Bonsoir !
L'épisode 4x14 était tellement
que je n'ai pas résisté à l'envie d'écrire un petit OS qui prolongerait l'épisode, ou du moins réécrirait la fin de cette saison à la sauce slash
.
Donc, bien sûr,
sur le 4X14 et j'espère que cette petite fic vous plaira.
Bonne lecture !
Cybelia.
---------------------------
Ta vie n’est pas insignifiante
Tous les invités de la petite fête étaient déjà partis, sauf Carla et Buck qui s’affairaient à ranger et nettoyer tout en discutant joyeusement. Assis sur le sofa, Eddie caressait tendrement les cheveux de Christopher qui s’était endormi, la tête sur ses genoux. Alors que son esprit aurait dû être focalisé sur son fils, il ne pouvait s’empêcher de ressasser encore et encore la discussion qu’il avait eu avec son collègue et meilleur ami à l’hôpital. Il était frustré d’avoir été interrompu par l’arrivée de l’infirmier qui amenait son fauteuil roulant, passage obligé pour pouvoir enfin sortir de l’établissement. Cependant, quelque part au fond de lui, il était également soulagé. Il avait été à deux doigts de confier à Buck la révélation qu’il avait eue quelques jours plus tôt et qui le terrorisait encore.
Plongé dans ses pensées, Eddie sursauta légèrement quand Buck se planta face à lui, un sourire attendri sur les lèvres.
— Tu veux que je le mette au lit ?
— Oui, je l’aurais bien fait moi-même, mais je ne veux pas prendre le risque de faire sauter mes points de suture.
— Pas de problème !
Buck souleva avec précautions le corps fragile de Christopher et l’emmena dans sa chambre. Eddie les suivit des yeux, le poids de la fatigue le submergeant subitement.
— Comment te sens-tu ? Demanda la voix de Carla.
Il se tourna vers son amie qui venait de s’asseoir à ses côtés.
— Épuisé, mais je suis heureux d’être rentré.
Son regard se tourna machinalement vers le couloir où les deux personnes les plus importantes de sa vie avaient disparu.
— Est-ce que tu lui as dit ?
Surpris, il reporta son attention sur Carla.
— Dis quoi à qui ?
Elle leva les yeux au ciel, clairement amusée par sa question dont la réponse avait l’air de sembler si évidente pour elle.
— Ce que tu ressens vraiment. À Buck.
Eddie sentit ses joues rougir soudainement, puis il se détourna, ne retenant pas un profond soupir. Il songea un court instant à mentir, cependant il sentait qu’il avait besoin de se confier et savait que son amie garderait son secret pour elle.
— Je ne peux pas. J’ai trop à perdre.
— Et si tu gagnais tout, au contraire ?
Il lui jeta un regard étonné alors qu’un espoir fou s’insinuait lentement en lui.
— Impossible !
— Qui essayes-tu de convaincre ? Moi ou toi-même ?
Sur ces mots, elle se pencha pour déposer un baiser sur sa joue, puis se leva.
— Je ne peux pas prendre cette décision à ta place, cependant, quoiqu’il arrive, je serai toujours là pour toi. Et pour Christopher, bien sûr.
— Merci, répondit-il sincèrement.
Elle lui sourit, puis quitta la maison. Quelques secondes plus tard, Buck apparut dans l’encadrement de la porte.
— Il dort vraiment profondément. Il n’a même pas réagi quand je lui ai mis son pyjama.
— Merci de si bien t’occuper de lui.
Buck eut soudainement l’air embarrassé, se frottant la nuque dans un geste plus que familier.
— Tu devrais aller te reposer toi aussi, finit-il par suggérer à Eddie.
Celui-ci hocha la tête, se levant du sofa quand son ami s’éloigna en direction de la porte.
***
Le geste fut instinctif. Au moment où Buck s’apprêtait à ouvrir le battant, la main d’Eddie attrapa son poignet pour le retenir. L’autre homme se figea, l’interrogeant du regard.
— Nous n’avons pas fini notre discussion tout à l’heure.
Une lueur qu’il ne sut identifier traversa le regard de Buck qui resta immobile et silencieux, attendant qu’il continue. Sous les doigts d’Eddie, le pouls de son ami accéléra clairement, s’accordant avec les battements affolés de son propre cœur.
— Quand je t’ai dit à l’hôpital que ta vie n’est pas insignifiante, je voulais dire que tu comptes pour beaucoup de gens. N’as-tu pas envie de voir grandir ta nièce ? D’assister un jour à son mariage ?
— Si, bien sûr, mais…
— J’ai l’impression que tu ne sais pas à quel point tu es important pour ton entourage. Pense à tes amis, à ta famille, à tous ceux qui ne seraient pas les mêmes sans toi. Si je t’ai choisi pour être le tuteur de Christopher s’il m’arrivait malheur, ce n’est pas seulement parce que je sais que tu seras à la hauteur de cette tâche. Christopher t’adore. Et moi, je t’…
Eddie s’interrompit, les mots bloqués dans sa gorge. Incapable de soutenir plus longtemps le regard de l’autre homme, il baissa les yeux sur sa main, toujours serrée autour du poignet de Buck. Son ami aurait pu se dégager de son emprise depuis longtemps, pourtant il n’avait pas bougé pendant tout son discours.
— Eddie.
Il leva la tête instinctivement juste au moment où Buck franchissait la distance qui les séparait et posait ses lèvres sur les siennes. Eddie écarquilla les yeux, sous le choc, puis les ferma, savourant ce baiser dont il avait si souvent rêvé. Il frissonna quand le bras de son ami se glissa autour de sa taille, l’attirant plus près. Leurs bouches finirent par s’écarter, leur permettant de retrouver leur souffle. Ce n’avait pas été un baiser vorace ou passionné, juste une caresse, prémices de délices à venir. Les deux hommes restèrent front contre front. Eddie n’osait pas rouvrir ses paupières, effrayé à l’idée qu’il ne s’agissait là que d’un merveilleux rêve. Quand la voix de Buck retentit à nouveau dans la pièce, elle était un ton plus grave que d’habitude.
— Je n’arrête pas de revoir cette fraction de seconde terrible où la balle t’a touché. Je te revois t’effondrer au sol tandis que je suis tétanisé, incapable de réagir.
Eddie fut presque surpris de sentir son ami trembler contre lui.
— C’est là que j’ai compris…
Buck soupira profondément avant de continuer.
— Je pensais être attiré par Taylor, mais la seule personne à laquelle je pouvais penser, c’était toi. Je voulais défoncer les portes de cet hôpital pour être avec toi. Je… j’étais jaloux de voir Ana à ton chevet.
Eddie soupira à son tour. Il s’écarta légèrement, puis ouvrit enfin les yeux.
— Allons nous asseoir, proposa-t-il.
Buck le suivit jusqu’au sofa. La main d’Eddie, qui tenait toujours le poignet de l’autre homme, glissa jusqu’à sa paume et leurs doigts s’entrelacèrent.
— Tu n’es pas le seul à t’être fourvoyé. J’ai cru aimer Ana, sincèrement. Elle est tout ce que j’ai toujours apprécié chez une femme et Christopher est fou d’elle. Pourtant, quand tu es venu me rendre visite et que tu m’as dit qu’il aurait mieux valut que tu prennes cette balle plutôt que moi, j’ai réalisé que ce n’était pas elle que je voulais dans ma vie.
Il plongea son regard dans celui de l’autre homme, prêt à prononcer enfin les mots qui allaient tout changer à jamais entre eux.
— Je t’aime, Evan Buckley. Je ne te demande pas de me répondre immé…
— Je t’aime aussi. Et j’adore quand tu prononces mon prénom.
Eddie sentit son corps se réchauffer soudainement.
— Evan, souffla-t-il en souriant.
Ils échangèrent un nouveau baiser d’une douceur incroyable, puis se blottirent l’un contre l’autre. Il savait que des obstacles allaient se dresser sur leur route, à commencer par le règlement du corps des pompiers qui interdisait à deux membres de la même équipe d’être en couple, mais il ne voulait pas y songer pour le moment. Tout ce qui comptait, c’était Buck et la chaleur de ses bras.
***
Dans le couloir, un sourire satisfait étira les lèvres du jeune garçon qui retourna bien vite se coucher, le cœur joyeux.
Fin.
Connexion
M’enregistrer
FAQ
Rechercher
