Une petite fic qui m'a été inspirée par des faits qui se sont déroulés en vrai y a pas longtemps.
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Steve ne comprenait pas ce qu’il s’était passé, Danny avait complétement changé pourtant tout allait bien entre eux. Mais il était devenu distant, annulait les repas, les soirées, trouvait un prétexte pour déjeuner à l’extérieur … Suite à son dernier refus Steve décida de prendre l’après-midi et d’aller faire un tour en mer. Il avait loué un bateau, un équipement de plongée et s’était éloigné des côtes pour explorer la faune et la flore d’Hawaii. L’eau était son élément, il aimait nager, il aimait le calme qui régnait au fond de l’océan. Il arrêta le moteur, jeta l’ancre et plongea. Avec la bouteille il avait une autonomie de deux heures mais ne pouvait pas descendre trop bas, c’est pour ça qu’il avait choisi une barrière de corail. Ca faisait maintenant trente minutes qu’il nageait, il s’était éloigné considérablement du point d’ancrage de son bateau, il se donna encore quarante-cinq minutes avant de revenir à son point de départ. Soudain, il perçut du mouvement au-dessus de lui. Il leva la tête et vit un bateau arrêter ses moteurs. Le bateau était imposant, de la taille d’un ferry comme celui qui reliait les îles. Pourtant, ce n’était pas un endroit où les ferries venaient. Quelque chose tomba dans l’eau, la forme sombre descendit vers lui. Son boulot le rattrapait, la forme sombre était un cadavre, le gars avait les yeux ouverts et du sang coulait au milieu de son front. Steve fit le point sur sa situation, il était seul, loin de tout moyen de communication, sans armes, et il se demandait combien il y avait de personnes à bord de ce ferry, mais surtout combien de malfaiteurs. En moyenne un ferry transportait une centaine de personnes, grand maximum. Il pouvait tenter de monter sur le bateau par l’arrière mais il fallait d’abord qu’il remonte sans se faire remarquer. Il coupa l’arrivée d’air de sa bouteille et remonta doucement à la surface. Il entendit un homme donner des ordres.
- Passe un appel sur la radio, dit leur qu’on exige la libération de Makereta sinon nous tuerons un otage toutes les heures. Compris ?
- Oui.
- Et après, reviens, tu vas monter la garde sur le pont, les flics vont tenter de monter à bord. Metua, rejoins Kino à la cale et surveillez les otages. Si un seul d’entre eux proteste je t’autorise à utiliser la violence mais … ne tues pas !
Steve entendit les gars courir. Donc d’après la conversation ils étaient au minimum quatre. Makereta ? Ce nom ne lui était pas inconnu. Steve se dirigea vers l’arrière du bateau et s’accrocha à l’échelle. Il attendit quelques secondes avant de monter, pour être sûr qu’il n’y avait personne. Il se dirigea vers les salons du bateau, le lieu où les voyageurs attendaient parfois la fin de la traversée. Il fallait qu’il trouve un couteau, une matraque … quelque chose pour l’aider à se défendre. Il ouvrit un coffre de secours et regarda à l’intérieur. Il ne remarqua pas que quelqu’un arrivait derrière lui. Le coup sur la tête fut violent, il tomba lourdement sur le sol.
Il se retourna pour arrêter le deuxième coup. Une dame d’un certain âge se tenait au-dessus de lui avec un manche à balai. Lequel était le plus surpris, lui ou elle ? Steve n’aurait pas pu le dire à ce moment précis.
- Mais, vous ne ressemblez pas aux preneurs d’otages, murmura-t-elle.
- Normal, je suis un militaire qui vient vous aider.
- Oh mon Dieu, excusez-moi, dit-elle en l’aidant à se relever.
Soudain, une voix se fit entendre sur le pont, le chef des malfaiteurs arrivait. La dame prit la main de Steve et l’emmena dans les toilettes.
- Qui êtes-vous ? demanda-t-il.
- Theresa, Theresa Jackson. Je suis là pour des affaires familiales. Je viens voir mon fils, il a des problèmes.
- Quels genres de problèmes ?
- Oh, pas grand-chose. Il a fait de mauvais choix et je suis là pour le remettre dans le droit chemin.
- Pas des problèmes qui peuvent le conduire en prison j’espère.
- Non, mon fils est un gentil garçon. J’espère m’en sortir et lui dire que je l’aime.
- Ne vous inquiétez pas, je suis là, je me présente, Capitaine MacGarrett.
Ils se serrèrent la main. Il lui demanda de lui prêter le balai et tenta de le casser en deux sur sa cuisse, mais le balai lui résista. Steve tenta de sourire comme si de rien était mais des larmes perlaient au coin des yeux. La douleur avait été intense comme si sa jambe venait de se briser.
- Vous vous êtes fait mal ? demanda Theresa qui se retenait de rire.
- Oui, avoua Steve. Je crois que je vais le laisser entier. Bon. Il faut que j’arrive à savoir combien ils sont.
- Cinq.
- Cinq ? Vous les avez comptés ?
- Oui. Ils ont réunis les otages dans le salon bleu, j’ai pu les observer et compter combien ils étaient. Au moment où ils ont attaqué j’étais aux toilettes. Quand ils ont vérifié s’il y avait quelqu’un je me suis cachée dans le placard, là …
- Ici ? Il est minuscule, vous deviez être serrée dedans.
- La peur vous fait faire des bêtises.
- Moi je trouve que vous êtes courageuse. Vous n’avez pas hésité à venir m’assommer.
- Je me suis demandée ce que mon fils aurait fait … il est policier.
- Je suis sûr qu’il sera fier de vous. Par hasard, vous n’auriez pas un téléphone portable ?
- Non, je déteste les nouvelles technologies.
Des bruits de pas se firent entendre. Theresa retourna se cacher dans le placard et Steve se planqua dans les toilettes. Il grimpa sur le siège quand il comprit que l’homme regardait sous les portes. Malheureusement, il ne fut pas assez rapide. Le malfaiteur émit un grognement et Steve donna un coup de pied dans la porte. L’homme fut projeté contre l’un des lavabos et se brisa la nuque. Le brun vérifia s’il y avait un pouls mais l’homme était mort sur le coup. Il se dirigea vers la cachette de Theresa. Celle-ci tremblait en fermant les yeux. Quand Steve la toucha, elle faillit hurler.
- Chut … Tout va bien.
Elle se jeta dans ses bras en pleurant, Steve lui assura qu’elle n’avait plus rien à craindre pour l’instant. Elle fut choquée de voir que l’homme était mort. Steve enferma le cadavre dans le coffre de secours et donna des instructions à Theresa.
- Je veux que vous restiez là, je vais m’occuper des autres malfaiteurs. Il faut que je trouve aussi le moyen d’appeler mes coéquipiers. Dès que tout sera fini, je viendrais vous chercher. D’accord ?
- D’accord, murmura-t-elle en le prenant dans ses bras. Je suis sûre que votre mère est fière de vous …
- Ma mère est morte quand j’avais 16 ans …
- D’où elle est, elle vous protège.
Elle l’embrassa sur la joue et retourna dans son placard. Steve soupira, sa mère lui manquait vraiment. Il se promit d’aider ce flic, ce Jackson, à retrouver sa mère saine et sauve.
Il venait d’éliminer le deuxième preneur d’otages quand les renforts arrivèrent. Depuis l’hélicoptère le tireur d’élite avait éliminé le chef de la bande, restait à présent les deux malfaiteurs qui surveillaient les otages. Les deux hommes déposèrent les armes en voyant l’armada de policiers.
- Steve !
- Danny ? Qu’est-ce que tu fais là ?
- On nous a appelés en renfort. On n’a pas réussi à te joindre. Qu’est-ce que tu fais ici ?
- Après notre dispute j’ai voulu faire un peu de plongée, le bateau s’est arrêté juste au-dessus de moi.
- C’est lui qui t’a fait cette magnifique bosse ?
- Non, c’est … Oh zut, je l’avais oubliée.
- Qui ?
Steve couru vers les toilettes pour récupérer la pauvre femme encore enfermée dans son placard.
- Theresa ? C’est bon, vous pouvez sortir, tout est terminé.
La femme passa la tête et regarda autour d’elle. Elle regarda Danny avec surprise.
- Maman ?
- Daniel !
Elle se jeta dans les bras de son fils et l’embrassa. Williams regardait Steve, un peu embarrassé.
- C’est … c’est ta mère ?
- Euh … oui.
- Tu connais mon sauveur ? demanda Theresa.
- C’est … Steve.
- Steve … euh … tu veux dire que c’est lui Steve ?
Theresa regarda méchamment MacGarrett et sortit précipitamment des toilettes. Danny soupira.
- Dis-moi qu’est ce qui se passe … Danno …
- Ma mère n’accepte pas que toi et moi … je lui en ai parlé l’autre jour au téléphone et elle pense que c’est une connerie, que c’est passager.
- Génial … c’est pour ça qu’en ce moment tu es distant ?
- Oui. C’est ma mère, et son avis compte pour moi.
- D’accord, c’est comme tu veux. Rejoins ta mère, elle a été traumatisée par cette prise d’otage.
Danny s’avança vers Steve pour l’embrasser, mais celui-ci posa sa main sur son torse pour l’empêcher d’approcher. Le blond compris le message et sortit de la pièce l’air abattu.
Theresa se trouvait sur le pont avant, elle discutait avec Kono. Danny lui demanda de les laisser seuls quelques minutes.
- Tu vas bien ?
- Oui mon chéri. Grâce à … Steve … je vais bien. Une fois que j’aurai digéré l’information j’irai le remercier.
- Pourquoi tu ne m’as pas prévenu que tu arrivais ?
- Je voulais te faire une surprise … Surpriiiiise !
Danny sourit, sa mère gardait tout de même le sens de l’humour. Comme elle était fatiguée, il l’invita à s’asseoir sur un des bancs situés sur le pont avant. Elle lui attrapa la main et le regarda avec amour.
- Tu sais que je t’aime Daniel.
- Oui maman, je t’aime aussi.
- Depuis ton divorce j’ai toujours gardé l’espoir que Rachel et toi finissiez par revivre ensemble.
- Oui, mais elle est mariée à un autre.
- Elle peut divorcer encore une fois …
- Et tu crois qu’il faut que j’attende jusqu’à qu’elle soit à nouveau libre ? C’est ça que tu veux maman ? Je dois refaire ma vie, je veux être heureux à nouveau.
Danny se leva et se dirigea vers Kono.
- Tu peux t’occuper de ramener ma mère au port ? Je dois parler à Steve.
- Il est surement rentré chez lui.
- Quoi ? Il a quitté le ferry ?
- Oui, je l’ai vu partir avec l’une des équipes. Ils devaient le déposer à son bateau.
Danny regarda l’océan, il sentit que le Navy Seal lui échappait. Devait-il écouter son cœur ou sa mère ?
Steve débarrassa la table et mit l’eau à chauffer. C’était rare pour lui de boire du thé mais ce soir il en avait besoin. Quelqu’un tapa à la porte d’entrée, Steve pria pour que ce ne soit pas Danny. Il lui avait envoyé un texto deux heures plus tôt pour lui dire qu’il voulait faire une pause. Il ouvrit la porte et fut étonné de voir Theresa.
- Bonsoir. Est-ce qu’on peut parler ?
- Oui, entrez …
- Je voulais vous remercier pour m’avoir sauvé la vie tout à l’heure.
- C’est mon métier Madame.
- Sans vous ils auraient peut être abattu tous les otages, comme ce pauvre officier. Sans vous je n’aurai pas pu revoir mon fils. Et je voulais m’excuser pour mon comportement quand j’ai appris qui vous étiez.
- Vous êtes sa mère, vous l’aimez, et vous voulez qu’il soit … normal.
- Normal ?
- Qu’il aime les femmes …
- Non Steve, ne vous méprenez pas. J’aurai eu la même réaction s’il avait été avec une femme. Comprenez une chose, j’ai toujours été proche de Rachel, c’était ma belle-fille préférée et au fond de moi j’espérais qu’il renoue avec elle. Mais je dois accepter le fait qu’elle est heureuse sans mon fils. C’est vrai que j’ai été choquée d’apprendre qu’il aimait un homme, mais maintenant, tout ce que je souhaite pour Daniel c’est qu’il soit heureux. Et d’après ce qu’il m’a dit l’autre jour, il l’est avec vous.
- Et pour votre mari ?
- Je m’en occupe. Il m’écoutera.
- Euh … y a un truc qui m’intrigue. Vous vous appelez Jackson ? Pas Williams ?
- C’est bien Williams, s’amusa Theresa. Mon fils m’a toujours dit de me méfier des beaux inconnus, j’ai donc donné un faux nom.
Ils discutèrent encore pendant une heure avant qu’on ne frappe à la porte. Steve alla ouvrir.
- Danny ?
- Salut Babe, je te dérange ?
- Euh … comment dire … je ne suis pas seul …
- Pas seul ?
- Je suis en tête à tête avec une charmante femme …
- Je vois … tu m’as remplacé rapidement je trouve, se vexa le blond. J’ai compris le message.
Steve l’attrapa par le col de la chemise et l’embrassa passionnément.
- Et la pétasse qui est chez toi ne va pas être jalouse ? dit-il en reprenant son souffle.
- Daniel Georges Williams ! Je croyais t’avoir appris à être poli !
- Maman ?!?
Theresa se tenait dans l’encadrement de la porte. Elle tentait de garder un air sérieux mais en voyant son fils si confus, elle éclata de rire.
- Bon, quand tu auras fini de m’insulter Daniel, tu me rejoindras dans le salon de Steven …
- Excuse-moi encore maman ….
Steve tenta de réprimer un fou rire. Danny le pointa du doigt.
- Toi, tu me le paieras …
Ils discutèrent longtemps cette nuit-là, Steve n’avait plus de mère mais ce soir-là, il trouva une merveilleuse belle-mère.
Merci à ma ptite maman qui était en vacance en Turquie quand un ferry a été pris en otage. J'ai attrapé une mèche de cheveux blancs. Heureusement la prise d'otage n'était pas dans son coin de vacance.