Les personnages de la série ne m’appartiennent absolument pas. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Pairing : Yann/Kévin
Nombre de mots : 595
L'inquiétude
15h20 – Bureau du Commissaire Mercier« Mais il est où, putain ! »
Sa main fourrageant nerveusement dans ses cheveux bruns, Yann Berthier arpentait de long en large dans le bureau.
« Berthier, on se calme »
« Mais ça fait deux heures qu’il est parti à ce putain de rendez-vous et au moins une heure qu’on n’a plus aucune nouvelle.
« Vous savez aussi bien que moi qu’il est extrêmement prudent. S’il se sent en danger, il lancera le signal. »
« Et vous, vous savez parfaitement à quel genre de salopards on a à faire. Ils n’hésiteraient pas une seconde à tuer père et mère, alors un flic ! »
« J’ai l’impression que vous êtes beaucoup trop impliqué sur ce coup. Il n’y a rien entre vous et Laporte, rassurez-moi ? Vous connaissez la règle de la maison. Pas de couple sur la même affaire. L’affectif finit toujours par faire foirer le meilleur plan »
Le claquement de porte signifia la fin de la conversation au Commissaire Mercier. Pas de réponse. Sous les yeux de Dulac et Franchard, elle cria pour la forme :
« Berthier !! Revenez ici »
« Je vais lui parler » déclara Louis en quittant le bureau.
16h – Sous-marinLa porte de la camionnette s’ouvre et se referme à la volée. Un brun aux yeux verts, le regard déterminé, fait son entrée suivit de Franchard.
« C’est pas une bonne idée, Yann »
« Je m’en fous ! J’ai une mauvaise intuition et il n’est pas question que je laisse un de nos hommes dans la merde. Il n’est pas question que je LE laisse là dedans. »
Puis s’adressant aux deux hommes en planque, il s’enquiert de la situation.
« On entendait encore les conversations jusqu’à il y a cinq minutes puis plus rien. Mais par contre, on a encore le signal. »
« Il est où ? »
« Dans l’entrepôt. Mais il ne bouge plus » ajouta l’un des hommes plus timidement.
« Faut qu’on y aille ! » Une sueur glacée lui coulait le long du dos. Il ne le sentait pas, mais alors pas du tout.
16h10 – L’entrepôtEquipé d’une oreillette, les collègues sur les talons, Yann avançait en première ligne. Leur objectif : boucler ces voyous. Le sien : retrouver leur agent.
L’angoisse au ventre, il se faufila entre les allées de cargaison diverses, suivant les indications que lui donnaient Christophe qui avait pris le relais dans le sous-marin.
"Un peu plus à gauche ! A droite ! J'ai dit à droite ! Là ça y est presque ! Bingo !"
Arrachant l’écouteur, il se précipita sur le corps inanimé qui gisait à même le sol.
« Kévin ! »
Sous les nombreux coups de feu dont il n’avait cure, il se pencha sur le cœur du jeune homme et fut soulagé de constater qu’il battait toujours. Il le prit dans ses bras et s’affola de sentir un liquide chaud sous sa main. Son épaule semblait touchée.
« Mmm… »
« Kévin ? Kévin tu m’entends ? »
« Suis au paradis ?... fait un mal… de chien »
Riant à moitié, légèrement rassuré, il le serra un peu plus contre lui. L’embrassa pour la première fois sans se chercher à se cacher.
« Tu m’as fait peur, p’tit con »
« Ouais, moi aussi je t’aime »
Puis il rejoignit la sortie, son doux fardeau dans les bras, devant le regard parfois médusé, parfois gêné de certains collègues qui avaient maîtrisé les malfrats, et celui franchement attendri de Franchard.
Fin