Chapitre 6 : Nil
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Bonne fête à toutes ! et tous !
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Massachussetts. 8 juillet 2007
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Nil attendait patiemment sur un banc devant l'université. Cela faisait trois mois qu'il ne l'avait pas vue et il avait hâte de la revoir.
Sarah était sa sœur par alliance. Sa mère s'était mariée avec son père mais le destin en avait très vite fait des orphelins et ils durent vivre quelques temps chez les grands-parents de celle-ci.
Nil la considérait comme si elle était vraiment sa sœur. Il venait de recevoir son diplôme de droit.
C'était avec joie que Sarah s'était jetée sur lui sans aucune prétention. Il la dévisagea comme s'il lui demande de se tenir tranquille, au moins ne serait-ce en public.
Elle lui fit une de ses moues habituelles. Du haut de ses vingt-sept ans, Sarah avait tendance à jouer l'emmerdeuse de service ou la mère attentionnée.
Parfois ces comportements avaient le don de l'agacer. Elle l'accompagna à son petit appartement et Nil l'invita à s'assoir.
Il partit dans la cuisine lorsque celle-ci apparut dans l'encadrement de la porte.
_ Nil, dis-moi, tu vas rentrer maintenant que tu as ton diplôme ?
Tout en servant une tasse de thé pour sa sœur, il la contempla :
_ Oui, mais je ne prendrais que le vol de onze heures trente, je dois voir Gauthier pour lui dire que je me mets à mon compte et…
Il n'eut pas le temps de finir qu'elle se jeta une nouvelle fois de plus sur lui.
_ Sarah ! cria-t-il indigné.
Il soupira de lassitude.
_ Vingt-sept ans, tu as ! Maugréa-t-il… à croire qu'elle aimait qu'il lui rappelle son âge…
Il avait beau essayer de se décoller d'elle mais elle avait cette fâcheuse habitude d'être pire qu'un sang sue.
Nil dut abandonner, ballotant ses bras de chaque côté et affaissant ses épaules, elle lui déposa un baiser sur la joue avant de le lâcher.
_ Ben c'est que tu me manques beaucoup ! Linou !
_ Ha j'avais presque oublié ce surnom… déjà que je porte le nom d'un fleuve, ne me ridiculise pas avec Li-nou, dit-il en articulant le dernier mot, avait-il dit en fixant le plafond.
Sarah se plaça devant lui et tout innocemment, elle lui fit la remarque suivante :
_ Ho et que veux-tu que je trouve avec Nil ? … Nilou, ça fait un peu Milou, tu sais le chien de Tintin… dit-elle en positionnant sa main la hauteur de la bête. Alors j'ai inversé les lettres… à moins que tu préfères Nilou…
Puis lui faisant son plus grand sourire, elle ajouta :
_ Linou, j'aime bien… et tu n'as pas le choix… dit-elle en pointant son index sur lui.
Nil roula des yeux, depuis le temps, il était habitué mais comme il ne se voyait que rarement depuis près de quatre ans, il avait l'impression de redescendre à l'enfance. En soupirant, il déclara forfait.
En allant s'assoir sur le divan du petit salon, il s'écroula de tout son poids. Levé depuis six heures, il n'avait pas à réussir à fermer l'œil de la nuit…
_ Encore t'es fichu cauchemar ? demanda Sarah d'une voix inquiète en passant une main sur la tête du brun.
Nil acquiesça puis se mettant assis, il lui jeta subitement un regard noir. Sa sœur venait d'allumer la télévision en clignant des yeux.
_ Sarah, je t'ai déjà demandé de ne jamais faire ça chez moi ! Tu ne connais pas l'utilité d'une télécommande ?
_ Ho c'est bon Nil ! S'énerva-t-elle. Je ne t'ai pas vu pendant trois mois et tu te permets de me faire des reproches quand moi je sais utiliser mes pouvoirs.
Le jeune brun n'aimait pas les conversations tendues avec elle mais pour lui, elle dépassait les bornes, comme toujours…
_ Ce n'est pas parce qu'on descend d'une lignée de grand sorcier qu'il faut se croire tout permettre… dit-il en levant les bras au plafond. Bon dieu, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu avais arrêté de le faire devant moi… finit-il par dire avec lassitude.
_ Excuse-moi Nil… C'est que je n'aime pas me souvenir qu'il y a un an tu avais failli mourir et je ne veux pas que tu croies que ta magie t'étouffe.
Nil se leva et tremblant de la tête aux pieds, il ne souhaitait pas se souvenir de ce jour et pourtant…
En fermant un instant ses yeux, il revoyait encore ces yeux bleus qui le suppliaient de rester ici et maintenant.
_ C'est encore lui qui t'empêche de dormir ? demanda-t-elle.
_ Je n'ai pas envie d'en parler Sarah… répondit-il en frissonnant.
Sarah s'approcha de lui et lui murmura :
_ Nil… pourquoi ne fais-tu pas appelle à…
_ Sarah ! hurlait presque son frère.
Il secouait ses mains devant lui, la suppliant d'arrêter de parler de leurs soi-disant dons.
_ Non, Nil. Depuis un an, j'ai patienté et j'ai attendu, alors maintenant tu vas me faire le plaisir de m'écouter attentivement.
Elle fit une pause et fixa durement le brun :
_ J'ai promis de veiller sur toi à la mort des parents et c'est ce que je compte faire. Et ce n'est pas parce qu'un jour tu as cru que tes pouvoirs te vidaient que cela signifie une mort certaine. Alors fais un travail sur toi-même, bon sang Nil ! Tu fais partie de ceux qui ont la chance de posséder…
Sarah se figea devant son regard sombre qui ne prévoyait jamais rien de bon.
_ Je n'ai pas besoin que tu veilles sur moi et tu n'es pas ma sœur ! avait-il crié avant de se rendre compte qu'il avait franchi la limite.
Nil pouvait lire de la déception dans son regard, elle prit ses affaires et partit en direction de la sortie.
_ Bien Nil, dans ce cas.
Elle quitta la pièce sans un dernier regard, laissant le jeune brun.
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Le jeune garçon s'avachit sur le divan, les mains sur la tête. Il avait fallu qu'elle lui parle de ce jour-là.
Durant toute l'année, elle avait cessé d'en faire allusion et rien que de se retrouver en face, prêt à la rejoindre, il fallait que cela sorte de sa bouche.
D'une lenteur, il enleva ses docs noirs en fixant ses pieds comme s'il les voyait pour la première fois.
Le corps courbaturé, il retourna au salon. S'allongeant de tout son corps, il se mordit les lèvres en regrettant d'avoir affligé ses dernières paroles à la seule personne qu'il adorait.
Ses pensées ont franchi ses lèvres. Il n'aurait jamais dû, elle qui avait fini par l'élever à la mort de leurs parents respectifs.
Il porta sa main sur son pendentif qu'elle lui avait offert pour ses vingt ans. Elle lui avait dit que cela venait de ses ancêtres.
Nil l'observait comme un trésor. Depuis le jour où il avait passé autour de son cou, il ne l'avait jamais quitté.
Le pendentif (1)formait une pièce de deux couleurs. Argent en son centre et doré par une bande extérieure.
Une inscription était inscrite, malgré qu'il réussisse à la traduire, il n'avait pas saisi le sens.
A travers le temps, force et magie s'uniront.
Il soupira puis fermant les yeux, l'image était toujours la même. Ce regard saphir qui semblait toujours le supplier mais ce qui le perturbait était cette lueur dans ses yeux.
Nil sentait des picotements tout le long de son dos mais il ne comprenait pas comment un simple regard pouvait envahir ses pensées. Puis l'instant d'après, il s'était senti se mourir.
Il se souvint péniblement de ce jour d'été, dehors dans le jardin de la maison de campagne de Sarah, il était en train de préparer le barbecue quand il s'était senti happer vers le sol une fois.
A quatre pattes, une main posée sur son cœur, son souffle était saccadé. Et à peine deux seconde après, une nouvelle fois il s'était senti tirer vers le bas puis ce fut le noir.
Il avait cette sensation de quitter son corps et comme porté par le vent, il se voyait en train de s'adresser à quelqu'un dont il pouvait deviner la chaleur tout contre lui.
Nil pouvait palper ce corps contre le sien qui sanglotait.
Il sentait cette douloureuse tristesse se mélangeait à sa peau dans ce regard qui l'envoutait et qui le suppliait…
Puis la seule chose dont il se souvint ce fut ces mots qui étaient sortis de sa bouche :
'' Je suis le centre de ta vie, tu es mon cercle… nous nous complétons…''(2) mais était-ce les siennes ?
Et doucement les ténèbres s'étaient emparées de lui. Le néant était partout autour de lui. Une peur s'était faufilée en son âme.
Nil avait senti sa magie s'éloigner de lui comme si à cet instant elle ne lui appartenait plus. Il se rappelait de deux voix qui instinctivement l'avaient apaisée.
_ Souviens-toi, jeune sorcier, tu es sa force… à travers tes yeux, il se souviendra… à travers tes yeux, il complètera ton centre… Il n'arrivait pas à déchiffrer ses phrases et qui lui parlait ? Il ne ressentait aucune colère, aucune peur en cette présence. Puis une autre voix masculine plus lointaine lui murmurait des paroles :
_ Ne m'abandonne pas… reviens vers moi… reviens, j'ai tant besoin de toi…(2)
Nil pouvait sentir chacun de ses battements cœurs s'accélérer au son de cette voix. Qui avait besoin de lui ? Qui était cet homme ? Puis comme pour lui répondre, un écho se fit entendre :
_ Je t'aime…(2)
Ensuite ce fut le noir qui avait repris place autour de lui. Aucune lumière… Etait-il mort ? Nil n'avait retenu que cette froideur et ce néant qui paraissait se jouer de lui. Il ne voulait pas partir de ce monde ainsi…
Pourquoi sa magie l'avait-elle soudainement quittée ? Pourquoi avait-il eu cette peur que ce soit elle qui le manipulait ?
Tellement de questions se bousculaient dans sa tête. Il était obsédé par cette partie de lui qui l'avait emmené au fond de cette obscurité.
Et quand Sarah avait réussi à le rétablir, il s'était écoulé une semaine.
Nil avait senti sa magie le quitter et ne plus l'éprouver au fond de son être était comme manquer d'air. Alors depuis, il ne la pratiquait qu'occasionnellement et seulement par nécessité.
Nil s'était résigné à ne plus l'employer de peur qu'elle ne refasse des siennes.
Il ne voulait seulement plus ressentir ce vide qui l'avait effrayé. Cet espace clos et ce noir l'avaient travaillé durant plusieurs jours.
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Le brun se leva brusquement en remarquant qu'il devait retrouver son ami Gauthier. Passant dans sa chambre pour troquer son tee-bleu par un rouge, il détailla son reflet sur le grand miroir du placard.
Nil avait encore quelques cernes depuis ses nuits hantées par ce regard. Il trouvait qu'il avait encore maigri, avec lassitude, il se disait qu'il devrait doubler ses portions.
Ses cheveux étaient un peu trop longs à son gout, surtout s'il devait se mettre à son compte.
Qui aurait accepté un avocat habillé d'un jeans troué sombre chaussé d'une paire de docs noires. Il était vrai qu'il avait plus une allure d'un jeune rebellé que celui d'un jeune avocat.
Passant une main sur sa chevelure, il se disait que cette période serait bientôt révolue et qu'il devra porter ces ridicules costumes. Rien qu'en y pensant il tressaillit.
Il mit une chemise en jeans bleu en remontant les manches et alla éteindre la télé lorsqu'il fut attiré par le visage que le présentateur diffusait.
« Pentelton va devoir sortir de l'ombre pour expliquer aux médias son attitude… »Nil se jeta sur l'écran, une main de chaque côté, quand la photo disparut comme si la télé pouvait revenir en arrière.
Il était sûr que c'était ce regard. Le cœur battant, il n'hésita pas une seconde et téléphona à son ami pour s'excuser de son retard et qu'ils se retrouveront à l'aéroport pour onze heures.
Tremblant de tous ses membres, il sortit son ordinateur portable et tenta de pianoter Pentelton. Ses mains tremblaient tellement qu'il dut attendre deux minutes avant de retaper le nom.
Il n'avait pas entendu le prénom et il espérait seulement qu'il n'en existait pas des centaines.
Au bout de trente minutes, il trouva enfin la fameuse photo et l'imprima.
Durant ce temps, il lut plusieurs articles qui laissaient à penser que ce jeune homme n'était pas un digne héritier et qu'il salissait la mémoire de son père.
Puis il tomba sur un article qui le décrivait comme un enfant gâté et sans scrupule, ignorant même de participer aux galas donnés en l'honneur de ses parents…
Son cœur rata un battement tellement les choses n'étaient que négatives. Nil prit la photo entre ses mains et la fixa, hypnotisé par ce regard. Il ne voyait rien de tout cela…
Ses yeux rivèrent ensuite sur une autre page qui montrait une jeune fille au nom de Chase Morgane. Il agrandit l'image pour mieux la détailler.
Elle paraissait fragile rien qu'en la regardant au premier abord mais ce qui perçut dans ses yeux paraissait si noire et si… il n'aurait su dire si le résultat venait des reflets de la photo ou d'elle-même.
Passant cette page, il comprit qu'elle était la demi-sœur cachée de Mr Pentelton et ce qui suivit le cloua sur place.
Arthur Pentelton était-il vraiment celui que les journalistes prétendaient être ? Souhaitait-il priver sa sœur d'une partie de son héritage ?
En refixant la photo du blond rien ne semblait lui indiquer cela et pourtant sous ses yeux, il le décrivait comme un ermite, un reclus sans cœur…
Il ferma ses paupières, sa tête avait du mal à assimiler ses données, quelque chose ne collait pas avec cet homme.
Au fond de lui, il en avait la certitude, il n'avait qu'à visualiser ce regard franc et triste. Ses yeux, qui encore il voyait le supplier. Etait-ce cet homme ?
Il secoua la tête comme pour se dire qu'il devait divaguer et que certaines personnes avaient surement le même regard que celui-ci.
Il passa ensuite sur les dernières news et là, ce fut la cerise sur le gâteau.
Nil lut et relut l'article… N'importe qui aurait compris ?
Comment des gens sans scrupule pouvaient s'acharner comme ça sur un homme qui venait de perdre ses parents et de surcroit avait découvert par la même occasion qu'il avait une sœur…
Non, il secoua la tête en fixant sa montre. Il éteignit tout à toute vitesse et partit pour l'aéroport.
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Dans l'avion qui le ramener à Cumberland, il ne pensait qu'à une seule chose : Mr Pentelton.
Serrant des dents, il trouvait cela injuste que le simple fait qu'il s'était écarté du monde, dût justifier son refus de donner une réponse.
Nil avait déjà sa petite idée sur le dossier d'Arthur...
Il devait le joindre et se proposer d'intervenir dans son affaire. Le reste du trajet, il réussit enfin à s'endormir sans être dérangé par son cauchemar.
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Aéroport de Cumberland : 8 juillet 14h30
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En trainant dans les couloirs de l'aéroport, Nil commençait à ressentir la fatigue. Il s'assit quelques instants sur un banc. Il fouilla son sac à dos pour sortir une bouteille d'eau lorsqu'il entendit un éclat de rire.
Il n'aurait su dire pour quelle raison, mais il était certain de le reconnaitre. Or lorsqu'il aperçut un jeune homme brun de dos, il ne le reconnut pas. Il avait pourtant une bonne mémoire physionomiste.
Puis son regard s'arrêta sur un blond. Son cœur se mit à battre sans raison apparente. Il était là à quelques pas de lui. Il put facilement reconnaitre Lex Luthor, qui ne le connaissait pas sur le continent ?
Quand il osa regarder les yeux du blond, il y vit de la crainte… puis son regard passa sur un homme en noire qui lui donna un courrier.
Nil savait qu'il devait intervenir. Il se jeta un coup d'œil :
_ Tant pis pour les habits, ils feront avec… se dit-il en se plantant devant cet homme.
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Nil avait réussi à rester maitre de lui-même. Il était content de se dire que tout le travail accompli auprès de ses confrères n'ait été en vain.
Droit comme un I, la voix distincte, claire et froide... Nil était soulagé que sa prestation fut éfficace.
Une fois l'avocat du demandeur parti, il se présenta au groupe. Nil tendit sa main vers Mr Pentelton et quand il croisa son regard, ce fut avec des battements irréguliers qu'il la serra.
Il y avait encore dans ses yeux cette douceur qui ne collait pas aux traits de son visage. Nil le voyait tendu et aucune chaleur ne semblait sortir de cet homme.
Et pourtant, le cœur serré, il avait cette intime conviction que le hasard pouvait bien mener à des rencontres surprenantes et celle-ci en faisait partie.
Nil ne voulait pas se détacher de son regard mais il se sentait soudainement attiré par cet homme.
Et quand celui-ci lui répondit aussi sec qu'il pouvait s'occuper de son affaire, il était déçu par cette intonation et en même temps content qu'il l'ait accepté malgré son accoutrement.
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À bord de l'avion, à l'écart des autres, Nil avait du mal à contenir cette sensation. Il vivait actuellement une aventure hors de tout ce qu'il connaissait.
Bon, d'une, il voulait savoir pourquoi les yeux du blond le hantaient parce qu'apparemment, ils ne se connaissaient pas.
De deux, il avait osé s'incruster dans leur petit groupe. Et surtout, il avait usé de sa magie pour avoir cette place… À cette pensée, il s'enfonça dans son siège.
Lui qui ne voulait plus s'en servir, l'avait honteusement utilisé à des fins personnelles. Tout ça parce qu'il ne voulait pas perdre Arthur de vue…
Il soupira profondément. Lex Luthor ne semblait pas étonné et était même ravi lorsqu'il avait croisé son sourire… Nil le trouvait tout de même bizarre, il avait vu son regard briller…
Passant ses mains sur son visage, il se sentait affaibli et fatigué…
Nil avait toujours su qu'il était attiré par les hommes et ne s'en cachait jamais. Il avait eu quelques liaisons d'adolescence… mais il n'avait hélas encore trouvé personne.
Il l'avait cru le voir en la personne de Gauthier mais quand ils s'étaient embrassés la seule et unique fois, tous les deux s'étaient fixés puis partant dans un fou rire, ils avaient l'impression d'embrasser un frère.
A ce souvenir, il sourit. Oui, il avait aimé cet homme et continue à l'aimer comme un frère.
Grand et très moqueur, Gauthier était un homme qui s'attachait beaucoup aux gens qu'il adorait et le courant était très vite passé entre eux.
C'était un grand séducteur dans l'âme, toujours avec une brindille qui sortait de ses lèvres. Parfois, Nil se demandait où il les trouvait. Ils en avaient passé du temps ensemble et Nil se sentait bien en sa présence.
Et quand, Gauthier avait découvert qu'il était sorcier, celui-ci lui avait répondu :
_ Je sais Nil, ne me demande pas comment ? Mais j'ai toujours su que tu étais quelqu'un de spéciale et ce petit plus de ta part ne me fait pas peur… au contraire, ça ne te rend que plus intéressant…
Nil n'aurait su expliquer cette conversation mais elle lui avait semblé si simple.
_ Tu resteras toujours comme un frère…
Le jeune sorcier fixa soudainement sa main comme si elle avait gardé la chaleur d'Arthur Pentelton.
Il avait posé sur son dos comme il le voyait souvent dans les couloirs des palais de justice mais jamais il n'aurait cru que ce geste si anodin pouvait avoir un impact sur lui.
Et ses yeux… il ferma ses paupières et il revoyait ce regard suppliant qui ne voulait pas partir.
Subitement, pris d'une panique, il ne comprenait rien à ce qu'il lui arrivait. Cet homme l'intriguait tout comme celui de son rêve…
Etait-ce bientôt sa fin ? Pris d'une appréhension, il ouvrit ses yeux pour reprendre son souffle qui s'était soudainement saccadé. Si ce qu'il avait vécu, un an auparavant devait signifier sa fin, que faisait-il ici ?
Mr Pentelton était-il celui qui mettrait sa vie en danger ? Nil ressentait encore ce vide et ce froid autour de lui.
Il se mit à réfléchir et la seule solution qui lui vint à l'esprit, était de rentrer chez lui.
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Prochain chapitre : Le lien.
Voilà, à la prochaine
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1 : Je me rapelle du pendentif dans le film '' The one '' avec Jet ly et j'avais aimé le pendentif. Cela reste dans le même principe.
2 : Tirer de ma fic '' A travers le temps ''