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Me revoila ! Je vous vois déjà venir avec vos Mais c'est juste un essai, j'attends vos avis pour savoir si je ferais une suite. Et comme toujours, merci Soul. La première fois que je t’ai croisé, mon cœur a manqué un battement. Je suis tout de suite tombé sous le charme de tes magnifiques yeux d’acier et de tes cheveux grisonnant. Puis, tu as décidé de m’embaucher. Je n’en demandais pas autant mais je n’allais pas m’en plaindre non plus. Cela me faisait une bonne occasion de pouvoir admirer chaque jour ce visage austère mais si séduisant, parfois éclairé d’un demi sourire. Puis, avec le temps on s’est rapproché. Un jour, après une enquête difficile, dans un moment de faiblesse, je t’ai invité à boire un café. Je savais que tu ne refuserais pas, et puis j’avais besoin de ta présence, que tu sois avec moi. J’étais complètement abattu, alors, fatigué de me cacher derrière ce masque qui ne me ressemblait pas, j’ai craqué et je te l’ai avoué. Enfin, j’avais eu le courage de te dire que je t’aimais. Je m’attendais à ce que tu me repousses, toi, l’homme aux trois mariages, mais non. Au lieu de ça tu m’as embrassé. A cet instant précis, j’étais la personne la plus heureuse du monde. Et puis il y a eu cette première nuit et toutes celles qui ont suivi… Les plus beaux instants de ma vie. Je n’ai rien oublié, et je n’oublierai jamais, même si tes souvenirs te font défaut, même si ELLES sont remontées à la surface, même si tu es parti au loin, au Mexique, je t’attendrais. Aujourd’hui, plus désespéré que jamais, je t’écris cette lettre sans savoir si un jour tu la liras, ni même si je te l’enverrai.Mio amore,
Il y a pire que de perdre son chemin, il y a perdre sa raison d'avancer. Je ne suis plus qu’une pauvre âme égarée, errant au fil du temps, espérant toujours te voir réapparaître en me disant que tout ceci était une plaisanterie. J’ai besoin de mon étoile filante pour me guider, pour me dire ce que je dois faire. Mais non, je suis seul, seul et abandonné. Pourtant tu m’avais dit que jamais tu ne me laisserais. Il a fallu que tu perdes la mémoire, que tu oublies nos instants passés. Pourquoi ? Pourquoi ? Reviens moi, je t’en pris…Reviens moi. Mes larmes sont depuis bien longtemps séchées, je n’ai plus rien à pleurer. Mais la blessure de mon cœur, elle, ne se refermera jamais. Je suis prêt à tout te pardonner mais s’il te plait reviens du Mexique, reviens dans notre foyer. Le jeune homme déposa sa lettre sur la table basse qui lui faisait face. Il descendit à la cave, préférant la compagnie du bateau à celle de la télévision. En effet, même après SON départ, il n’avait pu se résoudre à quitter cette demeure dans laquelle ILS avaient vécu ensemble. Rien n’avait changé depuis qu’IL l’avait abandonné et rien ne changera jamais. Tony commença à poncer doucement le squelette du bateau, dans le sens du bois, comme le lui avait appris celui qu’il aimait, celui qui lui manquait terriblement, celui qui lui avait brisé le cœur en le laissant ainsi, seul contre lui-même. Puis, épuisé, il prit une vieille veste de son amant, s’allongea sur le canapé qui avait élu domicile à la cave depuis que Tony était venu s’installer ici, et se recouvrit de cette veste qui sentait si bon les souvenirs. Enfin, il s’endormit.
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