Pour Cali : Cette fiction m’a été inspirée par ta signature que je trouve trop belle !
Bonne lecture !
Précision: "Tueur d'état" est une série anglaise qui passe sur la 1 très tard après Dexter. John Mercer est contraint de travailler pour le gouvernement anglais et doit exécuter les missions que lui donne Douglas, un homme peu scrupuleux et manipulateur.
John Mercer:
Disclaimer : Ces personnages ne m’appartiennent et sont la propriété de Dick Wolf et de Jerry Brukheimer !
Je ne retire aucun bénéfice financier de cette fiction !
« Prophétie de l’ombre.» :
Le soleil tapait fort et durement sur les visiteurs et curieux qui flânaient dans le parc d’attraction.
Un groupe d’enfants, vifs et dégourdis, couraient à une allure folle vers les auto-tamponneuses. Ils étaient enthousiastes et impatients de pouvoir piloter ses véhicules et se percuter.
Un garçon, blond et rond, tentait de les suivre. Mais son physique enveloppé ne le lui permettait pas. Il s’arrêta, essoufflé et lança, désespérément :
« -Eh, attendez-moi, les mecs ! »
Des ricanements moqueurs répondirent à sa demande et un garçon, au visage éveillé et à la silhouette d’un petit sportif, balança :
« -Mange moins de bonbons ! D’ailleurs, tu ne rentrerais pas dans l’auto ! »
Le groupe éclatait de rire à cette supposition cruelle et délaissa leur camarade pour acheter des jetons.
Le garçon les observa monter dans les auto-tamponneuses et s’amuser comme des fous, enviant leur complicité et leurs joies.
Il s’installa sur un banc, à l’ombre d’un arbre et ses yeux verts foncés se ternirent sous une tristesse sans fond.
Des larmes roulèrent sur ses joues rondes et lisses et une main rageuse les essuya.
« -Ce sont des imbéciles. Fit une voix, nonchalante. Ils ne comptent pas. Toi, oui. »
Le garçon sursauta et se tourna vers le propriétaire de la voix. C’était un homme brun, vêtu d’un jean et d’une chemise. Il était assis près du garçon et ses traits agréables et avenants lui souriaient.
Voyant la méfiance de son petit voisin, il reprit :
« -Ne t’inquiète pas. Je ne suis pas un pervers. Je suis venu te dire que tu es promis à un grand avenir et que grâce à toi, une âme sortira de l’ombre et s’attachera à toi, Mike. »
L’enfant battit des yeux, ébahi et le temps d’un clignement de cils, l’inconnu avait disparu.
Comme s’il n’avait jamais existé. Mike secoua la tête et quittant son banc, il courut en direction de sa maman qui le hélait.
Oubliant les paroles mystérieuses et énigmatiques de l’homme. Niant son existence.
Mike grimpa les marches du palais de justice, au pas de course et sa mallette à la main, il s’engouffra à l’intérieur du bâtiment.
Ses cheveux, châtains blond, correctement lissés, voletaient librement autour d’un visage mince aux traits réguliers, racés et fins.
Sa silhouette souple, élancée et jeune avait une élégance naturelle mise en valeur par un costume de bonne facture.
Parvenant au garde armé qui se tenait devant la porte d’entrée de la salle d’audience, il montra « patte blanche » en indiquant son identité et sa fonction :
« -Mike Cutter, substitut du procureur. Je suis attendu. »
Le garde salua d’un signe de la tête et ouvrit la porte. Mike, d’une démarche posée et calme, entra dans la salle d’audience où tous les visages se fixèrent sur lui. Ainsi que celui, mécontent et impatient, du juge.
Le jeune substitut rejoignit son assistante et déposant sa mallette sur son pupitre, il s’adressa au juge, d’une voix pleine de déférence :
« -Je vous prie de m’excuser, votre honneur. J’ai eu un contretemps. »
Le juge jaugea le jeune homme et finit par déclarer :
« -La séance est ouverte. »
Mike soupira, soulagé et commença à déballer ses papiers de son attaché-case.
Le ciel était d’un blanc qui présageait de la neige. Mike et son assistante descendirent les marches du palais de justice, commentant la décision du jury.
Ce faisant, ils furent accostés par les inspecteurs Green et Di Falco qui, profitant de la fin de leur enquête, étaient venus aux nouvelles.
« -Il a été inculpé pour homicide au premier degré. Informa la jeune femme, sans se départir de son attitude professionnelle. Il a été condamné à perpétuité. »
Mike, avec désinvolture et une grâce naturelle, se passa la main dans ses mèches courtes et sourit au jeune inspecteur Di Falco : Il n’ignorait pas combien le policier s’était investi dans la recherche de preuves et combien l’issu du procès lui tenait à cœur.
Comme tous les interlocuteurs du substitut, le détective subissait le charisme et le charme de Mike qui, parfois, n’en avait pas conscience.
« -Je vous remercie, Mike. Fit Di Falco, en lui serrant la main. Vous nous avez soutenu, envers et contre tous, dans cette affaire de meurtre. »
Le substitut lui rendit sa poignée de main, en répliquant :
« -Il faut dire que sans votre insistance et votre détermination, l’assassin aurait échappé à la justice. Donc, merci à vous, inspecteur. »
Eddie Green et Di Falco appréciaient ce fair-play si rare chez les maitres du barreau. Ils prirent poliment congé de Mike et de son assistante et ils décidèrent de se réchauffer dans un bar.
Le substitut et la jeune femme se séparèrent à l’angle d’une rue. Chacun reprenait le chemin de leur maison.
La nuit était bien avancée quand Mike parvint vers l’allée de son appartement dans un quartier paisible et côté. Il marchait d’un pas lent, savourant le silence et la fraicheur de l’air qui le relaxait de sa journée de travail.
Il promena un regard distrait sur les rues avoisinantes et les immeubles cossus et songea à sa soirée télé en célibataire heureux et libre : Un bon vin plus un plat à réchauffer au micro onde et une émission, c’était parfait !
Plongé dans ses pensées agréables, il ne vit pas des ombres qui, furtivement, le filaient.
« -Un bon verre de chianti et des pâtes ! » Songea le jeune homme, avec un sourire béat.
John Mercer flânait dans le quartier, comme tout bon touriste étranger. Un attaché-case à la main, sa silhouette mince et sportive habillée d’un costume et d’un trench, il ressemblait à n’importe quel homme d’affaire pressé de retrouver sa famille. Après une journée de travail dans un bureau.
Ses yeux bleus détaillaient les voitures et les gens, d’un air paisible et tranquille. Ses traits réguliers, au charme particulier, étaient indéchiffrables.
Pourtant, son esprit, pragmatique et observateur, enregistra tous les recoins, les issus et les positions des toits et des fenêtres et analysait pour repérer l’endroit adéquat.
Avisant un immeuble, il s’y dirigea. Il consulta sa montre : Il était bientôt vingt et une heure.
Sa cible ne tarderait pas à se manifester.
John s’apprêtait à escalader les quelques marches du perron de l’allée et ouvrait déjà la porte du hall quand il s’immobilisa.
Son ouïe, ultra sensible, capta des sons étouffés et des murmures de voix. John se pencha vers un angle sombre du bâtiment et fouilla l’obscurité de ses yeux exercés à repérer des mouvements dans le noir.
Il perçut, nettement, des cris de douleur et des impacts de coup. Il haussa des épaules : Il n’avait pas le luxe de porter secours à quiconque. Son contrat passait avant toute autre considération.
Mais un hurlement déchirant parvint aux oreilles de John dont le visage impassible se teinta d’exaspération.
Jurant entre ses dents, il descendit les marches et s’approcha, sans se presser, de l’endroit d’où provenait le bruit des luttes.
Trois hommes rouaient de coups une silhouette prostrée à terre et ricanaient, en se balançant des blagues idiotes.
Une mallette trainait le sol, loin du groupe.
John, silencieusement, arriva à la hauteur du trio et froidement, d’un geste calculé et précis, il assomma un des agresseurs avec son attaché-case. Il enchaina avec son pied qui envoya valdinguer le deuxième contre le mur.
Puis, rapide et leste, il donna un direct du poing sur la mâchoire du troisième qui s’écroula.
Il aida la victime à se relever et l’emmenant vers le hall de l’immeuble, il l’examina.
« -Ca va, monsieur ? Demanda-t-il, en dégageant les mèches engluées de sang frais de l’homme. J’appelle les secours. »
Ses doigts et ses yeux se figèrent une seconde sur le visage découvert de la victime.
Troublé, John détacha son attention de l’inconnu pour se saisir de son portable et appeler une ambulance.
Malgré lui, il jeta un coup d’œil sur l’homme qui le fixait avec gratitude. Il subissait le charme et le charisme qui émanait, d’une manière désarmante, de la personne de Mike.
Contrairement aux collaborateurs de Mike, il en était parfaitement conscient car il ne pouvait se résoudre à détacher ses yeux du sourire de reconnaissance du blessé.
Il porta sa main à sa poche et en tira un mouchoir propre. Doucement, il essuya le sang qui coulait de l’arcade sourcilière droite et imbibant son index de salive, il le passa sur les multiples plaies sur le visage de l’homme.
Et ce, sans le quitter du regard. Subjugué et fasciné.
« -Merci, monsieur. Fit Mike, qui se laissa soigner. Vous m’avez sauvé. Quel est votre nom ? »
Le gyrophare de l’ambulance éclaira les deux hommes dont l’un était dans les bras de l’autre.
Les ambulanciers accoururent vers eux et commencèrent à hisser Mike sur la civière.
L’emportant loin de son sauveur qui le contemplait toujours. Immobile comme une statue.
Une expression indéchiffrable sur son visage.
« -Votre nom ? » Insista Mike, avec une innocence désarmante.
John réagit enfin.
« -John Mercer. » Dit-il, avant de s’éloigner.
La mission était fichue. Les représailles viendraient rapidement. John, sans un regard en arrière, disparut au détour d’une rue.
Mike, dans l’ambulance, oscillait entre la conscience et la léthargie. Choqué par son agression.
A suivre.
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