Note : C’est une histoire orientée plutôt côté humouristique avec un gros sous-entendu slash Méthos/Macleod qui m’est venue en écoutant le concert live de Tryo.
Disclaimer : L'univers et les personnages d'Highlander ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice. Ils sont la propriété exclusive de MM Widen, Ryscher, Panzer et Davis. De même, pour les paroles très largement empruntées, voir détournées de la chanson « Désolé pour hier soir » de Tryo.
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Méthos pénétra à l’intérieur du bar. Vu l’heure plus que tardive, il n’y avait plus personne. Il aperçu au loin Joe essayant de relever cet écossais, qui à cet instant, ressemblait plus à une véritable loque qu’à autre chose. Il avait dû avaler pas mal de breuvage pour en arriver à un tel état.
« Tiens, aides-moi à le ramener à la péniche. » Joe « Tu me fais venir à 4h du mat pour jouer les taxi ? » Méthos un poil offusqué par son ami. « Je vais pas le laisser ici ! » Se justifia Joe. « Ben tu devrais… Ça lui ferait les pieds ! » Méthos pas compatissant pour un sous. « Oui c’est sur, il mériterait une bonne leçon… Et tout ça à cause d’une femme, comme d’habitude ! » Joe en se lamentant.
Méthos s’arrêta brusquement. Il avait une idée. Il était debout en plein milieu de la nuit, alors autant en profiter pour s’amuser un peu. Joe, comme tous les mortels ne comprenaient pas l'ennui qui pouvait frapper au bout de quelques centaines d'années d'existence. Alors lui qui en comptait des miliers, la moindre distraction s'avérait salutaire… Et un Écossais humilié une énième fois par une femme était définitivement un évènement de choix. Quelque chose disait à Méthos que ce soir là, Macleod et lui-même n'allaient pas se perdre en discussion interminable, aussi amusant que cela puisse être. Il y avait mieux à faire pour passer le temps. Dissimulant sa joie derrière le goulot de la seule bouteille pas encore finie, Méthos s'approcha de Joe triomphant.
« Une bonne leçon... Et crois moi, il va s’en souvenir ! » Marmonna Méthos. « Qu’est-ce que tu dis ? » Releva Joe. « Tu peux rentrer, Joe. Je m’occupe de lui. » Méthos, affichant un de des sourires les plus machiavéliques. ****
Joe s’arrêta sur les quais. Il fit pivoter la clé, ce qui stoppa le ronronnement du le moteur. Alors qu’il approchait du ponton, un motard s’engagea sur la voie. Il sorti la béquille et retira son casque laissant dévoiler sa chevelure blondinette. Il le rattrapa au vol.
- « Hé Joe, t’amènes les croissants ? » Richie. - « Oui, il n’était pas au mieux de sa forme quand je l’ai laissé, hier. » Joe. - « T’inquiètes pas pour lui, c’est un grand garçon. Il s’en remettra. » Richie.
Joe ne s’inquiétait pas vraiment pour Macleod mais, il était plutôt curieux de savoir quelle idée tordue Méthos avait encore eue. Ils rentrèrent, et s’installèrent attendant que Macleod daigne les rejoindre. La présence de Richie avait dû le réveiller. Restait plus qu’à attendre. Réveil matin 15 heures. Duncan se réveilla comme une fleur. Il enfouit sa main dans ses cheveux pour se tenir la tête. Il a besoin d'un doliprane. Il se lève, et aperçoit Joe et Richie accoudé au dessus du bar.
« Ça va les gars ? Bien dormi ? » Macleod posant à peine les yeux sur eux.
Pas de réponse, tant pis ! Il se dirigea vers le coin cuisine en s’étirant.
« Putain les gars, abusé, qui c'est qui a fini le café ? » Macleod de mauvaise humeur. « Oh ça va, ça va, tu vas commencer ! » Joe le réprimant. « Qu'est ce qui a Joe ? T'as quelque chose à me dire ? » Macleod le regard noir. « Ben hier, t'étais pas bourré, t'étais pire ! » Lui rappela Joe.
Prise de conscience 16 heures, Duncan fit mine d'aller se coucher. Il palpa ses poches. Défila alors le cours de sa soirée, les tickets de carte bleue le firent remonter le temps. Il était au pub à enchaîner les verres.
« Oh putain merde, ma caisse ! » S’affola brusquement Macleod. « Ta voiture n'est pas là ? Tu ne la pas prise avec toi ? » Richie surpris. « Tu l’as laissé au pub, au milieu du parking. » Les rassura Joe.
Il ne s’en souvenait plus. Décidément, il avait vraiment la mémoire qui flanchait… et les yeux rouges. Et en plus, surprise !
« Moins fort les gars, dans mon lit, ça bouge…. » Macleod dont les gestes accompagnaient ses paroles. « Sur ce coup là vieux, t'as été un homme ! Dans mes bras mon frère, quand tu vois double, tu ramènes de la bombe nucléaire. » Richie en écartant les bras pour réclamer une franche une accolade. « Sauf que je ne me souviens plus de rien. » Se confessa Macleod. « T’as peur d’avoir ramené une mocheté ? » Demanda Richie. « Disons plutôt que j’ai peur de ne pas avoir assuré… » Macleod peu confiant. « Avec un peu de chance tu t’es endormi avant d’aller au bout des choses. » Taquina Richie. « Ça j’en doute ! » Macleod sûr de lui. « Ah bon, pourquoi ? » Joe soudainement intéressé. « Heu… Parce que je le sais c’est tout ! » Macleod confus, sans trouver de meilleure explication.
Méthos sorti de la pièce, simplement vêtu d’un caleçon. Il enfila un t-shirt et rejoignit les autres autour de la table. Duncan n’avait pas senti ce bourdonnement dû à l’arrivée imminente de sa présence. Il suivit du regard l’immortel en train de déambuler dans la pièce commune. Méthos était à son aise, comme d’habitude quoi ! Duncan détourna les yeux pour regarder ses camarades. Ils avaient l’air stupéfait, mais aucun n’osa commenter la scène.
« Par contre, vous faites vachement de bruit, alors si vous pouviez juste baisser d’un ton, parce que moi, je suis à côté, j’essaie de dormir et j’y arrive vraiment pas… » Méthos. « Oulalala… mais ? » S’interrompu Macleod.
Instant de flottement où on pouvait entendre voler les mouches au plafond. Ses pupilles se déplaçaient de droit à gauche à une vitesse phénoménale comme s’il était totalement déboussolé… C'était un bon début. Assit au fond de sa chaise, Joe adressait déjà un regard désapprobateur à Méthos. C'était effectivement un coup bas de s'attaquer ainsi à un homme blessé dans sa fierté, même si les immortels par définition, ne restaient pas blessés bien longtemps.
« Rassurez-moi, il se lève du canapé ? » Implora Macleod.
Joe et Richie secouèrent la tête en guise d’une réponse négative. Le temps défila au ralenti. Duncan déglutit presque machinalement alors que ses yeux s’agrandirent soudainement. Il s’attrapa les cheveux. C’est un cauchemar, ce n’est pas possible, il devait se réveiller … ! Méthos se rapprocha et lui tendit une boîte de médicament pour faire passer la douleur, même cela était fort inutile pour un immortel. Il laissa sa main traîner sur la hanche de Duncan et l’embrassa sur front. Duncan bondit hors de sa chaise pour prendre ses distances.
« Ohhh… » Lâcha-t-il en mettant ses mains devant lui pour faire opposion. « Tu disais pas la même chose hier soir… » Méthos continuant sa route. « … » Macleod, la bouche ouverte mais dont aucun son ne semblait vouloir en sortir.
En temps normal, il aurait trouvé rapidement quelque chose à lui répondre, mais là, entre l’amnésie passagère de sa dernière soirée et les sous-entendus de Méthos, il était carrément déstabilisé. Il était perdu. Pouvait-il avoir été assez saoul pour ne pas avoir fait la différence entre un homme et une femme ? C'était tout bonnement incroyable. En quatre cent ans d'existence, il n'avait jamais, ne serait-ce que caressé l'idée d'une relation homosexuelle. C'était difficile à croire, et pourtant au vu des circonstances, la nuit dernière, il était passé à l’acte.
« Pour le coup, je suis sûr que tu dois espérer t’être endormi avant !!! » Richie qui pour la première fois de sa vie pouvait tenir tête à son protecteur. « Non, non, on a rien fait… n’est-ce pas Méthos ? » Macleod cherchant désespérément l’approbation de Méthos. « Hé vieux, tu fais ce que tu veux de ta vie, ça ne me regarde pas ! » Richie pour continuer à le taquiner.
Méthos resta silencieux. Seul échappatoire restant : Joe. Il n’avait pas bougé de sa chaise et assistait à la scène l’air enjoué. Il n’avait pas l’air choqué, ni même surpris d’ailleurs. Duncan intercepta ce qui semblait être une connivence entre Méthos et son guetteur. Mais bien sûr !
« Ok… C’est bon les gars. C’était une très mauvaise blague. Mais j’ai retenu la leçon. » Macleod. « T’entends quelques chose toi ? » Joe en s’adressant à Méthos. « Non. Et toi ? » Lui répondit faussement Méthos. « Désolé pour hier soir, d'avoir fini la tête à l'envers. Promis, demain j'arrête de boire. Hier c'était la dernière. » Macleod pour se faire pardonner. « Excuses acceptées. » Joe.
Méthos ingurgita sa tasse de café, retourna au coin nuit et se rhabilla. Il traversa à nouveau la pièce et s’arrêta devant la porte à l’arrière de la péniche encore verrouillée de l’intérieur. Duncan se leva, saisi les clés et s’approcha de Méthos qui faisait obstacle à l’accès à la serrure.
« Bon ben, salut. On s'appelle ? » Méthos imitant une voix de femme. « Je trouve que tu joues très très bien la… la parisienne. » Macleod, jouant volontiers le jeu. « T’as vu, j’ai des capotes… » Méthos en se dandinant devant lui. « Ecoutes… super ! On va pouvoir faire des ballons ! » Macleod dont le répondant lui était revenu. « Qu’est-ce que t’es fougueux toi alors ! » Méthos en lui lançant un regard luxurieux. « J’ai un truc à te dire. » finit-il. « Très bien, qu’est-ce que t’as me dire ? » Macleod toujours aussi jovial. « Approches… » Méthos en lui faisant signe de l’index.
Méthos saisit Macleod derrière la nuque pour l’amener à lui. Doucement, il lui susurra à l’oreille, d’un ton suave :
« Très jolie cicatrice. »
Pourquoi lui disait-il cela ? Il était immortel, il ne pouvait pas avoir de cicatrice, si ce n’est celle qu’il avait gardé de sa vie de mortel, d’un coup d’épée qui lui avait embrochée la fesse droite. Joe n’était pas au courant de ce détail là… Les yeux de Duncan s’écarquillèrent. Méthos qui ne le lâchait pas du regard, fit se soulever ses sourcils en même temps qu’un joli rictus se dessina sur son visage. Pas un mot ! Une fois Méthos remercié, Duncan provoqua une assemblée. 17heures. Il avait des relents de gin, de vodka, de sky et de saké. Il avait l'œil qui partait en vrille, en voyait des sourires en coin. On lui cachait quelque chose. Qu'ai-je pu bien faire de pire ?
« Mais je sais pas, rappelez moi, j'me souviens pas les gars » Macleod en profonde détresse. « Ben, t'étais grave hein ? T'as pété ton câble, souviens toi. » Joe en l’enfonçant d’autant plus.
Discussion vite écourtée, le voila donc fin prêt pour de nouvelles résolutions.
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Un esprit de sainteté dans un super corps de champion. Duncan se calla devant la télé, engloutit sa soupe aux légumes dans son bol de thé. Il n’avait plus qu’une seule aspiration à présent : qu'on lui foute la paix ! C’est fou qu'on puisse, à ce point, être aussi mal le lendemain, même en étant immortel ! Bon, évidement son malaise était surtout dû aux conséquences de sa beuverie plutôt qu’à la boisson en elle-même. Mais qu’est-ce qu’on est bien dans son canap' ! A quoi bon sortir, se foutre une tête ? Plus jamais comme hier. Plus jamais une telle frayeur… « toc, toc, toc… » Un buzz et Méthos passa le pas de la porte, agitant la bouteille de whisky qu’il avait à la main
« Je crois qu’il doit y avoir erreur sur la personne car moi maintenant, je bois de l’eau. Je suis au bord du canal et j’ai tellement soif, que je boirais toute l’eau de la Seine si tu ne me retiens pas, aaah ! » Macleod innocemment. « Hé Mac, qu'est ce que tu fais avec ton verre d'eau ? C'est l'annif à Richie. On va se taper l'apéro. Aller Mac, bouge tes fesses. T'as promis au p’tit… et il faut tenir ses promesses. » Méthos toujours aussi joueur. « Promets-moi juste une chose avant. » Macleod on peut plus sérieusement. « De t’empêcher de boire jusqu’à finir la tête à l’envers ? » Méthos en le narguant. « Evites de me ramener. » Macleod. « Comme tu voudras. » Méthos, jugeant son attitude de relativement sensée pour quelqu’un avec son caractère. « Laisses-moi sur le comptoir, tu seras sympa ! » Macleod. « Dommage ! C’était pourtant très divertissant… » Méthos déçu que son petit prenne fin aussi rapidement « On y va ? » « Ce soir, ça c’est la dernière… après j’arrête de boire ! » Macleod plus pour se convaincre lui-même ce qui fit éclater Méthos de rire.
The End
Dernière édition par Pitchoune le 25 Mar 2008 09:48, édité 1 fois.
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