|
Je reste dans la logique des épisodes de la première saison pour mes premières fics, j'avais besoin de savoir ce qui pouvait se passer entre, voir même relater les pensées des personnages.
Titre : Ouverture
Série : Torchwood
Pendant et suite à l'épisode "Petits mondes", épisode 5 saison 1
Rating : G
Disclamer : Torchwood et ses personnages ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de Russel T. DAVIES et de la BBC.
Ianto se réveilla affolé, ne sachant plus où il se trouvait. Ses cauchemars étaient de plus en plus violents. Il regarda autour de lui et comprit qu'il s'était endormi dans les archives. Il regarda sa montre "six heures trente, je vais monter prendre une douche, me changer et finir ce dossier" se dit-il.
Après avoir pris sa douche et s'être habillé, il se dirigea vers les ordinateurs tout en finissant de lire son rapport qu'il devait remettre à Jack dans la matinée. Il fut surpris d'entendre la voix de son capitaine lui dire "Tu ne devrais pas être ici". Il le regarda et un peu gêné lui répondit "Vous non plus", puis il se dirigea rapidement vers l'écran d'ordinateur qui venait de s'allumer. Jack le suivi et demanda ce qui se passait. Il posa sa main sur le dos de son subordonné, Ianto sursauta, regarda cette main puis lui répondit rapidement. Cette main posée sur son dos, presque caressante, le réchauffait, comme pour lui donner du courage. Il finit par se lever et parti faire le café, il sentait que la journée allée être longue.
**************
Le lendemain en fin d'après midi, Ianto vit arriver Jack, qui paraissait tourmenté, comme perdu dans ses pensées. Jack se remémorait les dernières heures "qu'aurais-je pu faire de plus ? Je n'avais pas d'autres solutions. Les regards que Gwen, Toshiko et Owen m'ont lancés puis ce mépris, que pouvais-je faire d'autre ? Il fallait que je fasse un choix, la fin du monde ou perdre cette petite fille à jamais". Ianto comprit que quelque chose n'allait pas, il partit vers la cuisine et lui prépara de son café 'magique'. Puis il le retrouva dans son bureau et attendit un signe de la part du capitaine pour entrer. Mais rien ne vint. Il prit une inspiration et demanda : "Un café ? Monsieur". Jack jeta un coup d'œil vers lui, et il se reprit. "Toujours". Ianto se rapprocha doucement et il lui tendit la tasse. Jack la prit et en but une gorgée. "Enfin un peu de réconfort après cette interminable journée".
Il n'était pas tard, Ianto regarda sa montre et vit six heures. Il se demandait où étaient parti les autres. Puis il regarda de nouveau son capitaine et lui demanda "Les autres sont déjà rentrés Monsieur ?"
"Oui, on a eu une dure journée. Tu peux rentrer si tu veux." Lui dit-il le regard dans le vide.
"Euh, ... J'ai des bricoles à finir, vous voulez que je commande à manger pour deux ?" Osa Ianto.
Jack releva les yeux sur lui l'air interrogateur. Ianto se reprit alors :"Vous préférez rester seul peut être ?"
"Non, un peu de compagnie nous fera du bien à tous les deux." Répondit-il sérieux
"Pizza, Chinois... ?" interrogea Ianto.
"Pizza parfait. Je finis de remplir mon rapport et nous mangerons dans une heure."
"Bien, Monsieur" et il repartit finir ses corvées.
Pendant que le jeune homme partit vers les cellules, Jack se remit à penser aux dernières heures puis l’image d’Estelle lui apparut : leur première rencontre, l’amour qu’il avait pour elle, son visage après leur premier baiser, ce corps si frêle qu’il avait tant de fois serré, cette odeur mélangée qui lui avait fait croire qu’il était bien vivant. Il repensa à toutes leurs conversations et comme il avait sourit quand elle lui avait dit qu’il était un vrai gentleman. Puis l’image de ce corps sans vie qu’il avait serré dans ses bras et ce sentiment d’avoir perdu l’être aimé. “Plus jamais ça, cela fait trop mal”.
Ianto remonta des sous-sols et alla se laver les mains. Il regarda sa montre, il restait un quart d'heure avant l'arrivée des pizzas. Il se dirigea vers le centre du Hub et siffla doucement le ptérodactyle "j'ai à manger pour toi". Il la vit sortir de son nid et se poser à côté de lui. Chaque fois qu'il la voyait, il repensait au désastre 'Lisa'. Le ptérodactyle refusa la nourriture et attendit. Ianto la regarda et vit qu'elle était triste. Il s’approcha d'elle pour lui parler "Je ne t'en veux pas, ce n'est pas de ta faute, c'est la mienne." Puis il tendit la main vers elle et lui tapota la tête. Le ptérodactyle ouvrit ses ailles et s'envola pendant que Ianto se demandait ce qui se passait. Elle revint quelques secondes plus tard avec une balle de tennis que Ianto lui avait offert à son arrivée, à l'époque où il jouait avec. Elle lâcha la balle près de lui et elle attendit, Ianto la ramassa et lui dit "Tu veux jouer avec moi, tu m'as pardonné ? Je suis vraiment désolé de t'avoir fait souffrir. Allez, attrape" et il lui lança la balle.
Le sifflement sortit Jack de ses moroses pensées. Il se leva et se dirigea vers l’embrasure de la porte. De son bureau, Jack les regarda, il suivit la conversation et esquissa un sourire en les voyant jouer ensemble. "S'il a pardonné au ptérodactyle, il finira par ne plus m'en vouloir pour la mort de Lisa. Enfin je l'espère, je ne supporte plus les regards de reproches. Je peux comprendre sa douleur, sa détresse et sa peur que je n'ai pas voulu voir sur le coup. Un jour j'espère que nous pourrons devenir amis". Jack fut interrompu dans sa réflexion par une sonnerie, Ianto regarda sa montre et se dirigea vers l'accueil du Hub tout en disant "Les pizzas sont arrivées, je vais les chercher, Monsieur. Vous voulez un café avec ?" Jack répondit avec un sourire "avec plaisir, je t'attends" Ianto prit ce sourire comme une bouffée de chaleur en se disant "Pourra-t-il me pardonner un jour?".
Quelques minutes plus tard, Ianto arriva avec les deux pizzas et le café. Il frappa à la porte du bureau et jack lui fit signe d'entrer.
"Votre rapport est terminé ? Monsieur" demanda Ianto.
"Pas vraiment, je ne sais pas comment expliquer mon choix" répondit jack tristement.
"Si vous voulez, après le dîner, je vous donnerai un coup de main pour finir de le rédiger, Monsieur" proposa Ianto.
Jack le regarda et esquissa un sourire.
"C'est gentil Ianto, mais tu as sûrement autre chose de mieux à faire ?"
"Pas vraiment, le travail me permet de ne pas trop réfléchir à..." Il s'arrêta brusquement comprenant qu'il ne devait pas parler du ‘désastre Lisa'. Jack ne releva pas et finit par lui dire "Tu as l'air fatigué, tu devrais essayer de te reposer un peu, tu ne dois pas te tuer au boulot. A chaque jour suffit sa peine"
Ianto leva les yeux vers Jack et le regarda, il voyait de la tristesse dans ses yeux mais aussi de la douceur dans sa voix. C’était la première fois qu’ils parlaient ensemble, sans sous entendu.
"Ianto, comment vas tu ?"
"Bien, Monsieur" dit-il simplement. "Nous devrions manger avant que ça refroidisse"
"Oui, mangeons" ne voulant pas que Ianto se retranche derrière ce visage qu'il affichait depuis plusieurs semaines.
Ils dînèrent en silence. Chacun ne voulant reprendre la parole de peur de reparler du désastre. Une fois terminée, Ianto se leva et débarrassa le bureau. Sans un mot, il se dirigea vers la porte. Jack le regarda faire, “je dois lui donner une chance de se racheter. Je vois bien qu’il en a besoin. Moi aussi.”, et lui demanda avant qu'il ne sorte "Ianto, tu veux toujours m'aider à finir mon rapport". Un mince sourire apparut sur les lèvres de Ianto en se retournant vers Jack pour lui répondre "Oui, Monsieur. J'en ai pour cinq minutes, le temps de ranger et j'arrive" en partant d’un pas rapide.
Cinq minutes plus tard, il revint avec une cafetière remplie et deux tasses propres.
"J'ai pensé que l'on pourra en avoir besoin" expliqua-t-il quand il vit le regard de Jack se poser sur le café. Jack se leva et lui fit signe de s'asseoir devant l'ordinateur, ce qu'il fit rapidement. Ils commencèrent à travailler et Jack leur servit le café. Jack raconta l'histoire pendant que Ianto tapait le rapport. A la fin du récit, Jack s'arrêta de parler et se dit "Que va t il penser de moi maintenant, sûrement la même chose que les autres. Je ne supporterais pas encore ce regard méprisant." Ianto regarda son chef et sentit le désespoir qu'il voyait dans ses yeux. "Vous avez eu un choix difficile à faire, Monsieur. Mais vous avez su prendre la meilleure décision. Vous le faites toujours." Il avait dit cela en y croyant au plus profond de son être. Comme quand il avait su que Jack avait fait le bon choix en voulant détruire le cyberman "plus Lisa". Puis il se tut quelques secondes et repris "C'est une chose que je n'ai jamais été capable de faire, et pour les autres, ils finiront par comprendre".
Jack le fixa. “Etait-ce une absolution que Ianto lui faisait suite à l'exécution de Lisa, de la compassion ou jouait il avec lui, pour essayer de se faire pardonner." se demanda t il "Non, Ianto ne jouerait pas à ça, il me paraît vraiment sincère sur ce point là. Comme il le disait tout à l'heure, il était responsable, mais il était désolé d'avoir fait souffrir. Peut être que ça pourra s'arranger un jour. Il a prouvé qu’il pouvait être déterminé, loyal et maintenant sincère quand on lui en donne la possibilité. Peut être veut il vraiment..."
Jack se leva et se servit un verre, puis il remplit un deuxième verre qu’il tendit à Ianto. “ Ça nous fera du bien”. Le jeune subordonné prit le verre en regardant son capitaine. Ils burent en silence. Un bâillement du plus jeune fit comprendre à Jack qu’il était sûrement très tard. Il le scruta et vit qu’il était fatigué. Il fallait qu’il aille se reposer.
"Merci Ianto, il est tard, tu devrais rentrer chez toi" dit il posément.
Ianto s'étira, fit craquer ses vertèbres et secoua sa tête. Il regarda l'heure "une heure trente-cinq, c'est clair, il est tard et je suis crevé. Je vais rentrer. Passez une bonne nuit, Monsieur" puis il se leva et parti vers la sortie.
Jack le suivit du regard et entendit le ptérodactyle crier en volant vers Ianto. Le jeune homme se retourna et caressa la tête de l'animal en lui disant "Bonne nuit et à demain, je t'apporterais du chocolat, noir comme tu l'aimes" il lui sourit puis il se retourna et vit que Jack le regardait l'air amusé, il esquissa un nouveau sourire. Rien que par ce sourire, il se sentait mieux. Oui, il le savait maintenant, il voulait vivre pour ces petits moments de paix qu'il vivait en étant au travail, en jouant avec l'animal, avec ce regard qui le réchauffait et maintenant ce sourire qui lui rendait le sien.
"Demain est un autre jour" pensa-t-il. Puis il fit un dernier signe de la main aux deux derniers occupants du Hub et parti tranquillement. Il savait qu'il avait mal et qu'il aurait encore besoin de temps. “Pourtant, oui, je veux vivre".
Fin
|
Connexion
M’enregistrer
FAQ
Rechercher
j'suis accro, c'est grave doctor
CoE bon courage!! 
