SAISON 5 EPISODE 1 A 17 !!!!!!!!!!!
Un grand merci à Aléa pour la bêta.
Disclaimer : Les personnages ne m’appartiennent pas, je ne fais que les emprunter et ne tire aucun profit de ces drabbles.
Voilà ma contribution pour fêter le début de la diffusion de la saison 6
Mes petits drabbles saison 5 de SPN.1 ) Le retour de Castiel.Drabble de 192 mots.
S.5 / Ep.1
- Hey Cas tu es vraiment mort ? me demande Sam avec une franchise à laquelle je ne suis pas habitué venant de sa part.
- Oui.
- Alors comment es-tu de retour ?
Dean évidemment. Il a le chic pour poser des questions auxquelles je ne peux ou ne veux pas répondre. Pourtant j’ai envie de lui dire la vérité, de lui expliquer que quelqu’un de très puissant m’a ramené, probablement Notre Père - même si je n’en suis pas certain, mais qu’il n’a pu le faire que grâce à l’amour que l’aîné des Winchester me porte. Que sans les sentiments qu’il a développés envers moi, sans ces mêmes sentiments que je ressens pour lui, rien n’aurait été possible.
Et c’est parce que je ne peux pas lui faire une telle réponse, particulièrement en présence de son cadet, que je disparais une fois de plus. Malgré tout je pars rassuré, avec le symbole que je viens de graver dans leurs côtes ils ne risquent rien pendant un bon moment. Et puis je veille sur eux, sur celui que j’aime tout particulièrement.
Dean Winchester. Celui que je considère désormais comme
mon humain.
2 ) Le collier de Dean.Drabble de 288 mots.
S.5 / Ep.2
Castiel avait fait le déplacement jusqu’à l’hôpital dans lequel Bobby était en convalescence et comme à chaque fois ou presque c’était pour exiger quelque chose de nous.
Non, cette fois-ci, à l’identique de pas mal d’autres en fait, il venait
demander plus qu’exiger. J’étais bien obligé d’admettre que nos rapports avaient changé. Le fait qu’il ait donné sa vie pour me permettre de tenter d’empêcher Sam de tuer Lillith était une preuve suffisante de sa loyauté envers moi, loyauté qu’il ne se gênait pas pour me lancer en pleine figure quand j’osais lui dire ‘non’. C’est vrai que lui prêter mon collier n’était pas grand-chose à faire pour lui compte tenu de tout ce qu’il avait déjà accompli pour moi…
Mais quand je lui remis mon talisman, quand sa paume se referma dessus, un frisson remonta le long de ma colonne vertébrale. C’était étrange, pas vraiment dérangeant, plutôt sensuel en fait, et cette constatation me fit frissonner plus encore. Depuis quand Cas et moi étions-nous dans une relation sensuelle ? Depuis…
jamais !
Mon trouble ne passa pas inaperçu. Evidemment mon ange gardien personnel le capta et pencha légèrement la tête en me dévisageant. Et je suis sûr que Bobby s’en rendit compte aussi. Sam quant à lui était encore trop englué dans sa culpabilité pour voir quoi que ce soit de plus petit qu’un éléphant.
Alors je me sentis obligé de me justifier, à la fois envers les autres et envers moi… pour ne pas avoir à m’avouer que pendant une seconde j’avais rêvé de savoir quel effet cela ferait de sentir les mains de Castiel courir sur moi.
- Oh chouette, maintenant je me sens tout nu…
Ce n’était peut-être pas la meilleure chose à dire.
3 ) Aider Castiel.Drabble de 210 mots.
S.5 / Ep.3 (Drabble 1)
Quand Cas me dit que je suis le seul et l’unique qui peut l’aider, quand il me demande ça poliment, comment pourrais-je refuser ?
Et non, ça ne tient pas au fait de savoir que je pourrai passer du temps seul à seul avec lui, ni au fait qu’il vient d’apparaître dans la salle de bain de ma chambre d’hôtel alors que j’y étais, me causant une bonne peur et affolant mes sens en même temps.
Je lui demande si je peux récupérer mon collier. Sa présence ne me manque plus mais confusément je sais que j’aimerais le porter à nouveau parce qu’il a été entre les mains de mon ange.
Je n’ai pas envie de m’interroger sur ce qui m’arrive quand il est dans les parages, parce que ce serait un peu trop compliqué à gérer émotionnellement. Alors je me persuade que je me sens seul depuis le départ de Sammy, un peu perdu sans personne à protéger. Mais si je veux être honnête je suis obligé de reconnaître que mon trouble était déjà là avant que je devienne un chasseur solitaire.
Nos regards s’accrochent, j’ai peur de ce qu’il peut lire dans le mien et je finis par baisser les yeux.
- Ok, d’accord.
Il a encore gagné.
4 ) Les anges n’ont pas de sexe.Drabble de 813 mots
S.5 / Ep.3 (Drabble 2)
Castiel était vierge ! Je n’arrivais pas à y croire. Pendant tous ces millénaires d’existence il n’avait jamais… pas une seule fois ! Pour moi c’était tout simplement inimaginable. Alors je me fis la promesse qu’il ne mourrait pas avant d’avoir connu les plaisirs de la chair, et je le lui dis. Il y eut cette lueur étonnée au fond de ses grands yeux bleus alors que son beau visage restait parfaitement impassible.
Je décidais de l’entrainer dans un bar à striptease afin de lui trouver LA fille, celle dont il se souviendrait toute sa vie, enfin au moins jusqu’à demain vu qu’il ne semblait pas y avoir d’avenir pour lui une fois qu’il aurait tenté de piéger l’archange Raphaël.
Alors que je buvais ma traditionnelle bière je détectais pour la première fois une nette angoisse sur ses traits.
- Hey, relax.
- C’est un lieu de perdition, me répondit-il avec appréhension et une certaine détermination. Je ne devrais pas être là.
Qui cherchait-il à convaincre ? Lui ? Ou moi ? Il y avait quelque chose de profondément marrant à le voir aussi mal à l’aise dans un endroit où moi je me sentais bien.
- Mec tu t’es rebellé contre le ciel. L’iniquité est un des petits bénéfices. Que le spectacle commence, rajoutai-je alors qu’une magnifique blonde approchait de notre table.
Sincèrement j’aurais adoré être dépucelé par une fille comme celle là, belle, peau douce, des jambes interminables, une poitrine visiblement ferme, et de l’expérience à revendre. Tout à coup je m’aperçus avec une grande surprise que cette femme ne m’excitait même pas. Qu’est-ce qui m’arrivait ?
- Salut, comment tu t’appelles ? demanda-t-elle à Castiel.
Ce dernier se trémoussa sur sa chaise, extrêmement gêné, et osa tout juste lever les yeux vers elle, probablement pour ne pas paraître impoli.
- Cas, son nom est Cas. Et le tien ?
Ma voix le fit sursauter et il m’adressa un regard lourd de reproches informulés.
- Chastity.
- Chastity ? Waouh !
Castiel, parfaitement muet, porta sa bière à ses lèvres en fixant un point droit devant lui.
- C’est le destin ou quoi, hein mec ?
J’étais totalement hilare et ne pouvais m’empêcher de me moquer de lui, oh pas pour l’embarrasser plus encore – quoi que l’idée était tentante – mais pour éviter de penser au fait que l’ange me paraissait bien plus attirant que cette stripteaseuse.
- Bon, il t’aime bien et tu l’aimes bien, alors…
Cas me lança un regard qui aurait pu me tuer, j’en suis sûr, et mon amusement redoubla. Bon sang, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant marré ! Il reposa sèchement son verre sur la table et j’enfonçais le clou en renchérissant.
- C’est suffisant !
Nul besoin d’autres arguments pour la convaincre. La jeune femme se pencha vers lui, lui tendit la main et une brusque sensation de serrement s’empara de ma poitrine. Castiel me dévisagea, complètement affolé.
- Mmmm… viens bébé, susurra-t-elle sensuellement.
Il se leva et la suivit. Le pincement s’accentua douloureusement et je me levais à mon tour, saisissant le bras de mon ami pour le retenir.
- Hey, attends.
Il me regarda avec l’air ahuri d’un homme qui ne comprend pas ce qui se passe. Qu’est-ce qui n’était pas clair au juste ? Ce qui allait arriver ? Ou le fait que je ne le laisse pas encore partir ? Il fallait que je me reprenne. Je sortis quelques billets de ma poche et les lui tendis.
- Prends-ça. Si elle te demande une carte de crédit, tu dis non. Maintenant reste dans le classique ok ? Ne sors pas du menu.
Je vis qu’il ne saisissait pas du tout de quoi je lui parlais et quelque part cela me réconforta.
- Attrape-là Tiger !
Cette fois-ci les yeux de Cas s’accrochèrent aux miens pour que je lui donne plus d’explications, mais ce n’était pas prêt d’arriver, pas avant qu’il gèle en enfer en tout cas…
- Ne m’oblige pas à te pousser, ai-je rajouté pour m’empêcher de le supplier de ne pas y aller.
Ça avait été tellement plus simple avec Sammy, il était venu me poser quelques questions avant de franchir le pas avec sa première petite copine ‘sérieuse’ et j’avais juste éprouvé de la fierté à l’idée que mon petit frère entrait enfin dans la cour des grands. Là… là mon cœur se déchirait, et mon estomac éprouvait les mêmes sensations que lorsque ce connard de Zachariah m’avait infligé un cancer de stade quatre.
Mon ange a pris l’argent et s’est détourné pour la suivre. Je suis resté debout comme un idiot, planté là à me dire que j’avais fait la plus belle connerie de ma vie en l’amenant ici.
Inutile de dire que je n’ai jamais été aussi heureux que lorsque la fille a crié. Castiel n’a même pas eu le temps de l’embrasser.
5 ) Soulagement.Drabble de 207 mots.
S.5 / Ep.3 (Drabble 3)
En sortant du club de striptease où j’avais amené Castiel pour le plus beau fiasco de son existence angélique je ne pus m’empêcher de me laisser aller à rire. Je n’en avais pas eu l’occasion souvent ces temps-ci, l’apocalypse occupant la plupart de mes pensées quand je ne me faisais pas de bile pour mon frère.
- Qu’est-ce qu’il y a de si drôle ? me demanda mon ange.
Je lui tapais sur l’épaule en répondant :
- Oh rien… ça faisait longtemps que je n’avais pas ri autant.
Le simple fait de me voir heureux le fit sourire. A vrai dire mes nerfs lâchaient un peu, le soulagement me rendait euphorique. Cas n’avait pas eu le temps de toucher cette femme, et rien que cette idée me remplissait d’un apaisement euphorique inouï. Il était toujours vierge, pur, tel que je l’avais toujours connu. Il était toujours
mien en quelques sortes.
- Oh ça fait plus que longtemps, rajoutais-je en me dirigeant vers la voiture. Des années.
Je montais dans mon Impala adorée, Castiel s’installa à côté de moi et je démarrais pour rentrer à notre motel.
Depuis quand ne m’étais-je pas senti aussi heureux ?
Si je voulais être honnête, la réponse était : jamais !
6 ) Découverte.Drabble de 1160 mots.
Inspiré par la saison 5.
Contrairement à Dean, Castiel n’avait pas besoin de dormir, de manger, ni même de se laver. Et lorsque son protégé exécutait ces actions, particulièrement concernant le sommeil, l’ange se retrouvait très souvent désœuvré.
Certes, avec une apocalypse imminente, on aurait pu croire qu’il passait son temps à se téléporter d’un point à un autre du globe, mais ce n’était pas tout à fait exact, surtout maintenant qu’il s’était en partie affranchi de ses supérieurs. Il ne prenait d’ordre que de Dieu, or Dieu n’était pas là…
Oui, Cas le cherchait activement, mais en cette – probable dernière – soirée sur terre, et maintenant que l’aîné des Winchester reposait dans les bras de Morphée, le guerrier n’avait qu’à attendre le lendemain.
Et lors de ces longues phases d’ennui, une fois qu’il avait prié le Seigneur, Castiel avait pris l’habitude de penser à ce qu’il avait accompli dans la journée, et à ce qu’il devait encore faire. Souvent il s’émerveillait à cette occasion de l’aptitude des humains à tirer partie de certaines situations.
Ainsi, aujourd’hui, Dean avait semblé beaucoup s’amuser en l’amenant dans cette boite de striptease. Quand il repensait au fait qu’il avait bien failli perdre sa virginité avec cette femme blonde, il en frissonnait encore… de peur rétrospective.
Depuis qu’il s’était incarné il avait vécu tout un tas de sensations, autant étranges qu’exquises, du fait de sa matérialité. Une idée le frappa alors. Jamais encore il n’avait eu l’intention de dévêtir le corps de Jimmy, or ce soir il avait été plus proche que jamais de le faire.
L’ange se matérialisa dans la chambre de motel occupée par le chasseur, sans aucun bruit, invisible pour ce dernier qui de toute façon était profondément endormi. Il ôta doucement son trench-coat et le laissa glisser à terre. C’était étrange, tout à coup son corps ressentait moins de chaleur. Puis il commença à déboutonner sa chemise, lentement, s’émerveillant de la précision et la patience nécessaires pour faire passer chaque bouton dans sa boutonnière. Quel système ingénieux dans sa simplicité. Une fois cela fait, il laissa le vêtement glisser de ses épaules, pensant qu’il allait finir sa course à terre, mais c’était sans compter sur les poignets de la chemise. Il n’avait pas pensé à les défaire, et il se retrouva avec les mains à moitié coincé dans les manches. Fronçant les sourcils et penchant inconsciemment la tête sur le côté il essaya de s’en dépêtrer mais n’y parvint pas malgré plusieurs minutes d’efforts. Avec un petit soupir agacé il utilisa alors sa magie pour se débarrasser une bonne fois pour toutes de son haut.
Un grand miroir était fixé au mur le plus proche du lit. Il s’en approcha et se regarda dedans. Ça alors, il était fait comme tous les autres humains, du moins en théorie, alors pourquoi avait-il une petite marque blanche en dessous du nombril ? Elle disparaissait sous la ceinture de son pantalon, semblant former un dessin. Etait-ce un symbole ? Ou bien était-il possible que son réceptacle commence à souffrir de la présence angélique ? Pourtant Castiel s’était bien assuré de choisir un hôte suffisamment fort…
Avec une certaine inquiétude il retira son pantalon, puis son caleçon, voulant voir cette tache avec précision. Si jamais elle ressemblait trop à un signe enochian il serait probablement obligé de changer de vassal, en espérant que le même phénomène ne se reproduirait pas.
Après examen de la forme, ainsi que du reste de son corps, l’ange n’était toujours pas plus avancé. Le dessin ne ressemblait à rien de ce qu’il connaissait, et son réceptacle commençait à se couvrir d’une bonne chair de poule. Il comprit avec étonnement qu’il avait froid à force de rester nu. Toutefois il ne pouvait pas de rhabiller avant de savoir exactement ce qu’était cette marque.
C’est alors qu’il eut une idée qu’il jugea brillante.
Il s’approcha du lit et s’assit près du dormeur, le regardant avec toute son acuité angélique afin qu’il se réveille. Cela ne manqua pas. Se sentant observé, le jeune homme se redressa d’un coup sur le matelas, sa main déjà crispée sur le couteau de Ruby.
- Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!!
L’envoyé du ciel sursauta en constatant que le chasseur criait à cause de lui.
- C’est moi Dean, Castiel, tu ne me reconnais pas ? C’est parce que je suis nu…
Le pauvre Dean se cacha les yeux derrière une main en balbutiant :
- Mais qu’est-ce que… ? Cas ! Qu’est-ce que t’as encore foutu ?!?!! Rhabille-toi ! J’veux pas avoir à gérer un ange naturiste ! C’est au dessus de mes forces ! C’est clair ?
- Je ne peux pas.
L’aîné des Winchester laissa retomber sa main sur le lit avec lassitude, cessant de jouer au mec qui ne voit rien.
- Pourquoi ? Ne me dis pas que tu ne sais pas comment on fait ! T’as réussi à te dessaper alors tu refais la même chose mais en sens inverse ! Et fissa !
- J’ai un problème. Regarde, là… demanda l’ange en désignant son bas-ventre du doigt.
Le frère de Sam pâlit puis rosit en suivant la direction indiquée.
- Mec si c’est une tentative de séduction… crois-moi, c’est la plus bizarre que j’ai jamais vue ! Et pourtant, j’en ai vu !
Le protecteur pencha la tête, arborant son éternelle expression de perplexe naïveté. Il semblait posséder toute la patience du monde, attendant que Dean se décide à bien vouloir regarder sa tache. Quel mal y avait-il à cela ?
Comprenant qu’il ne pourrait rien faire pour échapper à cette épreuve, le fils de John jeta un rapide coup d’œil au ventre de son ami, notant au passage sa fine musculature, la douceur visible de sa peau, sa pâleur, la toison sombre de son pubis, et les mensurations de sa virilité au repos. Une vague de chaleur l’envahit et il sentit qu’il se mettait à transpirer.
- Alors ? demanda l’ange.
- Euh…
L’humain se gratta la tête, essayant de rassembler ses idées et de ne pas raconter n’importe quoi.
- Dean, le dessin.
- Quel dessin ?
- Celui que j’ai sous le nombril.
Le ton de Castiel était clairement étonné. Qu’avait donc regardé le chasseur si ce n’était la marque en question ?
- Tu as…
Dean se mit à rire tout seul, frappé par l’incongruité de la situation. Bien sûr que Cas ne voulait pas lui montrer son entrejambe, ce n’était pas du tout son genre. Et lui qui s’était fait des films !
- Ici, insista l’envoyé du Seigneur en se penchant un peu en arrière pour mettre en évidence le bas de son ventre.
Le chasseur déglutit, la position prise par son compagnon était plus que suggestive, elle était carrément sensuelle. Il reporta une nouvelle fois son regard sur l’emplacement indiqué et remarqua enfin la forme blanche à même la peau… de plusieurs centimètres de long sur environ deux de large, il ne s’agissait ni plus ni moins que d’une tache de naissance.
7 ) Un nouveau Cas’.Drabble de 258 mots.
S.5 / Ep.3 (Drabble 4)
La rencontre avec Raphaël avait été plus intense et dangereuse encore que je ne l’avais pensé, et une fois dans la voiture je m’inquiétais de savoir si Cas allait bien. Je ne pus m’empêcher de le lui demander, même si j’avais peu d’espoir qu’il me réponde. Il m’avait vraiment bluffé face à l’archange, faisant preuve d’une assurance que j’étais bien loin de ressentir, et il m’apparaissait sous un jour nouveau.
Mais à ma grande surprise nous avons en quelques sortes entamé une conversation à cœur ouvert. Je lui expliquais à quel point je pouvais comprendre ce qu’il ressentait, quelles craintes et quels espoirs avaient animé ma propre recherche de père.
Et lorsqu’il me questionna je lui avouais en toute franchise que je me sentais bien, vraiment bien, que je m’étais plus amusé avec lui en vingt-quatre heures qu’en plusieurs années avec Sam. Bien sûr dans cette confession - presque une déclaration venant de moi - il ne vit pas ce que je n’osais pas lui dire, qu’au fond de moi j’étais en train de m’attacher à lui bien plus qu’à quiconque auparavant.
Je lui ai expliqué que j’étais heureux maintenant que j’étais seul, moi qui avais été enchainé à ma famille depuis si longtemps. Ce sur quoi je ne mis pas de mots c’était le fait indéniable que mon bonheur était en partie causé par sa présence à mes côtés. Il était tout ce dont j’avais besoin en ce moment, un compagnon fiable, en qui je puisse vraiment avoir confiance et qui, par-dessus tout, avait lui une foi inébranlable en moi.
Un sourire sincère étira mon visage, mais quand je tournais la tête mon ange avait disparu. Et mon sourire s’effaça.
Il me tardait déjà de le revoir.
8 ) Le téléphone de Castiel.Drabble de 199 mots.
S.5 / Ep.4 (Drabble 1)
Maintenant que Cas m’a protégé de la toute puissante détection-radar angélique je suis aussi invisible pour ses frères que pour lui… ce qui nous oblige à communiquer par le biais d’un moyen on ne peut plus humain : un téléphone portable.
Je sais que c’est fort peu charitable de ma part mais cela m’amuse énormément.
Castiel qui ne m’entend pas toujours, qui n’apprend l’endroit où je me trouve que si je veux bien le lui dire (oh je ne tiens jamais très longtemps, l’envie de le voir est trop forte pour que je reste silencieux à ce sujet et puis si je ne lui révèle pas où je me trouve il stresse et me fait la leçon), et surtout, surtout, qui me dit des choses comme « Ce n’est pas drôle Dean, la voix a dit que je n’avais presque plus de forfait ».
Mon Dieu, le voir se confronter à ces contingences bassement terre à terre est trop drôle ! Hilarant, pour être exact.
C’est pour ça que je me retrouve très souvent avec le sourire lorsque nous parlons ensemble par ce biais. Heureusement qu’il ne peut pas me voir, sinon il est probable qu’il m’aurait déjà demandé avec son air le plus sérieux pourquoi l’apocalypse me met autant en joie…
9 ) Bienvenue sur Air Angels, ou retour vers le futur.Drabble de 1220 mots.
S.5 / Ep.4 (Drabble 2)
Grâce à ce fumier de Zachariah je me retrouvais projeté cinq ans plus tard, plus précisément en 2014. Evidemment lorsque je me réveillais j’étais seul et désarmé. Pourquoi me faciliter la tâche hein ? Alors qu’il était si simple de me la compliquer…
Ma première pensée, après un « Hu ? » on ne peut plus de circonstances, fut pour Castiel. Où était-il ? Qu’avait-il pu lui arriver pendant toutes ces années ? Etait-il seulement en vie ? Et si oui me recherchait-il ?
Il m’apparut très vite que je devais d’abord trouver une voiture pour remplacer mon Impala adorée, tout en restant hors d’atteinte des humains atteints par le virus Croatoan, ainsi que de l’armée.
Le monde était littéralement en guerre, et je me retrouvais au milieu à chercher ceux de mon camp, ceux auxquels je tenais.
J’allais chez Bobby et y trouvais un cliché de lui entouré d’un groupe d’hommes armés. J’y reconnus des chasseurs et mon ange, vêtu d’un treillis. Je me rendis alors compte, à mon grand étonnement, que ça lui allait encore mieux que son éternel trench-coat beige.
Evidemment, une fois arrivé au camp pris en photo je me fis assommer… par moi-même !
Le réveil fut rude, notamment la découverte du ‘nouveau’ moi, mais ce n’était rien à côté de la vision de Castiel version 2014. Pour commencer il était habillé en hippie et pas rasé depuis au moins… heu… j’en savais rien mais trop longtemps. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ?
Et quand je l’ai entendu parler d’orgie, mon sang n’a fait qu’un tour dans mes veines. Ce simple mot dans sa bouche me faisait plus réagir que l’évocation de la mort de Sammy, c’est dire à quel point je m’étais attaché à lui, fonctionnant à l’instinct pour tout ce qui le concernait. Là mon instinct me hurlait justement qu’il n’était pas possible que l’ange que je connaisse soit devenu si… perverti. Une pensée me glaça : était-il envisageable qu’il n’ait fait que suivre mon exemple ?
Je n’eus pas le temps de m’appesantir sur la question car Cas s’aperçut immédiatement que je n’étais pas moi, enfin pas le moi de la bonne année en tout cas. De mon côté je constatais avec horreur qu’il était défoncé, et horriblement sexy dans son rôle de gourou post-apocalyptique.
A peine l’avais-je trouvé que nous étions une nouvelle fois séparés, par mon autre moi évidemment… quel empêcheur de tourner en rond celui-là ! J’avais du mal à me reconnaître. La seule bonne nouvelle c’est qu’il, enfin que
nous avions mis la main sur le colt. Il a fait appeler Castiel et Risa pour une réunion au sommet. Je ne pus m’empêcher d’observer les rapports entre mon ange et l’autre moi… froids, distants, ironiques, rien de ce que je voulais pour Cas et moi, pas si j’avais mon mot à dire en tout cas.
Quand je fis part de mes commentaires à Dean 2014 concernant le fait que nous pratiquions à nouveau la torture, j’obtins involontairement un sourire heureux mais douloureusement nostalgique de la part de Castiel. Dieu que j’avais envie de passer ma main dans ses cheveux pour les recoiffer et les rendre tels que je les connaissais.
Face au regard dur de 2014, mon protecteur en rajouta une couche :
- Quoi ? J’aime bien l’ancien toi.
Je constatais avec stupeur que mon autre moi baissa les yeux et changea de sujet, ou plutôt le ramena à notre principale préoccupation, savoir où se trouvait Lucifer. Je ne fus pas vraiment étonné d’apprendre que le plan pour le tuer était suicidaire, ce qui m’étonna en revanche fut la tentative de mon ange pour me mettre hors de danger en m’écartant de l’action. Croyait-il si peu en les capacités de ma version actuelle ? Alors que dans le passé il avait une confiance aveugle en mon jugement. C’était étrange, comme tout ce qui m’arrivait depuis quelques heures.
J’interrogeais mon double, pourquoi m’amenait-il avec lui ? Parce qu’il voulait me montrer quelque chose. Quoi ? Sam possédé par le Diable. Car Sammy n’était pas mort non, il avait dit ‘oui’. Et je n’avais rien fait pour éviter que cela se produise, je lui avais simplement tourné le dos, mais maintenant j’avais des regrets, Dean 2014 en avait et il voulait que je change mon futur, son présent, que je le rende meilleur en disant ‘oui’ à Michael. Il me supplia même pour que je dise ‘oui’. Lui qui me paraissait si sûr de lui, si résolu et endurci, semblait sur le point de pleurer.
Je fis le trajet dans l’une des jeeps, en compagnie de Castiel. Passer un peu de temps avec lui m’aurait paru merveilleux s’il n’avait pas trouvé bon d’avaler des amphétamines devant moi comme on gobe des bonbons. J’essayais d’en savoir un peu plus à son sujet, de ce qui se passait. Pourquoi prenait-il toutes ces drogues ? Comment avait-il pu devenir si dépravé ? Il se mit à rire, semblant profondément amusé, et me révéla qu’il n’était plus un ange. Personnellement je m’en fichais royalement, il était toujours Cas ! Mais la décadence était sa nouvelle amie. Il parlait de se taper des filles comme j’avais pu le faire à une certaine époque, les substances illicites en moins, l’alcool en plus. En fait il était moi, tout simplement ! Ou quelque chose qui y ressemblait beaucoup. Et ça ne me plaisait pas, mais alors pas du tout. Je voulais retrouver
mon Castiel, celui auquel je tenais, pour qui j’éprouvais des sentiments de plus en plus intenses.
Mais nous arrivâmes à l’endroit où Lucifer se cachait, et il ne fut plus temps de lui dire tout ça, seulement celui de se battre… et de l’envoyer à l’abattoir, au même titre que n’importe lequel de nos autres soldats.
Comme j’aurais aimé prendre mon ange dans mes bras, lui expliquer que j’allais tout arranger, que nous nous retrouverions très vite, et que rien ne serait comme maintenant. Que je serai là pour lui. Que je l’aimais.
J’essayais de dissuader mon autre moi mais il ne m’écouta pas et m’assomma une nouvelle fois.
Lorsque je me réveillais il était trop tard. La bataille faisait rage dans le bâtiment et je ne pouvais plus aider Cas, alors je me précipitais dans les jardins pour assister à ma propre mort, le cou rompu par mon jeune frère. L’horreur intégrale. Pire qu’un mauvais film de série B, mais en direct live.
Le retour à la bonne époque fut dur, j’étais encore bouleversé et je devais faire face à Zachariah une fois de plus. Bon sang ce que je pouvais le haïr, je le détestais presque plus que Lucifer. Alors que je dis ‘non’ ce foutu archange se mit en colère et me menaça mais je disparus subitement et me retrouvais sur une route déserte en compagnie de Castiel. Je n’avais jamais été aussi heureux de le voir et je le lui dis… à ma manière.
- Excellent timing Cas.
- Nous avions rendez-vous, me répondit-il avec son éternelle innocence.
L’émotion s’empara de moi. J’avais retrouvé
mon Castiel. Je mis ma main gauche sur son épaule, m’autorisant à le toucher pour la toute première fois, enfin à part celle où je lui avais envoyé une droite en pleine figure, juste avant que Sam ne brise le 66ème sceau.
- Ne change jamais, suppliai-je.
10 ) Réalité ?Drabble de 396 mots.
Inspiré par la saison 5.
Pour une fois, la chambre que Dean avait louée pour la nuit tenait moins du motel que de la pension de famille, elle était même étonnement propre et relativement neuve, et – comble du bonheur pour le chasseur – elle était pourvue d’une salle de bain possédant une grande douche à l’italienne. En cet instant, le plus âgé des frères Winchester était d’ailleurs en train de se laver, profitant d’une pluie d’eau bien chaude pour délasser ses muscles endoloris suite à sa dernière chasse. Il fallait dire que la goule avait été particulièrement retorse et il n’était arrivé à la tuer que grâce à sa longue expérience des coups tordus en tous genre… particulièrement ceux imaginés par les êtres maléfiques au sens large du terme.
Le jet faisait peu à peu disparaître tensions et traces de sang séché, aidé en cela par le savon que le jeune homme se passait mollement sur le corps. Il se sentait littéralement exténué et ne rêvait que d’aller s’allonger pour essayer de dormir plus de quelques heures d’affilées.
C’est alors que son emplumé personnel et préféré apparut subitement, et à seulement quelques centimètres de lui. Mais au lieu de sursauter comme d’habitude, l’aîné de Sam constata que le trench-coat de l’ange recevait des gouttelettes d’eau et marmonna :
- Cas, tu vas te mouil…
Une paire de lèvres l’empêcha de terminer sa phrase et il se raccrocha au torse de son compagnon. Ses mains ne rencontrèrent que de la peau nue. L’envoyé de Dieu s’était débarrassé de ses vêtements comme s’ils s’étaient volatilisés en une fraction de seconde. Ce détail interpella le sens logique du vassal de Michael, mais il ne fut bientôt plus en mesure de penser. Les paumes de Castiel courraient sur lui, la bouche de Castiel courrait sur lui, le corps de Castiel se pressait contre le sien… Le plaisir montait dans ses reins et son bas-ventre, brûlant et inexorable.
Lorsqu’il jouit, Dean se retrouva entortillé dans les draps de son lit, en sueur, le cœur battant… et il réalisa que tout cela n’était qu’un songe. Son premier rêve érotique homosexuel. Mais au lieu de se lamenter sur son attirance pour un homme – comme il l’aurait fait il y avait encore quelques mois de ça – il préféra sourire de la situation, et espérer qu’un jour Cas et lui vivraient vraiment ce qu’il avait imaginé dans son sommeil.
11 ) Dilemme.Drabble de 240 mots.
S.5 / Ep.6 (Drabble 1)
La situation échappait à mon contrôle. Dans cette petite ville perdue du Nebraska Sam et moi avions trouvé un enfant ayant des pouvoirs immenses, et Cas avait fait son apparition au bon moment, rappliquant comme toujours après notre coup de fil.
Ce à quoi je ne m’attendais pas en revanche c’était qu’il nous demande de le tuer. Bon, c’était un gamin, mais je savais qu’il était dangereux et si Castiel estimait que nous devions le faire alors nous le ferions, rapidement et sans douleur…
Toute la situation était déjà suffisamment dure à gérer sans que Sam se mette dans l’idée de tenir tête à mon ange. Je me retrouvais en train de devoir arbitrer le conflit, et mon cœur était totalement partagé. D’un côté mon petit frère, miraculeusement revenu sur le bon chemin et avec qui j’essayais de retrouver une relation de confiance. De l’autre celui qui m’avait littéralement sauvé de l’enfer, qui m’avait ressuscité, qui avait foi en moi, celui dont j’étais tombé amoureux.
Que faire ?
J’essayais de trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde, prenant par là même le parti de Sammy. Je vis Cas se tendre, sa mâchoire se crisper plus qu’elle ne l’était déjà, et après qu’il nous ait dit qu’il ne pouvait pas prendre le risque de laisser Jesse en vie il s’est volatilisé, emportant comme à chaque fois - sans le savoir - un minuscule bout de mon âme avec lui.
12 ) Figurine.Drabble de 408 mots.
S.5 / Ep.6 (Drabble 2)
J’avais compris que Cas avait l’intention de tuer Jesse pour m’éviter d’avoir à choisir entre Sam et lui. Je ne comptais pas intervenir, malheureusement mon cadet était parvenu aux mêmes conclusions que moi et nous nous précipitâmes chez l’enfant pour essayer d’empêcher l’irréparable. Très sincèrement, je ne sais pas si Castiel aurait pu se remettre d’avoir fait une chose pareille.
Lorsque nous arrivâmes le petit s’était parfaitement défendu… en transformant mon ange en une minuscule figurine de moins de vingt centimètres de haut. Je m’en saisis avec précaution, espérant ne pas le serrer trop fort pour ne pas l’étouffer. Elle était vraiment très ressemblante, rendant grâce à sa beauté virile et racée. Je la posais doucement sur le manteau de la cheminée et mon frère et moi commençâmes à expliquer au gamin qu’il était spécial. J’espérais parvenir à le convaincre de ramener mon protecteur à son état normal, bien que la pensée d’une poupée à son effigie m’obséda dangereusement… évidemment en grandeur nature. Non, rien ne serait aussi agréable que l’original, j’en étais sûr.
Bien sûr nous fumes interrompus par la maman du môme, elle avait été à nouveau possédée, mais Sam sut trouver les mots pour que l’enfant use de son pouvoir de façon sage et bonne. Toutefois, en chassant le démon hors du corps de sa mère biologique la statuette tomba au sol. Je la ramassais délicatement, craignant de découvrir qu’elle avait été brisée. Fort heureusement elle n’avait rien et je la reposais à sa place après avoir tenté, sans succès, de convaincre le petit de retransformer l’envoyé de Dieu. Au moins Cas avait une vue d’ensemble de la situation… enfin, s’il était toujours là.
Ce gosse me bouleversait, il était d’une intelligence rare et comprenait parfaitement que sa vie allait changer à jamais. Il nous demanda à aller dire au revoir à ses parents et nous le laissâmes faire, Sammy autant que moi aurions beaucoup aimé pouvoir dire adieu aux nôtres aussi nous comprenions ce qu’il ressentait.
Toutefois au bout d’un moment nous montâmes le rejoindre et constatâmes qu’il était parti.
Castiel nous le confirma une seconde plus tard, faisant irruption dans la chambre dans sa version normale, parlant et bougeant. Visiblement Jesse avait tout arrangé avant de s’en aller.
Mon plumeux avait l’air contrarié par l’échec de cette ‘mission’, mais très sincèrement rien pour moi n’avait d’avantage d’importance que le fait de savoir qu’il allait bien et qu’il était à nouveau là.
13 ) Après-midi devant la télé.Drabble de 821 mots.
Inspiré par la saison 5.
Sammy était parti chercher des infos auprès d’anciens contacts. Ok, c’étaient des démons et cela ne me plaisait pas du tout mais je n’avais pas eu d’autre choix que de le laisser faire, d’une part parce qu’ils n’auraient pas parlé en ma présence, d’autre part parce que mon frère et moi devions apprendre à nous faire confiance à nouveau. C’était essentiel si je ne voulais pas que Sam dise oui à Lucifer et devienne son hôte, et ça l’était encore plus pour que notre famille reste unie.
Bon, maintenant je tournais en rond comme un malheureux, attendant avec ennui que quelque chose se passe. Bobby se chargeait, comme toujours depuis son accident, des recherches sur la prochaine potentielle lubie du Diable, et Castiel était planté dans la pièce à me regarder aller et venir en usant le tapis.
Je finis par me laisser tomber sur le canapé tout en attrapant la télécommande. Ce n’était pas parce que l’apocalypse sonnait à notre porte que je devais arrêter de vivre…
Je me mis à zapper d’une chaine à l’autre, espérant trouver un programme digne de ce nom, quand je reconnus les premières images de La Nuit des Morts Vivants, la version de 1968 évidemment !
- Hey Cas, viens par là.
Je tapotais le siège à côté de moi et il pencha légèrement la tête sur le côté.
- Faut absolument que tu vois ça.
- Qu’est-ce que c’est ? demanda-t-il avec cette candeur que j’adorais de plus en plus chaque jour.
- Le meilleur film d’horreur de tous les temps ! Allez assieds-toi !
Il finit par m’obéir et je posais tout naturellement mon bras derrière lui, sur le dossier. Il me sembla que son corps se rapprochait un peu du mien, comme s’il cherchait instinctivement ma chaleur, mais je me fis la réflexion que c’était probablement faux, les anges n’ayant aucune conscience – à ma connaissance – de considérations de cet ordre. Un silence agréable s’installa entre nous, juste rompu par les sons provenant de la télévision.
- Quel est l’intérêt de tout cela ? me demanda-t-il soudain.
- Ben en fait, l’histoire c’est que chaque année Barbara et Johnny vont fleurir la tombe de leur père. La route est longue, et les environs du cimetière déserts. Pendant le trajet, Johnny se souvient du temps où il était enfant et où il s'amusait à effrayer sa sœur en répétant d'une voix grave : "Ils arrivent pour te chercher, Barbara." Ensuite la nuit tombe. Soudain, un homme étrange apparaît. Il s'approche de Barbara puis attaque son frère, qui tombe et est laissé pour mort. La fille est terrorisée, elle s'enfuit et se réfugie dans une maison de campagne. Elle y trouve d'autres fugitifs. Là ils entendent une terrible nouvelle à la radio : des morts s'attaquent aux vivants.
- Oh… Une lueur de compréhension traversa son beau regard bleu. Alors, c’est une sorte de documentaire expliquant de façon ludique aux humains comment se défendre ?
- Que… quoi ?
- Ce n’est pas ça ? me questionna-t-il de sa voix douce.
- Non, pas du tout. T’as écouté ce que je t’ai dit Cas ?
- Oui Dean, je t’ai écouté. Tu as dit « Ben en fait, l’histoire c’est que chaque année Barbara et Johnny vont fleurir la tombe de leur père. La route est longue, et les environs du cimetière déserts. Pendant le trajet, Johnny se souvient du temps où il était enfant et… »
- Wow wow wow ! Oui, ok, visiblement tu ne dormais pas pendant mon résumé. Où est-ce que tu as entendu que c’était une sorte de… euh… d’apprentissage déguisé ?
- Nulle part mais… quel intérêt sinon ?
Je me passais une main sur le visage. Non, il ne pouvait quand même pas me forcer à lui expliquer le concept même de se détendre ? Si ?
- Comment dire… Quand les humains n’ont rien à faire, ou s’ennuient, ils regardent souvent la télé. Et quand moi je le fais, j’adore voir de vieux films d’horreur.
- Pourquoi ?
- Parce que ça m’évite de penser à la prochaine chose que je devrai chasser.
Mon protecteur se tourna vers moi pour me dévisager avec curiosité.
- Tu veux dire que visionner une histoire de zombies ne te fait pas penser aux zombies ?
- Oui ! Enfin non !
- Je ne comprends pas.
Je poussais un soupir. Impossible pour moi d’avoir suffisamment de patience pour ça…
- Oui, hé bien tais-toi et profite du film. Et si tu es sage je te ferai des popcorns. Peut-être que là tu te rendras compte qu’il n’y a rien de plus sympa que de mater la TV.
- Je croyais que rien n’était plus sympa que le sexe ? C’est toi qui me l’as dit. Tu te souviens ? La fois où tu as absolument voulu que je… que j’aille avec cette femme.
Repenser à ces instants où j’avais cru qu’il allait perdre sa virginité me fit frissonner.
- Est-ce que tu retiens vraiment tout ce que je te raconte ?
- Je m’y efforce, en effet.
- Va vraiment falloir que je fasse gaffe à ce que je dis alors !
- Est-ce que c’est mal ?
- Non Cas, t’inquiète pas, allez, regarde le film. Tu vois, Johnny se fait attaquer par un mort-vivant.
Une nouvelle fois le silence s’installa, soulagé pour l’humain, vaguement interrogateur du côté de l’envoyé de Dieu.
Ce fut lui qui le brisa quelques minutes plus tard.
- Non, vraiment, je ne comprends pas. En quoi est-ce utile aux humains si cela ne leur apprend même pas à de défendre ? Pourquoi ne dis-tu rien Dean ? Tu sais très bien qu’on ne tue pas les morts-vivants avec un pieu en bois ? Seulement les tricksters…
Le chasseur eut un petit rire nerveux. Décidemment, avec son ange aucune activité ne pouvait être banale.
14 ) Ouvrir son cœur.Drabble de 200 mots.
S.5 / Ep.7
Assez curieusement mes sentiments pour Cas me rendaient plus humain, plus fort aussi. Au lieu d’avoir peur d’exprimer ce que je ressentais, j’arrivais maintenant à avoir une vraie discussion sur ce que j’éprouvais. C’est grâce à cet amour que j’ai pu ouvrir mon cœur et expliquer à Sam que je m’inquiétais pour lui. C’est aussi grâce à lui que j’ai dissuadé Bobby de se suicider. Oh je n’étais pas allé jusqu’à lui dire que je le considérais comme un père, mais je lui avais quand même avoué qu’il ferait toujours partie de la famille, bien que son handicap l’empêche de chasser comme autrefois.
A l’heure actuelle je ne me sentais plus faible lorsque je laissais couler mes larmes ou lorsque j’exposais mes émotions. Je devenais même de plus en plus doué pour ça, autant avec mon vieil ami qu’avec mon frère. Et petit à petit j’avais comme l’impression de me libérer d’un poids, le poids du silence et de la solitude intérieure.
Alors, pourquoi est-ce que je ne parvenais pas à dire à Castiel que je l’aimais ? Pourquoi y avait-il cette peur au fond de moi ? Cette terreur qu’il ne veuille plus jamais me voir quand il saurait…
15 ) Faux sauvetage.Drabble de 197 mots.
S.5 / Ep.8 (Drabble 1)
Lorsque Castiel est apparu dans cette émission japonaise horrible j’ai ressenti un soulagement immense. Il était enfin là ! Il était venu nous sauver… ou plus précisément sauver nos bijoux de famille. Je n’étais pas très sûr qu’après quelques coups les Winchester seraient encore en mesure de se reproduire et je tenais à pouvoir le faire ! Juste au cas où nous réussirions à stopper Lucifer.
Bon, ok, mes chances d’avoir un enfant avec Cas sous sa forme humaine masculine étaient plus que réduites, mais je voulais au moins être en mesure de lui faire découvrir les plaisirs de la chair, et Dieu sait que j’étais doué pour ça. Enfin non, Dieu ne le sait pas. Dieu merci !
Mais après nous avoir dit qu’il nous cherchait depuis des jours – aaaah, je lui manquais autant que lui me manquait – et promis de nous sortir de ce guêpier, il a disparu.
Poufff, envolé l’ange. Evanoui dans la nature ou je ne sais trop où.
De toute façon je ne sais pas pourquoi j’étais étonné. La journée avait démarré de façon très bizarre. Il n’y avait aucune raison pour qu’elle ne continue pas de la même manière…
A suivre... tout de suite !