Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: [Finie] Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 04 Mai 2010 14:22 
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Ma première fic. Je vous demanderai donc d'être un peu indulgents, ô slasheuses et slasheurs :D
Il n’est pas bon chez moi de faire des amalgames. Nous dirons simplement que le café s’est lié dans mon esprit au thé, et voici ce qui en résulte…
Est-ce une fan fiction UA, dans une série où règne la faille de Cardiff ? A vous d’en décider.

Cette histoire se situe au début de la saison 2


Ce n’était pas la première fois que Jack Harkness tombait dans la faille de Cardiff. La terrible sensation de se faire broyer par un tractopelle en colère n’était plus une surprise, ni la pire des douleurs au monde. Après tout, n’était-il pas allé, accroché au TARDIS, jusqu’à la fin de l’univers, là où se mourraient les étoiles ?

Il avait manqué de prudence. Il lui faudra à présent attendre une nouvelle activité de la faille pour pouvoir regagner ses pénates, son équipe, sa vie à Torchwood. Or, cela pouvait prendre des mois comme des années.

Fort heureusement, il n’avait pas atterrit cinq cents ans dans le futur, où la terre malade brûlait, avalée par le soleil avec sa sœur, la lune. Ni même dans le passé, entouré d’une ordre de Huns prêts à croiser le fer. Non, rien de tout cela.

Les yeux fermés, il prit un petit moment pour tenter de recouvrir l’usage de ses sens. Le premier à revenir fut l’odorat. Il sentit une délicieuse odeur d’herbe fraîchement coupée, couplée à celle de la rosée matinale. Le toucher confirma cette première impression. Il était allongé sur de l’herbe humide. Le goût prit la peine de préciser qu’un brin d’herbe s’était insinué entre ses lèvres. Jack le recracha immédiatement, avant de rouler sur le dos.

L’ouïe se manifesta. Il entendit le chant des passereaux, les cris des enfants. Des sons rassurants, apaisants… il était arrivé dans un monde en paix. La vue, plus paresseuse, mit un certain temps à revenir. Lorsqu’enfin, l’immortel capitaine ouvrit les yeux, ce fut pour distinguer les premiers rayons du jour s’infiltrer entre les branches d’un châtaigner.

Il soupira, avant de fermer de nouveau les yeux et de s’étirer, rassuré. Peut-être s’était-il contenté de faire un aller-retour à travers la faille ?

Jack resta un moment allongé dans l’herbe, à savourer le calme qui régnait en ces lieux. Pas de système solaire sur le point d’imploser, pas de dalecks en pleine crise d’expansionnisme, pas de romains furieux ni de smilodons affamés. Juste le parfum de ce parc ainsi que le froid matinal. Pour un peu, il se serait même cru au Paradis.

- Monsieur ? Demanda une petite voix.

Jack rouvrit les yeux, pour croiser l’innocent regard d’une petite fille.

- Est-ce que t’es mort Monsieur ?

Difficile de répondre lorsqu’on était immortel.

- Non, ça va…
- J’ai pas besoin d’appeler la police alors ?
- Non, non, tout va bien ma petite, rentre chez toi ou file à l’école… tout va bien !

La petite fille l’observa encore un moment, avant de tourner les talons et s’en aller en sautillant. Jack se redressa brusquement, en se traitant mentalement d’imbécile :

- Attend petite !

La fillette s’arrêta, bras croisés, mordillant une sucette.

- Quel jour sommes-nous ?
- Le 15 avril, Monsieur.
- De quelle année ? insista l’immortel.
- la 25ème année de l’ère Saxon, Monsieur.

Le sang de Jack ne fit qu’un tour. Il se redressa brusquement.

- Saxon ? Eyh, attend !

Mais la fillette avait reprit sa route. Oublié, l’homme qui jouait au mort au milieu du parc, elle avait bien plus important à faire.

Saxon. Le Maître. Cette terrible année que tous avaient oubliés. Allait-il revivre le même calvaire, les mêmes souffrances ?
Inquiet, l’immortel prit une grande inspiration, avant de quitter le si tranquille parc. La douce atmosphère matinale avait été brisée par un simple nom. C’était regrettable.

Immédiatement il reconnu Cardiff et ses hauts immeubles délavés, ses maisons aussi tristes et moroses les unes que les autres. Avec prudence, il s’engagea dans les rues sombres, la peur au ventre.

Il déambula aux hasards des rues, cherchant dans un regard, sur un panneau d’affichage ou dans les bribes des conversations, un début de réponse. Rien, tout semblait si normal. Il n’y avait même pas d’affiche appelant à suivre la bonne parole du premier ministre
Saxon. Comme une véritable copie conforme de son Cardiff.

A quelques détails prêts. Il n’y avait encore jamais vu de petits pontons de bois, ni autant de petits cours d’eau. Ni même autant de clochards ivres et de marginaux bruyants. Comme-ci toute une partie de la population s’était brusquement retrouvée au chômage.
« Je suis dans un univers parallèle, comprit-il au bout d’une demi-heure de déambulation. Une autre version de Cardiff. Les conséquences de choix que nous n’aurions pas fait dans mon monde. »

Un autre Cardiff. A la fois tellement différent et tellement proche. Machinalement, il emprunta les chemins qui le mèneraient à Torchwood, non sans une certaine appréhension. La fontaine existait-elle dans ce monde où Saxon avait prit le pouvoir, et où la misère n’avait jamais semblée si grande ?

Au fut et à mesure qu’il se rapprochait, les clodos disparaissaient pour laisser place à une catégorie sociale bien plus fortunée, à des rues plus éclairées, moins puantes, plus civilisées. La mode était visiblement au costume. Les hommes se pavanaient dedans avec une certaine arrogance, et c’était à celui qui portera la cravate la plus chère. Quant aux femmes, elles ne valaient guerre mieux : tailleurs et robes de saisons se succédaient en un défilé urbain assez pathétique. C’en était presque écoeurant.

Lorsqu’enfin il arriva sur la grande place qui avait abrité Torchwood, il s’arrêta, stupéfait. La grande sculpture avait disparue. A sa place, une simple fontaine, ridiculement baroque, et une foule, une foule immense, impressionnante. Tous ces gens étaient venus chiner quelques antiquités dans une brocante géante. Jack soupira. Une sensation de vide s’était emparée de lui.
Torchwood avait prit une place considérable dans sa vie. C’était, sa vie ! Son travail, son monde, son univers tout entier… Sans Torchwood, il n’était rien. Rien qu’un immortel fatigué de trop mourir, fatigué d’avoir vu trop de mort, fatigué de devoir jouer les durs, les héros, désespérément seul, désespérément vide. Seule sa famille, avait réussit, il ne savait trop par quel miracle, à lui redonner le sourire. Gwen, Tosh, Owen, Ianto… surtout Ianto ! Son café, son sourire… ses baisers, gênés, timides, ses caresses, hésitantes…

S’il ne parvenait pas retourner dans son monde, dans son univers ? S’il ne retrouvait pas les siens ? Il soupira, avant de se remettre à déambuler à travers l’immense brocante qui se tenait en ces lieux. La folle ne fit qu’accentuer son malaise, sa solitude. Qu’allait-il devenir ?

Tout à ses pensées, il ne remarqua pas l’homme qu’il bouscula malencontreusement. Ce dernier s’étala de tout son long dans une flaque, en poussant un grognement exaspéré. Jack s’arrêta, et le pria de s’excuser.

- Un Hadamard ! Vous venez de me ruiner un costume d’Hadamard qui coûte une fortune ! Je vous félicite, vraiment !

Cette voix lui semblait familière. Pris d’un doute, Jack s’excusa de nouveau, simplement pour continuer la conversation. En réalité, il n’en avait que faire de son costume.
L’homme se redressa, s’épousseta en pestant après les rêveurs, avant de se tourner vers lui. Jack écarquilla de grands yeux.
L’homme qui le dévisageait n’était autre qu’Owen Harper, médecin de Torchwood.


J'attends vos reviews :D

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 04 Mai 2010 17:58 
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alors :bravo: :bravo: :bravo: trés bien démarré et surtout donne trés envie de :suite: :suite: :suite: :suite: :suite:

car je veux savoir univers alternartif ou pas ??? Owen ?? TW ? et surtout Ianto ?? que sont 'ils dans cet univers/époque ?????

bon Jack me semble un peu morose mais vu l'ére Saxon pas étonnant

alors tous mes encouragements et stp :suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 04 Mai 2010 18:43 
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J'aime beaucoup ce début très original. ^^

:suite:


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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 05 Mai 2010 11:50 
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Début très intéressant et prometteur !! :suite:

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 05 Mai 2010 14:48 
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Chapitre 1 :
Bon j’imagine que la fic n’est pas finie… Le début est prometteur. Pour répondre à ta question c’est à la fois un univers alternatif , et à la fois ça ne l’est pas vraiment car les mondes parallèles dans DW ou grâce à la faille existent dans la série.

Citation:
pas de dalecks en pleine crise d’expansionnisme,

LOL j’adore ta façon de voir les dalecks !!

Citation:
- la 25ème année de l’ère Saxon, Monsieur.

Oh ben ça pour une surprise !

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 05 Mai 2010 22:10 
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:reviews: Que cette fanfiction issue d'une image mentale vous plaise me fait très plaisir. Bientôt la suite, ne vous inquiétez pas.

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 06 Mai 2010 17:54 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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j'aime assez ce début je doit dire (enfin sauf le passage sur la lune qui brule sadiiiique )

enfin ce premier chapitre est prometteur et j'ai hâte de lire la suite :bravo: :bravo:


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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 06 Mai 2010 18:13 
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lune a écrit:
j'aime assez ce début je doit dire (enfin sauf le passage sur la lune qui brule sadiiiique )


Haha, je n'avais pas vu les choses ainsi... :laughing:

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 06 Mai 2010 20:27 
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Voici la suite. Je tiens à remercier ma bêta lectrice Natasia pour son travail de correction. En espérant que cette suite vous plaise. PS : :slashvaincra:

Jack eut du mal à se retenir de sourire d’une façon béate en observant cette version d’Owen. Peut-être n’y était-il pas réellement parvenu ? Le médecin - s’il était ici bien médecin - le regardait suspicieux, partagé entre l’exaspération et l’inquiétude.

- Vous vous sentez bien ? Finit-il par lâcher. On dirait que vous avez vu un fantôme !
- Oui… euh, non ! Non ! Bien sûr !

Owen leva les yeux au ciel, avant de le faire asseoir.

- On va regarder tout ça, d’accord ? Bien ! Votre nom, s’il vous plait ?
- Jack Harkness.
- Ravi, répondit-il d’un ton las en fouillant dans ses poches. Moi c’est le docteur Harper, Owen Harper. Ah ! Nous y sommes !

Le médecin avait découvert dans le bazar hétéroclite qui alourdissait considérablement sa veste une petite lampe de poche qu’il utilisa pour tester la vivacité des rétines de Jack. Ce dernier se laissa faire, docile, reconnaissant là l’attitude de son médecin. Owen était ainsi : rapide, précis, efficace…

- Eh bien, Monsieur Harkness, on ne peut pas dire que vous soyez bien reluisant !

… et qui manquait parfois cruellement de tact. Owen, d’une manière générale, ne s’embarrassait pas des convenances et des bonnes manières. Il était direct, parfois brutal dans ses rapports avec autrui, ce qui expliquait en partie pourquoi Toshiko et lui n’étaient toujours pas ensemble…

- Je dois être un peu fatigué, éluda Jack.
- Votre accent… Américain, non ? Vous avez voyagé ?

Et comment qu’il avait voyagé ! D’une dimension à l’autre, pour être parfaitement précis, et d’une façon particulièrement désagréable. Il se contenta d’un oui, qui parut satisfaire le médecin.

- Je vois. Eh bien, je ne peux que vous conseiller de prendre du repos, Monsieur Harkness. Sur ce, je vais devoir prendre congé de vous : je ne voudrai pas gâcher ma journée de repos en offrant des consultations gratuites sur la voie publique.

Il fit mine de s’en aller. Jack sentit comme une boule de plomb lui tomber dans l’estomac. Ainsi, le seul visage amical et familier qu’il rencontrait allait disparaître, avalé par cette foule bruyante ?

- A… Attendez !

Jack se redressa, et en deux enjambées, il avait rejoint le médecin. Ce dernier lui adressa une œillade exaspérée, avant de daigner s’arrêter pour lui faire face. Jack ricana :

- Je sais que je peux vous sembler direct et particulièrement impoli mais… vous m’êtes sympathique.

Et je suis seul à Cardiff. En fait, j’ai l’intention de visiter mais je ne sais par où commencer…
Owen haussa un sourcil.

- En somme, vous voudriez que je vous serve de guide touristique ?
- Hem… oui, on peut voir les choses ainsi…

Le médecin resta silencieux un instant. Avant de soupirer et de tapoter le bras du Capitaine.

- Bon, d’accord… vous m’avez convaincu Monsieur Harkness. Seulement, vous risquez d’être déçu : Cardiff est sans nul doute le dépotoir de l’univers !

Jack retint un ricanement. Si cet Owen savait…

Owen avait raison : d’une dimension à l’autre, Cardiff ne perdait pas son sens de la banalité et son aspect triste et sinistre. C’était une des raisons pour lesquelles Jack ne la contemplait que depuis les toits. Au moins là-haut était-il épargné par la puanteur et la masse grouillante de ses citoyens.

Cette visite eut au moins pour avantage de mettre en confiance le médecin. Moins glacial, il se livrait plus volontiers, et osait même afficher un sourire. Jack avait toujours trouvé le médecin très à son goût, si l’on ne s’en tenait qu’au physique. Pour ce qui était du caractère en revanche, rien n’était moins sûr : les deux Owen avaient en commun un caractère de cochon, un sens de la répartie aiguë et une façade de rancœur qui auraient décourager le plus attentionné des humains.

- Je suis navré que cette visite ait été des plus inintéressantes, rit Owen alors que les deux hommes revenaient sur leurs pas.
- Au contraire, passer une journée en votre compagnie m’a été très agréable, répondit Jack sur le même ton d’extrême politesse.
- Cardiff doit être la ville la plus laide du Royaume Uni. Voire, de toute l’Europe entière. Et pourtant, c’est ici que sa Sainteté, le Premier Ministre Saxon passe la majeure partie de ses vacances, allez comprendre. C’est d’ailleurs pour ça que cette ville est bondée ces derniers temps : la moitié du pays est venue dans l’espoir d’apercevoir notre idole…

Jack eut un sourire.

- Je rêve ou vous le haïssez ?
- J’ai des raisons personnelles de le haïr, en effet… et puis, entre nous : ce n’est qu’un imbécile. Je me demande comment il a fait pour tenir les rênes du pays pendant 25 ans sans provoquer de guerre civile. Enfin… moi et la politique…

Arrêtés au lieu même de leur rencontre, les deux hommes demeuraient silencieux. Et puis, brusquement, Owen claqua des doigts et lança, joyeusement :

- Cardiff n’est réellement pas une ville extraordinaire, mais elle a une chose que les autres n’ont pas ! Que l’Amérique n’a pas ! Ses danseurs, exceptionnels !
- Des danseurs ? Répéta Jack, avec scepticisme.
- Oui, une mode idiote venue du Japon, inspirée des geishas… enfin, c’était une mode idiote jusqu’à ce qu’une école de danse s’ouvre à Cardiff. Il y en a un en particulier qui… non ! Je ne vous en dirai pas plus : vous devez voir ça de vos propres yeux !

Des geishas. Des danseurs. Et puis quoi encore ? Jack se demanda un instant ce qu’il faisait là, assis dans un café-théâtre où un eighty eight man abîmait ses dix doigts sur un piano à queue dans le fond de la scène. Ce n’était pas un jazzman exceptionnel et personne ne faisait réellement attention à lui. Les murmures se faisaient impatients, le public agité. On semblait attendre quelqu’un en particulier.

- Savez-vous ce que sont les otoko-geisha, Monsieur Harkness ? S’enquit Owen en buvant une petite gorgée de bière.
- Absolument pas, répondit Jack non sans jeter un dernier regard agacé au couple bruyant assis deux tables plus loin.
- On les appelle également les « takimochi. » Ce sont les ancêtres des geishas actuelles. Des hommes, qui avaient à leur charge de distraire les grands seigneurs. Avec le temps, ce métier s’est en quelque sorte féminisé.

Jack approuva d’un signe de tête, ne voyant absolument pas où il voulait en venir. Owen prit un instant pour mettre de l’ordre dans ses pensées, avant de continuer :

- Saxon est allé en visite au Japon, il y a quelques années. Et il a ramené ce métier avec lui dans ses valises. Pendant trois jours au lieu de donner des conférences sur le déficit du pays ou sur les réformes constitutionnelles en cours, il n’a fait que de vanter ces danseurs. Alors tout le monde s’y est mis. Homme et femme. La chose s’est institutionnalisée, et une école s’est ouverte à Cardiff. Ça n’a pratiquement rien à voir avec l’univers d’élégance et de beauté des geishas du Japon mais certains danseurs méritent d’être applaudis.
- Celui qui va monter sur scène, je présume ?
- En effet.

A peine Owen eut-il prononcé ces mots que les lumières du café-théâtre diminuèrent. Le public se tut aussitôt, dans un bel ensemble. Toutes les têtes s’étaient tournées vers la scène, silencieuses. Le médiocre pianiste avait disparu.

Les premières notes de musiques retentirent. Jack reconnut alors la célèbre kalinka. Il eut un sourire en repensant aux cosaques qui lui avaient appris à danser la casatchok en 1956.

Lorsque la musique s’accéléra, un homme fit son entrée sur scène sur un entrechat magnifiquement exécuté. Jack ouvrit de grands yeux en reconnaissant l’homme qui sautillait à présent en rythme de la musique, effectuant un ballet russe du plus compliqué avec souplesse et grâce.

- Ianto… souffla-t-il.

A suivre...

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 06 Mai 2010 20:50 
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*imagine Ianto en train de danser* :laughing: :laughing: :laughing: :laughing:

:suite:


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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 06 Mai 2010 21:00 
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:bravo: Comme je te l'ai dit, ça me plaît beaucoup ce rôle de danseur pour Ianto ! Rien que de l'imaginer, c'est assez drole. :lol: Mais ce ne sera peut-être pas que drole, il doit avoir d'autres talents cachés je suppose :mrgreen: ... :suite:

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 06 Mai 2010 21:21 
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Localisation: dans les bras de qui vous savez....
:bravo: j'ai dévoré les deux chapitres et Ianto en danseur :mrgreen:
:image: je pense que Jack ne va pas rater une miette du spectacle :sourire:

:court: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 07 Mai 2010 17:27 
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:reviews: Je vous promet une suite mardi soir au plus tard (je ne suis pas là ce week end et n'aurais pas de connection internet :vacances: ). J'espère que ma suite comblera vos attentes de Ianto/Jack addict, et ce, malgré la bizzarerie de ma fic :delire: Je vais passer mon travail à ma chère bêta pour qu'elle corrige mes fautes... Bon week end à tous, et n'ayez crainte, la suite est pour bientôt.

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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 07 Mai 2010 18:44 
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mdr j'adore et j'imagine trop la tête de jack en voyant Ianto :bravo: :bravo: :bravo:


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 Sujet du message: Re: Cérémonie du café - Torchwood - Jack/Ianto - PG-13
MessagePosté: 11 Mai 2010 08:09 
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Voici la suite. Encore une fois : merci à Natasia ma bêta. Et n'oubliez pas de faire de cette maxime votre mode de vie : :slashvaincra:


En cet instant, Jack Harkness bénit les facéties de la faille. Jamais il n’aurait imaginé que le corps de Ianto Jones puisse dissimuler une telle grâce, une telle souplesse… une telle beauté.

Il sortait - s’il pouvait s’exprimer ainsi, - avec Ianto, son Ianto, depuis quelques temps, et bien sûr, le trouvait beau et séduisant. Bien sûr, il avait déjà remarqué ses mains gracieuses qui s’activaient sur sa sacro-sainte machine à café pour lui préparer un nectar ô combien délicieux. Mais ce qu’il avait sous les yeux n’avait rien à voir avec tout cela.

Par la danse, par des gestes rapides et précis, par des figures que Jack savait très difficiles, ce Ianto sublimait son corps. Ce n’était pas un homme qu’il avait sous les yeux. C’était une œuvre d’art vivante. Il bondissait comme un cabri lorsque la musique se faisait trépidante, s’accroupissait et se redressait avec une facilité déconcertante, croisait les jambes, effectuait un demi-tour, repartait… puis traversait la scène d’un pas chaloupé, mains sur les hanches alors que la mélodie ralentissait, pour mieux repartir avec plus de force et d’énergie… Jack ne parvenait pas à le quitter des yeux.
Les dernières notes retentirent. La magie de l’instant se brisa alors, comme un collier de perle. Après une dernière révérence, et un dernier rappel, Ianto disparut en coulisse, sous un tonnerre d’applaudissements ininterrompus. Jack se surprit à applaudir.

Owen éclata de rire tandis que les lumières revenaient et avec elles, le pianiste mauvais. Il finit son verre, et adressa à Jack un sourire mystérieux :

- Ne vous avais-je pas dit que c’était un excellent danseur ?
- Je…
- On n'en a pas des comme ça en Amérique, n’est-ce pas ? Ianto Jones est le meilleur danseur de Cardiff. Ce n’est pas son seul talent d’ailleurs : il fait aussi le meilleur des cafés, et joue admirablement bien du piano, pas comme cet amateur (il désigna le musicien du menton). Il écrit, aussi, à ses heures perdues… et… il se trouve que je le connais !
- Vraiment ?
- Je suis médecin, rappelez-vous. Ianto est venu me consulter plus d’une fois. C’est même moi qui lui ai suggéré cette école. Je savais que danser lui plairait.

Jack resta perdu dans ses pensées. Tout se mélangeait. L’image de son Ianto, celui dont il avait goûté la saveur et appréciéles formes, se mélangeait avec le ravissant spectacle qu’il avait eu sous les yeux. Il s’imagina dans le HUB en train de danser un pas de rock avec son tea-boy, et eut alors un sourire stupide qu’il essaya de dissimuler.

La salle se remit à applaudir. Ianto Jones, takimochi, otoko-geisha, danseur, peu importait sa profession réelle, venait de faire son entrée dans le café, en simple client, cette fois. Il avait quitté l’habit de soldat russe pour un costume, et Jack eut une pensée pour la chemise rouge de son coéquipier, chemise qu’il aimait malmener et arracher.

Gêné, ce Ianto adressait des signes de tête timides à ceux qui applaudissaient, avant de croiser le regard d’Owen. Il sourit, et s’approcha de sa table.

- Je suis enchanté de te voir, avoua Ianto en s’asseyant face au médecin. Mais j’ignorais que tu viendrais…
- Ianto, tu es la seule chose qui vaille la peine d’être vue à Cardiff. C’est-ce que j’expliquais au Capitaine Harkness avant que tu n’interromps notre conversation par tes entrechats !

Ianto adressa un sourire poli au Capitaine Jack Harkness qui se fit violence pour ne pas baiser ces lèvres qui semblaient attendre les pires outrages. D’une dimension à l’autre, Ianto restait si beau, si désirable…

- Ravi de faire votre connaissance, Capitaine Harkness.

… et cette voix ! Timide, mais néanmoins si masculine. Profonde, sensuelle…

- Le plaisir est partagé, monsieur Jones. Vous dansez divinement bien !

Il n’eut qu’un sourire en réponse. Le danseur cultivait le mystère sur sa personne !

- Alors, Owen, s’enquit le danseur, où en sont les affaires ?

Et tandis que le médecin s’embarquait dans d’obscures explications sur une nouvelle thérapie expérimentale pour soigner la leucémie sur laquelle il avait l’intention d’effectuer quelques recherches, Jack et Ianto s’observèrent. Jack détailla le corps du jeune homme, un corps qu’il connaissait déjà, mais qu’il voyait sous un tout autre jour. Un corps divin, qui avait réussi à le rendre complètement fou… Et il remarqua avec un certain plaisir que Ianto lui adressait les mêmes regards, avec toutefois beaucoup plus de retenue. Il était même capable de suivre la conversation et d’argumenter avec Owen sur certains détails biologiques que Jack ne comprit pas…

Il parlait avec assurance, mais toujours sur ce ton si poli que semblaient affectionner les gens d’ici. Sa voix le rendait fou. Non seulement sa voix, mais également ses petites mimiques timides, son petit sourire en coin… Sa personne toute entière n’était qu’un vibrant appel à la débauche !

Une femme appela Ianto d’un geste de la main. Ianto lui adressa un signe de tête respectueux, avant de quitter la tablée presque avec regret.

- Je compte passer te voir, Owen, déclara-t-il en guise d’adieu. J’ai dû faire un faux mouvement hier, et ma jambe me fait atrocement mal…
- Tu sais que ma porte t’es toujours ouverte, affirma Owen avec un sourire.
- Tu es formidable.

Jack songea malgré lui que d’entendre cet Owen et ce Ianto se parler amicalement avait quelque chose de reposant. Il sursauta lorsque le danseur se tourna vers lui.

- J’espère que nos chemins se croiseront de nouveau, monsieur Harkness.

Jack lui rendit son sourire de politesse. L’immortel observa le jeune homme alors qu’il traversait la pièce. Il était gracieux et désirable, jusque dans sa démarche.

- Je pense ne pas me tromper en affirmant que sa prestation vous a impressionné, remarqua Owen avec un sourire.
- Vous semblez proches, éluda l’immortel.

Le médecin eut un sourire triste, qui étonna l’homme du 51ème siècle. Dans un souffle, il répondit :

- Ianto est une personne qui m’est chère…

Jack s’était trouvé une chambre d’hôtel minable dans les quartiers sombres de la ville. Certes, ce n’était pas luxueux, mais il s’en contenterait. Il ignorait combien de temps lui serait nécessaire pour passer de nouveau de l’autre côté de la faille. Autant ne pas jeter de l’argent par les fenêtres en s’offrant une suite luxueuse.

Il retira son manteau, ses bretelles, sa chemise ainsi que son T-shirt, avant de se laisser tomber sur le lit, préoccupé.

Ianto… dans un monde comme dans l’autre cet homme le rendait fou. Fermant les yeux, il revit ses mouvements rapides, son sourire timide, ses mains gracieuses qui préparaient le café, sa bouche qu’il mourait d’envie d’embrasser… deux images se superposaient jetant la confusion dans son esprit.
Pouvait-on considérer que l’on trompait un amant lorsque l’on songeait à son double issu d’une autre dimension ?

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Mais tout ceci ne vaut pas le délicieux prodige de tes yeux, de tes yeux verts
lac où mon âme tremble et se voit à l'envers
Mes songes viennent en foule pour se désaltérer à tes gouffres amers...



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