Highlander/House – Méthos/House – PG 13Disclaimer : L'univers et les personnages d' « Highlander » ou de « House » ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice.JUSTE UN MOMENT
House avait quitté l’hôpital furieux, il venait de perdre un patient. Ce n’était pas la première fois, même si c’était plutôt rare, mais là il s’en voulait particulièrement parce qu’il avait raté ce qu’il considérait comme une évidence. Personne ne lui en tenait rigueur, même pas Cuddy qui pensait qu’il aurait fallu au moins une semaine de plus pour trouver le problème. Mais House n’était pas Cuddy et il enfourcha sa moto, quittant la ville, pour un grand bol d’air. Le soleil commençait à descendre sur l’horizon et la lumière rasante donnait à la campagne environnante un éclat surréaliste. Alors qu’il se trouvait seul sur une route, il se gara sur le bas côté, ôta son casque et après quelques instants à fixer le vide, il poussa un hurlement à pleine voix, jusqu’à ce que le souffle lui fasse défaut.
Puis le silence revint, ou presque. Alors qu’il se repassait cette affaire dans sa tête, se demandant à quel moment il aurait dû s’apercevoir de ce fichu symptôme manqué, il entendit un bruit incongru. Un entrechoquement métallique venait troubler la quiétude du lieu et surtout ses réflexions. House tourna la tête dans tous les sens, quand le soleil couchant se refléta soudain sur quelque chose. Le médecin remit sa moto en marche et avança doucement de quelques centaines de mètres. Un petit chemin quittait la route pour se perdre à travers champs. Deux véhicules y étaient stationnés et un peu plus loin, deux hommes se battaient… à l’épée.
House oublia instantanément son patient décédé et regarda la scène avec perplexité. Il voulut crier pour tenter de stopper les deux hommes, mais il se rendit compte qu’eux avaient de quoi le couper en rondelles et que lui n’avait que sa canne. Il n’était pas vraiment certain que les petites flammes peintes dessus allaient impressionner grand monde. Il se demandait ce qu’il devait faire, quand l’un des deux hommes glissa et mit un genou à terre. L’autre jubila et lança :
- Adieu Méthos ! Grâce à toi le plus fort ce sera moi maintenant.
Mais au moment ou il allait abattre son épée, Méthos sortit sa dague et la lui planta dans le ventre et avant que le corps ne touche le sol, il lui trancha la tête. House aurait voulu hurler, mais cette fois-ci aucun son ne sortit de sa gorge. L’homme, Méthos, tenait toujours son épée ensanglantée quand il se tourna dans la direction de House. Il sembla un instant surpris de la voir là, mais n’eut pas le temps d’avoir une autre réaction. Une étrange lueur commença à irradier du corps décapité, pour ramper sur le sol et soudain submerger le survivant.
House resta saisi en voyant les éclairs fuser et l’homme hurler. C’était comme s’il se faisait foudroyer encore et encore. Après d’interminables minutes, le déchaînement se calma et Méthos s’effondra sur les genoux. House sortit de sa tétanie et sa première réaction en tant que médecin fut de se précipiter, en claudiquant, vers le foudroyé. Mais alors qu’il arrivait en face de Méthos celui-ci se redressa en s’appuyant sur son épée. L’apparition dans son champ de vision d’une tierce personne le surprit et il leva son arme à la hauteur du visage du nouvel arrivant.
- Hola ! s’exclama House en évitant de s’embrocher sur l’arme.
Méthos le dévisagea un instant, voyant les derniers rayons du soleil se refléter dans le regard bleu de House. Il ne dit pas un mot, baissa son épée et s’engouffra dans sa voiture avant de faire demi-tour et de regagner la route principale. House ne fit pas un geste et se contenta de suivre la voiture des yeux. Il venait de croiser un regard qui lui rappelait quelque chose. Il mit quelque instant avant de comprendre que c’était le regard que lui renvoyait son miroir certain jour qu’il y avait vu. Il poussa un soupir et reporta son attention sur le corps en deux parties devant lui.
Puis, il regagna sa moto, sortit son portable et appela la police.
Une vingtaine de minutes plus tard, une première voiture de patrouille apparut et quand les deux policiers virent qu’ils n’avaient pas affaire à un rigolo ou un ivrogne, ils appelèrent du renfort et une ambulance. Un jeune policier prenait sa déposition :
- Et vous n’avez rien vu du tout ?
- Il faut que je vous le dise en quelle langue ? J’ai vu le soleil se refléter sur quelque chose, je me suis arrêté pour voir et j’ai découvert… ça ! dit House des plus sincères.
Enfin, il espérait être assez convainquant. Sans savoir pourquoi, il n’avait pas parlé de l’autre homme, de ce Méthos et il espérait que si ce type se faisait prendre, il ne parlerait pas de lui. Le policier continua son interrogatoire tout en évitant de regarder dans la direction du corps. House détecta immédiatement une pâleur anormale chez son interlocuteur, mais c’était plutôt le « syndrome du débutant » qui n’en n’a pas encore vu assez, que le symptôme d’une quelconque pathologie.
- Puisque vous dites être médecin, vous avez pris son pouls pour vérifier…, commença le jeune officier qui essayait de se rappeler la liste des questions de base à poser.
- … vérifier qu’il était bien mort ? le coupa House. Figurez vous que j’y ai pensé mais j’ai pas retrouver la carotide. C’est peut-être parce qu’il n’en a plus. En fait, j’avais envisager une réanimation, mais j’arrivais pas à choisir entre le massage cardiaque et le bouche-à-bouche… parce que les deux en même temps, c’était pas évident vu que la tête est à trois mètres du corps. Voyez par vous-même ?
Le jeune policier tourna instinctivement la tête pour corroborer les dires du médecin, mais un nouveau coup d’œil sur le corps sans tête et il s’éloigna rapidement de House pour rendre, déjeuner, petit-déjeuner et plus encore.
- J’perds la main, dit soudain House pour lui-même. D’habitude je les fais craquer plus rapidement.
Lorsque les renforts arrivèrent, House répéta à nouveau son histoire, puis on le libéra lui demandant juste de passer signer sa déposition le lendemain. Il enfourcha sa moto et regagna la ville.
Lui qui était parti pour se vider la tête, il se retrouvait avec plus d’interrogations qu’avant.
♦
House roulait toujours un peu trop vite même en ville et il aurait pu la manquer facilement, mais elle était imprimée au fer rouge dans son esprit. Il repéra immédiatement la voiture de « Méthos » devant un petit café. Il se gara de l’autre côté de la rue et regarda dans l’établissement à travers la baie vitrée. Il reconnut immédiatement l’homme, même si il faisait presque nuit quand leur brève rencontre avait eu lieu. Il avait l’air perdu dans sa tasse. House hésita un long moment puis se décida à entrer dans le café. House arriva par derrière Méthos, mais comme il n’était pas immortel, celui-ci n’avait aucune raison de faire attention et lorsque le médecin prit place en face de lui, l’ancien sursauta.
Leurs regards se croisèrent et ils restèrent un long moment comme ça, presque aimanté l’un par l’autre.
- Du café ! demanda la serveuse les sortant de leur immobilisme.
House acquiesça sans un mot et attendit qu’elle reparte.
- Qu’est-ce que vous voulez ? demanda Méthos.
- Heu… trouver un endroit où on sert des trucs plus fort ! Pas vous ?
- Je présume que les flics ne vont pas tarder ? demanda Méthos d’un air las.
- Pourquoi ? répondit House. Vous les avez appelés ?
Méthos regarda un peu mieux son vis-à-vis. Une petite cinquantaine d’années, mince, une barbe de quelques jours et des yeux qui vous transperçaient comme s’ils pouvaient lire à travers vous.
- Pourquoi vous n’avez pas appelé la police ? demanda Méthos doucement.
- Je l’ai fait.
- Et… ?
- Je ne sais pas ce qui c’est passé là-bas, mais je sais que vous étiez en état de légitime défense. Et deuxièmement, j’ai un hobby qui est de trouver pourquoi les gens sont ce qu’ils sont et surtout ce qu’ils cachent. S’ils vous avaient arrêté, je risquais de ne jamais le savoir en ce qui vous concerne.
- Et pourquoi devrais-je avoir quoi que ce soit qui puisse vous intéresser ?
House avala deux cachets de Vicodine, les faisant descendre avec son café qui refroidissait et répondit :
- Parce qu’un type qui se fait foudroyer et qui en sort indemne, ça m’interpelle.
- Foudroyer ! s’exclama Méthos. Je ne suis pas certain que quiconque dans cette ville ait vu un orage aujourd’hui.
House sourit. Il n’avait pas à faire à un idiot et en avouant qu’il n’avait rien dit à la police, il se plaçait presque comme complice. Sa curiosité, encore une fois, le poussait sur une corde raide.
- Alors, ça vous dit un truc plus fort ? redemanda House.
- Après ce que vous pensez avoir vu, je ne… vous inquiète pas ?
House se contenta de sourire à Méthos. Il n’allait pas lui répondre que non, qu’il ne l’inquiétait ni ne l’effrayait. Il avait l’impression d’avoir en face de lui un jeune homme un peu désabusé, fatigué, presque perdu.
- Vous me suivez ? demanda House en se levant.
Le si peu téméraire Méthos n’arrivait pas à voir en ce type, dont il ne connaissait toujours pas le nom soi-dit en passant, quelqu’un qui lui tendrait un piège. Il sortit du café à la suite de l’inconnu, remarquant seulement la canne et le fort boitement, monta dans sa voiture et suivit la moto. Il faillit le perdre plus d’une fois dans le flot de la circulation, mais House s’arrangeait toujours pour être rattrapé. Puis ils se garèrent devant chez le médecin.
Méthos hésita un instant avant d’entrer. La logique et son instinct de conservation lui criait de partir, de quitter cette ville, de ne pas risquer de se faire prendre avec une épée qu’il n’avait pas encore nettoyée, pour ce que ça servait aujourd’hui avec les techniques d’investigations modernes. Mais après ce dernier quickening, un certain ras-le-bol l’avait submergé et quand il avait vu ce café, il n’avait eu qu’une seule envie, s’y arrêter. Maintenant, il se retrouvait au domicile du seul homme qui pouvait le faire coffrer.
Finalement, il rejoignit l’homme à la canne et pénétra dans… un incroyable capharnaüm. Entre les verres vides, une ou deux bouteilles par-ci par-là, des magazines un peu partout dont une majorité dit « de charmes », l’ordinateur sur la table basse sur lequel reposait un foulard typiquement féminin, Méthos finit par accrocher du regard un cadre sur un mur. En s’approchant, il constata qu’il s’agissait d’un diplôme de médecin.
- Docteur Grégory House, lut-il à haute voix.
- Il parait ! répondit House qui essayait de faire un semblant de ménage. Et vous c’est Méthos, alors ?
L’interpellé sursauta. Qu’un inconnu l’appelle par son nom d’origine, même si c’était un mortel, le mettait toujours un peu mal à l’aise. Si aujourd’hui il avait dû livrer ce combat c’était uniquement à cause de ce nom ou de ce qu’il représentait.
- Adam, je préfère, répondit Méthos.
- Et « je préfère » c’est votre nom de famille ?
Méthos se tourna vers House un sourire aux lèvres. Il allait devoir faire attention avec lui à la moindre de ses paroles, mais c’était un petit exercice qui le stimulait.
- Et c’est quoi votre spécialité ? demanda Méthos sans répondre à House sur son identité.
- Tête pensante ! Je déniche un patient, je résume ses symptômes et je trouve ce qu’il a ! Pour le reste, question, opération, injection, j’envoie la troupe.
- Question ? s’étonna Méthos. Vous n’interrogez pas vos patients ?
- Pourquoi faire ? De toute façon, consciemment ou non, y’en a pas un qui dit la vérité. Alors pourquoi s’embrouiller l’esprit ?
- CQFD ! lâcha Méthos blasé.
- Et puis pour les questions Numéro 13 est parfaite.
- Numéro 13 !?
- L’une de mes assistantes, répondit House. Jeune, belle, intelligente, bi-sexuelle et peut-être atteinte de Huntington.
- Et vous la laisser exercer ? s’étonna l’immortel. Entre une erreur de dosage, une mauvaise prescription, ou un scalpel qui dérape…
House regarda encore plus intensément Méthos. Apparemment, il connaissait les symptômes d’une maladie relativement peu répandue.
- Médecin ? demanda simplement House.
- Autodidacte, répondit Méthos qui ne pouvait avouer que son diplôme de médecine datait du 1465. Et les 12 premiers, vous en avez fait quoi ? A moins que le chiffre 13 est une autre connotation !
- Les 12 premiers… ? Pas assez solides, mais ils sont eu de très belles funérailles ! s’exclama House. En fait, c’est un pur hasard que ce soit tombé sur elle. Mais c’est vrai que je ne sais toujours pas si elle est un « trèfle à quatre feuille » ou un « chat noir ». En attendant, elle n’a aucun symptôme, ensuite, on verra.
House avait fait un peu de vide et proposa à Méthos de s’asseoir sur le canapé.
- Whisky ! dit le médecin.
- Bière ? demanda Méthos.
- Heu… c’était pas vraiment une question, dit House ni n’avait pas d’autre alcool chez lui.
L’immortel se laissa aller dans le canapé en attendant son verre.
♦
Méthos se réveilla en sursaut en entendant le carillon de la porte. Il était allongé sur un canapé et il mit quelques instants à se rappeler où il était. Il se leva et retrouva House dans la cuisine, deux pizza toutes chaudes en main.
- Désolé, je ne voulais pas vous réveiller. J’espère que j’ai bien choisi pour les garnitures, dit le médecin.
- J’suis pas difficile.
Puis les deux hommes s’affalèrent dans le canapé, les pieds sur la table basse pour manger. Avant de commencer House s’envoya deux nouveaux cachets de Vicodine.
- Une Madame House ? demanda Méthos en désignant le foulard sur l’ordinateur.
- Juste un oiseau de passage. Pourquoi j’irai m’encombrer d’une femme qui passera son temps à me dire ce que je dois faire et penser ?
- Pour ne pas rester seul à cogiter, pour ne pas se noyer dans le whisky et les cachets, pour ne pas avoir à attendre les oiseaux de passage…, mais par forcément une femme. La solitude n’est souvent qu’une solution transitoire. L’homme est un animal sociable.
- Ben, j’dois pas être un homme, alors ! s’exclama House.
- Si, mais dans le genre maso qui se complait dans cette situation par orgueil ou par hypocrisie.
- Non de Dieu ! Qu’est-ce que vous croyez, que je me shoote par plaisir, dit House en agrippant sa cuisse.
Puis il se leva d’un coup pour quitter la pièce, se demandant soudain ce qu’il avait trouvé à ce type et ne souhaitant qu’une chose qu’il se tire. Mais dans sa précipitation, il s’accrocha au canapé et s’étala de tout son long. Méthos, affolé et se sentant responsable, se précipita.
- Ça va ! demanda t-il, inquiet, à House en l’aidant à se remettre debout.
- Foutez-moi la paix ! s’énerva le médecin en essayant de se dégager.
Mais Méthos le tenait toujours par le devant de sa chemise, son visage à quelques centimètres de celui du médecin et ses yeux dans le regard azur qui le foudroyait.
- C’est si terrible que ça que quelqu’un puisse vous soutenir, Greg ? demanda doucement Méthos.
- Je n’ai pas l’habitude, répondit House sur le même ton, soudain calmé.
Sans lâcher House, Méthos approcha doucement ses lèvres de celles du médecin et s’y posa les siennes. Il resta là, attendant la réaction de son vis-à-vis, et quand il sentit les lèvres de Greg frémir, il laissa sa langue aller demander l’autorisation d’entrer. Autorisation que House accorda sans se faire prier. Le baiser dura une éternité comme si l’un et l’autre avait des siècles de manque d’amour à rattraper.
- C’est pas la première fois, n’est-ce pas ? demanda Méthos comprenant au manque de réticence de Greg qu’il avait déjà eu ce genre de relation avec un homme.
- Pas plus que pour toi, répondit le médecin qui s’était fait la même réflexion.
Méthos sourit et reprit la bouche de House avec plus de passion et d’empressement. Puis il lâcha la chemise qu’il agrippait toujours pour passer ses mains dans le dos de Greg et les faire glisser le long de son dos. Là, il les rentra dans les poches arrières du jeans du médecin et colla leur deux corps l’un contre l’autre.
- Où ? demanda Méthos.
- La chambre, répondit House en entrainant l’immortel.
Ce n’était pas qu’il n’aimait pas d’autres positions, notamment debout, mais ça réveillait plus la douleur dans sa jambe et il n’avait pas envie d’avoir mal, pas cette fois-ci en tout cas. D’ailleurs pour palier à toute déconvenue, il attrapa son tube de Vicodine, prêt à s’envoyer deux autres cachets en prévision. Méthos le lui prit des mains et le balança de l’autre côté de la chambre.
- Non, dit-il en faisant basculer House sur le lit.
- Je…, commença le médecin.
Mais Méthos lui posa un doigt sur la bouche pour le faire taire et de l’autre main lui défit les boutons de sa chemise un par un. House oublia ses cachets et attrapa le doigt de l’immortel dans sa bouche, sentant un frisson de désir le parcourir. Méthos avait fini la phase déboutonnage et retira la chemine du médecin, se penchant sur lui pour l’embrasser à nouveau, mais House profita de son déséquilibre pour le faire basculer à son tour sur le lit, renversant la situation. Il se mit à califourchon sur Méthos, réprimant une grimace de douleur, et entreprit de lui ôter son pull. Ensuite, il laissa sa langue courir sur le torse de l’immortel, s’attardant sur certaines zones plus sensibles.
Méthos sentait la barbe de House lui râper la peau, mais cette sensation ne faisait qu’exacerber son désir.
♦
Méthos se réveilla sous les draps. Le lit était presque en ordre, ce qui était étonnant vu ce qui c’était passé la veille. House avait dû le « border » en se levant. Une odeur de café flottait jusque dans la chambre et l’immortel s’étira avec volupté avant de se lever. Il remit juste son caleçon avant de se diriger vers la cuisine.
- Bonjour, lança t-il à House qui était déjà habillé et toujours pas rasé.
- Salut, répondit le toubib. Y’a des serviettes dans le placard de la salle de bain ! Le p’tit dej sera prêt dans un moment.
Méthos se dirigea donc vers la salle de bain.
Quand il en sortit, totalement rhabillé, il ne put s’empêcher de remarquer quelque chose. Gregory House boitait beaucoup moins que la veille. D’un autre côté sa sensation ne devait pas être la même après une journée de travail et une nuit de repos, enfin, s’ils pouvaient appeler « repos » la nuit qu’ils venaient de passer.
- Ça va mieux la jambe, dit Méthos.
- Tiens, c’est vrai, répondit House soudain perplexe. Au fait tu te rappelles où tu as balancé ma Vicodine ?
House s’était levé et avait vaqué à ses occupations sans prendre un verre ou s’envoyer un cachet. Cela ne lui était pas arrivé souvent, en tout cas jamais après une nuit avec un « oiseau de passage ».
- Je sais que tu ne me diras ni ton nom, ni ce que cachait ce combat, mais tu es du coin ? demanda House.
- Non, en fait, je voyage beaucoup. J’allais dans l’est retrouver un ami.
- Ah ! lâcha House presque déçu.
- Pas ce genre d’ami. Il est maqué avec une belle blonde… ou brune, enfin, elle change souvent.
- Ils ont l’air d’être ensemble depuis un bail…
- Trois siècles, laissa tomber Méthos.
- Effectivement, répondit House prenant cela pour une métaphore.
Méthos n’avait pas encore fini son café quand House se leva et enfila son blouson. Il tendit les clés de son appartement à Méthos et lui dit :
- Si tu dois t’absenter, tu les mets au-dessus de la porte en partant.
Les deux hommes se regardèrent mais ne firent aucun commentaire. House aurait aimé que Méthos/Adam/JePréfère soit encore là lorsqu’il reviendrait ce soir, mais il en doutait. Par ce geste, il se laissait un espoir.
Méthos savait, lui, qu’il ne serait pas là le soir en question, mais ne le dit pas.
♦♦♦
Méthos avait repéré la moto sur la place au nom du Docteur Grégory House. Elle avait changée. Il s’assit sur l’engin et attendit.
Lorsque House quitta l’hôpital, il le reconnut immédiatement, pas seulement à la canne et au boitement, mais aussi à l’allure. Il n’avait pas tellement changé. Il avait même presque rajeunit, les cheveux un peu plus blancs peut-être, mais rasé de près ce qui faisait presque oublier les quelques rides en plus. Dix ans. Cela faisait dix ans depuis ce combat et cette fameuse nuit. Il avait hésité lorsqu’il était de nouveau passé dans la région, puis en voyant le panneau « Princetown Plainsboro Hospital », il avait bifurqué.
House était sur le point d’engueuler l’imbécile qui squattait sa moto quand il le reconnut. Il resta figé un instant.
- Méthos, murmura t-il soudain.
- Tu n’as pas oublié, dit l’immortel.
Puis après un long regard les deux hommes se sourirent.
- C’est incroyable, tu n’as pas changé ! s’exclama House.
- Toi non…, commença Méthos.
- Arrête ! Inutile de me mentir, je ne vais me jeter sur toi pour connaître ton secret. Quoique, ça serait pas…
- Chéri ! l’interrompit une voix féminine. Tu as oublié ta sacoche.
Une femme s’approcha d’eux et tendit le porte document à House ne lui déposant un baiser sur la joue, puis elle regarda Méthos, toujours assit sur la moto, d’un air interrogateur.
- Cameron, ma femme, Adam, un ami, les présenta House.
- Enchanté et… jamais entendu parler de vous, répondit la femme.
- Autant pour moi, répondit Méthos en souriant.
Elle sourit à son tour et se tourna vers House.
- Bon, s’il s’agit de retrouvailles, je pense que tu ne vas pas rentrer de bonne heure. Heureusement que notre fils dort chez un ami ce soir. Quand à vous, dit-elle en se tournant vers Méthos, j’espère que vous ne le laisserez pas conduire s’il n’est pas en état !
- Promis, répondit l’immortel.
Cameron regagna l’hôpital où elle était de garde de nuit.
- Numéro 13 ? demanda Méthos qui n’avait rien oublié de cette soirée.
- Non. Mais j’ai réfléchi à deux choses après ton départ. La première, que la solitude n’était qu’une solution transitoire et la seconde que j’ai eu beaucoup moins mal à la jambe ce jour-là en me levant.
- Endorphine, répondit simplement Méthos qui savait que ce composé était secrété pendant l’orgasme et avait un pouvoir analgésique.
- Je sais, mais ça ne m’avait jamais fait un tel effet… jusqu’à Cameron.
- Et bien, je vois que tout va bien pour toi… Je vais continuer ma route.
- Tu ne veux pas qu’on aille boire un verre ? demanda House.
Méthos secoua la tête.
- Je crois qu’ensuite j’aurai envie d’autre chose.
- Et bien, on n’a qu’à commencer directement par l’autre chose, répondit House. Je connais un motel. Tu me suis ?
House savait que Méthos n’était qu’un « oiseau de passage » et qu’il ne remettait pas en question son mariage ou son amour pour Cameron.
Méthos n’avait pas eu de relation gay depuis… House. Et au souvenir de cette nuit là, dix ans plus tôt, il ne put refuser l’invitation.
FIN
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bien que m'imaginer House avec Méthos m'a été difficile au départ 
que vous ayez aimé malgré la grosse infidélité de Méthos à Highlander et Duncan ! d'autant plus que ça risque de ne pas être la dernière 
