Forum - Le Monde du Slash

Hello tout le monde!
Comme chaque année voici l'event "Faites un voeu" réalisé sur le discord "Papotage, écriture, lecture et bonne humeur."

Qu'est-ce que c'est ? : " Il est de tradition de faire des vœux pour la nouvelle année ! Du coup, on nous propose de faire des vœux en fic et d'avoir la chance d'en voir certains être exhaussés !

Comment ça marche ? Jusqu'au 17 décembre nous avons pu formuler 5 vœux plus ou moins précis selon vos envies. Ils peuvent porter sur un fandom, un genre, des personnages, une situation. En gros, la fic rêvée qu'on avait envie de lire ! Certains ont émis l'envie aussi d'avoir plus de review sur une de leur fic et donc on pouvait faire le vœu qu'on aille lire telle ou telle fic. Pour se faire l'un de vos 5 voeux pourra être un voeu de lecture pour l'une de vos fics

Et après ? "Une fois que les participant(e)s ont donné leur liste de vœux, un post récapitulatif avec tous les vœux de tout le monde a été fait. Le but est donc de choisir un, deux, trois vœux et de décider de les réaliser, mais attention une fois votre vœu choisi on devait le dire par mp à l'administratrice pour qu'elle coordonne la chose et s'assure que tout le monde ait au moins un vœu de réaliser.

Combien j'en choisi ? "Comme on voulait, tant qu'on ne se surchargeait pas, on ne devait choisir un vœu que si on était sûr de pouvoir l'écrire ou le lire. Après comme on avait plus de 2 mois rien ne nous empêchait d'en choisir un nouveau une fois le premier fini

Quand faut-il poster ? Alors tous les vœux, les fics comme les review (que vous pouvez avoir préparé avant) étaient à poster le week-end du 25 ou 26 février 2023. Comme ça tout le monde reçoit ses même temps.

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)

Hello!

Premier voeu exaucé, celui de Félicia :

Felicia - Vœu 4 : Un texte sur Stargate (SG-1 / Atlantis / Universe), peu importe qui et peu importe le couple si couple il y a.

Voici donc : Sauvetage express

Disclaimer : Tout l'univers de Stargate appartient aux studios MGM. Seul le scénario de cet OS est à moi.

Bêta : Vaunie Merci Miss

Atlantis retenait son souffle. L'équipe du colonel Sheppard, SGA-1 était partie en mission en catastrophe.

La cité avait reçu un message en pleine nuit. Un SOS déchirant de Todd, le Wraith qui était malgré tout un allié. D'après ce qu'ils savaient, Todd était prisonnier sur un vaisseau ruche concurrent du sien et demandait de l'aide aux Atlantes et plus spécifiquement à l'équipe du colonel Sheppard. Mr Woolsey les avait donc convoqués pour leur faire part de cette demande.

- Qu'en pensez-vous colonel ? demanda le dirigeant.

L'homme soupira en se grattant la tête.

- Todd nous a toujours aidés quand on en avait besoin… c'est difficile de le laisser tomber…

- Ouais je suis d'accord, ajouta Ronon. Il a beau être un Wraith, il n'a jamais fait réellement cas de la méfiance ou du fait qu'on ne lui montrait pas de confiance. Il a toujours fait ce qu'on lui demandait.

- Je suis d'accord, dit Rodney

- Teyla ? demanda John en se tournant vers la jeune femme qui n'avait encore rien dit

- Je ne m'y oppose pas.

- Très bien, alors c'est acté, vous partez en mission de sauvetage, Chuck vous donnera toutes les informations que nous avons, conclu Woolsey.

Chacun quitta le bureau et partit se préparer pour l'expédition à venir.

Une heure plus tard, Rodney McKay, John Sheppard, Ronon Dex et Teyla Emmagan regardaient le vortex de la porte des étoiles s'ouvrir. Chacun passa la porte en direction de la dernière planète dont Todd leur avait laissé les coordonnées dans son message. D'après lui, le vaisseau sur lequel il était retenu viendrait se poser sur cette planète pendant au moins une journée, ce qui permettrait à un groupe de monter à bord sans être remarqué. En effet, ils n'eurent pas à attendre bien longtemps pour que Teyla se tende.

- Teyla ? demanda John.

- Ils arrivent John… répondit la jeune femme. Elle se tendait de plus en plus.

Les quatre membres de l'équipe d'Atlantis se mirent à l'abri dans les bosquets entourant la clairière par laquelle ils étaient arrivés.

Le vaisseau ruche apparut, se posa lentement en faisant vibrer le sol de la clairière et coupa ses moteurs.

L'athosienne se concentra afin de comprendre ce qui se passait à l'intérieur de l'appareil. Depuis qu'elle savait qu'elle avait des gènes Wraith, elle avait fait tout ce qu'elle pouvait pour les contrôler et s'en servir à l'avantage de la cité.

- Ho mon dieu ! s'exclama-t-elle !

Elle faillit perdre l'équilibre mais Ronon la rattrapa in extremis. Il la fit asseoir. John lui demanda si ça allait et ce qu'elle avait vu.

- Des chrysalides… des milliers de chrysalides… on a faire à un ravitailleur…

- Avez-vous vu les prisonniers ? Qui ils sont ? Est-ce que Todd est à bord ?

- Oui il est bien là.

- Ok, merci Teyla. Ça va aller ?

- Oui merci

- Ok alors on y va !

- Attendez John, vous avez un plan ?

- Oui Rodney, j'ai un plan : improviser

Les quatre coéquipiers se mirent en branle pour s'approcher silencieusement du vaisseau. La porte s'ouvrit, une escouade de Wraiths en sortit et se dirigea vers la porte des étoiles. Les hommes de SGA-1 continuèrent leur chemin vers l'entrée du vaisseau, tandis que Teyla, sur les ordres de John, tentait de se connecter à leurs ennemis afin de savoir quelles étaient leurs intentions et de les communiquer à son équipe.

A bord, Ronon, John et Rodney avançaient lentement dans les couloirs, visitant chaque pièce. Elles se ressemblaient toutes, avec leurs murs organiques et toutes leurs dizaines de chrysalides accrochées sur tous les murs. Teyla les guidaient par télépathie et les conduisit dans un long couloir plus sombre que les autres.

- Vous êtes dans la bonne direction, affirma Teyla.

Elle leur indiqua de continuer encore sur quelques mètres et de rentrer dans la pièce située sur la droite. Lorsqu'ils y entrèrent, ils tombèrent en effet sur les cellules du vaisseau, mais elles étaient vides.

- Il n'y a personne ici Teyla !

- Allez jusqu'au fond de la pièce

- Sheppard ? Vous devriez venir voir ça

Justement, Ronon venait de trouver le fond de la pièce et une porte secrète, qui conduisait à une pièce censée être secrète, elle aussi. Cette fois, il y avait bien une cellule, très petite, ou le prisonnier qu'elle hébergeait ne pouvait se tenir debout. Prisonnier que l'équipe connaissait bien.

- Todd !

- Sheppard ? Vous êtes venu ! Merci !

- Ne me dites pas que vous espériez ne pas nous voir, sourit John.

- Toujours aussi drôle Sheppard

Ils ne purent aller plus loin dans leur conversation, du bruit se fit entendre dans le couloir.

Des pas assez pressés et des ordres donnés en Wraith. John demanda de l'aide à Teyla pour la traduction et la sortie.

- Ils savent que vous êtes à l'intérieur, indiqua l'athosienne, il faut vous cacher.

- C'est trop tard !

A ce moment la porte de la prison s'ouvrit et une dizaine de Wraiths entrèrent. Le combat s'engagea et SGA-1 fut prise d'assaut immédiatement. Au départ dépassée par la supériorité numérique, l'équipe fit face. Le colonel Sheppard sortit son arme pour assommer un peu les ennemis, Ronon fit, lui, usage de son pistolet paralysant pour pouvoir se frayer un chemin jusqu'à Rodney qui avait besoin d'aide. Le scientifique était aux prises avec trois Wraith et bien qu'il fasse usage de son révolver (bien parce qu'il y était obligé hein ! Parce qu'il n'était pas un soldat bon sang !), il avait bien du mal à reprendre le dessus et se trouvait un peu submergé. Il était encerclé et deux de ses assaillants tentaient de l'immobiliser pour que le troisième puisse se nourrir, ce dernier avançait sa main nourricière dès qu'il le pouvait, il s'en fallait de peu qu'il atteigne son but mais le scientifique se débattait comme un lion.

Le Satédien arriva juste au bon moment, il paralysa le wraith qui tenait Rodney. Ce dernier se dégagea illico et les deux hommes finirent de mettre hors d'état de nuire les wraith qui s'acharnaient sur Sheppard.

Celui-ci était à genoux par-dessus Todd afin de le protéger. Il faisait bouclier parce que le prisonnier était trop faible pour se défendre.

- On dégage ! hurla le colonel.

- Avec plaisir ! répondit Ronon."

L'ancien coureur attrapa Rodney par un bras pour le diriger vers la sortie tandis que John se relevait et aidait Todd à faire de même. Très vite ils reprirent les couloirs en sens inverse et regagnèrent rapidement la sortie.

De là, les bosquets de la clairière les protégèrent à nouveau et ils purent souffler. Si Ronon et Rodney étaient à peu près indemnes, si ce n'est une grosse frayeur pour le scientifique, il n'en était pas de même pour Sheppard. A peine arrivé dans les bosquets, il s'écroula inconscient. Tous se précipitèrent sur lui pour lui donner les premiers secours et il rouvrit les yeux en quelques minutes.

- Vous allez bien John ? demanda Teyla

- Qu'est ce qui s'est passé ? répondit-il

- Vous vous êtes évanoui, rétorqua Todd un peu en retrait.

John se redressa rapidement pour le regarder. L'échange silencieux dura un long moment avant que Ronon n'intervienne en énonçant que le vaisseau s'apprêtait à redécoller.

Todd et John se détournèrent l'un de l'autre, revenant à la réalité et chacun se remit en route. Rodney composa le code de la cité sur le DHD et ils s'engouffrèrent dans le vortex.

A leur atterrissage dans la salle d'embarquement tout le monde les attendait. Richard Wolsey, en tant que dirigeant, se tenait un peu en retrait. Devant lui, des gardes se tenaient face à la porte, arme en joue pointée vers eux et surtout sur Todd. Jennifer Keller avait elle aussi préparé son équipe à intervenir et l'infirmerie était prête à accueillir les éventuels blessés

Cela ne manqua d'ailleurs pas puisque en arrivant Sheppard se mit devant Todd en ordonnant au soldat de baisser la garde. Tout en parlant il se sentit faiblir et se retrouva à genoux avant de s'évanouir à nouveau, Todd tenta de le rattraper mais il s'effondra lui aussi, respirant difficilement pendant une minute avant de perdre connaissance à son tour. Le temps que les civières ne soient prêtes à les emmener, ce fut Ronon qui flancha en perdant l'équilibre dans un étourdissement.

- Ronon! est ce que ça va ? s'enquit à nouveau Teyla.

- Je ne sais pas, je me sens bizarre, comme si on m'avait aspiré mon énergie d'un coup.

- Vous venez aussi à l'infirmerie, je vais vous examiner.

Quelques heures plus tard, tout était calme dans l'infirmerie d'Atlantis, il faisait nuit. Seul un homme était encore conscient. Todd s'était réveillé en fin d'après-midi. D'abord surpris il était finalement très content de se retrouver là, d'être enfin sorti de ce vaisseau. Son équipage était décidé à le livrer à ses ennemis et si l'équipe de Sheppard n'était pas intervenue, les choses se seraient certainement mal terminées. Il se tourna et se retourna dans son lit, incapable de dormir tant les évènements tournaient dans sa tête. Les problèmes rencontrés sur son propre vaisseau avec d'autres congénères d'autres ruches, les sabotages qu'il avait découvert, les trahisons aussi… D'ailleurs en parlant de ça, il fallait qu'il sauve son équipage ! Ses hommes avaient été faits prisonniers… il ne pouvait pas les abandonner ! Il soupira en priant pour qu'ils s'en sortent tous ! Lui demanderait à Atlantis de les secourir si c'était possible.

Il regarda autour de lui ; John dormait dans un lit un peu plus loin. Il était visiblement très fortement blessé vus tous les tuyaux et systèmes qui surveillaient ses fonctions. Il soupira une nouvelle fois, remerciant John d'avoir répondu à son appel malgré les conséquences… Le Wraith le trouvait très courageux et le sommeil qui détendait ses traits le rendait plus agréable encore à regarder en dépit de tous les appareils médicaux.

Le lendemain matin, John ouvrit les yeux paniqués, cherchant tout autour de lui à reconnaître le lieu où il se trouvait et ce qui s'était passé. Il comprit qu'il était à l'infirmerie sur la cité. Bon, le voilà soulagé ! Il appuya sur la sonnette d'appel et Keller arriva rapidement.

- Colonel ? Tout va bien ?

- Je ne sais pas… Je … Je ne suis pas le seul blessé n'est-ce pas ?

- Non en effet

- Que s'est-il passé ?

- Vous vous êtes évanoui en arrivant par la porte. Todd était lui aussi inconscient et Ronon s'est senti mal quelques minutes après.

Le colonel regarda à nouveau autour de lui et son regard se posa sur chacun de ses compagnons, s'arrêtant plus longuement sur Todd.

- Comment vont-ils?

- Ils se reposent.

Il n'a pas dormi de la nuit, ajouta-t-elle en voyant le regard de son malade s'arrêter sur le Wraith. Il vous a beaucoup observé.

- Ha oui ?

- Oui mais je ne saurais vous dire pourquoi.

- Merci… Quelles sont leurs blessures ?

- Todd est épuisé et il ne va pas tarder à avoir vraiment besoin de se nourrir. J'avoue que je ne sais pas comment je vais gérer la situation… Quant à Ronon, il semble qu'il ait été empoisonné, comme vous, je lui ai fait des analyses, comme pour vous, j'attends les résultats.

- D'accord, encore merci.

- Je vous en prie.

Elle commença à s'éloigner d'un pas lent lorsqu'il l'interpella à nouveau.

- Keller ?

La jeune femme se retourna.

- Vous faites du bon boulot…

- Merci Colonel… ça me touche…

- C'est normal

- Je… Je ne suis pas dupe vous savez. Je sais que je ne suis pas à la hauteur de Carson, et qu'il était beaucoup plus apprécié que moi mais…

- Pas besoin, vous êtes différents et vous avez chacun votre façon de travailler. Et puis de toute façon, il n'a pas voulu revenir travailler ici donc…

- C'est vrai … Bon je vous laisse, j'ai encore beaucoup de paperasse…

- A plus tard alors.

La médecin quitta la pièce et John se renfonça dans son lit, couvant à nouveau du regard ses compagnons. Tous dormaient, il était encore tôt et comme l'avait dit Keller, ils avaient besoin de repos. Encore une fois il s'arrêta un peu plus que de raison sur Todd. Il trouvait que le wraith avait une attitude assez particulière. Bizarrement, Todd ne s'en prenait jamais réellement à Atlantis ou à ses occupants, et encore moins à SGA-1. Appréciait-il l'équipe ? Peut-être, puisqu'il n'avait pas hésité à se tourner vers eux pour obtenir l'aide dont il avait besoin. Et eux avaient répondu présents, sans hésiter non plus.

En y réfléchissant, les deux hommes s'appréciaient et se faisaient, malgré tout, confiance, depuis qu'ils s'étaient évadés ensemble de la prison Genii de Kolya. D'ailleurs, il gardait un souvenir assez désagréable de sa transformation en nourriture Wraith, même si lors de leur évasion, Todd s'était servi de son énergie pour les défendre avant de la lui rendre. A ce moment-là, il eut une idée complètement farfelue… Du moins pour n'importe quel humain de la galaxie de Pégase. Mais après tout, les Atlantes n'étaient pas originaires de Pégase et étaient aussi farfelus… Et puis ils avaient fait des choses au demeurant bien plus dingues et bien plus dangereuses que ça.

Il vit les deux autres hommes se réveiller au fur et à mesure de la matinée. Ils allaient bien et il en fut soulagé, et d'autant plus lorsque Keller leur amena les résultats des examens. Ils avaient bien été empoisonnés et à des doses très fortes en ce qui le concernait, d'où leurs malaises respectifs, mais leurs corps avaient éliminé le poison de lui-même.

Ils pourraient donc quitter l'infirmerie rapidement.

Aussitôt dit, aussitôt fait, ce fut en effet le soir même qu'ils purent tous regagner leurs quartiers. Tous ou presque… Todd était trop faible, même s'il était remis de ses blessures. Surtout parce qu'il s'était remis de ses blessures. Cela lui avait demandé une énergie considérable et il manquait de forces après ça. Ceci conforta John dans sa décision. Alors il se dirigea vers le lit de Todd et lui fit sa proposition. Le Wraith le dévisagea on ne peut plus surpris

- Vous êtes sûr Sheppard?

- Absolument. Vous n'avez rien à y perdre.

- Mais vous, si !

- Pas forcément !

Les deux hommes se sourirent. John aida le Wraith a se lever et à quitter l'infirmerie pour l'emmener dans un endroit plus à l'abri des regards.

Une fois sûr qu'ils étaient seuls, John incita le Wraith à poser sa main sur son torse. Celui-ci plongea son regard dans celui de l'humain et posa sa main nourricière sous le qu'il portait et aspira l'énergie du colonel.

Celui-ci s'effondra après plusieurs minutes arrêtant le Wraith dans son opération.

Le militaire peinait à reprendre son souffle.

- Vous allez bien, John Sheppard ?

- Oui, oui, haleta John, ça va. Et vous, vous avez eu ce qu'il vous fallait ?

- Oui, je vous remercie.

John sourit et s'allongea le temps de reprendre son souffle. Todd fit de même à ses côtés. Il était curieux du geste de l'humain et il lui demanda.

- Pourquoi vous faites ça ?

- Quoi ? Vous laissez vous nourrir de moi ? Je ne sais pas… parce que je sais que vous ne me tuerez pas. Je vous fais confiance…

- Merci.

Sheppard ne répondit pas mais laissa son regard se perdre sur la cité qui s'étalait devant lui telle une ville de cristal. Il soupira, laissant son esprit dériver sur tout et rien.

Todd l'appela pour le faire revenir à la réalité et lui faire dire ce qui n'allait pas. A force d'insister, et avec beaucoup de persuasion, il finit par avoir gain de cause. Non sans avoir décidé de se confier lui aussi puisque John avait des questions. Alors il expliqua que s'il avait fait appel à Atlantis, c'était parce qu'il avait confiance en ses habitants et notamment en l'équipe SGA-1 et ce depuis leur rencontre dans les geôles de Kolya.

Sheppard lui, avoua ne plus trop savoir où il en était. Il se demandait pourquoi, à la fois, il se méfiait de Todd et à la fois il appréciait de le voir et n'hésiterait pas à compter sur lui. Quand il avait eu connaissance du message de détresse, il n'avait eu qu'une envie : Aller le sauver, il ne pouvait pas en être autrement, mais n'arrivait pas à expliquer pourquoi il était autant "attiré" par Todd.

Durant toute la conversation, le militaire avait évité de croiser le regard du Wraith. Celui-ci l'avait remarqué et lui fit tourner la tête vers lui. Leurs yeux s'accrochèrent.

- Je me suis vraiment inquiété pour vous… Murmura le militaire

- Comme moi pour vous dans votre infirmerie… Répondit le Waith sur le même ton.

Ils échangèrent un sourire… et s'embrassèrent… Leurs lèvres se séparèrent quelques secondes plus tard et se regardèrent aussi surpris l'un que l'autre.

- J'en avais envie… Murmura John

- Pourquoi ?

- Je ne saurais l'expliquer, mais je… Vous êtes important Todd.

- Vous l'êtes aussi John Sheppard

John prit la main de Todd et vin se blottir contre lui.

- Que fait-on alors ? demanda le Wraith

- Je vous propose de voir où ça nous mène, de continuer comme on l'a toujours fait avec ce « plus ». Ensuite on verra si on veut aller plus loin. Qu'est-ce que vous en dites ?

- D'accord…

Ainsi fut-il fait…

Fin

Voilà... j'espère qu'il t'a plu et que j'ai rempli les conditions que tu cherchais dans la fic idéale

Merci à tous les lecteurs d'être passé. Laissez un review, ça me fera plaisir

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)

Hello!

Deuxième voeu exaucé, celui de Vaunie :

Vaunie : vœu 1. Une scène manquante pour TK/Carlos. Je crois qu'on sera tous d'accord il manque des moments importants dans la série sur eux donc je voudrai soit une scène qui aurait pu se dérouler après le 110 (scène des aurores) ou la conversation après le réveil de TK dans le 304. Lemon où juste angst with happy ending

Voici donc : Confession

Disclaimer : Les personnages ne sont pas à moi, ils sont la propriété exclusive de Ryan Murphy et Brad Falchuk. Seul le scénario de cet OS est à moi.

Bêta : Lyla Merci Miss

Deux jours après le réveil de TK Saison 3 épisode 4

Ils relâchèrent leur étreinte et leurs yeux s'accrochèrent. Carlos se mit à espérer… Se pouvait-il que Nancy ait raison ? TK l'aimait-il vraiment ? Son cœur battait à tout rompre, il lui donnait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine.

- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda le secouriste.

Ses yeux reflétaient la surprise et l'incrédulité face à la présence de celui qu'il avait chassé de sa vie quelques mois auparavant.

Carlos soupira.

- C'est Nancy qui m'a prévenu… Je… Je ne pouvais pas te laisser seul… Alors je suis venu…

Il baissa la tête, pas sûr d'être vraiment à sa place… Il se demandait si TK n'allait pas encore lui demander de disparaître.

- Hey hey ! Tout va bien ! Je suis content que tu sois là.

Carlos sourit et ne chercha pas à cacher les larmes qui lui montaient aux yeux.

- Et moi je suis content que tu te sois réveillé… J'ai eu tellement peur ! J'ai cru te perdre pour de bon… Je…

- Tu n'as pas à t'excuser de quoi que ce soit… Le coupas TK sachant ce qu'il allait dire. C'est à moi de le faire… Je t'ai fait tellement de mal Carlos ! Je suis désolé… Tellement désolé !

Les deux hommes ne pouvaient s'empêcher de se regarder et de se serrer la main. Carlos, resté debout, vint s'asseoir sur le lit, en face du blessé. Il ne pouvait le quitter du regard, il l'aimait tellement.

- On va oublier tout ça, hein ? Tu vas guérir et on va oublier tout ça !

- Tu… Tu ne m'en veux pas ?

Carlos soupira et ferma les yeux quelques instants… Il n'avait plus qu'à répéter tout ce qu'il avait dit pendant le coma du secouriste. Il inspira et reprit.

- Je t'en ai voulu ! beaucoup ! énormément même… Je ne comprenais pas pourquoi. Je ne comprenais pas ce que j'avais fait de mal…

- Rien ! l'interrompit TK, tu n'as rien fait de mal ! C'est moi qui aie mal réagit ! J'ai eu peur…

- De quoi ?

- Je n'en sais rien… je… tout était parfait ! Tout allait très bien ! J'avais tout ce dont je rêvais… et cette surprise était absolument parfaite…

- Alors qu'est-ce qui s'est passé ?

- J'ai eu peur, c'était trop beau… je… j'ai eu peur que tout ne s'écroule alors j'ai pris la fuite… j'ai tout sabordé…

- Qu'est-ce que je peux faire pour te donner confiance ?

- Confiance… je crois que tu as tout dit… Tu sais je …

- Dis-moi… TK, tu peux tout me dire. Je sais que tu as eu une vie avant d'arriver à Austin, je sais que ça n'a pas été facile pour toi. Que tu as eu des soucis de drogue. Je sais tout ça…

TK se redressa sur le lit pour faire face à Carlos, le regardant intensément, à la fois comme s'il le jaugeait et comme s'il allait le dévorer. Non pas que l'idée ne lui déplaise d'ailleurs… Mais chaque chose en son temps… d'abord il devait lui parler, lui raconter pourquoi il avait si peu confiance en lui, pourquoi il avait tous ces problèmes.

- Mon cœur… reprit-il. Je… Je te dois des explications, je…

- Je t'écoute TK.

Le secouriste prit une grande inspiration et se lança. Après tout, il n'avait plus grand-chose à perdre.

- Je… Quand on était à New-York, j'étais pompier aussi. Mon père est intervenu sur le World Trade center en 2001 et il en garde des séquelles. Je suppose que moi aussi, d'avoir voulu faire attention à lui. Ensuite, j'ai rencontré Alex. Il m'a plu tout de suite… Avec ses grands yeux et son air timide. Il m'a fait du rentre-dedans pas discret du tout et je suis tombé amoureux… Tout allait bien et quelques années plus tard, j'ai voulu le demander en mariage. Tout était parfait, on devait se retrouver au restaurant tous les deux. J'avais prévu tout un discours. Quand j'y suis arrivé, il m'attendait déjà. Je lui aie dit que j'avais quelque chose à lui dire, je bafouillais un peu, j'étais tellement nerveux. Il m'a dit que lui aussi voulait me dire quelque chose…

Carlos l'écoutait attentivement, sans l'interrompre pour ne pas l'empêcher d'aller au bout de son récit. Il avait bien compris que s'il disait qui que ce soit, TK s'arrêterait et ne finirait pas, alors il se contentait de lui tenir la main en lui donnant toute son attention.

TK se mit à frissonner légèrement et quelques larmes lui montèrent aux yeux.

- En fait… alors que moi je… Je voulais l'épouser et faire ma vie avec lui, lui voulait… Il voulait me quitter… Il avait trouvé quelqu'un d'autre et il voulait me quitter.

Ce soir-là, en rentrant chez moi, j'ai craqué, je… j'ai replongé et j'ai repris des médicaments.

C'est mon père qui m'a retrouvé, il s'en est fallu de peu… C'est à ce moment-là qu'on lui a proposé de remonter la 126ème, comme il avait remonté sa caserne à New-York après le 11 Septembre. Elle avait été anéantie par cet accident…

- L'explosion de l'usine ?

- Oui… Au départ, il ne voulait pas le faire et après mon overdose, il a décidé que quitter New York me permettrait de me reprendre, tu sais, le changement d'environnement qui évite les tentations.

- Tu l'aimais vraiment… Alex… murmura le latino un peu tristement.

- A ce moment-là, c'est ce que je pensais. Je ne pensais même pas pouvoir continuer sans lui. A mon arrivée ici, je suis tombé sur toi, pour une nuit je me suis dit « c'est parfait ». Et puis c'est devenu sérieux, très sérieux et… j'ai eu peur que tout recommence et de me retrouver à nouveau seul. Que tout s'écroule à nouveau… Alors… Je…

- Tu as préféré fuir… Me fuir… avant que tout ne disparaisse.

- Oui… Pourtant je… Je t'aime ! Je t'aime Carlos ! Quand j'étais dans le coma, j'ai vu ma mère et on te regardait assis sur cette chaise et me parler… Tu avais l'air si malheureux… et je sais que c'est de ma faute et… je…

Carlos se pencha pour le serrer dans ses bras, et TK chuchota d'une voix douloureuse :

- J'avais peur que tu ne veuilles plus jamais de moi…

- Je me suis noyé pendant tous ces mois sans toi… Le coupa Carlos, j'étais tellement malheureux sans toi… Je t'aime aussi TK… Depuis qu'on s'est rencontré je t'ai dans la peau…

Carlos mourait d'envie de l'embrasser, de lui montrer qu'il n'avait jamais cesser de l'aimer malgré leur séparation. Il avait cru mourir de chagrin pendant tout ce temps, alors n'y tenant plus, il écrasa ses lèvres sur celles du secouriste.

Celui-ci ne le repoussa pas, bien au contraire. Les deux hommes apprécièrent cette sensation de bien-être qui les envahit à ce moment-là. Ils avaient l'impression de renaitre tous les deux, de respirer enfin…

Sentant que son compagnon peinait à reprendre son souffle, Carlos s'écarta de lui et se contenta de garder sa main dans la sienne. Ils se sourirent. TK se déplaça légèrement dans le lit pour que son homme vienne s'y installer. Le latino comprit le message. Il vint s'adosser à la tête du lit, TK se blottit contre son torse et soupira d'aise.

- Tu restes avec moi mon amour ? demanda-t-il d'une voix endormie

- Oui… repose toi, je ne bouge pas, promis.

- Je t'aime…

- Je t'aime aussi…

Trois petits mots qui les soulagèrent et leur redonnaient goût à la vie.

Fin

Voilà... J'espère qu'il t'a plu et que ça a comblé un des vides de la série

Merci a tous les lecteurs d'être passé

_________________
Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)

Hello!

Troisième voeu exaucé, celui de Lyla :

Lyla vœu 1 : Un Charlie Weasley/Harry Potter : qui prend en compte les livres donc HP adulte SVP! (Par contre vous pouvez si vous voulez basher Ginny, je ne l'aime pas).

à nouveau quelque chose où les sentiments des perso ont une place primordiale (si slash c'est cool mais ce n'est pas nécessaire).

Voici donc : SOS Moral

Disclaimer : Comme d'hab, tout l'univers d'Harry Potter appartient à J.K Rowling. Seul le scénario de cette histoire est à moi.

Bêta : Vaunie Merci Miss

Dans la maison d'un quartier populaire de Londres, la cheminée se mit à crépiter avec entrain. Le propriétaire, un homme d'environ une quarantaine d'années les cheveux bruns, des lunettes rondes sur le nez et une cicatrice en forme d'éclair sur le front s'approcha.

Le feu s'agita et un visage apparut dans les flammes.

- Bill ? Salut !

- Salut Harry…

- Qu'est ce qui se passe ? Tu en fais une tête !

- Disons que je suis préoccupé et heu… Ron m'a conseillé de venir t'en parler donc heu…

- D'accord, eh ben tu n'as qu'à venir si tu veux ?

- Je ne te dérange pas ?

- Non, non, je t'en prie

- Merci

- Je t'en prie

Quelques secondes plus tard, la cheminée crépita à nouveau et Bill Weasley apparut dans le salon. Le jeune homme avait en effet l'air soucieux. Il avait le front plissé, son regard semblait un peu lointain et sa bouche formait une sorte de grimace. Harry commença à vraiment s'inquiéter, si Bill, d'habitude si confiant, était dans cet état, ça ne présageait rien de bon.

- Bill est-ce que tout va bien ? demanda-t-il ?

- Pas vraiment…

- Que se passe-t-il ? Tu m'inquiètes.

- Ho non, moi ça va, c'est pour Charlie que je m'inquiète…

- Charlie ? Pourquoi ?

- Je l'ai eu par cheminette et il ne m'avait pas l'air en forme du tout. On aurait dit qu'il était ailleurs.

Harry fronça les sourcils, surpris. Il ne pensait pas que les Weasley et encore moins Bill viendraient frapper à sa porte parce que l'un d'eux avait besoin d'aide. Il ne connaissait pas bien Bill mais il l'avait toujours vu sûr de lui et optimiste jusqu'à aujourd'hui. Il n'avait pas revu l'ainé de sa famille de cœur depuis plusieurs mois maintenant. Sa relation avec Ginny s'était un peu dégradée. Tous deux avaient décidé de prendre un peu de distance pour reprendre pied dans leur vie. Ceci impliquait de prendre un peu de distance aussi avec le reste de la famille, sauf Ron évidemment. Il était donc assez surpris de voir Bill chez lui.

Il l'invita à s'asseoir et à lui expliquer exactement la situation. Bill démarra son récit aux dernières vacances qu'il avait été passer en Roumanie avec Fleur et Victoire. Tout allait bien mais il trouvait son frère un peu renfermé, sans énergie. Cela ne lui ressemblait pas. Il avait essayé de lui parler et Charlie avait reconnu qu'en effet, il avait le moral un peu en berne depuis quelques temps.

Bill soupira. Il se sentait tellement impuissant… Apres cette discussion il avait vu son frère déprimer de plus en plus et cela s'était encore accentué au moment de leur départ. Il confia même à Harry que savoir son frère seul en Roumanie dans un tel état d'esprit l'obsédait. Il n'était pas fier de l'avoir laissé là-bas sans aide ni personne à qui vraiment se confier.

- Il n'a pas d'amis là-bas ? demanda le jeune brun encore plus surpris.

- Pas vraiment en fait. Il s'entend bien avec ses collègues mais il est le seul qui ne soit pas Roumain donc ça crée un peu un décalage et il ne veut embêter personne avec ses états d'âmes.

- Ça je le comprends…

Oui Harry comprenait parfaitement ce que voulait dire Bill. Lui non plus n'aimait pas s'étaler sur ses émotions ou ses pensées. Il avait peur de déranger ou d'embêter les gens alors qu'ils avaient sûrement d'autres chats à fouetter comme on dit.

- Ecoute Harry… reprit Bill, pas très à l'aise. Je sais que tu as pris tes distances avec la famille mais… Il inspira un grand coup. Je pense que tu es un des rares que Charlie accepterait d'écouter… Si tu voulais bien lui parler…

Le brun n'hésita pas une seconde à répondre par l'affirmative, assurant qu'il n'avait absolument rien contre la famille Weasley, mais qu'il avait juste besoin de se poser, de prendre le temps de faire le point sur sa vie et ses sentiments. Il fit rire son interlocuteur qui admit volontiers que dans ces cas-là, il était vrai que la famille pouvait être « légèrement envahissante ». Il le remercia, soulagé d'avoir trouvé une solution qui, il l'espérait, pouvait sincèrement aider son petit frère. Harry proposa de partir le plus rapidement possible à la réserve, en Roumanie pour se rendre compte de la situation. Le temps de contacter Charlie pour lui demander s'il pouvait lui rendre visite et quand, et il irait.

Bill finit par se lever, les deux hommes s'étreignirent avant que le rouquin ne reparte chez lui.

Harry, lui, était heureux. Les Weasley lui faisaient encore suffisement confiance pour l'intégrer aux combats familiaux. Il en avait sérieusement douté après son éloignement. Il l'aurait compris d'ailleurs, s'ils avaient choisi Ginny. Ça lui aurait paru tout à fait normal. Tout comme cela lui paraissait normal de partir aider son ami. Il ne comprenait que trop bien.

Lui-même avait ressenti une grande solitude après la guerre et notamment la bataille de Poudlard, dans laquelle il avait vu tomber tellement de gens… proches, vraiment proches et qu'il avait pour certains à peine connus alors qu'ils faisaient partie intégrante de son histoire depuis sa plus petite enfance. En parler lui avait fait beaucoup de bien, lui permettant d'évacuer toute la tension et la culpabilité qu'il avait pu ressentir et qu'il ressentait encore parfois. Lui s'en était sorti, il souhaitait apporter à Charlie ce que d'autres lui avaient apporté

Il contacta le rouquin dès le lendemain et reçut aussitôt sa réponse. Le dragonnier était ravi de le recevoir, depuis le temps qu'ils ne s'étaient pas vus.

Harry fit ses valises aussitôt et prit un portoloin international dès le lendemain pour la Roumanie. Lorsqu'il arriva, il était un peu nerveux, Charlie ne voudrait peut-être pas parler donc il faudrait lui tirer les vers du nez et ce ne serait pas une mince affaire. En sortant de la gare des portoloins il trouva Charlie qui l'attendait tout sourire.

- Harry Potter ! Si je m'attendais !

- Salut Charlie ! Oui hein ça fait une paye !

- Ça tu l'as dit ! Qu'est qui t'amène jusqu'à moi alors ?

- Disons que j'avais envie de prendre l'air…

- Des soucis ?

- Plutôt une remise en question…

- OK eh ben si je peux aider. Sourit le roux

- J'espère. Répondit Harry en lui rendant son sourire.

Ils prirent tranquillement le chemin de la réserve tout en discutant de tout et de rien. Trente minutes plus tard, ils entraient dans la réserve. Charlie le conduisit vers sa maison et lui proposa de se reposer un peu avant de lui faire faire une visite des lieux. Proposition que Harry accepta avec plaisir. La fatigue du trajet se faisait sentir, d'autant qu'il n'avait jamais vraiment aimé les portoloins comme mode de transport. Une fois ses valises posées dans la chambre qu'il allait occuper pour les semaines à venir, il s'allongea sur le lit et s'endormit aussitôt.

Charlie passa devant la chambre un peu plus tard, il le regarda attendri et sourit. Il venait de rassurer sa mère par hibou en lui disant que le jeune homme était bien arrivé. Dans son sommeil, Harry avait les traits détendus et Charlie le trouvait beau comme ça. Il n'avait jamais fait vraiment attention mais maintenant qu'il le voyait comme ça, il réalisait que Harry avait toujours un visage un peu crispé et qu'il était souvent tendu. Il se fit la promesse de lui faire dire pourquoi et de l'aider au maximum à se relaxer et à répondre à ses questions puisque c'était ça qu'il était venu chercher d'après ses dires.

Finalement, Harry dormit assez tard, il faisait déjà nuit quand il ouvrit les yeux. Il descendit et trouva son hôte assis dans un fauteuil, ses lunettes sur le nez, plongé dans un livre.

- Tu sais que tu es sexy avec tes lunettes ?

- Hein ? Heu merci… dit Charlie en relevant la tête surpris et un peu gêné.

Harry se mit à rire et le trouva encore plus attirant alors qu'il rougissait.

- Désolé, reprit-il pour changer de sujet. Je crois que j'avais besoin de récupérer, désolé… Du coup ça a foiré ton programme de l'après-midi…

- Ho non t'inquiètes pas, on fera le tour demain, c'est pas grave.

- Merci

- Je t'en prie. Tu as faim ?

Charlie se leva et se rendit à la cuisine, suivi de Harry qui répondit que oui il avait quand même un petit creux. Ils se mirent à rire en entendant leurs estomacs confirmer qu'il était l'heure de dîner et ils commencèrent à préparer le repas.

La soirée fut remplie de bonne humeur et de partage sur la vie de chacun et les projets d'avenir. Elle fut bien arrosée aussi. Vin et Whisky pur feu coulèrent beaucoup, entraînant les deux hommes vers une intimité insoupçonnée, verre après verre. Leurs véritables pensées se révélèrent.

- T'as l'air ailleurs… dit Charlie

- Hum… toi non plus t'as pas l'air très bien… Je crois que t'as trop bu.

- Peut-être… ça me permet de ne pas trop penser…

- Ha… toi aussi…

Charlie releva brusquement la tête et regarda Harry éberlué.

- Quoi ? ça te surprend tant que ça que j'ai du mal à encaisser ? dit-il en détournant le regard qu'il avait plongé dans ses yeux.

Comme il n'obtint pas de réponse, il regarda à nouveau dans la direction de son hôte… pour constater que celui-ci-venait de s'endormir sans autre forme de cérémonie

Le lendemain matin lorsque Harry se réveilla, il avait l'impression qu'un troupeau d'hippogriphes avait élu domicile dans son crâne et qu'ils martelaient son cerveau avec leurs sabots. Il tenta d'ouvrir les yeux mais la lumière l'agressa et il les referma aussitôt. Il lui fallut plusieurs minutes pour parvenir à supporter le jour et à se rappeler pourquoi il dormait dans le canapé. Il se redressa doucement pour éviter que l'envie de vomir ne monte trop vite. Il inspecta la pièce autour de lui et retrouva Charlie dans le fauteuil où il s'était endormi la veille.

Il sourit et finit par se retrouver sur ses deux jambes. Bon, il tenait debout, c'était déjà pas si mal. Il se dirigea vers la cuisine, il se fit un café bien fort, il en avait besoin, ça lui remettrait les idées en place.

Il finissait sa tasse lorsque Charlie vint le rejoindre.

- Bonjour…

- Salut…

Charlie grimaça et Harry lui tendit une tasse de café et une potion anti gueule de bois. Ils échangèrent un regard, avant d'éclater de rire. Ils prirent leur petit déjeuner dans un silence confortable, le temps que les effets de leur ébriété de la veille s'estompent complètement puis chacun monta à son tour prendre sa douche.

Charlie redescendit assez vite et Harry prit sa place. Sous sa douche, le jeune homme se demandait bien comment il allait aborder le sujet de sa venue. Il était nerveux, il n'était pas sûr que Charlie apprécie vraiment la vraie raison de sa présence. En tous cas à sa place, il prendrait mal le fait que quelqu'un vienne se mêler de se qui se passait dans sa tête.

Il soupira, se concentrant sur l'eau chaude qui détendait ses muscles. Petit à petit, les arguments prenaient forme dans sa tête. Pour convaincre Charlie, il allait lui exposer son propre ressenti, cela lui permettrait peut-être de se livrer sachant qu'il n'était pas le seul. Plus il y repensait, plus il voulait aider son aîné qui semblait avoir eu un vrai moment de déprime la veille. Il imaginait assez facilement ce à quoi il avait pu penser mais il avait peur de le braquer et d'ancrer son refus catégorique d'en parler. Ses pensées finirent par prendre une autre tournure… Il ne pouvait nier qu'il avait trouvé Charlie plutôt mignon avec la tête défaite de lendemain de cuite. En y repensant bien, l'homme était assez bien fait de sa personne. Musclé, assez fin, bien proportionné. Il avait pu apercevoir quelques cicatrices causées par son travail de dragonnier. Il trouvait que ça lui allait assez bien d'ailleurs, lui donnant un petit côté sauvage et attirant…

Il sursauta à la pensée qu'il venait d'avoir. Non mais sérieux ! « ce n'est pas vraiment le moment !» se fustigea t-il. Pourtant il ne pouvait s'empêcher d'imaginer Charlie avec lui dans la douche, en fermant les yeux il visualisait le corps du roux. Il lâcha un soupir désabusé ne sachant vraiment pas ce qui lui prenait de penser à ça. Il n'avait jamais été attiré par les hommes, du moins jusque-là, alors qu'est ce qui lui prenait ?

En bas, Charlie était aussi en pleine réflexion. Il avait du mal à retrouver les souvenirs de la veille. Harry et lui avaient beaucoup bu… Il sentit un sentiment de malaise presque de honte monter. Quel exemple avait-il donné à Harry ? Qu'allait penser le jeune homme ?

Il grimaça, c'est lui qui était censé montrer l'exemple et il avait fait tout le contraire. La nausée qu'il essayait de combattre était en train de remonter en force pour bien lui faire comprendre qu'il avait fait n'importe quoi…

D'un autre côté… Il était partagé parce qu'exprimer à quelqu'un le mal être qu'il ressentait depuis la fin de la guerre l'avait quand même soulagé. Il se sentait un peu plus léger et commençait même à avoir envie de se confier plus. Et puis Harry semblait comprendre de quoi il parlait… Il semblait ne pas aller très bien non plus d'ailleurs, il faudrait qu'il le fasse parler à ce sujet.

Il entendit des pas dans l'escalier à ce moment-là, lui signifiant que Harry redescendait.

- Pas trop mal aux cheveux ? demanda-t-il

- Non, non ça va… j'avoue que la potion anti gueule de bois a été plus que bienvenue mais ça va et toi ?

- Pareil. Je… Je suis désolé Harry… Je n'aurais pas dû boire autant hier soir…

- C'est rien t'en fais pas, j'ai bu autant que toi…

Harry pressentait que c'était le moment… Il prit une grande inspiration et se lança.

- Tu es sûr que tout va bien ? lança-t-il

- Oui, oui, ça va…

- Ce n'est pas ce que tu disais hier soir…

Charlie eut un petit rire, Harry était plus lucide qu'il ne pensait…

- Toi non plus, tu n'avais pas l'air d'aller si bien que ça hier soir. Rétorqua-t-il

- Tu marques un point, reprit le jeune homme. Je reconnais que depuis la guerre j'ai parfois du mal à retrouver mes repères, mes marques.

- Je sais ce que c'est… je…

- Tu te demandes ce que tu fais de ta vie, pourquoi toi et ce que ceux qui sont mort seraient devenus ou ce qu'ils pourraient penser de toi.

- C'est ça… tu connais ça aussi.

- Oui. Je me demande toujours si je suis légitime, si je mérite vraiment tous les honneurs qu'on me donne depuis la guerre.

- Tu es un héros Harry, personne n'aurait pu l'affronter comme tu l'as fait, personne n'aurait pu supporter tout ce que as supporté.

- Mais il y a eu tellement de morts… tellement de gens que je n'ai pas pu sauver. Je ne sais pas comment vous faites toi et ta famille pour ne pas m'en vouloir… pour Fred…

- C'est la guerre Harry, ça fait partie du jeu. Personne ne t'en veux.

- Mais ça ne change rien au fait qu'il soit mort

- Tu n'y peux rien Harry…

- Tu me dis ça mais toi aussi tu t'en veux non ? Sinon tu reviendrais plus souvent au Terrier. Je me trompe ?

Charlie soupira. Il avait bien envie de saisir la perche qui lui était tendue, mais Harry ne le trouverait-il pas moins « fréquentable » parce qu'il avait des soucis et des difficultés à reprendre le dessus.

- Charlie… il faut que je t'avoue quelque chose, reprit Harry, le sortant de ses pensées. Je… Je suis très content d'être là… Et de te voir… Mais…

- Mais ? Ce n'est pas la raison principale de ta venue ?

- Non… en fait… tout le monde s'inquiète pour toi au Terrier.

- A ce point ?

- Charlie… Ils ont vu que tu allais mal… c'est Bill qui est venu me parler. Il est venu me voir pour me demander de t'aider parce que toi et moi on ressent les mêmes choses. Enfin je crois. Tout le monde espère que je puisse t'aider à aller mieux et j'aimerai vraiment pouvoir le faire…

Charlie soupira, il était touché que sa famille s'inquiète pour lui. Il avait pris un peu le large et s'était éloigné d'eux mais malgré tout ils ne l'oubliaient jamais et ça faisait vraiment chaud au cœur. D'autant plus qu'il savait qu'Harry aussi avait pris ses distances. Alors pour que Bill soit allé jusqu'à chez lui…

- Je ne sais pas quoi dire… Je suis touché que tu sois venu… touché que Bill soit venu te voir… C'est que je ne suis pas la meilleure compagnie. Je n'arrive pas à effacer la guerre de ma mémoire, du coup je déprime sans arrêt. Je ne me sens bien que quand je m'occupe des dragons.

- ça évite de penser… Tu sais moi non plus je n'arrive pas à oublier tout ça… D'aussi loin que je me souvienne, Voldemort a toujours essayé de me tuer.

- Oui c'est vrai, désolé, je me lamente sur mon sort, alors que toi tu as vécu bien pire…

- Ne t'excuse pas, je comprends, tu as besoin d'en parler, et puis je ne fais pas ça pour qu'on me plaigne. J'ai pas eu une vie drôle… Surtout avant de rentrer à Poudlard. J'aurais aimé grandir dans une famille comme la tienne.

- C'était pas rose tous les jours

- Non je n'en doute pas, mais il y avait de l'amour entre vous. Ma tante et mon oncle détestaient mes parents, et quand ils sont morts, ils ont reporté cette haine sur moi. Depuis tout petit, je lutte pour qu'on m'apprécie, un peu, pour ce que je suis, pas pour ce que je représente… Et le seul endroit où j'ai trouvé ça c'est au terrier.

- Tu as été fort pendant la guerre

- Je n'ai pas eu vraiment le choix. Dumbledore, m'a formé pour vaincre Voldemort, c'était ma mission, depuis que la prophétie m'a désigné. Aujourd'hui je ne sais plus trop où est ma place, je ne sais pas ce que je dois faire.

- Je ressens exactement la même chose. Je ne sais plus ce qu'on attend de moi, comment je dois agir. Et d'un autre côté, est-ce que j'ai le droit de me plaindre…

- Bien sûr que tu as le droit ! Tu as souffert aussi, tu as perdu ton frère ! C'est pas rien ! C'est normal que tu aies des difficultés à garder le moral.

- Merci Harry.

Les deux hommes se tombèrent dans les bras et se serrèrent l'un contre l'autre pour se soutenir. Ils se comprenaient

- Je te remercie vraiment… répéta Charlie

- Merci à toi… de m'accueillir ici, de… d'accepter de te confier à moi, de m'écouter aussi.

- C'est normal…

- ça fait du bien d'être écouté… J'en aie besoin

Ils allèrent s'installer sur le canapé, conscients tous les deux que cette discussion leur faisait du bien.

- Ça fait aussi du bien d'avoir quelqu'un qui comprenne ce qu'on a vécu et pourquoi parfois on déprime.

- Et c'est loin d'être évident.

- Oui c'est clair. Ce qui les fit rire

Charlie s'arrêta brusquement, plongeant son regard dans celui du brun.

- Je me sens tellement seul parfois. Murmura-t-il

- Tu n'es pas seul Charlie. Répondit Harry en lui prenant la main

Le regard de Charlie se fit plus profond et les pensées que Harry avait eu sous la douche refirent surface. Il ferma les yeux et déglutit tandis que son front venait rencontrer son homologue. Ils restèrent comme ça un moment et doucement leurs lèvres se frôlèrent.

- Charlie… je…

- Shuut…

Quelques instants plus tard, leurs lèvres étaient à nouveau scellées.

- Pour dire de ne pas être seul ? demanda le brun

- Juste pour dire de ne pas être seul confirma Charlie

- Tu sais je… Je me pose beaucoup de questions en ce moment… sur le fait de savoir qui je suis, qui je veux être… c'est pour ça que je me suis éloigné de ta sœur. Je… Je ne sais plus où j'en suis et je ne suis plus sûr que je lui correspond…

- Ou qu'elle te correspond

Harry releva les yeux surpris et lui demanda ce qu'il entendait par là. Charlie lui répondit que toutes ces questions n'étaient pas innocentes et son besoin de changement non plus.

Harry replongea dans son café, ne sachant pas trop quoi penser de tout ça. Charlie s'approcha, lui caressant la joue et lui souriant.

- Pas facile de vraiment savoir hein ?

- Non…

- Alors j'ai une idée pour nous permettre d'avoir les idées plus joyeuses. Si je te faisais faire le tour prévu hier ? On y verra peut-être plus clair après avoir pensé à autre chose.

- Allez faisons ça sourit Harry

Ils se préparèrent et firent le tour de la réserve. Charlie présentait Harry à ses collègues, et lui expliquait le rôle de chacun. Puis il lui montra les dragons en lui détaillant les particularités de chaque race. Harry était ravi, il ne regrettait pas une seconde d'être venu.

Son séjour dura une dizaine de jours au cours desquels les deux hommes se rapprochèrent davantage. Leur relation restait platonique, ils ne l'approfondissaient pas vraiment mais laissaient faire les choses et cela fonctionnait. Sans être en couple officiellement, ils en prenaient lentement le chemin.

Charlie apprit même au brun à soigner les dragons et celui-ci s'était révélé doué. Le reste du temps lorsqu'ils n'étaient pas avec les dragons, ils profitaient pour découvrir les environs. Petits bars, grandes balades en forêt, spectacles, ils ne se refusaient rien

Vint le moment où le jeune homme du reprendre la route de l'Angleterre. Un peu triste et un peu déçu, il dit au revoir à son ami en lui promettant de revenir aussi souvent qu'il le pouvait.

En guise de réponse, Charlie l'embrassa longuement pour lui montrer qu'il était impatient qu'il revienne

Fin

Voilà... verdict?

J'espère vraiment qu'il t'a plu

Merci a tous les lecteur d'être passés

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)

Je viens de lire les trois histoires et j'ai adoré !

roohhh

Cyb!

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Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)