Patrick Jane, pris à son propre jeu, doit passer un weekend avec Walter Mashburn. A faire du parachute ! Voici la suite ! Bonne lecture !
Partie 2 :
Walter, terminant d’enfiler sa tenue de parachutiste, jeta un œil distrait sur Jane et leur instructrice. Son agacement, d’avoir à se coltiner le jeune consultant durant deux jours, disparut devant une franche et sincère admiration : Patrick, adossé à l’avion, discutait avec la jeune femme et ne paraissait nullement stressé par la perspective de devoir bientôt faire un saut dans le vide. Il était parfaitement à l’aise et sa conversation, sur un ton enjoué et accompagnée d’un sourire éblouissant, captivait Irena. Cette dernière, suspendue à ses lèvres, se contentait de répondre par des battements de cils et des sourires enjôleurs. Le regard de Walter se mit à glisser sur la silhouette, bien découplée, du jeune mentaliste et le milliardaire, sans vraiment en prendre conscience, compara la beauté brune de Lisbon à celle blonde de Jane. Une rougeur furtive colora ses joues lorsque Patrick se retourna sur lui, les yeux pétillants de malice et un air amusé sur ses traits. Un lent demi-sourire se dessina sur les jolies lèvres du jeune blond qui n’était pas dupe de l’air brusquement occupé du milliardaire.
« -Nous y allons, Irena ? » Suggéra Walter, en s’efforçant d’adopter un ton naturel.
La jeune femme acquiesça de la tête et fit signe au pilote d’approcher. Walter monta à bord de l’avion et s’installa sur une des banquettes de l’engin. Il fut rejoint par Patrick qui choisit de s’asseoir en face du jeune milliardaire. Irena s’incrusta auprès du mentaliste dont l’expression, discrètement réjouie, eut le don d’énerver Walter. Celui-ci détourna les yeux et les fixa sur la carlingue de l’avion qui avait pris son envol. Mais il faillit avoir une attaque cardiaque quand Jane, s’inclinant vers lui, chuchota, sur le ton de la confidence :
« -Ce n’est pas très judicieux, en terme de beauté, de comparer une femme à un homme. Je me demande ce que penserait Lisbon si elle savait cela ! »
Le cynisme et le flegme tranquille, avec lequel fut dite l’affirmation, entamèrent sérieusement le self-control de l’homme d’affaire aux nerfs d’acier. Walter jura intérieurement et s’imagina en train de flanquer une bonne correction à ce jeune arrogant et présomptueux. Ledit arrogant ne lui arrivant qu’aux épaules.
« -Non, non ! Fit Patrick, en agitant son index. Lisbon ne serait pas contente si vous lui abîmiez son petit consultant ! »
Walter décocha un regard furibond et meurtrier à Jane qui affichait un sourire amusé et détaché. Le rire, que tentait de réprimer Irena, insupporta le jeune milliardaire qui décida de riposter, d’une voix tranchante et froide :
« -Vous vous croyez si indispensable que cela dans son équipe ? Vous êtes présomptueux et orgueilleux. C’est votre ego qui vous a conduit à ce que vous êtes maintenant ! Un prétentieux égoïste dont la vie sociale est inexistant et terne ! Vos prétendues compétences ont coûté la vie à des personnes innocentes ! »
La lueur fugitive de blessure dans les yeux de Jane stoppa net la colère de Walter qui se mordit les lèvres. Le milliardaire réalisa qu’il était allé trop loin pour ce qui n’était que des taquineries de la part du consultant. Irena, gênée, ne sut comment réagir et alla parler au pilote. L’expression de Patrick s’était fermée.
« -Je sais. » Dit-il, un air absent sur ses traits.
Walter regrettait ses paroles et voulut s’excuser. Mais Patrick, gardant la tête baissée, se mura dans un mutisme. Décourageant les tentatives du milliardaire.
« -Je ne désirais pas dire cela. Commença Walter, hésitant et confus. Mes paroles ont dépassé ma pensée… »
Patrick releva vivement la tête et interrompit Walter :
« -Non, vous avez raison. »
Il détourna son visage pour masquer le tremblement de ses lèvres et ses yeux trop brillants. Soudain, au grand désarroi du jeune consultant, des larmes roulèrent sur ses joues pâles et des sanglots, incontrôlés, secouèrent son corps. Walter, figé devant la vision de cet homme pleurant, fut pris de remords et se maudit pour son idiotie. Il se précipita vers Jane et essaya, maladroitement, de le serrer dans une étreinte amicale et compatissante. Mais le jeune blond, humilié, se releva et repoussa Walter dans un geste brutal. La vue brouillée par les larmes, ayant conscience de perdre sa dignité, il hurla :
« -Je ne veux pas de votre pitié ! Laissez-moi ! »
Sous les yeux épouvantés de Walter et d’Irena, Patrick se saisit de la poignée commandant l’ouverture de l’entrée et tira, en ne cessant de murmurer :
« -Je veux rentrer chez moi ! Gardez votre fichue « baptême de l’air » pour vous ! »
Oubliant qu’ils étaient en plein vol. Walter se rua vers Jane à l’instant où la porte s’ouvrit et l’air s’engouffra dans l’avion. Patrick récupéra ses esprits, en remarquant les nuages sous ses pieds et essaya de s’agripper à la poignée. En vain. Dans un cri, il chuta.
A suivre.
Reviews ?
_________________ "Long life et properity!" Spock. Membre du SAMD! Nouvel adresse du site: http://fanfictionunivers.p.ht/viewforum.php?f=3&sid=5db84ea68bde4b807c946c145e0a47d6
|