Merci pour les review et je fais une grosse bise à ma béta en passant qui prend sur son temps
, encore merci.
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Part 4 : Jalousie quand tu nous tiens..
Merlin sentait que sa magie bouillonnait en lui. Entrant dans sa chambre, il revoyait encore Arthur et son regard intense.
Bien sûr il le souhaitait ce baiser, plus que tout, mais la réponse que lui avait donné le roi l'avait tellement déçu!
( Parce que Monsieur en avait envie! Je suis ni un gâteau, ni un bout de viande ! )Las de toutes ses réflexions, Merlin s'endormit frustré et convaincu du fait que jamais Arthur ne l'aimerait.
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Bon dieu Merlin ! Soupira Merl dans le laboratoire…
Il fallait qu'il réfléchisse. Comment pourrait-il rattraper la bourde d'Arthur ?
Le roi avait agi sans réfléchir aux conséquences de ses actes. Il fallait que Merl lui fasse comprendre ses sentiments envers le médecin.
Peut-être qu'une petite dose de jalousie pourrait aider ?...
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Fort de sa nouvelle idée, il partit chercher Gauvain à la taverne où il était sur de le trouver.
Une fois fait, Merl s'assit à ses côté et lui raconta ce qui s'était passé entre Arthur et son original.
_ Quel est le problème ? Ce n'est pas ce que tu voulais ? demanda Gauvain complétement perdu.
_ Pas de cette manière! Merlin pense qu'Arthur a seulement agi sous l'impulsion du moment et que de ce fait, rien ne démontre ses sentiments pour lui. Merlin a besoin de savoir qu'Arthur a de véritables sentiments pour lui avant d'agir à son tour.
_ Pourtant j'ai quand même poussé un peu le jeu, justement pour qu'Arthur réagisse…
_ Il a réagi, mais pas comme on l'espérait ! Pour le coup il s'est vraiment comporté comme un crétin royal : l'action avant la réflexion ! Non mais qu'est-ce qu'il croyait aussi! Que sous prétexte que Merlin est un serviteur il suffit que Sa majesté claque des doigts pour l'avoir ! ?
_ Comment ça ?
_ Tu as besoin que je te fasse un dessin en plus ? Le droit de cuissage ça te parle ? Répliqua avec véhémence le double.
_ Tu exagère un peu Merl, certes Arthur n'est pas toujours très malin mais le droit de cuissage ? Quand même...
Merl ne répondit pas préférant bouder dans son coin.
_ Ce que tu peux être saoulant… je préfère nettement l'original au moins il est plus gentil avec moi ! Se plaignit le chevalier.
La doublure se reprit et dit à Gauvain :
_ Je ne suis pas entièrement Merlin mais je sais qu'il tient beaucoup à toi. Même si je ne suis que la partie la plus déterminée, il n'en reste pas moins que je ressens ses émotions… et en ce moment, il en veut beaucoup à Arthur… tu comprends où je veux en venir...?
Les deux jeunes hommes passèrent la soirée à comploter pour trouver un moyen de faire comprendre à Arthur qu'il est amoureux de Merlin.
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_ Merlin... chuchota Gauvain qui essayait de réveiller son ami.
Le sorcier finalement ouvrit les yeux. Sa tête lui faisait horriblement mal. Il avait l'impression que quelqu'un tambourinait à l'intérieur.
Enfin il aperçut Gauvain qui lui tendait une potion qu'il but d'une traite sans vraiment en connaitre les effets. Il se rendormit de suite.
_ C'est fait Merl ! Je vais poser Merlin sur l'ancien lit de Gaius.
Gauvain se retourna vers la doublure et ce dernier lui demanda :
_ J'espère que ça va marcher, que sa jalousie va ressortir...
_ Si Arthur l'aime, sois en sur… dis-toi qu'il n'aime déjà pas trop que je sois proche de toi, alors là, il va avoir du mal… dit-il en souriant de toute ses dents.
Tous les deux attendirent qu'Arthur fasse irruption dans le laboratoire de Merlin pour lancer leur plan d'attaque.
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Le soleil était déjà haut dans le ciel et ne voyant pas Merlin arriver, Arthur crut qu'il lui en voulait encore pour la veille.
Il se dirigea donc vers son laboratoire en se disant qu'il devrait certainement s'excuser de s'être laissé emporter comme un idiot hier.
Il arriva à la porte de la chambre du médecin. Elle était légèrement entrouverte et il sentit son cœur se briser par ce qu'il voyait et entendait.
_ Oh oui, continu avec tes mains ! entendit-il dire Gauvain d'une voix rauque.
Il aperçut Merlin assit sur le bas du dos du chevalier, en train de le masser. Arthur était obnubilé par les mains de son ami qui parcouraient le corps du chevalier. Elles glissaient lentement vers le bas.
_ Tu as des doigts magiques Merlin !
Le regard ahuri, le roi vit Merlin enlever son haut… C'en fut trop pour lui, il quitta précipitamment la pièce.
Comment avait-il pu y croire…
Normal que Merlin ne puisse pas l'aimer puisqu'il était avec Gauvain. Ô comme cela lui fit mal.
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Arthur avait beau essayer de comprendre mais peut-être avait-il mal interprété les paroles de Merlin. Puis il repensa à cette fête, qui aura lieu le lendemain.
Arthur comprit enfin où voulait en venir son valet… Il ne voulait surement pas que le roi se sente seul… et pourtant, à cet instant il l'était…
Il avait compris que s'il n'avait jamais été bien avec Gwen, c'était seulement parce qu'il préférait passer plus de temps avec Merlin.
Bien qu'au final ces dernières semaines, il ne le croisait que rarement du fait qu'il avait repris le rôle de Gaius comme médecin.
Arthur enrageait contre lui-même, comment n'avait-il pas pu remarquer plus tôt qu'il tenait à Merlin plus que comme à un simple ami?
Il serra ses poings en repensant à la scène de tout à l'heure. C'était décidé s'il avait encore une chance avec le jeune homme, il la saisirait…
Il était hors de question pour lui de s'effacer devant Gauvain. Lui aussi avait de la fierté, lui aussi il aimait Merlin et tant qu'il n'y avait pas de mariage en vue, Merlin était encore libre de choisir.
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Merlin se réveilla aux alentours de midi et fut surpris de voir Gauvain dans son laboratoire.
_ Gauvain ? Que fais-tu ici ?
_ Rien, je viens juste vérifier si ça allait… savoir si j'envoyais Georges à ta place auprès d'Arthur...
_ Non, non ça va, je te remercie. Je vais aller chercher le repas de Monsieur…
Merlin quitta la pièce avec l'étrange sentiment que Gauvain lui cachait une chose.
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Arthur, assis à sa table, réfléchissait à la manière d'avoir Merlin pour lui. Peut-être devrait-il en parler avec Léon ou Perceval ?
Il en était là de ses pensées lorsqu'il entendit un coup à sa porte. Il se leva et en l'ouvrant son cœur palpita face à l'apparition de son valet.
Merlin entra sans un regard pour le prince et déposa le plateau sur la table. Faisant mine de repartir, Arthur lui barra le passage.
_ Merlin… pour hier soir, je voulais m'excuser.
Aucune réponse. Le brun ne le regardait même pas et cela rendit le roi encore plus nerveux.
Quand il essaya de lui saisir une de ses poignées, le regard que lui lança Merlin l'immobilisa net.
Tentant le tout pour le tout il lui dit de but en blanc :
_ Je suis au courant pour Gauvain et toi…
Voyant le visage de son valet pâlir, Arthur eut la poitrine comprimée mais se reprit vite.
_ Tu mérites mieux que lui…
Merlin, une nouvelle fois, ne comprenait rien à ce que lui racontait le roi, à quoi jouait-il ? Gauvain et lui quelle idée? Et cette fatigue qui ne cessait de parcourir son corps…
Au lieu de l'affronter, Merlin voulut quitter la pièce mais Arthur réussit à lui saisir le bras et le plaqua contre la porte.
Leurs corps étaient collés l'un contre l'autre, Arthur se pencha près de l'oreille de son ami :
_ Je sens ton cœur qui bat autant que le mien…
Merlin tressaillit au souffle de la voix rauque d'Arthur.
_ Je sais que tu en veux plus… dit-il tout en lui baisant le cou.
Merlin déglutit difficilement.
_ Tu n'as qu'une chose à dire…
Merlin se racla la gorge et laissa échapper un gémissement de ses lèvres.
_ Dis-moi juste que tu me veux…
Merlin était troublé mais sa raison finit par reprendre le dessus. Arthur ne faisait que s'amuser à ses dépens et puis que venait faire Gauvain dans cette histoire ?
Non, décidément rien n'avait de sens.
_ Et après ? cria le brun. Une fois que vous aurez eu ce que vous voulez, vous vous amuserez avec qui ? Gwen ne vous a pas suffi ?
Il s'arrêta pour respirer puis rajouta :
_
Je-ne-suis-pas-votre-jouet… dit-il avec force et en détachant chaque mot pour se donner encore plus d'assurance.
Il tenta une nouvelle fois de s'éclipser mais Arthur n'en avait pas fini avec lui. Il insista encore plus et se pressa tout contre lui, à tel point qu'il en frémissait lui-même.
_ Cette fois tu ne m'échapperas pas avant de m'avoir écouté…
Merlin était pris de vertige, il avait envie de se laisser aller tout contre le roi… mais pas ainsi, pas de cette manière.
_ Dis-moi ce que je dois faire ? Commença à s'énerver le roi. Qu'attends-tu de moi Merlin ! ?
Arthur était au bord de la rupture, jamais il n'avait ressenti pareil sensation envers une personne et là, le brun le rendait fou…
Il n'arrivait presque plus à réfléchir. Sa respiration était devenue irrégulière et ses mains tremblaient.
Merlin, le corps pantelant, n'arrivait pas trouver les mots mais il voulait juste qu'Arthur lui dise… Merlin avait besoin de savoir.
_ Je…
Arthur empoigna vivement la seconde poignée et ramena les mains au-dessus de la tête du brun tout en posant son front tout contre celui de Merlin.
Leurs visages étaient si près qu'ils pouvaient sentir la chaleur de leurs peaux se mélanger.
_ Alors, je t'écoute Merlin ? Qu'attends-tu de moi ?
Sa voix n'était plus empreinte de rage, elle suppliait presque le brun de lui dire…
Et subitement Arthur lâcha ses mains et posa les siennes sur les hanches du médecin.
Le roi se pencha sur le visage de Merlin et dans son mouvement, il sentit le souffle saccadé et le corps chancelant de ce dernier.
À cet instant, Arthur déposa un simple baiser sur les lèvres de son ami, baiser qu'il savoura intensément.
Son cœur menait une course effrénée et leurs airs se mélangeaient comme s'ils ne faisaient plus qu'un.
Merlin n'avait plus les idées claires. Arthur avait osé ! Mais il n'avait pas refusé... Il se sentait faible et trahi par ses émotions.
Le roi s'était reculé de Merlin et renouvela encore une fois sa question :
_ Merlin, qu'attends-tu de moi ? Dis-moi je t'en prie!
Le cœur lourd, il lui murmura seulement :
_ Va te faire voir …
Et Merlin s'enfuit encore une fois.
Arthur était tout de même content de lui, pour la première fois de sa vie le brun venait de le tutoyer… signe qu'il ne lui était pas si indifférent que ça.
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Durant l'après-midi, Merlin avait fini sa tournée et était reparti se coucher suite à son mal de tête qui était revenu. Il souhaitait aussi oublier les paroles qu'Arthur avait eues plus tôt.
_ RRRhhhhaaaa, je vais finir par m'arracher les cheveux ! Ce n'est pas possible ! S'excita Merl. Je ne vais jamais y arriver ! Vous êtes aussi têtu l'un que l'autre !
La doublure vit Gauvain arriver en trombe dans le laboratoire en l'entendant hurler tout seul.
_ Hé calme-toi ! Tu vas finir par rameuter tout le château à ce rythme-là !
_ Je vais lui en mettre des idées à celui-là ! Toi, si tu aimais quelqu'un, tu lui demanderais de te dire : JE-TE-Veux ! C'est encore pire que de te demander d'embrasser ! S'écria-t-il en balançant ses mains devant lui.
Devant la colère mais surtout face à la façon dont il avait dit cette phrase, Gauvain ne put s'empêcher d'éclater de rire. Non, c'était plus fort que lui, Merl était vraiment le côté extrême de Merlin…
Puis devant le regard noir de ce dernier, il reprit son sérieux, et le chevalier lui répondit :
_ Bon… puis il pouffa à nouveau de rire… bref, non, je ne demande jamais cela mais tu sais c'est Arthur, il n'est pas doué… Mais au moins il est poli !
_ Mouai, ben en attendant, je fais quoi moi ? J'use la magie de mon original rien qu'en apparaissant et si rien ne s'arrange, il va se fatiguer très vite et ça risquerait de devenir dangereux pour sa santé…
_ Ok, bon, je vais discuter avec Arthur…
Le chevalier jeta un autre coup d'œil à Merl et rebelote, il s'écroula à nouveau de rire, la larme à l'œil… Comme c'était bon de s'amuser enfin dans ce royaume…
Merl n'était pas du tout de son avis, les bras croisés et tapant du pied, il fixait durement Gauvain perdu dans son hilarité…
_ Si tu n'y arrives pas, c'est moi qui vais y aller et je te jure que ça va bouger…
Gauvain réfléchit quelques secondes puis lui proposa finalement de commencer lui-même et il interviendrait si jamais Arthur avait besoin de comprendre comment courtiser Merlin…
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Merl était bien décidé à jouer carte sur table, cela ne pouvait plus durer… Quand il entra dans la chambre d'Arthur, celui-ci était avec ses conseillers dans la salle du conseil et il dut attendre.
Patiemment, il resta debout au milieu de la chambre et quand enfin le roi fit son entrée, il respira profondément avant de tendre son index, indiquant à Arthur qu'il devait illico presto s'assoir.
Le blond était à la fois surpris et content de voir son médecin mais quand il croisa son regard ténébreux, il n'osa pas parler. Déglutissant, il s'assit comme le lui avait indiqué la doublure.
_ Quand vous aurez fini de jouer, vous me ferez signe ! Avait commencé Merl en posant durement ses deux mains sur la table.
Arthur était sidéré qu'il le prenne ainsi et en même temps, il ne sut comment, mais son regard noir l'effrayait.
Merl s'apprêtait à sortir et sans se retourner, il lui cria :
_ Si vous me voulez, courtisez-moi ! Et comme il se doit !
La doublure sortit et se donna un coup sur le torse en se disant que peut-être le roi réagirait enfin.
Arthur était dans un brouillard immense. Courtiser ? Il semblait perdu. Il lui arrivait de le faire mais jamais à un homme.
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Et voilà, j'espère que cela vous a plu !