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 Sujet du message: [Finie] Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques | G
MessagePosté: 09 Sep 2010 08:03 
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Me revoici pour une fic sur mes premiers amours, Hannibal/Futé, tout ce qu'il y a de plus inoffensif. Motivée par les quelques épisodes que j'ai regardé, j'ai aussitôt eu envie d'écrire sur eux. Pas de lemon, parce que... eh bien, la flemme. :lol:

Une très bonne lecture à tous et toutes !

Je ne fais aucun argent avec ceci ; les personnages ne sont pas à moi (sauf Steve, mais... Je le lègue à la science.)

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Ôtant la ceinture de son trench, Hannibal se rapprocha de son Lieutenant, tout en tentant de le rassurer. Faisant le tour de la jambe lésée, le Colonel mordit l’une des extrémités de la sangle, réalisant un nœud sommaire de ses deux mains. Inspectant la plaie, située quelques centimètres sous le garrot rudimentaire, il grimaça et releva la tête, soutenant le regard bleu-vert de son subordonné. Celui-ci ne mâcha pas ses mots, le corps en souffrance :
« Ce n’était vraiment pas malin comme plan… »

S’asseyant en tailleurs, face à son cadet, il fit claquer ses doigts devant le visage aux traits tirés, lui déconseillant vivement de s’endormir. Nerveux, le jeune homme fixait l’emplacement de la blessure par balle. Tapotant la joue du Lieutenant, Hannibal durcit sa voix :
« Tout ira bien. Tout finit toujours par s’arranger. »
« Jusqu’au jour où… » Futé suspendit sa phrase, renonçant à l’idée d’aborder un sujet fâcheux. « J’en ai ras-le-bol d’être truffé de plomb pour servir tes plans à la noix ! »

Grommelant, Hannibal se pencha vers son subordonné et saisit le cigare qu’il portait dans sa poche pectorale. Le glissant entre ses lèvres, il l’alluma et le téta, silencieusement, crachotant la fumée par petites bouffées. Considérant d’un œil mauvais la jambe blessée, le Colonel soupira, contrarié par ce saignement qui ne tarissait pas. En l’espace de quelques minutes, Futé lui apparut deux fois plus abattu, les yeux lourds de fatigue :
« Je suis désolé, Boss. Mais… Parfois, j’en ai un peu marre de cette vie. »

Se rapprochant, Hannibal tendit la main vers le visage du jeune homme. Les lèvres de celui-ci dessinèrent un sourire, espérant secrètement que cette main rêche et entaillée par les bagarres ne lui procure quelques caresses, un peu de douceur dans cette peine. Il geignit, réalisant que son aîné comptait uniquement ébouriffer ses cheveux dans un geste mi-paternel mi-complice. Le cœur battant la chamade, Futé éprouvait l’effroyable impression que le sol le happait petit à petit, que ses derniers fragments d’énergie filaient par le trou qui meurtrissait sa cuisse. En l’espace d’une seconde, il expérimenta la douloureuse sensation que sa joue gauche s’était embrasée :
« Fiston ! Tiens le coup, Looping et Barracuda ne devraient plus tarder… »

Plissant les yeux, Futé devina aisément que son supérieur venait de le gifler. La tête prise dans un étau, le Lieutenant suppliait pour que ce calvaire s’achève vite, qu’il s’échappe enfin de ce mauvais rêve. Une autre chaleur anima son visage, plus douce : la tête entre les mains d’Hannibal, il sourit finalement, embrassant instinctivement une des paumes, respirant l’odeur apaisante de la poudre et de cette vieille eau de Cologne.
« Merci de prendre soin de moi, Co’nel. »

L’adrénaline qui se mêlait jusqu’ici au sang de Futé disparaissait peu à peu de l’organisme, le rendant plus vulnérable et sensible à la douleur. L’invitant à parler de tout et de rien, l’aîné espérait secrètement que ce stratagème suffise à garder le blessé éveillé jusqu’à l’arrivée des renforts. Angoissé, il priait pour que leurs deux autres acolytes se pressent. S’accusant lui-même d’avoir mené son Lieutenant dans cette situation délicate, il lui demanda, mi-amusé mi-nerveux, la manière la plus adéquate de s’excuser.
« Des roses. Blanches. Tu pourrais toujours les recycler en couronne mortuaire si les choses finissaient mal. »
« Je te les ferais manger tes fichues fleurs. »

L’humour noir de son Lieutenant le déridait souvent ; dans ce contexte précis, cette réplique ne le fit nullement pouffer. Pestant contre les minutes qui défilaient de plus en plus vite, il passa sa main dans les cheveux châtains, tentant d’établir le contact avec les yeux hagards, fiévreux. Mollement, des mots, des paroles parfois incohérentes sortaient de la bouche du blessé :
« J’ai juste envie d’une vie normale. »
« Je me doute, fiston. Tiens bon. Il y a du grabuge à l’extérieur. Ils arrivent. »

Futé bascula subitement sa tête en arrière, expirant un gémissement. Resserrant le garrot, Hannibal épongea le front de son subordonné d’un revers de manche, sourcillant lorsque celui-ci démarra un étrange laïus :
« Une gentille petite épouse, ma Corvette dans l’allée d’une villa avec jardin, trois marmots… Un chien. Un Labrador, peut-être. »
« Chouette tableau, Futé. » Admit le Colonel, sarcastique à l’idée de se séparer de son bras droit. « Mais avant d’entamer tes plans de crédits hypothécaires, de vacances à la montagne et de naissances, on va tâcher de sortir d’ici, d’accord ? »
« Je ne sortirais pas d’ici, tu le sais bien. »

Mordant ses lèvres jusqu’au sang, Hannibal se retint de l’injurier. Dieu qu’il ne supportait pas cette tendance à la dramatisation, ce pessimisme dont Futé faisait toujours preuve dans les pires instants. Refusant de céder à la panique, il posa ses mains sur les épaules de son cadet et planta son regard dans le sien :
« Oh ! Ecoute-moi : dans trois semaines, tu es sur tes deux jambes, d’accord ? Et tu pourras aller dégoter la jeunette qui portera tes mômes. Je me ferais un plaisir de les faire sauter sur mes genoux aux réunions de famille et de leur raconter à quel point leur père pouvait être drôlement pénible en mission. Ce sera formidable. Tout ira bien, kid. »
« Tu mens. »

La dernière accusation fit sortir Hannibal de ses gonds. Sournois, un sentiment néfaste commençait à s’immiscer dans ses pensées, le convaincant que son Lieutenant capitulerait bientôt et le laisserait seul, avec ses remords et ses souvenirs. Défilant les images de complicité, de soirées au coin du feu, de missions périlleuses, il déglutit difficilement et secoua vivement son comparse. Il semblait sombrer pour de bon, la tête penchée sur son épaule, l’écume aux lèvres, les yeux vides.
« Oui, tu as raison : je mens. Tu peux aller te faire voir avec ta villa, tes deux salles de bain, ton sapin de Noël et tes courses au supermarché, le samedi matin, après une semaine de boulot. Si ça ne tenait qu’à moi, tu ferais une croix sur les filles. Et pas question que je file des cadeaux à tes gamins pour Thanksgiving. Je ne veux pas que tu sois heureux. Pas comme ça. »

Geignant quelques mots indiscernables, Hannibal sentit son cœur louper plusieurs battements d’affilée. La veine battant au niveau de sa tempe, la peur chevillée au ventre comme jamais auparavant, il gifla violemment le Lieutenant dont la tête ballota pathétiquement jusqu’à l’autre épaule. Ses lèvres pâles se retroussèrent, exprimant un rictus de douleur, tandis qu’il ouvrit légèrement les yeux, accordant un regard étonné à son supérieur. Caressant aussitôt le visage qu’il venait de frapper, le Colonel soutint le regard inquisiteur :
« Tu m’as parfaitement entendu. Je suis un vieil égoïste, et je te veux à mes côtés. Heureux ou non. »
« Je suis heureux-
Un vacarme infernal lui vola le reste de la phrase, noyant la déclaration dans un tumulte, des bruits de coups de feu et la voix forte de Barracuda. Souriant, Hannibal se pencha vers son protégé :
« Tout ira bien.»

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Rassuré par l’intermédiaire du Docteur Henry Murdock, subtilement glissé dans le service des soins intensifs, Hannibal se tenait informé de l’état de santé de Futé, admis à l’hôpital sous une fausse identité. Deux jours s’étaient écoulés ; le Lieutenant avait repris conscience et pourrait bientôt être descendu à un étage inférieur, en chambre particulière. Accueillant la nouvelle avec soulagement, il ne daigna cependant relever la tête et continua la lecture du journal, pioché à la réception du motel miteux dans lequel ils vivaient depuis l’incident.
« Hannibal, tu devrais aller lui rendre visite. Il n’attend que ça. »

Maugréant, Hannibal tapota son cigare, créant un monticule de cendres au centre du cendrier. Pestant, Looping trépignait d’un pied à un autre, tentant d’attirer l’attention de son supérieur.
« Si c’est pour ce que tu lui as dit-
S’étranglant, le Colonel releva soudainement la tête, dévisageant son Capitaine, guettant le moindre signe de bluff ou de mensonge. Il ne distingua rien et sourcilla, bien impatient de connaître l’étendue des confessions de Futé :
« Il délirait. Je ne ferais pas trop confiance à ce qu’il a pu vous dire à mon sujet ou-

D’un pas chaloupé, Looping tourna autour du bureau, venant plaquer ses deux mains sur les épaules, prenant un accent chantant et une voix légère :
« Il n’y a rien qui soit insurmontable quand on aime ! Oh, l’amour, les amants, les pique-niques dans l’herbe, les lettres enflammées ! »

Contrarié, le Colonel se dégagea de l’emprise et recula brutalement, se tournant sur sa chaise pour mettre Looping en garde. Le menaçant d’un poing serré, la mâchoire contractée, il lui expliqua d’une voix posée mais glaciale qu’il ne voyait nullement où il voulait en venir. Froissé, le pilote recula de quelques pas, effrayé :
« Je ne voulais pas te contrarier ! Je t’ai juste entendu lui parler sur le chemin des urgences… Tu devrais achever cette conversation, maintenant. »
« J’attends. Et achever quoi ? Il ne se souvient de rien ! Et c’est mieux ainsi.» Répliqua sobrement Hannibal, écrasant rageusement son cubain. « Ne prends pas mes mots au pied de la lettre : j’étais sous le choc, moi aussi. »

Se désintéressant de la discussion, Looping fit les cents pas dans la chambre, faisant craquer ses phalanges dans un bruit irritant, discutant avec un ami imaginaire, s’accoudant contre un mur. Se rongeant les ongles, le pilote acquiesça à plusieurs reprises, ponctuant les commentaires inexistants de la nouvelle manifestation de son esprit torturé.
« Steve pense que tu devrais t’y rendre. Il ne se souvient probablement de rien, c’est vrai. Mais ta place est à ses côtés. Quoique tu sois… Son boss, un ami ou son fiancé. »
« Oublie la dernière option, Cap’tain. » Grogna Hannibal, détachant chacune des syllabes avec une amertume qui atteignit le sensible pilote.
« Très bien. Tu vas attendre. Mais attendre quoi ? Que l’un de vous soit à nouveau en danger de mort ? » Déclama Looping sur un ton résigné, impuissant. « Bon… D’acc’, si on considère qu’en moyenne, on compte un blessé grave tous les… six, sept mois, cela ne devrait pas prendre plus d’une décennie… Mais c’est triste ! »

Las, le Colonel gratifia son acolyte d’un regard fatigué :
« Mon p’tit, je suis vieux… Trop vieux pour ces conneries ! »
« Foutaises. Regarde : Steve est très heureux ! Il a épousé une ancienne reine de France, âgée de quatre cents ans et tout va pour le mieux entre eux. C’était un peu délicat, c’est un deuxième mariage mais-
« Soit. Passe chez le fleuriste et dépose un bouquet à Futé de ma part. Je vais réfléchir. »
« Une préférence pour les fleurs ? »
« Des roses ! Des roses… blanches. Ouais. Gâte-le. » Répondit le Colonel, pensif, en glissant quelques dollars dans la main de son pilote. « Il les aime beaucoup. »

Se dirigeant d’un pas lent vers la porte, Looping fit volte-face, amusé de la coïncidence qu’il était, jusqu’ici, le seul à comprendre :
« Dans le langage des fleurs, ce sont celles des liaisons secrètes. On a effectué un petit atelier à l’asile sur ça. Pensées positives, créativité, perceptions organisationnelles et tout le tralala… Futé le sait, je lui en ai causé une fois, avant un rendez-vous galant. Et les roses, ce sont des symboles d’amour. C’est fou ce qu’un bouquet de fleurs peut dire, hein, Steve ? »

ⱷⱷⱷⱷⱷ

Confiant au livreur de fleurs, Charlie, le numéro de la chambre, le Docteur Murdock lui indiqua de patienter quelques minutes. Hannibal avait purement et simplement refusé de soutenir une conversation avec Futé ; Looping lui avait alors suggéré de revêtir un déguisement afin de passer inaperçu. Méconnaissable, le Colonel portait un bouquet de roses blanches somptueuses dont il lisait et relisait la carte, porteuse d’un message soufflé par un Looping très inspiré et approuvé par Steve :
« The time to be happy is now. The place to be happy is here. »

Consultant une dernière fois sa montre, Hannibal se dirigea vers la chambre 504. Frappant brièvement à la porte, il durcit sa voix et accentua son accent du Middle West. Croisant le regard de Barracuda, qui ne le reconnut guère, il s’avança vers le lit et y aperçu Futé, endormi, un masque sur le visage. Veillant à ne pas compromettre sa couverture et à rassurer son ami, Looping prit un ton badin et s’adressa à Barracuda :
« Ca ne lui fait pas de mal un peu d’oxygène. »
« C’est ton cerveau qui est en manque, imbécile ! »

Déposant le montage floral sur le rebord de la fenêtre, il sourit à son reflet : habilement, Looping avait attiré Barracuda à l’extérieur. Profitant de ces quelques instants, Hannibal observa les traits sereins de son Lieutenant, paisiblement endormi. Pâle, il se confondait presque avec la blancheur des draps. S’approchant à pas de loup, il se permit de caresser la main, évitant soigneusement de toucher l’horrible pansement sous lequel plongeait une aiguille. Pouvait-on seulement ne pas être ridicule, en temps que militaire, lorsque la simple idée d’une piqûre vous transformait en bête apeurée ?

Emu, il distingua, entre deux souffles et la buée qui couvrait le masque, les lèvres qu’il devinait douces et qu’il se refusait d’atteindre ou de cueillir. Les yeux clignèrent légèrement ; regagnant l’appui de fenêtre, Hannibal arrangea rapidement le bouquet de fleurs. D’une voix nasillarde, il proposa au blessé de lui lire le message. Lui souhaitant un bon rétablissement, il s’apprêta à fuir la chambre lorsque la voix faible s’éleva derrière l’aérosol :
« Hannibal. Reste. »
Fermant les yeux, le Colonel fit volte-face et ôta sa casquette, retira ses lunettes et sa barbe postiche. S’asseyant sur l’une des chaises, il eut un rictus mauvais :
« Looping a vendu la mèche ? »
« Non. » Répondit doucement Futé, un sourire sur les lèvres. « Roses blanches… Tu ne manques jamais une promesse, n’est-ce pas ? »
« Tu te souviens de ça. »
« Et du reste… avec plus ou moins de précision. »

Préférant le ménager, Hannibal s’approcha de lui, lui permettant de parler à voix basse. Nerveux, il serra si fort les rebords du lit que les jointures devinrent blanches. Coiffant rapidement une des mèches qui gênait Futé, il retira brusquement sa main. Ne savant guère par où entamer la conversation, il balada son regard d’un coin à l’autre de la chambre, s’arrêtant sur sa casquette :
« Ce déguisement était si mauvais ? »
« Non, non, du tout. Mais je pourrais reconnaître tes yeux entre mil. »
Gêné, Hannibal baissa la tête. Il sentit une main se poser sur la sienne, se crispant légèrement. Respirant à plusieurs reprises dans le masque, Futé l’abaissa finalement :
« J’ai hâte de vous retrouver tous les trois. »
« … et de partir pour trouver un quatre façades, avec une pelouse et des nains de jardin devant ? Des rosiers que Madame Peck- »
« Oui, j’ai envie d’une villa, calme, retirée, bien décorée. » Rêvassa le convalescent, les yeux dans le vide. « Et d’y vivre avec toi. »
Haussant un sourcil, le Colonel inclina la tête, analysant les traits, l’expression et le regard amusé de son Lieutenant. Tassé dans le lit, le Lieutenant attendit une réponse qui ne vint jamais et, se renfrognant, replaça son masque sur son visage, fermant les yeux en inspirant profondément. Ce brusque apport d’air ne lui fit pas autant tourner la tête que ce qui suivit : lui ôtant l’encombrant élément, Hannibal frôla, caressa les lèvres, y posa un bref et chaste baiser et recula de quelques pas.
« Ce n’est pas très sain comme attirance. »

Plissant le front, Futé lui indiqua de poursuivre son explication, touchant sa propre bouche, savourant ce souvenir encore bien vivace. Caressant l’une des fleurs, le Colonel jeta un coup d’œil sur la ville qui s’étendait aux pieds de l’hôpital. Tournant le dos au lit, les épaules voûtées, Hannibal semblait accuser les émotions des jours précédents :
« Vingt-deux ans de différence. Ce n’est pas… négligeable. » Admit-il, pudiquement, mettant en évidence ces années qui ne le pesaient habituellement si peu. « Tu es mon Lieutenant, je suis ton supérieur. Ce n’est peut-être qu’une passade, un… Comment dire, un fantasme ? Si cela ne dure pas, d’un côté comme de l’autre, je ne veux pas en souffrir. Et je ne veux pas te faire souffrir. »
« C’est vrai, ce n’est peut-être qu’une petite histoire de rien du tout… Mais, dans le doute, essayons, non ? »
Caressant la joue du jeune homme d’un revers de la main, il l’empêcha de retirer une nouvelle fois le masque. Trainant l’une des chaises sur le sol, il s’assit, posa son menton sur les barreaux du lit et lui fit jurer de se ménager. Glissant sa main dans la sienne, il la déposa sur le ventre du jeune homme :
« Je suis désolé de te l’apprendre ainsi mais… Je n’aime pas trop les nains de jardin, Futé. »

Des plis creusèrent le coin des yeux du Lieutenant, sa joue s’étira en un sourire incontrôlable. Hannibal prit le temps de le voir s’endormir et consulta sa montre, découvrant à regret que les heures de visite étaient passées depuis dix bonnes minutes. Extirpant la carte signée du bouquet de fleur, il la glissa doucement dans la main de son compagnon endormi et lui embrassa le front.

A l’extérieur, Barracuda l’attendait, le visage fermé. Apercevant son supérieur, il se dérida subitement et le gratifia d’un sourire compréhensif. Compulsant le dossier de Futé, le Docteur Murdock montait de toute pièce une conclusion sur l’état de santé de son patient à l’infirmière, visiblement plus intéressée par l’orateur que par ses propos. Fuyant les avances de la jeune femme, Looping se pressa vers l’ascenseur, s’y glissant en même temps que ses deux comparses. Le cigare entre les mains, prêt à être allumé dès le franchissement des portes de l’hôpital, Hannibal demeurait pensif, souriant béatement, anticipant ce que pourrait être – ou ne pas être – leur vie à la sortie du jeune homme.

Regagnant le van garé dans le fond du parking, Hannibal abattit sa main sur l’épaule de Looping, le remerciant pour son aide et transmettant sa gratitude à Steve. Attristé, le pilote lui assura que Steve avait regagné l’Arctique.
« Steve est un pingouin. Mais il préfère rester discret sur ce … détail. » Ajouta le Capitaine d’un air préoccupé.

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Déplaçant sa béquille dans le sable, Futé s’y allongea, savourant le soleil sur sa peau bronzée. Une atmosphère de fin d’été régnait sur la plage ; les vagues clapotaient contre les rocs qui s’avançaient du rivage. Au loin, le ciel avait prit des teintes orangées, sanguines, et la musique qui s’échappait d’une Cadillac garée sur le ponton le berçait.

Se glissant doucement derrière lui, Hannibal passa ses jambes de part et d’autre du frêle corps, l’entourant de ses bras et l’invitant à reposer sa tête sur son torse. Le nez enfoui dans les cheveux châtains, le Colonel rêvassait.

Ces longs silences ne gênaient guère les deux amants. Homme de peu de mots, l’aîné préférait ces instants de calme, révélant son affection par ses gestes attentionnés, les caresses maladroites qui se perdaient à l’heure de dormir. Émouvant Hannibal, autrefois homme dur, et qui transpirait maintenant d’inquiétude à l’égard de son jeune compagnon et rajeunissait entre ses bras.

Refermant sa main dans le sable, Futé laissait filer des poignées entre ses doigts, captivé par cette activité anodine et inutile. Le Colonel ne tarda pas à embrasser la nuque offerte, resserrant un peu plus son étreinte, et posa son menton sur l’épaule du jeune homme, fixant l’horizon où disparaissait un voilier.
« Ca te dirait de manger un bout au restaurant, près du port ? »

Grimaçant à l’égard de la béquille, Hannibal corrigea aussitôt sa proposition, amusé de la mine subitement réjouie de son partenaire :
« Et de gravir les quelques escaliers du restaurant dans mes bras ? »
« Comme de jeunes mariés ? » Railla Futé, se retournant pour happer les lèvres de son acolyte. « Ce n’est pas vraiment sérieux. »
« Hm, tu as raison… Je préfère ta veste en cuir à une robe blanche. »

Respirant l’odeur suave qui couvrait la peau du Lieutenant, il fit courir ses dents de son menton à sa joue, terminant sa course par un tendre baiser. Surprenant son compagnon, captivé par sa jambe autrefois blessée, Futé la ramena vers lui, la pliant sans trop de difficultés :
« Elle va bien. Je vais bien. » Lui assura le jeune homme, passant sa main dans les cheveux argentés. « En tout cas, suffisamment pour une nuit de noces. Enfin... »
Se redressant, appuyé sur sa jambe valide, Futé passa ses bras autour de la nuque de son bien-aimé, sautant sur lui et entourant sa taille de ses jambes. La béquille entre les mains, Futé adressa un léger coup au Colonel, le priant d’aller plus vite. Hilare, celui-ci fit son possible pour contenter le jeune homme, marchant à bon rythme sur les quelques mètres qui les séparaient du port.

Le visage à hauteur de celui de son protégé, Hannibal approcha ses lèvres de l’oreille de son compagnon. Bien qu’il fut un homme de peu de paroles, certains mots semblaient plus facile à susurrer, murmurer ou gémir ; des mots pourtant aussi forts que « Je t’aime, kid »

ⱷⱷⱷⱷⱷ

J'ai écrit une nouvelle happy end. Plus rien ne peut m'arrêter. :laughing:
J'espère que la lecture était agréable ; merci à vous pour vos commentaires et vos gentils petits mots. :)

(Et Glasgow, à ton tour, ahaha. :lol: )

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Dernière édition par Tommaso le 27 Oct 2010 07:04, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 09:36 
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Dieu du slash ! Prosternez-vous !
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Inscription: 06 Mai 2006 18:50
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Citation:
J'ai écrit une nouvelle happy end. Plus rien ne peut m'arrêter.
Yesssssssssssssssssssssssssssss !!!


J'ai adoré cette fic ! La façon dont Hannibal finit par comprendre qu'il est temps d'accepter ses sentiments ! Looping toujours aussi grandiose ! Et puis la happy end évidemment ! :D :wink:

:bravo: :bravo: :bravo:

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La torture des pouffes c'est bien, celle des doudous c'est encore meilleur !

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 09:58 
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Inscription: 07 Juin 2009 19:41
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Looping, je ne peux (plus) m'en passer. Il est juste craquant & adorable... :D

Je suis bien contente que cela t'aie plu ! Une happy end de temps en temps, cela ne fait pas de mal :D

Merci pour ta review !

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 11:07 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Localisation: mon coeur, lui, est toujours à Londres en tout cas
J'ai adoré. Hannibal est trop chou à s'inquiéter puis à accepter ses sentiments. Je dois dire qu'au début j'avais peur que ça finisse en drame, alors j'apprécie la happy end :D

Mention spéciale pour Looping, qui est juste parfait ici et totalement adorable, comme toujours.

Bref, bravo à toi
:bravo: :bravo:

Et à mon tour donc :wink:

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 11:24 
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Inscription: 07 Juin 2009 19:41
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Localisation: Dårlig Ulv Stranden
Merci pour ton commentaire ! Comme je disais plus haut, je peux pas m'en passer de Looping ^^

Glasgow a écrit:
Et à mon tour donc :wink:


Cool ! :D Je te prépare un petit quelque chose... Mais je n'en dis pas plus. :mrgreen:
Un indice en anagramme : H A E T O Y R O P S L L C :roll:

J'espère juste que cela te plaira. :lol:

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 11:35 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 06 Mai 2010 12:45
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Localisation: mon coeur, lui, est toujours à Londres en tout cas
Kami a écrit:
je peux pas m'en passer de Looping ^^

On est deux :wink:

Kami a écrit:
Je te prépare un petit quelque chose... Mais je n'en dis pas plus. :mrgreen:

:toutecontente:
Impatiente comme je suis, tu me tortures là. En tout cas c'est gentil, et vu ce que tu m'as réservée jusque-là je ne doute pas un instant que ça me plaira. Me reste plus qu'à me casser les dents sur l'anagramme en attendant, ce qui est loin d'être mon fort

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MessagePosté: 09 Sep 2010 11:51 
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Glasgow a écrit:
Kami a écrit:
Je te prépare un petit quelque chose... Mais je n'en dis pas plus. :mrgreen:

:toutecontente:
Impatiente comme je suis, tu me tortures là. En tout cas c'est gentil, et vu ce que tu m'as réservée jusque-là je ne doute pas un instant que ça me plaira. Me reste plus qu'à me casser les dents sur l'anagramme en attendant, ce qui est loin d'être mon fort


Un autre indice ? :wink: Si tu le trouves, ca devient très, très évident. :lol:

Spoiler: Montrer

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MessagePosté: 09 Sep 2010 12:02 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Hihi, j'ai trouvé. J'avais pas pensé à Sharlto avec toutes ces lettres, mais avec la vidéo c'est devenu limpide.
Une pitite fic avec Sharlto? :bave:

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"Reading is one of the joys of life and once you begin, you cannot stop." Benedict Cumberbatch


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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 12:08 
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Glasgow a écrit:
Hihi, j'ai trouvé. J'avais pas pensé à Sharlto avec toutes ces lettres, mais avec la vidéo c'est devenu limpide.
Une pitite fic avec Sharlto? :bave:


Si tu as une requête précise à faire, dis-le, je suis en ce moment même en train de faire le plan.
Fétichisme, caprice, réplique, tu disposes. Je compose. :D

:sourire:

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 12:15 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Kami a écrit:
tu disposes. Je compose. :D

:oops: Je t'aime toi, tu sais ça?

Bon alors, je me jette à l'eau, suite à un questionnaire loufoque sur le forum je m'étais prise à l'imaginer en voyeur (je sais toujours pas pourquoi d'ailleurs :lol: ), alors si ça t'inspire et que ça ne va pas trop à l'encontre de ton plan (sans accroc :mrgreen: ) je veux bien un petit quelque chose qui y fait référence.

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 12:23 
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Je termine ceci et je lancerai donc celle-là. Si tu sais éventuellement me donner (par MP si tu le souhaites) deux ou trois précisions, voyeur de quoi, de qui, je m'arrangerais pour soigner une petite fic bien plaisante. :D

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 12:25 
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Ok, je me penche là-dessus et je te tiens au jus très vite :D

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 19:40 
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Le slash, kesako ?

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Ils sont trop craquants ces deux-là et grâce à vous, chers écrivains de talent, je vois la série sous un autre oeil, nettement plus coquin :bave: !
Mais un petit lemon pour conclure cette belle histoire aurait été la cerise sur le cheesecake (je sais, je suis très gourmande)
:merci:


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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 20:16 
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Je vois des PDE partout...

Inscription: 05 Juin 2009 06:55
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Encore une très jolie fiction!!! :slashvaincra: Je vais commencer à être accro à ce fandom moi... :P

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 Sujet du message: Re: Time to be happy | Hannibal/Futé | Agence tous risques |
MessagePosté: 09 Sep 2010 21:23 
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