Voilà un petit OS, je suis en train d'écrire une fic longue sur cette serie mais je veux prendre de l'avance avant de commencer à publier.
Donc les personnages sont à moi et je touche beaucoup d'argent pour cette fic
... bon d'accord j'avoue...ils ne sont pas à moi et je ne touche rien du tout...
J'espère que cela vous plaiera...
Cela faisait deux semaines que Reid avait trouver la lettre dans la cabane de Gideon et il ne comprenait toujours pas. Comment avait il pu l’abandonner, le laisser tout seul…Il avait souffert du départ de son père, et maintenant il fallait que son mentor parte lui aussi…Etait-ce si difficile de l’aimer, lui Spencer Reid ?
- Reid, à quoi tu penses encore ? Je te signale qu’on a un tueur à arrêter.
- Excusez moi j’étais perdu dans mes pensées…
- Tu penses à Gideon ?
A quoi bon nier ?
- Oui, je ne comprends pas, je…
- Ecoutes, on a plus important à penser ! Il est partit et il ne reviendra pas…même pour toi ! Alors remets toi au boulot, je ne veux pas avoir à te le redire, c’est clair ?
- Pauvre con, vous ne pouvez pas comprendre de toute façon !
Le jeune homme se leva et partit rapidement laissant son supérieur cloué sur place. Jamais Hotch n’avait entendu son jeune collègue parler ainsi, ou plutôt hurler ainsi, surtout après lui. Evidemment il avait été dur, peut-être un peu trop…Il se laissa tomber sur le siège, en soufflant. Heureusement le reste de l’équipe n’avait pas assisté à la scène, puisque eux avait tout de suite réagit aux ordres. Il s’imaginait facilement la réaction de JJ, Emilie, Morgan ou même Garcia, il en aurait pris pour son grade pour avoir provoqué ainsi leur cadet. Et puis ce serait toujours plus facile pour le jeune homme que ses collègues ne soient pas au courant de la façon dont il avait répondu à leur supérieur.
Douze heures plus tard le tueur était entre les mains de l’équipe local, après avoir avoué. Et l’équipe était en vol, Hotch ne s’était pas retrouvé seul, en présence de son jeune collègue depuis l’incident, et à présent ce dernier dormait, où plutôt faisait semblant de dormir, roulé en boule sur un des fauteuils de l’avion. Dès l’atterrissage le jeune homme sortit de l’avion saluant rapidement ses collègues, les autres eux, prirent le temps de parler quelques minutes avant de partirent à leur tour pressés de rentrer chez eux dans l’espoir de rattraper quelques heures de sommeil.
Hotch aussi rentra, mais allongé dans son lit fixant le plafond de sa chambre, il ne parvenait pas à s’endormir. Il énumérait toutes les solutions possibles pour pouvoir discuter avec le plus jeune de l’équipe. Depuis leur dispute, parce qu’il ne fallait pas se voiler la face c’était bel et bien une dispute, le jeune homme semblait fuir son supérieur comme la peste. Reid ne le regardait même plus, et si pour l’instant aucun membre de l’équipe ne semblait l’avoir remarquer, il ne fallait pas espérer d’une bande de profiler comme eux, de mettre plus de quelques jour pour tout découvrir, et cela Hotch ne le voulait pas. Il avait déjà essayé de parler avec son jeune collègue, juste après leur accrochage, il avait divisé l’équipe et tentait d’aller sur les lieux du dernier enlèvement avec Reid, mais le jeune docteur avait trouvé une magnifique parade, en échangeant sa place avec Emilie en jouant de son regard de gamin, très efficace sur les femmes de l’équipe, et sur tout le monde en général. Ce promettant de coincer le jeune homme à la machine à café, dans l’ascenseur, aux toilettes ou même dans un placard si il le fallait, Hotch s’endormie enfin.
Le lendemain tous étaient sur leurs rapports en retard, Hotch était dans son bureau, toutes ses tentatives avaient échoué. Reid n’avait pas pris l’ascenseur, il avait acheté son café au coin de la rue avant d’arriver, et ne semblait pas du tout près à aller soulager sa vessie, quant à l’idée du placard, Hotch ne voyait aucun moyen de l’y attirer. A croire que le jeune agent avait vu clair dans son jeu pour éviter aussi facilement tous ses pièges…Il sortit de ses pensées en voyant le jeune homme passer discrètement devant sa porte, il ne put s’empêcher de sourire, on aurait pu croire à une brebis égarée tentant de passer devant la tanière du grand méchant loup sans se faire repérer, mais si il s’éternisait ce comportement allait devenir nettement moins attendrissant.
- Reid ! appela t’il.
Le jeune homme fit semblant de ne rien entendre et continua de marcher le plus normalement possible.
-Reid ! appela t’il plus fort.
A nouveau pas de réaction. Mais Hotch ne voulait pas le laisser fuir, sa chance de lui parler était là, ce serait peut-être la seule de la journée voir plus. Il se leva, le rattrapa, posant une main sur son bras.
- Reid, viens avec moi, je voudrais qu’on parle.
- Je ne peux pas…désolé…je dois…
- Je m’en fiche, tu viens avec moi ! dit il un peu brusquement.
Ce rendant compte que ce n’était pas la bonne méthode, il repris d’une voix plus calme :
- Allez ! ça ne sera pas long…
Il le poussa doucement vers la salle de conférence, après réflexion il avait pensé qu’un endroit neutre serait sans doute plus approprié pour leur discussion. Il pensait que dans son bureau le jeune homme se sentirait plus intimidé et ne lui parlerait pas, d’un autre coté en voyant la mine angoissé et triste qu’affichait son collègue il n’était pas sûr d’obtenir plus de résultat dans cette salle.
- Assieds toi, dit il gentiment.
Le jeune docteur obéit sans broncher et Hotch s’installa à ses cotés. Le plus jeune jouait nerveusement avec ses mains la tête baissée afin que ses cheveux cachent son visage.
Hotch approcha doucement sa main et plaça les cheveux du jeune homme derrière son oreille, il vit alors les larmes coulaient lentement sur les joues de son collègue.
- Eh, calme toi…dit il surpris, par cette tristesse.
- Je suis désolé…je n’aurais pas dû vous parler comme ça…
- C’est pas grave, ça nous arrive à tous de nous énerver. Je l’ai un peu cherché…moi non plus je n’aurais pas dû te parler ainsi…
- Vous avez raison, dit tristement le plus jeune, - il ne reviendra pas…
Les larmes étaient de plus en plus nombreuses, et Hotch sentit son cœur se serrer. Son jeune collègue semblait si désemparé.
- Tu m’as dit la dernière fois, que je ne pouvais pas comprendre, qu’est ce que je ne peux pas comprendre ? demanda Hotch avide de vouloir savoir, pour mieux l’aider.
- Je suis désolé, je…
- Reid…je ne suis pas en train de te demander des excuses, je veux que tu me dises, à quoi tu pensais quand tu m’as dit ça ? redemanda t’il d’un ton apaisant.
Le jeune homme resta silencieux quelques instants :
- Quand mon père et partit quand j’étais petit, j’ai d’abord cru qu’il allait revenir et puis j’ai compris…je me suis dit que je ne serais jamais plus malheureux qu’à ce moment là…Je n’ai pas sombré, je ne pouvais pas je devais rester fort pour ma mère parce qu’elle, elle ne pouvait pas l’être pour moi, elle ne pouvait même pas l’être pour elle. Alors pour ne plus souffrir j’ai effacé mon père de ma vie…Je n’ai plus attendu qu’il appelle pour mon anniversaire, qu’il envoie une carte à noël, qu’il vienne à ma remise de diplôme, ou simplement qu’il se soucis de savoir si j’arrivais à assumer la maladie de maman. Pendant des années j’ai fait ce que j’ai pu, me rendant compte, souvent trop tard, des difficultés de ma mère à gérer certaines choses, me coupant encore plus du monde que ce que je ne l’étais déjà. Et puis des années après j’ai rencontré Gideon… je ne sais pas comment ni pourquoi, je l’ai laissé m’approcher et sans que je ne m’en rende compte, et alors que je n’avais laissé personne le faire depuis mon enfance, il a pris une place importante dans ma vie. Je lui dois tout… je l’ai aimé comme un père…et maintenant, lui aussi est partit, il m’a abandonné…en me laissant une lettre où il ne dit rien, il ne laisse pas de numéro de téléphone, pas une adresse…rien qui me permette de rester en contact…
Les larmes coulaient abondamment sur les joues du jeune homme. Hotch l’avait écouté en silence, comprenant petit à petit l’importance que Gideon avait pour le plus jeune, évidemment il en avait une vague idée, mais pas autant…
- Reid…commença t’il en essuyant les larmes sur les joues du jeune homme et en l’obligeant à le regarder.- Gideon n’est pas partit pour te faire du mal, il en avait besoin. Tu comptes beaucoup pour lui, la preuve il t’a écrit à toi seul, il ne dit peut-être pas grand-chose, mais il l’a laissé pour toi, pour que tu saches à quel point tu es important pour lui. Je le revois me parler de toi sans arrêt, avant que tu n’intègres notre équipe. Il voulait que je te rencontre, me ventant tes qualités et me répétant que tu serais un super agent…il avait raison ! Je sais à quel point cela peut être dur pour toi, mais il ne serait pas content de savoir que tu te morfonds ainsi… Malgré ce que je t’ai dit tout à l’heure, et même si cela ne doit pas t’obséder, peut être qu’un jour il reviendra.
Il sourit doucement au jeune homme avant de l’amener doucement dans ses bras et le berça doucement.
- Je ne suis pas un pro aux échecs et je n’y connais rien en oiseaux, mais si tu as besoin je suis là…à n’importe qu’elle heure du jour ou de la nuit, quoi qu’il se passe.
- Merci, murmura t’il en souriant doucement. – J’ai été tellement injuste avec vous.
- Non Reid, tu étais juste malheureux, et je suis près à tout pour que tu ne le sois plus ! chuchota t’il en le serrant un peu plus contre lui.
Fin