Je récidive encore !
Je ne sais pas si vous faites partie de cette étrange proportion de la population qui a toujours énormément d'idées lorsqu'elle devrait normalement travailler et crouler sous le boulot. Si oui, frères, soeurs, bienvenue.
Un petit OS très très court et sans prétention. En attendant de proposer un vrai Barracuda/Looping/Futé/Hannibal avec du
sekse.
L'inspiration, c'est simple : dans le Sud de la Belgique, on est actuellement dans une mini-tempête de neige.
♣♣♣♣♣La vie de mercenaires en cavale n’était pas la plus reposante qui soit. Entre les missions périlleuses, les blessures à soigner avec les moyens du bord, les repas parfois douteux dans des auberges ou des restaurants isolés, les nerfs étaient mis à rude épreuve. Pire encore, les nuits passées à la belle étoile ou tassé, les uns contre les autres, dans le van étaient rarement réparatrices. Néanmoins, ces inconvénients avaient parfois leurs charmes. Même lorsqu’il neigeait, que la température chutait dangereusement sous zéro et le gel recouvrait les vitres du véhicule.
Allongés à l’arrière, Hannibal crachotait à intervalles réguliers une buée moite, pestant contre cet hiver infernal. Le Colonel cependant pouvait s’estimer heureux : telle une bouillotte, Futé, son compagnon, dégageait une chaleur incroyable. Recroquevillé, le corps recouvert de plusieurs couches de vêtement, le jeune homme somnolait. Le torse pressé contre le dos du Lieutenant, Hannibal passa ses bras autour du frêle corps et embrassa la nuque, ne dissimulant guère sa fierté d’appartenir au jeune homme. A quelques centimètres de Peck, Looping était allongé en chien de fusil, soufflant sur ses mains gelées. Remarquant que le pilote claquait des dents, l’imposant Barracuda se colla contre lui, l’enlaçant amoureusement.
Les deux plus jeunes hommes furent les premiers à s’endormir : Looping, le nez écrasé contre le torse de Futé, marmonna bientôt les incompréhensibles paroles qui précédaient toujours son sommeil. Le Lieutenant, enchanté de tenir son complice aussi près de lui, les mains crispées contre son torse nu, s’endormit avec un léger sourire sur les lèvres. Demeurant ainsi les deux seuls éveillés de la troupe, Hannibal et Barracuda partagèrent un regard équivoque : il était bon de se sentir fort, de protéger ce qu’ils détenaient de plus précieux. Se permettant ces élans de tendresse tellement rares et pudiques, Barracuda caressa la joue du pilote du revers de la main, s’amusant comme au premier jour de cette bouche ouverte qui laissait échappait une respiration régulière, apaisante. Looping finirait par gober une mouche s’il ne perdait pas cette habitude, songea-t-il, attendri par la mine reposée et sereine de son précieux compagnon.
De son côté, Hannibal, dur et arrogant, laissa tomber son masque de Colonel et permit à l’homme, l’humain, d’apparaître un peu. Soufflant sur les cheveux châtains, il s’approcha de l’oreille de son Lieutenant et, de sa voix la plus douce, lui murmura quelques mots :
- Fais de beaux rêves, Temp… Je t’aime.
Relevant les yeux, Hannibal sentit ses joues s’empourprer, constatant avec gêne que Barracuda l’avait attentivement observé durant ce court instant de sensiblerie. Lui concédant un sourire complice, le colosse s’adressa à lui d’une voix basse, veillant à ne pas réveiller les deux autres :
- Si tu n’étais pas Hannibal Smith, je jurerais que tu rougis. Tu t’attendris, Boss.
- Et toi donc, Bosco…
Embrassant une dernière fois leur compagnon respectif, les deux hommes, les deux faux durs se souhaitèrent une bonne nuit, comme à chaque fois. Il s’agissait là de leur moment de connivence. Ces caresses et ces éclats de tendresse nocturnes dont Barracuda et Hannibal faisaient preuve n’arrivaient jamais aux oreilles de Futé ou de Looping. C’était un peu, d’une certaine façon, leur secret à eux.
Un autre flocon se colla contre la vitre du van, à présent entièrement cristallisée d’une pellicule vaporeuse, blanche. A l’extérieur, il devait avoisiner les neuf ou dix degrés négatifs. A l’intérieur du véhicule, quatre hommes se rapprochèrent encore, s’enfonçant dans un sommeil salvateur.
Finalement, Novembre n’avait pas que des inconvénients.
♣♣♣♣♣Voili-voilou. Inutile de dire que j'adore la pluie, le froid, la neige et l'hiver.
Pour ceux qui regretteraient l'été, courage. Plus que sept mois !
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Kami 2.0 || «Il ne faut jamais faire de littérature, il faut écrire et ce n'est pas pareil.» C. Bobin