Voila la suite, et prochainement, le chapitre 4.
Chapitre 3 Marseille- Washington
Un corps sur le lit ! Non mais ce n’est pas possible ! Je n’arriverai jamais à avoir des vacances tranquilles ! Voyant que les agents étaient toujours dehors, il sortit. Souly commença :
- On s’est renseigné agent Dinozzo. Le dernier locataire était bel et bien…
- Le diable, coupa Tony.
- Pardon ?
- Vous avez bien entendu la bleue. Allez, Lombard croquis et photos. Souly vous allez interroger tout le monde dans cet hôtel, n’oubliez personne. Il faut coffrer ce salopard !
Voyant le manque de réaction des deux français, Tony rajouta :
- On a un corps dans la chambre !
- Bien on y va tout de suite Monsieur !
Le temps passa, puis Souly revint vers Tony avec une plaque militaire à la main.
- Merci. On dirait une plaque de la Navy…
- Même pas un « bon travail » ? s’étonna Souly.
Tony sourit. Mais au lieu de la féliciter, lui administra le remède miracle : une claque derrière la tête.
- Allez, au boulot ! Le travail ne va pas se faire tout seul.
Bon, je vais passer un coup de fil pour avoir des renforts. Tony appela le supérieur de Francis. Celui-ci lui dit qu’une équipe du NCIS basée à Marseille serait sur place dès que possible étant donné que la victime semblait être un marin. En effet, au bout d’une heure et demie, une voiture noire arriva à une vitesse monstrueuse et se gara devant lui dans un horrible crissement de pneu. Un homme brun, d’une trentaine d’année, suivi de toute une équipe, se campa devant lui :
- Agent Dinozzo ?
- Oui.
- NCIS.
- Bien. Le corps est dans la chambre 666. Mes subordonnés ont déjà sécurisé le périmètre, pris des photos et relevés les empreintes.
- Merci. On prend le relais.
- Dernière chose, ajouta Tony, il semblerait que la victime soit un marine Américain. La plaque est usée, on ne peut pas distinguer grand-chose. J’ai seulement relevé le numéro de matricule.
L’agent spécial français fit un signe à son équipe, et tous se dirigèrent vers la chambre. Le portable de Tony sonna. C'était de nouveau le patron de Francis
- Dinozzo ! cria t’il sur les nerfs.
- ……………………………………
- Quoi ?!
- ……………………………………
- On prend le prochain. Je préviens le NCIS de Washington.
Tony raccrocha. J’en ai marre … Mais bon, c’est une bonne occasion pour rentrer au NCIS. Et puis il me manque tellement. Enfin, l’italien composa le numéro de Kate.
- Kate ? C’est Tony.
- ………………………………………..
- Pas le temps de te raconter mes vacances.
Il lui résuma rapidement les meurtres et l'informa sur la progression de l'enquête. Il lui signala aussi la fuite du suspect en direction de Washington…
- Je t’envoi sa photo sur ton ordinateur. Vous me le récupérez à l’aéroport ? J’arrive avec mon équipe, on prend un jet de la cellule du NCIS de Marseille. - …………………………………………..
- Hé oui Kate, j’ai mon équipe ! Mais c’est juste pour les besoins de l’enquête. Je les rends à leur patron juste après. Bon il faut que je te laisse. Grazie.
- …………………………………………..
- Ciao.
Tony raccrocha. Encore raté pour cette fois. Je reviendrais l’année prochaine !
- Lombard ! s’écria Dinozzo.
- Oui Monsieur ?
- Allez me chercher la voiture ! On part pour Washington, je vous expliquerai en chemin.
Lorsque Lombard arriva avec la voiture, Tony s’installa au volant et dit :
- On passe par Saint-Raphaël, j’ai des affaires à récupérer. On prend votre patron à Marseille et on va à l’aéroport où un jet du NCIS nous attend.
Tout le trajet jusqu’à Marseille fut d’un calme déconcertant. Même après qu’ils soient passés chercher Francis. En fait, Tony réfléchissait. Est-ce qu’il partage mes sentiments ? Non bien sûr, il est 100% hétéro. La preuve, trois mariages… En même temps, peut-être sont-ce des coïncidences, mais il y a des signes. Non, je me fais des idées, c’est impossible.
Pendant ce temps là, à Washington DC :
Trois voitures du NCIS arrivèrent à l’aéroport. Gibbs, voyant l’avion en provenance de Marseille arriver, lança ses directives. Il dit à Kate et trois agents d’attendre leur homme à la sortie de l’avion. Julien Montana sortit tranquillement de l’appareil, ne se doutant pas de ce qui allait se passer. Avant qu’il n’ait pu réagir, il se retrouva menotté par Kate, l’arme des deux agents qui l’accompagnaient pointée sur le nez. On lui expliqua qu’il s’agissait maintenant d’une affaire internationale et qu’il serait conduit au QG du NCIS en attendant Tony. Car c’est lui qui devra l’interroger, étant donné qu’il est chargé de l’affaire.
Kate et les deux agents, étaient repartis au NCIS avec Montana. Mais deux voitures étaient restées à l’aéroport pour attendre Tony et les français ; Gibbs dans l’une et un chauffeur dans l’autre. Pourquoi est-ce que je l’attends ? Il va me trouver stupide. Pourquoi est-ce que j’ai honte de mes sentiments ? Pourquoi ne m’a-t-il pas abandonné, je suis si dur avec lui. Pourquoi est-il un homme à femmes ? Les questions se bousculaient dans la tête de Gibbs.
Quelque part dans le ciel entre Marseille et Washington :
- Tony ? demanda Francis.
- Hum ?
- Au fait, je te laisse mon équipe pour l’enquête.
- Merci Francis.
- Tony ?
- Qu’est-ce qu’il y a encore ? s’impatienta-t-il.
- Est-ce que tu lui as dit ?
- Dire quoi à qui ?
- A ton boss.
- Ah… je pensais que tu avais oublié. Pourtant cela plus de deux ans que je te l’ai dit. Non, il ne le sait pas.
- Pourquoi ne lui parles-tu pas ?
- J’ai peur de perdre ma place à cause de mes sentiments. Je ne prendrais pas le risque. Je ferais n’importe quoi pour rester auprès de Gibbs le plus longtemps possible. Même si pour cela je dois me taire.
- Ne perds pas trop de temps Tony, conseil d’ami. Peut-être as-tu ta chance avec lui.
- Je ne me fais pas de faux espoirs, il a été marié trois fois.
- Tony… soupira Francis.
La voix du pilote se fit soudain entendre à travers les haut-parleurs. « Nous survolons Washington, préparez-vous à l’atterrissage ».
Quelques minutes plus tard, l’avion se posa. Quand Tony sortit, malgré la distance, il reconnut la voiture de son patron. D’ailleurs, celui-ci était sortit. Il était adossé contre la porte. Tony et les français vinrent à sa rencontre. L’italien resta immobile un instant, un sourire aux lèvres, noyé dans le flot bleu des yeux de Gibbs. Lombard chuchota à l’oreille de Souly :
- L’homme qu’il aime, c’est lui pas vrai ?
- Quel esprit de déduction Lombard. Je ne l’aurais jamais deviné, ironisa la jeune femme.
Tony prit la parole :
- Patron, je te présente Francis, Souly et Lombard. Pour l’instant c’est moi qui dirige l’équipe, mais le vrai boss c’est Francis, dit-il en faisant un clin d’œil au français.
- Enchanté, répondit Gibbs.
Tout à coup, le portable de Lombard sonna :
- Lombard !
- ………………………….
- Bien, vous en êtes certains ?
- …………………………
- D’accord, merci.
Quand Lombard eut raccroché, Tony l’interrogea :
- Le NCIS Lombard ?
- Oui Monsieur.
- Et ?
- Bien, d’après les preuves, c’est-à-dire les relevés…
- Lombard ! Les faits, venez en aux faits !
- Désolé Monsieur. Aïe !
Tony venait de lui coller une claque derrière la tête.
- Qu’est-ce que je vous ai déjà dit Lombard ?
- Il faut que j’arrête de m’excuser, c’est un signe de faiblesse.
Gibbs sourit en remarquant l’attitude de Tony, et fut d’autant plus surpris par la phrase que venait de dire Lombard. J’ai vraiment été un bon professeur, pensa Gibbs, et Tony un très bon élève.
- Bon alors Lombard, ça vient oui ? continua Tony.
- Oui Monsieur. Donc, c’était le NCIS. Ils voulaient nous prévenir que toutes les preuves étaient contre Montana.
- Les preuves sont-elles recevables devant le juge ?
- Oui.
- C’est tout ?
- Non, ils m’ont aussi dit qu’ils vous enverraient les preuves le plus rapidement possible, pour que notre enquête avance. Mais d’après vos collègues, il devra être jugé en France.
- Bon travail tous les deux. Francis, j’ai eu ton boss tout à l’heure.
- Ah bon ? lança l’intéressé. Et qu’a-t-il dit ?
- Il faudra que tu fasses un rapport sur l’affaire et que tu passes à l’ambassade de France pour le remettre aux autorités.
- OK, j’irai dès que tout sera bouclé.
Gibbs, se sentant un peu exclu, se réveilla soudain :
- Tony, tu viens, on est attendu au NCIS. Il faut que tu cuisines ton assassin.
- Tout de suite patron.
Les français furent déconcertés. Autant Tony était un patron hors pair, autant il se laissait mener par le bout du nez quand il s’agissait de l’agent Gibbs.
- Il est vraiment amoureux, souffla Souly à l’oreille de Lombard.
- Oui, c’est sûr, répondit celui-ci.
Gibbs lança aux français :
- Prenez la deuxième voiture. Il y a un chauffeur qui vous conduira au NCIS. Je prends Tony avec moi.
Les trois flics français rejoignirent la voiture. Tony, des étoiles plein les yeux, monta dans celle de son patron.
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