Attends-moi aux portes de l’enfer. Par Mirabelle Gibbs/DiNozzo Rating : G
* Attention cette fics parle de mortalité.
* Je ne fais pas d'argent avec ces fanfics et les personnages restent la propriété de leurs créateurs.
Salle de conférence M-TAC.
- Nous sommes tous réunis aujourd’hui pour honorer la mémoire d’un de nos confrères et pour remettre la plus haute distinction qu’un agent peut recevoir. La médaille du courage, loyauté et honneur. Mais malheureusement, c’est à titre posthume que je remets cette médaille. Cet homme a donné sa vie pour le NCIS. Et j’aurais aimé lui remettre en main propre. Sa mort nous a tous attristés, et il nous manquera. Il respirait la joie de vivre, la gaieté, ses taquineries et ses blagues nous feront cruellement défaut.
Le directeur Morrow fit à ce moment-là une pause, regardant tous les membres du NCIS qui étaient devant lui. Leur laissant la chance de pouvoir respirez un peu. Car la perte d’un agent, surtout mort en devoir, les troublait tous.
- L’agent Anthony DiNozzo est mort, poursuivit-il d’un ton grandiloquent, en voulant sauver son équipe d’une mort certaine, en sacrifiant sa vie au profit des autres. Après une courte pause il demanda - Agent Gibbs, pouvez-vous venir en avant pour accepter cette médaille S.V.P.?
Toutes les têtes se retournèrent vers Gibbs, il était debout, les bras ballants de chaque coté de son corps, l’esprit embrouillé, car depuis huit jours, il était incapable de dormir dans ce lit si vide et froid, la mort de son mari l’avait laisser sans énergie, sans le courage de continuer cette chienne de vie, seul. Il attendait seulement que cette cérémonie soit finie, pour s’en retourner chez lui, loin de tout ce beau monde, pour retrouver son amant , son homme. Sa seule raison de vivre avait disparu et un jour ils avaient fait la promesse que si l’un des deux venait à disparaître, l’autre irait le retrouver peu de temps après. Il se souvenait quand Tony lui avait dit: — Ro, lorsque tu mourras, attends-moi aux portes de l’enfer, car j’irai te rejoindre peu de temps après. Ils avaient ri tous les deux, les portes de l’enfer, pourquoi pas les portes du paradis, et Tony de lui répondre: - Tu crois vraiment que nous irons au paradis avec tout ce que nous avons fait sur terre, nous avons tué, nous avons volé, nous avons menti, tout ça pour une supposée noble cause, la défense des innocents. Non, je suis sûr que c’est l’enfer qui nous attend.
Mais maintenant, peu importe à quelle porte Tony se trouvait, il avait planifié de le rejoindre ce soir. Il avait tout prévu pour ne pas être dérangé. Un supposé voyage au Mexique pour aller voir son ancien patron et ami Mike Frank, empêcherait son équipe de se poser des questions sur son absence les jours suivants sa mort, voulant être absolument sûr que personne ne vienne à sa porte et arrive juste à temps pour le sauver d’une mort tant désirée.
Il s’avança pour prendre la médaille que le directeur lui tendait. Il s’éclaircit la voix pour enfin être capable d’adresser quelques mots à la foule qui le regardait.
- Durant toute sa vie, Tony a désiré avoir une médaille, il a fait beaucoup pour cette agence. Il a travaillé fort pour cette fameuse médaille, se donnant corps et âme, et maintenant je l’ai en main, trop tard, elle ira avec la collection qu’il faisait des miennes. Toutes ces décorations que j’ai reçues au fil des ans, c’est à mon équipe qu’elles auraient dû être accordées. J’en profite pour vous remercier: McGee, Ziva, Ducky, Abby, sans vous, notre équipe n’aurait pas été la meilleure depuis toutes ces années. Cette médaille est allouée à Tony, il en aurait été fier, il est mort en service… Oui, mort à ma place, il n’aurait pas dû… être là à ….ce moment-là… il ….mort…
Ducky, s’apercevant du désarroi de Gibbs, s’approcha de lui et lui mit une main apaisante sur l’épaule. Gibbs n’était plus capable de parler, il avait la gorge trop serrée a force de retenir ses larmes.
- Jethro, vient, c’est assez pour aujourd’hui.
Gibbs ne put que hocher la tête, incapable de répondre. Il suivit Ducky hors de la pièce, tous les regards rivés sur lui. Tout le monde était au courant pour lui et Tony, qu’ils étaient mariés civilement, à Montréal l’année d’avant.
- Tu veux aller prendre un café ou quelques choses de plus forts peut-être.
- Non, merci Duck, je vais entrer à la maison. Je suis exténué. Je vais me reposer et demain je pars pour le Mexique.
- Si jamais tu changes d’idée, tu sais où je reste.
- Merci Ducky.
Il se retrouva à la maison, ne se souvenant pas du chemin emprunté. Il avait créé un foyer, un havre de paix avec Tony, mais maintenant il n’y avait rien de chaleureux. Chaque objet lui remémorait Tony. Il monta dans sa chambre et ouvrit la porte de la penderie, il prit un chandail en coton molletonné, le préféré de Tony. Il le porta à son visage, pour sentit l’odeur de Tony. Il pensa: – Si Tony me voyait en ce moment, il se moquerait de moi. Moi, un marine, devenu un sentimental. Le fait de sentir un vêtement de l’autre faisaitt très cliché.
Il avait tout préparé, il ne voulait pas se tirer une balle dans la tête, car si jamais il avait une vie après la mort, comme Tony le croyait dur comme fer, il voulait au moins être présentable. Il avait réussi à avoir des médicaments, en grande quantité et des médicaments puissants, donc il était sur qu’ils feraient effets dans un laps de temps très court. Il s’assied sur le bord du lit, un verre de bourbon, tant qu’à avaler cette cochonnerie, autant le faire avec un bon bourbon. Il garda son habit noir, car Tony adorait lorsqu’il le portait, il lui avait dit un jour — Oh! Ro, lorsque tu portes du noir, je serais prêt à traverser le Pacifique à la nage seulement pour te regarder. Tu es incroyablement sexy, mon amour. Il avala tous les médicaments et fit passer le tout avec une grosse gorgée d’alcool. Il s’étendit, il savait qu’il ne souffrirait pas, car dans son mélange diabolique, il y avait un somnifère très puissant, il s’endormit rapidement.
Ils le découvrirent 4 jours plus tard, après un appel de Mike Franks au NCIS. Mike voulait parler à Gibbs pour savoir comment il allait, c’est comme cela que l’équipe sut que Gibbs n’avait jamais eu l’intention d’aller au Mexique.
Oui, ils le découvrirent étendu sur le dos dans son lit dans son bel habit noire, le visage paisible, décontracté comme jamais personne ne l’avait vu de son vivant. Ducky sut que son ami avait rejoint l’amour de sa vie dans l’au-delà, aux portes du paradis ou de l’enfer, peu importe, mais les deux amants étaient enfin réunis, car Gibbs avait un sourire aux lèvres, ce magnifique sourire qu'il réservait seulement pour Tony.
Fin.
_________________ Mirabelle * * * * * * * Que seraient les êtres humains sans les Femmes? Ils seraient rares extrêmement rares. Mark Twain
Dernière édition par Mirabelle le 07 Juin 2008 21:32, édité 2 fois.
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