Bonsoir,
Un court OS que je viens d'écrire sur mes deux chouchous de NCIS LA : Nate et Eric.
pour les épisodes 2x18 et 2x21.
Bonne lecture ! ^^
Cybelia.
---------------------------------------------
Jamais seul.
Eric Beale était souvent l'une des dernières personnes à quitter le centre des opérations de l'OPS. Ce soir-là, bien installé dans son fauteuil, il utilisait les caméras de surveillance pour guetter le départ de Hetty. L'impatience le faisait tambouriner des doigts sur l’accoudoir. Enfin, il vit avec soulagement leur patronne quitter son bureau et le bâtiment. Prudent, il attendit encore quelques minutes avant d'ouvrir un canal sécurisé. Le cœur battant à tout rompre, il espérait que son correspondant n'aurait pas oublié leur rendez-vous. L'écran resta noir quelques minutes, n'affichant que les mots « attente de connexion », puis le visage tant attendu apparut enfin. Eric sourit :
— J'ai eu peur que tu aies oublié.
— Comment l'aurais-je pu, répondit la voix de Nate, aussi clairement que s'il s'était trouvé dans la pièce. En revanche, j'ai envisagé que tu ne m'appelles pas, que tu m'en veuilles encore trop de ne pas être rentré avec Callen.
— Bien sûr que je t'en veux ! S'exclama l'analyste en levant les yeux au ciel. Par ta faute, je suis contraint à l'abstinence depuis des mois !
Nate sourit.
— Tu n'es pas le seul... Tu me manques, Eric.
— Toi aussi, tu me manques, soupira son ami. Et oui, je t'en veux d'être resté là-bas... l'homme que j'aime se trouve à des milliers de kilomètres, à se balader dans des pays où être américain est l'un des pires dangers qui existe.
— Je suis désolé...
— Ne le sois pas. Je t'en veux, mais, d'un autre côté, je suis extrêmement fier de toi. Tu es là-bas pour la bonne cause... et si Hetty a autant confiance en toi, c'est parce que tu es l'un de ses meilleurs agents. Alors, même si, personnellement, je trouve cette situation horriblement frustrante, j'ai conscience que, professionnellement, tu es là où tu dois être.
— Tu es devenu bien sage et raisonnable.
— J'ai eu beaucoup de temps pour y réfléchir.
Nate hocha la tête. Ils restèrent quelques minutes silencieux à se regarder dans les yeux par le biais de leurs webcams respectives.
— Je suppose que tu ne rentreras pas pour Noël ?
— Je n'en sais rien. Tout dépendra de Hetty. Je vais où elle m'envoie.
— Je sais.
Eric crispa ses doigts sur son accoudoir, frustré de ne rien pouvoir faire pour ramener son homme à ses côtés. Ses yeux se posèrent sur le compteur en bas de l'écran qui affichait 1 minute. Nate soupira :
— Toujours pas possible de prolonger la conversation ?
— Non, c'est trop dangereux. Je ne veux pas risquer de te mettre encore plus en danger.
— Je t'aime, Eric.
— Je t'aime, Nate. Prends soin de toi. Et sois prudent.
Le brun adressa un dernier sourire à son compagnon avant que la communication ne se termine. Eric ferma les yeux, retenant à grand peine des larmes de frustration. Il prit quelques minutes pour retrouver ses esprits, puis quitta à son tour les locaux du NCIS.
***
Quelques semaines plus tardPour sa première mission sur le terrain, Eric avait failli se faire tuer. Lorsqu'il était revenu à l'OPS, il avait fait comme si tout ça n'avait été qu'un petit incident sans importance. Se concentrer sur le travail lui avait permis de ne pas craquer. Mais, à présent qu'il se retrouvait seul chez lui, il sentait sa carapace de calme se fissurer peu à peu. Il se dirigea directement vers la salle de bains, ôta ses vêtements et se glissa sous la douche. L'eau était presque brûlante et pourtant, il se sentait glacé. Ses mains se mirent soudain à trembler, puis son corps entier. Ses jambes refusèrent de le porter plus longtemps. Il se laissa tomber à genoux, les bras serrés autour du torse, la tête baissée. L'eau chaude ruisselait sur ses cheveux, avant de se mêler aux larmes qui envahissaient ses joues. Il était en état de choc, remarquant à peine que quelqu'un ouvrait la cabine de douche et fermait le robinet. Il ne bougea pas lorsqu'une serviette douce se posa sur ses épaules et qu'une main tendre lui caressa la nuque. Ce n'est qu'en entendant une voix douloureusement familière qu'il finit par sortir de sa catatonie.
— C'est fini, je suis là...
Eric leva les yeux, essuyant son visage du revers de la main. Il avait du mal à croire ce qu'il voyait.
— C'est un rêve ? Finit-il par souffler, la voix tremblante.
— Non, je suis vraiment là, sourit Nate en lui caressant légèrement la joue.
Incapable de contrôler ses émotions, Eric fondit à nouveau en larmes. Nate le prit dans ses bras, se souciant peu de tremper ses vêtements. Ils restèrent quelques minutes enlacés, le temps que le blond retrouve son calme, puis son ami l'aida à se relever. Nate le sécha avec des gestes d'une infinie tendresse. Eric se laissa faire, l'esprit encore embrumé. Lorsqu'il fut sec, son compagnon le conduisit dans la chambre. Il le fit s'allonger dans le lit, ôta ses propres vêtements mouillés, puis se glissa à ses côtés. Dès que Nate fut installé, Eric se réfugia entre ses bras.
— Je suis si heureux que tu sois là... mais comment...
— Hetty m'a prévenu et j'ai pris le premier avion.
Soudain inquiet, Eric se redressa pour plonger son regard dans celui de son compagnon.
— Hetty ? Elle sait ?
Nate sourit :
— On parle de Hetty... cette femme a des yeux et des oreilles partout, tu devrais le savoir.
— Et les autres ?
— Nell le sait. Elle était présente quand Hetty m'a prévenu. Et Callen est au courant aussi... Il m'en a parlé quand on s'est vus au Yemen.
Eric se laissa retomber en soupirant.
— Tant pis pour la discrétion...
Nate lui caressa tendrement le front.
— Comment tu te sens ?
— Mieux depuis que tu es là... et pas seulement parce que tu es un psy...
Il sourit, sincèrement heureux. Grâce à la présence de son compagnon, le contrecoup de sa mésaventure était presque effacé.
— Dire que c'est moi qui étais censé être en danger ! S'exclama Nate en soupirant.
Au contact de la peau nue de l'autre homme contre la sienne, Eric sentit son envie s'éveiller.
— Tu restes longtemps ?
— Aussi longtemps que tu auras besoin de moi... j'ai posé cette condition pour continuer ma mission au moyen-orient. Et comme la situation est calme là-bas en ce moment... je me suis dit que je pourrai au moins être avec toi pour les fêtes.
Le cœur léger et le corps envahi par le désir, Eric se redressa et posa ses lèvres sur celles de son compagnon. Nate entrouvrit immédiatement la bouche, accueillant sa langue avec plaisir. Leurs mains, avides, se mirent en mouvement, redécouvrant chaque parcelle de peau du corps de l'autre. Cela faisait si longtemps qu'ils ne s'étaient pas sentis aussi vivants. Leurs corps fusionnèrent avec passion, effaçant ces mois d'éloignement. Ils oublièrent tout ce qui n'était pas eux lorsque le plaisir brûla subitement leurs veines.
Couché sur le côté, le corps chaud de Nate collé contre son dos, ses bras entourant son torse, Eric se sentait enfin en sécurité. Il entrelaça ses doigts avec ceux de son compagnon dont il pouvait sentir le souffle brûlant dans sa nuque. Il ne savait pas de quoi leur avenir serait fait, s'ils pourraient se retrouver souvent ou si leurs séparations seraient de plus en plus longues, mais il était certain d'une chose : tant que Nate l'aimait, il ne serait jamais seul.
Fin.
Connexion
M’enregistrer
FAQ
Rechercher
