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 Sujet du message: [Finie] A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- PG13
MessagePosté: 06 Déc 2011 20:25 
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Suite du cross-over '' A travers le temps ''.
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Chapitre 1 : Contact
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Métropolis : juin 2007

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Voilà un nouvel été qui recommençait. Le soleil brillait de toute sa splendeur, même les ombres semblaient ravager par cet étourdissant air chaud.

Le vent soufflait avec peine mais l'odeur, de la rosée matinale, était une des choses qu'appréciait Clark.

Il aimait ce moment de plénitude, entre l'extinction de la nuit au lever du soleil. Depuis cinq heures, il se tenait debout.

Un an s'était écoulé depuis sa rencontre avec le prince Arthur et Merlin.

Assis au bord de sa fenêtre, il fixait un point imaginaire sur la ligne de l'horizon. Oui, jour pour jour. Clark se souvint encore de leur rencontre comme si cela s'était produit la veille.

Il avait gardé en tête sa dernière conversation qu'il avait eue en aparté avec Merlin.

Clark, les yeux humides, ne supportait pas cette petite douleur au fond de sa poitrine. Et avec le temps, il s'y était fait. Il savait que Lex essayait de prendre contact avec Arthur pentelton.

Mais toutes ses lettres ou ses appels téléphoniques ne donnaient aucun résultat.

Il contempla son double-bracelet de cuir que lui avait offert Merlin.

_ Un jour Clark, tu me rendras l'un de ces deux bracelets… avait-il dit en souriant mystérieusement. Puis un index posé sur sa bouche, il lui avait ajouté : surtout ne dis jamais rien…

_ Mais toi, t'en souviendras-tu ?

_ Non, aucun de nous deux ne se souviendrons de notre passage ici… mais toi, Clark, tu sauras tout comme Lex. Je te promets que nous nous se reverrons… c'est la seule chose que je peux te dire.

A l'intérieur était inscrit quatre initial : M / A & C / L suivit d'un '' Friends forever ''.

Il s'essuya d'un revers de la main ses larmes puis un sourire s'étira sur son visage.

Il avait confiance en Merlin et ses dons…

Bien sûr, il avait lu tous les livres relatant l'histoire d'Arthur et de Merlin… mais tristement, il ne trouva rien à leur sujet concernant leur vie… surtout leur jeunesse.

Clark avait même tenté de traduire ce qui était gravé sur la lame d'Excalibur.

L'amour sonne au cœur des dragons et le dernier d'entre eux veille.

Force et magie s'uniront quand l'homme d'ailleurs survivra.


Il n'avait pas cessé de trouver plusieurs versions et celle-ci fut la plus cohérente ou la plus appropriée. Or il n'arrivait pas à comprendre la fin de la phrase.

Clark était content de lui après avoir réussi à la déchiffrer. Il n'aurait jamais cru que cela prendrait autant de temps.

Il se demandait toujours comment Merlin avait pu réussir à effacer de leurs mémoires tous leurs moments. Lui-même ne savait pas s'il aurait pu le faire ce terrible choix…

Attendre celui qu'il aime une éternité ?

Cela lui rappela un de ses cours de philosophie : l'éternité n'est qu'éphémère quand l'espace et le temps se confondent.

Cette phrase l'avait apaisé comme si l'époque arthurienne n'était qu'un passage entre leurs vies.

Il avait passé le cap, il voulait aller de l'avant et enfin les retrouver. Merlin et sa force de vivre lui manquait ainsi qu'Arthur, l'homme royal qui cachait sa générosité.

Il soupira en repensant à l'instant où il avait entendu ce prince arrogant pour la première fois. Puis un sourire léger se dessina sur ces lèvres, oui, il ressemblait tellement à son Alex.

Il en était là de ses pensées, quand quelqu'un frappa à sa chambre universitaire. Lex entra sans attendre sa réponse.

Son amant le fixa d'un regard perçant et s'approchant de lui, Lex lui murmura :

_ Allons là-bas…

Clark savait tout aussi bien que lui, combien il souhaitait les retrouver.

_ Mr Pentelton s'est enfin décidé à nous recevoir chez lui, près d'un étang côtier… un lac… au nord de l'Angleterre, bredouilla Lex.

Clark lui sourit et serra Lex tout en l'étouffant de baisers papillon sur le visage. Il était heureux, enfin, il allait rencontrer Arthur.

Ils se fixèrent d'un regard qui n'aurait pu définir la profondeur de leurs sentiments.

_ Je t'aime Clark, murmura Lex tout contre son épaule.

_ Je t'aime tellement Alex...

Depuis que Lex avait repris la fortune de sa mère, pour ne plus avoir de compte envers son père, Clark avait fini par l'appeler Alex.

Lex avait eu du mal... mais c'était la seule personne qui se permettait de prononcer son prénom ainsi.

.

Lex faisait le maximum pour réussir à convaincre Mr Pentelton à les recevoir mais à chacun de ses courriers et appels, il refusait de lui parler.

Il avait beau utilisé ses stratagèmes luthorienne mais aucun n'avait réussi. Cet Arthur-là était désespérant et buté…

Chaque jour, quand Clark était à l'université, il passait son temps entre ses tentatives échouées et ses entreprises.

Il n'avait pas lâché l'affaire et ne comptait pas abandonner. Sa rencontre avec ce couple d'une autre époque, avait été sa révélation.

Grâce à eux, il avait fait ce pas vers Clark. Sans leur présence, il savait qu'au fond de lui, il n'aurait jamais embrassé Clark ce jour-là.

Il s'empourpra en se rappelant de son audace soudaine. Cette journée avait été la plus magique de toute et en à peine vingt-quatre heures, Merlin et Arthur avait fait fondre sa carapace.

Lex voulait et souhaitait en un sens les aider dans cette vie. Au début, tout était trop compliqué. Il en avait lu des livres mais jamais sur la réincarnation, les âmes ou les esprits…

Et quand les vacances d'hivers étaient arrivées, il avait emmené Clark au Tibet. Ils avaient rencontré un moine qui, de leur point de vue, avait pu les guider.

Une âme est seulement l'essence d'une et une seule entité,

quelle soit humaine, animale ou autre.

Quand son enveloppe corporelle se meurt, l'âme lui survit.

Et renait sous une autre forme.

Et parfois, elle revient sous la même forme

parce qu'elle doit accomplir une œuvre inachevée.


A ses mots, Clark et Lex s'étaient regardés. Ils avaient enfin une petite réponse.

Mais, comme le précisa le moine, l'âme qui revient n'a aucun souvenir. Le tibétain, voyant leurs regards médusés, avait ajouté que si tout le monde pouvait renaitre ainsi, alors que vaudrait la vie ?

La vie est une seconde chance, un nouveau départ. Et quand Clark osa lui parlé des âmes sœurs, la réponse du moine le toucha :

_ Les âmes sœurs se reconnaissent, elles ont juste oubliées ce qu'elles représentaient autrefois. Elles apprendront à s'aimer et cela, à nouveau.

Ils étaient revenus le cœur plus léger. Clark l'avait remercié de cette petite escapade. Et Lex aimait voir celui qu'il chérissait depuis quelques mois déjà, sourire.

Puis, quelques jours avant la fin des cours de Clark, Chloé était passée le voir au manoir et lui donna un bout de papier. Quand il l'ouvrit, il y lut :

Au lac Solway Firth, Angleterre, rendez-vous le 8 juillet 2007. Mr Pentelton.

_ Comment tu…

_ Ecoute, commença-t-elle en tapant de ses deux mains, depuis presque un an, je vous vois en train de vous morfondre à la recherche de je ne sais qui… Et comme tu ne m'aurais jamais demandé mon aide, j'ai su tirer les vers du nez à Clark.

_ Merci Chloé, dit-il en la serrant contre lui.

Une fois la surprise passée, car voir Lex Luthor si entreprenant était si rare, elle osa :

_ Pourquoi Arthur vous intéresse tant que ça ?

Lex la regarda et lui fit la promesse de tout lui dire après cette entrevue.

_ Ah non, il est hors de question ! dit-elle en le fixant. Je vous ai aidé, la moindre des choses serait de me convier à me joindre à vous et… ton histoire me passionnera encore plus dans l'avion, avait-elle ajouté d'un air innocent.

.

Clark avait tout de même accepté à ce que Chloé soit au courant, après tout ne les avait-elle pas aidé ?

C'était son dernier jour de cours et demain, il s'envolerait avec Lex pour l'Angleterre. Il était tout excité et ce fut pour lui une si belle journée.

Dans trois jours, il rencontrerait Arthur.

Et ce jour-là, il avait cette certitude de pouvoir trouver Merlin. Il l'avait cherché mais en vain. Qui porterait le nom de Merlin à notre époque ? Il devait surement porter un autre prénom.

Clark avait tenté de trouver ses surnoms et ses pseudonymes mais il ne trouva rien.

Il espérait tomber sur lui mais il savait que ses chances étaient minces.

.

Chloé était loin d'être idiote. Depuis qu'elle avait aperçu Arthur chez les Luthor, elle s'était posé plusieurs questions. Surtout depuis qu'elle apprit qu'ils cherchaient vainement à le contacter.

Pourquoi TENTER puisqu'elle l'avait aperçu chez Lex ? Il lui manquait un morceau d'information mais elle était loin d'être une mijaurée.

Et puis, quand à la rentré universitaire, elle avait croisé le regard de Clark, elle sentait qu'il n'était plus dans son élément.

Au début, elle croyait que sa relation avec Lex était le point de sa peine mais quand elle les observait, elle ne pouvait plus douter de leur amour.

C'était la première fois qu'elle voyait le vrai Alexandre et ce côté-là, lui plaisait bien. Il n'avait rien à voir avec cet homme froid et distant qu'il paraissait souvent.

Bien sûr, il l'était encore mais jamais en présence de Clark ou d'elle-même.

Lex venait d'avoir vingt-cinq ans et quand elle passait, souvent les voir, parfois il se comportait tel un gamin avec Clark.

Elle aurait cru que le brun ne le supporterait pas mais au contraire, il adorait quand il agissait comme ça avec lui.

Elle se souvint encore de sa réponse quand elle lui avait fait la remarque :

_ Lex a grandi trop vite… et moi, je veux lui apporter le bonheur même s'il fait l'enfant.

Elle se remémora de son super sourire lorsqu'il avait ajouté :

_ Et il n'y a qu'avec moi qu'il le fait…

C'était vrai, à ses coté Lex se laissait allé. Et quand tout tournait autour de ses affaires, il était toujours sérieux, droit et fier.

Et tout au long de cette année, elle était devenue leur confidente et elle l'aimait les voir heureux. Et quand enfin, en mai, Clark lui parla d'Arthur Pentelton, elle sut quoi faire pour lui redonner le sourire.

Elle était loin de vouloir voler la vedette à Lex, elle avait préféré lui donner le mot que de le faire elle-même à Clark.

Elle pouvait se féliciter d'être une très bonne amie parce qu'elle allait partir avec eux et rencontrer cet homme qu'ils leur semblaient important.

Préparant son sac, elle sourit en revoyant le regard étincelant de son ami. Clark n'avait plus cessé de parler de l'Angleterre, de brailler sa bonne humeur… elle en riait avec lui.

Elle adorait Clark comme un frère et pour rien au monde elle aurait raté ce moment de rire avec lui.

.

.

Quelque part au nord de l'Angleterre.

.

Sur les hauteurs du lac Solway Firth une grande maison, fait entièrement de bois, trônait de manière à avoir une vue panoramique des plus merveilleuses.

En ce jour d'été, le vent soufflait avec légèreté. Dehors, sous un ciel à peine nuageux, un jeune homme se promenait au bord du lac.

Le regard perdu, ces derniers mois, il les avait passés dans ce coin. Il s'était complètement retiré du monde.

La mort de ses parents l'avait affecté et sa demi-sœur, Morgane, ne cessait de lui réclamer sa part. Il avait beau lui dire qu'il attendait la réponse du notaire, elle n'en faisait qu'à sa tête.

Il se posa sur l'herbe et dos contre un arbre, il ferma ses yeux. Il adorait cet endroit. Il n'aurait su dire, mais depuis que sa mère l'y avait amené petit, il était attiré par cette contrée.

Elle était entouré d'un mystère et depuis, il venait ici pour se resourcer et surtout s'éloigner de tout. Et la vue du lac paraissait toujours l'apaiser.

Et cet arbre, dont il s'était adossé, paraissait lui murmurer, comme dans un rêve, un souvenir lointain mais jamais il ne comprit ces mots étranges.

Depuis presque un an, il faisait un rêve étrange. A chacun de ses réveils, il ne parvenait plus à s'en rappeler, comme s'il n'avait pas le droit de savoir.

Et ses songes commençaient à se faire encore plus insistants depuis qu'il était revenu ici. Or il ne retenait jamais aucuns détails, tout lui échappait… tout comme sa vie actuelle.

Il avait beau réfléchir, rien ne lui revenait et cela avait le don de l'énerver. Puis peu lui importait, pour le moment, il savourait ces instants de solitude.

Et comme si rien ne pouvait ajouter encore à cette étrangeté, deux jours après le début de ses rêves, un homme tentait de le rencontrer.

Alexandre Luthor. Il se souvint avoir fait des recherches sur lui, rien que le nom lui donnait des sueurs froides dans le dos. Il était hors de questions de faire quoique ce soit avec un homme de cette trempe.

Toute l'année, cet homme n'avait cessé de l'appeler ou de lui envoyer des courriers. Rien qu'en regardant le nom, il jetait littéralement les lettres à la poubelle.

Son majordome, Edouard, avait pour consigne de filtrer ses appels téléphoniques. Puis, la veille, pris d'une soudaine curiosité, il refit une nouvelle recherche via internet.

Il ne savait pas ce qui devait le plus étonné :

Primo : Lex Luthor avait repris ses parts dans l'entreprise familiale, apparemment ceux de sa mère et avait coupé les ponts avec son père. Et tout cela, un mois après avoir essayé de le joindre.

Une guerre des journaux avait même vu le jour entre les Luthor père et fils mais cela ne dura que quelque mois.

Secondo : Cet homme avait frayé la chronique lorsqu'il fut pris en train d'embrasser un jeune homme. Le propriétaire des lieux trouvait ce point-là très intéressant sans vraiment connaitre la raison de cet intérêt.

Il put voir ladite photo où il ne pouvait quasiment pas dire si c'était le jeune Luthor. Mais quand il chargea la page suivante, un jeune homme brun aux yeux émeraude fixait l'objectif.

La photo prenait tout l'écran. Ce brun souriait, dévoilant ainsi toute ses dents blanches et sa tête était inclinée de façon à toucher celui de l'autre homme.

Et son regard était tellement perçant qu'il aurait presque cru qu'il était devant lui.

Puis il détailla le jeune homme chauve… Lex. Ce qui le troubla fut la manière dont elle a été prise.

Le jeune Luthor tournait légèrement la tête du côté du brun et il pouvait percevoir son regard gris se poser sur celui-ci.

Surement un instant volé qui, pour sa part, démontrait leur joie d'être ensemble.

Une de ses main était posé sur l'épaule de … Il baissa la tête et put lire Mr Clark Kent. Bizarrement, il ne ressemblait pas du tout à l'homme dont il avait pu lire à l'époque.

Et quand il regardait le visage radieux de Lex, il lisait une telle intensité d'amour dans leur manière d'être qu'il ressentait une sensation encore inconnue.

Il reprit sa lecture au bas de page :

'' Mr Luthor au bras de son ami, Mr Clark Kent, forment un couple des plus merveilleux de Smaville. Rappelons qu'aujourd'hui, cela fera presque un an qu'ils se sont déclarés leurs flammes…

Nous n'aurions surement rien su de toute cette histoire si Mr Luthor père n'avait pas émis de fausses rumeurs infondées. Le fils avait dû démentir sa vie de débauche en présentant officiellement son amant.

Presque huit mois après, ils sont toujours ensemble et comme l'illustre cette photo, nous ne pouvons que croire en ses paroles.

Chloé Sullivan ''


Il avait soupiré en se passant une main sur le front. En finissant la ligne, il comprit que Mr Luthor fils avait enfin trouvé la perle qui le rendait heureux et surtout moins arrogant.

Il sourit inconsciemment en se disant combien l'amour pouvait rendre les hommes plus... simplement amoureux.

Et tertio : Il n'y avait plus aucune trace de ses '' coups tordu'' comme le disait les journaux de l'époque.

Il se rappelait avoir lu que le fils Luthor n'était qu'un fin stratagème doté d'une arrogance inégalable et sans cœur.

Non, il n'y avait plus rien… puis il tomba sur un nouvel article de la même reporter du Daily Planet :

« Mr Alexandre Luthor vient d'inaugurer l'ouverture de l'orphelinat de Smallville. C'est avec joie que nous avons rencontré les enfants qui s'étaient précipités sur leur nouvelle demeure.

Rappelons que l'ancienne bâtisse où logeaient ces enfants, avait été prise d'assaut par un jeune homme instable. Il se faisait appelé le Destructor* et telle une machine dévastatrice, il avait anéanti une bonne partie de l'orphelinat.

D'après les dires de certains enfants, un jeune homme serait venu les secourir mais aucun d'eux n'a pu nous donner plus d'information à son sujet. La seule chose qu'ils avaient pu retenir furent ''le flou mélange de couleur bleu et rouge''.

Remercions le ciel que tout cela soit maintenant un mauvais souvenir et que cet infâme Destructor soit derrière les verrous.

Et c'est au bras d'un beau brun qu'il nous a ouvert les festivités.

De Chloé Sullivan »


Il secoua la tête lorsqu'il sentit deux gouttes de pluies. Il n'avait pas vu l'heure passé et ce fut en courant chez lui, qu'il entendit Edouard lui criait :

_ Mr Pentelton ! J'ai une certaine Miss Sullivan au téléphone, dois-je la faire patienter ?

Arthur hocha la tête le temps de le rejoindre et de prendre une serviette. Il s'était mis à pleuvoir si vite qu'il était trempé de la tête au pied.

Cela aurait été une autre personne, il aurait surement demandé de raccrocher mais en entendant le nom, sa curiosité le poussa à prendre son interlocutrice.

_ Bonjour.

_ Mr Pentelton ? entendit-il du téléphone. La voix était hésitante, voire même indécise et cela le fit sourire.

_ Lui-même, que puis-je pour vous ?

Il y eut un léger blanc :

_ Voilà, tout d'abord je vous prierais de ne pas me couper, entendit-il plus convaincante, j'ai un ami qui souhaiterait vous rencontrer et si j'ai bien compris vous avait avorté toute conversation avec lui. Or les connaissant, je sais que c'est pour une raison qui leur est personnel.

_ Comment ça LES ?

Il put facilement entendre une forte respiration… oui, il l'avait coupé dans son élan.

_ Excusez-moi… murmura-t-il.

_ Oui, en fait il s'agit de Mr Luthor et de Mr Kent et…

En entendant leurs noms, il lui répondit d'emblée et même sous sa propre surprise :

_ D'accord…

Arthur dut éloigner le combiné quand un cri se fit tonner à l'autre bout du fil.

_ Dites-leurs qu'il me retrouve au lac Solway Firth, en Angleterre pour le… attendez que je regarde mon agenda. Il fit mine de feuilleter un cahier puis lui dit, 8 juillet 2007.

Il n'avait aucune envie qu'elle croie qu'il ne faisait rien de ses journées...

_ Merci Mr Pentelton, s'écria-t-elle avant de raccrocher.

Il n'eut pas le temps de lui répondre. Debout dans le vestibule, il contemplait encore le téléphone lorsque quelqu'un frappa à sa porte.

_ Laissez Edouard, je m'en occupe.

Le jeune héritier ouvrit la porte et se figea à la vue de Morgane.

_ Bonjour cher frère… commença-t-elle d'un ton déplaisant.

_ Que me vaut ta visite ? demanda-t-il froidement.

_ Tu le sais pertinemment ! hurla-t-elle en secouant son parapluie devant lui.

_ Je n'ai pas de nouvelle du notaire alors je te demanderais de ne pas venir m'importuner chez moi, est-ce bien claire ?

Même devant son ton qu'il se voulait froid, elle le méprisait toujours de son regard noir. Elle avait le don de le rendre irritable et tout son corps tremblait de cette nervosité.

_ Aussi claire que de l'eau de roche, grinça-t-elle en sortant. Puis se retournant sur son frère, elle ajouta, tu me le paieras cher Arthur Pentelton !

Il claqua la porte quand il croisa Edouard.

_ Tout va bien Arthur ?

Arthur avait beau être en colère contre elle, mais quand il se trouva devant son majordome, il ne put retenir ses larmes.

Edouard était un des anciens amis de ses parents. Il pourrait être facilement être son père et il avait toujours apprécié sa présence. Il se laissa consoler dans les bras d'Edouard en lui murmurant :

_ Pourquoi elle me déteste ? Je ne la connaissais même pas avant que… le reste s'éteignit dans sa gorge…

_ Arthur, elle ne vaut pas la peine que vous vous attardiez sur son cas.

Se détachant de lui et en relevant son visage, il lui tira la langue et lui chuchota :

_ Surtout ne répétez à personne que j'ai pleuré…

Edouard se mit à éclater de rire.

_ Jamais je ne dévoilerais votre faiblesse…

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*Kryto-monstre inventé de toute pièce.

Le lac Solway Firth existe vraiment.
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Dernière édition par Aynath le 08 Jan 2012 22:19, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 07 Déc 2011 09:28 
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ce début m'encourage à dire :suite:

réelle qualité d'écriture, indéniablement.

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 08 Déc 2011 13:34 
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Merci seishiroS74, j'espère que la suite ( qui est plus longue ) te plaira tout autant.

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 10 Déc 2011 02:06 
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Chapitre 2 : Arthur Pentelton

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Lac Solway Firth 8 juillet 2007
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POV du majordome

Avec son pantalon battle noir et son tee-shirt levi's blanc, Arthur ne ressemblait pas à cet enfant héritier que les journaux décrivaient.

Edouard, son majordome, l'observait du couloir central de la maison, en tenant un journal entre ses mains. De son regard gris, il voyait combien l'enfant qu'il avait connu, n'était plus présent.

Le corps droit et ses mains dans les poches, il imposait beaucoup de par sa prestance mais les gens qu'ils croisaient, dans son milieu, avaient tendance à briser son image.

Edouard se souvint que pendant ses étés, le jeune Pentelton faisait un job comme tous les jeunes civilisés de son âge, mais là encore, certains camarades de classes trouvaient le moyen de le blesser.

Un jour, au cours de sa dix-huitième année, il était revenu en pleurs parce qu'un de ses soit disant amis, lui aurait lamentablement reproché de ne faire cela que pour se rendre intéressant au lieu de s'éclater sur un yacht avec eux.

Là encore le vieil homme détestait encore plus ces imbéciles d'enfants rois.

Si seulement, ils prenaient le temps de le connaitre car certaines personnes le regardaient de haut et seulement très peu le gardaient en ami. En avait-il encore ? Il secoua la tête pour ne pas y penser.

Et parce qu'il était un enfant de riche, cela donnait-il le droit aux hommes de s'attaquer à lui ? Encore si jeune et à peine entrer dans sa vie active ?

À peine venait-il de perdre ses parents qu'il était déjà assaillit par les journalistes.

Edouard n'avait jamais compris les gens de cette espèce et il regrettait que Mr Pentelton père n'ait été que très peu présent pour lui. Ne serait-ce pour voir l'homme qu'il était devenu ?

Ho bien sûr, il pouvait avoir tout ce qu'il désirait mais il lui manquait seulement l'amour de ce père. Contrairement à sa mère, quielle était toujours là malgré son emploi du temps tout autant surchargé. Mais quand il avait besoin de lui, ce dernier lui disait qu'il était trop occupé pour s'attarder sur ses problèmes d'enfant…

Comme son père n'était jamais là, Edouard avait en quelque sorte pris cette place en lui inculquant le plus noblement les choses les plus simples de la vie. S'il avait eu la chance d'avoir un fils, il aurait voulu qu'il soit comme Arthur.

Mais celui-ci ne voyait en lui qu'un simple domestique depuis quelques années. Il ne savait plus comment leur lien fut rompu mais Edouard restait toujours fidèle à lui-même.

Le vieil homme soupira en se rappelant de sa seule et dernière conquête. Arthur était resté avec une certaine Rebecca, aussi blonde que lui, fine et profitant la vie.

Au début, il lui semblait voir de l'affection dans les yeux de cette jeune fille quand dans ceux d'Arthur, il y en avait toujours eu.

Sa relation avec elle n'avait duré qu'une seule année. Edouard se passa une main sur la figure quand il se rappela comment elle s'était bien moquée de lui.

Dans la demeure parisienne, il se souvint qu'il était dans le jardin à arroser les fleurs quand il avait entendu des cris. Pas n'importe lesquels.

Rebecca ne criait pas de tristesse, ho non, bien loin de là. Elle avait été tellement odieuse avec Arthur, qu'il avait même dû lui indiqué la sortie et cela de force.

Edouard posa une main sur son cœur, comme il avait eu mal pour le jeune homme qu'il était. Elle lui avait gravement ri au nez en lui disant combien elle avait détesté qu'il la touche, combien elle n'aimait pas sa manière de parler, trop provinciale pour un homme de son rang.

Et la phrase qui avait dû le blessé encore plus, a été de lui dire que si elle n'avait jamais voulu baiser avec lui, c'était qu'elle était plus attiré par son meilleur ami qui était beaucoup plus entreprenant que lui. Elle n'en voulait qu'à son argent.

Il revoyait encore le visage livide, les yeux humides et surement honteux qu'Edouard ait du assister à cette scène des plus atroces.

Le majordome serra les poings comme si cela avait eu lieu la veille. Comment une fille ne pouvait voir au-delà de son nom ? Comment une jeune fille de bonne éducation avait osé lui parler ainsi ?

Arthur n'était pas sorti de sa chambre durant toutes les vacances d'été qui avait suivi et avait demandé à changer d'université.

La nuit, Edouard l'entendait pleurer pendant des heures et il pouvait facilement comprendre qu'il ne désirait plus personne. Comment la seule fille qu'il n'ait jamais aimée avait pu lui briser le cœur ?

A ce souvenir, il se souvint de la douleur que cela avait occasionnée dans son âme. Il aurait voulu la voir venir mais le bonheur d'Arthur était bien trop flagrant sur son visage pour avoir pu, ne serait-ce, voir un indice pour montrer qu'elle le manipulait.

Elle l'avait fait douter sur sa propre virilité et pour un homme, c'était ce qu'il y avait de pire à supporter.

Et depuis ses dix-neuf ans, Arthur ne voyait plus personne à part les élèves à l'université de Londres. Il trouvait cela triste, lui qui était si jeune, ambitieux et promettait d'avoir un avenir des plus enviables.

Sûrement était-ce depuis cette altercation que leur lien fut rompu ? Car a bien y réfléchir, Arthur avait mis de la distance entre eux quelques temps après ce drame. Mais le majordome restait toujours disponible et souriant pour le jeune Pentelton, tentant de lui répondre avec une pointe d'humour.

Parfois, quand Edouard l'emmenait faire des courses, ce qui était déjà assez difficile, Arthur n'osait plus croiser ou insister son regard sur les jeunes filles.

Pourtant, le jeune homme était physiquement bien bâti, grand, blond et surtout il avait tant d'amour à donner… le majordome se disait même qu'il était bel homme. Alors qu'avait-il de moins que les autres ?

Même à vingt-trois ans, il avait encore gardé un peu de sa frimousse de jeune garçon. Le teint halé, en cette période, ne pouvait que le rendre un peu plus frais car si Edouard devait s'approcher, alors, il verrait combien il était fatigué.

Ses traits se dessinaient trop facilement sur son visage.

Pourtant, depuis quelques mois, il ne faisait presque plus rien. Il s'était enfermé dans son monde comme il le faisait enfant. Et le majordome n'aimait pas du tout cela.

Arthur avait tendance à broyer du noir depuis le décès de ses parents et cela ne faisait qu'aggraver sa situation en termes de sociabilité.

Edouard avait essayé de discuter avec lui au sujet de son père mais à chaque fois, il se trouvait devant un mur. Pourtant, il riait encore un peu et pouvait parler d'autres choses mais de son père, il ne le pouvait pas. Jamais il ne l'avais vu se comporter ainsi et pourtant il ne pouvait pas lui en vouloir.

Avec tout ce qu'il avait traversé, qui aurait un jour l'envie de voir au-delà de son apparence ? Qui aurait envie de percer cette carapace qu'il s'était lentement fabriquer pour ne plus souffrir ?

Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu'il s'était forgé un caractère détestable quand des inconnus ou pire des journalistes venaient le voir.

De temps en temps, Edouard s'en prenait un peu en pleine figure mais il ne lui en voulait jamais.

.

Et quand le majordome lui avait appris la connaissance d'une demi-sœur, Arthur s'était tout d'abord buté à ne pas la reconnaitre en tant que sa famille. Et petit à petit, Edouard avait réussi à le convaincre de tenter un pas vers elle.

Morgane était tout de même de son sang et il savait que s'il ne faisait rien maintenant, il n'aurait jamais su le fond de cette jeune fille.

Puis quand Arthur avait fait le premier pas, ce fut la catastrophe, elle l'avait accablée de tous ses malheurs et que contrairement à elle, il avait vécu avec son père. Elle qui paraissait si fragile, de ses yeux gris, elle ne cessait de le foudroyer.

Cela avait dû l'anéantir une fois de plus car depuis ce fameux jour, Arthur était revenu vivre un temps ici… et cela était peu dire, cela faisait tout de même huit longs mois…

Le majordome s'en était voulu mais jamais le jeune héritier ne lui en avait fait part. Il se sentait trop vieux pour lancer des discutions qui n'aboutiraient jamais sur quelque chose de positif.

Alors comme tous les matins, Edouard l'observait comme un rituel mais cela ne le dérangeait pas. Même s'ils ne se parlaient pas, il savait qu'Arthur n'était pas à l'extérieur pour foutre sa vie en l'air.

Edouard ne l'avait vu pleuré que trois fois en un an. Le jour où il avait appris la mort de ses parents et la veille. La seconde fois, Edouard préférait ne pas s'en souvenir, c'était encore trop douloureux.

Pourtant, hier, rien n'avait laissé penser qu'il se laisserait aller, surtout après sa demi-sœur…

Cela inquiétait grandement le majordome. Pourquoi se mettait-il dans cet état ? Il secoua encore la tête…

Arthur n'avait déjà plus confiance en lui et encore moins sur sa virilité, alors que d'avoir une sœur aurait peut-être pu l'aider à surmonter cette obstacle… Il avait fallu que Morgane fasse aussi partie de celle qui allait encore l'enfoncer plus bas que terre…

Edouard se disait qu'il ne méritait pas d'être traité ainsi.

.

Il jeta un œil sur le journal où il pouvait lire :

« Depuis la disparition tragique de ses parents, Mr Pentelton junior ne se montre à aucune des soirées mondaines. Il aurait soi-disant disparu de la circulation. Cet homme dont l'héritage s'estime à des millions de dollars, se permettrait-il de tourner le dos à ceux que Mr Pentelton sénior aurait épaulé ? Comment peut-il refuser chaque invitation ?

Si son père avait encore été en vie, ne serions-nous pas en droit de savoir comment un fils pourrait agir ainsi ? Cet homme a-t-il des choses à cacher ?

Nous sommes ici pour relater des faits qui auraient été dénoncés anonymement concernant un détournement de fond qui aurait eu lieu au sein de l'entreprise familiale d'export et d'import Pentelton. Tout porte à croire que le jeune Pentelton aurait connaissance de ce disfonctionnement puisqu'il ne nous donne aucun signe de vie. L'avocat adverse détient des preuves qui pourraient l'accabler de cette fraude.

Aux dernières nouvelles, par une source anonyme, ce jeune héritier se serait volatilisé près de Cumberland, au nord de l'Angleterre. D'après cette même source, une plainte de sa demi-sœur, Melle Morgane Chase, lui a été envoyé hier par coursier… »


Edouard en avait assez lu pour comprendre que dans les prochains jours, Arthur allait devoir affronter le monde cruel de ces hommes d'affaire. Lui qui venait à peine de finir ses études, n'était pas encore prêt à prendre la succession de son père.

Edouard se demandait ce qu'Arthur avait fait pour mériter tant de méchanceté de la part de ces abrutis !

Il devait lui montrer l'article avant qu'il ne l'apprenne par quelqu'un de mal attentionné et surtout avant d'avoir la lettre.

.

.

POV Arthur.

Arthur s'était levé de bonne heure pour profiter du lever du soleil. C'était la seule contemplation qu'il appréciait ces derniers temps.

Debout, devant la baie vitrée, il pouvait rester ainsi pendant des heures. Même si le beau temps était au rendez-vous, il ne sortait qu'en fin d'après-midi pour longer le lac ou s'assoir auprès de son arbre.

Arthur repensait à son coup de fil. Pourquoi avait-il eu subitement envie de rencontrer ces gens ?

Il n'avait pas besoin de voir de nouveau visage. Il ne s'était pas mis à l'écart pour rien. Arthur ne supportait plus le regard des gens quand ils le reconnaissaient.

Lui, l'enfant PRODIGE… prodige de quoi ? Quand il avait lu cela sur l'article français à la mort de ses parents, il avait cru s'étrangler.

Les journalistes n'avaient de cesse à le harceler de multiples questions. Ne sont-ils pas atteints d'une quelconque maladie pour voir combien la douleur de perdre des êtres chers pouvait faire souffrir !

Il les avait haïes comme il avait détesté le monde à cette époque. Arthur en avait ras le bol d'être le souffre-douleur de cette foutue société.

Alors pourquoi avait-il accepté de les rencontrer ? Il se battait avec sa propre conscience. Il sentait ce besoin de comprendre comment deux hommes aussi différents pouvaient être si liés.

Un instant il avait cru s'être encore laissé guider par ses émotions mais au fond, il voulait comprendre ce monde dans lequel il vivait.

Monde dans lequel, il était maintenant seul contre ces requins qui ne cherchaient qu'à l'humilier.

Serrant ses poings, il aurait préféré se trouver dans l'hélicoptère et mourir avec ses parents. Le jeune héritier connaissait la portée de ses paroles mais que pouvait-il attendre de la vie ?

Ne l'avait-elle pas déjà assez déçue pour continuer sur cette voie ?

Sa poitrine se compressa lorsqu'il repensa à Rebecca. Là encore, il s'en voulait de ne pas avoir vu qu'elle se moquait totalement de lui.

Elle fut la pire déception de sa vie. Les yeux dans le vague, il s'était senti si seul et dépourvu de sa raison. Aujourd'hui encore, il se sentait lamentable…

Il se rappelait que sa mère était venue le consoler mais Rebecca lui avait planté un poignard si profondément qu'il ne se sentait pas le courage d'affronter d'autres filles.

Pour lui, elle avait été la plus belle chose mais elle s'était juste amusée à ses dépens.

Fermant un instant son regard, il avait envie de sentir la douceur des bras de sa mère, il voulait sentir son parfum… elle lui manquait terriblement.

Certains soirs, elle ne cessait de lui répéter :

_ Un jour, Arthur, la seule personne qui t'aimera, sera celle qui te trouvera. J'en suis sûr, quelque part dehors, il y a quelqu'un qui te cherche…

Cela avait réussi, un peu, à le convaincre mais une mère, ne souhaite-elle pas le bonheur de son enfant ?

Il aurait voulu que ce qu'elle lui disait puisse être véridique. Arthur n'avait plus aucune confiance en lui, il ne voulait plus souffrir pour une femme.

Il avait cru mourir sur place et il s'interdisait de regarder qui que ce soit dans les yeux. A chaque fois, il ne voyait que mépris et méchanceté… et parfois, de la pitié…

Arthur ne supportait plus ce monde et pourtant il fallait bien qu'il s'y fasse.

Alors quand une personne venait pour le rabaisser, il serrait les dents. Il avait très vite appris à jouer la carte de l'indifférence.

Il n'insistait ou ne répondait jamais aux attaques, cela ne donnait que trop d'importance à ses gens qui ne valaient pas la peine qu'il daigne lever le moindre doigt.

Et lorsqu'il avait vu cette photo sur son écran, le blond aurait aimé être un instant à la place du jeune Luthor.

Il ne s'imaginait pas avec un homme mais s'il avait pu, lui aussi trouver une personne…

Le jeune héritier secoua la tête, éloignant cette idée de la tête. Qui pourrait vouloir de lui ? La presse se chargeait déjà de le descendre, alors qui serait assez idiot pour l'aimer ?

Un léger sourire se dessina sur ses lèvres… comme pour se moquer de lui-même, il devrait peut-être se faire gay…

Puis se reprenant de son délire intérieur, il contempla l'arbre auquel il aimait se coller. Il croisa ses bras en repensant à ce couple qui n'allait pas tarder à arriver.

Le jeune Pentelton dut bien s'avouer qu'il les enviait mais à quoi bon, sa vie était déjà assez désordonnée, alors pourquoi la rendre encore plus compliquée qu'elle ne l'était.

Il soupira lourdement en sachant que derrière lui, Edouard le veillait. Arthur inclina sa tête faisant basculer ses cheveux doré sur le côté.

Le blond avait une très grande estime envers son majordome. Il le connaissait depuis si longtemps, qu'il le considérait comme un membre à part entière de la famille.

Hormis sa mère, il était la seconde personne qu'il appréciait le plus. Edouard avait toujours été là.

Se redressant, il se mordit la lèvre en se souvenant que depuis la scène fatidique de Rebecca, il s'était senti gêné d'avoir été si lâche. Arthur pensait que ce dernier devait surement le prendre pour un enfant…

Respirant profondément, il se demandait pourquoi le majordome restait auprès de lui. Lui qui ne pensait pas un jour devenir ce qu'il était devenu maintenant.

Il n'arrivait plus à être aimable avec les gens quand ils étaient face à lui. Il s'était forgé un caractère grâce à ces abrutis de journalistes. Comme il les haïssait !

Et parfois, il s'en mordait les doigts quand il agissait ainsi avec Edouard… mais ce dernier restait calme face à lui. Arthur n'arrivait jamais à le comprendre…

Puis la veille, il ne savait pas pourquoi, après le départ de sa sœur, il avait soudainement eu envie de craquer. Et son majordome était toujours là, prêt à accepter ses larmes ou ses rires…

Il n'essayait pas de penser à elle, tout comme son père, pour eux, il n'avait jamais rien représenté. Arthur n'avait pas besoin qu'on le lui dise ou qu'on le lui montre. Il était assez grand pour comprendre.

.

Il sortit de ses pensées lorsqu'il sentit une main se posait sur son épaule. Arthur tourna la tête en direction d'Edouard.

_ Arthur, vous devriez lire ceci.

Le blond se saisit du journal mais ne put lire l'article quand la sonnette retentit à l'entrée.

Son cœur se mit à battre violement en sachant qui se trouvait derrière cette porte. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas ressenti une telle nervosité, elle était plus violente qu'envers sa demi-sœur.

Il se reprit assez vite, tentant de calmer ses battements, il se dirigea vers la porte.

_ Edouard, allez chercher de quoi les désaltérer s'il vous plait, dit-il sur un ton neutre.

_ Bien Arthur.

Le jeune homme entendit les pas s'éloigner et ferma quelques secondes les yeux. Il n'arrivait pas à contrôler cette sensation.

Il posa lentement sa main sur la poignée et en la tournant, il ne saisissait pas le sens de ses sentiments.

Enfin, il ouvrit la porte à trois personnes. Se saluant mutuellement, il détailla chaque personne de son regard bleu.

Arthur reconnut facilement Mr Luthor. Vêtu d'un simple costume noir, il paraissait serein et calme. Debout, les mains dans les poches comme s'il venait voir un ami, il lui sourit. Cela lui parut étrange. Le fait de le voir en chair et en os, lui paraissait tout à fait normal.

Son cœur s'était remis à un rythme régulier, ce qui l'étonna.

Puis il passa son regard sur son voisin. Clark Kent. Il était aussi grand que lui et son visage démontrait encore sa jeunesse.

Vêtu d'un simple jeans et d'un tee-shirt bleu, il faisait encore bien plus jeune que son ainé.

Arthur savait qu'ils avaient à peine cinq ans d'écart mais il ne pensait pas que le plus âgé ferait bien plus mature.

Puis il aperçut un sourire indécis se dessiner sur les lèvres du brun. Arthur prit conscience qu'il tremblait légèrement quand celui-ci avança sa main pour se présenter.

Quand il la lui serra, le jeune Pentelton avait cru un instant qu'il allait le lui broyer. Pourtant il ne dit rien puis il fut troublé par un sourire sincère qui s'étira sur toute la largeur de son visage.

Arthur ne s'attarda pas plus longtemps et vit une jeune fille derrière eux. Celle-ci s'avança et se présenta comme Chloé.

Un peu plus petite que lui, elle lui sourit à son tour. Arthur n'avait pas eu besoin de se forcer à leur répondre, son sourire s'était lentement posé sur son visage.

Lui qui avait toujours eu du mal à le faire si facilement, ces trois personnes dégageaient une amitié entre eux que cela lui parut simple.

Mais ce n'était pas ce qu'il ressentait le plus. Quelque chose chez ces jeunes hommes le troublaient.

Arthur n'arrivait pas à trouver le mot convenable pour le définir. Il s'obligea à se dire que leurs sourires devaient être seulement contagieux.

D'un geste de la main, il leur indiqua le salon.

_ Laissez vos bagages à l'entrée, Edouard va s'en occuper, avait-il d'un ton aussi neutre qu'il le pouvait.

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Et surtout, fan de merthur, même si mes fanfictions s'écrivent très lentement...


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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 10 Déc 2011 08:57 
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ce récit et ce double point de vue Edouard / Arthur a mis un peu de lumière dans ma matinée de samedi

il me tarde de lire :suite:

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 10 Déc 2011 12:28 
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Oh j'aime! j'aime!!!
Très bonne idée les différents POV!
La rencontre tant attendu arrive... Hate de lire la prochain chapitre!!

:suite: :suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 10 Déc 2011 13:28 
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Je viens de tout lire d'une traite et j'aime beaucoup

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MessagePosté: 13 Déc 2011 09:32 
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Merci pour les review !

Je sais que vous vous attendiez à l'entrevue mais ce n'est pas pour tout de suite, je donne la vision des deux parties d'où ce chapitre, qui j'espère vous plaira.
.
Chapitre 3: L'arrivée

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Smallville juillet 2007.

.

A l'aéroport, Lex, Clark et Chloé embarquèrent dans l'avion qui les amènerait à Cumberland, qui se situait à une vingtaine de minutes du lieu de leur rendez-vous.

Lex était aussi excité que son ami. Il savait que bientôt, il allait se retrouver devant Arthur. Bien sûr, ce ne serait pas celui qu'il avait rencontré mais cette certitude qu'il s'agissait de l'âme de l'ancien Pendragon le rendait transi d'émotion.

Clark souriait à tout bout de champs, trop heureux de se dire qu'au bout d'un an, grâce à Chloé, il pourra bientôt le revoir.

Chloé se demandait si parfois, ils se rendaient compte que leurs enthousiasmes ne se lisaient que trop facilement sur leur visage.

Elle avait cette impression de se retrouver dans une autre dimension. Comment pouvaient-ils être inconscients de leurs sourires béats… ?

Cela aurait été un autre moment, elle en aurait sûrement ri mais d'être au côté de deux jeunes gens aux regards brillants, elle aurait presque fuit la situation.

.

Installés à leurs places, quand l'avion commença à prendre de la hauteur, Clark sentait venir l'appréhension du vol.

_ Qu'est-ce qui se passe Clark ? demanda anxieusement Chloé.

_ J'ai le vertige… je sais pourquoi je n'aime pas l'avion… bredouilla-t-il en fermant les yeux.

Lex, à ses côtés, le força à poser sa tête sur son épaule.

_ Je rectifie à ta place mon ange… tu sais dorénavant que tu n'aimes pas l'avion… dit-il d'un ton moqueur.

A cette phrase, Clark releva sa tête en direction de son amant en plissant ses yeux.

_ Et en plus tu te moques de moi ?

Lex lui sourit tendrement pendant que leur amie s'agitait sur son siège. Le jeune Luthor savait que le moment tant attendu était arrivé. Et avec beaucoup de soins, il lui raconta comment ils avaient rencontré Arthur Pendragon et Merlin.

Pendant que Clark se cachait le visage tellement les nuages lui donnaient la nausée, Lex avait quand même sauté l'histoire entre Clark et lui mais s'était fait une joie d'étendre ce sujet sur ce fameux couple.

Quant à Chloé, elle leur demandait s'ils n'avaient pas pris une drogue avant de lui relater cette histoire sortie tout droit de leur imagination.

_ Chloé c'est la vérité, on a bien fait leur connaissance… dit Clark, le cœur sur la main.

Quand elle croisa son regard, le visage pâle de celui-ci la fit trembler.

_ Clark ! Comme tu es blanc… s'écria-t-elle avant qu'il ne tombe dans les bras de Lex.

Le brun se laissa bercer tout le long du trajet. Il ne pouvait pas ouvrir un œil sans croiser le ciel. Même en cachant le hublot, il voyait à travers les autres et cela le mettait dans un état de mal être insupportable.

Lex reprit sa conversation avec son amie, pendant que son amant s'endormait dans ses bras.

_ Arthur Pentelton est le portait craché d'Arthur Pendragon.

Et pour souligner ses dires, il lui informa qu'ils avaient même été jusqu'à aller voir un moine tibétain. Sur le coup, elle éclata de rire. Vraiment elle aurait tout vu et entendu en si peu de jours.

Elle se cambra sur elle-même, une main sur sa bouche pour étouffer son rire.

Lex ne savait pas s'il devait se joindre à elle. Il leva légèrement la tête pour balayer l'enceinte du Boeing. Oui, certaines personnes s'étaient déjà tourner vers eux ou du moins sur elle.

Il s'engouffra au fond de son siège attendant qu'elle finisse de rire, et lorsqu'elle s'arrêta enfin sous le regard penaud de Lex, elle lui demanda une preuve.

Le jeune Luthor ne trouvait aucun gage pour lui prouver sa bonne foi, puis son regard s'attarda sur son bracelet en cuir.

Il le détacha soigneusement et le lui tendit avec son plus grand sourire. Elle s'en saisit et put lire l'inscription.

Chloé était étonnée de voir que le bracelet se trouvait en doublon, l'un contre l'autre.

_ Je ne sais pas pourquoi il est en double… mais au moins tu tiens ta preuve, continua-t-il d'une voix calme.

_ Ok mais que comptes-tu lui dire ? demanda-t-elle avant de mimer, Bonjour je sais que vous êtes la réincarnation d'Arthur Pendragon ?

Lex venait de perdre son sourire. Perplexe, il savait que cette situation risquait d'être peu crédible aux yeux de Pentelton.

_ Je sais que tu as raison mais ça fait un an qu'on essaie de le voir et là… tu me poses une colle… commença-t-il un brin inquiet. Dans toute cette agitation, je n'y ai pas pensé…

Elle soupira légèrement en fixant son ami dont le regard semblait lui dire '' aide-moi Chloé''

Elle détestait quand Lex lui jetait un regard de chien battu mais cela arrivait si rarement qu'elle lui sourit :

_ Pourquoi ne pas lui faire croire qu'il y a un an, tu as entendu parler de cette contrée et que tu souhaiterais t'y installer ?

Alexandre la dévisagea :

_ Là, tu ne m'aides pas beaucoup ! Tu crois qu'il est assez bête pour gober cette histoire ?

_ Non, mais lui parler de business ne l'avancera à rien du tout parce que vois-tu, jeune homme, insista-t-elle, j'ai pris le temps de me renseigner. Depuis quelques mois, il s'est cloitré là-bas après le décès de ses parents en plus d'avoir découvert qu'il avait une demi-sœur.

A cet instant, elle se tut et fixant le plafond, son regard s'illumina.

_ Je te crois Lex ! s'écria-t-elle soudainement.

Lex dut se relever brusquement au son strident qui venait lui taper les tympans. Il la dévisagea quand elle ajouta :

_ La demi-sœur en question s'appelle Morgane !

_ Et ? Questionna le jeune Luthor.

_ D'après l'histoire arthurienne, Morgana était sa demi-sœur illégitime. Tout colle !

Lex haussa un sourcil et bien qu'elle ait enfin accepté leur histoire, il se foutait royalement de qui cela pouvait s'agir.

.

.

Pov Chloé

.

Après quelques minutes de silence, Chloé regardait le couple s'endormir l'un contre l'autre.

Elle devait bien avouer que Lex avait changé au contact de Clark. Le jeune Luthor savait faire la part des choses et pour cela, elle trouvait qu'il était devenu quelqu'un de bien plus meilleur.

Elle ne l'avait vu se mettre en colère qu'une seule fois contre Clark… à ce souvenir, elle en ressentit des frissons d'angoisse.

Ne jamais contrarier un Luthor, même s'il est fou amoureux parce qu'à ses yeux s'était pire qu'une trahison. Elle le savait maintenant ainsi que de ne jamais blesser Clark, sinon c'était un mur assuré…

Elle se souvint de la seule colère de Clark quand ce dernier avait lu dans le journal local, que Lex avait une vie de débauche sans aucune attache.

Une dispute s'était produite entre eux, Clark ne comprenait pas pourquoi son amant refusait de déclarer au monde qu'il était avec lui.

Puis il s'était tu les premières semaines mais Chloé n'était pas dupe, à travers les joutes dans les articles entre les Luthor, Lex arrivait avec peine à se contrôler.

Seule la présence de Clark le calmait puis ce dernier lui avait demandé d'annoncer leur liaison.

Après tout, il était majeur depuis peu et même si ses parents, surtout son père, avaient eu du mal à reconnaitre leur lien, Clark ne voulait pas se cacher.

Chloé savait d'avance que le brun était bien plus fort mentalement et était surtout prêt à tout supporter pour l'être qu'il aimait.

Elle se rappela qu'ensemble, sans que Lex soit au courant, ils avaient préparés l'article qui allait annoncer leur liaison.

Clark lui avait fourni une photo les représentant tous les deux puis elle fit une maquette.

Adossée sur son siège, elle se rappelait très bien du regard noir qu'avait jeté Lex sur Clark ce jour-là.

Chloé avait créé un faux journal pour que le jeune Luthor puisse se rendre compte de l'impact.

Elle était présente et sur le coup, elle avait regretté d'avoir épaulé Clark. Elle avait presque cru assister à leur séparation.

Elle s'en souvint comme si c'était la veille.

Lex était dans son bureau en train de finir ses comptes avec son conseiller au téléphone quand Clark et elle étaient entrés.

Le maitre des lieux avait, comme toujours, le visage impassible et quand il avait raccroché, ses traits devenaient plus doux et son regard étincelé quand il le posait sur Clark.

Parfois elle se sentait de trop, comme si une tension hautement remplis de testostérones planait autour d'elle.

Mais ce jour cette tension s'était vite évanouie quand elle lui tendit le journal. Lex n'avait pas bougé d'un pouce. Clark, elle pouvait le voir rien qu'à son regard, était tétanisé par la crainte.

Lex avait soudainement fixé Chloé :

_ Comment as-tu pu me faire ça ! Chloé ! Avait-il dit presqu'indigné en jetant le journal à terre.

Clark avait tressailli puis s'était avancé en posant une main sur son bras droit et lui avait dit calmement :

_ Ce n'est pas elle Alex. C'est moi qui lui ai demandé.

La reporter ne souhaitait plus revoir ce regard noir d'une telle intensité qu'elle crut que Lex allait leur demander de déguerpir.

Mais au lieu de cela, il avait tourné sa tête en direction de son amant et retirant son bras des mains de Clark, lui hurla :

_ Clark je t'avais dit que je ne voulais pas ! Et toi, tu me poignardes dans le dos !

Comme elle aurait voulu se faire petite… Clark avait le regard perdu. Elle pouvait imaginer sans mal sa douleur à cet instant.

Lex n'arrêtait pas de faire les cents pas, passant sa main sur sa bouche puis la nuque… Il était entré dans une colère grave.

_ Qu'est-ce que tu comptes faire quand les médias viendront sonner à la porte de tes parents, hein ! Tu y as pensé, ne serait-ce une seconde de ce que tout cela allait impliquer ? Tu ne sais pas sur quel terrain tu joues Clark !

Son souffle était saccadé et tremblant. Son regard était encore aussi dur que la minute d'avant.

Chloé se souvint de ses agitations, il devait surement être au bord de l'explosion et Clark ne disait pas un seul mot. Il était rare que Lex l'appelle par son prénom…

En soupirant sur son siège, elle préférait encore plus mon ange…

_ Tu me déçois Clark, avait fini par murmurer Lex en posant ses mains sur ses hanches et en secouant sa tête comme accablé par une trahison, je ne pensais pas que tu me ferais ça…, avait-il fini en relevant son visage sur son amant.

Sa voix calme semblait ajouter un '' on ne peut pas continuer comme ça ''. Elle se sentait tellement désolée pour son ami.

Elle vit ensuite Clark se redressait et de son regard émeraude qu'il planta dans ceux de Lex, il grinça entre ses dents :

_ Bien, si notre relation te tenait vraiment à cœur… avait commencé le brun, tu m'en aurais surement voulu mais je ne pensais pas qu'une simple vérité pour démentir ta vie de débauche pouvait te faire revenir sur ta décision. Sauf si bien sûr je fais partie de cette vie-là… Si c'est ce que je représente à tes yeux, alors soit…

Ses deux dernières phrases semblaient sonner comme une affirmation et sa voix avait accompagné son corps frissonnant d'émotion.

Soupirant entre ses deux mains, elle s'en était voulu… jamais elle n'avait assisté à ce genre de conflit.

Clark était sorti en entrainant Chloé avec lui. Elle ne savait plus quoi dire, elle avait mal au cœur en entendant les paroles du brun. Durant tout le trajet où Clark la ramena chez elle, il n'avait pas dit un mot.

Sortant de ce souvenir, elle dirigea son regard sur ces deux hommes. Il aura fallu cinq jours entiers pour qu'ils se reparlent.

Elle avait été prise entre les deux parties et elle savait qu'ils se manquaient mutuellement. Mais chacun restait ferme sur leur décision.

Trois jours après cette dispute, Lex avait fini par comprendre l'impact de l'article seulement à leur yeux, parce qu'après tout, il se foutait royalement des autres. Il avait fini par demander à Chloé de le finaliser et de le publier.

Au lendemain, Chloé était venue voir Clark et lui avait donné le journal… le vrai. Même Jonathan Kent avait vu là un signe de bonne volonté mais elle savait que son ami avait été profondément blessé.

Elle était restée la soirée avec lui, pour tenter de les réconcilier, en lui expliquant que le fait qu'il ait enfin rendu publique leur relation devrait au moins l'apaiser.

Mais rien n'y fit. Il restait campé sur sa position. Le cinquième jour, elle avait enfin trouvé un moyen, le seul d'ailleurs, et elle les avait enfermés dans son bureau, au Daily Planet.

Puis ce fut avec soulagement, qu'elle les avait vus s'enlacer derrière sa porte vitrée en fin d'après-midi.

Souriant dans le vent, elle se releva de son siège lorsqu'une paire d'yeux noisette la fixa. Chloé était clouée sur place, elle aurait reconnu cette jeune fille entre mille.

.

Elle sentait son cœur battre. Elle ne l'avait plus revu depuis l'âge de ses dix ans. Chloé la trouvait encore plus radieuse que dans son souvenir. Ses cheveux longs et châtains enveloppaient joliment son visage fin.

Elle n'avait jamais cru aux coïncidences, si elle n'avait pas forcé ses amis à les rejoindre, elle ne l'aurait surement pas croisée.

Chloé tressaillit lorsque la jeune fille tapota le siège vide à ses côtés. Elle jeta un coup d'œil au couple avant de se diriger comme une automate vers le siège indiqué plus tôt.

Elle fit mine de chercher son prénom mais elle l'avait déjà gravé dans sa mémoire.

_ … Sarah, dit-elle en lui souriant.

Cette dernière la fixa et la reporter se sentait légèrement mal à l'aise.

_ Contente de te revoir Chlo.

_ Ça faisait longtemps qu'on ne m'avait pas appelé comme ça… répondit-elle en cachant ses tremblements.

La vérité était que Sarah était la seule à la surnommée ainsi.

_ Qu'est-ce qui t'amène en Angleterre ? demanda Sarah avec le sourire que Chloé détestait voir.

Elle se rendait bien compte que son ancienne baby-sitter ne la voyait que comme l'enfant qu'elle avait été.

_ Je suis venue accompagner des amis mais dis-moi, tu vis bien à Cumberland ?

_ Oui, enfin un peu à l'extérieur. Tu sais combien j'aime la nature…

_ Tu reviens d'où ?

_ J'étais dans le Massachusetts, mon frère a fini ses études de droit et il ne prend que le prochain vol.

Chloé se souvint de lui mais surtout elle avait gardé en mémoire son enfance auprès d'elle. Ne se sentant pas à sa place, avec un effort, elle se releva alors devant les yeux de son amie et lui chuchota :

_ Je te souhaite une bonne continuation…

Avant même qu'elle ne lui laisse le temps de lui répondre, elle avait presque courut jusqu'à sa place.

En s'asseyant, elle aperçut Sarah qui se levait et qui la détaillait puis comme sauver par le gong, une voix se fit entendre pour prévenir la descente de l'avion.

.

.

Aéroport Cumberland

.

Une fois arrivée à l'aéroport, après trois heures de vol, les trois compères posèrent leur pied sur cette terre.

Clark aurait presque embrassé le sol tellement il était heureux. Lex le regardait faire comme s'il venait de découvrir le nouveau monde. Il ne pouvait s'empêcher de se dire combien il avait de la chance de l'avoir auprès de lui. Tous les jours, il découvrait un peu plus de son amant et aujourd'hui, il voyait combien il l'aimait encore plus.

Ils récupérèrent leurs bagages et hélèrent un taxi qui les conduisit à la demeure de Mr Pentelton.

Plus ils en approchaient et plus Lex et Clark semblaient paralysés par leur émotion.

Clark avait du mal à contenir son stress soudain.

_ Et s'il n'était pas comme notre Arthur ? Et s'il ne nous appréciait pas ? Et s'il…

Lex déposa un baiser sur ses lèvres pour le faire taire. Il le rendait tout aussi nerveux et Chloé, au milieu de tout cela, les trouvait trop attendrissant, ce qu'elle leur dit d'ailleurs.

_ Non, on n'est pas attendrissant… répondit Clark en s'empourprant, on est juste content…

_ Mais bien sur… susurra-t-elle, vous êtes surtout surexcité !

Puis ils aperçurent le lac. Tous les trois étaient captivés par l'étendu du paysage qui s'offrait à eux.

Le ciel bleu donnait plus de profondeur à cette vue et les rayons du soleil paraissaient éclairer cet immense endroit presque désert. Quelques maisons se trouvaient par-ci et par-là, mais elles ne faisaient qu'embellir le coin.

Le terrain était vaste et la maison était d'une splendeur agréable. Des arbres surplombaient un côté du lac mais un seul se détachait d'eux comme s'il était mis à l'écart pour une raison quelconque.

De son regard émeraude, Clark trouvait que l'endroit était mystérieux et fatalement, il se demandait à quoi pouvait ressembler leur monde, en une époque où tout cela était diffèrent de la leur.

Lex le sortit de sa rêverie en lui tapotant l'épaule et quand il croisa le regard de son ange, il pouvait lire de la surprise. Oui, il voyait combien Clark était émerveillé et son cœur ne cessait de battre la chamade quand il détaillait son regard étincelant.

Son ange avait le pouvoir de calmer ses peurs et au fond de lui, il lui cachait cette ombre qui planait au-dessus d'eux. Il ferma ses yeux quelques secondes pour ne pas y penser. Une autre fois…

Chloé avait beau tenté de chasser l'image de Sarah de sa tête, elle regrettait de ne pas lui avoir pris son numéro de téléphone.

Elle soupira quand elle s'aperçut que le taxi s'arrêtait devant l'entrée de la maison. Ils sortirent tous les trois et en remerciant leur taxi-driver, Chloé en profita pour sonner.

Clark, qui, il n'y a pas trente minutes était excité, appréhendait subitement la rencontre. Il était à deux doigts de le rencontrer et la seule chose qu'il réussit à faire était de suspendre un pauvre sourire sur ses lèvres.

.

.

Lorsque la porte s'ouvrit le couple était tendu. Puis Lex sourit ostensiblement au maitre des lieux et se présenta. Il trouvait que cet Arthur avait un regard diffèrent de l'ancien mais il avait exactement le même physique. Pour lui, il n'y avait aucun doute.

Clark avait le cœur qui battait trop vite à son gout mais lorsqu'il l'aperçut, il était soulagé comme si Arthur ne les avait jamais quittés. Il lui serra la main en souriant, tout simplement heureux d'être ici.

Chloé le détailla et du se rendre à l'évidence qu'il était vraiment beau mais ce qui la choqua sur le coup, fut qu'il ne regardait pas les gens dans les yeux, ou que brièvement, même pour elle il ne le fit pas. Elle lui fit un sourire gêné puis suivit la troupe dans le grand salon.

.

Prochain chapitre : Entrevue

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Contente que ça vous plaise^^. Ce doit être ma première fic qui me prend à coeur, moi qui pensait ne pas passer les 5 chapitres du premier volet...

.
Chapitre 4: L'entrevue

.

Lac Solway Firth

.

Arthur indiqua à ses invités les deux canapés qui trônaient au centre du salon.

_ Je vous laisse vous installer, je vais voir où en est mon majordome, avait-il dit.

Il crut un instant pouvoir sortir quelques minutes pour se reprendre un de ses émotions mais Edouard était déjà devant l'encadrement de la porte.

_ Messieurs, mademoiselle, avait-il dit en entrant, le sourire aux lèvres.

Abattu, Arthur s'était assis à côté de Chloé qui semblait plus attirer par le décor tout à fait banal de la pièce.

Le salon n'avait rien à envier à ses autres demeures ou du moins de ce qui lui restaient de ses parents.

Les murs en bois permettaient de donner un peu de chaleur mais ce qu'appréciait le jeune Pentelton était justement ce manque de décorations.

Il aimait la simplicité et quand, très petit, il venait ici, il se sentait à sa place.

Aucune photo, aucun tableau… quelques bibelots et rien d'autre.

Et quand il tourna la tête sur le couple, il crut rater un battement.

Qu'avaient ces deux jeunes gens à le fixer comme s'il était une bête ? Lui, qui plantait rarement son regard, avait été surpris par la chaleur des leurs.

Il avait l'impression que le monde n'existait plus, comme s'ils avaient créé le leur, rien qu'en se liant.

A cette pensée son cœur palpita, leurs présences flottaient tout autour de lui comme s'il venait de faire un pas dans leur monde…

Comment, à travers leurs yeux, tout pouvait paraitre si simple ?

Arthur ne comprenait pas, à peine qu'ils avaient sonné à la porte, il s'était senti anxieux et dès l'instant où son regard s'était posé sur eux…

Il s'était senti redevenir calme, comme si son corps avait été soulagé d'un poids.

Il baissa ses yeux qui s'attardèrent sur les doigts enlacés de Clark et Lex. Il trouvait ce geste si simple et si beau mais en même temps, si loin de lui de sa propre personne.

_ Mr Pentelton, commença Lex en le sortant de ses pensées. Je pense qu'il vous faut une explication à notre présence ici.

Le jeune Luthor pensait avoir pris le soins d'avoir toute son attention mais ce dernier avait jeté un coup d'œil sur le journal qui était posé à côté de lui.

Sur le coup, Lex s'était senti vexé mais lorsqu'il vit le regard d'Arthur s'accrocher durement à la première page, il sut qu'il y avait un problème. Qui mieux que lui pouvait le comprendre.

Le jeune Luthor voulait rester poli mais son sentiment lui dictait que sa lecture ne devait pas être des plus agréable.

Clark, qui était resté sans rien dire, avait entendu les battements du blond s'accélérer puis jetant un œil à Lex, le brun n'avait pas besoin de lui demander…

Arthur avait le même regard que Lex lorsqu'il était contrarié par une remarque.

Les yeux du blond collaient assez facilement à celui qu'avait eu son Alex lorsque Chloé et lui, avaient donné le faux journal à ce dernier.

A ce souvenir, il resserra encore plus ses doigts contre ceux de son ami en même temps qu'il reporta à nouveau son regard sur Arthur qui semblait paralyser.

Clark voyait combien le jeune Pentelton essayait de se contenir. Il se leva et le regardant, il osa :

_ Quelque chose ne va pas ?

Le brun vit qu'il avait posé son index sur ses lèvres comme s'il cherchait une réponse à donner.

.

Arthur ne voulait pas donner l'image d'un homme qui n'avait aucune confiance en lui et quand il aperçut le journal, il voulait se donner un peu plus de contenance.

Mais au lieu de cela, son cœur se mit à battre à toute allure.

L'article qu'il dévisageait, le cloua sur place. Comment ces abrutis de journalistes pouvaient se permettre de continuer à alimenter autant de mensonges ?

Il se sentait horriblement mal à l'aise, autant devant ses nouveaux invités que devant sa lecture.

Inconsciemment il empoigna énergiquement les papiers et les jeta sur la table basse et sans répondre au brun, il sortit.

Puis se reprenant de son acte, il passa sa tête au niveau de la porte et leur dit avec le plus de calme possible :

_ Je vous prie de m'excuser, je reviens de suite.

.

Lex s'était saisi du journal chiffonné et lorsqu'il parcouru les quelques lignes, il grogna entre ses dents. Il comprenait ce qu'il devait ressentir.

_ Chloé ? Appela le jeune Luthor en regardant son amie qui sortit de sa rêverie.

_ Oui ? bredouilla-t-elle.

_ Qu'est-ce qui t'arrive Chloé ? Questionna Clark inquiet par son regard presque vide.

_ C'est que je… elle fit un geste de la main en balayant devant elle. Non ce n'est rien, je crois que l'avion m'a un peu fatigué… dit-elle finalement.

_ J'aimerais que tu me trouves le journaliste qui a écrit cet article, dit-il en lui tendant la page en question.

Chloé ne voyait plus Alex mais Lex Luthor le business man. De sa voix autoritaire, elle prit son téléphone pendant que ce dernier faisait de même.

Pendant ce temps, Clark se concentrait sur la voix d'Arthur.

.

Arthur se dirigeait dans la cuisine pour parler avec la seule personne qui pouvait le comprendre : Edouard.

Il était en train de bouillir au fond de lui. Comment ces gens continuaient-ils à trouver le moyen de l'atteindre ?

Lorsqu'il pénétra dans la pièce parfumée de l'odeur du café, il demanda sans ménagement :

_ Edouard, dis-moi que ce n'est pas vrai ?

Arthur passait ses mains tremblant dans sa chevelure.

_ Comment peuvent-ils croire que j'étais au courant de cette histoire? Comment peuvent-ils croire la parole d'un coup de fil anonyme ?

S'arrêtant quelques secondes pour respirer, il reprit :

_ Cela fait huit mois que je n'ai pas mis un pied dans l'entreprise ? Et parce que je me suis écarté de cette société qu'il faille me jeter ça sur la figure ?

Arthur se cambra en posant ses mains sur ses genoux. Il s'était éloigné de ce monde pourri et c'était ce même monde qui le poursuivait. Se redressant, il prit une profonde bouffée d'air en secouant la tête.

Le jeune Pentelton était complétement perdu. Il serra les dents de colère. Et quand il lut les mots qui parlaient encore une fois de plus de son père… il crut s'effondrer sur le moment…

Sa poitrine le faisait souffrir… il cligna des yeux pour ne pas se laisser abattre… il ne voulait pas céder…

Il se redressa subitement et fixant Edouard, il vit son ami se lever de sa chaise et lui répondre :

_ Il vous faut un avocat…

_ NON ! Je n'ai rien à me reprocher ! Hurlait presque indigné le jeune homme.

_ Arthur, là n'est pas le problème… cela vous permettra de contre-attaquer cette affaire et de la préparer.

Edouard gardait son calme du mieux qu'il pouvait mais en voyant le regard divagué de son jeune maitre, il savait qu'il n'était pas prêt à affronter ces requins. Le majordome soupira puis ajouta :

_ Je vais m'occuper de cela avec les avocats qu'avait votre père…

_ Non ! Coupa-t-il furieusement, il est hors de question que je parle à l'un de ses…

Il chancelait tellement de colère rien qu'à l'idée de devoir se retrouver devant eux. Il en perdait même sa voix.

Après quelques minutes, Arthur posa ses deux mains sur le haut d'une chaise et s'étira les bras.

Restant un instant dans cette position, il n'avait qu'une envie, celui de s'enfuir… n'avait-il déjà pas assez à faire avec sa vie qui partait bancalement ?

Il releva son buste et plaça ses deux mains sur le visage, il était las de cette torture qu'était sa vie. Il ne demandait rien, seulement d'être en paix…

Entre ses mains, il respira profondément. Que devait-il faire ? Toute une fortune qui ne lui servait à rien, ne le rendait pas plus intéressant que qui d'autre.

Et pourtant ces traqueurs d'histoires sensationnelles, sans queue et ni tête, étoffaient toujours autant d'événements implausibles les unes que les autres.

Il n'avait aucune expérience dans le milieu des affaires et surtout, il n'avait personne d'autre qu'Edouard.

Le jeune Pentelton se sentait encore plus minable devant lui et ne put s'empêcher de lui murmurer d'un ton hésitant :

_ Je dois surement te décevoir… je suis loin d'être…

Edouard le détailla et le voir s'agiter ainsi lui donnait envie de hurler après ses personnes qui ne faisaient que le trainer…

Puis en entendant subitement ses paroles, il crut retrouver le jeune homme d'autrefois… d'avant sa relation désastreuse…

Le majordome s'approcha de lui et posant une main sur son épaule, il lui répondit avec sincérité :

_ Arthur vous êtes loin de me décevoir, au contraire, il est tout à fait normale de ressentir de l'incertitude… mais surtout ayez confiance en vous.

Les mots semblèrent l'apaiser puis le jeune homme fixa son ami :

_ Merci Edouard, je ne sais pas ce que je ferais si je ne vous avais pas… chuchota-t-il en prenant place sur la chaise qui se tenait devant lui.

Dans les yeux du jeune Pentelton, Edouard lisait énormément de peine, trop ces dernier temps à vrai dire.

Il avait besoin de cette solitude pour endeuiller ses parents et comme si le destin s'acharnait sur lui, Arthur voulait comprendre comment son père avait pu avoir une autre relation… pour lui avoir infligé la présence d'une demi-sœur…

_ Je vous ai vu grandir Arthur, qui mieux que moi pourrait vous soutenir. Et puis je vois que vous avez des amis…

_ Mince ! s'écria-t-il en se relevant brusquement. Je les avais presque oubliés !

Le blond fit les cents pas, les mains derrière son dos.

_ Je ne peux pas les renvoyer ? Cela ne se fait pas… dit-il en s'arrêtant quelques secondes.

_ Vous savez, dit Edouard d'un ton énigmatique, je pense que ces gens pourraient vous surprendre.

Arthur haussa un sourcil interrogateur. Edouard lui sourit et lui répondit :

_ Mon vieil ami, Enrique qui est aussi majordome, est celui de Mr Luthor. Quand il a su qu'il voulait vous rencontrez, il m'a tout de suite appelé et d'après ce que j'en sais, ils vous apprécient beaucoup apparemment…

Arthur ne sut comment prendre cet aveu, c'était comme si cela donnait encore plus de poids sur sa réaction à côté d'eux.

_ Mais je ne les connais pas, comment des inconnus pourraient m'apprécier quand dans les journaux, il me …

Il ne put finir sa phrase. Rien qu'en essayant de le dire à voix haute, cela le blessait.

_ Arthur, vous vous souvenez quand, en février, je vous ai demandé de réfléchir à les recevoir.

Le jeune homme hocha la tête puis en plissant son regard, Arthur lui demanda :

_ Vous connaissiez la raison de leur visite forcée ?

Edouard ne pouvait plus reculer, il en avait soit trop dit ou soit pas assez dit. Faisant signe à son jeune maitre de se rassoir, il lui parla doucement.

_ Je n'ai pas trop saisi ce que mon ami m'a expliqué… mais ces jeunes gens vous adorent pour ce que vous êtes et veulent vous connaitre... et surtout ils ne s'intéressent pas à votre argent…

Arthur ne comprenait pas pourquoi ils pouvaient s'intéresser à lui sans rien demander, mais il était sûr que ce ne devait pas être l'argent puisque Lex était aussi riche.

_ Arthur, je connais Enrique depuis très longtemps et Lex Luthor a beaucoup changé depuis qu'il est avec son compagnon. Cessez de vous fermer aux gens, je peux vous assurer qu'ils vous surprendront.

Il fit une pause puis finit par lui dire :

_ Vous m'avez toujours fais confiance, n'est-ce pas ?

Le jeune homme fut froissé par ces paroles mais il ne lui en montra pas le moindre du monde.

_ Toujours Edouard… bredouilla-t-il…

Le majordome lui sourit puis en se levant tous les deux, Arthur eut l'utilité d'éclaircir un point. Le blond le fixait comme il ne le faisait jamais et prenant une respiration, il commença :

_ Je…

Pour une fois, depuis si longtemps, il lui semblait difficile de parler de sentiments mais il sentait qu'Edouard en avait tout autant besoin que lui :

_ Je vous ai toujours considéré comme un membre à part entier de ma famille, je n'ai que vous maintenant et je ne veux pas vous…

Il déglutit… Il avait encore du mal à s'exprimer si ouvertement que le majordome le devança.

_ Arthur, ce que vous me dites me va droit au cœur et je peux vous assurer que pour rien au monde, je ne souhaiterais avoir un autre maitre que vous.

Le jeune homme fut touché par sa réponse et lui fit son plus beau sourire. Arthur inclina sa tête pour le remercier et il partit rejoindre ses invités.

.

Clark, qui avait écouté la conversation, se rendait compte du manque de confiance de cet Arthur, contrairement à celui qu'il avait rencontré.

Il paraissait à l'opposer de la prestance qu'il donnait de lui-même l'instant plus tôt.

Intérieurement, cela lui confirma combien le jeune Pentelton portait aussi ce masque. Mais à quoi pouvait-il s'attendre ? Arthur reste Arthur.

Clark comprenait que même s'il était Arthur, leur vie était toute aussi différente mais de l'entendre si distant en les accueillants puis si proche du majordome…

Cela ne lui rappelait que de souvenirs lointains.

Il se souvint encore de la manière dont Lex était à ses débuts. Levant son regard déjà perdu, il contempla le lac par la baie vitrée.

Clark avait le souvenir de leur première rencontre. C'était lui qui ne voulait pas le connaitre, par crainte d'être découvert de ce qu'il était lui-même et surtout par ordre de son père.

Oui, pour la première fois, il s'avoua que lui aussi avait portait ce masque.

Si Lex n'avait pas insisté pour le rencontrer, il ne serait surement pas là où ils en étaient. Puis se tournant sur son compagnon, il le regardait.

Lex était au téléphone avec l'un de ses conseillers. Clark l'aimait le voir sérieux quand il ne s'agissait pas de leur couple.

Le brun le trouvait élégant dans sa tenue, comme tout le temps d'ailleurs.

L'air impassible, Lex donnait toujours cette impression qu'il était toujours seul et pourtant, derrière son indifférence, il avait toujours un geste tendre pour Clark.

Durant un instant, ce dernier croisa le regard de Lex, il ne pensait pas ressentir un frisson le parcourir le long de son corps.

Et à chaque fois dans ses yeux, il apercevait cette même étincelle. Clark lui sourit et s'approcha de lui.

Il n'écoutait pas la conversation qu'avait Lex mais il avait eu une soudaine envie de le sentir tout contre lui.

Il distingua un coin des lèvres du jeune Luthor former un rictus et Clark se planta derrière lui en passant ses bras autour de sa taille.

Son corps tout contre celui de son compagnon, Clark posa sa tête sur l'épaule de celui-ci. Un sourire béat se dessinait sur son visage, oui, il l'aimait plus que tout…

.

Quand Arthur s'approcha du salon, il pouvait entendre la voix grave du jeune Luthor.

_ J'aimerais que vous m'envoyiez tous les imprimés qui auraient attrait à cette affaire.

Avançant de manière à ne pas être vu, la scène qui s'étalait devant lui, le fit sourire. Il voyait Clark, les bras autour de Lex Luthor. Tandis que ce dernier parlait au téléphone d'une voix sereine et confiante.

L'image que renvoyait ce couple lui paraissait si irréelle et pourtant, elle était à ses yeux magnifiques.

L'un prouvant sa tendresse pendant que l'autre discutait sérieusement. Et cela ne dérangeait nullement Lex. Puis une des mains libres du Luthor se mit à caresser celle de son compagnon.

Arthur ne se sentait pas à l'aise devant eux, nullement par rapport au couple lui-même, il avait juste l'impression qu'il ne pouvait mériter d'avoir des gens comme eux dans sa vie.

Edouard devait avoir raison, à l'instant déjà, ils le surprenaient.

Il constata que Lex avait raccroché et avec douceur, rangeant son portable dans sa poche, il s'était retourné sur Clark.

Le jeune Luthor avait passé ses bras autour du cou de son amant et lui déposa un simple baiser.

Il devait surement lui murmurer des mots doux à l'oreille car le brun lui rendit le même sourire qu'il avait vu sur la photo.

Avec un pincement au cœur, Arthur trouvait qu'il était vraiment beau ainsi. Puis sortant de ses pensées, il vit la jeune fille se tournait sur Lex.

_ Bon Lex, j'ai pu avoir le nom de la personne qui s'est occupé de l'article et d'après ce que j'ai pu comprendre quelqu'un d'influent ou de riche, c'est au choix, aurait soudoyé le journal pour l'éditer.

_ J'aimerais que tu envoies le nom, les coordonnés… enfin tout ce que tu auras sur cette personne à mon conseiller, Mr Lining, entendit le blond de sa voix solide.

Lex sortit à nouveau son portable et avant d'appuyer sur ses touches, ce dernier embrassa affectueusement Clark en lui souriant puis il surprit son regard devenir plus froid, signe que son sérieux était revenu.

_ Mr Lining… J'ai mon amie Chloé qui va vous envoyer des données et je veux que vous épluchiez tout ce qu'il y a sortir de cette personne et je veux tout cela pour hier.

Arthur le regardait hocher de la tête puis ajouta :

_ Je rentre immédiatement, puis il ferma le clapet en se tournant sur son compagnon.

Arthur était ébahi par sa façon de faire les choses. Leur couple semblait s'épanouir d'une harmonie mutuelle. Une sensation étrange lui comprimait lentement la poitrine.

Le blond savait qu'il n'aurait jamais à connaitre ce genre de relation… faudrait-il déjà qu'il veuille bien regardait quelqu'un…

.

Arthur toussa pour prévenir de sa présence.

_ Je vous prie de m'excuser pour mon absence, commença le jeune homme qui avait du mal à conserver son ton qu'il se voulait distant.

_ Pas de souci Mr Pentelton. Je me suis permis de comprendre votre soudaine envie de vous éloigner de nous, ce dont je respecte… et j'ai pu constater l'ampleur de votre désarroi vis-à-vis de ce journal, lui avait répondu Lex.

Arthur n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait, le prenait-il pour un enfant ?

_ Mr Pentelton… je suis de tout cœur avec vous, ces gens n'ont aucune idée de l'impact que cela peut donner à leurs lecteurs, tout comme à la personne qu'il ose décrire sans prendre le soin de l'interviewer, ajouta-t-il.

Le monde tournait-il donc si mal que ça ? Personne ne venait le soutenir et là, aujourd'hui un inconnu lui portait main forte…

.

Quand le jeune Luthor aperçut Arthur entrer, il ne voyait rien s'afficher sur son visage.

Il avait une certaine assurance mais les tremblements de ses mains cachaient une tout autre dimension, quant à savoir le fond de sa pensée, aucune trace n'y paraissait.

Tout en lui parlant, Lex constata une lueur de colère dans ses yeux puis elle devint plus douce. Avait-il réussi à se faire accepter comme étant de son côté ?

A cette pensée, il se souvint que seul Clark arrivait à le raisonner… Mais où était donc Merlin !

_ J'aimerais que vous veniez passer quelques jours chez moi. Cela n'est pas une invitation mais un conseil, dit-il toujours aussi sec.

Devant cette demande expéditive, le jeune Pentelton tentait de dissimuler sa surprise.

Il lui répliqua aussi certain de lui :

_ Je ne suis pas venu m'installer ici pour partir… et puis je ne vous connais pas…

Arthur regrettait déjà ses paroles… mais devait-il pour autant écouter son cœur ? Il s'était déjà fait avoir une fois et il n'avait que ce moyen pour se défendre.

_ Je vous le concède, répondit le jeune Luthor avec un rictus au coin des lèvres. Mais si vous ne souhaitez pas être déranger par des journalistes qui risquent surement de venir ici, ma porte vous sera grande ouverte.

Lex fit une légère pause puis repris d'une voix plus calme :

_ Arthur, je ne suis pas votre ennemi et je suis loin de vous juger. Mais j'ai déjà été dans votre cas et croyez-moi, j'aurais aimé avoir quelqu'un sur qui compter… quoiqu'il en soit vous serez le bienvenu, finit-il par dire.

Un silence pesant se faisait sentir. Clark dévisageait son compagnon puis passa son regard sur Arthur. Il lui paraissait plus fébrile et perdu.

Quelques minutes passèrent et comme pour briser ce calme, Clark repensa à la galerie marchande de l'aéroport.

_ Alex… dit-il en se mettant devant son amant.

Fixant Lex droit dans les yeux, Clark avait posé ses mains à plat sur le torse de celui-ci.

_ Oui mon ange…

Arthur fut pris au dépourvu par l'intonation de sa voix. Elle était soudainement empreinte de chaleur et il pouvait ressentir cette douceur que Lex avait envers son ami.

Il y avait tellement d'affection entre ses deux hommes qu'il aurait accepté son invitation, mais au fond, il ne les connaissait pas.

_ Est-ce qu'on pourra passer au magasin de chocolat…, demanda le brun.

Lex éclata soudainement de rire et passa ses bras autour de la taille de Clark et déposa un baiser sur les lèvres et lui répondit :

_ Tout ce que tu souhaites mon ange… j'avais bien remarqué ton regard gourmand sur cette vitrine…

_ Ce n'est pas pour moi, c'est pour ma mère, riposta-t-il devant son sourire.

Puis comme pour le faire redescendre sur terre, il ajouta un brin moqueur :

_ Tu sais celle qui te sert de belle-maman…

_ Ok et si tu veux, je pourrais même lui offrir toutes les boites de chocolats qu'elle voudra… avait-il dit en le serrant fortement contre lui.

Ils s'écartèrent légèrement pour attendre la réponse de leur hôte.

Clark espérait qu'il ne refuserait pas tandis que Lex connaissait ce sentiment d'inquiétude mais surtout d'insécurité car après tout, dans cette vie, ils ne se connaissaient pas.

Arthur aimait leur complicité, ils avaient leur monde à portée de main et dans cette sérénité dont il découvrait, il hésitait encore.

.

Ce fut Chloé, imperceptiblement perdue dans ses pensées, qui le poussa à faire le bon choix.

_ Mr Pentelton, je sais que nous ne nous connaissons pas mais je peux vous assurer que vous n'êtes pas seul et que même si vous ne désirez pas de notre présence à vos côté, nous ferons tout de même le choix de vous soutenir.

Arthur écoutait la voix de cette jeune fille puis quelque chose en lui, le poussa à accepter.

_ D'accord mais à une seule condition, que mon majordome vienne avec moi.

.

Prochain chapitre : Rencontre

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MessagePosté: 15 Déc 2011 11:07 
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Cet Arthur Pentelton est très intéressant. Un peu timide et en retrait mais cela fait partie de son charme.

donc je dis :suite:

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 17 Déc 2011 09:49 
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Voilà la suite : ) Bonne lecture !
.

Chapitre 5 : La rencontre…

.

Aéroport de Cumberland : 8 juillet 13h

.

Arthur et ses nouveaux amis, qui étaient arrivé trop tôt à l'aéroport pour leur vol, avaient décidé de patienter dans un bar-restaurant pour faire plus ample connaissance.

Edouard en profita pour prendre des nouvelles de son ami Enrique, dont il n'en parla pas un mot au jeune Luthor.

Pendant que Clark et Lex partaient acheter ses fameuses boites de chocolat, Chloé se retrouva ainsi seule avec le jeune héritier.

Assis tous les deux à une table, ils commandèrent chacun un café. Une fois servi, ce fut à l'écart des gens que Chloé commença la discussion.

_ Alors dites-moi Mr Pentelton, pourquoi restez-vous près de ce lac ? Enfin, je voulais dire, ce qui vous pousse à aimer ce coin ? Bredouilla-t-elle finalement en se tordant les doigts.

Les mains soudainement moites, elle s'était rattrapée de justesse car elle connaissait très bien la raison de son envie de s'éloigner des gens.

Arthur la dévisagea quelques secondes puis lui répondit toujours de sa voix neutre :

_ J'ai toujours aimé cette endroit… d'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été attiré par ce paysage.

Le jeune Pentelton ne voulait pas s'étendre sur ce sujet et encore moins quand cela venait d'une personne qu'il ne connaissait pas.

Durant quelques minutes, le silence planait à leur table lorsqu'enfin, le blond lui demanda :

_ Depuis quand les connaissez-vous ?

Elle ne fut pas surprise de sa question et elle lui répondit :

_ Je connais Clark depuis mon jeune âge et Lex, depuis trois ans…

Comme si elle sentait le besoin d'Arthur d'en savoir un peu plus, elle continua :

_ Clark vit chez ses parents, enfin quand il ne fait pas ses études et quand il n'est pas chez Lex… ce qui veut dire… quasiment jamais…

Elle sourit en se rendant compte que ses amis vivaient presque déjà ensemble.

_ Lex, je pense que je n'ai pas grand-chose à vous dire car j'imagine qu'un homme de votre rang a du se renseigner… sinon vous auriez pris la peine de le rencontrer bien avant cela, avait-elle dit sans ménagement.

Arthur la scruta et dut se rendre à l'évidence qu'elle émanait beaucoup de sympathie. Elle n'avait rien de ces personnes qu'il côtoyait habituellement.

Et faisant une moue à ses dires, il hocha seulement la tête.

_ C'est vrai, souffla-t-il en tournant sa cuillère dans son liquide noir.

Chloé avait cette envie de comprendre pourquoi il avait subitement changé d'avis. Elle le lui demanda en plantant son regard sur son interlocuteur mais ce dernier baissa son regard.

_ Je… Je pense qu'à force de persévérance, Lex Luthor a su piquer ma curiosité, avait-il simplement répondu.

La reporter sentait qu'il lui cachait quelque chose puis relançant sa conversation sur ses amis, elle lui imposa une nouvelle question :

_ Comment ressentez-vous leur couple ?

Arthur avait relevé subitement sa tête, la trouvant trop curieuse et la dévisagea une seconde fois puis sa surprise passant, il répondit brièvement :

_ Je trouve qu'il forme un beau couple…

Chloé voulait encore pousser la discussion plus loin, il y avait chez lui cette lueur de tristesse que les yeux ne mentent jamais.

Et même s'il se voulait distant, il était loin de savoir qu'elle avait vécu la même chose avec Lex.

Cette même tristesse se lisait autrefois dans ceux du jeune Luthor et ainsi voire gâchée sa vie par Lionel Luthor était d'une consternation abobinable.

Elle se souvint de ses regards froids mais quand Clark avait fait irruption dans sa vie, plus rien ne compter que d'être avec lui.

_ Avez-vous quelqu'un dans votre vie…

À sa question, elle perçut un léger tremblement de ses mains. Avait-elle eu tort ? Après tout, ce n'était pas le genre de question que l'on pose à la première des rencontres. Elle se sentit soudainement idiote…

Elle vit son visage se crisper et même s'il ne la regardait pas dans les yeux, elle devinait un vide qui enveloppait le jeune homme.

_ Je n'ai personne… avait-il seulement dit… si bas qu'elle avait senti son cœur se serrer tout contre sa poitrine.

Sa voix était bien empreinte de solitude et de peine, comme s'il ait été seul toute sa vie. Ce fut à ce moment-là qu'elle se disait que son Merlin devait vraiment exister quelque part dans ce monde.

S'il était son âme sœur comme le supposaient ses amis, alors, elle devait l'aider.

Elle but une gorgée de son café et lui murmura :

_ Arthur, je suis sûr que quelqu'un vous cherche… vous n'êtes pas seul…

.

Le blond l'avait écouté et quand elle lui dit ces mots, ressemblant étrangement à ceux de sa mère, il avait cette impression d'entendre une vérité absolue.

Devait-il seulement s'accrocher à ce genre de réflexion que seules les femmes semblaient croire où était-ce seulement une coïncidence ?

Non, Arthur n'avait plus aucune envie de crever ses illusions pour une quelconque imbécilité de ce type. Il n'avait vécu qu'une seule histoire qui s'était mal finie et ne comptait pas renouveler l'expérience.

L'indifférence était sa première parade et ne jamais détailler le regard des gens…

Ce simple geste n'était que pure souffrance et pourtant, quand il avait vu Clark fixait tendrement Lex, il détectait ce doute qui s'immisçait toujours en lui.

Il finit son café et tenta d'oublier ces interrogations. Il ne devait plus penser à cela, il devait se résoudre que jamais personne ne verrait au-delà de son nom ou même de sa personne.

Arthur soupira puis leva son regard sur la blonde. Il se détacha très vite d'elle, il n'était pas à l'aise et pourtant ils savaient que ce trio ne voulait que l'épauler…

Ce fut à ce moment-là, que le jeune homme entendit Clark qui éclatait de rire en entrant dans le restaurant bar. Arthur était submergé de sentiments au son de son rire.

Chaque fois qu'il posait son regard sur le couple, il se sentait en paix, exactement comme s'il était près de son lac.

Lex s'assit en face de lui puis fut rejoint par le brun à ses côtés.

_ Hé, gémit Chloé en se déplaçant vers Arthur. Je vous signale que j'étais là…

Elle fit mine d'avoir été déçue mais Clark s'était retourné sur elle et lui chuchota gentiment :

_ Tu veux un câlin pour m'excuser ?

_ Non, garde tes bisous pour ton Alex… dit-elle en plissant ses yeux.

Ils commandèrent chacun un café puis Lex montra le sac rempli d'une bonne dizaine de boites de chocolat.

_ Mon dieu ! S'écria-t-elle, tu as dévalisé le magasin ?

_ Dévalisé, dévalisé, t'exagères pas un peu… coupa Clark avant de laisser la parole au jeune Luthor.

Celui-ci fit mine d'être outré, fixant son compagnon en faisant les gros yeux.

_ Hé bien jeune homme, on ne t'a jamais appris qu'il ne fallait jamais couper une conversation…

Clark déposa un léger baiser sur l'une des joues de Lex avec son sourire qui éclairait son visage.

Arthur décelait cette complicité qui émanait de ces hommes, il aurait voulu avoir un ami avec qui partager ses moments, mais là encore, il s'y refusa.

Quand il balaya son regard autour de la tbale, il eut un pincement au coeur. Une amitiè sincère était bel et bien devant lui.

Il n'y avait que rire, chamaillerie et moquerie. Aucune mauvaise paroles... rien que de l'amitiè... Puis inconsciemment, il leur sourit.

Il se sentait subitement bien en leur présence comme si quelque part, sa vie entière avait attendu cet instant.

_ Bon, les jeunes il est bientôt l'heure de partir… dit soudainement Lex en fixant sa montre.

Clark se leva en déclarant :

_ Je vais aux toilettes avant… j'ai besoin de me désaltérer…

Lex perçut une légère pointe de tristesse mais ne releva pas devant les autres. Il le laissa y aller pendant qu'il restait avec Arthur et Chloé.

.

Clark sentait que l'ancien Arthur n'était plus vraiment là et quand il posait ses yeux sur lui, il ne voyait qu'une solitude profonde.

À travers ses yeux, il manquait cette étincelle au fond du regard du jeune Pentelton. Entrant dans les toilettes, il se contempla quelques minutes.

Les mains posées sur le rebord du lavabo, il ne voulait pas repenser aux derniers moments qu'ils avaient tous vécus ensemble.

Soupirant, il passa un coup d'eau fraiche sur son visage et relevant son regard sur le miroir, il se rappelait d'Arthur Pendragon, si froid et si distant avec Merlin.

Puis de fil en aiguille, le prince avait baissé sa garde et s'était ouvert aux yeux du jeune sorcier.

Clark avait découvert la vraie facette d'Arthur. Il avait croisé son regard plein d'amour et cette douloureuse souffrance qui se peignait sur le visage du blond avait fini par l'atteindre.

Cette peur, mais surtout cette souffrance, de devoir tout oublier pour un royaume... Arthur Pendragon avait aimé Merlin pendant seulement un jour entier.

D'un point vu extérieur, il aurait pu dire que ce prince ne ressemblait en rien à un homme royal… mais de son point vu, il avait perçu cet amour inaccessible pour son valet et cela lui raviva cette peine atroce.

À l'instant où le prince s'était interposé entre Excalibur et Merlin, il avait cru faiblir. Ressentir autant de supplice en ces paroles '' tu es sûr ? ''.

Arthur Pendragon ne voulait pas le perdre et encore moins perdre son amour. Injustement, Merlin avait dû faire un choix pour deux.

Un choix qu'il se devait de maintenir… Pour Camelot, disait-il...

Pourtant, il savait combien Merlin ne voulait pas, combien il voulait juste vivre auprès de lui, combien il l'aimait simplement.

Ce soir-là, c'était Arthur qui avait laissé sa raison derrière lui, se dévoilant entièrement devant le regard humide de son amant d'un jour.

Comme il était dur pour lui de concevoir sa vie sans son Alex, alors… que pouvait-il penser d'eux… Cette douleur de cette séparation avait du être la plus difficile à accepter pour l'un comme pour l'autre.

Fermant quelques instants ses yeux, il revoyait encore cette mélancolie au fond du regard de Merlin et cette crainte d'avoir presque échoué lorsqu'il avait dû se reprendre une seconde fois pour repartir.

Clark souhaitait les revoir réunis, comme autrefois… ensemble autour de leur table…

Il avait du mal à comprendre comment ces deux hommes avaient pu chambouler sa vie en un seul jour.

Se ressaisissant, Clark ne devait pas se lamenter sur lui, il devait retrouver à tout prix Merlin et au contraire, sourire à ce merveilleux destin qu'était le leur.

Il sortit cachant sa tristesse passagère derrière un sourire et rejoignit le groupe.

.

Lorsque Clark arriva à leur hauteur, il fit une moue :

_ Alex ! On avait dit pas avant de rentrer à la maison !

_ Ben quoi… je peux quand même en gouter un ? Non ? avait-il dit la bouche encore pleine de chocolat.

Le brun roula des yeux puis lui dit d'un ton plus calme et doux :

_ Moi aussi je veux les gouter…

Clark se pencha sur le visage de Lex et posa ses lèvres sur les siennes.

Lex ne voulait pas céder, bloquant rageusement l'entrée à la langue de son amant mais ce fut plus fort que lui, il l'aimait trop pour refuser…

Quand il releva son visage, le jeune brun éclata de rire en voyant le regard perdu de son compagnon.

_ Allez viens, mange-tout, on a un avion à prendre… et tu oses dire que je suis gourmand… avait dit Clark un brin moqueur et le tirant par la main.

Lex ne se laissant pas faire, se leva et tira violement Clark vers lui et l'embrassa fougueusement en posant une main sur le cœur de celui-ci.

Sentir chaque battement sous sa main lui rappelait combien l'amour était fragile, lui disait combien ce grand brun l'aimait et surtout combien il le rendait heureux.

Puis reculant son visage, Lex lui sourit, content de lui faire toujours autant d'effet qu'à leur premier baiser… Clark s'empourpra devant le regard brillant de son compagnon.

Sur ce, tout le groupe suivit, déambulant, dans la galerie les menant à leur terminal.

.

Edouard avait rejoint les jeunes qui sortaient du bar. La joie se lisait sur leurs visages et sa conversation avec Enrique l'avait rassuré.

Il savait qu'il pouvait faire confiance au jeune Luthor et qu'Arthur ne craignait rien.

Chloé qui ne disait plus un mot, était perdue dans ses pensées. Quand elle regardait Lex et Clark, elle se posait des questions sur sa sexualité.

Elle ne cessait de repenser à Sarah mais elle ne l'aimait pas comme son couple d'amis s'aime. Or elle l'aimait encore au-delà de l'amitié… elle ne savait plus ce qu'elle devait en déduire.

Arthur était devant le couple, marchand aux côtés de son majordome.

De nature peu bavarde, le jeune Pentelton préférait souvent écouter et puis, il valait mieux pour lui parce qu'il avait peur de devenir déplaisant.

Non pas qu'il en ait eu envie mais c'était sa manière à lui de se protéger des gens et parfois, il ne faisait pas attention. Tout comme il lui arrivait de le faire envers Edouard.

.

Le groupe avait pris leur billet et s'était dirigé vers la salle d'embarquement lorsque Arthur s'immobilisa en reconnaissant un des hommes en costard noir s'approcher de lui.

Le jeune Pentelton se sentit soudainement fièvreux et tremblant. Il n'avait aucune envie de se donner en spectacle.

Mais cet homme, que pouvait-il en savoir ? La seule chose qu'il voulait, était surement de l'humilier comme tant d'autre.

Arthur avait cette soudainte sensation de vouloir fuir en courant. Il sentait venir les larmes de honte... devait-il en avoir ? Et pour raison ?

Et surement pour se donner un plus d'importance, cet homme était entouré de quatre types habillés comme lui.

Le blond serra des dents en attendant qu'il lui parle.

_ Mr Pentelton, sa voix était empreinte de moquerie, je savais bien que je vous avais reconnu. Mr Torm James, avocat du demandeur.

L'homme en noir ne jeta pas même pas un regard à l'assemblée. Il s'empressa de sortir un courrier de sa poche intérieur et le donna à Arthur qui blémissait.

_ Voici la lettre de parution devant le tribunal de Londres.

L'avocat balaya d'un geste son regard devant lui puis rajouta avec dédain :

_ J'imagine que je n'ai pas besoin de vous dire de quoi cela retourne. Et je vois que vous vous empressez de quitter le pays ? Qu'aurait pensé votre père de votre attitude ?

Parallèlement, Lex serrait ses poings tandis que Clark le retenait pour éviter une lourde altercation sur le lieu public.

.

Le temps semblait s'être soudainement ralenti pour laisser place à un jeune homme brun d'une allure trop rebelle.

Et à la surprise de chacunes des parties, ce jeune homme brun s'interposa entre Mr Torm et Arthur.

Clark le détaillait de la tête aux pieds, la gorge nouée par cette apparition soudaine. Son cœur cessa subitement de battre…

Le jeune inconnu était affublé d'un jean troué et bien serré.

Il portait un tee-shirt rouge un peu trop large muni d'une ceinture noir et un bandana bleu trônait sur son poignet droit… son allure n'avait rien à voir avec celui qu'il avait connu.

Son visage ne reffletait aucunement de la chaleur à cet instant.

Il vit Lex rouler des yeux. Etait-il aussi choqué que lui ?

_ Ne dites rien Mr Pentelton, avait dit le jeune brun en plantant son regard noir à l'avocat.

Le couple avait bien reconnu la voix mais elle était plus dure et plus froide qu'à leur souvenir.

_ Qui êtes-vous ? demanda l'avocat Torm qui fut pris par un doute aux vues de son style.

Le jeune homme sortit une carte qu'il tendit à cet homme qui paraissait subitement perdu par la situation.

_ Je suis l'avocat de Mr Pentelton. Nil Syrme et pour répondre à votre question...

Il s'autorisa une pause en détaillant attentivement les traits de l'avocat adverse et il reprit avec un sourire en coin :

_ Oui ! Nous partons prendre des vacances aux États-Unis et plus précisément à Smallville, cela répond-il bien à votre question ? Finit-il par articuler si froidement qu'Arthur s'était lui-même figé à l'intonation.

Devant le silence de son interlocuteur, Mr Syrme ajouta, tout en posant une main au dos d'Arthur :

_ Sur ce, monsieur, lorsque vous aurez besoin de nous contacter, il tourna la tête sur Lex avant de fixer à nouveau Mr Torm, veuillez prendre note que nous sommes logé chez Mr Lex Luthor, puis il l'épela le nom pour être certain que l'homme avait bien retenu.

_ Maintenant si vous voulez bien nous excuser, mes amis et moi sommes pressés, reprit-il en lui lançant un regard sombre.

Mr Syrme fit mine de s'avancer, ce qui força Mr Torm à se décaler suivi de ses gorilles, puis Nil finit par dire sans se retourner sur ce dernier :

_ Ha j'oubliais, dites bien à Miss Chase que nous avons bien reçu le message !

.

Arthur suivait ce moment comme s'il venait de rêver.

Un avocat ne tombe jamais du ciel ? Puis il eut le temps de le contempler et il devait avouer que pour un homme de droit, il avait un accoutrement bien spécial.

Or quand il entendit sa voix ferme qui le fit autant tressaillir que l'homme en noir, il comprit que ce jeune brun ne devait pas se laisser mener par le bout du nez.

Le jeune Pentelton assimila son nom comme une mélodie, Nil Syrme. Cela semblait sonner faux aux creux de son oreille mais il appréciait bien ce nom : Nil.

Et quand cet avocat posa sa main sur son dos, Arthur avait perçu un frisson le parcourir des pieds à la tête. Il n'avait jamais ressenti ce genre de chose auparavant.

Arthur était perdu dans ses pensées.

Ce jeune homme ne devait pas être plus âgé que lui et il avait une telle confiance en ses paroles que le jeune Pentelton se sentit soudainement comme un enfant qu'on viendrait sauver d'un vilain garçon.

Dans quel monde venait-il d'atterrir ? Jamais il n'aurait cru en un jour vivre, et en si peu de temps, autant d'émotions en cette journée.

L'apparition de ce couple qui semblait apaiser ses doutes et ses peurs… puis cet étrange avocat, dont le style ne laissait pas penser que derrière cette attitude, se cachait un jeune homme talentueux…

Arthur était fasciné par le brun. Sans vraiment écouter les paroles de ce curieux jeune homme, il sentit cette main le poussait vers l'avant et il suivit le mouvement.

.

Chloé baissait la tête en suivant le groupe… Voir en un jour, Sarah puis le frère de celui-ci… ce n'était pas sa veine.

_ Chloé ? entendit-elle enfin de la voix de Nil.

Elle releva la tête et rencontrant son regard toujours aussi bleu, elle lui souffla :

_ Nil…

Celui-ci lâcha sa main du dos d'Arthur et la serra dans ses bras :

_ Je ne pensais pas te revoir un jour ? Que deviens-tu ? Regardez-moi ça ! Tu es… splendide !

À ces mots elle rougit devant les deux paires d'yeux médusées de ses amis. Comprenant leur besoin d'avoir une réponse :

_ Nil est le frère de mon ancienne baby-sitter… murmura-t-elle. Puis fixant Clark, tu sais celle à qui tu avais cassé le bras…

Clark était abasourdi… il avait beau chercher, il ne s'en souvenait pas puis regardant Nil dans les yeux, il lui fit part de cet oubli.

Il se sentait soudainement honteux d'une chose dont il n'avait pas besoin de se rappeler.

Du coup, le couple ne put clairement faire comprendre à Chloé qui était vraiment Nil.

Le jeune avocat se tourna vers eux et leur présenta sa main :

_ Nil Syrme …

Le couple le lui serra avec une joie indescriptible tandis qu'Arthur regardait cette scène, il y avait toujours cette chose qui planait sur Lex et Clark.

Comme un secret, le jeune Pentelton sentait un lien qui les unissait tous mais dans ses doutes, il se disait que la fatigue et les émotions avaient dû perturber ses neurones.

Soudain, le blond aperçut cette main droite se tendre vers lui. Machinalement, il posa sa main sur la sienne. Le cœur battant, Arthur eu un moment de panique. Il n'aurait pas dû croiser son regard.

Pour la première fois depuis si longtemps, ses yeux n'arrivaient pas à se détacher d'un regard. Mais Arthur venait de se perdre dans ce bleu, si vif et si brillant.

Un nouveau frisson parcourut son corps et là encore, le temps se figeant, il le fixa.

Le blond ne comprenait pas pourquoi cet avocat avait réussi à le captiver alors que jamais depuis Rebecca il ne se l'était permis.

Cette main dans la sienne semblait le retenir… la chaleur de sa peau paraissait lentement envahir la sienne.

Tremblant de ses membres, il le contemplait encore. Arthur vit un sourire se dessiner sur les lèvres de Nil et ses cheveux mis-longs le rendait encore plus beau. Beau ?

Il déglutit devant sa pensée… Diable qu'il se sentait soudainement attiré vers cet homme. Arthur n'arrivait plus à contrôler ses battements de son cœur.

Cette sensation d'être seul au monde était revenue mais cette fois-ci, il était seul avec Nil. Et à travers ses yeux, Arthur ne voyait ni méchanceté, ni pitié…

Il y avait juste une étincelle, si brillante et si douce, qu'il se surprit à vouloir lui sourire… ce qu'il s'était abstenu.

.

Nil coupa cet échange, qui n'avait duré que quelques secondes et pourtant, Arthur semblait l'avoir vécu pendant plus d'une heure.

_ Je souhaiterais pouvoir suivre votre affaire, si cela ne vous dérange pas, avait-il dit en lui tendant sa carte.

Et comme si le jeune avocat avait besoin de lui confirmer ses références, il ajouta :

_ Malgré mon jeune âge, je suis bien plus doué que la plupart de mes confrères et j'ai déjà participé à plusieurs affaires. J'avoue, j'ai dû prendre un pseudonyme…

Tout en parlant Nil avait vu leregard du blond passer du haut de sa tête à ses pieds. Le brun dut se mordre la lèvre inferieur en se disant qu'il devait absolument se résoudre à porter des costumes…

_ Je n'y vois aucun inconvénient, avait répondu Arthur aussi sec, en fixant Edouard.

Ce dernier perplexe, lui sourit et acquiesça.

Depuis que Nil avait vu sa photo dans le journal, il était obnubilé par Arthur Penteton.

.

Sans un mot, tout le monde avait pris place dans l'avion, et il était éparpillé dans cette enceinte du boeing. Comme ils avaient pris leurs billets au dernier moment, seul le couple était ensemble.

Clark avait déjà préparé un somnifère, il était hors de question pour lui de ressentir cette même sensation nauséeuse qu'à son allé.

Le couple se trouvait un peu à l'écart des autres mais cela ne dérangeait pas Lex. Il pouvait profiter de voir son compagnon, même s'il devait dormir.

Ces derniers temps avec toutes ses recherches et les études du jeune brun, ils s'étaient que seulement croisés. Et cette sortie loin de Smallville lui avait fait un bien fou.

Tendrement, il enlaça Clark et se mit à lire un magazine oubliant ainsi le monde qui les entourait.

.

Prochain chapitre : Nil

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Et surtout, fan de merthur, même si mes fanfictions s'écrivent très lentement...


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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 17 Déc 2011 11:07 
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Nil Syrme??? tiens tiens! :wink:

:suite:

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 19 Déc 2011 17:13 
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Chapitre 6 : Nil

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Bonne fête à toutes ! et tous !
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Massachussetts. 8 juillet 2007

.

Nil attendait patiemment sur un banc devant l'université. Cela faisait trois mois qu'il ne l'avait pas vue et il avait hâte de la revoir.

Sarah était sa sœur par alliance. Sa mère s'était mariée avec son père mais le destin en avait très vite fait des orphelins et ils durent vivre quelques temps chez les grands-parents de celle-ci.

Nil la considérait comme si elle était vraiment sa sœur. Il venait de recevoir son diplôme de droit.

C'était avec joie que Sarah s'était jetée sur lui sans aucune prétention. Il la dévisagea comme s'il lui demande de se tenir tranquille, au moins ne serait-ce en public.

Elle lui fit une de ses moues habituelles. Du haut de ses vingt-sept ans, Sarah avait tendance à jouer l'emmerdeuse de service ou la mère attentionnée.

Parfois ces comportements avaient le don de l'agacer. Elle l'accompagna à son petit appartement et Nil l'invita à s'assoir.

Il partit dans la cuisine lorsque celle-ci apparut dans l'encadrement de la porte.

_ Nil, dis-moi, tu vas rentrer maintenant que tu as ton diplôme ?

Tout en servant une tasse de thé pour sa sœur, il la contempla :

_ Oui, mais je ne prendrais que le vol de onze heures trente, je dois voir Gauthier pour lui dire que je me mets à mon compte et…

Il n'eut pas le temps de finir qu'elle se jeta une nouvelle fois de plus sur lui.

_ Sarah ! cria-t-il indigné.

Il soupira de lassitude.

_ Vingt-sept ans, tu as ! Maugréa-t-il… à croire qu'elle aimait qu'il lui rappelle son âge…

Il avait beau essayer de se décoller d'elle mais elle avait cette fâcheuse habitude d'être pire qu'un sang sue.

Nil dut abandonner, ballotant ses bras de chaque côté et affaissant ses épaules, elle lui déposa un baiser sur la joue avant de le lâcher.

_ Ben c'est que tu me manques beaucoup ! Linou !

_ Ha j'avais presque oublié ce surnom… déjà que je porte le nom d'un fleuve, ne me ridiculise pas avec Li-nou, dit-il en articulant le dernier mot, avait-il dit en fixant le plafond.

Sarah se plaça devant lui et tout innocemment, elle lui fit la remarque suivante :

_ Ho et que veux-tu que je trouve avec Nil ? … Nilou, ça fait un peu Milou, tu sais le chien de Tintin… dit-elle en positionnant sa main la hauteur de la bête. Alors j'ai inversé les lettres… à moins que tu préfères Nilou…

Puis lui faisant son plus grand sourire, elle ajouta :

_ Linou, j'aime bien… et tu n'as pas le choix… dit-elle en pointant son index sur lui.

Nil roula des yeux, depuis le temps, il était habitué mais comme il ne se voyait que rarement depuis près de quatre ans, il avait l'impression de redescendre à l'enfance. En soupirant, il déclara forfait.

En allant s'assoir sur le divan du petit salon, il s'écroula de tout son poids. Levé depuis six heures, il n'avait pas à réussir à fermer l'œil de la nuit…

_ Encore t'es fichu cauchemar ? demanda Sarah d'une voix inquiète en passant une main sur la tête du brun.

Nil acquiesça puis se mettant assis, il lui jeta subitement un regard noir. Sa sœur venait d'allumer la télévision en clignant des yeux.

_ Sarah, je t'ai déjà demandé de ne jamais faire ça chez moi ! Tu ne connais pas l'utilité d'une télécommande ?

_ Ho c'est bon Nil ! S'énerva-t-elle. Je ne t'ai pas vu pendant trois mois et tu te permets de me faire des reproches quand moi je sais utiliser mes pouvoirs.

Le jeune brun n'aimait pas les conversations tendues avec elle mais pour lui, elle dépassait les bornes, comme toujours…

_ Ce n'est pas parce qu'on descend d'une lignée de grand sorcier qu'il faut se croire tout permettre… dit-il en levant les bras au plafond. Bon dieu, qu'est-ce qui t'arrive ? Tu avais arrêté de le faire devant moi… finit-il par dire avec lassitude.

_ Excuse-moi Nil… C'est que je n'aime pas me souvenir qu'il y a un an tu avais failli mourir et je ne veux pas que tu croies que ta magie t'étouffe.

Nil se leva et tremblant de la tête aux pieds, il ne souhaitait pas se souvenir de ce jour et pourtant…

En fermant un instant ses yeux, il revoyait encore ces yeux bleus qui le suppliaient de rester ici et maintenant.

_ C'est encore lui qui t'empêche de dormir ? demanda-t-elle.

_ Je n'ai pas envie d'en parler Sarah… répondit-il en frissonnant.

Sarah s'approcha de lui et lui murmura :

_ Nil… pourquoi ne fais-tu pas appelle à…

_ Sarah ! hurlait presque son frère.

Il secouait ses mains devant lui, la suppliant d'arrêter de parler de leurs soi-disant dons.

_ Non, Nil. Depuis un an, j'ai patienté et j'ai attendu, alors maintenant tu vas me faire le plaisir de m'écouter attentivement.

Elle fit une pause et fixa durement le brun :

_ J'ai promis de veiller sur toi à la mort des parents et c'est ce que je compte faire. Et ce n'est pas parce qu'un jour tu as cru que tes pouvoirs te vidaient que cela signifie une mort certaine. Alors fais un travail sur toi-même, bon sang Nil ! Tu fais partie de ceux qui ont la chance de posséder…

Sarah se figea devant son regard sombre qui ne prévoyait jamais rien de bon.

_ Je n'ai pas besoin que tu veilles sur moi et tu n'es pas ma sœur ! avait-il crié avant de se rendre compte qu'il avait franchi la limite.

Nil pouvait lire de la déception dans son regard, elle prit ses affaires et partit en direction de la sortie.

_ Bien Nil, dans ce cas.

Elle quitta la pièce sans un dernier regard, laissant le jeune brun.

.

Le jeune garçon s'avachit sur le divan, les mains sur la tête. Il avait fallu qu'elle lui parle de ce jour-là.

Durant toute l'année, elle avait cessé d'en faire allusion et rien que de se retrouver en face, prêt à la rejoindre, il fallait que cela sorte de sa bouche.

D'une lenteur, il enleva ses docs noirs en fixant ses pieds comme s'il les voyait pour la première fois.

Le corps courbaturé, il retourna au salon. S'allongeant de tout son corps, il se mordit les lèvres en regrettant d'avoir affligé ses dernières paroles à la seule personne qu'il adorait.

Ses pensées ont franchi ses lèvres. Il n'aurait jamais dû, elle qui avait fini par l'élever à la mort de leurs parents respectifs.

Il porta sa main sur son pendentif qu'elle lui avait offert pour ses vingt ans. Elle lui avait dit que cela venait de ses ancêtres.

Nil l'observait comme un trésor. Depuis le jour où il avait passé autour de son cou, il ne l'avait jamais quitté.

Le pendentif (1)formait une pièce de deux couleurs. Argent en son centre et doré par une bande extérieure.

Une inscription était inscrite, malgré qu'il réussisse à la traduire, il n'avait pas saisi le sens.

A travers le temps, force et magie s'uniront.

Il soupira puis fermant les yeux, l'image était toujours la même. Ce regard saphir qui semblait toujours le supplier mais ce qui le perturbait était cette lueur dans ses yeux.

Nil sentait des picotements tout le long de son dos mais il ne comprenait pas comment un simple regard pouvait envahir ses pensées. Puis l'instant d'après, il s'était senti se mourir.

Il se souvint péniblement de ce jour d'été, dehors dans le jardin de la maison de campagne de Sarah, il était en train de préparer le barbecue quand il s'était senti happer vers le sol une fois.

A quatre pattes, une main posée sur son cœur, son souffle était saccadé. Et à peine deux seconde après, une nouvelle fois il s'était senti tirer vers le bas puis ce fut le noir.

Il avait cette sensation de quitter son corps et comme porté par le vent, il se voyait en train de s'adresser à quelqu'un dont il pouvait deviner la chaleur tout contre lui.

Nil pouvait palper ce corps contre le sien qui sanglotait.

Il sentait cette douloureuse tristesse se mélangeait à sa peau dans ce regard qui l'envoutait et qui le suppliait…

Puis la seule chose dont il se souvint ce fut ces mots qui étaient sortis de sa bouche :

'' Je suis le centre de ta vie, tu es mon cercle… nous nous complétons…''(2) mais était-ce les siennes ?

Et doucement les ténèbres s'étaient emparées de lui. Le néant était partout autour de lui. Une peur s'était faufilée en son âme.

Nil avait senti sa magie s'éloigner de lui comme si à cet instant elle ne lui appartenait plus. Il se rappelait de deux voix qui instinctivement l'avaient apaisée.

_ Souviens-toi, jeune sorcier, tu es sa force… à travers tes yeux, il se souviendra… à travers tes yeux, il complètera ton centre…

Il n'arrivait pas à déchiffrer ses phrases et qui lui parlait ? Il ne ressentait aucune colère, aucune peur en cette présence. Puis une autre voix masculine plus lointaine lui murmurait des paroles :

_ Ne m'abandonne pas… reviens vers moi… reviens, j'ai tant besoin de toi…(2)

Nil pouvait sentir chacun de ses battements cœurs s'accélérer au son de cette voix. Qui avait besoin de lui ? Qui était cet homme ? Puis comme pour lui répondre, un écho se fit entendre :

_ Je t'aime…(2)

Ensuite ce fut le noir qui avait repris place autour de lui. Aucune lumière… Etait-il mort ? Nil n'avait retenu que cette froideur et ce néant qui paraissait se jouer de lui. Il ne voulait pas partir de ce monde ainsi…

Pourquoi sa magie l'avait-elle soudainement quittée ? Pourquoi avait-il eu cette peur que ce soit elle qui le manipulait ?

Tellement de questions se bousculaient dans sa tête. Il était obsédé par cette partie de lui qui l'avait emmené au fond de cette obscurité.

Et quand Sarah avait réussi à le rétablir, il s'était écoulé une semaine.

Nil avait senti sa magie le quitter et ne plus l'éprouver au fond de son être était comme manquer d'air. Alors depuis, il ne la pratiquait qu'occasionnellement et seulement par nécessité.

Nil s'était résigné à ne plus l'employer de peur qu'elle ne refasse des siennes.

Il ne voulait seulement plus ressentir ce vide qui l'avait effrayé. Cet espace clos et ce noir l'avaient travaillé durant plusieurs jours.

.

Le brun se leva brusquement en remarquant qu'il devait retrouver son ami Gauthier. Passant dans sa chambre pour troquer son tee-bleu par un rouge, il détailla son reflet sur le grand miroir du placard.

Nil avait encore quelques cernes depuis ses nuits hantées par ce regard. Il trouvait qu'il avait encore maigri, avec lassitude, il se disait qu'il devrait doubler ses portions.

Ses cheveux étaient un peu trop longs à son gout, surtout s'il devait se mettre à son compte.

Qui aurait accepté un avocat habillé d'un jeans troué sombre chaussé d'une paire de docs noires. Il était vrai qu'il avait plus une allure d'un jeune rebellé que celui d'un jeune avocat.

Passant une main sur sa chevelure, il se disait que cette période serait bientôt révolue et qu'il devra porter ces ridicules costumes. Rien qu'en y pensant il tressaillit.

Il mit une chemise en jeans bleu en remontant les manches et alla éteindre la télé lorsqu'il fut attiré par le visage que le présentateur diffusait.

« Pentelton va devoir sortir de l'ombre pour expliquer aux médias son attitude… »

Nil se jeta sur l'écran, une main de chaque côté, quand la photo disparut comme si la télé pouvait revenir en arrière.

Il était sûr que c'était ce regard. Le cœur battant, il n'hésita pas une seconde et téléphona à son ami pour s'excuser de son retard et qu'ils se retrouveront à l'aéroport pour onze heures.

Tremblant de tous ses membres, il sortit son ordinateur portable et tenta de pianoter Pentelton. Ses mains tremblaient tellement qu'il dut attendre deux minutes avant de retaper le nom.

Il n'avait pas entendu le prénom et il espérait seulement qu'il n'en existait pas des centaines.

Au bout de trente minutes, il trouva enfin la fameuse photo et l'imprima.

Durant ce temps, il lut plusieurs articles qui laissaient à penser que ce jeune homme n'était pas un digne héritier et qu'il salissait la mémoire de son père.

Puis il tomba sur un article qui le décrivait comme un enfant gâté et sans scrupule, ignorant même de participer aux galas donnés en l'honneur de ses parents…

Son cœur rata un battement tellement les choses n'étaient que négatives. Nil prit la photo entre ses mains et la fixa, hypnotisé par ce regard. Il ne voyait rien de tout cela…

Ses yeux rivèrent ensuite sur une autre page qui montrait une jeune fille au nom de Chase Morgane. Il agrandit l'image pour mieux la détailler.

Elle paraissait fragile rien qu'en la regardant au premier abord mais ce qui perçut dans ses yeux paraissait si noire et si… il n'aurait su dire si le résultat venait des reflets de la photo ou d'elle-même.

Passant cette page, il comprit qu'elle était la demi-sœur cachée de Mr Pentelton et ce qui suivit le cloua sur place.

Arthur Pentelton était-il vraiment celui que les journalistes prétendaient être ? Souhaitait-il priver sa sœur d'une partie de son héritage ?

En refixant la photo du blond rien ne semblait lui indiquer cela et pourtant sous ses yeux, il le décrivait comme un ermite, un reclus sans cœur…

Il ferma ses paupières, sa tête avait du mal à assimiler ses données, quelque chose ne collait pas avec cet homme.

Au fond de lui, il en avait la certitude, il n'avait qu'à visualiser ce regard franc et triste. Ses yeux, qui encore il voyait le supplier. Etait-ce cet homme ?

Il secoua la tête comme pour se dire qu'il devait divaguer et que certaines personnes avaient surement le même regard que celui-ci.

Il passa ensuite sur les dernières news et là, ce fut la cerise sur le gâteau.

Nil lut et relut l'article… N'importe qui aurait compris ?

Comment des gens sans scrupule pouvaient s'acharner comme ça sur un homme qui venait de perdre ses parents et de surcroit avait découvert par la même occasion qu'il avait une sœur…

Non, il secoua la tête en fixant sa montre. Il éteignit tout à toute vitesse et partit pour l'aéroport.

.

Dans l'avion qui le ramener à Cumberland, il ne pensait qu'à une seule chose : Mr Pentelton.

Serrant des dents, il trouvait cela injuste que le simple fait qu'il s'était écarté du monde, dût justifier son refus de donner une réponse.

Nil avait déjà sa petite idée sur le dossier d'Arthur...

Il devait le joindre et se proposer d'intervenir dans son affaire. Le reste du trajet, il réussit enfin à s'endormir sans être dérangé par son cauchemar.

.

.

Aéroport de Cumberland : 8 juillet 14h30

.

En trainant dans les couloirs de l'aéroport, Nil commençait à ressentir la fatigue. Il s'assit quelques instants sur un banc. Il fouilla son sac à dos pour sortir une bouteille d'eau lorsqu'il entendit un éclat de rire.

Il n'aurait su dire pour quelle raison, mais il était certain de le reconnaitre. Or lorsqu'il aperçut un jeune homme brun de dos, il ne le reconnut pas. Il avait pourtant une bonne mémoire physionomiste.

Puis son regard s'arrêta sur un blond. Son cœur se mit à battre sans raison apparente. Il était là à quelques pas de lui. Il put facilement reconnaitre Lex Luthor, qui ne le connaissait pas sur le continent ?

Quand il osa regarder les yeux du blond, il y vit de la crainte… puis son regard passa sur un homme en noire qui lui donna un courrier.

Nil savait qu'il devait intervenir. Il se jeta un coup d'œil :

_ Tant pis pour les habits, ils feront avec… se dit-il en se plantant devant cet homme.

.

.

Nil avait réussi à rester maitre de lui-même. Il était content de se dire que tout le travail accompli auprès de ses confrères n'ait été en vain.

Droit comme un I, la voix distincte, claire et froide... Nil était soulagé que sa prestation fut éfficace.

Une fois l'avocat du demandeur parti, il se présenta au groupe. Nil tendit sa main vers Mr Pentelton et quand il croisa son regard, ce fut avec des battements irréguliers qu'il la serra.

Il y avait encore dans ses yeux cette douceur qui ne collait pas aux traits de son visage. Nil le voyait tendu et aucune chaleur ne semblait sortir de cet homme.

Et pourtant, le cœur serré, il avait cette intime conviction que le hasard pouvait bien mener à des rencontres surprenantes et celle-ci en faisait partie.

Nil ne voulait pas se détacher de son regard mais il se sentait soudainement attiré par cet homme.

Et quand celui-ci lui répondit aussi sec qu'il pouvait s'occuper de son affaire, il était déçu par cette intonation et en même temps content qu'il l'ait accepté malgré son accoutrement.

.

.

À bord de l'avion, à l'écart des autres, Nil avait du mal à contenir cette sensation. Il vivait actuellement une aventure hors de tout ce qu'il connaissait.

Bon, d'une, il voulait savoir pourquoi les yeux du blond le hantaient parce qu'apparemment, ils ne se connaissaient pas.

De deux, il avait osé s'incruster dans leur petit groupe. Et surtout, il avait usé de sa magie pour avoir cette place… À cette pensée, il s'enfonça dans son siège.

Lui qui ne voulait plus s'en servir, l'avait honteusement utilisé à des fins personnelles. Tout ça parce qu'il ne voulait pas perdre Arthur de vue…

Il soupira profondément. Lex Luthor ne semblait pas étonné et était même ravi lorsqu'il avait croisé son sourire… Nil le trouvait tout de même bizarre, il avait vu son regard briller…

Passant ses mains sur son visage, il se sentait affaibli et fatigué…

Nil avait toujours su qu'il était attiré par les hommes et ne s'en cachait jamais. Il avait eu quelques liaisons d'adolescence… mais il n'avait hélas encore trouvé personne.

Il l'avait cru le voir en la personne de Gauthier mais quand ils s'étaient embrassés la seule et unique fois, tous les deux s'étaient fixés puis partant dans un fou rire, ils avaient l'impression d'embrasser un frère.

A ce souvenir, il sourit. Oui, il avait aimé cet homme et continue à l'aimer comme un frère.

Grand et très moqueur, Gauthier était un homme qui s'attachait beaucoup aux gens qu'il adorait et le courant était très vite passé entre eux.

C'était un grand séducteur dans l'âme, toujours avec une brindille qui sortait de ses lèvres. Parfois, Nil se demandait où il les trouvait. Ils en avaient passé du temps ensemble et Nil se sentait bien en sa présence.

Et quand, Gauthier avait découvert qu'il était sorcier, celui-ci lui avait répondu :

_ Je sais Nil, ne me demande pas comment ? Mais j'ai toujours su que tu étais quelqu'un de spéciale et ce petit plus de ta part ne me fait pas peur… au contraire, ça ne te rend que plus intéressant…

Nil n'aurait su expliquer cette conversation mais elle lui avait semblé si simple.

_ Tu resteras toujours comme un frère…

Le jeune sorcier fixa soudainement sa main comme si elle avait gardé la chaleur d'Arthur Pentelton.

Il avait posé sur son dos comme il le voyait souvent dans les couloirs des palais de justice mais jamais il n'aurait cru que ce geste si anodin pouvait avoir un impact sur lui.

Et ses yeux… il ferma ses paupières et il revoyait ce regard suppliant qui ne voulait pas partir.

Subitement, pris d'une panique, il ne comprenait rien à ce qu'il lui arrivait. Cet homme l'intriguait tout comme celui de son rêve…

Etait-ce bientôt sa fin ? Pris d'une appréhension, il ouvrit ses yeux pour reprendre son souffle qui s'était soudainement saccadé. Si ce qu'il avait vécu, un an auparavant devait signifier sa fin, que faisait-il ici ?

Mr Pentelton était-il celui qui mettrait sa vie en danger ? Nil ressentait encore ce vide et ce froid autour de lui.

Il se mit à réfléchir et la seule solution qui lui vint à l'esprit, était de rentrer chez lui.

.

Prochain chapitre : Le lien

.

Voilà, à la prochaine :)

.

1 : Je me rapelle du pendentif dans le film '' The one '' avec Jet ly et j'avais aimé le pendentif. Cela reste dans le même principe.

2 : Tirer de ma fic '' A travers le temps ''

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Et surtout, fan de merthur, même si mes fanfictions s'écrivent très lentement...


Dernière édition par Aynath le 31 Déc 2011 12:50, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: A travers tes yeux-Merlin/Smallville - Double pairing- P
MessagePosté: 19 Déc 2011 17:36 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
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Localisation: De retour de 2048 ... et un passage par Havenport
et bien quoi? ça s'arrête là?
ah non

:suite:

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