Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: Dernier combat - Les Bleus - Yann/Kevin - PG13 - Terminé
MessagePosté: 09 Jan 2010 23:11 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Série : Les Bleus, Premiers pas dans la police
Disclamer : Aucun des petits Bleus ne m’appartiennent
Couple : Yann x Kevin

Je ne mentirais pas. Comme il faut publier un minimum de post pour accéder aux fanfics NC17, je me dis qu’en mettant quelques fanfics complètes ici, j’y aurais droit un jour ^_^’’’

Remarque d’avant fanfic : La Brigade anti-criminalité plus connue sous l'acronyme "B.A.C.", est une brigade de la Police nationale française créée en 1994. Travaillant en civil ou en tenue maintien de l'ordre (MO), par ville ou par département, généralement pourvus de voitures banalisées et souvent de grosses cylindrées, les policiers de la BAC sont spécialisés dans les interventions dans des milieux difficiles, notamment dans les quartiers sensibles...

Dernier Combat

1. Corps perdu

Dans les couloirs de la PJ, le lieutenant Duval chercha deux flics pour son nouveau dossier. A l’approche des fêtes de Noël, les équipes étaient blindées et l’annulation des congés imposés par le nouveau commissaire n’aidait en rien le moral des troupes. Mais les ordres du préfet étaient clairs. Le mois de décembre se devait d’être exemplaire en matière d’arrestation pour regonfler ce qui pouvait encore l’être du coté des statistiques nationales publiées à la nouvelle année.

Ne trouvant personne dans les bureaux, il partit vers la cafétéria. Et trouva sur sa route deux belles victimes toutes trouvées pour sa tache ingrate.

- Laporte, Maurier, vous tombez bien ! Voici votre cas du jour. On a retrouvé un type battu à mort dans les poubelles d’une salle de fitness non loin d’ici. Allez sur place recueillir les témoignages du voisinage.
- La victime ? demanda Kevin en prenant le dossier tendu
- Un SDF de 21ans. Il avait fugué de chez ses parents, il y a deux ans environ. Une patrouille du Samu social l’avait bien retrouvé à cette époque et fiché dans leur service. Mais comme il était majeur, personne n’a pu le convaincre de retourner chez ses vieux.
- Le Samu social a une idée de ce qui lui est arrivé ?
- Aucune maraude ne l’avait encore vu depuis le retour des grands froids. Ils nous ont juste permit de l’identifier.
- Vous pensez à quoi ? interrompit laura
- Rien ne permet de savoir s’il s’agit d’une agression anti-sdf ou d’un règlement de compte. La seule chose que les légistes ont déjà pu affirmer est que ce n’était pas sa première rixe. Son corps était recouvert d’hématomes datant de la veille à plus de 15 jours.
- Pauve môme. A seulement trois semaines de Noël.
- Bah oui, Laporte. La vie est toujours aussi pourrie, même à la venue des fêtes. Va falloir vous blinder les jeunes ! Car ce n’est pas le dernier macchabé de l’année.

Dépité, les deux flics partirent dans le quartier concerné y faire la tournée des cafés et concierges proches des lieux où le corps avait été découvert. Le froid hivernal précoce cette année, leur gelait les mains, quand ils attendirent devant la grille de l’immeuble d’habitation faisant face à la salle de sports.

- Putain, elle se grouille de nous ouvrir la vieille !
- Tu me surprends Kevin. Je pensais qu’à Biarritz aussi, on avait l’habitude du froid.
- Je suis plus fringué que ca d’habitude.
- Et qu’est-ce tu fous avec ta veste d’été ?
- Tu me crois, si je te dis que ma mère m’a renvoyé une partie de mes fringues d’hiver par la poste via colis et que ce dernier c’est perdu ?
- Tu rigoles ? Ta mère elle vient toutes les deux semaines voir Franchard, elle pouvait pas les ramener à cette occasion ?
- Trop encombrant dans le train…
- Et tu trouves qu’on manque de boutiques sur Paris pour pas t’en racheter ?

Kevin allait lui répondre qu’il n’en avait surtout pas eu le temps avec leurs missions de merde qu’ils cumulaient jusqu’à tard chaque soir, quand la concierge daigna enfin leur ouvrir !
S’infiltrant sans attendre dans le hall, ils purent lui poser leurs batteries de questions. Mais sans aucune surprise, cette dernière n’avait rien vu de plus qu’un corps étendu parmi les sacs poubelles au petit matin.

- Il nous reste plus que le gérant de la salle de sport.

Observant les lieux, Kevin se fit pensif.

- Ca a l’air sympa.
- Tu veux une inscription pour ton Noël ?
- Bah… pourquoi pas. Qu’est-ce qu’il me reste à part ca ?

Laura savait bien à quoi il faisait allusion. Ils avaient beau ne pas souvent en parler. Si Kevin avait accepté de réfléchir à sa proposition de vivre en collocation à ses cotés, c’était pour fuir l’appartement où il avait eu un semblant de relation avec son capitaine de la B.A.C. Ne le connaissant finalement pas tant que ça, Laura ne savait pas trop quoi penser de ce type et de leur histoire. Elle pouvait juste constater qu’au moins l’un des deux n’avait pas été en joie à l’annonce de leur rupture.

- T’as des nouvelles de Yann ?
- Aucune depuis deux mois.
- C’est vrai ce mensonge ? Il n’a pourtant pas l’air de ceux qui s’encombre à vouloir éviter leur ex.

Marchant cote à cote dans les couloirs de la salle de sport en direction du bureau du gérant, Kevin s’arrêta quelques instants.

- En fait, j’ai taxé des infos de droite à gauche et j’ai su qu’il avait terminé son congé maladie dans sa famille en Bretagne. Il en est revenu y’a un bon mois, pour enquiller sur un stage de remise à niveau. Comme on l’avait remplacé peu après son agression, il a été décidé qu’il ne reprendrait sa place à la BAC qu’après la nouvelle année. En attendant, ils l’auraient collé en stages de quelques semaines chez les stups.

Laura hésitait entre le rire ou le dépit. Si avec ça, elle n’avait pas la preuve que Kevin était encore accro à ce type pour en savoir autant sur son compte.

- T’a réussi à découvrir tout ca, sans prendre un seul jour de congé et que personne ne se rende compte de ton enquête interne sur un capitaine de la B.A.C. ! Mais t’as pas le temps de prendre 5min pour t’arrêter dans un Jules t’acheter une parka d’hiver ?

Encore une fois, Kevin fut stoppé dans sa réponse par l’arrivée d’un type – affiché prof de fitness – venu à leur rencontre. Ca commençait à le gaver ces interruptions quand c’était à son tour de répliquer. Enfin, qu’est-ce qu’il pouvait lui dire à Laura ? Qu’il espionnait de son mieux Yann pour prévoir le jour exact de son retour et profiter alors de sa seule vue, telle une collégienne énamourée guettant son prof de math à chaque sortie de cours ? Aux souvenirs refoulés de son enfance, il sut qu’il avait là un mauvais exemple. Cette scène là, il l’avait déjà joué à Biarritz.

Soupirant, il laissa Laura gérer l’interrogatoire pour faire quelques pas. A son sourire d’accroche – je séduis sans trop le montrer – il avait bien compris que le type venait de lui taper dans l’œil et ne souhaitait surtout pas assister à la parade amoureuse. Espérons qu’elle n’allait pas se le taper, lui aussi. Ou Alex finirait bien par découvrir qu’il s’était maqué avec une adepte du SM, nymphomane à ses heures perdues. A quelques mètres à peine de leurs situations, il pouvait apercevoir une immense salle de musculation. Et non loin de son entrée, un SM4000, le Marcy Smith dernière génération !

Les yeux pétillants d’envie, il s’approcha du banc de muscu. Si seulement ils avaient quelques minutes à eux, il aurait bien fait un essai. Ca devait être génial de posséder une telle machine chez soit. Mais c’était si encombrant, que Laura refuserait net toute idée de ce genre comme nouvelle déco de leur appartement. En plus, sa mère avait raison, il fallait qu’il arrête la gonflette qui lui donnait un air de gamin trop musclé. Pour faire adulte, il fallait des muscles saillant et une belle tablette abdominale, pas des bouées autour des bras. N’est-ce pas la silhouette tout en force et muscles secs qui le séduisait tant chez Yann. Enfin… ça et sa tignasse mal coiffée, son visage carnassier, les yeux du tueur et son caractère de loup solitaire enragé qui vous bouffait en moins de deux, au moindre faux pas.

N’empêche qu’elle lui faisait envie cette bécane…

Laissant ses doigts filer sur le siège en cuir, il réfléchissait de plus en plus sérieusement à prendre une carte d’abonnement dans l’une des salles de gym de la capitale, quand un bruit réveilla son attention.

Intrigué, il suivit son origine en traversant la salle pour se trouver devant une porte sur laquelle était fixée une plaque avec « Sortie de secours ». L’entrouvrant, il tendit l’oreille pour épancher sa curiosité. Mais à ce qu’il pouvait en voir, ce n’était que deux hommes de ménage descendant par l’escalier de service un très lourd sac de gravats.

- Grouille-toi.
- Qu’est-ce qui t’a prit de le laisser rester ici ?
- Il était si crade que le chef lui avait permis de prendre une douche avant l’ouverture aux clients. Comment tu voulais qu’on prévoie qu’il y crèverait ?
- Putain, ca fait deux en une seule soirée, faut vraiment trouver de la meilleure qualité !

C’était une blague ? Kevin n’y croyait pas. Il assistait bien à bien à ce qu’il voyait ?
Au bras humain s’échappant du sac plastique, oui, il n’y avait plus aucun doute.
C’était quoi ce délire ?

Refermant sans bruit la porte, Kevin s’y adossa, une goutte de sueur coulant le long de son dos. Il devait faire quoi, là ?
S’il mettait de coté qu’il venait de voir un cadavre déplacé sans stress par deux types à l’allure patibulaire, le bras entraperçu était recouvert d’ecchymoses. A savoir, similaire au corps trouvé la veille au soir dans les poubelles du centre, un étage plus bas.
Aucun doute, il avait trouvé une partie des responsables !

Sortant en panique son portable de sa poche, il le trouva évidemment éteint.
Fallait que le manque de batterie, lui arrive à cet instant précis ! S’il n’avait pas aussi passé la mâtiné au téléphone avec un connard de fonctionnaire travaillant au bureau des plaintes du bureau de poste de son quartier.

- Merdeeeeeee…

Deux solutions ! Soit, il les suivait sans arrière garde, en espérant que seul face à deux types, son arme serait suffisante pour les tenir en respect. Soit, il les paumait en allant chercher Laura, au risque de se faire engueuler derrière par un Duval en pétard.

Toujours dos à sa porte, une solution alternative se présenta à lui quand il vit venir le prof de sport qui discutait juste avant avec Laura !

- Pssss !

Se voyant appelé, l’homme le regarda d’un air « c’est à moi que tu parles » ?

- Oui… vous ! Venez-là !
- Vous voulez quelque chose lieutenant ? Votre collègue m’a dit que vous deviez admirer nos machines de musculation. Vous avez peut-être des questions ?
- Oui. Enfin, non ! J’ai juste besoin que vous alliez retrouver ma collègue pour qu’elle me rejoigne via cet escalier au rez-de-chaussée et au plus vite.
- Pourquoi ?
- Aucune importance. Faites-le juste. Ca marche ?
- Aucun problème. Elle discute avec notre gérant, mais je vous l’envoi tout de suite.

Rassuré de savoir Laura bientôt en renfort, Kevin attendit encore une poignée de seconde avant de rouvrir la porte l’arme au poing et s’infiltrer dans l’escalier. Il le descendit sans bruit approchant des deux hommes. Ces derniers ouvraient la sortie de secours quand il reçu un coup sur la nuque d’une violence inouïe. A peine eut-il le sentiment d’être frappé qu’il perdait conscience, lâchant l’arme qu’il tenait à la main.

A suivre

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mimi yuy


Dernière édition par mimimuffins le 26 Aoû 2010 21:38, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 09:49 
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Aaaaaaaaaaaah ! Une sadique comme on les aime qui coupe ses fics au moment le plus stressant ! :lol:

J'adore ce début, vivement :suite:

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 10:30 
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Pas encore atteint(e)... mais presque
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J'ai eu la chance de lire cette fic sur le forum des Bleus: premiers pas dans la police (je suis korri dessus) et je dois dire que c'est un plaisir de relire cette fic. ^^ Je l'aime toujours autant. =D (et je veux la suite!!!!!!!)

Schyzz.

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 12:31 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?

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Tu nous a mis l'eau à la bouche... vivement la suite


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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 13:34 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Comme je l'ai déjà fini, je vais pas jouer à vous faire attendre longtemps entre chaque chapitre, promis. Donc déjà le chap2 et la partie 3 ce soir. (d'autant qu'après avec le boulot, je pourrais plus qu'en posté en soirée ^_^'')

Dernier Combat

2. Bienvenue dans l’arène


Les types sortant leur cadavre du complexe multi-sportif, observèrent quelques secondes le corps de Kevin tombant à leurs pieds. D’où il sortait celui-là ?
S’étant saisit du premier objet tombé sous sa main, le prof de gym venait de le frapper à la nuque avec un poids de 3 kilos en forme disque. Si avec ça, il était encore vivant…

- Marc ! Cristobal ! Qu’est-ce que vous foutez bon sang ? Déplacer un corps en pleine journée et sous le nez des flics encore !!! Vous croyez ça intelligent ?
- Mais, c’est vous qui avez dit…
- Vos gueules !! Putain, mais qu’est-ce qu’on va faire de lui, maintenant…

*-*-*

La patience de Laura arrivait à ses limites !
Ca faisait près d’une demi-heure qu’elle avait terminé d’entendre la version du gérant sur le corps trouvé dans ses poubelles. Et elle commençait à en avoir marre de poireauter devant la salle de gym que « monsieur culturiste de Biarritz » se décide enfin à sortir de sa léthargie à regarder de belles et jolies petites machines de muscu. Las de l’attendre, elle entra de nouveau dans l’immeuble.

Ce n’est qu’après un tour complet des lieux, sans trouver trace de Kevin, qu’elle commença à paniquer. Appelant non-stop son portable, qui la transférait sans cesse sur le répondeur, elle flippa encore plus en trouvant ce dernier sous un banc de la salle de musculation.

- Putain Kevin mais t’es où, là ?!

*-*-*

Il avait mal, mal…

Se réveillant d’une nuit dont il n’avait aucun souvenir, Kevin finit par ouvrir les yeux pour ne rien voir. Noir total !
Putain mais il était où là ?
Un gémissement traversa ses lèvres, du moins le peu de ce qu’il pouvait exprimer avec un bâillon puant l’essence. Réalisant que ce dernier occupait toute sa bouche, il eut soudain un haut de cœur. Il avait envie de gerber, mal au crâne et une faim de tous les Dieux. Mais le pire, c’était cette envie de pisser qui le rendait fou.
Allongé sur un sol glacial, les mains liées dans le dos, reposant sur une épaule, il se sentit subitement prit de vertige avant de sombrer de nouveau dans l’inconscience.

Ce qu’il supposa être quelques heures plus tard, Kevin reprit conscience d’un seau d’eau glacée jetée sur la tête ! Respirant sans plus de problème, il fut rassurer de comprendre que ses lèvres étaient de nouveaux libres.
Aussitôt, le besoin inconscient de rendre son lointain petit déj, le prit aux tripes.
S’agenouillant comme il put, les mains toujours liées dans son dos, il réussit à ne pas se vomir dessus.
Quand enfin son estomac se calma, une main l’agrippa par l’épaule pour le reculer de force.

Tombant sur ses fesses, il fut ainsi tiré sur quelques mètres, avant qu’une seconde vague d’eau froide lui soit assénée.
Finalement réveillé, par ce traitement de choc, il n’en voyait toujours pas plus claire.
Où était-il au juste ?

Le bruit état assourdissant !
Il y avait des cris, des chiens en furie, un brouhaha innommable.
Il se trouvait où, bon Dieu ?

Encore sonné du coup reçu à la nuque, Kevin tenta de purifier sa vision.
Mais ce n’était toujours pas ça.

- Bouge ton cul, connard !

Poussé violement dans le dos, il ne pu garder son équilibre.
Tête contre sol, genoux à terre, il respira plusieurs bouffées d’air glacial, tandis que les mains inconnues lui déliaient les chevilles jusqu’alors tenues par des chaînes

Son sang revenant au cerveau, il vit enfin son entourage.
Mais ce qu’il découvrait ne le rassurait pas le moins du monde.
Non loin de lui, des grillages de deux mètres de haut formant un large cercle, des chiens qui sautaient sur ce contour et une foule cosmopolite tout droit sortie des bas quartiers.

- Putain, mais je suis où, là ?

Il ne réalisa qu’à cet instant qu’un des types l’ayant malmené se trouvait toujours derrière lui. D’une poigne ferme, il le prit par le col de sa veste pour le redresser sur ses jambes.

- Aller gueule d’ange, ça va être à toi de jouer. Je t’explique, rapide ! Tu vois le type là bas ?

Lui maintenant sa nuque en feu pour l’obliger à regarder dans la bonne direction, Kevin pu voir un type baraqué au torse tatoué de femmes nues en positions plus qu’explicites.

- Ouais. Ce type, là ! Tu le fous à terre. Mais attention, il te faut un ko ou ça ne compte pas.
- Et si je refuse ?
- T’as le choix entre lui et toi. A la différence que si c’est toi qui perds, on t’achève illico. Tu vois, flic ou pas flic, un type qui sait pas se battre, on n’en a rien à foutre, ici. Compris ?

Devant son absence de réponse, cherchant encore à comprendre où il était tombé, Kevin fut secoué au-delà du raisonnable.

- J’ai dit : t’as compris ?
- Ouais...
- Bien. C’est que t’as peut-être pas tout dans les muscles finalement. Maintenant, vas-y ! Et fini le vite si tu veux bouffer et te poser avant le prochain combat.

Ok.
Là, il était mal ! Et pas qu’un peu même.
Si ça se trouve, le mec qu’ils avaient trouvé dans les poubelles, tabassé à mort, était une victime de ce genre de combats illicites. Mais le découvrir n’allait plus l’aider à grand chose, dans sa position actuelle.

Génial ! Pour une fois qu’il avait résolu le mystère d’une affaire tordue, mettant en cause deux morts, fallait qu’il entre dans la boucle des victimes.

Poussé plus en avant par son garde-chiourme qui ne le quittait pas d’une semelle, sûrement pour s’assurer qu’il allait bien se battre, Kevin n’eut guère le choix. Il avança, droit vers une porte en grillage. Rassuré de se voir au moins démenotté, il eut à peine le temps de réaliser qu’il était libre, qu’on le jetait dans l’arène. Aussitôt, son adversaire se précipita sur lui !

Après deux premiers coups reçus en pleine mâchoire, il comprit que personne ne viendrait à son secours. Les cris des « supportèrent » lui montaient à la tête, les chiens ne cessaient d’aboyer en sautant et tournant tout autour de la cage.
Un troisième coup à l’estomac le sonna presque, l’obligeant à poser genou à terre.

Bravo ! En se mordant la langue, il crachait du sang, maintenant.
Avant de prendre un nouveau crochet, il évinça le poing et parti tête la première dans la masse de muscle. A son action, les cris fusèrent encore plus forts. A priori, le spectacle qui débutait enfin, leur plaisait.

Malgré sa force brute, il lui fallut près d’une demi-heure pour venir à bout de son adversaire. Mais son dernier coup de pied donné de toutes ses forces dans la mâchoire de l’homme lui valu enfin le ko tant attendu.

Respirant difficilement, un peu perdu au milieu de la zone de combat, il ne vit pas l’homme entrer dans la cage et s’approcher de lui pour lui soulever son poing en l’air.
A priori, cela signifiait qu’il avait gagné. Mais à voir les cris de rage de la majorité des spectateurs, ça ne semblait pas leur faire plaisir. Super !

Il sortit finalement des lieux, toujours poussé par des mains étrangères quand une violente claque dans la nuque le figea de douleur.

- Bravo, petit gars. Tu viens de gagner un ticket pour survivre jusqu’à demain !

Jusqu’à demain... génial !
Mais après ?

A suivre.

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 15:12 
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Quand je dis que tu es sadique, je crois que je suis même en dessous de la vérité ! :lol:

:suite:

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 17:00 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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j'aime bien le premier chapitre vraiment bien écrit et bien dans l'esprit de la série



quand au chapitre deux aie aie aie sa ce corse pour notre Kevin

:suite: :suite:


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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 18:57 
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Et le chapitre 3.
Merci beaucoup pour vos retours ^__^x

Dernier Combat

3. Infiltration infiltrée


Au commissariat, service de la PJ, la tension était à son comble. Personne n’avait trouvé la moindre piste permettant de savoir où le lieutenant stagiaire Laporte se trouvait.
Après avoir retrouvé son portable éteint dans une salle de musculation, la fouille complète des lieux avait permit à Lyes et Nadia de découvrir son arme camouflée sous des ordures, sur le trottoir d’où débouchait une sortie de secours. Une porte reliée via un escalier commun à l’endroit même où avait été retrouvé son portable.
De là, à en déduire quoique ce soit de plus solide qu’une infinie de suppositions…

Les auditions de tous les membres du personnel n’avaient rien donné. Pas plus qu’une seconde visite à tous les proches voisins de l’immeuble.
Ils n’avaient rien !
Personne n’avait revu le lieutenant Laporte après qu’il se soit séparé de sa collègue.

Les bleus étaient dépités.
Regroupés dans la cafeteria autour d’un café voué à les aider à supporter des nuits toujours plus écourtées par leurs recherches incessantes, tous y allaient de leurs dernières idées.

- Et si on demandait de l’aide extérieur ?
- A qui tu penses Lyes ? demanda Alex. Le service des personnes disparues ? La commissaire a déjà rabattu toute la police parisienne pour retrouver un flic enlevé dans l’exercice de ses fonctions. On ne peut vraiment pas l’accuser de nonchalance sur ce coup.
- Et la haut ? explicita Nadia qui avait bien comprit où Lyes voulait en arriver.
- La haut ?
- Te fait pas plus con que tu ne l’es Alex, je parle de la BAC. Il n’était pas maqué avec leur capitaine, notre Kevin ?
- Ils se sont séparés ! tenta de communiquer sans trop s’énerver Laura. Putain mais faut suivre Lyes !
- En plus, moi, j’ai un pote d’un pote de la cité qui m’a confirmé que le Yann il avait toujours pas reprit sa place.

Personne n’osa demander comment les « potes de cité » d’Alex, obtenaient plus facilement que Franchard ou Duval des informations non transmise à la PJ elle-même.

- Alors on fait quoi ? explosa Nadia !
- Bah on continue à chercher !! Et on ratisse la ville entière, s’il le faut ! Alex n’a qu’à mettre ses potes de la cité sur le coup, puisqu’ils sont au courant de tout !
- Ca va pas Laura, tu veux sa mort ? Ils chercheront jamais à retrouver un flic si c’est pas pour le butter.
- Rappelle-moi. C’est qui tes amis ?

*-*-*

Cela faisait déjà dix jours.
Dix putains de journées infinies qui s’étaient toutes terminées de manière immuable par un combat de nuit contre une grosse brute.
Si c’était seulement possible, les types qu’on lui faisait affronter étaient de pire en pire, tandis que lui déclinait chaque soir un peu plus. Combien de temps tiendrait-il encore ?
Sous-alimenté, perpétuellement battu, il n’avait pas une fois réussi à s’évader.
Pourtant pas faute d’avoir essayé !
Chaque jour, il tentait quelque chose et chaque fois ça se terminait par de nouveaux sévices, la privation de bouffe en première ligne.
Putain, il avait faim !!!
Chaîné au pied d’un poteau, son garde-chiourme répondant au nom de Cristobal, le détacha. Son tour était venu.

Combien de temps pourrait-il tenir ? Il n’en pouvait plus.
Trébuchant, tiré trop fort par ses chaînes, il se retint de tomber.
Le combat ce soir allait commencer !

Il ne pouvait se douter qu’au même instant, des yeux verts venaient de le reconnaître.

*-*-*

A quelques mètres de l’arène faite de grillages et située au milieu d’une usine désaffectée, un groupe d’hommes souhaitant faire affaire ensemble, se présentait.

- Klaus Berger.
- Yann Lazarrec.
- Enchanté de vous connaître ! Mon petit frère m’a beaucoup parlé de vous, depuis quelques semaines ! Comment se passe votre séjour dans la capitale ?
- Je ne suis arrivé que ce matin à Paris.
- Alors vous avez pensez venir trouver quelques divertissements avant notre échange prévu pour demain ?
- Quelque chose comme ça. Votre frère m’a laissé entendre que je pourrais trouver matière à distractions dans votre club privé.
- Effectivement, les soirées d’hiver sont plutôt riches en plaisirs cette année. Vous aimez les combats ?
- Tout dépend du genre.

Devant le mouvement du big boss, Yann le suivi vers la rambarde de leur position surélevée pour observer l’arène aperçue à son arrivée et située en contrebas. En son centre, il y découvrit deux hommes s’apprêtant à combattre. Bien qu’un peu loin, il se fit une remarque sur la ressemblance de l’un d’eux envers son ex. Mais à plus y regarder, l’impensable prit forme devant ses yeux.
C’était quoi cette merde ?!!
Que foutait Kevin dans ce plan foireux ?
Putain ! Un bleu en plein milieu de la pègre la plus dure du moment et de la région !

- Alors ? Vous en pensez quoi ?
- Plutôt sympathique. Qui sont les combattants du jour ?
- Le black vient d’une cité des environs, un free lance qui veut rentrer dans le cercle.
- Et la gueule d’ange ? Il ne semble pas en bon état.
- Lui ? Une bonne surprise. On attend qu’il perde pour le supprimer. En attendant, il nous permet de gagner pas mal de fric. Vu son état comme vous dite, personne ne croit jamais en lui. On prévoit qu’il y passe ce soir. Vous voulez parier ?
- Et comment !

Un petit sourire en biais, Yann sortit une liasse épaisse de billet de 100.

- Monsieur est généreux. Tout sur Mercure ?

Avec un nom pareil, il ne pouvait pas s’agir de Kevin.

- Non. Tout sur la gueule d’ange.
- Vous savez, il n’a vraiment aucune chance ce soir. Ca fait bien trop de jours qu’il est sur la corde.
- J’aime vivre dangereusement.

Il flippait surtout devant le spectacle se présentant à lui ! Dans quelle merde ils étaient, là ! Sur sa passerelle surplombant la cage en fer où les combattants lutaient de toutes leurs forces, il priait pour que Kevin s’en sorte. Il ne pourrait jamais lui venir en aide, s’il perdait. Trop loin de sa position, trop de monde, aucune sauvegarde et surtout aucun flingue. C’était la mort assurée pour eux deux !

Et c’était bien mal parti pour Kevin ! S’il n’avait déjà pas une commotion cérébrale avec le dernier coup reçu au visage. Depuis combien de temps il faisait ses combats ?
Etait-il en infiltration, volontaire ou entraîné dans un mauvais plan contre son gré ?
Putain ! Et pourquoi personne de la BAC ou de la PJ ne l’avait tenu au courant ?
Ca devait bien se savoir en haut lieu qu’un petit jeune venait d’entrer dans la pire galère du moment.

A force de redouter le pire pour Kevin, il ne le vit pas assener un violent coup de boule à son adversaire. Le nez éclaté, ce dernier ne tenait déjà plus en équilibre. Un coup de genou dans les couilles, un second plus haut à l’estomac et il le finit par un coup de poing d’une violence telle, que de sa position, Yann vit des dents crachées par Mercure.
En voilà un qui aurait une belle facture chez son dentiste.

- Il m’épate ce type ! Encore un ko !
- Vous m’étonnez à avoir si peu confiance en vos hommes.
- Oh. Ce n’est pas l’un de nos hommes, mais une flicaille qui en avait trop vu. Si vous saviez ce qu’il prend, le môme, depuis qu’on l’a chopé. C’est surprenant l’instinct de survit que peuvent avoir les jeunes flics de nos jours.
- Si vous le dite… Et j’ai gagné combien grâce à votre perle rare ?
- Beaucoup trop pour nous.

Se redressant de la rambarde où il était accoudé, Yann détourna les yeux de l’arène pour les river à ceux du big boss des lieux. S’il avait été choisi, pour cette infiltration, ce n’était pas sans rapport avec le fait que son homosexualité ait été mise au grand jour, suite à son agression. A la fin de son stage de remise en forme, voué à lui faire reprendre sa place de capitaine de la BAC sur Paris, une sur-section des stups l’avait contacté. En guise de remise de pieds à l’étrier, ils lui avaient proposé une infiltration dans le milieu du grand banditisme situé sur Bordeaux. Comme partout, les visages des flics du coin finissaient toujours par être connu de la pègre locale.

- Vous savez quoi ? Je garde mon fric et vous fais cadeaux des bénéfices du pari.
- En quel honneur M. Lazarrec ?
- Pour tout vous dire, savoir que votre tête blonde vient de la flicaille m’a donné une envie.
- Une envie ?
- Disons plutôt qu’un vieux fantasme est revenu subitement à moi…
- Laissez-moi deviner vous cherchez une belle plante, peut-être ?
- Comme vous le savez sûrement, je serais plutôt en recherche d’un bel éphèbe.

Le petit frère de ce Klaus Berger était gay et l’assumait comme personne. Pseudo producteur de film X sur Bordeaux, il proposait en guise de production maison, la vidéo de jeunes mecs de citée, violés en tournante. Concept, à l’image de ce qui se faisait depuis des années avec les filles. C’est pour minimiser de quelques années sa lourde condamnation, qu’il avait craché à qui voulait l’entendre ce qu’il savait sur son frère aîné, trafiquant de drogues à ses heures perdues. Bel esprit de famille…

Pour approcher le grand frère, Yann devait passer pour un ex- du cadet, débutant un petit business sur sa côte Bretonne. Et dans ce milieu, qui de mieux qu’un vrai gay pour rester naturel et ne pas trop en faire…
Les flics des stups se chargeant de cette enquête, avaient pensé bien agir en lui exposant franco les raisons de sa sélection. Lui avait encore vu en cette démarche, l’archétype même des mecs hétero qui ne comprennent pas qu’il n’y avait pas une attitude de gay et une attitude d’hétéro. Et après, la psy du service lui demandait pourquoi, ça le gonflait de faire état de ses préférences sexuelles à tout à chacun dans le cadre de son boulot.
A ce jeu-là, Kevin était un grand naïf de la vie.
Mais peu importe.
Un surprenant hasard lui permettait au moins de profiter de toutes ces pièces pour venir en aide à Kevin tout en consolidant sa couverture.

- Et vous avez un type particulier d’éphèbe qui vous vient en tête ? Beurre ? Black ? Latino ?
- Votre marchandise en bas ? Vous l’avez déjà testé ailleurs que dans l’arène ?

Un sourire copyrighté « je sais ce que je veux » sur les lèvres, et Yann attendit sa réponse, le cœur battant. En moins d’une seconde, il sut qu’il avait piqué son intérêt.

Le type lui faisant face souriait lui aussi de toutes ses dents à la seule idée de casser du flic par un pédé prêt à violer le petit hétéro bodybuildé qu’ils n’arrivaient toujours pas à plier, malgré la taille de ses adversaires.
Comme quoi, même dans la pègre on finissait par progresser du coté des mœurs. Quoique découvrir que les viols de mecs devenaient aussi courants et compulsifs que celui des filles, n’était vraiment pas sa vision du progrès !

- Je vois où vous voulez en venir.
- Et qu’en pensez-vous ?

Yann laissa l’homme échanger quelques chuchotements avec son second. Mais compris vite que c’était gagné. Déjà le bras droit, aux allures de prof de gym, demandait à l’un de ses sbires d’aller chercher la marchandise.

- Vous comprendrez que ce n’est pas dans nos habitudes de récompenser de la sorte nos gagnants. Mais celui-ci a quelques faits à expier.
- Si je peux vous rendre service tout en y prenant mon plaisir ?
- Le monde n’est-il pas parfait ?

Une poignée de main pour valider leur échange et l’homme le quitta tandis qu’ils descendaient tous deux de la plateforme.

Satisfait que le début de sa mission soit menée à bien et lui permette de passer à une partie plus imprévue, il ne vit pas Kevin se faire littéralement jeter à ses pieds. Toussant comme s’il allait arracher ses poumons, il tremblait de froid. Rien d’étonnant en le voyant seulement vêtu d’un tee-shirt en plein hiver quand lui était bien au chaud sous son épais manteau… Le sang s’écoulant de lèvres bleutées ne le rassurait pas plus. Ne pouvant afficher le moindre signe d’inquiétude, Yann observa quelques secondes ses chaussures tachées de sang, avant de les essuyer avec quelque répugnance sur le ventre d’un Kevin toujours à quatre pattes devant lui.

- Pour le prix, j’apprécierais qu’il passe au Karcher.
- Ca peut s’arranger.


A suivre.

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Dernière édition par mimimuffins le 10 Jan 2010 20:14, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 19:50 
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OMG OMG OMG !!! Pauvre Kévin, il s'en prend vraiment plein la tronche !!! Et Yann qui le retrouve dans cet enfer... trooooooop hâte de lire :suite:

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 10 Jan 2010 20:19 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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roooooooohhh j'aime beaucoup le moment ou Yann négocie pour récupéré Kevin


c'est vraiment très bien écrit :bravo: :bravo:


:suite: :suite:


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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 11 Jan 2010 19:07 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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A peine arrivée du boulot, la suite, avec un début de tête à tête.
Pour éviter les trop gros poste, je laisse la coupure en deux.
Mais je reviens mettre la seconde partie après avoir diner ;p

Dernier Combat

4. Une nuit dans la tempête – partie 1


C’était clairement la fin. Il ne tiendrait jamais un nouveau combat de cette violence.
S’écroulant, une fois l’annonce du vainqueur faite, Kevin se sentit à nouveau tirer par le col de son tee-shirt.
Huit jours qu’il avait perdu sa veste et quatre, sa surchemise.
Il ne lui restait plus qu’un maigre tee-shirt manche longue en guise de barrière contre le froid glacial. Mais plus que la morsure du froid, c’était ses tremblements incontrôlables qui lui assénaient des douleurs ignobles dans ses cotes et son estomac. A force de coups, son corps n’était qu’un hématome géant, variant entre le marron-noir et violacé.

Précipité près d’un escalier métallique, il ne put empêcher sa chute au-dessus de pieds d’un énième inconnu. Essuyant un filet de sang s’écoulant de ses lèvres, une fois sa toux calmée, il n’eut pas la force d’émettre la moindre plainte. Dire que ce con essuyait maintenant ses pompes sur ses fringues.

Putain, ils n’en auraient jamais fini de leurs humiliations ?

Cristobal l’attrapait par le col pour le remettre sur ses deux jambes quand enfin Kevin reconnu qui était la personne debout face à lui.

*-*-*

Yann en eu le souffle coupé. Bon Dieu, son visage était méconnaissable. Le contour de ses yeux était si gonflé, qu’on ne pouvait plus apercevoir leur couleur. Ses lèvres gercées et coupées de toute part avaient perdu leur couleur. Quant à son cou, entièrement violacé, il affichait des traces de strangulation issues de plusieurs mains.

Tout en réalisant un premier bilan de ses blessures, Yann priait fortement que Kevin ne flingue pas sa couverture d’un mot échappé ou d’un regard trop appuyé. Pour l’en dissuader, lui ne prit aucun risque. Ses yeux l’observèrent de haut, avec toute la haine qu’il pouvait retourner. Si Kevin ne sembla pas réagir, il n’en était pas moins immobile, comme happé par sa présence.

- Regardez-le, c’est le coup de foudre !
- Tant mieux pour moi.

Tournant autour de son achat, il souleva le menton légèrement baissé pour regarder discrètement si ses yeux n’étaient pas trop dilués par de la drogue ingérée. A priori, non. Pourquoi dépenser de la dope pour un type qu’ils attendaient de butter à la moindre perte de fric !

- Sans vouloir jouer les délicats, j’aimerais profiter de mademoiselle dans un lieu moins peuplé.
- Je vous propose l’hôtel situé à deux rues d’ici ! Grand standing et géré par une connaissance. Un gars à moi gardera votre porte ! Comme ça, au moindre souci, il viendra vous le calmer sans risque qu’il s’échappe.
- Parfais. J’ai hâte de tester son petit cul !

Une claque sur une joue déjà bien tuméfiée et il s’écarta en s’essuyant la main, comme si Kevin était pestiféré. A cette réaction, le big boss claqua des doigts.

- Allez ! Lavez-moi la marchandise.

Kevin réagissant aussitôt aux mains le prenant pour lui arracher ses fringues, Yann eut un sursaut de peine. Mais, il ne pouvait réagir. Le moindre geste serait de trop. Heureusement, les types ne voulaient que le pousser vers un tuyau d’arrosage. Celui-là même qui servait à laver leur chien. Si l’effet fut d’enlever une partie du sang recouvrant Kevin, il ne doutait pas que l’eau glacée à une température extérieure frôlant le zéro Celsius n’allait pas arranger son cas. Ne pouvant plus assister à ça, Yann décida d’être un peu plus utile

- Vous livrez mon futur jouet dans ma chambre. J’ai une course à faire avant d’en profiter comme il se doit.
- De quel sorte, vos courses ?
- Chimique, si vous voyez ce que je veux dire.
- On peut peut-être vous fournir directement.
- J’ai mes habitudes coté dope. Mon boulot officiel ne me permet pas d’écart. En revanche, de quoi manger ne serait pas de refus.
- Bien. On vous fera livrer par le room service.
- Et pour ma gueule d’ange ? Des limites à mon plaisir ?
- Faites-en ce qui vous plait. Tant qu’il est capable de combattre demain soir, ça nous ira.
- Parfait. J’en salive d’avance.

Sortant d’un bon pas, mais sans précipitation de l’usine désaffectée, Yann se rendit dans une pharmacie à plusieurs rues de son futur hôtel pour y trouver de quoi parer au plus pressé. Ca ne suffirait pas, mais ils devraient s’en contenter. Ne lui restait plus qu’à compléter ses petites emplettes avant que son absence ne soit jugée trop longue.

A son retour, un type le conduisit jusqu’à une chambre, où il fut vite rassuré. Kevin était bien là, assit au sol derrière une commode, les mains liées par de lourdes chaînes, elles-mêmes fixées au pied du meuble. Il semblait complètement sonné.
Ne restait plus qu’à se débarrasser du dernier gêneur…

- On l’a calmé un peu pour votre début de soirée, histoire que vous puissiez dîner tranquille avant de vous y attaquer. Y a quoi dans votre sac ?

Yann le lui lança, lui permettant d’y découvrir des poignées de préservatifs et autres bouteilles de Poopers. Le type lui sourit à pleine dent.

- Vous en mettez ?
- Qui veut vivre vieux évite de traîner n’importe où !
- Hum…

L’homme allait rajouter une pensée profonde quand une jeune serveuse entra par la porte laissée ouverte, poussant un chariot contenant un menu complet sous cloche et une carafe d’eau. S’y ajoutait ce qu’il avait commandé à son entrée dans les lieux : une bouteille de whisky et un saut à glace rempli de glaçon. A peine entrée, elle sortit sans avoir eu une chance d’apercevoir le corps inconscient du blessé.

Jetant le sac sur le lit, le garde-chiourme s’approcha de Kevin.

- Vous faites surtout pas avoir par sa gueule de premier de la classe. Il n’a pas cessé de tenter de s’évader depuis qu’on l’a chopé. Alors évitez de lui donner à bouffer ou de le sous-estimer. Je vous laisse les clefs des chaînes, pour le déplacer sur le pieu… On vous en a choisit un à barreaux pour plus de confort.
- Vous en faites pas. J’en ai maté des plus coriaces.
- Ouais, bah, allez-y de bon cœur. Elle n’en mérite pas moins, cette petite pute de flic !

Pour compléter ses dires, l’homme offrit un bon coup de pied à l’estomac d’un Kevin toujours hors service. Ca bouffait Yann de le laisser se comporter ainsi, mais il en allait de leur sécurité. La moindre trace de doute et ils le récupéreraient pour la nuit.
Soulevant la cloche gardant au chaud son dîner, pour se donner contenance, il y découvrit un plat de riz sauté accompagné de boulettes de viande épicées à l’odeur alléchante.

- Spécialité de la maison ! Vous allez vous régaler.
- Si vous le dite. Je suppose que je vous vois demain ?
- hum…

Haussant les épaules, le type bien que peu pressé de sortir, les laissa finalement seuls.
La porte enfin fermée à double tour, Yann s’y adossa une seconde pour soupirer. Il était déjà minuit passé. Sans plus attendre, il se pressa de vider tout ce que contenaient ses multiples poches en médicaments en tout genre, puis de retirer son manteau. Il prit encore le temps d’enlever ses chaussures avant de s’approcher enfin de Kevin pour le détacher.

Il n’était vraiment pas beau à voir.
Glacé, fiévreux, recouvert de contusions et d’hématomes, il tremblait non-stop depuis son entrée dans cette chambre. Yann tenta de lui faire reprendre conscience. Mais comment s’y prendre sans lui infliger plus de douleur ? Tapotant très légèrement les joues tuméfiées en l’appelant par son prénom, il eut la satisfaction de le voir réagir.

Rouvrant difficilement ses yeux sous des paupières gonflées, Kevin sembla le reconnaître.

- J’ai froid…
- Je sais. Courage Kevin, je vais m’occuper de toi !

Voulant le frictionner pour le réchauffer, l’effet désiré fut des plus ratés avec un râle de douleur pour seule réponse.

- Mal…
- Désolé.

Attrapant un sachet des nombreuses choses traînant dorénavant sur le lit, Yann en sortit une seringue neuve et une petite fiole. C’était bien la première fois qu’il profitait de sa connaissance du terrain pour se procurer de la drogue illicite. Morphine tout droit tombée d’un camion nommé « Hôpital de la salpêtrière ». Le mec le lui ayant vendu était connu des fichiers pour dealer de la qualité. Il remerciait ce quartier de drogués dont les pharmacies proposaient aussi des seringues dans des distributeurs accessibles 24h/24

- Ca va aller.

Kevin lutta un peu, mais il le maintient le temps de l’injection.

- Ne bouge pas…

L’ensemble du produit passé, il enleva la seringue et tapota sa veine. Avec ça, il ne tarderait plus à planer un peu, lui évitant de souffrir au moindre mouvement. Ce n’était pas très habituel comme soin. Mais dans les circonstances actuelles, valait mieux ça que rien. Ce n’était pas un simple cachet d’aspirine qui l’aiderait à supporter un corps aussi couvert de blessures de toutes sortes.

- Putain Kévin, comment t’as fait pour être dans cette galère ?

Observant les yeux dilatés, il sut qu’il n’obtiendrait plus aucune réaction avant un moment.
N’en attendant pas plus, Yann le déshabilla entièrement avant de le couvrir d’une couverture, le temps d’aller dans la salle de bain faire couler un bain brûlant. Laissant l’eau couler, il revint vers lui pour faire un premier bilan de ses blessures.

A peine lui toucha-t-il le ventre que Kevin se recroquevilla dans un gémissement. Et il n’avait fait que l’effleurer ! Yann sentait sa colère l’envahir, mais il prit sur lui de se calmer. A part saccader ses gestes et faire un peu plus mal encore à son cadet, cela ne lui apporterait rien de bon à cet instant précis. Au cri perçu pour avoir trop appuyé sur une profonde blessure présente sur sa jambe, Yann ne sut plus quoi faire. Kevin trop épuisé et noyé dans sa douleur ne cessait plus de tenter d’éviter ses mains.
Or il lui était impossible de le soigner sans le toucher !

- Excuse-moi kevin. Je vais faire plus attention. Mais tu dois me laisser te toucher.

Devant les plaintes, presque pleurs, exprimées par ce corps meurtri malgré la dose de morphine injectée, Yann s’en voulu d’être aussi brusque. Quel con ! Il était même pas foutu de l’aider en quoique ce soit, oui !
Se rappelant du bain, il se pressa de retourner fermer les robinets avant de rejoindre son compagnon.

- Kevin, je vais te plonger dans la baignoire. Ca va te permettre de te réchauffer.

Aux yeux complètement révulsés, Yann comprit qu’il ne l’entendait plus, finalement retombé dans l’inconscience. Il en fut soulagé. Car le déplacer sans le brutaliser serait un vrai miracle.

A suivre.

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 11 Jan 2010 19:49 
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Heureusement que tu nous as promis la suite pour tout à l'heure parce que c'est tellement bien décrit que c'est une véritable torture de lire ce que ce pauvre Kévin endure.

:suite:

Cybelia.


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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 11 Jan 2010 20:39 
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C'est en mangeant quelques chocolats en guise de dessert que je met en ligne la suite :D
En esperant que ça ne décevra pas trop ^_^''

Dernier Combat

4. Une nuit dans la tempête – partie 2


Une bonne demi-heure était passée quand Kevin rouvrit les yeux. D’abord somnolent, il gémit de nouveau quelque peu avant de soulever des paupières lourdes et douloureuses de trop nombreux cocards.
Dés que son esprit reprit conscience, Kevin sursauta. Où était-il encore ? Allait-on le frapper ?
Il avait dû perdre son combat un peu plus tôt. Tombé ko, il avait alors rêvé de Yann venant le chercher. Et maintenant, il était nu sous des mains étrangères…

- Chut… calme-toi. T’es en sécurité tout de suite. Chuuuuut…….

Et il l’entendait à nouveau ! Il devenait véritablement fou maintenant !

- Kevin ! Hé, Kevin ?

Sentant une main ferme lui tapoter la joue, il tourna son visage vers sa source. Alors il le reconnu. C’était un rêve ou un cauchemar ?

- Yann ?
- Oui, c’est moi. Tu te sens comment, là ?
- Je…

Regardant autour de lui, il comprit enfin qu’il se trouvait dans une baignoire remplie d’une eau qui lui brûlait la peau. Mais c’était si bon d’être enfin au chaud. Il était immergé jusqu’au cou, la tête reposant sur une serviette éponge pliée sur le bord de baignoire. A ses cotés, Yann les manches de chemise retroussées, les mains dans l’eau… Il le lavait ?
Il manquait un truc dans ce tableau…

- Où sont les bulles ?

S’attendant à tout sauf à cette remarque, Yann se permit d’en rire.

- Blessé comme tu l’es. Moins tu seras en contact avec le savon et mieux tu te sentiras.
- Aïe…
- Tu vois ?

Oui, il voyait. Le gant râpeux recouvert lui de savon n’était pas pour lui faire du bien. Nul doute que c’était cette douleur aiguë en plus de celle latente dans tout son corps qui l’avait réveillé.

- J’ai presque fini. Si après ça tu te sens assez réchauffé, je te propose d’aller t’allonger dans le lit. Ce n’est pas un palace 5 étoiles, mais les draps sont propres et le matelas plutôt correct.
- Yann ?

Oui, son cerveau bouclait. Mais là, on lui avait donné trop de mots d’un coup pour qu’il les comprenne tous. Ses yeux partaient à nouveau en arrière, quand il se sentit secouer.

- Kevin ! Hé, reste avec moi. J’ai besoin de te poser des questions.

Encore une fois, c’était trop tard.

Finalement, ce n’était peut-être pas plus mal. Ayant terminé de laver son visage et ses cheveux ras, Yann le sortit enfin d’une eau devenue crasseuse et rougeâtre, pour l’allonger sur le lit. Au vu de leur carrure respective, cela n’eut rien d’évident. Inconscient et tremper, il pesait son poids le Kevin, même s’il lui semblait avoir perdu quelques kilos. Mais en le portant renversé sur une épaule, il avait fini par s’en sortir. A l’inverse de sa chemise totalement imbibée.

Soupirant devant l’état désastreux de Kevin, il déboutonna sa chemise qui lui collait à la peau, avant de poursuivre sa tache.

Il prit le temps nécessaire pour répertorier chaque blessure, couvrant chaque hématome d’une crème analgésique, réalisant même quelques points de suture ça et là, grâce au kit qu’il s’était procuré à la pharmacie de garde. L’ayant finalement en partie rapiécé et bandé en deux endroits, il l’enfoui sous les draps et toutes les couvertures trouvées dans les lieux. Le visage maltraité reposant sur un oreiller moelleux, Yann déposa enfin une serviette éponge contenant des glaçons à moitié fondus sur les principales boursoufflures de son visage. Après les grelottements de froid, Kevin souffrait d’une montée de fièvre.

S’il n’était pas en pleine infiltration, il aurait appelé le SAMU pour qu’ils viennent le chercher dans l’instant et l’hospitalise. Sa respiration sifflante n’était vraiment pas pour le rassurer. Le torse noir de coups passés, il craignait le pire. Mais dans les circonstances actuelles, il n’avait pas d’autres choix que de le garder ici. C’était déjà un miracle qu’ils aient accepté de le lui « vendre » le temps d’une nuit.

- Yann ?

Devant le regard flou de Kevin, Yann lui sourit, se voulant rassurant.

- Toujours moi, belle au bois dormant.

Fronçant des yeux, Kevin eut du mal à se resituer. A chaque fois qu’il avait une phase d’éveil il se trouvait dans une situation différente.

- Où je suis ?
- Dans un hôtel de la capitale. Tu te souviens de la première fois où tu m’as vu ?
- Dans le bureau de Duvall ?
- Non idiot, je ne parle pas de cette première fois. Mais dans l’usine où se déroulent les combats clandestins.
- Alors c’était bien toi ?
- Ouais. Je suis infiltré dans le milieu depuis 15 jours. J’arrive tout juste de Bordeaux où ma mission a commencé. Trafic de cocaïne…
- 15 jours ?
- Tu sais depuis quand tu es entre leurs mains ?
- 10 combats…
- Et c’est arrivé comment ?

Abandonné dans son cocon de chaleur et sous les douces caresses que Yann ne cessait de lui prodiguer, Kevin allait sombrer dans un sommeil sans heurts quand son ex-amant le secoua légèrement.

- T’endors pas Kevin. Je dois vraiment savoir avant demain matin ce qui t’es arrivé.
- Je suis fatigué…
- Je sais, mais c’est important. Tu veux manger quelque chose ? Ca t’aidera sûrement à te réveiller un peu.
- Manger…
- Oh là ! Doucement.

S’étant redressé trop vite, Kevin se sentit prit de vertiges. Ca allait mal. Vraiment mal.
Tout tournait autour de lui.

- Evite les mouvements brusques.

Assuré qu’il tiendrait seul deux secondes, adossé aux coussins, Yann se leva chercher la bouffe délaissée sur la desserte. Virant la cloche, il revient assez vite avec l’assiette pleine et des couverts dans une main, la bouteille de whisky et un verre dans la seconde.

- Je meurs de faim.
- Alors mange, je te le laisse avec plaisir.

Délaissant le dîner à Kevin qui le lui arracha presque des mains, Yann se laissa enfin tomber dans un fauteuil pour s’y servir un verre. Si la présence de l’alcool était sa meilleure idée pour obtenir sans soupçon des glaçons pour soulager la chaleur des hématomes présents sur le visage tuméfié, Yann n’en bouda pas pour autant le liquide ambré. Il avait vraiment besoin de ce verre. Reposant la bouteille au sol, il prenait trois longues gorgées du feu salvateur quand il vit Kevin avaler sans mâcher un maximum au point de s’étouffer, incapable d’avaler quoique ce soit. Voyant le haut de cœur approcher, Yann lâcha son verre qui se vida sur la moquette épaisse pour se jeter sur la fourchette qui poursuivait sa course frénétique vers la bouche affamée.

- Qu’est-ce qui te prends ? Tu vas te faire vomir.

Lui arrachant l’assiette des mains, Yann eut facilement gain de cause sur les revendications de Kevin qui tentait par tous les moyens de l’en empêcher. Posant le dîner sur la table de nuit, il eut à peine le temps de présenter la serviette éponge contenant les glaçons pour recueillir les aliments à peine mâchés, crachés sporadiquement par un corps définitivement à bout.

- Ca va mieux ?
- Je t’en pris, rend-la-moi !!
- Calme-toi. Je vais quand même pas t’empêcher de manger. Tu vas juste y aller plus calmement. Ok ?

Au hochement de tête obtenu pour réponse, Yann, décida de procéder autrement. S’il ne voulait pas que Kevin se goinfre, il n’avait qu’à le nourrir à son rythme. La fourchette en main, il recueillit une belle boulette de viande qu’il tendit à son homme. Histoire de dédramatiser la situation, il se permit une risette que l’on offre au bébé grognon pour qu’ils ouvrent la bouche.

- Qu’est-ce que tu fais ?
- Je te donne la béquée, ça ne se voit pas ?

Au sourire craquant rendu par Yann, Kevin se sentit fondre. Et face à la fourchette tendue, affamé, il ouvrit les lèvres.

- C’est bien. Maintenant, tu mâches si tu en veux une nouvelle.

Ils agirent ainsi jusqu’à la fin complète du menu proposé. Yann y ajouta deux barres de céréales achetées en pharmacie à destination des sportifs de haut niveau. De l’énergie en barre qui ne lui ferait pas de mal. Mais plus Kevin avalait ses bouchées, plus il lui racontait ce qu’il venait de vivre, et plus Yann voyait poindre le sursaut des larmes.

Quand il fut certain qu’il était suffisamment rassasié et proprement enfouis sous les draps, Yann se coucha, par-dessus ces derniers à ses cotés, pour le prendre dans ses bras. Ils avaient beau avoir officiellement rompu depuis des semaines, après l’expérience traumatisante qu’il venait de vivre, Kevin avait besoin d’un contact humain.

- Yann...
- Chut… Je suis là, je te lâche pas.

S’il n’y eu aucune larme, sentir ce corps prit de convulsions générées par un sursaut de peur postérieur à l’agression, lui arrachait le cœur. Mais comment s’étonner de sa réaction ? N’importe qui aurait craqué à sa place. Lui-même ne s’est-il pas abandonné à sa détresse suite à son agression homophobe ? Personne de censée, ne pouvait rester indifférent à la violence perpétrée à son encontre. Alors après dix jours de tortures physiques et mentales, Kevin était bien en droit de se laisser aller dans ses bras.
Doucement, Yann l’embrassa sur la tempe pour lui confirmer qu’il ne le lâchait pas. Tout sauf l’abandonner à cet instant. Le baiser fut vite suivi d’un second, et d’un troisième, avant que Kevin ne se redresse légèrement pour l’embrasser à son tour.

Son baiser se voulu violent, mais Yann s’écarta pour l’en empêcher.
Avant que Kevin ne prononce un mot pour le contredire, il déposa le plus doucement du monde le bout de ses doigts sur les lèvres meurtries pour l’en empêcher. Alors sans quitter son ancien compagnon des yeux, il se pencha lui sur Kevin pour déposer un baiser aussi léger qu’une aile de papillon. Il renouvela son geste à plusieurs reprises, léchant tendrement la peau gercée pour l’attendrir. Alors seulement, il permit un peu plus à Kevin, entrouvrant ses lèvres des siennes pour y glisser sa langue mutine. Le baiser qui s’en suivi fut long et langoureux. Mais malgré ces précautions, ce fut un gémissement de douleur qui les stoppa dans leur abandon.

Soupirant devant leur état, Yann s’en voulu terriblement. Pour avoir baigné Kevin, il savait pertinemment d’où venait cette énième souffrance. A l’image de sa propre érection naissante, Kevin avait certainement réagit à leurs baisers. Malheureusement pour lui, les nombreux coups reçus sous la ceinture avaient largement meurtri son sexe et ses testicules. Dans son état, il lui serait certainement impossible ne serait-ce que de bander sans hurler de souffrance avant des semaines !

Embrassant doucement le maigre emplacement de peau intouchée sur le front de Kevin, tout à coté d’une importante bosse, Yann lui souffla ses excuses.

- Désolé mon cœur, mais certaines choses vont devoir attendre que ton corps guérisse de bien des blessures.

N’ayant pas le courage de répondre, Kevin enfoui son visage brûlant de honte dans la chemise entrouverte de son homme. Respirant son odeur, il se laissa doucement bercé par le rythme de son cœur. Ainsi blotti contre lui, il ne pouvait s’empêcher de penser à l’immense hasard qui leur avait permit d’être ensemble à cet instant.

- Merci.
- Attend qu’on s’en soit sortis avant de me remercier !
- Pas pour ça.
- Pour quoi alors ?
- De ne pas me repousser…
- Pourquoi tu voudrais que je te repousse ?
- Tu ne voulais plus de nous. Mais ce soir, tu…

Percevant un léger tremblement dans la voie de Kevin, Yann le serra un peu plus fort, au détriment de ses douleurs.
Caressant doucement son dos, il reposa son propre visage contre les oreillers. Observant le plafond blanc de leur chambre, Yann prit alors sur lui de lui confier enfin une partie des non-dits ayant entouré leur rupture.

- Ecoute-moi bien Kevin. Si je n’ai jamais répondu à ton ultimatum, il y a deux mois, c’est que je n’avais pas de réponse satisfaisante à te donner. Depuis le départ, je t’ai dans la peau. T’as quand même bien du t’en rendre compte, tous ces mois qu’on a partagé ensemble. Non ? Maintenant, si je ne suis pas foutu de vivre une vie pépère de couple, jamais - Jamais, tu entends ? - je te tournerais le dos, si tu as besoin de moi ! Le fait que j’ai des habitudes de célibataires non attiré par la vie à deux, ne veut pas dire que je suis dénué de cœur et incapable d’aimer ! Je pourrais bien être hétéro que cela n’y changerait strictement rien ! Je t’aime Kevin ! Cela n’a jamais changé. Mais comme je ne peux pas offrir ce que tu attends de moi, je t’ai juste rendu ta liberté en sortant de l’hôpital. Toute rupture est douloureuse et la nôtre le fut aussi pour moi. J’ai certainement tous les torts, là encore. Mais je n’ai agis ainsi que pour répondre à ton besoin d’une vie de couple que je ne suis pas prêt à vivre. Mieux valait que tu sois heureux avec un autre que malheureux avec moi. Tu comprends… ?

Abaissant finalement son visage dans l’espoir de croiser le regard de Kevin suite à toutes ses confidences, Yann ne pu retenir un petit rire désabusé. Inconsciemment, il s’en était douté. Le poids s’étant doucement alourdit contre son torse, il ne pouvait même en avoir été autrement. Embrassant une énième fois la tempe d’un Kevin profondément endormi, Yann s’assura qu’il était consciencieusement recouvert des draps et couvertures.

Soupirant de nouveau, il reprit son observation du plafond blanc.

S’il ignorait complètement à quel instant son ange s’était endormi au cours de ses confidences, lui avait l’intime conviction que le stress et l’inquiétude l’empêcheraient de fermer l’œil jusqu’à l’aube.

A suivre

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 11 Jan 2010 22:13 
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Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
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Histoire d'avoir 20 posts et espérer avoir accès demain aux fanfics Supernatural qui me titillent les doigts, le 5ème chapitre dés ce soir :mrgreen:

Dernier Combat

5. Et le jour fut.


Les yeux fixes, Yann observa une boule à l’estomac les aiguilles de l’horloge indiquer les 6h. Cela faisait à peine quatre heures de sommeil pour le corps enfoui contre lui. Kevin dormait profondément, presque paisiblement. Mais l’heure de sortir de cette chambre n’allait plus tarder et avec elle la plus difficile des décisions.
Cela faisait des heures qu’il réfléchissait à la démarche à suivre. Des heures qui s’égrenaient à une rapidité folle en absence de solution satisfaisante. Il n’était pas habilité à faire ce choix qui remettrait tant en cause. Il y avait trop en jeu !
Embrassant tendrement l’ecchymose présente sous ses lèvres, Yann savait pourtant pertinemment comment réagir en une telle situation. Il y avait une procédure à suivre et en l’occurrence, il devait avant tout se référer à sa hiérarchie du moment.

Sans grand enthousiasme, il se sépara du corps inconscient, non sans embrasser une dernière fois, une épaule découverte.

- Quoiqu’il arrive Kevin, je te sortirais-là. Je t’en pris. Fais-moi confiance. lui souffla-t-il dans un murmure.

Pour toute réponse le corps de Kevin glissa naturellement à sa place, dans sa chaleur. Enfouissant son visage dans la trace de son oreiller, il ne montra aucun signe d’éveil.

Après avoir récupéré son portable, Yann se rendit dans la salle de bain d’où il décida d’enfin appeler la cellule gérant son infiltration. Cela faisait des heures qu’ils devaient attendre son rapport.

L’entretien fut véhément et le laissa véritablement sans souffle quand il raccrocha.
Il n’était pas d’accord avec leur point de vue ! Mais il n’avait guère le choix, il se devait de suivre les ordres. L’échange du soir, point culminant de plusieurs longs mois de travail dans toute la France, ne pouvait être compromis. Le fait que Kevin soit lui-même policier n’avait pas joué en sa faveur. Avec un civil, il n’aurait pas pu laisser passer, mais un flic, aussi bleu soit-il… Le temps d’un coup de fil, Kevin s’était vu promu officiellement comme participant originel à l’équipe d’infiltration.
Putain d’administration !

Soupirant, Yann s’observa quelques minutes droit dans les yeux, face au miroir, accoudé au lavabo. Qu’il le veuille ou non, il devait se soumettre. S’il était honnête avec lui-même. Sa raison lui confirmait que tactiquement ce n’était pas une mauvaise décision. Mais son cœur, lui, hurlait de rage à ce qu’on lui ordonnait. Ne pouvant pas plus attendre, il reboutonna sa chemise et repartie dans la chambre.

Vint alors la première étape de son forfait : mettre à saque la pièce sans un bruit. Après avoir récupéré toutes ses affaires, bien camouflées dans les poches de son manteau. Il utilisa une seconde seringue dans le but d’injecter cette fois-ci un cocktail de choc à Kevin. De fortes amphétamines qui lui permettraient de tenir le coup jusqu’au soir. En l’achetant, il s’imaginait plutôt lui donner la force nécessaire pour une probable évasion, mais peu importait à présent. Ceci fait, restait le plus dur et sans aucun doute le plus immonde pour lui. Mais au vu des soins apportés à Kevin, il ne pouvait négliger aucun autre détail. Malheureusement pour eux, il se devait même d’être le plus convaincant.

Découvrant Kevin des draps, il le menotta, fixant la chaine aux barreaux du lit. Après quoi, il ouvrit sa boucle de ceinture. Fermant les yeux, il tacha de faire abstraction des lieux et raisons de son acte pour réagir à ses maigres caresses manuelles Autant dire qu’il n’eut jamais autant de mal à bander de toute sa vie. Jouissant finalement sur le postérieur découvert, il se maudit de ce qui allait suivre. Quoiqu’il arriverait à présent, il se promit de tout faire pour que Kevin lui pardonne cet acte répugnant.

Rhabillé, fin prêt, il but d’une traite un verre entier de whisky pour se donner du courage. Il avait déjà trouvé mieux en guise de petit déj’, mais il lui faudrait bien ça pour tenir son rôle. Soufflant un bon coup, il hésita à aller réveiller Kevin pour le préparer à la scène à venir. Mais un tapement discret l’informa qu’il n’en aurait pas le temps. S’excusant une énième fois par la pensée pour les événements à venir, il ouvrit grand sa porte. Comme il s’en doutait, le sbire du grand boss l’y attendait juste derrière. Avait-il passé la nuit dans le couloir ? Il l’ignorait et s’en foutait royalement.

- Alors ? Bon coup ?
- Excellant, merci. Mais propreté limite, j’ai du employer la manière forte pour le décrasser.
- Désolé.

Entrant dans la chambre, l’homme vit un spectacle en tout point à celui attendu. Un corps épuisé des ébats de la nuit, toujours recouvert de substances blanchâtres, une chambre sans dessus dessous…

- Il vous a posé problème ?
- A peine !

Montrant d’un geste las, les deux seringues usagées sur la table de nuit, Yann laissa entendre qu’il avait aussi drogué leur poulain.

- J’espère pour vous que vous avez été raisonnable dans les quantités. Le patron n’apprécierait pas une overdose.
- Juste ce qu’il fallait.
- Ouais, je doute pas que vous sachiez prendre du bon temps.

Le tas de préservatifs usagés dans un coin, le whisky presque terminé et les bouteilles de Poopers traînant sur la table de nuit finalisaient les lieux parfaits d’une « nuit de baise ». Restaient malgré tout, les bandes faites des draps laissées autour de deux blessures plus importantes au bras et à une cheville. Présence « non attendu »e que l’homme n’hésita pas à signaler d’un coup de tête dirigé vers Kevin.

- C’est quoi ça ?

Observant les traces de son forfait sur les fesses dénudées, Yann lui décocha un sourire éclatant, bien décidé à faire passer son interlocuteur pour un crétin.

- Quoi ? Tu sais toujours pas à ton age ?
- Je parle des bandages !
- Il pissait le sang. Et j’ai déjà dit ne pas avoir pour objectif de choper une saloperie quand je prends mon plaisir. Je lui ai laissé une demi-heure dans la salle de bain avant de passer aux choses sérieuses. Ca vous pose un problème ?

N’ayant guère envie de répondre, Cristobal s’avança vers le lit, chopant les guenilles trainant au sol. Jusqu’alors profondément endormi, Kevin fut extrait de sa trop courte nuit, en recevant ses fringues jetées au visage.

- Debout la pute ! Tu vas pas attendre tes prochains combats au pieu !

Tiré violement du lit via les chaînes entourant ses poignets, Kevin se réveilla projeté au sol, toujours nu, devant deux hommes dont l’un l’ignorait totalement. Le second en revanche, le matait royalement. Il allait appeler Yann par réflexe quand tout s’emboîta dans sa tête.
Nu, du sperme sur lui, la chambre comme un souk, Yann habillé le regardant à peine mais au regard hautain...

Il n’allait quand même pas oser ?
Il n’allait pas le laisser ici ?
Pas avec eux ?

Une colère sans nom grondant en lui, Kevin la retint de toutes ses forces.
Il ne leur ferait pas le plaisir de jouer au prude ou prier un peu d’aide.
Pas question !

Se redressant sans pudeur, ni honte, il se présenta devant Yann. L’observant dans les yeux, il ne doutait pas une seconde que ce dernier craignait qu’il ne lui casse son infiltration. Pour autant, il releva son défit en ne décroisant pas son regard.

- Maintenant, que tu m’as bien baisé connard, casses-toi !

S’approchant de lui, Yann le cingla d’un sourire ironique et pervers.
Une main sur sa joue, il la pressa avec une force douloureuse.

- Tout le plaisir était pour moi ! J’espère même revoir ton petit cul bien serré de catin pour y tenter quelques expériences !

Une claque sur la joue, une seconde sur ses hanches et Yann recula d’un pas.
Pour toute réponse, Kevin lui cracha au visage.
Un acte dont il connaissait la réplique.
Mais il n’évinça pas pour autant le poing quand celui de Yann se projeta sur lui.

Ce con n’avait pas retenu sa force. Il pissait le sang. Comme s’il avait besoin d’un nouveau bleu après tous les coups déjà reçus depuis dix jours ?

- Je repasse ce soir pour son combat.
- Soyez pas en retard, le boss lui a réservé le meilleur.

Ni Kevin, ni Yann ne voulaient savoir ce qui était sous-entendu dans cette remarque. Mais oui, Yann ferait son possible pour ne pas arriver en retard et stopper leur boss avant que Kevin n’entre en scène.
A peine éloigné de l’hôtel, il prit grand soin de retourner au commissariat de la PJ sans se faire repérer. Il pressentait que l’équipe de bras cassés y bossant, allait bien le recevoir avec les nouvelles qu’il apportait !

*-*-*-*

Pour tout accueil, Yann pu goûter la rigueur d’une droite offerte par Maurier.

A son arrivée, il avait eu la mauvaise idée d’aller chercher un café avant de monter dans son ancien bureau pour recontacter sa hiérarchie puis prévenir les bleus qu’on avait retrouvé leur ami. Le gobelet n’était pas tombé de la machine, qu’une furie s’était jetée sur lui.

- Connard ! Comment t’as pu le laisser là-bas ! Tu veux sa mort ?

A priori, cela devait signifier que les informations retournées lors de sa prise de contact téléphonique au matin, avaient été transmises à qui de droit et fait le tour des lieux. Et à voir le regard des bleus l’entourant tel un escadron, ils n’étaient pas heureux de savoir leur pote encore dans les mains des malades à l’origine de son enlèvement.

- On se calme Calamity Jane ! Quoique tu en penses, j’ai pas agit de gaîté de cœur. Mais je n’avais pas le choix. Le croiser là-bas n’était étonnement pas prévu dans ma mission !
- Evidemment, ta couverture prévaut sur la sécurité de Kevin ! T’es vraiment qu’un enfoiré !
- C’est sur que ne pas avoir su seconder son partenaire quand il avait besoin de toi, ça vaut bien la médaille du mérite !

Las de ces combats de gamins de si bon matin, Franchard prit la parole d’un cri bien placé pour obtenir le silence. Pourquoi tout ce beau monde avait du se retrouver à la cafète au même moment que lui ?

- OH !!! Ca suffit, les combats de cours de récré ! Yann a fait tout ce qu’il pouvait pour Kevin sans flinguer sa couverture. S’il avait tenté de le sortir de là, non seulement il plantait une affaire courant depuis des mois. Mais il les mettait tous deux en plus grand danger !

Se détournant du lieutenant Maurier pour fixer à son tour Yann de son regard d’acier, Franchard poursuivit avec autant de force.

- Quant à Laura, elle pouvait pas se douter que cet idiot irait assister à on ne sait quoi avant de se faire choper pour jouer les Rocky Balboa des bas fonds du Paris by night. Alors maintenant, vous gardez vos reproches dans vos poches tous les deux et on réfléchit à ce qu’on fait pour ce soir.

Prenant sur lui pour retrouver son calme, Yann inspira deux longues bouffées d’air avant de reprendre la parole. Mais arrivant à cet instant, c’est le grand manitou du service des Stups responsable de l’affaire en cours, qui intervint dans leur discorde.

- L’échange que l’on attend pour notre flag’ aura lieu vers les minuits. Impossible que quiconque se montre avant ! Sans quoi, c’est trois ans d’enquêtes qui tombent à l’eau.
- Ok ! Et les combats sont vers quelle heure ? répliqua Franchard qui se doutait que la prochaine réponse ne lui plairait pas plus.
- …
- Yann, répond, non de Dieu ! craqua Nadia complètement stressée à l’idée de ne pouvoir rien faire pour aider Kevin.
- 20h pour les combats de chiens, 22h pour les hommes. L’échange de coke aura donc lieu, après.

A cette révélation Laura laissa échapper sa colère quand Nadia se laissa tomber sur une chaise. En décodé, Kevin devait donc affronter un dernier combat. Ils étaient mal, très mal !

Lyes et Alex préférèrent garder le silence pour éviter que cela ne dégénère plus. Les stups allait sacrifier un bleu de la PJ pour finaliser leur affaire.

Réfléchissant à voix haute, Yann compléta les informations données par son responsable.

- J’ai cru comprendre qu’il pouvait y avoir entre 3 et 4 combats chaque soir, selon leurs durés. Celui de Kevin pourra donc débuter entre 22h et minuit. Après quoi, les parieurs se dispersent et le business plus sérieux débute.
- Ne vous inquiétez pas pour votre homme, se cru bon d’ajouter le commandant des stups. Nous gérerons tout d’un sous-marin placé à deux pas. Dés que l’échange sera suffisamment avancé pour un flag, vous pourrez sortir votre lieutenant de son arène.

N’appréciant guère sa manière de leur parler, Duval bougea enfin. Resté jusqu’alors à l’écoute, adossé à un mur, il sortit son portable. Ca ne lui plaisait pas du tout de se voir dicter ses actes par un autre service. Et à ce jeu là, seule une personne de grade supérieure pourrait se faire entendre.

- Je rappelle la commissaire. Elle devrait être sortie du tribunal maintenant.

Tout étant dit de son coté, Yann décida de les quitter sous l’excuse de devoir trouver son remplaçant à la tête de la BAC. S’il était bien décidé à ce que son équipe soit aussi de la partie pour interpeller toute ce qui fuirait des lieux lors de leur arrestation de masse, il voulait surtout en profiter pour s’isoler un peu.

*-*-*

Comme espéré les lieux étaient encore vides ! L’équipe du matin, comme souvent, avait du être appelée en renfort pour effectuer une arrestation à l’aurore dans l’une des cités des environs.

Enfin seul, il pouvait laisser tomber son masque d’impassibilité. Epuisé, il se laissa glisser au sol, prenant soin de rester derrière sa grosse armoire qui le cachait si bien de la moindre visite impromptue. Alors seulement, il se laissa aller à sa détresse. Comment avait-il pu le laisser là bas ? Comment avait-il pu, ne pas juste arrêter l’homme de main et ramener Kevin à l’hôpital ? Il n’y avait personne pour l’en empêcher au petit matin ! Personne mis à part cette foutue mission qu’il avait accepté de prendre pour se remettre dans l’action, avant sa reprise de fonction à la BAC. Quelle belle merde, oui !

Trop plongé dans son autocritique, Yann n’entendit l’arrivée de Franchard que lorsque ce dernier s’agenouilla devant lui et lui posa une main réconfortante sur l’épaule.

- Hé ! Tu vas pas craquer maintenant ?

Peu désireux de se prononcer sur la question, Yann se contenta d’un haussement d’épaule.
Cela ne permit guère d’éloigner son visiteur qui s’installa au sol face à lui.

- Honnêtement Yann, t’en penses quoi ? Le petit pourra survivre à ce dernier combat ?

Soupirant, il n’eut pas le courage d’ignorer plus longtemps son ami. Il savait bien que Franchard et tout les autres s’inquiétaient autant que lui pour Kevin. Et puis ce n’était un secret pour personne que le commandant s’était prit d’affection pour le fils de sa nouvelle compagne. Si ca se trouve la mère de Kevin était peut-être même chez lui à se ronger les sangs en attente de nouvelles sur sa disparition.

Yann releva finalement la tête pour croiser son regard – ça le bouffait tellement de l’avoir abandonner dans les circonstances qui avaient eu lieux !
Aux yeux portés sur lui, Franchard semblait bien avoir compris ce qui c’était vraiment passé, au petit matin.

- Dis-toi que tu lui as au moins donné une accalmie, même si le temps d’une courte nuit. Tu as bien tenté de le soigner durant ces quelques heures passées avec lui ?
- J’ai essayé. Faute de mieux, j’ai pu le laver un peu, désinfecter ses plaies et le nourrir. Il a pu dormir sans heurt quelques heures. Je lui ai aussi fait prendre un cocktail d’amphétamine pour lui redonner un regain d’énergie. Il sera donc en meilleur état que depuis des jours. Mais va savoir ce qu’ils vont lui faire subir d’ici à ce soir.
- Bon. C’est déjà pas rien, tout ça ! Alors, craque pas maintenant Yann ! Il va avoir besoin de tout ton sang froid, ce soir !
- Je l’ai lâchement laissé là-bas. Il…
- C’est un gars avec de la ressource ! Il est fort. Et avant tout, c’est un flic ! Il sait ce que ça implique !
- Un flic ? C’est qu’un bleu qui n’avait rien à faire dans la moindre infiltration de cette taille. Un flic dont ils connaissent tous la nature, là bas ! Et qui lui vaut de subir le pire, chaque soir.
- Ne le sous-estime pas. S’il s’en est sorti seul depuis dix jours, ce n’est pas maintenant qu’il se sait enfin retrouvé qu’il va flancher. Il t’a parut comment quand vous vous êtes quitté ?
- En rogne.
- Bah tu vois. C’est notre Kevin, ça !
- Mais tu peux pas imaginer dans quel état, il se trouve. Son corps est couvert d’hématomes, ils l’ont affamé depuis ces dix putains de jours. J’ai failli ne pas le reconnaître. Et… Il… … Il m’a prié dans son sommeil de ne pas le laisser là bas, de le sortir de son cauchemar ! Et moi, dés le matin, je l’ai…
- Yann, te laisse pas aller à l’apitoiement, c’est pas toi ! Kevin a besoin que tu sois au top ! Et tu vas respecter sa demande ! Tu vas le sortir de là !

Tachant d’écouter les paroles raisonnables de son aîné, Yann tenta de se ressaisir. La tête penchée vers l’arrière, il tenta de reprendre la maîtrise de ses nerfs à fleur de peau. Mais c’était dur. Quoiqu’en pense les bleus et Kevin lui-même, bien avant ce cauchemar, il l’avait dans la peau ce mec ! Il ne supporterait pas de le savoir victime de sa lâcheté à avoir passé leur boulot avant sa sécurité.

Deux heures plus tard, un plan d’action était mis en place en corrélation entre la PJ, la BAC et les Stups ! Lui était convié à rentrer chez lui, pour dormir quelques heures avant de repartir sur le terrain. Ne pouvant se permettre d’être épuisé le moment venu, Yann se résolu à prendre un demi-somnifère. Sans lui, il n’aurait pu fermer l’œil une seconde, ressassant en boucle toutes les images de la nuit passée !

A suivre

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 Sujet du message: Re: Dernier combat - Les Bleus - Yann x Kevin - PG13
MessagePosté: 11 Jan 2010 22:42 
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Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Bon, on respire... non, c'est pour moi que je dis ça... j'ai retenu ma respiration une bonne partie des deux chapitres tellement j'étais stressée pour ce pauvre Kévin... et pour ce pauvre Yann...

:suite:

Cybelia.


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