Voilà la suite
Ré-éditer le 4 /11 / 2012 nouvelle version.Il fallait juste avouer
Partie 2
… … …
Qu'avait-il fait ? Comment avait-il pu agir de cette manière envers la seule personne qui le connaissait si bien. Sans lui, il n'aurait pas réussi à libérer le royaume, enfin, il n'était pas non plus CELUI qui l'avait fait… mais, il faisait partie de ceux en qui la confiance ne posait plus de problème. Merlin avait été d’un grand soutient et, en repensant à ses mots, il se mordit une lèvre. Il ferma un instant les yeux pour se laisser baigner du peu de chaleur que lui procurait le soleil.
Immobile devant la fenêtre de sa chambre, Arthur contemplait la cours quand il entendit la porte s'ouvrir. Le cœur palpitant, il se retourna pour découvrir une autre personne que son valet.
— Mer… commença-t-il en pensant à son valet mais, il ne vit qu'une simple jeune fille.
Déçu, il détourna son regard.
— Ne vous a-t-on jamais appris à frapper à la porte, jeune demoiselle ? dit-il froidement.
— Ho, mille excuses, Sire, mais, si au moins, vous aviez daigné écouter mes coups sur celle-ci, peut-être auriez-vous pu me répondre d'entrer, Sire, répondit-elle en insistant sur chacun " Sire''.
Le prince ne l'écoutait même plus. Il se dirigea vers la chaise de sa table et feignit de regarder ses parchemins qui lui paraissaient plus intéressant... mais, en vérité, il ne pensait seulement qu’à Merlin…
— Je me présente, je suis Mérine, reprit-elle en gardant ses mains liées,… Gaius, mon oncle m'envoie vous dire que je remplaçais votre incompétent de valet, par ordre du roi.
Il ne prêta aucunement à sa réponse. Il releva seulement la tête et la détailla de la tête aux pieds. Petite, aussi mince qu'un poteau, cheveux bruns en queue de cheval… une fille, quoi…
— Bien, répondit-il,… je vais à l'entrainement avec mes chevaliers et, ramena le plateau, j'ai déjà déjeuné, mentit-il,… donc ne m'attends pas avant midi, ajouta-t-il en partant de sa chambre.
— Bien, Sir.
… … …
— Quoi ! crièrent en un seul homme les chevaliers de la table ronde, tout en fixant leur prince d'un regard noir et surpris.
— Ne me regardez pas ainsi ! J’ai mes raisons et cela ne vous concerne en rien ! s’exclama-t-il,… Maintenant, passons, que cela ne nous empêche pas de nous entrainer, poursuivit-il avant de recevoir des réflexions.
Gauvain avait du mal à le croire, lui, le prince avait congédié Merlin et cela, sans aucune raison qui le justifiait. Il se souvenait encore de la manière dont le jeune sorcier avait fait preuve pour l'aider et bien qu'il ne soit pas né de la dernière pluie, il connaissait son secret. Pourquoi se laissait-il faire ? A lui seul, il aurait pu… non, il savait que jamais son ami n'aurait fait de mal à Arthur. Pourtant, Gauvain savait qu’Arthur appréciait beaucoup Merlin… alors, pourquoi agissait-il ainsi ?
La matinée allait être longue pour ce royal crétin, comme le disait si souvent son ami. L'épée en main, il provoqua ce dernier et, la rage l'y aidant, il l'envoya plusieurs fois à terre et cela, sans le ménager. Les chevaliers devaient sûrement être dans le même état que lui car, ils lançaient des regards inquisiteurs sur le prince. Tous savaient combien, Gauvain aimait Merlin comme un frère et qui s'attaquait au sien, s'attaquait aussi à sa personne.
Lancelot ne comprenait pas non plus l’attitude du prince car, qui l'aurait cru. Le jeune sorcier aurait donné sa vie pour ce dernier et, avec déception, il s’apercevait de l’intransigeance d’Arthur.
Finalement, qui était ce prince pour traiter ainsi de la sorte, un jeune homme, dont le jeune Pendragon paraissait devenir bien meilleur à son contact ? Il fixait Gauvain qui se défoulait sur ce maudit prince. Il sentait la colère de ce dernier puis, au dernier round, il se jeta sur lui en l'empêchant in extremis de donner un mauvais coup.
— On va stopper là, je vois que vous n'êtes pas en forme ! fulmina Arthur en s'éloignant de l'assemblée.
— À qui la faute, Prince Arthur ! cracha Gauvain avec une colère non contenue.
Il se retourna et partit en direction du laboratoire de Gaius sans un regard à ses amis.
… … …
Une fois l'armure enlevée avec peine, Arthur était retourné dans sa chambre, demandant qu'il ne soit dérangé sous aucun prétexte. Assis au bord de son lit, les pieds sur son coffre de lit, il rageait. Il passa ses mains dans ses cheveux puis, lentement sur son visage comme si ce geste avait le pouvoir de l’apaiser. Il avait encore du mal à croire ce qu'il avait à son valet. Il aurait dû être heureux, après tout, n'était-ce pas lui qui le souhaitait ?
Il s'allongea et fixa le plafond en fermant les yeux. Il voyait encore le visage impassible de Merlin, quand il lui annonça ou, du moins, confirma son renvoi. Sa gorge se noua à la vision de cette scène. Il ne pouvait pas rester ainsi. Ses sentiments étaient seulement dû à tout ce qui s'était déroulé ces derniers temps.
Arthur roula sur le côté puis, le stress et la fatigue l’aidant, il s'endormit péniblement.
… … …
Gauvain était au pas de la porte du laboratoire de Gaius. Il avait besoin de le savoir encore ici alors, le souffle court, il pénétra d'un pas léger dans l'enceinte. Il s'approcha de la chambre de Merlin et, le temps de quelques secondes, il ferma ses yeux en priant que ce frère de parcours ne soit pas parti. Il respira profondément, leva les paupières et, sans hésitation, il porta sa main sur la poignée tout en imaginant la pièce déjà vide.
Lorsque la porte s'ouvrit, ce qu'il vit le troubla. Il baissa subitement la tête, presque honteux de ne pas avoir frappé, puis une voix inconnue résonna :
— Ha Gauvain…, entendit-il de cette intonation dont la sonorité était plus aiguë que familière, je suis désolé, j'aurais dû vous prévenir que ce royal crétin m'avait congédié et donc, je n'ai pas pu m'entrainer à l'arc avec vous hier…
Le jeune sorcier ne fixait pas son ami et, pendant qu'il était en train de remettre son pull tout en lui parlant, il pivota vers ce dernier.
— Merlin… put seulement chuchoter le chevalier, tout confus par sa découverte…
Chancelant, Merlin se traita d’imbécile et, en plantant un regard dépité sur ses mains qui était encore plus fines qu’à son habitude, il trembla de tous ses membres.
— Je… peux…vous expli…
Ce fut dans un silence immense, que Gauvain réussit à lever ses yeux et, en s'approchant de ce frère si particulier, il le prit dans ses bras. Merlin était là…
— Ne dites rien, Merlin, souffla-t-il tout en l’étreignant encore plus fortement,…
Il n’y avait pas besoin de mots et, rassuré, le jeune sorcier le remerciait intérieurement. Cette amitié le bouleversait car, d’autres auraient pu hurler « aux sorciers ! »…
Le chevalier recula son visage pour contempler celui de son ami.
— Vous savez que le bleu vous va à ravir, tenta-t-il en apaisant l'atmosphère.
Pris par surprise, Merlin avait du mal à rester celle qu'il devait prétendre. Chez Gaius, il était lui et, en oubliant d'enlever son sort d'apparence, il venait de commettre sa première erreur. Fort heureusement pour lui, ce n’était que Gauvain...
— Vous ne le direz à personne ? bredouilla le jeune sorcier tout de même inquiet.
— Non, mais… dites-moi pourquoi cette supercherie ? demanda-t-il en se grattant la tête.
Merlin lui expliqua la situation. Son renvoi inexpliqué le plongeait dans une telle profonde tristesse que le chevalier le lisait facilement dans le regard de son interlocuteur.
— Pourquoi a-t-il fait ça ? questionna Gauvain en fronçant d’un sourcil.
Merlin se détourna de ce dernier tout en lui murmurant :
— Je ne sais pas, bafouilla-t-il incertain de ce qui s’était réellement produit,… tout se passait bien et du jour au lendemain…, il me congédie…
La gorge soudainement nouée par ces simples mots, Merlin ressentait ce geste comme une trahison et, la douleur de cet acte, le faisait encore souffrir.
— Ecoutez, ce qui est sûr… reprit Gauvain,… c'est que, ce matin je lui ai bien montré ma façon de voir les choses… poursuivit-il en serrant ses poings devant lui.
— Qu'avez-vous fait ? s'inquiéta Merlin qui malgré sa peine lui planta un regard interrogateur.
— Rien de mal,… je l'ai envoyé plusieurs fois au sol… mais, dit-il en inclinant le visage pour mieux scruter son ami,… comment pouvez-vous le laisser vous traiter de cette manière ? Et, comment pouvez-vous encore vous soucier de lui ?
— C'est le prince, souffla-t-il comme une évidence sans faille.
— Prince ou pas prince, il ne vous mérite pas ! Il ne voit même pas qui vous êtes ! Tu es une personne juste, fidèle et loyale ! s’écria-t-il presque.
Merlin, touché par ses paroles, le fixait de ses yeux brillants.
— Vous savez, reprit le chevalier d'une voix plus calme,… je n'ai jamais cru qu'un jour je serais capable de me poser quelque part et je n'ai jamais cru qu'un jour, une personne me ferait comprendre que je pouvais être utile... Vous avez été un vrai ami et je vous considère comme un frère, alors, si à l'avenir, si quelqu'un s'en prenait à vous, je l'enverrais là où je pense.
Le sorcier, encore fragilisé, bloqua ses quelques larmes au bord des yeux tout en lui souriant. Gauvain, blessé de le voir dans cet état, lui tapota gentiment l’épaule pour lui montrer qu’il serait toujours là.
— Gaius m'a donné l'idée de voiler mon image à travers l'apparence d'une fille, Mérine, expliqua Merlin lorsqu’il se ressaisit,… je prends la place de sa nièce et je peux continuer mon devoir de valet auprès du prince.
— Vous savez que ça vous va bien cette tenue, taquina le chevalier en le reluquant d’un ait amusé.
— Arrêtez Gauvain, rougit le jeune sorcier,…
— Vous êtes unique et surtout restez comme vous êtes, ajouta-t-il en reprenant son sérieux,…enfin, bredouilla-t-il soudainement,… je veux dire, vous… Merlin,…
— J'ai bien compris,… ne vous inquiétez pas, murmura le plus jeune puis, en serrant la mâchoire, il continua,… maintenant, il faut que je sache pourquoi, il m'a viré…
— Ho, moi aussi j'aimerais bien le savoir et je ne pense pas être le seul à vouloir connaitre la véritable raison, lui avoua-t-il,… Si jamais, je l’entends parler de vous en mal, il va en voir du pays !
Ce fut ainsi que Gauvain comprit que ce jeune homme avait une part importante dans sa vie. Sans lui, il ne serait pas là où il en serait alors, il ferait en sorte de connaitre le fin mot de cette histoire.
— Du moment que vous restez ici, ça me convient… finit par dire le chevalier.
A cet instant, ils entendirent une voix toussotée.
— Dites-moi si je vous dérange ?
Ce fut en regardant en direction d’une intonation froide qu'ils virent le prince au seuil de la porte. Un silence empreint de sous-entendus sembla prendre place. Gauvain intervint en voyant le regard perdu de Merlin :
— Arthur… commença le chevalier…
— J'attends mon repas dans ma chambre, coupa le prince en fixant Gauvain,… Voilà, Merlin partit ! Et, à peine dans les bras d'une nouvelle conquête toute juste arrivée ? cingla-t-il par la suite.
Sur ces mots, il ne laissa pas le temps aux deux autres de répondre et il repartit. Merlin, rassuré de pouvoir continuer à le veiller, remercia le chevalier de son attention et surtout de son soutien puis, il s'en alla faire ce qu'attendait de lui le prince.
Sacré Merlin, vous m'étonnerez chaque jour, murmura Gauvain.
… … …
Le jeune Pendragon avait cru apercevoir son valet dans les bras de Gauvain. Son cœur s'était mis à battre tellement vite qu'il avait dû s'arrêter quelques secondes pour se rendre compte que c'était une fille. Bien sûr, si Merlin était parti et que la nièce de Gaius prenait la place de Merlin, il était normal qu’il lui laisse sa chambre. De l’endroit d’où il se tenait, il était vrai qu'elle était charmante, malgré sa maigreur qui lui rappelait celui de Merlin.
Pourquoi tout le ramenait tout le temps à ce dernier ? Pourquoi voyait-il son valet en chaque personne qui côtoyait ? Et puis, Gauvain, ah ! Celui-là, il allait l'entendre… Pensa-t-il, avant de retrouver son chemin vers la porte de la chambre.
… … …
Merlin derrière l’apparence de Mérine, le plateau dans une main, toqua à la porte du prince puis entra sans attendre de réponse. Il aperçut immédiatement Arthur qui, assis au bord de son lit, avait le regard dans le vague. Il s'avança pour déposa le repas sur la table où juchés encore les parchemins de la veille.
Arthur leva la tête en sentant une présence et, le cœur serré, il se lamentait en se disant que cette servante avait des airs de son ancien valet.
— La prochaine fois attend que je t'autorise à entrer, cingla-t-il en s'approchant de la table.
— Bien Sire, murmura Merlin de sa nouvelle voix féminine.
Ce dernier s'écarta en laissant de l'espace pour qu’Arthur s’asseye à sa place. Le visage incliné vers le sol, Merlin ne vit pas le maitre de la chambre dévisager le plateau. Le jeune Pendragon se donna mentalement un coup sur la tête tout en se rappelant que seul Merlin lui mettait le pissenlit. A cette seconde, une immense tristesse l’envahit. Qu'avait-il fait ? Et, où était Merlin ? Etait-il parti à Healdor ? Non, il devait arrêter. Il avait un devoir envers son peuple, un devoir envers son père et, en reprenant son regard impassible, il ne pouvait rester dans cet état. Merlin devait être de l’histoire ancienne… juste un domestique comme tant d’autres…
— Il vous manque quelque chose dont j'ignorerais, Sire ? entendit soudainement le prince.
Ce dernier ne releva pas la tête mais, d’un ton froid, il lui demanda de le laisser manger seul. Ce que fit prestement la jeune fille dont il n’avait même pas regardé une seule fois.
Il fixait piteusement son plateau. Perdu entre ses pensées et ses remords, il n’avait pas bougé lorsqu’en début d'après-midi, une silhouette se dessina à l’encadrement de sa porte.
— Sire, vous n'avez rien mangé… entendit-il de la servante,… Cela ne vous convient-il pas ?
Arthur planta des yeux si étranges sur la nouvelle personne de Merlin que ce dernier eut du mal à le soutenir des siens. Néanmoins, le jeune sorcier, en prenant une profonde respiration, ajouta en souriant de force :
— Ce n'est pas avec les yeux que vous allez tenir debout ! Vous devriez vous nourrir et si Votre Altesse daignait au moins gouter son repas…
— Sais-tu à qui tu parles, insolente ! coupa rageusement le prince en tapant d’un poing sur la table, presque à bout de nerfs.
Merlin sursauta de stupeur : comment en était-il arrivé ainsi ? Il avait de plus en plus de mal à reconnaitre Arthur. Du jour au lendemain, le jeune prince avait changé et son attitude le rendait encore plus peiné. Les yeux grands ouverts, une boule se forma dans sa gorge et, de douleur, ses entrailles se tordirent devant cette scène.
Merlin désirait être à ses côtés… mais, les mots suivis de ce geste si méconnaissable le blessa tant qu'il ne put se retenir en lui répondant d’un ton rempli de nervosité :
— Si votre royale postérieure se sent beaucoup mieux en se lamentant de la sorte ! Sur une chaise dont votre poids ne doit plus vraiment gêner, soit ! Mais, ne me tenait pas responsable de votre malheur.
Une fois sa tirade finie, Merlin se mordit l'intérieur de ses lèvres et, en se traitant de triple idiot, il crut s'être fait découvert mais, au lieu de cela, le prince dont les yeux brillaient d'une étincelle, lui donna son après-midi sans autre explication.
… … …
En quittant la chambre royale, Merlin partit rejoindre Gaius et, en reprenant sa forme, il avait le droit d’être enfin lui pour le restant de la journée.
— Tu penses qu'il t'a reconnu ? demanda son mentor lorsque le jeune sorcier lui raconta sa dernière rencontre avec Arthur.
— Non, je ne pense pas… répondit-il en soupirant puis, en tremblant d'émotion il poursuivit,… et c'est tant mieux ! Plus je le vois et plus il me met hors de moi ! s’écria soudainement Merlin qui avait toujours du mal à le saisir,… Comment avons-nous pu en arriver là ?
Devant le silence de son interlocuteur, Merlin reprit en serrant des dents pour éviter de céder à sa mélancolie :
— Je veux dire,… pourquoi, s'est-il mis d’un seul coup à me détester ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? J'ai toujours été…
Le jeune sorcier se tut tellement ses émotions l’empêchèrent d’en dire plus. La voix brisée, il avait cru qu’en devenant Mérine, il aurait la possibilité de pouvoir supporter cette nouvelle situation mais, la vérité était que rien ne semblait convenir à ce prince !
‘’ Que t’ai-je fait ! pensa mentalement Merlin qui s’enfuyait du laboratoire… tu as tellement changé ! Je ne te reconnais plus ! Arthur ! Comment pourrais te protéger si tu m’éloignes de toi !’’
Les larmes s’envolant au rythme de ses pas, dans sa course, il heurta une personne et, sans jeter un œil à cette dernière, il continua à courir.
— Pardon, bredouilla-t-il sans se retourner.
… … …
Merlin avait besoin d'air, de voir autre chose que des murs en pierre qui lui rappelait que sa vie avec le prince allait prendre fin. Une fois à l’extérieur, il croisa Gauvain qui le rattrapa au vol en lui demandant de se calmer. Le souffle court, le jeune sorcier peinait à reprendre sa respiration. Les mains sur les genoux, les yeux clos, il prit le temps nécessaire pour apaiser son corps de toutes ces tensions. Lorsqu’enfin il y parvint, Gauvain l’empoigna par le bras et, en le forçant à le suivre, ils partirent en direction de l'écurie.
— Dites-moi, c'est encore lui qui vous met dans cet état ? interrogea le chevalier en s’arrêtant à sa hauteur.
— Je n'ai pas envie d'en discuter, bredouilla le plus jeune… je veux seulement partir…
En prononçant ses mots, le regard de son interlocuteur se noircit et il dut ajouter :
— Juste pour cette après-midi… ajouta-t-il rapidement.
— Bien, chuchota le chevalier,… je te propose de vadrouiller avec Lancelot et moi, si ça te dit… Nous ne sommes jamais de trop pour défendre le royaume, dit-il en fixant quelques secondes le ciel,… surtout que nous ne savons toujours pas si Morgana reviendra se venger….
— Je suis partant… répondit-il en lui souriant.
Gauvain, content de le voir sourire, lui avoua :
— C'est comme ça que j'aime vous voir et puis, oubliez-le un peu,… vous verrez avec nous, vous vous amuserez mieux !
— Hé ! Vous deux ! entendit brusquement le jeune sorcier en détournant son regard vers la voix.
— Lancelot, comment allez-vous ? demanda Merlin.
— Bien, c'est plutôt à moi de vous retourner la question, répondit-il d’un ton compatissant.
— Je vous raconterais ça en chemin,… je pars avec vous, si ça ne vous dérange pas…
— Bien sûr que non ! brailla Lancelot en lui tapotant l’épaule,… nous ne sommes jamais assez de… dit-il en s’interrompant lorsque ses deux amis éclatèrent de rire.
— Ce n'est rien, mon ami,… dit Gauvain en lui souriant… nous venons de faire la même réflexion à Merlin…
— Comme quoi, reprit sagement le jeune sorcier, les grands esprits se rencontrent…
Ainsi, tous les trois, quittèrent le château le sourire aux lèvres…
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A suivre…
Voilà pour cette partie
Aynath