Merci Pandi pour la review, bien sûr qu'il va y avoir une conversation entre Tony et Gibbs, et beaucoup d'autres à suivre.
D'ailleurs il va y avoir une interaction entre tous les personnages même les plus innattendus.....
Mais en attendant voilà la suite :
CHAPITRE 4
Songes nocturnes
Ncis - Vendredi 3 H 00 -Gibbs s’appuya sur la paroi froide de l’ascenseur. Il ferma les yeux. Dans quelques secondes il allait revoir Tony. Son pouls s’accéléra.
Un flot d’émotions et de sensations contradictoires le submergea. Une sensation étrange, oppressante, comme cet amour qui ne demandait qu’à voir le jour.
Froid ……. Chaud ……Suées …..Troubles ….Fuir …Rester.. Ducky.(L’ascenseur accéléra sa montée)
Avouer – Doutes – Peurs – Honte – Culpabilité – Espoir – Joie – Protection – Foyer – Abby – Hurler – Se retenir – Pleurer – Souvenir – Avenir –(L’ascenseur ralentit sa course)
Rêver.. Shannon ... Désirer …. Kelly ….. Se libérer …... Aimer ….… Tony !Les portes s’ouvrirent, laissant entrer un souffle d’air frais. Gibbs inspira à fond avant de pénétrer dans le hall sombre de l’open-space, tentant bien que mal de calmer les battements de son cœur qui menaçait de rompre à tout instant.
A cette heure tardive de la nuit, les locaux déserts étaient faiblement éclairés par les néons de secours. Son attention fut instantanément attirée par la lampe allumée de Tony. La présence tardive du jeune italien n’avait rien d’exceptionnelle.
Seulement, depuis sa discussion avec Ducky et avec Abby, Gibbs percevait l’attitude de Tony différemment. Il attribuait jusqu’alors tous les faits et gestes de DiNozzo à son professionnalisme et à son esprit d’équipe, alors qu’en réalité ce n’était qu’un langage codé très révélateur. Il n’avait rien vu venir, trop préoccupé à cacher ses propres sentiments. Mais à partir de cette nuit tout allait changer.
En s’approchant silencieusement, Gibbs remarqua que Tony dormait, bien calé dans son fauteuil légèrement penché et les pieds posés sur le bureau à côté du dossier Taylor. Il se pencha pour s’en saisir mais stoppa son geste. Il se redressa lentement, captivé par la vision que lui offrait le jeune homme baignant dans le halo de sa lampe de bureau.
Gibbs ne put s’empêcher de laisser son regard errer sur le corps du jeune homme. Des ombres et lumières s’y livraient bataille, accentuant ses lignes masculines. La veste de Tony était pliée sur son épaule pour soutenir sa tête offrant la courbe de son cou. Ses bras étaient repliés sur son torse, légèrement dévoilé par une chemise blanche entrouverte. Un pull en boule était glissé sous ses reins. Son jeans noir, parfaitement ajusté, semblait étirer indéfiniment ses jambes croisées jusqu’au bureau. Il était si paisible, si séduisant… si désirable.
Une douce chaleur envahit Gibbs, faisant battre ses tempes et décuplant ses sens. Il pouvait entendre la respiration régulière de Tony. Il pouvait sentir les fragrances de son parfum suspendues dans l’air, faisant naître en lui une envie irrésistible de le toucher, d’effleurer son cou, de goûter à ses lèvres.
« Non, pas là ! Pas comme ça ! » Il ne savait pas encore comment il allait faire, ni quand cela allait se faire, mais la seule chose dont il était sûr c’est que, quoiqu’il fasse, ce serait uniquement avec le consentement de l’italien. Alors, il prit une grande inspiration, et contourna le bureau pour s’approcher du jeune homme.
Il quitta son long manteau noir qu’il posa délicatement sur ce corps qui le hantait depuis quelques nuits. Tony bougea. Le cœur de Gibbs loupa un battement. Le jeune homme, toujours endormi, agrippa le manteau et se blottit un peu plus dans le fond du fauteuil.
Gibbs sourit et, avec une infinie douceur, il effleura du bout des doigts les cheveux soyeux de son agent. Comme il aurait aimé y glisser ses mains…
Gibbs se pencha, tendit le bras et éteignit la lumière. Tony soupira dans son sommeil retenant, inconsciemment et pour quelques secondes de plus, son supérieur penché au dessus de lui. Puis, à regret, l’agent senior se dirigea vers son bureau. Il eu l’agréable surprise d’y trouver un morceau froid de pizza avec un mot « pizza peperoni de chez Tony ». Il se saisit du morceau qu’il engloutit avec un plaisir double et se servit de la bouteille d’eau déposée à côté.
Puis, son attention fut reportée sur le rapport laissé à son intention. Comme toujours le travail de Tony était remarquable. La lecture lui avait pris une demi-heure, maintenant il était tard et il n’arrivait plus à se concentrer. Il décida d’éteindre à son tour, après avoir jeté un dernier coup d’œil à Tony. Il ferma les yeux, et se laissa aller à ses pensées avant de plonger à son tour dans un court sommeil réparateur.
« Tony, c’était si évident que je n’ai rien vu. Toi et moi. Lutter ne servait et ne servirait à rien. J’ai assez perdu de temps. Je sais par expérience que rien n’est acquis, que rien n’est immuable, alors pourquoi pas une histoire à nous ? Je sais aussi comment cela peut-être effrayant, alors sans recul de ta part, je vais avancer pas à pas vers toi, en brisant les règles de vie et celles que j’ai imposées. Je vais aller te chercher tout doucement, sans te brusquer, pour nous construire un avenir rien qu’à nous. Je ne suis certainement pas ton idéal, mais je te promets de t’aimer, à ma façon peut-être, mais de t’aimer à fond. »¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Trois heures plus tard Tony commença à s’agiter sur son fauteuil. Malgré une position peu confortable sur du long terme, il se sentait bien. Une douce chaleur l’enveloppait, l’apaisait.
Il se trouvait au milieu d’une soirée mondaine où une multitude de petites lueurs scintillantes semblait faire vaciller le décor. Une musique douce entraînait des couples sur la piste de danse. Il était entouré de superbes créatures aux longues jambes effilées et aux parfums fleuris et fruités. Cependant, il ne parvenait pas à choisir parmi toutes ces cavalières potentielles. Il était fasciné par ce ballet, ou maintenant les couples transformés en ombres chinoises virevoltaient tout autour de lui au rythme étrange de notes atténuées.
Un fragrance plus rare, enivrante, vint lui chatouiller le nez. De petits signaux nerveux insignifiants parcoururent son corps électrisé. Il déposa son verre de champagne vide sur une petite table ronde qui flottait au dessus du sol.
« DINOZZO ! »Il se tourna vers une ombre imprécise qui se profilait dans les airs. La voix était profonde, chaude et rassurante .La fragrance se fit plus envoûtante, et comme un appel irrésistible, il fit quelques pas vers cette silhouette noire au visage masqué.
De longues lanières sombres s’enroulèrent autour de son poignet, l’attirant contre un corps dont il ne reconnaissait pas les courbes. Une grande cape noire les enveloppa dans un grand tourbillon. Ils dansaient l’un contre l’autre. La douce étoffe frôlait sa joue comme une caresse veloutée. Il tressaillit.
« Tony ! »Ce simple murmure à son oreille fit battre son cœur plus fort et une chaleur intense se répandit en lui, comme un venin. Il se lova un peu plus sous la cape à la recherche d’un contact de « l’autre » plus étroit. C’était si bon de l’avoir contre lui, si bon de l’avoir pour lui.
Les lanières effleuraient maintenant sa tempe pour descendre lentement jusqu’à son cou, lui arrachant un gémissement.
« Anthony »Il n’y avait plus de musique, plus de décor irréel, seulement cette voix masculine inimitable qui lui soufflait
« …si tu veux… ». L’homme exaltait une forte odeur de café, qui emplissait les narines de Tony. En émergeant il murmura
« … voglio molto di te Jet… »*La réalité l’engloutit instantanément dans une lumière aveuglante. Il se redressa sur le fauteuil laissant glisser le long manteau sur ses jambes. Un sentiment de panique le submergea quand il réalisa qui se tenait debout à ses côtés. Tony releva la tête vers lui, les oreilles encore emplies par ce qu’il venait de dire. Une seule question s’imposa à lui : Gibbs avait-il entendu ?
- Pa… patron ? Parvint-il à articuler.
- Je disais simplement : Debout si tu EN veux !Gibbs déposa sur le bureau devant Tony, un café fumant. Il fixait le jeune homme d’un regard étincelant. Alors, sans le quitter des yeux, il se pencha un peu plus vers lui. L’italien resta figé, perdu dans le bleu vif de ces yeux qui le déstabilisaient. Il se hasarda :
- Une réception … (…) … Je dansais …tu comprends ?
- Non.Incapable de raisonner plus, Tony se leva d’un bond lorsqu’il sentit la main de son patron frôler son genou pour se saisir du manteau qui menaçait de choir sur le sol. Gibbs se redressa aussitôt, l’air amusé.
- Et ?
- Des filles qui…
- … s’appelaient Jet ! Je comprends.
- Set ??? … Jet-set ? Gibbs tourna les talons vers son bureau, laissant le jeune italien pétrifié sur place. Il prit une bombe à raser dans son tiroir et retourna vers Tony. Celui-ci hésita puis lui décrocha un sourire timide avant de prendre l’objet que lui tendait son patron.
- Ce n’était qu’un rêve Gibbs…
- Arrête avant de dire une bêtise Tony !
- Merci pour la bombe, j’y vais de suite….Rassure-moi boss, tu ne comprends pas l’italien ?Gibbs lui décocha un sourire énigmatique accentué par un léger hochement de tête.
- ??? … Non ! Tu ne me l’avais jamais dit !…
- Là, tu viens de dire une bêtise…dit Gibbs en s'éloignant
- Il plaisante ha ha ... j'en suis sûr, hein ?
- Comprendi rapidamente Tony ! Quando vuoi *! tonna-t-il avant de disparaître.
- Je déteste ce genre de comportement ? Je le déteste ....... A suivre.......
* Veux tout de toi, Jet...* Tu comprends rapidement Tony ! Quand tu veux !