Mes chers Co-McDannistes...
Merci encore pour vos reviews, elles m'ont toujours fait chaud au coeur.
Je crais hélas que cette fic soit mon chant du cygne en ce qui concerne le McDanno. Bien sur, il ne faut jamais dire jamais, mais pour le moment, je n'ai plus d'inspiration.
Voici la suite, et la fin, de ce dernier hommage à mon slash préféré. (il aurait du être posté la semaine dernière, mais j'ai eu une petite invasion familiale estivale
)
Enjoy !!
Chapitre 3 L’air chaud qui caressait son visage ne lui avait jamais autant paru délicieux. Comment avait-il pu penser que quitter l’archipel était le meilleur moyen pour se ressourcer. Danny avait raison, ils étaient déjà dans un endroit paradisiaque. Il suffisait juste qu’il prenne un peu de recul. Peut-être qu’il amènerait à nouveau Danno dans ce complexe hôtelier à Maui. Mais comme un vrai couple cette fois-ci, si tout se passait bien.
Grace l’attendait en souriant pendant qu’il rechargeait ses batteries au son du vent chaud dans les palmiers et à la lueur du soleil qui se reflétait sur les murs blancs de l’aéroport.
- J’ai trouvé un taxi, Oncle Steve. Rentrons à la maison.
A la maison. Quel bonheur d’entendre cette phrase dans la bouche de la jeune fille.
Il déchanta rapidement quand il s’aperçut que Danno n’était plus dans la maison, et que Eddie avait également disparu.
Il appela frénétiquement le téléphone du lieutenant mais il sonna dans le vide avant que la boite vocale ne prenne le dessus.
Il appela également Junior, qui lui confirma que Danny avait passé une partie de la soirée avec l'équipe avant de prendre un taxi pour rentrer. Il avait supposé qu’il était revenu chez Steve.
Steve sentit une sueur froide glisser le long de son dos en imaginant le pire.
- Oncle Steve, Danno est forcément revenu cherché Eddie, suggéra Grace. “La porte d’entrée et toutes les portes et fenêtres de la maison étaient verrouillées. Il suffit juste de savoir où ils sont allés, ne t’inquiète pas !”
C’était presque hilarant que Grace soit la voix de la raison, tandis que Steve paniquait complètement. Il reprit son téléphone et appuya sur l’icône pour appeler à nouveau Danny, passant en mode “haut parleur” pour que Gracie puisse entendre aussi. Alors que le téléphone sonnait toujours dans le vide et que Steve était sur le point de perdre patience, une voix, qui n’était pas celle de Danny, se fit entendre.
- Ah ! Je t’ai trouvé ! Allo ?
- Qui êtes-vous, et que faites-vous avec le téléphone du lieutenant Williams ! Répondit Steve en serrant les dents.
- Ah ben j’sais pas qui c’est le lieutenant Williams ! J’ai trouvé le téléphone dans ma voiture ! Fut la réponse.
- Et pourquoi ce téléphone est dans votre voiture ? Reprit Steve en tentant de rester calme.
- J’suis taxi, mec ! Les gens oublient toujours tout un tas de truc dans ma caisse. J’ai trouvé ce téléphone coincé sur la banquette arrière.
Steve respira profondément. Ok. Un taxi. Donc Danny avait bien emmené Eddie quelque part.
- Est-ce que vous vous souvenez de la personne qui avait ce téléphone ? Un homme blond, avec des bleus sur le visage. Il devait avoir un chien avec lui ?
- Ah ouais ! Je souviens ! Il était pas commode le bougre ! Et son mastodonte a failli me bouffer !
Grace se retint d’éclater de rire et Steve fronça les sourcils. On pouvait difficilement qualifier Eddie de “mastodonte” et s’il avait voulu croquer le chauffeur de taxi, il devait certainement l’avoir mérité.
- Est-ce que vous vous souvenez de l’endroit où vous les avez déposés ? Reprit l’ancien SEAL en se pinçant l’arête du nez pour contenir son agacement.
- Euh... Une maison, sur Palolo Avenue... Me souviens pas de l’adresse exact !
Steve et Grace poussèrent en même temps un soupir de soulagement. Danno était retourné chez lui. Steve eut quand même un pincement au cœur en comprenant que son ami n’avait pas voulu rester dans la maison sans lui. Il avait vraiment tout foiré.
- Ecoutez, vous allez ramener ce téléphone au quartier général du 5-0, à Iolani Palace.
- Hey ! Mais c’est de l’autre côté de l’endroit où je suis. Qui va me payer la course ? S'indigna le chauffeur à l’autre bout du fil.
- La personne que vous verrez là-bas. Ne vous avisez pas de gonfler la note, on pourra toujours vous retrouver !
Il raccrocha puis se tourna vers Grace.
- Bon, ben changement de plan. On va prendre ma voiture et allez retrouver Danno.
Elle sautilla sur place avant de sortir de la maison, laissant son sac sur le canapé. Steve sourit. Cela signifiait que de toute façon, ils reviendraient ici. Qu’ils y restent tous les trois étaient une autre histoire.
******
La maison semblait bien calme quand ils se trouvèrent devant. Et Grace utilisa son trousseau pour ouvrir la porte. Ils furent accueillis par une vague odeur d’humidité qui leur fit froncer le nez en même temps, et par le cliquetis des ongles d’un chien sur le carrelage.
Eddie arrivait au petit trot depuis le couloir des chambres et il fonça d’abord sur Grace pour l’accueillir à grand coup de léchouille. La jeune femme éclata de rire et se retrouva assise par terre avec le labrador qui lui faisait la fête.
Steve décida d’intervenir, et étrangement, Eddie leva les babines dans un essai d’intimidation.
- Oui, je sais, je sais ! Je suis désolé, ok ?
Le chien émit un grognement, suivi d’un aboiement étouffé avant de se ruer vers Steve pour lui donner un bain à la mode canine.
- Je sais, mon gros, reprit-il. “Je suis vraiment désolé... Où est Danno ?”
Le chien repartit vers les chambres, et Steve et Grace le suivirent avec empressement.
Dans la chambre de Danny, celui-ci dormait toujours à poings fermés, un bras sur les yeux comme pour bloquer la lumière. Un t-shirt avait été jeté au sol. Steve se dit que Danno devait eu avoir chaud dans la nuit, comme souvent. La vision qui s’offrait à lui était magnifique, mais les diverses cicatrices sur le torse blond eurent l’effet d’une douche froide. Une cicatrice sur l’épaule gauche, celle de leur première affaire. Une cicatrice sur le pectoral droit, où il avait pris une balle durant leur quarantaine. Une fine cicatrice, jumelle de la sienne, qui indiquait l’acte de pur altruisme envers lui dont Danno avait fait preuve. Et enfin, plus récente et encore légèrement enflée, la cicatrice sur le pectoral gauche qui avait failli lui couter la vie.
Il s’assit gauchement sur le bord du lit et prit dans sa main celle, plus compacte, de Danny. Il ne pouvait s’empêcher d’admirer ces doigts si dangereux quand ils tenaient une arme, mais tellement affectueux envers ceux auxquels Danno tenait. Et il espérait bien en faire encore partie. Ils avaient beaucoup de chose à se dire.
- J’ai comme une impression de déjà-vu, fit la voix endormie du lieutenant Williams.
Steve sourit et leva la tête jusqu’à rencontrer le regard azur qu’il aimait tant.
- Tu m’as manqué, Danno, fut la réponse du commandant.
Depuis le pas de la porte, Grace sourit. Elle entra dans la pièce, posa sa main sur celles jointes de Steve et Danny et posa un baiser sur le front de son père.
- Est-ce que tu as faim, Danno? Je vais aller commander quelque chose. Je doute qu’il y ait ne serait-ce qu’un œuf dans la cuisine.
- Hey, monkey ! Je ne savais pas que tu arrivais aujourd’hui ! Je serai venu te chercher sinon !
Il fit mine de se lever, mais les efforts conjoints de Steve et Grace le maintinrent allongé.
- T’inquiète pas, Danno. C’est les vacances, on aura le temps. Il faut que tu te reposes. On parlera plus tard. Je vais commander un petit dej. Ça vous branche ?
Les deux hommes acquiescèrent et Grace les laissa entre eux, puisque Eddie décida de la suivre.
- J’ai été stupide, Danno !
- Je le sais depuis le début, Babe. Mais à quel propos ?
Le sourire sur le visage blond était fatigué mais sincère. Steve ne put que sourire en réponse.
- J’ai tout ce qu’il me faut ici pour pouvoir me reposer. Et si je dois partir, cette fois-ci je t’emmène avec moi. Toi aussi tu as besoin de vacances.
Danny eut un léger sourire, les yeux rivés dans ceux de Steve. L’ancien SEAL dessinait des arabesques avec son pouce sur le dos de la main du blond. Le temps sembla suspendu pendant quelques instants.
- Tu sais, babe. Depuis des années qu’on se connait, je crois que c’est la première fois où je ne sais pas comment te parler, murmura Danny.
- C'est une grande première alors, fit Steve. “C’est peut-être le moment pour moi de te parler alors”
Le silence s’installa à nouveau. Danny en profita pour se tourner sur le côté sans pour autant lâcher la main de Steve. Ils s’observaient toujours, semblant se rendre compte soudain que les dix années qu’ils venaient de vivre n’étaient que le commencement de quelque chose de plus. Plus intense, plus complet.
Steve se racla doucement la gorge avant de prendre une profonde inspiration.
- Quand tu es cadet à l’académie navale, c’est compliqué de se rendre compte que tu apprécies de regarder tes camarades sous la douche, et que tu dois te laver à l’eau froide pour que personne ne s’en rende compte...
Danny eut une profonde inspiration sous le choc de l’information.
- Les douches “Navy” avaient ce bon côté, tu n’as pas de temps à perdre, et ça évite que tu te couvres de ridicules. Les années qui ont suivi, j’ai eu plusieurs aventures, uniquement avec des femmes, parce que je voulais à tout prix me fondre dans le moule. Être un “homme”, comme me le répétait souvent mon père. Et puis j’ai rencontré Freddie.
Danny bougea un peu, et sa main libre vint rejoindre l’autre pour recouvrir celle de Steve entièrement, en signe de soutien.
- Freddie était... vivant, plein de fougue, un peu grande gueule. Un peu comme toi en fait. Mais douloureusement hétéro. Il était évident qu’il ne vivait que pour sa copine Kelly même s’ils passaient leur temps à se séparer et à se remettre ensemble. Quand il m’a annoncé qu’ils s’étaient mariés parce que Kelly était enceinte, j’ai cru que mon cœur aller éclater de douleur. C'était juste avant qu’on capture Anton Hesse. Je me demande si ce n’est pas à cause de ça que Freddie est mort, parce que je n’étais pas complètement dans la mission.
- Hey ! Fit Danny en lui secouant un peu la main. “Tu ne peux pas penser comme ça. Je ne connais personne de plus pointu que toi pour mener à bien une mission. La mort de Freddie est un horrible concours de circonstance. Ce n’est pas de ta faute !”
- Peut-être, mais ce jour-là, une petite fille a perdu son père, un homme que j’aimais par-dessus tout. Et le scénario a failli se répéter il y a une semaine.
Danny se servit de sa prise sur la main de Steve pour se redresser et s’assoir.
- Hey ! Hey ! Babe, regarde-moi s’il te plait, dit-il avec douceur.
Le grand brun leva la tête, et le petit blond y vit danser quelques larmes.
- Oh, Steven ! C'est pas de ta faute, tu le sais bien.
Il l’engouffra dans un câlin réconfortant et ils se bercèrent pendant quelques instants. Sans le lâcher d’un millimètre, Danny recommença à parler.
- Quand j’ai perdu Billy, j’ai perdu plus que mon meilleur ami. Et quand j’ai perdu Grace, j’ai perdu plus que ma partenaire. Quand je te voyais sauter depuis des ponts, et des buildings, et te jeter devant le danger comme si de rien n’était, je me disais que l’histoire se répétait. Que la personne que j’aimais ne serait jamais pour moi, parce que la mort allait à nouveau me l’enlever. Tu m’as pas rendu la vie facile, tu sais !
- Je suis désolé, Danno, fut la réponse, accompagné d’un léger rire.
- Ouais, vas-y ! Marre-toi ! N’empêche que quand j’ai reçu cette balle la semaine dernière, ma seule pensée était que j’avais perdu du temps, que je n’avais pas eu le temps de te dire ce que je ressentais vraiment et que finalement la mort allait faire son œuvre comme d’habitude.
Ils se séparèrent et Steve posa sa main sur la joue chaude de Danny.
- A l’hôpital, dans la chapelle, j’ai demandé à qui voulait l’entendre de me prendre à ta place.
- Tu as toujours été nul en négociation, babe !
Ils eurent un sourire de concert et le temps se figea quand leurs yeux se rencontrèrent à nouveau. Steve se pencha doucement.
- Je t’aime, Danno, murmura-t-il contre les lèvres offertes.
- Je t’aime aussi, Babe, fut la réponse tendre.
Ils conclurent leur déclaration par un baiser tout en tendresse, Steve étant particulièrement attentif au moindre mouvement de Danny.
Grace était sur le pas de la porte, un plateau dans les mains. Elle sourit puis fit demi-tour en refermant doucement la porte.
**********
Epilogue, plus tard... Ils étaient assis, face à la mer, savourant la douceur de la brise et la beauté du coucher de soleil.
- Tu sais, dit Danny. Quand j’ai pris cette balle quand on était en quarantaine, j’ai eu cette vision de nous deux, assis sur la plage, dans nos vieux jours.
- C’était prémonitoire Danno. On était destiné à finir ici, ensemble.
La grimace de Danny fit sourire Steve.
- Finir, finir... J’ai encore de beaux jours devant moi. Et j’espère bien les passer avec toi !
Le coucher de soleil s’accrocha sur l’alliance que portait le blondinet et Steve ne put s’empêcher de lui prendre la main et de caresser l’anneau en souriant. Danny suivit le mouvement des yeux et sourit à son tour. Leurs yeux se rencontrèrent et ils se penchèrent l’un vers l’autre pour partager un baiser.
- PapyNo ! PapySeal !
La voix aigüe d’un enfant leur fit lever la tête vers la maison. La petite fille qui courrait vers eux avec le teint halé hérité de son père et, étrangement, les cheveux blonds et les yeux bleus qui prouvaient son appartenance au clan Williams.
- Hey ! Petite Clara ! S'écria Steve en se levant pour la réceptionner quand elle se jeta vers lui.
Il tendit la main vers Danny pour l’aider à se lever.
Depuis le lanai, Grace et Will leur souriaient, les mains posées sur le ventre rebondi de la jeune femme.
La porte d’entrée de la maison s’ouvrit pour laisser la place à Charlie qui marchait doucement pour permettre au vieil Eddie de le suivre.
La petite fille gigota pour qu’on la laisse descendre et se rua vers le chien pour le caresser, l’animal se laissant faire avec patience.
Danny s’accrocha alors au bras que lui offrait Steve pour remonter vers la maison.
Un sourire sur les lèvres.
FIN