Un petit OS fluffy pour commencer
Je l'ai écris il y a quelques semaines
DF, c'est pour Danny/Flack, mais vous le savez déjà, hein
Même les Légumes"Dis-moi que tu m'aimes."
"Pour quoi faire?"
"Parce que je voudrais que tu me sortes un truc inédit. Et quelque chose que je peux comprendre, pas ce machin qu'ils utilisent pour fabriquer les cuisines à Milan..."
"Le corian", lui rappela Danny en piochant avec sa fourchette un morceau de viande. "C'est génial, t'en fais ce que tu veux."
"Ouais, c'est ça", lui sourit Don. "Alors?"
"Alors quoi?"
Don soupira et baissa les yeux vers son assiette. Viande, légume. Tout ce qu'il y avait de plus banal. Contrairement au mec assis en face de lui. "Je te déteste", lui dit-il.
Danny plissa les yeux: "Moi aussi."
C'est alors que Don demanda: "Tu l'as déjà dit à quelqu'un?"
"Non. Pour quoi faire?"
"Tu as bien un coeur?"
Danny haussa les épaules et ajouta une fourchette de légume à la viande qu'il avait déjà dans la bouche. Il dodelina de la tête, de droite à gauche, l'air hésitant. Et puis quand l'air eut assez de place pour se faire un passage il répondit: "Il semblerait que non."
"Alors ça, tu vois, ça m'étonnerait."
Danny reposa ses couverts et finit de mâcher tout en lui souriant. "Qu'est-ce qui te fait dire ça?"
Son amant avait déjà fini de manger. Il n'avait plus envie de rien sauf de ces quelques petits mots. Bien sûr ils n'en viendraient jamais à se balancer de la vaisselle au visage pour si peu. Des gens très vieux mouraient tous les jours sans avoir jamais dit je t'aime à quiconque. Mais à force de persévérance, à force de jouer ce jeu sans conséquences, il pourrait peut-être les entendre un jour.
"Tout le monde a un coeur. Y compris le pire des criminels", lui fit remarquer Don. "Même les légumes ont un coeur. Où est le tien?"
Danny pencha la tête sur le côté, d'un air attendri. Puis il se pencha au-dessus de la table et posa sa main sur le torse de son amant. "Il est là."
Ensuite il lui fit un grand sourire et fila à la cuisine chercher le dessert.
C'était raté pour ce soir. Mais les règles du jeu étaient ce qu'on en faisait. Don avait gagné.
La fin