a hui hou mākou - Hawaii 5-0 - McDanno - G

Yayizaki

Cher(e)s adeptes du McDanno, les miracles existent et ceci en est la preuve !

J'ai réussi à finir la fameuse fic qui traine depuis un an ! Il aura fallu une fin de merde sur une super série pour que mon cerveau se ré-active !

Enjoy ! (et maintenant je vais lire la fic de petitepointe, je voulais pas être influencée ^^)

A Hui Hou Makou (jusqu'à ce qu'on se retrouve)

Chapitre 1

Il avait senti Steve s’arrêter et se retourner une dernière fois, mais il n’avait pas jugé nécessaire de se tourner également.

Steve avait fait un choix. Le choix de prendre du recul, de faire le point, de trouver la paix.

Sans lui…

Alors il restait là, à regarder le soleil se coucher à travers ses larmes.

Quand le taxi qui emmenait McGarrett loin de lui s’éloigna pour de bon, il ne put retenir un sanglot. Il se ressaisit rapidement en inspirant profondément. Il s’essuya les yeux du revers de la main et renifla for peu élégamment. Mais quelle importance, personne n’était là pour le voir.

Le soleil était pratiquement couché maintenant, et la brise marine ramena un vent frais vers le rivage. C’est ce qu’il se dit quand il se mit à frissonner.

Il entendit vaguement les discussions dans la maison, et se rendit compte que la Ohana était toujours là. Peut-être à attendre qu’il remonte de la plage.

Il soupira et se prépara à se lever quand Eddie vint poser sa tête sur sa jambe en gémissant.

- Oh mon gros, fit-il tristement en caressant doucement l’animal. Il va revenir, tu sais...

Eddie gémit encore une fois puis s’écarta quand Danny décida de se lever pour retourner dans la maison.

Ils étaient tous là à l’attendre, un sourire contraint ou triste sur le visage. Il lui sembla que tout le monde avait plus ou moins pleurer. Il s’aperçut alors qu’il n’était pas le seul à perdre un ami. Mais lui avait l’impression de perdre quelque chose de plus, quelque chose qui se profilait depuis 10 ans.

Lou s’éclaircit la gorge avant de parler, et Danny le vit essuyer des traces de larmes sur ses joues.

- Je propose qu’on aille s’en jeter une. Trop d’émotion, j’ai besoin d’un verre !

Tout le monde acquiesça doucement et Tani se tourna vers Danny.

- Tu viens avec nous, bien sûr ?

Il aurait pu décliner, dire qu’il était encore sous antibiotique et qu’il ne pouvait pas boire d’alcool, mais d’un autre côté, il ne se sentait pas de rester ici à se morfondre en buvant un verre d’eau. Un cocktail coloré, même sans alcool, en bonne compagnie semblait une bonne idée, même si cela n’enlevait pas entièrement la peine.

Il hocha donc la tête et se mit en devoir de fermer les portes du rez-de-chaussée, il vérifia que la gamelle d’eau pour Eddie était pleine, donna une tape amicale au labrador et suivit la jeune femme à l’extérieur.

Il soupira, l’air défait, et Tani lui demanda s’il allait bien.

- Il va falloir remplacer la Camaro, une nouvelle fois...

- Vois les choses du bon côté, lui répondit-elle. “Celle-là, tu pourras la conduire tranquillement”

Il eut un demi-sourire, parce que c’était la vérité, mais cela n’empêcha pas le pincement au cœur.

La soirée avait été agréable finalement, entre cocktails et plats de tapas qu’ils se partageaient en riant. Kamekona, Jerry, Duke et Eric les avaient rejoints, prêt à régaler Cole avec les “Aventures de Steve et Danny”. Danny, par moment, se faisait la réflexion que ça ressemblait un peu à une veillée funèbre. Il se forçait alors à rire en même temps que les autres à une anecdote qu’il n’avait pas entendue.

Il osa un texto “tu me manques déjà”, mais n’obtint aucune réponse malgré la mention “lu” qui le narguait. Il soupira profondément, grimaçant quand ses cotés blessées se rappelèrent à son bon souvenir. Dire que 10 ans auparavant, il aurait guéri deux fois plus vite...

Quand il jugea que le temps passé était suffisant pour qu’il s’en aille sans que qui que ce soit ne fasse une réflexion, il se leva et déposa quelques billets sur la table pour payer sa part.

- Allez, bonne nuit les jeunes. Je crois que je vais dormir comme un bébé maintenant que McGarrett n’est plus là pour ronfler comme un phoque enrhumé !

La boutade fit éclatée de rire la tablée et Junior rajouta qu’effectivement, il arrivait à Steve de ronfler quand il était très fatigué. Ce que le commandant avait mille fois nié jusqu’à ce que Junior l’enregistre. Un nouvel éclat de rire secoua la petite assemblée, et même Danny eut un sourire plus sincère.

- Tu veux que je te ramène ? Proposa Tani en commençant à se lever.

- Non, ne t’embête pas, je vais prendre un taxi. Ça sert à rien que tu fasses un si grand détour. Junior ? Tu rentres ou pas ?

Le jeune marin jeta plusieurs coups d’œil à la jeune femme près de lui qui sourit en le poussant avec l’épaule.

- Nan, ne m’attends pas, finit-il par dire.

Danny acquiesça puis fit le tour de la table pour saluer tout le monde avant de quitter le “Tropics” à la recherche d’un taxi.

Dans la voiture qui le ramenait vers la maison de Steve, il laissa son esprit divaguer en regardant par la fenêtre. 10 années de bons et de moins bons moments. 10 années de regards, de mains qui se frôlent, d’embrassades viriles... 10 années parties dans un avion United Airlines quelques heures plus tôt, avec un texto sans réponse qui laissait un gout amer dans la bouche du natif du New Jersey. La voix du chauffeur le fit sursauter et il s’aperçut qu’ils étaient arrivés à destination.

- Nous y voilà, 2121 Piikoi Street. Ça fera 27 dollars !

Danny cligna des yeux un peu bêtement.

Et pris une décision radicale.

- Vous pouvez m’attendre 10 minutes ? Le temps de prendre quelques affaires ?

- Ouais bien sûr, mais je vais devoir laisser tourner le compteur !

- Laissez tourner, je paierai ce qu’il faudra.

Le chauffeur haussa les épaules et se calla un peu plus dans son siège, attrapant son téléphone pour faire passer le temps.

Danny fonça dans la maison aussi vite que lui permettait ses blessures, puis dans la chambre qu’il occupait pour préparer un sac rapidement. Il viendrait chercher le reste de ses affaires plus tard, mais il ne se sentait vraiment pas de dormir ici, maintenant que Steve était parti.

Quand il redescendit, un sac dans la main, il croisa Eddie qui semblait perdu, assis au pied de l’escalier, certainement à attendre le retour de son maitre.

Danny soupira et posa son sac avant de s’assoir avec difficulté sur la dernière marche pour caresser la tête du labrador.

- Et si tu venais avec moi ce soir mon gros ?

Le chien gémit en frottant sa truffe contre le poignet de l’homme blond.

- Allez, va chercher tes affaires, je te prends de quoi manger.

Il prépara un autre sac avec les croquettes d’Eddie et une écuelle propre, ainsi que son jouet préféré. A son retour dans le salon, le chien attendait sagement assis devant la porte, tenant sa couverture dans sa gueule.

Danny ne put retenir un sourire puis ouvrit la porte qu’il verrouilla soigneusement derrière lui. Ce serait dommage que Steve se fasse cambrioler quand même.

Le chauffeur du taxi était sur le point de faire une remarque quant à la présence du chien, mais Danny le fit taire en sortant son portefeuille. Les deux montèrent dans la voiture, et Danny donna l’adresse d’une maison qu’il n’avait pas vraiment habité depuis quelques temps.

***

Le taxi le laissa devant chez lui après lui avoir extorquer une bonne partie de son liquide. Danny n’avait même pas bronché devant le prix demandé, et cela prouvait qu’il n’était pas au mieux de sa forme qu’il n’ait pas brandi son insigne pour faire comprendre à ce voleur qu’il s’attaquait à la mauvaise personne.

Une vague odeur de moisi l’accueilli quand il ouvrit la porte et Eddie éternua.

- Dis donc, si t’es pas content tu vas dormir ailleurs ! Lança le lieutenant à son compagnon canin.

Eddie éternua une nouvelle fois puis attrapa sa couverture et se dirigea vers le couloir menant aux chambres.

- Ne vas pas dans ma chambre ! S'écria à nouveau Danny avant de le suivre.

Le labrador s’était déjà installé sur le lit de Danny quand celui-ci arriva dans la chambre. Le lit était juste couvert d’un drap blanc pour le protéger de la poussière, et Danny n’avait pas la force de refaire le lit maintenant.

Il se déshabilla jusqu’à garder son boxer et un t-shirt, puis attrapa un drap propre dans le placard et s’enroula dedans avant de se coucher et de sombrer dans un profond sommeil. Il ne bougea même pas quand Eddie se rapprocha de lui pour poser sa tête sur son ventre avant de s’endormir également.

(à suivre)

bayas

Hiiiiiiiiiiiiii !!!! ma yayi !!!!!!!!!!!

trop contente de lire une fin alternative par toi ma number one, ma sista.

A quand la suite ? Et nous ? Quand est ce qu'on se retrouve ?????

Vaunie59

enfin enfin enfin. J'avais hâte de lire ton texte j'aime vraiment beaucoup. À quand :suite:

ptitepointe

J'adore j'adore j'adore!!!!!
Pauvre Danny il a raison on dirai un veillée funèbre...
Vivement la suite !!!

McShepMcDannoForever

J'adore ce début
Pauvre Danny et Eddie Ils ressentent l'absence de Steve
J'espère qu'il reviendra bientôt

Aliza

Un début qui ne mérite qu'une réaction : :suite:

Yayizaki

Merci tout le monde ! ça me fait chaud au coeur :heart:

A la demande générale, la suite

******

Chapitre 2

Le vol arrivait enfin à sa fin, et dans moins d’une heure, il toucherait à nouveau la terre ferme. Il n’avait pas vraiment dormi malgré le vol de nuit, et il se sentait fatigué, tant physiquement que moralement.

Le mouvement sur sa droite lui fit tourner la tête vers la personne assoupie assise à ses côtés.

Il ne saurait pas dire si la présence de Catherine était une bonne chose ou pas. Après tout, comme il l’avait dit à Cole, c’était elle qui était partie. Il l’avait aimé, suffisamment pour vouloir l’épouser. Mais il était clair que la réciproque n’y était pas. Elle avait préféré son travail, ce qu’il pouvait comprendre, et elle lui avait menti et caché certaines choses, ce qu’il ne pouvait pas accepter.

Il se demandait ce qu’elle espérait, en s’immiscent à nouveau dans sa vie. Il n’avait plus envie, et plus l’âge d’avoir des aventures d’un soir. Et son attrait pour la jeune femme avait disparu depuis longtemps. Elle resterait bien sur une amie, et encore, mais il ne pourrait plus jamais lui faire confiance. Quant à une relation purement physique... non, même cette envie-là avait disparu.

Le rayon de soleil levant qui passa le hublot lui fit à nouveau tourner la tête, et il se demanda si Danny était déjà réveillé. Un coup d’œil à sa montre, toujours à l’heure Hawaiienne, lui indiqua qu’il était encore tôt chez eux.

Chez eux... Cette pensée lui fit chaud au cœur en même temps qu’elle provoquait des frissons. Depuis 10 ans qu’ils se connaissaient, s’appréciaient, se sauvaient la vie mutuellement plusieurs fois par mois, il s’était développé quelque chose d’autre, il en était sûr !

Les gens avaient l’habitude de plaisanter sur le nombre d’années ou Danny et lui étaient mariés, et Steve se dit que c’était peut-être vrai après tout. Un mariage non officiel, sans rapprochement physique, mais avec un respect et une tendresse l’un pour l’autre sans aucune mesure. Ils se donnaient du “je t’aime” assez régulièrement. Est-ce qu’on dit “je t’aime” à son meilleur ami aussi souvent ? Est-ce que c’était pour ça que ses relations avec Catherine, Lynn ou Brooke n’avaient pas fonctionné ? Parce qu’il était amoureux de son meilleur ami ?

Cette pensée sortie de nulle part ou presque le fit pratiquement sursauter. Dire qu’il croyait avoir pour de bon réussi à camoufler cette partie de lui. Oh bordel, il était amoureux de Danny Williams, et il l’avait laissé tout seul dans un endroit qu’il ne portait pas spécialement dans son cœur pour aller “se trouver”... Mais quel con !

Il sortit son téléphone du vide poche devant lui et regarda à nouveau le texto “tu me manques déjà”. Il s’aperçut avec horreur qu’il n’y avait même pas répondu parce que c’était à ce moment que Catherine avait fait son apparition.

Oh merde...

Il soupira profondément, le regard perdu dans les nuages et le téléphone serré dans son poing.

- Bonjour matelot !

La voix se voulait câline, et Steve eut soudain l’impression d’un geste déplacé envers lui. Il tourna la tête vers sa voisine, sans rien dire. La jeune femme semblât surprise par le regard fané qu’elle vit, et tenta de mettre un peu d’humour dans ses paroles

- Mal dormi ? C'est le fait d’être dans les airs plutôt que dans l’eau qui te gêne ?

McGarrett la regardait toujours, et elle commença soudain à se sentir mal à l’aise.

- Un café ? Une boisson fraiche ?

L’hôtesse de l’air avait un sourire commercial, mais cela suffit à rompre le malaise qui venait de s’installer. Steve accepta un café et Catherine un jus d’orange, et chacun retourna dans sa bulle.

Il n’aurait jamais dû partir si tôt après que Danny soit sorti de l’hôpital.

L’atterrissage se passa sans encombre, et étant donné qu’il n’avait pas de bagage en soute, la sortie se fit rapidement.

- Hey Matelot ! Steve ! Attends !

La voix de Catherine lui fit presque grincer des dents et il se fit violence pour rester respectueux.

- Qu’est-ce que tu veux, Cath ?

- Si on se prenait un petit dej ? Suggéra la jeune femme, l’air surpris par la façon dont le marin lui avait répondu.

Steve réfléchit un moment. Son vol pour le Montana était dans la soirée, et même s’il avait prévu d’aller voir MaryAnn, il était encore trop tôt pour y aller. Il regarda autour de lui et avisa un Starbucks pas loin. Il s’y dirigea d’un pas sûr, sans prendre le temps d’attendre Catherine qui se mit presque à courir pour le rejoindre.

Ils passèrent commande et furent rapidement servi. Ils s’installèrent à une table et Steve but une gorgée de café avant de fixer son ex-petite amie droit dans les yeux.

- Qu’est-ce que tu veux, Cath ? Dit-il pour la deuxième fois en quelques minutes.

Elle bafouilla dans sa tasse avant de la reposer, s’essuyant rapidement la bouche avec une serviette en papier.

- Je voulais savoir si tu avais besoin de compagnie dans le Montana ? Je sais que tu vas inspecter le ranch de Joe avant de le mettre en vente et...

Il sentit une vague de fureur le submerger.

- Est-ce que tu gardes des infos sur moi ? Est-ce que tu m’espionnes ?

- Bien sûr que non, répondit-elle en tentant de soutenir son regard.

- Arrête de me mentir ! S’écria-t-il, faisant se retourner les quelques personnes présentes autour d’eux.

Catherine baissa finalement les yeux et se mit en devoir de déchirer sa serviette.

- Ecoute, Steve. Je sais que l’année a été éprouvante pour toi. Et je sais aussi que Joe t’a laissé son ranch en héritage, mais que tu n’as aucune intention de le garder...

Comment osait-elle ? Il n’avait parler de ça à personne. Même pas à Danny... Oh bon sang Danny ! Il ferma les yeux avant de se frotter le visage à deux mains. Il n’avait pas le temps de penser à Danny. Pas maintenant.

- Ecoute, Catherine. Je te suis extrêmement reconnaissant pour avoir craquer le code de ma mère. Mais maintenant ça s’arrête là. Nous n’avons plus rien à faire ensemble.

- Mais Steve, je suis ton amie !

- Mes amis ne se permettent pas de garder des infos sur moi ou de garder des indicateurs me concernant ! Mes amis donnent et prennent régulièrement des nouvelles, et ne se contentent pas de débarquer quand bon leur semble. Et par-dessus tout, je tiens à mes amis comme ils tiennent à moi !

Cette dernière phrase eu l’effet d’une gifle sur la jeune femme qui hocha la tête sans rien dire pendant plusieurs secondes.

Elle se leva, laissant son café sur la table, et se pencha vers Steve comme pour l’embrasser avant de se raviser.

- Je te souhaite de trouver ce que tu cherches, Steve. Mais peut être que tu n’avais pas besoin de quitter Honolulu pour le trouver.

Elle quitta le Starbucks et Steve la suivit du regard, comme pour s’assurer qu’elle n’allait pas revenir vers lui. Il ne reposa les yeux sur son café que quand la jeune femme eut disparu derrière la porte vitrée de la sortie.

Il se sentit las, tout d’un coup. Il savait pertinemment qu’il aurait dû faire ça beaucoup plus tôt. Mettre un point final à cette histoire qui trainait en longueur. Parce qu’à chaque fois qu’elle revenait, il avait un brin d’espoir au fond du cœur. Même après les mensonges et les tromperies. Il entendit une voix qui lui disait qu’on l’avait prévenu pourtant, et cette voix ressemblait étrangement à celle de Danny.

Il eut un soupir à fendre l’âme, et ses yeux se perdirent sur les écrans annonçant les vols au départ dans les prochaines heures. Un vol United Airlines vers Honolulu était prévu pour 8h30. A peine deux heures. Il se demanda s’il n’allait pas prendre un billet et rentrer chez lui, vers Danny, quand une silhouette qu’il connaissait bien passa rapidement près de lui.

Il se leva d’un bond et se mit presque à courir derrière elle.

- Grace ! Grace Williams !

Son appel résonna dans l’aérogare presque désert, et la jeune fille s’arrêta dans sa course pour se tourner vers lui. Un sourire illumina son visage quand elle le reconnut.

- Oncle Steve !

Elle courut vers lui et se jeta dans ses bras, comme quand elle avait 8 ans. Dire que 10 années s’étaient depuis écoulées.

- Mais qu’est-ce que tu fais là ?

Son sourire lui fit un bien fou, mais soudain, il sentit qu’il ne méritait pas ce sourire, parce qu’il avait failli. Failli à la jeune femme, failli à son Danno...

- Gracie, murmura-t-il. Je suis tellement désolé !

- Oncle Steve, tu me fais peur ! Qu’est-ce qui se passe ? Est-ce que Danno est avec toi ?

Elle regarda autour d’eux, s’attendant à voir son père surgir avant de revenir vers Steve.

- Oncle Steve ? Où est Danno ?

Elle avait des trémolos dans la voix, et Steve se ressaisit rapidement, parce qu’elle devait certainement s’imaginer le pire.

- Il est... Il est resté à la maison. Il n’est pas en état de voyager.

- Oui je me doute, répondit la jeune fille. “Will a appris par son père que Danno avait été gravement blessé pendant une enquête. Mais je me suis pas inquiétée, parce que je sais que tu étais là pour veiller sur lui !”

Il eut soudain une envie de vomir qu’il maitrisa difficilement et il sentit ses jambes devenir molles. Il devait s’assoir. Grace sentit que quelque chose n’allait pas et le guida vers une rangée de fauteuil. Ils devaient faire une drôle d’impression aux personnes autour d’eux.

- Oncle Steve, dis-moi ce qu’il se passe ? Danno va bien, n’est-ce pas ?

Il osa enfin la regarder dans les yeux. Ces yeux marrons qui ressemblaient par leur couleur à ceux de Rachel, mais par leur expression à ceux de Danny.

- Ton papa a été gravement blessé à cause de moi, réussit-il à dire. “Et j’ai préféré m’éloigné un peu. Pour réfléchir. Pour prendre du recul sur ma vie.”

Elle fronçait les sourcils, comme si elle venait d’entendre quelque chose qu’elle ne comprenait pas.

- Oncle Steve, je sais que tu ne ferais jamais de mal à Danno volontairement. Il râle souvent que tu es un danger public, mais ça fait 10 ans maintenant. Plus personne ne l’écoute !

Elle souriait. Et cela lui fit encore plus mal au cœur. Alors il lui raconta par le détail tout ce qu’il s’était passé avec Dayu Mei. Comment elle avait enlevé et torturé Danno. Comment il avait failli le perdre parce qu’il avait pris une balle mal placée. Comment il l’avait abandonné sur la plage avec des mots mal choisis.

Le sourire de la jeune fille s’était crispé peu à peu jusqu’à s’effacer, puis elle retira vivement sa main de celle de l’ancien SEAL. Elle se leva, le visage à présent fermé.

- Danno te dirait lui-même que tu n’y es pour rien s’il a été blessé. Que les seuls responsables sont cette Dayu Mei, et peut être même ta mère et je suis certaine qu’il ne t’en veut pas. Et je ne t’en veux pas non plus. Par contre je pensais que tu veillais sur lui. Sinon je serai rentré à la maison plus tôt.

Elle attrapa son sac et se dirigea d’un pas rapide vers les halls d’embarquement. Steve sembla se ressaisir et se leva à son tour, oubliant presque son sac dans sa précipitation. Il réussit à rejoindre Grace avant qu’elle ne passe le contrôle.

Sur quel vol es-tu enregistré ? S’il te plait. Je vais rentrer avec toi. J’ai fait n’importe quoi ! Je n’aurai jamais dû partir si tôt. Danno a besoin de moi et je l’ai laissé tomber. Je vous ai laissé tomber, lui, toi et Charlie. Et je ne veux plus jamais que ça se reproduise. S’il te plait Grace ! Permets-moi de réparer cette erreur !

Elle sembla jauger de sa sincérité avant de soupirer.

- United Airlines. Dépêche-toi, tu vas être en retard.

Elle tourna les talons et se dirigea vers le contrôle. Il sortit son téléphone et s’acheta rapidement un billet qui lui couta les yeux de la tête avant de pouvoir la suivre dans le couloir.

Dans l’avion, il joua de ses atouts (tant les charmants que les menaçants) pour pouvoir s’assoir à coté de Grace, dans l’espoir de lui parler un peu, même si cela ne tournait qu’autour de ses études.

Ils restèrent silencieux pendant les manœuvres de décollage et quand ils furent enfin dans les airs, Steve se tourna vers la jeune femme. Elle avait mis ses écouteurs et semblait ne pas vouloir lui adresser la parole. Steve ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Il tapota distraitement sur l’écran devant lui pour trouver quelque chose à regarder afin de faire passer le temps. Les voyages de jour semblaient toujours durer une éternité.

Il avait fini l’épisode d’une série quelconque quand il sentit une main légère se poser sur son bras. Il tourna la tête vers Grace qui lui souriait tristement. Il ôta ses écouteurs pour entendre ce qu’elle avait à lui dire.

- Je suis désolée, Oncle Steve. J’ai peut-être été un peu dure avec toi.

Il répondit à son sourire et posa sa main sur la sienne.

- Tu n’as pas à t’excuser, Gracie. Je comprends ce que tu ressens. Et tu as raison, d’une certaine façon. Ton papa a toujours été à mes côtés, depuis le premier jour. Dans nos enquêtes, dans nos vies. Il m’a soutenu quand on m’accusait de meurtre. Il m’a secouru tellement de fois que je ne peux plus les compter. Et c’est sans parler de ce morceau de lui que je porte en moi, même s’il me reproche de l’avoir maltraité.

Grace sourit plus franchement.

- Tu connais le proverbe, Oncle Steve. “Qui aime bien, châtie bien”. Je crois que Danno est dingue de toi !

Elle éclata de rire, mais cette phrase eut un effet différent sur Steve.

- Dis-moi, Grace. Est-ce que... Est-ce que tu m’en voudrais si j’invitais ton père à diner un soir. Lui et moi.

La jeune femme le regarda en fronçant les sourcils avant de comprendre l’importance de la question.

- Qu’est-ce que tu attends de ce diner, Oncle Steve ?

Il prit quelques secondes pour bien y réfléchir et inspira profondément avant de répondre.

- Cette dernière semaine a été très difficile, pour beaucoup de gens. Pour ton père. Pour moi aussi, j’avoue. Et pourtant, j’ai l’impression que quelque part, c’était ce qu’il manquait pour que j’arrête de me voiler la face vis-à-vis de ce que je ressens pour lui. Tu sais que je suis un marin. Que certaines relations au sein des forces armées ne sont pas toujours bien vues, malgré ce que la loi nous permet maintenant. J’ai depuis toujours appris à cacher cette partie de moi. Et j’ai envie, enfin, d’être moi-même. Avec ton père. Si tel est son choix.

Elle avait un sourire éblouissant, et elle se serra contre lui dans un câlin rendu inconfortable par leur position.

- Je peux dire sans me tromper que papa n’attend que ça. Je me souviens quand j’étais plus jeune, et que je l’entendais râler à propos de toi. Ce qui m’amusait beaucoup, c’était qu’il râlait de la même manière quand il parlait de maman, quand il croyait que je ne l’entendais pas. Dans ma tête de petite fille, quand mon papa n’était pas content après quelqu’un, c’était parce qu’il l’aimait énormément. D’ailleurs, je me demandais parfois si Danno m’aimait vraiment, parce qu’il ne se fâchait jamais après moi. En tout cas pas avant que je devienne une ado !

- S’il y a bien une chose de vrai dans ce monde, Gracie, c’est que ton père vous aime toi et Charlie plus que tout au monde !

- Alors tu es à la troisième place ! Répondit avec aplomb la jeune fille.

Il la serra un peu plus contre lui du mieux qu’il put, se gorgeant de ses dernières paroles, en espérant qu’elle avait raison.

- Raconte-moi ta vie sur le campus, dit-il soudain. Comment ça se passe les études ? Et avec Will, vous tenez malgré la distance ?

Elle se mit en devoir de lui raconter sa première année universitaire. Ses choix, ses craintes, son amour pour Will Grover toujours bien présent. Steve ferma les yeux en l’écoutant. Sa voix était telle un baume sur une blessure guérie mais toujours douloureuse. Il ne s’aperçut même pas qu’il sombrait dans un profond sommeil et sursauta quand elle le secoua légèrement pour lui dire qu’ils allaient bientôt atterrir.

(à suivre)

bayas

Ahhhhhhhhhhhh Exit la pouffe !!!! contente de revoir la petite Grace (grande maintenant).

Trop mignon que Steve avoue tout à Grace. C'est vrai qu'elle manque dans cette fin de série.

:slashvaincra:

ptitepointe

héhé super ce chapitre!!!
Pauvre Cath quand même hihi, c'est sur qu'elle méritait qu'il lui dise la vérité sur ce qu'il avait sur le coeur, mais il y va sans détour! hihi

J'adore toutes ses réflexions quand il pense à Danny (entre parenthèses, il a toujours pas répondu au texto :lol:

)
Il comprend enfin tout ce qu'il ressent et ça c'est top et notre Gracie qui vient chapoter le tout! excellent!! c'est vrai qu'elle a l'âge et le culot de dire ce qu'elle pense maintenant! tiens! prends ça dans les dents Oncle Steve et répare ta connerie! :twisted:

bien joué!

pareil j'aime beaucoup le fait que le billet pour Honolulu lui coute les yeux de la tête lol c'est comme si c'était fait pour le faire payer sa bêtise

Bref j'adore!
:suite:

Vaunie59

Hihihi j'adore. Bye bye Navypouffe c'est exactement ça en fait. Elle ne mérite rien après tout.
Beau moment de complicité avec Grace. Comme dit ptitepointe elle nous manquait dans la saison 10 comme beaucoup d'autres personnages d'ailleurs.
Allez balance :suite:

Aliza

Superbe chapitre, très crédible!

Yayizaki · **Posté:** 02 Sep 2021 20:46

Mes chers Co-McDannistes...

Merci encore pour vos reviews, elles m'ont toujours fait chaud au coeur.

Je crais hélas que cette fic soit mon chant du cygne en ce qui concerne le McDanno. Bien sur, il ne faut jamais dire jamais, mais pour le moment, je n'ai plus d'inspiration.

Voici la suite, et la fin, de ce dernier hommage à mon slash préféré. (il aurait du être posté la semaine dernière, mais j'ai eu une petite invasion familiale estivale :lol:

)

Enjoy !!

Chapitre 3

L’air chaud qui caressait son visage ne lui avait jamais autant paru délicieux. Comment avait-il pu penser que quitter l’archipel était le meilleur moyen pour se ressourcer. Danny avait raison, ils étaient déjà dans un endroit paradisiaque. Il suffisait juste qu’il prenne un peu de recul. Peut-être qu’il amènerait à nouveau Danno dans ce complexe hôtelier à Maui. Mais comme un vrai couple cette fois-ci, si tout se passait bien.

Grace l’attendait en souriant pendant qu’il rechargeait ses batteries au son du vent chaud dans les palmiers et à la lueur du soleil qui se reflétait sur les murs blancs de l’aéroport.

- J’ai trouvé un taxi, Oncle Steve. Rentrons à la maison.

A la maison. Quel bonheur d’entendre cette phrase dans la bouche de la jeune fille.

Il déchanta rapidement quand il s’aperçut que Danno n’était plus dans la maison, et que Eddie avait également disparu.

Il appela frénétiquement le téléphone du lieutenant mais il sonna dans le vide avant que la boite vocale ne prenne le dessus.

Il appela également Junior, qui lui confirma que Danny avait passé une partie de la soirée avec l'équipe avant de prendre un taxi pour rentrer. Il avait supposé qu’il était revenu chez Steve.

Steve sentit une sueur froide glisser le long de son dos en imaginant le pire.

- Oncle Steve, Danno est forcément revenu cherché Eddie, suggéra Grace. “La porte d’entrée et toutes les portes et fenêtres de la maison étaient verrouillées. Il suffit juste de savoir où ils sont allés, ne t’inquiète pas !”

C’était presque hilarant que Grace soit la voix de la raison, tandis que Steve paniquait complètement. Il reprit son téléphone et appuya sur l’icône pour appeler à nouveau Danny, passant en mode “haut parleur” pour que Gracie puisse entendre aussi. Alors que le téléphone sonnait toujours dans le vide et que Steve était sur le point de perdre patience, une voix, qui n’était pas celle de Danny, se fit entendre.

- Ah ! Je t’ai trouvé ! Allo ?

- Qui êtes-vous, et que faites-vous avec le téléphone du lieutenant Williams ! Répondit Steve en serrant les dents.

- Ah ben j’sais pas qui c’est le lieutenant Williams ! J’ai trouvé le téléphone dans ma voiture ! Fut la réponse.

- Et pourquoi ce téléphone est dans votre voiture ? Reprit Steve en tentant de rester calme.

- J’suis taxi, mec ! Les gens oublient toujours tout un tas de truc dans ma caisse. J’ai trouvé ce téléphone coincé sur la banquette arrière.

Steve respira profondément. Ok. Un taxi. Donc Danny avait bien emmené Eddie quelque part.

- Est-ce que vous vous souvenez de la personne qui avait ce téléphone ? Un homme blond, avec des bleus sur le visage. Il devait avoir un chien avec lui ?

- Ah ouais ! Je souviens ! Il était pas commode le bougre ! Et son mastodonte a failli me bouffer !

Grace se retint d’éclater de rire et Steve fronça les sourcils. On pouvait difficilement qualifier Eddie de “mastodonte” et s’il avait voulu croquer le chauffeur de taxi, il devait certainement l’avoir mérité.

- Est-ce que vous vous souvenez de l’endroit où vous les avez déposés ? Reprit l’ancien SEAL en se pinçant l’arête du nez pour contenir son agacement.

- Euh... Une maison, sur Palolo Avenue... Me souviens pas de l’adresse exact !

Steve et Grace poussèrent en même temps un soupir de soulagement. Danno était retourné chez lui. Steve eut quand même un pincement au cœur en comprenant que son ami n’avait pas voulu rester dans la maison sans lui. Il avait vraiment tout foiré.

- Ecoutez, vous allez ramener ce téléphone au quartier général du 5-0, à Iolani Palace.

- Hey ! Mais c’est de l’autre côté de l’endroit où je suis. Qui va me payer la course ? S'indigna le chauffeur à l’autre bout du fil.

- La personne que vous verrez là-bas. Ne vous avisez pas de gonfler la note, on pourra toujours vous retrouver !

Il raccrocha puis se tourna vers Grace.

- Bon, ben changement de plan. On va prendre ma voiture et allez retrouver Danno.

Elle sautilla sur place avant de sortir de la maison, laissant son sac sur le canapé. Steve sourit. Cela signifiait que de toute façon, ils reviendraient ici. Qu’ils y restent tous les trois étaient une autre histoire.

******

La maison semblait bien calme quand ils se trouvèrent devant. Et Grace utilisa son trousseau pour ouvrir la porte. Ils furent accueillis par une vague odeur d’humidité qui leur fit froncer le nez en même temps, et par le cliquetis des ongles d’un chien sur le carrelage.

Eddie arrivait au petit trot depuis le couloir des chambres et il fonça d’abord sur Grace pour l’accueillir à grand coup de léchouille. La jeune femme éclata de rire et se retrouva assise par terre avec le labrador qui lui faisait la fête.

Steve décida d’intervenir, et étrangement, Eddie leva les babines dans un essai d’intimidation.

- Oui, je sais, je sais ! Je suis désolé, ok ?

Le chien émit un grognement, suivi d’un aboiement étouffé avant de se ruer vers Steve pour lui donner un bain à la mode canine.

- Je sais, mon gros, reprit-il. “Je suis vraiment désolé... Où est Danno ?”

Le chien repartit vers les chambres, et Steve et Grace le suivirent avec empressement.

Dans la chambre de Danny, celui-ci dormait toujours à poings fermés, un bras sur les yeux comme pour bloquer la lumière. Un t-shirt avait été jeté au sol. Steve se dit que Danno devait eu avoir chaud dans la nuit, comme souvent. La vision qui s’offrait à lui était magnifique, mais les diverses cicatrices sur le torse blond eurent l’effet d’une douche froide. Une cicatrice sur l’épaule gauche, celle de leur première affaire. Une cicatrice sur le pectoral droit, où il avait pris une balle durant leur quarantaine. Une fine cicatrice, jumelle de la sienne, qui indiquait l’acte de pur altruisme envers lui dont Danno avait fait preuve. Et enfin, plus récente et encore légèrement enflée, la cicatrice sur le pectoral gauche qui avait failli lui couter la vie.

Il s’assit gauchement sur le bord du lit et prit dans sa main celle, plus compacte, de Danny. Il ne pouvait s’empêcher d’admirer ces doigts si dangereux quand ils tenaient une arme, mais tellement affectueux envers ceux auxquels Danno tenait. Et il espérait bien en faire encore partie. Ils avaient beaucoup de chose à se dire.

- J’ai comme une impression de déjà-vu, fit la voix endormie du lieutenant Williams.

Steve sourit et leva la tête jusqu’à rencontrer le regard azur qu’il aimait tant.

- Tu m’as manqué, Danno, fut la réponse du commandant.

Depuis le pas de la porte, Grace sourit. Elle entra dans la pièce, posa sa main sur celles jointes de Steve et Danny et posa un baiser sur le front de son père.

- Est-ce que tu as faim, Danno? Je vais aller commander quelque chose. Je doute qu’il y ait ne serait-ce qu’un œuf dans la cuisine.

- Hey, monkey ! Je ne savais pas que tu arrivais aujourd’hui ! Je serai venu te chercher sinon !

Il fit mine de se lever, mais les efforts conjoints de Steve et Grace le maintinrent allongé.

- T’inquiète pas, Danno. C’est les vacances, on aura le temps. Il faut que tu te reposes. On parlera plus tard. Je vais commander un petit dej. Ça vous branche ?

Les deux hommes acquiescèrent et Grace les laissa entre eux, puisque Eddie décida de la suivre.

- J’ai été stupide, Danno !

- Je le sais depuis le début, Babe. Mais à quel propos ?

Le sourire sur le visage blond était fatigué mais sincère. Steve ne put que sourire en réponse.

- J’ai tout ce qu’il me faut ici pour pouvoir me reposer. Et si je dois partir, cette fois-ci je t’emmène avec moi. Toi aussi tu as besoin de vacances.

Danny eut un léger sourire, les yeux rivés dans ceux de Steve. L’ancien SEAL dessinait des arabesques avec son pouce sur le dos de la main du blond. Le temps sembla suspendu pendant quelques instants.

- Tu sais, babe. Depuis des années qu’on se connait, je crois que c’est la première fois où je ne sais pas comment te parler, murmura Danny.

- C'est une grande première alors, fit Steve. “C’est peut-être le moment pour moi de te parler alors”

Le silence s’installa à nouveau. Danny en profita pour se tourner sur le côté sans pour autant lâcher la main de Steve. Ils s’observaient toujours, semblant se rendre compte soudain que les dix années qu’ils venaient de vivre n’étaient que le commencement de quelque chose de plus. Plus intense, plus complet.

Steve se racla doucement la gorge avant de prendre une profonde inspiration.

- Quand tu es cadet à l’académie navale, c’est compliqué de se rendre compte que tu apprécies de regarder tes camarades sous la douche, et que tu dois te laver à l’eau froide pour que personne ne s’en rende compte...

Danny eut une profonde inspiration sous le choc de l’information.

- Les douches “Navy” avaient ce bon côté, tu n’as pas de temps à perdre, et ça évite que tu te couvres de ridicules. Les années qui ont suivi, j’ai eu plusieurs aventures, uniquement avec des femmes, parce que je voulais à tout prix me fondre dans le moule. Être un “homme”, comme me le répétait souvent mon père. Et puis j’ai rencontré Freddie.

Danny bougea un peu, et sa main libre vint rejoindre l’autre pour recouvrir celle de Steve entièrement, en signe de soutien.

- Freddie était... vivant, plein de fougue, un peu grande gueule. Un peu comme toi en fait. Mais douloureusement hétéro. Il était évident qu’il ne vivait que pour sa copine Kelly même s’ils passaient leur temps à se séparer et à se remettre ensemble. Quand il m’a annoncé qu’ils s’étaient mariés parce que Kelly était enceinte, j’ai cru que mon cœur aller éclater de douleur. C'était juste avant qu’on capture Anton Hesse. Je me demande si ce n’est pas à cause de ça que Freddie est mort, parce que je n’étais pas complètement dans la mission.

- Hey ! Fit Danny en lui secouant un peu la main. “Tu ne peux pas penser comme ça. Je ne connais personne de plus pointu que toi pour mener à bien une mission. La mort de Freddie est un horrible concours de circonstance. Ce n’est pas de ta faute !”

- Peut-être, mais ce jour-là, une petite fille a perdu son père, un homme que j’aimais par-dessus tout. Et le scénario a failli se répéter il y a une semaine.

Danny se servit de sa prise sur la main de Steve pour se redresser et s’assoir.

- Hey ! Hey ! Babe, regarde-moi s’il te plait, dit-il avec douceur.

Le grand brun leva la tête, et le petit blond y vit danser quelques larmes.

- Oh, Steven ! C'est pas de ta faute, tu le sais bien.

Il l’engouffra dans un câlin réconfortant et ils se bercèrent pendant quelques instants. Sans le lâcher d’un millimètre, Danny recommença à parler.

- Quand j’ai perdu Billy, j’ai perdu plus que mon meilleur ami. Et quand j’ai perdu Grace, j’ai perdu plus que ma partenaire. Quand je te voyais sauter depuis des ponts, et des buildings, et te jeter devant le danger comme si de rien n’était, je me disais que l’histoire se répétait. Que la personne que j’aimais ne serait jamais pour moi, parce que la mort allait à nouveau me l’enlever. Tu m’as pas rendu la vie facile, tu sais !

- Je suis désolé, Danno, fut la réponse, accompagné d’un léger rire.

- Ouais, vas-y ! Marre-toi ! N’empêche que quand j’ai reçu cette balle la semaine dernière, ma seule pensée était que j’avais perdu du temps, que je n’avais pas eu le temps de te dire ce que je ressentais vraiment et que finalement la mort allait faire son œuvre comme d’habitude.

Ils se séparèrent et Steve posa sa main sur la joue chaude de Danny.

- A l’hôpital, dans la chapelle, j’ai demandé à qui voulait l’entendre de me prendre à ta place.

- Tu as toujours été nul en négociation, babe !

Ils eurent un sourire de concert et le temps se figea quand leurs yeux se rencontrèrent à nouveau. Steve se pencha doucement.

- Je t’aime, Danno, murmura-t-il contre les lèvres offertes.

- Je t’aime aussi, Babe, fut la réponse tendre.

Ils conclurent leur déclaration par un baiser tout en tendresse, Steve étant particulièrement attentif au moindre mouvement de Danny.

Grace était sur le pas de la porte, un plateau dans les mains. Elle sourit puis fit demi-tour en refermant doucement la porte.

**********

Epilogue, plus tard...

Ils étaient assis, face à la mer, savourant la douceur de la brise et la beauté du coucher de soleil.

- Tu sais, dit Danny. Quand j’ai pris cette balle quand on était en quarantaine, j’ai eu cette vision de nous deux, assis sur la plage, dans nos vieux jours.

- C’était prémonitoire Danno. On était destiné à finir ici, ensemble.

La grimace de Danny fit sourire Steve.

- Finir, finir... J’ai encore de beaux jours devant moi. Et j’espère bien les passer avec toi !

Le coucher de soleil s’accrocha sur l’alliance que portait le blondinet et Steve ne put s’empêcher de lui prendre la main et de caresser l’anneau en souriant. Danny suivit le mouvement des yeux et sourit à son tour. Leurs yeux se rencontrèrent et ils se penchèrent l’un vers l’autre pour partager un baiser.

- PapyNo ! PapySeal !

La voix aigüe d’un enfant leur fit lever la tête vers la maison. La petite fille qui courrait vers eux avec le teint halé hérité de son père et, étrangement, les cheveux blonds et les yeux bleus qui prouvaient son appartenance au clan Williams.

- Hey ! Petite Clara ! S'écria Steve en se levant pour la réceptionner quand elle se jeta vers lui.

Il tendit la main vers Danny pour l’aider à se lever.

Depuis le lanai, Grace et Will leur souriaient, les mains posées sur le ventre rebondi de la jeune femme.

La porte d’entrée de la maison s’ouvrit pour laisser la place à Charlie qui marchait doucement pour permettre au vieil Eddie de le suivre.

La petite fille gigota pour qu’on la laisse descendre et se rua vers le chien pour le caresser, l’animal se laissant faire avec patience.

Danny s’accrocha alors au bras que lui offrait Steve pour remonter vers la maison.

Un sourire sur les lèvres.

FIN

:cry:

bayas · **Posté:** 02 Sep 2021 20:47

Oh my god !!! c'était exactement la fin que j'aurai voulu voir. Et l'épilogue, tellement magnifique. Merci yayi d'avoir écris une fin digne de ce nom, je suis moins frustrée. :heart:

Vaunie59 · **Posté:** 03 Sep 2021 14:59

je pleure quand même. Magnifique épilogue. Exactement ce que l'on souhaitait tous pour ces deux là. J'aime pas j'adore.
Comment ça tu arrêtes :maiseuh:

ca va trop me manquer :oops:

ptitepointe · **Posté:** 03 Sep 2021 15:17

Je sais quoi dire d'autre.j'afore cette fin!!!

A si, faug pas arrêter!! L'indpi ca revenir j'en suis sure!!!
Aloha!!! Et a bientôt

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