Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 22 Jan 2012 17:25 
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Le slash, kesako ?
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Oooowah ! J'ai accrocher a cette fiction O.O on sent bien que tu travaille sur tes textes . C'est magnifique et trés bien écris . :suite:


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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 23 Jan 2012 20:03 
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Merci beaucoup. Ca fait plaisir d'avoir un retour sur ce travail ! :-)

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 23 Jan 2012 21:42 
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Oula! J'ai pris deux chapitres de retard! Hop, hop, hop review :D Je vais tenter de faire court !

Tommaso a écrit:
Tandis qu’il quittait la salle, mécontent, je ressentis une intuition inexplicable. Repoussant deux badauds consentants à se faire plumer, je poursuivis l’inconnu frondeur à travers la ruelle malfamée qui menait à une artère commerçante de Londres.
Ravie de constater que John fonctionne à l'intuition, à l'instar de Sherlock et sa déduction.


Citation:
- Afghanistan ou Irak ?
- L’un comme l’autre, c’était une sale guerre.
- Des guerres nécessaires, me reprit-il avec autorité. Alors, Afghanistan ou Irak ?
- Afghanistan.
Hey, il se prend pour Sherlock, lui :lol:


Citation:
Dans la paume moite, le curieux individu avait calé un bout de papier, un morceau de ticket de caisse. Une heure, une date, un lieu. Des coordonnées géographiques notées en format GPS, comme celles qui s’échangeait dans les missions à l’étranger.

Avait-il prévu de rabattre des clients potentiels ? Inconscient, je refusais de m’inquiéter de cette transaction bien trop facile. Quelque chose continua néanmoins de me chipoter durant toute la durée de mon retour à Baker Street.
Mouais, j'trouve ça louche aussi.. Méfiance John.



Citation:
Effleurant une étoffe marine, j’écartai les vêtements qui pendouillaient. Il s’agissait d’une écharpe longue et épaisse, un vêtement qui appartenait à Sherlock. Mon cœur se serra brusquement, révolté de cette situation qui était la nôtre. Pourquoi ne pouvions-nous pas connaître un dénouement heureux ? Pourquoi fallait-il traverser autant d’épreuves ? A mes yeux, nous n’avions plus rien à prouver. Même plus notre amitié, ajoutai-je en songeant aux paroles de Sarah.
Héhé, ca vient doucement mais il se pose les bonnes questions. J'aime quand c'est subtil comme ça. Que les sentiments(?) se révèlent d'eux même ;)



Citation:
Impeccable dans un ensemble Burberry qui devait représenter deux mois de mon salaire, Mycroft m’étudiait avec une sévérité que je n’expliquais pas.
J'adore! Tout Mycroft en un simple regard :lol:


Citation:
Le regard de Mycroft se faisait de plus en plus menaçant. Sa voix avait un ton donneur de leçon qui me donnait des élans de rage.
- Et vous avez rencontré ce charmant individu en rentrant de vos courses ? A moins que ce ne soit dans la file de la librairie.

Mycroft fait dans l'humour! Attention, ça détonne :lol:


Citation:
Mycroft recula dans le fond de son siège, l’air imperturbable :
- Tout se sait un jour, Docteur Watson.
Ola, que sait il qu'on ne sait pas :roll:


Citation:
- Je vous demande simplement de me faire confiance. Si je détenais un quelconque contact susceptible de nous aider à retrouver Sherlock et l’inspecteur, je vous en ferai part dans la minute. Nous travaillons dans un même but, aux dernières nouvelles !

La poignée de son parapluie heurta le sol de mon appartement dans un bruit sec. Je le devinai bouillonnant. Cependant, fidèle à ses habitudes, il n’haussa même pas le ton.
- Je ne le pense pas.
J'adore ce passage. Il est tellement juste. John et Mycroft sont tellement opposés. John s'inquiète, s’insurge, se démène pour la vie de ses amis. Et Mycroft est détaché, froid, et implacable alors même que son frère est impliqué. Et puis l'idée que Mycroft ai une maîtrise parfaite de lui même est effrayante parfois :?


Citation:
- Pardon ? Il n’y a rien que je souhaite plus que le retour de Sherlock et de Lestrade !
- Certes, j’espère également un dénouement heureux pour cette affaire.[...]Notre responsabilité ne se résume pas à la vie de deux hommes, mais à celles de plusieurs de nos citoyens. Les deux otages sont un objectif secondaire.
Plus froid et détaché, c'est pas possible! :shock:


Citation:
- Je vous garde à l’œil, Docteur Watson. Ne laissez pas votre raison être court-circuitée par l’affection que vous portez à mon frère. Ainsi qu’à l’inspecteur.
Je suffoquais devant autant d’horreur.
- Votre désintérêt m’écœure…
Il ne semble pas disposer à ressentir quoi que ce soit...


Citation:
- Si vous me trouvez inhumain… N’oubliez pas que je ne suis, après tout, qu’une variation du Holmes que vous connaissez.
Oui, certes, mais j'aime à penser que Sherlock ressent des choses, mais qu'il réprime ou cache ça..


Citation:
- Tu ne comprends pas…. Si la réponse est qu’il n’y a pas de solution, je peux m’y faire. Le doute, c’est autre chose. C’est… angoissant.
On sent le flic. Les gens préfèrent garder un peu d'espoir ou d'illusion quand les choses vont mal..


Surpris par les propos, Lestrade éclata de rire, incapable de contenir son amertume face à ces mensonges médiocres.
Citation:
- Et dire que je pensais que tu ne mentais jamais…
- Si, le coupa brusquement le jeune homme. Je mens aux gens que j’estime. Parfois.
:heart:


Citation:
- J’ai peur.
Involontairement, la poigne de l’inspecteur se resserra sur les bras malingres du jeune homme. Cette confidence lui paraissait irréelle ; elle ne pouvait sortir de la bouche de l’impétueux Holmes.
- C’est normal d’avoir peur de mourir, Sherlock. C’est… Humain.
- Non, dehors. Ils ne s’attendent pas à ça.
Sherlock est plus empathique qu'on en le pensait finalement. Imaginer la mort d'innocents le rend malade, alors même que de savoir qu'il va peut être y rester ne l’atteint pas.


Citation:
Le ton était dramatique. Sherlock ne souffrait pas seulement de ses blessures. Il prenait de plein fouet son impuissance et l’injuste passivité dans laquelle les agresseurs le maintenaient. Au péril de sa vie, au péril de sa ville.
J'aime !


Citation:
Lestrade s’arrêta net dans sa réplique, atterré par ce spectacle : le détective pleurait. Il ne s’agissait pas de sanglots incontrôlables qui hachaient sa voix mais plutôt d’un flot de larmes silencieuses, assortie d’une atroce dernière volonté :
- Qu’ils me tuent avant.
Voilà toute l'humanité de Sherlock qui ressort :heart:


Chapitre palpitant! John est plus calme et concentré qur son objectif. Il garde la tête froide et avance dans son enquête, porté par sa volonté et ses sentiments aussi! Je me suis aussi délecté d'un Mycroft littéralment sans coeur, mais tellement égal à lui même! Quand à Sherlock, au contraire, il se révèle peu à peu.

Bref, je review le chap suivant de suite !! :D

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Obviously, I'm in ♥ with Sherlock of the bbc!!
Most people blunder around this city and all they see are streets and shops and cars;
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Dernière édition par EbenE le 24 Jan 2012 20:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 23 Jan 2012 23:12 
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Je double poste, mais c'est pour la bonne cause :D

Citation:
Sherlock ne cessait de se répéter mentalement cette phrase citée dans leur discussion de la veille par Lestrade. Celui-ci dormait depuis deux bonnes heures à présent, victime de la fatigue et des coups fraîchement reçus en cette matinée pourrie. Leurs agresseurs étaient finalement revenus. Pour le pire, uniquement.
Dis donc ils en bavent quand même.. Tu leur laisse pas vraiment de répit!


Citation:
John. Moi. A ses yeux, qui d’autre que moi était susceptible de s’immiscer dans le système pour le décortiquer, le démembrer de l’intérieur ? Treize jours s’étaient écoulés depuis son enlèvement. Il me savait incapable d’accomplir l’impossible. Il se doutait néanmoins déjà à l’époque que j’y mettais toutes mes ressources.
Il croit en John! Et nous aussi ;) 13 jours.. certains auraient craqués pour bien moins que ça..

Citation:
Rien ne m’assurait que je m’étais infiltré au sein de ceux qui détenaient les explosifs. Mes soupçons s’étaient jusqu’ici basés sur mes instincts, quelques heureux hasards. Le leader avait avoué disposer de nouvelles ressources : étaient-elles celles que je recherchais ? L’avenir me le dirait. Mais en attendant, je devais faire un choix et prendre les devants.
John fonctionne à l'intuition et une bonne dose de risque :)


Trouver le mot de passe de Sherlock. Un challenge quand on connait le bonhomme :lol:
Citation:
Un résultat. Un fichier texte qui fut épouvantablement long à ouvrir. Au sein de celui, on pouvait y lire une unique ligne. Tout ceci me semblait irréel et incompréhensible, m’apparaissant comme un jeu bâti d’avance.
J'ai pas de doute là dessus :lol:



Il joue aux énigmes avec John :lol: .. Mais au moins quoi qu'en pense John, Sherlock a une haute estime de lui au niveau intellectuel. Il ne doute pas que John sera capable de résoudre ce casse tête.
Citation:
Je pressentis que cette phrase n’était pas à mettre en relation avec une notion, un savoir générique. C’était autre chose. Mordillant l’ongle de mon pouce, je gardais un œil sur l’horloge qui poursuivait sa course infernale. « Ce que tu m’as enseigné. »
Allez John un petit effort ^^ Vois plus loin!


Citation:
Il partageait rarement sa joie ou le bonheur qu’il ressentait- Un sourire me trahit : si, il l’avait fait ce soir-là. Il avait fait exception à sa règle la nuit qui avait suivi notre retour de l’hôpital, après l’explosion de la piscine. Des heures interminables au terme desquelles, pudique mais néanmoins sincère, il m’avait déclaré « être heureux d’être ici ».
Yep :mrgreen:


Citation:
« Tout est dans la formule », « Ce que tu m’as enseigné », soit le bonheur, soit les endorphines, soit-
- C28H37N5O7
Bravo Tommaso pour avoir eu l'esprit aussi tordu et complexe que Sherlock :mrgreen: Et c'est un compliment! C'est vraiment bien trouvé et recherché. Et cohérent, en plus.


Citation:
Un léger sourire sur les lèvres et les yeux humides, j’accédais autant à son blog qu’à des confidences déguisées. Ressentant le besoin de me recentrer sur l’enquête, je ne pus faire autrement que d’éclater de rire :
- Sherlock, c’est la déclaration la plus étrange à laquelle j’ai jamais eu à faire.
:heart: La manière que Sherlock a de dire, tu comptes pour moi.. Très Sherlockien ^^


Citation:
Parfaite illustration de notre relation, cette révélation me toucha plus que n’importe quel message. Nous étions différents mais néanmoins semblables en un point : nos standards n’étaient pas ceux du reste du monde. Et nous étions heureux de cette façon.
:heart: Oh, John. Vous deux c'est tellement évident :roll:

***

Citation:
La double porte s’ouvrit avec fracas. Deux des hommes vinrent rejoindre la tête du groupe et celui qui l’accompagnait dans sa besogne. Ce dernier portait encore sur la main un peu du sang de Lestrade qui s’était recroquevillé, atteint d’un coup de poing.
:| Décidément, il encaisse ..


Citation:
La joue toujours écrasée sur le béton, Lestrade se tourna vivement vers Sherlock. Le détective fixait le sol, les lèvres tordues dans un sourire de satisfaction et de fierté. Il m’avait fait confiance et je ne l’avais pas déçu.
Yeah, John est le meilleur :D


Citation:
- Je peux- M’appuyer contre ton épaule ?
Offrant son soutien au jeune homme, Lestrade l’entoura de son bras libre.
- Essaie de tenir. Dans quelques heures, ce ne sera qu’un mauvais souvenir.
- J’espère qu’il comprendra, murmura Sherlock à mon sujet. Dis-lui bien que ce n’était pas de sa faute. Je commençais à trop le connaître- Et pourtant pas encore assez.
J'aime pas quand Sherlock parle comme cela. Comme si tout était fini, ou trop tard. En même temps, il baisse sa garde avec Lestrade et se confie pas bribes. Et se laisse aller aussi. :)


Citation:
A l’autre bout du fil, elle semblait évidemment déçue. Je comprenais la peine qu’elle ressentait : celle-ci ne devait pas être très éloignée de celle que j’éprouvais à l’égard de Sherlock.
On verra ça :wink:


Citation:
La conversation ne s’éternisa pas davantage. Visiblement vexée et frustrée, elle me répliqua par une menace acerbe :
- Si vous souhaitez agir seul, vous endosserez également seul les responsabilités si le dénouement n’est pas celui que nous espérons tous les deux !
Dur et en même temps, elle se sent surement inutile et perdue.. Enfin, j'extrapole :mrgreen:


Citation:
Sherlock était sûrement là, quelque part, dans cette ville. J’avais l’intime conviction que nous nous retrouverions bientôt. La journée se terminerait alors sur le toit qu’il pleuve, vente ou neige. Je n’imaginai aucun autre lieu plus propice que celui-là pour lui dire combien il m’avait manqué. Et lui faire comprendre, entre deux bribes de conversation, que je désirai plus que jamais de vivre ma vie à ses côtés. En binôme.
Ca s'appelle vivre en couple John :mrgreen:

Voilà, retard rattrapé. Mais pas pu faire court. J'aime commenter point par point quand une fic me passionne ;)
Vivement la suite, et les retrouvailles.. :D

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 16:46 
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EbenE, c'est un plaisir de voir et de lire tes reviews ! Je suis ravie de voir que ce Mycroft te parait véritablement insupportable et incapable de ressentir le moindre sentiment, c'est bien comme ça que je souhaitais l'écrire. :mrgreen: J'ai également vu que les passages Lestrade/Sherlock ont fait mouche, je suppose que tu apprécieras ceux qui viennent dans la suite de l'histoire.

Une de tes réactions m'a particulièrement fait rire :

Citation:
Citation:
Sherlock était sûrement là, quelque part, dans cette ville. J’avais l’intime conviction que nous nous retrouverions bientôt. La journée se terminerait alors sur le toit qu’il pleuve, vente ou neige. Je n’imaginai aucun autre lieu plus propice que celui-là pour lui dire combien il m’avait manqué. Et lui faire comprendre, entre deux bribes de conversation, que je désirai plus que jamais de vivre ma vie à ses côtés. En binôme.

Ca s'appelle vivre en couple John :mrgreen:


Effectivement. :lol:

La suite vient tout de suite... :D

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 16:56 
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Merci à toutes pour vos commentaires... Voici la suite, il restera encore deux ou trois chapitres après. :)
Bonne lecture !

♠♥♣♦♠♥♣♦♠♥♣♦

Chapitre dixLe poids du monde (Le déni) »)



Lift the weight of the world/Ote le poids du monde
From my shoulders again/De mes épaules encore une fois
Every little piece in your life/Chaque fragment de ta vie
Will add up to one /S’imbriquera dans un autre
Every little piece of your life /Chaque fragment de ta vie
Will mean something to someone/Aura un sens pour quelqu’un


Assis devant une planche de bois qui faisait office de table, je faisais de mon mieux pour ne pas trembler. Frigorifié, la sueur coulant le long de ma colonne, je regardais les membres du groupuscule dans lequel je m’étais inséré discuter des pièces d’explosifs à me soumettre.

Celui qui dirigeait les opérations extirpa un cube métallique criblé de boulons et de fils puis l’examina silencieusement sous la lumière blafarde d’une ampoule. Il déposa finalement le curieux objet devant moi.
- C’est du travail fiable ?

Derrière mon imposture, que savais-je réellement en matière d’explosifs ? Presque rien. J’étais cependant capable de reconnaître un joli travail de technicien.
- Du travail propre en tout cas. Vous avez déniché ça où ?, répondis-je en espérant gagner du temps.

Mais du temps sur quoi ? Personne ne m’aiderait.

- On a quelques bonnes adresses… à condition de se retrousser les manches.

Les autres ricanèrent. Si la provenance de ces pièces était bien celle sur laquelle j’avais enquêté, je ne trouvai rien de drôle à la mort de deux hommes.

- Démontes-la, m’intima l’homme inquiétant en me tendant une poignée d’outils.
- J’ai besoin de plus d’informations. Une radiographie du dispositif-

La méfiance se ressentait dans la pièce.
- C’est un montage tout à fait ordinaire. L’amorce à percussion est sous la plaque, ici. La mèche lente est tissée en travers.

Que devais-je faire ? Dévisser maladroitement quelques éléments en espérant intérieurement ne pas déclencher une explosion était une solution. Elle ne devait pas être la seule.
- Laissez-moi jeter un œil au reste du matos d’abord. Histoire de me faire une idée sur les autres pièces. Vous les tenez de la même cargaison ?

Une main robuste m’attrapa au niveau du col, tordant le col de ma veste et me faisant suffoquer.
- Je vois clair dans ton petit jeu. T’es juste venu repérer pour ces connards d’Irlandais ? T’es au courant pour la cargaison, hein ?

Une détonation résonna, se répercutant sur les parois métalliques du local. Dans cette cohue et la fumée qui l’accompagna, j’imaginai ma dernière heure arrivée. Cherchant à identifier l’origine de cette explosion, je constatai avec soulagement que la pièce que j’examinais précédemment était toujours entière.

Les oreilles vrombissantes, je ne discernai que peu les cris qui s’élevèrent. Deux bras m’attrapèrent aux épaules. La tête écrasée contre le sol, je ne percevais rien au-delà d’un mètre.

En quelques minutes à peine, les autres hommes furent évacués vers la sortie, escortés brutalement jusqu’à l’extérieur. Mon tour vint : on me releva sur mes deux jambes sans aucune délicatesse. Lorsque je redressai la tête, un visage connu apparut devant le mien.
- Mycroft ?

L’aîné des Holmes se tenait en face de moi, la joue déformée par un tic hargneux.
- On ne peut vous faire confiance.
- Et vous n’aviez pas d’autres choix que de me laisser agir, n’est-ce pas ? Répliquai-je avec une arrogance Sherlockienne. Derrière vous… Les explosifs-
- Il n’y a jamais eu d’explosifs.

Je souris : évidemment qu’il n’y en avait jamais eu. Si les badauds de Londres l’apprenaient, la panique se propagerait en un rien de temps. Soulagé bien qu’agacé d’être tiré d’affaire par Mycroft, je demandai sèchement à ses deux sbires de me lâcher.

Plongeant ma main dans la poche intérieure de ma veste, je composai un bref message sur le clavier de mon téléphone. Prêt à l’envoyer, je maintenais mon pouce en suspens au-dessus de la touche « envoi » tout en fixant Mycroft.
- Nous n’avons pas d’autre choix.

Un message fila sur le réseau Londonien. Une invitation laconique à mes interlocuteurs de la veille. Le sujet ? Récupérer la cargaison que je venais d’intercepter. Un beau paquet d’explosifs que les lascars de Mycroft feraient exploser à l’extérieur de la ville dans le secret le plus total.

Débarrassé de l’angoisse que suscitaient ces bombes, Mycroft était enfin sur la même longueur d’ondes que moi : récupérer coûte que coûte Sherlock et Lestrade.
Nous nous adressâmes un regard d’encouragement. Nous craignions tous les deux l’issue de la suite des opérations.

***

- John-

Le cœur serré à lui en donner la nausée et les larmes aux yeux, Lestrade relâcha légèrement son étreinte. Les yeux vides, les tempes ruisselantes, Sherlock s’évanouissait lentement. Témoin impuissant de cette horrible agonie, il se retenait de déverser sa peine sur le visage qu’il surplombait.

Des doigts décharnés s’accrochèrent au col de sa chemise crasseuse. Dans des murmures inaudibles, Sherlock insistait pour obtenir des réponses. Sa voix rocailleuse s’éleva au-delà de ses gémissements qui s’échappaient malgré lui de ses poumons souffrants.

- Il aura besoin de toi. Aide-le-
- C’est de toi qu’il a besoin !
- Par exemple… En lui disant qu’il-

Lestrade demeurait silencieux, attendant que la fin de cette phrase entamée au prix de grands efforts. Sa déception fut grande :
- Il le sait, conclut simplement Sherlock.

A présent épaule contre épaule, Lestrade sentit le poids de plus en plus oppressant de Sherlock contre son propre corps. Il lâchait prise. Qui pouvait lui en vouloir ? Personne. Il le détestait cependant de l’abandonner si près de la délivrance.
- Encore quelques heures-
- J’aurais aimé, souffla Sherlock, la voix pleine de regrets.

Lestrade le secoua légèrement, lui tirant d’autres cris étouffés. Sa respiration faiblarde parvenait à troubler le silence poignant qui régna quelques secondes interminables.

- Sans toi, je n’aurais pas tenu aussi… longtemps.

Un sourire apparut enfin sur les lèvres de l’inspecteur. Pourquoi fallait-il attendre des moments aussi dramatiques pour voir deux rivaux mais néanmoins amis s’adresser l’un à l’autre de la sorte ?
- J’aurais aimé faire plus, reconnut l’aîné à voix basse.
- Et j’aurais aimé ne laisser personne derrière moi.

Les réponses du détective se faisaient plus lentes et chahutées par ses inspirations désespérantes. Dans un geste qu’il ne s’expliquait pas, Lestrade releva les mèches de cheveux de son cadet, lui adressant par la même occasion un regard compatissant.

- Ce n’est pas juste, insista-t-il du bout des lèvres.
- Je trouve aussi...

Les yeux de Sherlock se fermèrent doucement. Les doigts pressés contre la peau de sa gorge, Lestrade éprouva un soulagement à chacune des pulsations. Il suspendit finalement son souffle : les lèvres du détective s’entrouvrirent pour quelques mots. Sa voix était différente : apeurée, presque inaudible, le jeune homme délirait.

- John ?

Lestrade tenta de le calmer, lui réexpliquant la situation et lui ordonnant de se ménager. Sherlock reprit, de plus en plus confus :
- John- J’ai… Peur.

Les yeux fermés, submergés par la colère et la tristesse, Lestrade hésita longuement avant de répondre. Lorsqu’il prononça enfin ses mots, il sut d’une certaine façon qu’ils étaient le dernier cadeau qu’il pouvait offrir à son pire complice :
- John ?
- Je suis là, répondit-il enfin, hoquetant presque sous le coup de l’émotion.

Pour la première fois de sa vie, quelqu’un s’en allait, blotti contre lui.
- Tout ira bien Sherlock. Ne-

Il suffoquait. Le moment était venu d’honorer sa promesse, de ne pas le retenir envers et contre tout. Reprenant le rôle qui lui revenait dans ce moment douloureux, Lestrade poursuivit ses paroles rassurantes.
- Tu vas juste- Juste t’endormir.
- J’ai peur…
- Je reste là. Tu n’es pas- Tout seul.

Les yeux brillants, Lestrade se pencha sur lui pour effleurer la joue. Lui chuchotant de ne pas s’agiter davantage, lui conseillant de se laisser faire. Quelques paroles s’élevèrent encore de la bouche du jeune homme. « John », mon prénom, essentiellement.
- Je reste près de toi. On reste-
- Ensemble.

Emporté dans ses hallucinations, Sherlock esquissa un sourire avant de fermer les yeux, la tête se ballotant sur l’épaule de l’inspecteur. La poitrine s’éleva trois, quatre fois avant de se figer. Incapable de se confronter à la réalité, Lestrade le fixa intensément, suppliant son comparse de revenir à la vie.

Cela ne pouvait se produire. Sherlock était parti dans un silence indigne de son vivant, dans une discrétion qui ne lui ressemblait pas. Serrant le jeune homme entre ses bras, l’inspecteur implosa de l’intérieur. Ce qu’il tenait contre lui n’était rien qu’un gamin, un ami.

Lestrade fondit en larmes, insuffisamment soulagé par cette certitude de l’avoir accompagné du mieux qu’il pouvait. Il s’était fait passer pour un autre. Il ne se l’expliquait pas. Il savait en revanche que Sherlock avait besoin de cette présence à ces côtés. Qu’elle fût fausse ne le regardait pas.

Etudiant le visage inerte du détective, il s’arrêta sur ses traits souples et soulagés. Débarrassé de l’angoisse et de la douleur, des injustices qu’il portait comme un fardeau, Sherlock était enfin serein.

Pour la première fois de sa vie.

***

L’usine indiquée par le message se trouvait sur les docks du Nord de Londres. A quelques miles à peine de Baker Street. Réfugié dans la voiture de Mycroft, prêt à recevoir les dernières directives, je surveillais l’évacuation des cafés et locaux proches de la zone d’intervention. La pluie battante ne nous facilitait pas la tâche.
- Une fuite de gaz, vous n’avez vraiment trouvé que ça ?

- Les mensonges les plus simples sont les plus convaincants, docteur, me répondit Mycroft en caressant sa canne en acajou. Encore trois minutes de patience.
Trépignant depuis deux bonnes heures dans ce véhicule blindé, je tapotais les sièges de ce véhicule suréquipé de babioles électroniques. Il me fallait les appâter à l’extérieur de l’entrepôt avec la promesse de récupérer l’intégralité de la cargaison dans le coffre d’une camionnette empruntée.

Là, le piège se refermerait : les portes du coffre s’ouvriraient sur trois hommes suréquipés. Des tireurs d’élites juchés sur les toits couperaient toute retraite et nous assurait une sécurité supplémentaire. Un cheval de Troie revisité, une de mes idées étrangement approuvée par Mycroft.

La sonnerie d’un téléphone, une conversation laconique entre Mycroft et l’un de ses hommes marquaient le début de l’opération.
- Je suis prêt, lui assurai-je en claquant la portière pour rejoindre la camionnette piégée.

La pilotant habilement entre les containers de marchandise, j’effectuais le trajet jusqu’à l’entrepôt renseigné dans le message. Une odeur pestilentielle de Tamise à marée basse, de fumées âcres et d’essence me prit immédiatement au nez. Impatient, je frappai à deux reprises sur la carrosserie de la camionnette, informant mes complices de se tenir prêts. Décidé, je m’avançai jusqu’au bâtiment métallique en dôme semblable à des centaines d’autres.

M’avançant d’un pas lent vers les portes de l’entrepôt, je donnai quelques coups secs pour m’annoncer. Un bruit sourd de pas m’indiqua que ces personnes étaient prêtes à me recevoir. Le hangar s’ouvrit finalement : le visage à moitié dissimulé par un capuchon, un homme se tenait face à moi, silencieux. Je veillais à ménager une distance suffisante entre lui et moi, nécessaire en cas de tirs provenant des toits.
- Je suis prêt. Tout est dans la camionnette. Je veux voir les otages.

L’homme ne répondit rien. La réponse vint de derrière lui, émanant d’une silhouette préservée par l’obscurité du lieu.
- Tu les verras après. Tu restes ici avec mon pote. Nous, on récupère la marchandise.
- Hors de question.
- Tu n’as pas vraiment le choix. Tu restes ici ou on te bute tout de suite.
- Qui me dit que vous n’en profiterez pas pour foutre le camp avec le véhicule et me laisser ici avec ce type ?

Ma réplique fit mouche : le gars en question fit volte-face. Doutant des ordres de son leader, il ouvrit une brèche dans la stratégie du gang.
- Pourquoi moi et pas Terrence ?
- Tu fermes ta gueule et tu t’exécutes !
- C’est ça votre plan ? Vous amputer d’un membre pour récupérer les explosifs coûte que coûte ?

Secouant son flingue, l’homme s’avança suffisamment pour que je discerne ses principaux traits physiques. Désolidarisés, ils étaient vulnérables.
- Tu nous suis ! Et tu l’tiens en joue, c’est clair ? Sinon, c’est toi que j’descends !

D’un pas lent, conscient qu’il pouvait à n’importe quel moment être mon dernier, je jetai un coup d’œil furtif à une bosse sombre sur l’un des toits avoisinants. Il fallait apprendre à faire confiance, rester calme coûte que coûte et exécuter le plan soigneusement.

Face à la camionnette, je me retournai lentement, les mains légèrement levées.
- Qu’est-ce qui me garantit que je récupérerai les otages ?
- Ma parole, ricana l’un des hommes en me pressant de refiler le matériel. Tu n’auras rien tant qu’on n’a pas tout vérifié.

Marquant un temps de pause, je me cognai volontairement le genou à l’un des volets du coffre. Une manière d’avertir que l’assaut était imminent. La clé dans la serrure, la main sur la manette qui actionnait l’ouverture, je pris une grande inspiration. Pour Lestrade… Pour Sherlock.

Ouvrant aussi brusquement que violemment le coffre, je me jetai à terre. Cinq coups de feu se croisèrent. L’un des tirs ennemis toucha le gilet par balle d’un des agents embusqués, trois tirs neutralisèrent les kidnappeurs et le dernier provenant d’un toît transperça la main de celui qui s’apprêtait à me tirer dessus.

Renvoyé des années en arrière, les poings serrés encadrant mon visage, je mis un certain temps à reprendre conscience des évènements. Balayant les environs d’un regard soulagé, je constatai que j’étais à présent entouré d’une dizaine d’hommes qui faisaient cliqueter les paires de menottes aux poignets des agresseurs blessés. L’un d’eux semblait mal au point, gisant d’or et déjà dans une marre de sang. Je ne ressentais aucune pitié.

Pour rejoindre l’entrepôt, je fus obligé de jouer des coudes avec les hommes qui se pressaient pour fouiller l’entrepôt. Ruisselant, j’arpentais chaque recoin en criant le nom de mes deux comparses.

Me heurtant à une porte épaisse et lourde, je poussai de toutes mes forces sur la poignée. A l’autre bout de cette pièce glaciale et vide, deux silhouettes étaient tassées l’une contre l’autre.

- Sherlock !

Me jetant à leurs pieds, j’attrapai mon colocataire par les épaules pour l’inciter à se réveiller. A côté de lui, Lestrade émergea difficilement, plus confus que jamais.
- Docteur, il est- Ca ne sert à rien-

Sa peau marbrée par les ecchymoses et les écorchures était plus froide que jamais. Gesticulant pour nous atteindre, Lestrade posa sa main sur mon bras :
- John-

Collé contre lui, je tins son visage entre mes mains, le priant à plusieurs reprises d’ouvrir les yeux. Derrière moi, des hommes s’agitaient pour sécuriser les lieux et transmettre les nouvelles des deux otages. Moi, je me concentrai sur Sherlock. Je lui en voulais de ne pas écouter mes ordres, de ne pas s’y plier. Ses paupières demeuraient closes alors que je l’implorai de me regarder.
- Réveille-toi…

Lestrade m’observait, le visage peiné. Il essayait en vain de me raisonner, de me faire voir ce que lui-même avait refusé de croire quelques heures plus tôt.
- John ! Il est mort.

Je ne répondis rien : cette déclaration me paraissait vide de sens. Sherlock était certainement sous le choc, fatigué de sa captivité et de ce qu’il avait subit. Cherchant à le rassurer, je le pris contre moi, son front contre mon épaule, son visage près du mien.

Là où sa respiration aurait dû effleurer ma joue, je ne sentis rien. Demeurant interdit plusieurs secondes, je baissai finalement mes yeux sur le visage immobile et figé. Les larmes coulaient malgré moi.
- Sherlock-

Le seul écho à mes paroles fut la voix enrouée de Lestrade, recroquevillé près de nous.
- Il nous a trouvé, Sherlock. Comme tu l’avais dit…

Des secours arrivèrent, se pressant sur le bien triste tableau que nous incarnions. Anéanti, je vociférais aux agents de me laisser. Je refusais qu’on touche Sherlock : je le gardais près de moi, frissonnant autant du froid que de la tristesse qui me prenait aux tripes. D’énormes pinces coupantes sectionnaires les chaînes qui entravaient mes deux amis. Moi, je parlais sans m’arrêter. Mes propos avaient-ils un sens ? Je ne le sais pas. Peut-être lui ai-je même dit que je l’aimais. Fréquemment, des étrangers s’immisçaient dans ce flot d’aveux tardifs.

- Laissez-nous faire-
- Cassez-vous ! Répliquai-je une nouvelle fois à l’un des hommes dévoués et compatissants.

Insistant pour rester avec nous, Lestrade plia finalement, éreinté et incapable de tenir tête à l’armada d’infirmiers et de médecins qui le harcelait pour le déposer sur une civière. Tandis qu’un agent, moins compréhensif que les autres, s’évertuait à me séparer du corps de mon ami, Mycroft apparut dans l’encadrement de la porte, sommant les gens de quitter la pièce.

- Dehors ! Tous !

A mesure que l’ombre portée par sa stature se rapprochait de moi, je resserrai mon étreinte autour de Sherlock. Je gardais la sénile idée que tout s’arrangerait sous peu : nous pourrions alors rentrer chez nous, monter sur le toit et partager une nouvelle soirée à laquelle j’aspirais tant. A la différence des autres personnes, Mycroft ne me demanda pas de libérer le corps que je tenais.

S’agenouillant sur le béton glacé, Mycroft ne porta aucune attention à l’eau qui trempait les jambes de son costume. Ses yeux fixaient avec une intensité déchirante le visage inanimé de Sherlock. Perdu, je tenais celui-ci contre moi. Prêt à le retenir, à défendre bec et ongle le droit de lui dire au revoir. Pour Mycroft, cependant, je fis une exception.

Desserrant très légèrement mon étreinte, j’offris l’occasion à l’aîné des frères d’effleurer la joue de son cadet. Les traits durs, le regard impénétrable, l’homme semblait tenir son monde dans le creux de la main. Un monde qui s’était éteint quelques heures plus tôt. Ce que je pouvais lire sur le visage se déchiffrait petit à petit : un anéantissement qui se couplait à l’impuissance.

- Mon petit frère…

Ce furent les uniques mots qui franchirent les lèvres de Mycroft. Cette phrase, je ne l’ai jamais oubliée. J’en suis incapable.

La main du haut fonctionnaire se posa sur l’une des miennes. Je venais de voir le reflet de ma détresse sur le visage d’un autre ; je réalisais doucement qu’une personne, la première jusqu’ici, ressentait au moins autant de douleur que moi. A mon plus grand désarroi, cette scène rendit les évènements plus réels que jamais. Je ne pouvais plus rien sinon le laisser partir.

Sherlock était mort.

Définitivement.

***
Allongé sur le divan de Baker Street, la bouche sèche et les membres engourdis, je fixais le plafond : comment étais-je arrivé jusqu’ici ? Un parapluie dans l’un des coins de la pièce dégagea l’explication du flot confus d’informations qui se bousculait dans ma tête. Mycroft m’avait raccompagné et avait insisté pour que je dorme quelques minutes. Epuisé, je n’avais probablement pas résisté longtemps.

Sherlock, lui, n’était toujours pas là. Je continuai cependant de fixer la porte de sa chambre et l’entrée de la cuisine dans l’espoir de le voir s’échapper d’un recoin de l’appartement. Le seul Holmes de ses lieux me fixait depuis le fauteuil voisin.

- Je vous défends de rester seul ce soir. Mrs Hudson vous rejoindra après mon départ.
- Elle-
- Nous lui avons expliqué. L’un de mes agents s’entretient avec elle.

La douleur reprit de plus belle. Chaque évocation de la mort de Sherlock me brûlait atrocement, me projetant dans une réalité que je refusais de toutes mes forces. Mycroft paraissait accablé mais ne pleurait pas. Rien de surprenant pour le frère de mon ami disparu.

- J’ai l’impression qu’il va revenir-
- Il ne reviendra pas.

Cette réponse coupante comme du verre m’arrêta net dans mes confidences. Je me sentis ridicule et faible d’espérer un retour qui n’arriverait jamais. Un duel cinglent se jouait entre ce que je désirais et ce qui était devenu la réalité. Je remerciai intérieurement Mycroft d’être là : je ne pouvais y survivre seul. Pas dans l’immédiat.

- J’ai besoin de l’entendre, de le voir-
- Vous le verrez. Il est d’or et déjà dans chaque rue de cette ville.

Je me redressai violemment, fixant du regard mon invité.
- Pardon ?
- Dans chaque monument intact, sur le visage de chaque londonien dont la vie ou la famille n’a pas été déchirée.

Déblatérant cette réponse, Mycroft avait détourné les yeux, recroquevillant sa main sur la pomme de sa canne luxueuse. Un geste qui résumait la souffrance d’un homme pudique.

- Votre frère n’aime pas qu’on le compare à un héros, lui répliquais-je sérieusement sans remarquer l’usage que je fis du présent.
- Les héros n’existent pas. Les moments d’héroïsme, oui.

Je demeurais silencieux. Notre collaboration sur cette enquête avait été plus efficace que jamais. Enfin, jamais encore l’enjeu n’avait été tel. Aujourd’hui, Londres s’endormirait paisiblement, comme n’importe quel jour. A l’exception du 221b Baker Street.

- Avez-vous eu des nouvelles de Lestrade ?
- Poignet fracturé, légère commotion cérébrale, contusions diverses, déshydratation… Rien qui ne met sa santé en danger dans l’immédiat.

Je ne ressentis ni bonheur ni soulagement. Je me sentais jaloux, envieux du verdict qui concernait Lestrade. Pourquoi Sherlock ? Pourquoi pas lui ? La culpabilité me prit : Lestrade allait avoir besoin d’aide. Mais qui m’aiderait, moi ?

Visiblement, cette dernière interrogation franchit mes lèvres suffisamment fort pour que Mycroft la perçoive :
- Soyez attentif pour les jours à venir. Je connais mon frère : il a probablement prit des dispositions depuis longtemps… Au cas où.

Prêt à quitter l’appartement, Mycroft fit volte-face. Sa voix s’éleva pour une ultime conclusion, le point final qui accompagna cette soirée funeste.

- Je ne peux lui souhaiter qu’une chose : trouver la paix qu’il n’a jamais vraiment connu.

L’image des traits sereins de mon colocataire se rappela devant mes yeux. Comme une revanche sur le sort, je ressentis le besoin d’apporter une réponse positive à mon visiteur :
- Il n’y a rien que le grand Sherlock Holmes ne puisse trouver.

You touch my face/Tu touches mon visage
God whispers in my ears/Dieu murmure à mes oreilles
There are tears in my eyes/Il y a des larmes dans mes yeux
Love replaces fear/L’amour remplace la peur


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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 17:43 
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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 17:46 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Alors là je suis anéantie :cry:

Dire qu'en commençant ma lecture j'étais toute gaie, chic un nouveau chapitre pour m'occuper deux heures avant de partir à mon avant première de Sherlock Holmes. Mais là... je n'ai plus le coeur à me réjouir (gageons tout de même que le moral reviendra ce soir, mais là c'est pas gagné)
Un moment j'ai réfléchi au meilleur moyen de déjouer la surveillance des gardes du coprs que tu as dû employer à présent :mrgreen: mais après réflexion je ne puis que te remercier pour ce merveilleux chapitre. J'aime les drames, j'aime pleurer, je suis servie sur ce coup-là et de la plus belle des façons parce qu'une fois encore ton écriture est une merveille.

Mais quand même, pauvre John, et dans une moindre mesure pauvre Lestrade également, je ne m'en remets pas. Je me demande ce que tu nous réserves pour la suite, mais je te fais confiance et je prévoirai la boîte de mouchoirs pour le prochain chapitre :wink:

La fin de Sherlock était terrible mais sublime, sa façon de penser à John... Merci à Lestrade d'avoir jouer le jeu d'ailleurs même si ça peut apparaître malsain. Et le moment où John les retrouve enfin... Tout ce travail pour arriver trop tard, il ne va jamais s'en remettre :verysad:

Bon, ben me reste plus qu'à attendre la suite, une boule au ventre cette fois. A moins que peut-être tu nous trouves une astuce digne de Gatiss et Moffat pour nous le faire revenir^^ Remarque stupide au final, parce que j'arrive même pas à me convaincre moi-même :?

:suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 17:51 
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Lostie a écrit:
Ah.


Désolé ? :? :oops:

Glasgow > D'où la phrase que j'avais eu après Reichenbach, "Je crois que je vais transformer le Chant du Cygne en Danse du petit poney". Ca m'avait semblé horriblement violent après l'épisode. Pas avant, je ne sais pas pourquoi. Très honnêtement, je suis désolée d'avoir compromis ta bonne humeur. Je sais qu'après le film, tout ira mieux. :wink: J'espère que les prochains chapitres te dissuaderont d'employer des tueurs à gage. Merci ceci dit ! :)

Citation:
Bon, ben me reste plus qu'à attendre la suite, une boule au ventre cette fois. A moins que peut-être tu nous trouves une astuce digne de Gatiss et Moffat pour nous le faire revenir^^ Remarque stupide au final, parce que j'arrive même pas à me convaincre moi-même :?


Première étape du deuil : le déni. Bien, plus que quatre. :mrgreen:

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 17:56 
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Tommaso a écrit:
D'où la phrase que j'avais eu après Reichenbach, "Je crois que je vais transformer le Chant du Cygne en Danse du petit poney".

C'est vrai que cette phrase m'avait inquiétée, mais j'avoue que je ne pensais tout de même pas à... ça.
D'ailleurs je ne suis pas certaine que je l'aurais mieux vécu avant Reichenbach.
Ceci dit je me sens obligée de me répéter, ta fic, et tout particulièrement ce chapitre, est magnifique! Et je reste ravie de ma lecture :D

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 18:13 
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Non c'est moi qui suis désolée d'un post aussi inutile.

Sur le coup c'était le truc le plus pertinent par rapport à ma lecture. Le problème c'est que je me remettais doucement de Reichenbach et un ami qui venait seulement de voir l'épisode est venu m'en parler... Du coup je me dis "chic, un nouveau chapitre" et... :?
Ah. Ah-ah.

(après côté style je ne pourrais que répéter mes compliments, un grand bravo comme toujours)

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 18:22 
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Glasgow a écrit:
Tommaso a écrit:
D'où la phrase que j'avais eu après Reichenbach, "Je crois que je vais transformer le Chant du Cygne en Danse du petit poney".

C'est vrai que cette phrase m'avait inquiétée, mais j'avoue que je ne pensais tout de même pas à... ça.
D'ailleurs je ne suis pas certaine que je l'aurais mieux vécu avant Reichenbach.
Ceci dit je me sens obligée de me répéter, ta fic, et tout particulièrement ce chapitre, est magnifique! Et je reste ravie de ma lecture :D


Je te remercie pour tes compliments. Bonne séance cinéma ce soir... Tu as suffisamment attendu sa sortie, je pense. :D

Lostie a écrit:
Non c'est moi qui suis désolée d'un post aussi inutile.

Sur le coup c'était le truc le plus pertinent par rapport à ma lecture. Le problème c'est que je me remettais doucement de Reichenbach et un ami qui venait seulement de voir l'épisode est venu m'en parler... Du coup je me dis "chic, un nouveau chapitre" et... :?
Ah. Ah-ah.

(après côté style je ne pourrais que répéter mes compliments, un grand bravo comme toujours)


Il n'est pas inutile. Disons que j'étais assez inquiète (et je le suis toujours) de la réception de ce chapitre depuis Reichenbach (comme je le disais plus haut, il me paraissait presque anodin avant et là... Même moi, je le trouvais violent.) Ceci dit, je souhaitais rester fidèle et ne pas modifier la fin (c'était trop tard de toute façon). Je te remercie aussi pour les compliments et j'espère sincèrement que ça va vite s'atténuer. (Si je te dis qu'une fic Lestrade/Sherlock est en préparation, ça te va ? :mrgreen: )

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 19:37 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH.


Je t'avoue que je lis ta fiction depuis le début mais que avec les fêtes, les partiels, le début des cours du deuxième semestre, et le fait que je suis malade depuis une bonne semaine j'ai pas trouvé le temps de faire une review digne de ce nom (et j'ai envie, parce que bon, tes fictions c'est toujours tellement... Tellement trop quoi!) Donc j'attendais la fin du coup pour t'en faire une longue et tout et tout.
Mais quand j'ai lu ça aaaah je pouvais pas faire autrement quoi!

Je t'avoue que je suis exactement comme Lostie, je me disais chic chic chic on va avoir une fin trop choute et tout et tout ça va me remonter le moral, c'est cool, tout ça.... Je m'attendais VRAIMENT pas à ça! TU M'AS PLOMBE POUR TOUTE LA SOIRÉE LA JE CROIS! Je pleure encore en écrivant, c'est génial, je vois flou :bravo: xDDD Là, c'est hallucinant comme à la fois je te hais et à la fois je t'admire tellement quand je vois que tu arrives à me tordre le ventre de cette façon :cry: Tu écris tellement, tellement, tellement bien!
Tu m'as dévasté je crois.... Il faut que je me calme xD (note le XD nerveux )


Bref, je te promets que je viendrais commenter tout ça de façon bien plus normale plus tard..... :)

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“Tre reads the dirty ones. I’ve read a few. It’s flattering and sort of weird at the same time. I don’t really know what to think about young girls thinking about old men like that. But the ones I have read were very well-written and as long as kids these days are still being creative and writing, then I think it’s cool."

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 19:41 
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:lol: Oui j'avais vu que tu avais une SherLes en préparation, je suis tellement à la masse avec toutes les fics que je dois reviewer que j'en ai oublié de réagir... :roll:
J'attends ça bien sûr avec impatience! (en espérant une intrigue moins sadique et surtout moins dramatique :mrgreen:)

Et comme je l'avais déjà dit, il fallait évidemment conserver ta fic telle quelle. Tu as imaginé ton intrigue, bossé pour la construire... Tant pis si Moffat et Gatiss sont passés par là depuis. :mrgreen:

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 Sujet du message: Re: Le chant du cygne - Sherlock BBC - John/Sherlock - PG-13
MessagePosté: 24 Jan 2012 20:45 
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Alors là. Je suis soufflée. Sherlock est mort. L'aveux que j'attendais de la part de John est bien là, visiblement, ne serait ce que dans son comportement, mais.. Sherlock. Le voir mourir, dans un entrepôt minable, agonisant depuis des jours..


Citation:
Le cœur serré à lui en donner la nausée et les larmes aux yeux, Lestrade relâcha légèrement son étreinte. Les yeux vides, les tempes ruisselantes, Sherlock s’évanouissait lentement. Témoin impuissant de cette horrible agonie, il se retenait de déverser sa peine sur le visage qu’il surplombait.
Lestrade est réellement touchant. Il est là, et ne peut rien faire à part le voir mourir. Ça doit être horrible. Une sensation étrange que de sentir la vie de quelqu'un lui échapper.


Et Sherlock, qui dans son délire, pense évidemment à John. L'entend presque, je suis sure..
Citation:
A présent épaule contre épaule, Lestrade sentit le poids de plus en plus oppressant de Sherlock contre son propre corps. Il lâchait prise. Qui pouvait lui en vouloir ? Personne. Il le détestait cependant de l’abandonner si près de la délivrance.
- Encore quelques heures-
- J’aurais aimé, souffla Sherlock, la voix pleine de regrets.
C'est dur de se dire qu'on est passé à côté du possible bonheur. Qu'il a pas eu le temps de dire ce qu'il avait sur le coeur.

Citation:
Il suffoquait. Le moment était venu d’honorer sa promesse, de ne pas le retenir envers et contre tout. Reprenant le rôle qui lui revenait dans ce moment douloureux, Lestrade poursuivit ses paroles rassurantes.
- Tu vas juste- Juste t’endormir.
- J’ai peur…
- Je reste là. Tu n’es pas- Tout seul.
Sherlock, en quelque sorte, ne meurt pas seul. Quelqu'un est prêt de lui, qu'il imagine être John. Mais Lestrade. Il est là, prostré et une fois que Sherlock sera parti. Il sera seul. Dans l'incertitude de sa propre mort, avec le corps de son ami inerte contre le sien. Brr.

La mort de Sherlock pourrait paraître pathétique, mais au final, il a voulu sauver des gens et respecter les valeurs auxquelles ils croyaient. Il est mort en étant fidèle à lui même.

***

Citation:
D’énormes pinces coupantes sectionnaires les chaînes qui entravaient mes deux amis. Moi, je parlais sans m’arrêter. Mes propos avaient-ils un sens ? Je ne le sais pas. Peut-être lui ai-je même dit que je l’aimais. Fréquemment, des étrangers s’immisçaient dans ce flot d’aveux tardifs.
:| Juste trop douloureux.

Citation:
Les traits durs, le regard impénétrable, l’homme semblait tenir son monde dans le creux de la main. Un monde qui s’était éteint quelques heures plus tôt. Ce que je pouvais lire sur le visage se déchiffrait petit à petit : un anéantissement qui se couplait à l’impuissance.

- Mon petit frère…
Finalement, c'est tous les Holmes ça. Comme Sherlock, il lui faut attenfre le moment critique et même le dernier moment, pour exprimer des choses vraies et profondes.


***

Citation:
- Votre frère n’aime pas qu’on le compare à un héros, lui répliquais-je sérieusement sans remarquer l’usage que je fis du présent.
- Les héros n’existent pas. Les moments d’héroïsme, oui.
Oui, ça définit parfaitement Sherlock. :)



Citation:
- Je ne peux lui souhaiter qu’une chose : trouver la paix qu’il n’a jamais vraiment connu.

L’image des traits sereins de mon colocataire se rappela devant mes yeux. Comme une revanche sur le sort, je ressentis le besoin d’apporter une réponse positive à mon visiteur :
- Il n’y a rien que le grand Sherlock Holmes ne puisse trouver.
Réplique géniale. Je suis toujours, et je me répète surement, soufflée du travail que reflètent tes fics. Ce genre de réplique illustre parfaitement tout ça ;)

Je suis restée interdite quand je me suis rendue compte que tu avais tué Sherlock. Moi qui pensais à des retrouvailles, peut être douloureuse, mais tout de même ! Je n'ose imaginer ce que ressent John. Le déni est l'étape la moins difficile. Quand la colère et la profonde tristesse feront surface.. Oui et bien ça promet. :lol:

:bravo: Tommaso. Tu as bien fait de ne rien changer! Impatiente de lire la suite :wink:

_________________
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¤ ° ° ¤ ° ° ¤° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤ ° ° ¤
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