des costumes et l'essaya. Il se regarda dans le miroir.
-Tu sais tu es très beau, lui dit Danny avec un sourire. Essaye l'autre maintenant.
-OK mais cette fois je me déshabille seul …
Le blond sourit en levant les mains en l'air mais son regard resta rivé sur le corps de son amant. Il le regarda se déshabiller puis enfiler l'autre costume. À nouveau il se regarda dans le miroir :
-Je ne vois aucune différence, dit-il avec une moue.
-Moi j'en vois une, dit Williams en s'approchant.
-Laquelle ?
Pour toute réponse, il prit la main du brun et la posa sur son « objet du délit ». Un sourire coquin illumina le visage de Steven.
-Oh !
-Le premier costume n'a pas eu cet effet, lui dit Williams.
-D'accord ce sera celui-là, dit Steve.
-Parfait, je l'emmène au nettoyage à sec.
Sacramento, le centre ville-Où est-ce-que tu nous emmènes, Jane ? Demanda Cho avec suspicion.
-Ne t'inquiète pas, Kimball. Il n'y a aucun piège.
-Je l'espère.
Rigsby n'avait rien dit pendant le trajet. Il n'osait pas regarder Cho qui était assis à côté de lui dans la voiture, enfin une des limousines de Walter Mashburne. Le véhicule s'arrêta.
-Nous y sommes, annonça le chauffeur.
-Merci, Miles, dit Jane.
Les trois hommes descendirent.
-Bon sang, Jane ! S'exclama Rigsby. Cette boutique est une des boutiques les plus chères de Sacramento. Ils vont nous fiche dehors à grands coups de pied au …
-Wayne, du calme. Tu me fais confiance ?
Difficile de répondre à la question. De toutes façons, le Mentaliste n'attendit pas la réponse. Il se dirigea vers la porte qu'il poussa sans hésiter et entra. Les deux agents le suivirent sans vraiment d'enthousiasme. Une jeune femme était en grande conversation avec Jane.
-Ravie de vous revoir. Comment va Monsieur Mashburne ?
-Très bien. Cynthia, je vous présente les agents Cho et Rigsby du C.B.I. Croyez-vous pouvoir trouver quelque chose qui fassent d'eux des gentlemen ? Demanda-t-il en les désignant de la main.
-Nous allons faire tout ce qu'il faut, répondit Cynthia avec un franc sourire.
-Jane, ça veut dire quoi ? Demanda Cho dans un souffle quand il passa à côté du Mentaliste.
-Je t'ai dit d'avoir confiance. Cette boutique appartient à Walter, depuis peu. Et le personnel vous attendait pour des essayages, c'est tout.
Cho et Rigsby se séparèrent, chacun allant d'un côté de la boutique. Ils essayèrent leurs tenues de soirée de leur côté sous les appréciations des vendeuses dévouées et d'un Patrick Jane particulièrement enthousiaste. Ils se retrouvèrent à la sortie. À aucun moment l'un ne vit le costard que l'autre avait choisi.
Los Angeles, QG du NCIS - OPS -Non Monsieur Callen, « habillé » ne veut pas dire y aller en jean et chemise. Nous allons vous aider à choisir une tenue qui fera honneur à cette fondation et au NCIS.
-Vous voulez me déguiser, Hetty ?
-Non, dit Kensi. Mais tu nous représenteras à cette soirée. Il faut que tu sois à ton avantage.
-Suivez-moi, dit Hetty. Nous allons sélectionner un habit de soirée qui fera de vous le plus bel homme de la soirée.
Callen suivit les deux femmes. Il croisa Sam et Deeks qui lui adressèrent des sourires bien plus moqueurs que compatissants. Il vit toute une série de portants alignés sur lesquels pendaient pendaient des costumes de toutes sortes et de toutes couleurs. Hetty effectua une première sélection en écartant les costards de couleurs trop vives ou ceux qui selon elle ne mettrait pas "Monsieur Callen" en valeur.
Dissimulé au milieu des portants, Callen procéda à l'essayage de la première tenue de soirée sélectionnée par Hetty. Il le regretta. Et Hetty ne put que déplorer ce résultat :
-Oh ! Il a rétréci, constata-t-elle avec dépit en voyant G réapparaître. On m'avait pourtant assuré que c'était la meilleure qualité italienne.
Le plus dur à ce moment pour Callen ne fut pas tant de se présenter ainsi vêtu mais bien d'entendre les rires à peine dissimulés de Sam et Deeks qui assistaient à la scène du coin de l'oeil.
Le second costard était idéal. Du moins en apparence. En sortant, Hetty et Kensi sourirent de concert en le voyant. Il était parfait jusqu'à ce que Hetty ne lui demande de soulever légèrement les bras. La veste rendit alors l'âme dans un horrible bruit de tissu déchiré.
-Et bien décidément, il faudra que je dise ma façon de penser à ce tailleur, dit la superviseur de l'équipe. Suivant, Monsieur Callen, s'il vous plaît …
Dès qu'il enfila la tenue suivante, Callen se sentit à son aise. La veste tombait parfaitement, le pantalon n'était ni trop large ni trop serré, la chemise d'un bleu clair ne l'engonçait pas et le nœud papillon lui donnait une certaine classe. Avis partagé par Kensi et Hetty et par Sam et Deeks dont les rires cessèrent subitement en apercevant leur collègue. La superviseur ne put s'empêcher de tourner autour de G pour des vérifications plus poussées.
-Excellent, dit-elle. Cette tenue vous va parfaitement.
-Tu es splendide, Callen, ajouta Kensi.
-Moi aussi je serai « splendide » dans cette tenue, murmura Deeks.
-Votre tour viendra, Monsieur Deeks, dit Hetty sans se retourner.
Le blond piqua un fard car il pensait que personne ne l'avait entendu. Il préféra retourner à son bureau.
Tandis qu'il se regardait dans un miroir, Callen s'adressa à Hetty :
-Est-ce-que je peux vous poser une question, Hetty ?
-Je vous écoute, Monsieur Callen.
-D'où connaissez-vous cette fondation ?
-Excellente question … C'était en Europe, en 19*7 … ou *8 je ne sais plus … ça me reviendra. Le prince Orloff …
-Celui qui a inventé le rôti de veau ?
-Je vous en prie Monsieur Callen. Ah cette jeunesse … Puis elle soupira.
-Merci beaucoup, lui dit Callen juste avant de retourner se changer.
-Dites moi Hetty, pourquoi ne pas lui avoir dit que vous avez des liens avec cette fondation ? J'ai vu passer un courrier …
-Vous surveillez mon courrier, Ms Blye ? Peu importe … il le saura bien assez tôt.
New-York … On sonna à la porte d'une coquette maison. Une jeune femme brune souriante ouvrit la porte :
-Bonjour Elizabeth.
-Bonjour Neal, comment vas-tu ?
-Bien, merci, répondit-il en souriant. Je suppose que ton frère est là ?
-Peter ? Oui il est au premier mais …
-Merci ! Dit-il.
Il ne laissa pas à la jeune femme le temps de finir sa phrase et entra avant de se ruer dans les escaliers. Liz le regarda monter avant de hausser les épaules et de reprendre ce qu'elle était entrain de faire.
-Peter ? Tu es là ?
Pas de réponse. Le consultant vit une porte entrebâillée. Il la poussa et entra. Ce devait être la chambre de Peter. Il avança et arriva devant une autre porte entrouverte. Il l'ouvrit et se retrouva dans la salle de bains au moment précis où Peter tira le rideau de la douche pour sortir de la vasque.
-Bon sang ! Neal ! hurla l'agent du FBI en attrapant le rideau pour couvrir sa nudité tant bien que mal. Tu aurais pu frapper ! Sors d'ici illico !
Le jeune homme ouvrit la bouche, piqua un fard, n'arrivant pas vraiment à détacher son regard du corps ruisselant de Peter. Il recula, trébucha, se retrouva assis par terre avant d'utiliser ses pieds et ses mains pour reculer encore jusqu'au mur dont il servit comme d'un appui pour se relever et quitter la chambre avec précipitation.
En entendant le hurlement de son frère, Liz ne put réprimer un rire franc. Si Neal l'avait laissée parler, elle lui aurait dit d'attendre que Peter sorte de la douche et s'habille. Mais après tout, ils étaient assez grands pour gérer cette situation. Apparemment non à voir la vitesse avec laquelle le consultant quitta la maison.
Le lendemain, Peter alla chercher Neal. C'était convenu depuis le début de leur partenariat. Il n'avait pas vraiment oublié ce qui s'était passé la veille mais il s'était promis de ne pas en parler. La femme de chambre lui ouvrit. Il salua June et Clinton qui roucoulait avec Cindy, la plus âgée des petites filles de la logeuse de Neal. Puis il monta à l'étage. La porte de l'appartement du consultant était ouverte. Il la poussa et entra sans s'annoncer. Dans la chambre du consultant, il le vit et son trouble grandit quand il réalisa que son ami était entièrement nu, entrain de sélectionner son costume 3 pièces. Une étrange sensation le saisit au bas-ventre, il se mit à rougir et transpirer. Quand le consultant s'aperçut de sa présence, il resta un moment interdit. Leurs regards se croisèrent. Puis le cadet réalisa, rougit, attrapa une serviette et tenta tant bien que mal de se couvrir et de dissimuler une manifestation physiologique très difficile à masquer. Sentant le trouble du jeune homme, Peter se retourna, non sans un sourire coquin sur le visage.
Dans la voiture qui les emmenait vers les bureaux du FBI, le silence qui régnait fut interrompu par Neal :
-Tu aurais pu t'annoncer, bredouilla-t-il.
-Désolé. Tu as pourtant fait de la prison, je ne pensais pas que ça te gênerait !
-Excuse stupide ! J'espère au moins que tu as apprécié ce que tu as vu.
Peter ne répondit pas de suite.
-Hier tu m'as bien vu quand je sortais de la douche.
Ils piquèrent un fard quasi simultanément.
-Oui, je ...je suis … désolé. En plus je me suis enfui comme un voleur.
-Liz m'a raconté. Elle riait tellement qu'elle avait du mal à parler. Au fait tu as choisi ton habit pour la soirée sur le bateau ? Moi c'est fait.
-Moi aussi. Tu le verras le soir de la fête.
-Il me tarde d'y être, dit Peter.
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à suivre ...