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 Sujet du message: [Finie] « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 15 Mai 2019 14:20 
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« Mon ancien moi »
Slash PG-13
Jane/Wainwright


Note :
Réécriture de l’épisode 4x10 « Mon ancien moi ».
Je reviens après, au bas mot, 3 ans d'absence. Je comptais publier cette fic bien plus tôt, mais je n'ai jamais finie mon ultime relecture. Alors voilà c'est chose faite à présent, même si la série est largement finie depuis... Et qu'on connaît la fin ! Bref, du coup pas de spoiler en vu, rassurez-vous ^^
Et enfin, je tiens à remercier Atalante pour ses conseils et sa relecture, même si ça fait un bail maintenant !!!

Disclaimer :
L'univers et les personnages de « Mentalist » ne m’appartiennent pas, je n’en tire aucun bénéfice.
Ils sont la propriété exclusive de Bruno Heller.


Chapitre 1 :

L’équipe du CBI fut appelée pour un homicide en plein milieu de la nuit. Cho et Rigsby interrogeaient le témoin, un pompier dénommé Toby Rawlins lorsque Lisbon et Jane arrivèrent sur les lieux. Les agents sur place les briefèrent rapidement sur la situation.
- « Qu’est-ce qu’on a ? » Demanda Lisbon.
- « L'attaque s'est déroulée au moment du changement d'équipe. Normalement, ils travaillent jusqu'au matin, mais une partie d'entre eux participait à un enterrement de vie de garçon hier soir. » Rigsby.
- « Qui se marie ? » Lisbon.
- « Toby Rawlins. Il a trouvé la victime quelques secondes après qu'on lui ait tranché la gorge. » Répondit Rigsby.
- « Hum. Ça a dû être joyeux cet enterrement de vie de garçon. » Jane non sans humour.
- « Rawlins a vu un homme avec un capuchon s'enfuir du côté de l’étang. Jeans, veste foncée. Il n'a pas vu son visage. » Poursuivit Rigsby.
- « A-t-on retrouvé l'arme du crime ? » Lisbon.
- « Non, rien. » Rigsby.
- « Et qui est la victime ? » Lança Jane à l’attention de Rawlins.
- « Paul Satterfield. 25 ans de service. Honoré pour son courage plusieurs fois. »
- « Vous l’avez tué ? » Poursuivit Jane.
- « Non ! » S’offusqua le pompier.
- « D’accord ! Il fallait que je pose la question. Que faites-vous ici, d'ailleurs ? Je pensais que vous alliez célébrer votre dernier jour de liberté. » Questionna Jane.
- « Paul n'a pas pu participer à la fête. Il ne quitte jamais son job en avance. Mais il m'a acheté un cigare pour que nous puissions le fumer ensemble. » Rawlins.
- « Quelqu'un au sein de la caserne savait que la victime viendrait ici ? » Jane.
- « Si vous êtes en train d'insinuer qu'un de nos gars a fait ça, c'est impossible. J'ai vu le tueur s'enfuir par là. Regardez, la moitié de la caserne était à sa recherche. » S’insurgea Rawlins.
- « Cho, rassemble les pompiers. Nous devons comprendre ce qu’il s'est passé. » Ordonna Lisbon.
- « Puis-je emprunter une lampe torche ? Je vais rechercher l'arme du crime. » Déclara Jane de son côté.
Jane alluma la lampe fournie par Rowlins, traversa la route et commença à s’enfoncer dans les herbes hautes qui bordaient l’étendue d’eau proche de la caserne. L’endroit n’était pas éclairé aussi Patrick s’appliqua à bien regarder où il mettait les pieds. Il s’avança doucement, prenant une pause de temps à autre pour être attentif aux indices. Il s’arrêta devant une petite zone dégagée et fut surpris par un intrus encapuchonné se jetant sur son dos. Il essaya de se débattre mais son agresseur avait un avantage certain. Et ils tombèrent dans le lac où Jane ne put que lâcher des « Aah Aah » avant de sombrer la tête maintenue sous l’eau.

Par habitude, Lisbon savait Jane sur une piste. Après en avoir fini avec les formalités, elle se mit en quête de son consultant. Elle emprunta la direction prise par Jane quelques minutes auparavant.
- « Jane ? » Elle continua son avancée à travers les herbes. « Jane, vous êtes là ? » Elle le héla de nouveau. « Jane ! » Jusqu’à se retrouver devant le bord de l’eau où un corps flottait encore. Même dans la pénombre, elle pu reconnaître l’accoutrement de Jane. « Non… Non ! » Son cœur s’emballa et sans réfléchir, elle se précipita dans l’eau. Elle le tira pour le ramener sur le bord et hurla afin d’alerter les secours. « Ambulanciers ! J'ai besoin d'aide. » Elle commença le massage cardiaque « S'il vous plait ! Jane... » Elle refusait de le laisser tomber et s’entêta jusqu’à ce que l’équipe médicale prenne le relais. « Allez Jane, allez ! »
Après un milligramme d'atropine et deux défibrillations, les constances de Jane s’améliorèrent. Ne reprenant toujours pas conscience, il fut évacué vers l’hôpital le plus proche.

Dans sa chambre, Jane revint lentement à lui. Il n’avait pas encore ouvert les yeux qu’une voix masculine le forçait à sortir de ses songes.
- « Jane ? Comment vous sentez-vous ? » Demanda doucement Wainwright.
- « Très bien, enfin je crois. » Jane.
- « C'est bon de vous voir respirer. Nous faisons tout notre possible pour attraper votre agresseur. Vous n'avez pas vu son visage par hasard ? »
- « Pas que je m'en souvienne. »
- « Quel est la dernière chose dont vous vous rappelez ? »
Jane prit le temps de de dévisager son interlocuteur avant de reprendre la parole. Il s’éclaircit la voix et se lança.
- « Est-ce que nous couchons ensemble ? »
- « Pardon ? »
- « Ben, vous êtes un flic, c'est évident ! Mais vous ne me traitez pas comme un suspect potentiel. Et je ne vois aucune autre raison pour un officier de police de venir à mon chevet à moins que nous... à moins que nous couchions ensemble. »
- « Vous ne savez pas qui je suis ? » S’étonna Wainwright.
- « Ne le prenez pas mal, s'il vous plaît. Je suis sûr que vous êtes mémorable. »
- « Non. Nous ne couchons pas ensemble. » Se reprit le Directeur.
- « Pourtant on y travaille, hein ? Je n'ai rien oublié ? Quel est votre nom ? »
- « C'est une farce ? (…) Hum, je suis Luther Wainwright, Directeur du CBI. Vous êtes un de nos consultants. »
- « J'attrape des méchants ? Wahou, ça à l'air génial. J'ai toujours voulu utiliser mes compétences psychiques contre les criminels. »
- « Vous n'êtes pas médium. Vous prétendiez en être un, mais vous... »
- « Mais quoi ? Luther ? »
- « Euh, je suis désolé. J'aurais dû demander au docteur avant d'entrer ici. »
Wainwright sortit de la chambre, et rejoignit Lisbon qui discutait avec une certaine inquiétude de l’état de santé de Jane avec le médecin en chef.
- « Il ne sait pas qui nous sommes. » Dit-il en s’adressant à Lisbon.
- « Il ne sait pas non plus qui il est. » Rectifia le docteur. « Ça s'appelle une fugue dissociative - la perte temporaire de son identité personnelle. Cela peut durer des heures ou des mois et, plus rarement, des années. »
- « Mais il se rappelle de certaines choses, comme le fait qu'il a été un faux médium. » Reprit Wainwright.
- « A-t-il déjà subi des traumatismes ? »
- « Sa femme et sa fille ont été assassinées. » L’informa sobrement Lisbon.
- « Alors c'est ça. Son subconscient le protège d'autres traumatismes en bloquant cette douleur. Aussi loin que Patrick se souvienne, sa famille n'a jamais existé. Leur mort est ce qui l'a amené vers nous. Et c'est pour cela qu'il ne vous connaît pas. »
- « Comment sommes-nous sensé agir ? » Demanda Lisbon.
- « Normalement. »

Après avoir signé les décharges obligatoires, Wainwright et Lisbon ramenèrent Jane en voiture de patrouille au CBI. Le Directeur, le regard dans le vide semblait perdu dans ses pensées. Il était perturbé par cette amnésie partielle et à la fois flatté à l’idée d’être considéré comme un potentiel amant.
Lisbon, au volant, avait eu très peur pour son consultant. Avec ce drame, elle avait réalisé que Jane comptait beaucoup plus que ce qu’elle s’était imaginée et cela l’énervait passablement. Elle demeurait donc sur les nerfs et cela se ressentait vivement sur sa conduite. Après tout ce qu’elle avait partagé avec Jane, elle se sentait vexée de n’être à ses yeux qu’une inconnue.
Jane, seul à l’arrière, gesticulait dans tous les sens tout en observant le paysage. Rien dans le décor ne lui semblait familier. Il passa en revue son accoutrement. Il ne se sentait pas forcément à l’aise dans ce costume, ni même dans ce corps. Quelque chose le perturbait sans pouvoir dire quoi.
- « Arrêtez-ça Jane ! » Lisbon qui n’en pouvait plus.
- « Arrêter quoi ? » S’offusqua l’intéressé.
- « Vos cheveux. Vous n’arrêtez pas de vous passer la main dans vos cheveux. On dirait que vous… réfléchissez !? »
- « Parce que ça ne m’arrive jamais ? »
- « Si, mais vous ne le montrez pas ! »
- « Ah… c’est juste que… »
- « Que ? » Tenta Wainwright.
- « J’ai perdu la mémoire, pas le sens de l’élégance. Vous m’avez fait une blague c’est ça ? Vous avez subtilisé mes vêtements à l’hôpital ! Non mais regardez mes cheveux, ils ne sont même pas coiffés ! Et ce costume, froissé et sans forme. Et je ne parle même pas des chaussures : une épouvantable faute de goût ! »
- « Jane. » L’appela Lisbon, puis en s’adressant au Directeur « Et vous, ne l’incitez pas dans ses délires ! » Elle regarda dans le rétroviseur intérieur pour revenir sur Jane « Vous pourrez vous changer au bureau. »
- « Quoi ! Vous ne me ramenez pas chez moi !? Pourquoi ? Non laissez-moi deviner... Vous avez confisqué ma caravane pour me forcer à coopérer avec vous ?! »
- « Fermez-là Jane ! » Ordonna Lisbon pour clore toute forme de discussion.

Une fois arrivés au QG du CBI, Wainwright chaperonna Jane pour un rapide tour des lieux et une explication du fonctionnement du service. Ce dernier profita de la visite des vestiaires masculins pour faire une rapide toilette. Il détestait les odeurs d’éther et de bétadine si commun aux hôpitaux. Il aspergea son visage d’eau claire et fit une raie sur le côté, planquant ses cheveux en arrière. Il ajusta son costume, ferma son gilet intérieur, puis sa veste par dessus. Il boutonna les manches de sa chemise et s’agenouilla pour cirer comme il le put ses chaussures. Il resserra les lacets et se releva pour constater son reflet dans le miroir sous le regard bienveillant de Wainwright qui ne manquait rien à la scène.
- « Alors qu’est-ce que vous en pensez ? » Jane en se retournant vers le Directeur.
- « Quoi ? »
- « Comment vous me trouvez ? » Répéta-t-il en faisant à nouveau face à la glace.
- « C’est parfait. » Luther sur un ton qui se voulait neutre.
- « Je ne pourrai pas faire mieux pour l’instant, pas dans cet accoutrement ! Ça manque de repassage… de cravate… et de pochette de costume ! »
- « Vous êtes parfait. » Affirma le Directeur de façon plus audible.
- « Vous le pensez vraiment ? »
- « Absolument. » Acquiesçât–il.
- « Et vous ne m’avez toujours pas embrassé ? Qu’attendez-vous ? »
Un instant de silence où Luther feignit de ne pas être surpris.
- « Nous ne sommes pas ensemble. »
- « Ça c’est vous qui le dites ! Aller, allons-y, sinon ça va finir par jaser ! ».
Jane remonta les marches quatre par quatre laissant soigneusement Wainwright derrière lui.


(à suivre)

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Dernière édition par Pitchoune le 07 Juin 2019 13:38, édité 2 fois.

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 15 Mai 2019 14:26 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'aime beaucoup ce début ! Patrick Jane qui a perdu la mémoire... Hâte de voir la suite !

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 15 Mai 2019 15:32 
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Localisation: De retour de 2048 ... et un passage par Havenport
par tous les dieux! une fic Mentalist avec un pairing inhabituel et plutôt alléchant ...

moi qui suis friand de ce genre de pairing, je suis preneur.

Je vais donc suivre ce récit avec beaucoup d'intérêt, car ce que j'ai lu me donne envie de dire :suite:

-----------------
la suite peut-être :please:

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*Sei*

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 22 Mai 2019 09:18 
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seishiroS74:
Je te remercie, moi aussi dès que j'ai vu l'arrivée de Wainwraingt, je me suis dit qu'il y avait qqch à faire. Bon ça a pris un peu plus de temps que prévu, mais j'espère que l'histoire sera à la hauteur ^^.

Chunhua:
La perte de mémoire, ce n'est pas moi idée, c'était celle de l'épisode en question. C'est juste qu'il m'a bien marqué, et du coup j'ai fait un mixte avec d'autres passages de la série.


Chapitre 2 :

Pendant ce temps-là, Lisbon briefait succinctement son équipe vis-à-vis de l’attitude à adopter avec Jane.
- « Ne lui parlez pas de son passé. Le médecin dit que c'est important que sa mémoire revienne toute seule. »
- « C'est dingue ! Il devrait être à l'hôpital. » S’étonna Risgby.
- « Au contraire. Le médecin le veut dans un environnement familier. »
- « Il va aider sur l’affaire ? Vous êtes sûr que c'est une bonne idée, patron ? » S’inquiéta Van Pelt.
- « Je ne sais pas mais Jane a besoin de quelque chose pour s'accrocher et nous allons le lui donner. Où en sommes-nous avec la victime ? »
- « D'après ses collègues, Paul Satterfield était une légende chez les pompiers. Les anciens le respectaient. Les jeunes l'idolâtraient. » Débita Cho imperturbable. « Satterfield laisse une veuve, Diane. Ils étaient ensemble depuis 16 ans. Elle va passer ce matin, pour discuter. »
- « Rien, provenant de la scène de crime ? » Lisbon.
- « Pas de trace de preuves. Les pompiers et les équipes médicales essayant de le secourir ont tout contaminé. » Cho.

****


Le jeune Directeur préparait un thé qu’il tendit à Jane. Depuis la salle de repos, ils avaient une vue globale sur l’ensemble des bureaux des agents. Luther présenta les membres de son équipe et l’encouragea à aller les rejoindre pendant que lui devait vaquer à ses occupations purement administratives. Wainwright s’apprêtait à passer le seuil de la porte quand il s’aperçut que Jane restait immobile.
- « Vous n’y allez pas ? »
- « Je peux vous poser une question ? » Jane.
- « Bien sûr. »
- « Si on ne couche pas ensemble, qu’est-ce qu’il y a entre nous ? »
- « Pourquoi croyez-vous qu’il y ait quelque chose ? » Wainwright sans ciller.
- « Disons que je me demande pourquoi un directeur de police semble si préoccupé par l’état de santé d’un simple consultant que visiblement personne ne peut supporter. Qu’il est si inquiet qu’il en devient son premier visiteur à l’hôpital et qu’il n’arrête pas de le reluquer dès qu’il en a l’occasion même si cela passe totalement inaperçu pour tous les membres de ce service. »
- « Je ne vous reluque pas, je veille à votre état de santé. »
- « Et vous portez autant d’attention à tous vos hommes ? »
- « Vous devriez y aller, ils vous attendent. »
Luther prit ainsi congé et disparut dans son bureau. Il dénoua légèrement sa cravate et but une gorgée d’eau. Il avait besoin de faire le point. Jane se jetait sur lui sans aucune raison. Il avait deviné son orientation sexuelle, ça ne faisait aucun doute. Mais pourquoi jouait-il ainsi avec lui ? Jusqu’à présent, il ne lui avait jamais montré le moindre signe d’intérêt. Ça ne lui avait même jamais effleuré l’esprit ! Chaque jour réserve son lot de surprises et celui-là n’était pas sans déplaire au Directeur. Tel qu’il connaissait Patrick, il savait qu’il ne lâcherait pas aussi facilement. Et il savait aussi qu’il succomberait facilement au consultant si celui-ci perdurait à lui faire des avances. Son charisme ne résidait pas seulement à ses mèches blondes et son faux look de surfeur bien habillé. Son charme venait de ses yeux pétillants. De son don de déduction hors du commun. De la façon de vous amener là où vous n’auriez jamais imaginé être. Luther n’avait tout simplement aucune envie de résister à cet homme. Bien au contraire, il avait envie de le suivre, d’apprendre et surtout de le comprendre. Il s’en sentait capable. C’est pour cela qu’il avait accepté cette affectation. Mais que faire si Jane découvrait sa véritable mission ?

Jane, le sourire aux coins des lèvres était satisfait de lui et son énième entourloupe. Maintenant aux autres, se dit-il avant de poser son mug dans l’évier et de rejoindre ses soi-disant collègues de travail.
- « Okay, je vote pour que nous sautions les présentations parce que tout le monde me connaît, et que d'un clin d'œil j'en connais autant sur chacun de vous que le jour où je vous ai oubliés. » Annonça Jane pour une entrée fracassante comme il en avait le secret.
- « Tu nous as fait peur hier. » Commença Cho.
- « Bien, ce n'était pas mon intention, je t'assure. »
- « Nous sommes contents que tu t'en sois tiré. » Compatit Rigsby.
- « Merci, Bigsby »
- « Rigsby, c'est Wayne Rigsby. »
- « Nous travaillons sur cette affaire, vous êtes libre d'intervenir à tout moment. » Lui indiqua Lisbon.
- « La victime était la vedette du journal local le jour du meurtre. Je me suis procurée le journal en question. Nous pourrions y trouver quelque chose d’intéressant. » Lança-t-elle en l’agitant au nez de tous. Et elle se mit à lire les passages intéressants de l’article. « Sauvetage spectaculaire à l'aube hier matin. Le pompier Paul Satterfield a tout risqué pour sortir un homme inconscient de sa maison en feu à Wilden. Les deux hommes étaient sains et saufs lorsqu’une explosion spectaculaire éclata derrière eux. Les pompiers pensent que le feu s'est propagé de la cheminée aux deux étages de cette maison. Mais pour l’heure la raison de cette explosion n’a toujours pas été établie. Wilcox, qui a été traité pour inhalation de fumée est sorti de l'hôpital. Ce n'est pas la première fois que Paul Satterfield s'illustre dans ce journal… »
- « Où est le partenaire de Satterfield ? Ils entrent toujours à deux dans une structure en feu, non ? » Demanda Jane entre deux gorgées de thé piqué à Van Pelt.
- « Il n’est pas cité dans le journal, en tout cas. » Constata Van Pelt.
- « Allez à la caserne et découvrez-le. Emmenez Jane. » Intima Lisbon à Rigsby.
- « Moi ? » Jane manquant de s’étouffer en avalant une énième gorgée de thé.
- « Celui qui a tué Satterfield a essayé de vous tuer. » Lui rappela Lisbon.
- « Oh et vous voulez lui donner une deuxième chance ? »
- « Ça ira. Rigsby sera avec vous. »

Jane avait suivi son coéquipier non sans protester. Mais une fois en voiture, il s’adoucit. Il avait emporté le journal avec lui et commentait tous les faits divers qu’il lisait (l’histoire d’un nourrisson rescapé d’un crash d’avion dont deux familles se disputaient la paternité ; l’histoire d’un braquage de distributeur réalisé par un catcheur aux vues de la jolie photo en encadrée ; l’histoire d’un jeune prodige qui a fait fortune à dix ans avant de tout perdre à la bourse deux ans plus tard…) jusqu’à ce que Rigsby le supplie de se taire jusqu’à la fin du trajet. Tous deux roulaient donc pour rejoindre la caserne des pompiers quand Jane se lança.
- « Pourquoi Teresa insiste-t-elle pour que je rencontre ces pompiers ? »
- « Tu pourrais reconnaître le tueur. »
- « Ça m'étonnerait. Ils disent que j'ai été attaqué dans le noir et maintenu sous l'eau. C'est comme s'il m'avait attaqué par derrière, non ? »
- « Oui, probablement. Mais tu es bon pour découvrir les coupables. »
- « Comment je fais exactement ? »
- « Dur à dire. En créant des ennuis la plupart du temps. »
- « Et tu t'en fous ? »
- « On est une équipe. On s'entraide. »
- « Oh. Dans ce cas, Wayne, comment m'y prendre avec le Directeur ? »
- « Wainwright ? Il est trop jeune pour ce boulot. En général, il nous laisse faire et il prie pour que tu ne fasses pas trop de bêtises… »
- « Je ne parlais pas professionnellement. Clairement il est gay et je suis sûr qu’il a des vues sur moi. Alors comment je fais pour le remettre en place sans le vexer ? »
- « Wainwright, gay ? Nan, tu déconnes ! » Voyant que Jane ne rigolait pas, il insista. « Vraiment ? »
- « Puisque je te le dis. »
Jane avait réussi son effet. En lançant des rumeurs sur l’homosexualité de Wainwright à son lieu de travail, cela le forcerait peut-être à faire son coming-out. Fier de lui, Jane se replongea plus sérieusement dans la lecture de sa coupure de presse.

****


Pendant ce temps au bureau du CBI, Lisbon et Cho interrogeaient la veuve de Satterfield. Bien qu’elle ne sembla pas fortement affectée par le décès de son mari, et que son comportement fut des plus suspects, elle avait néanmoins un alibi qui tenait la route. Ce soir là elle était de garde à SOS suicide, au téléphone à essayer de remonter le moral à des déprimés prêt à passer à l’acte.

****


Wayne et Jane interrogèrent les pompiers alignés devant eux. Comme à son habitude, Jane fit encore des siennes, et fut à deux doigts de se mettre toute la caserne à dos. Mais il réussit à faire avouer à l’un d’entre eux – Larkin - qu’il était l’amant de la femme du défunt. Alibi en béton, ce dernier était d’astreinte téléphonique pour dispatcher les nombreux appels en détresse. Un mobile donc mais pas d’opportunité ! La piste s’arrêtait donc là, il fallait chercher ailleurs. Ils rentrèrent tous deux au CBI et firent un rapport au patron.
- « Comment ça s’est passé ? » Lisbon en se renseignant auprès de Risgby.
- « Comme au bon vieux temps. Il les a bien agacés là-bas. »
- « Ça ressemble au Jane qu’on connaît. Est-ce que quelque chose vous revient ? » Demanda-t-elle à Jane qui déambulait à travers les bureaux.
- « Je peux réciter les périodes géologiques. Les plus longs fleuves du monde par taille et l'oeuvre complète de Shakespeare dans l'ordre chronologique. Donc la mnémotechnique « Memory Palace » est intacte. Vous ai-je déjà parlé de la méthode « Memory Palace » ? » Fanfaronna Jane.
- « Le médecin dit que c'est votre mémoire émotionnelle qui vous joue des tours. Est-ce que quelque chose vous revient ? » Jane fit un signe négatif de la tête. « Rien du tout ? » Insista Lisbon.
- « Non. »
- « De quoi vous rappelez-vous à ce sujet ? » Lisbon en désignant l’alliance autour de l’annulaire de Jane, surprise qu’il n’ait jamais posé la question de lui-même.
- « Mon alliance ? Le meilleur moyen de gagner la confiance des gens. Porter une alliance, ou peut-être acheter un chien, mais qui voudrait d’un chien ? »
- « Donc vous portez une alliance pour attirer la sympathie… » Conclut Lisbon.
- « Ça marche bien sur vous ! » Rétorqua-t-il.
Bien sûr qu’il se demandait ce que cachait cette bague. Pas la peine d’être médium pour comprendre ce que ça impliquait... Personne n’osait aborder le sujet, alors il en avait déduit que quelque chose d’horrible s’était produit. Mais supposer et savoir était deux choses totalement distinctes et dans ce cas-là, il préférait de loin la première solution qui amenait toujours une lueur d’espoir. C’est pour cette raison-là qu’il s’abstenait de poser la moindre question ou qu’il se refusait à lancer une recherche internet sur son histoire.

****


Plus tard dans la journée, Van Pelt se leva de son bureau et s’avança vers Lisbon, un dossier à la main. Elle leur apprit que l’incendie vue aux infos était le seul appel reçu par la caserne ce matin-là. Lisbon chargea Cho d’aller enquêter sur place et de prendre Jane avec lui. Ce dernier se manifesta en déclarant ne pas avoir besoin de baby-sitter. Mais il n’eut pas le dernier mot et fit le chemin avec Cho qui semblait peu enclin à parler.
L’entrevue avec Larkin fut relativement courte, ce dernier étant enclin à collaborer. Il leur apprit qu’il n’était pas bon être le coéquipier de Paul car celui-ci prenait tous les risques pour avoir sa dose d’adrénaline et sa part de notoriété dans le journal local.
Sans grand résultat, ils allèrent rendre visite à la victime de l’incendie – Tom Wilcox -, secouru par le pompier Satterfield la veille de son assassinat. Dans la voiture, Cho donna les instructions à Jane.
- « Enquête de voisinage. Tu questionnes les voisins pour savoir s’ils ont vu la victime avoir un comportement suspect avant l’incendie ou vu quelqu'un de suspect durant l'incendie. »
- « Tu veux que je fasse du porte à porte comme un vendeur ? »
- « Tu le fais tout le temps. Tu dis que c'est la chose la plus intéressante dans le fait d'être consultant. »
- « Très malin, Cho, mais d’abord, je voudrais jeter un œil à cette maison calcinée. »
- « On dirait que tu n’es pas le seul. » Cho en désignant Wilcox dans une discussion houleuse avec les forces de l’ordre.
Celui-ci désirait rentrer chez lui récupérer quelques affaires, notamment pour sa fille. Jane sortit du véhicule et s’avança vers le lieu du litige. Il intervint abruptement et parvint à convaincre un policier de faire raccompagner Wilcox auprès de sa famille tout en promettant à ce dernier de ramener quelques affaires une fois qu’ils auraient fouillé son domicile. Après quoi, ils eurent le champ libre pour inspecter les lieux.
- « A quoi tu joues-là ? T’essaye de faire quoi ? » Le sermonna Cho pendant qu’ils pénétraient dans la maison.
- « Et bien, apporter un rayon d'espoir à une famille, j'imagine. Et aider mes amis à résoudre un crime. »
- « Je ne te crois pas. Tu ne nous aides pas parce que tu nous aimes. »
- « Je ne t'aime pas ? »
- « Et bien, tu ne nous détestes pas. Tu as d'autres raisons pour aider les gens. Sans ces raisons, tu es un trompeur. Donc, à quoi tu joues ? » Réitéra-il en gravissant les escaliers.
- « Tu te trompes sur moi, Cho. Je t'aime bien. Et je t'assure que je veux aider cette petite fille à retrouver sa poupée perdue. » Affirma Jane en faisant le tour d’une chambre qui semble être celle d’une enfant.
- « Qu'est-ce qui ne va pas ? » S’inquiéta Cho devant sa soudaine immobilité.
- « Cette poupée. Ça... me rappelle quelque chose. Je ne peux… Je ne peux pas laisser tomber. »
- « C'est ta famille ? »
- « Oui, ma famille. »
- « Je n'arrive pas à croire que je... Comment ai-je pu oublier ma famille ? »
- « Je suis désolé. »
- « Je crois que j’ai besoin d’être seul un instant. »
- « Bien sûr. J'attends dehors. » Abdiqua Cho compatissant.
Après de longues minutes d’attente, Cho retourna auprès de Jane. Mais comme à son habitude, ce dernier en avait profité pour disparaître sans laisser de trace.
Rentré au sein du CBI, la nouvelle de Cho fut accueillie comme une déconvenue. Même amnésique, Jane restait toujours Jane.
- « Ok, s'il se montre à nouveau, appelez-nous immédiatement. » Lisbon à son interlocuteur téléphonique. Elle raccrocha et se tourna vers ses coéquipiers. « Il n'est pas à l'hôpital et ça commence à m'inquiéter. »
- « En tout cas il n’a pas perdu son sens de l’humour ! » Déclara Cho en sortant un papier de son portefeuille qu’il lut à haute voix. « Je te dois 60 balles. » Il compta ses deniers et ne put s’empêcher de commenter. « Et oui je me sens léger de 63$ ! Il n'a même pas été honnête à propos de ça. »
- « Commençons par appeler les compagnies de taxis locales, pour voir si un des chauffeurs se souvient l'avoir conduit quelque part. » Lisbon en organisant les recherches.

(à suivre)

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 22 Mai 2019 19:47 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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J'adore toujours autant!! L'humour de Jane est juste génial! Et quand il pique 63$ à Cho! C'est du Jane dans toute sa splendeur! :suite:

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 23 Mai 2019 15:16 
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Patrick Jane dans toute sa splendeur, habile, fin observateur et manipulateur

J'aime beaucoup ... et le directeur ... va-t-il céder?

pour toutes ces raisons, je dis :suite:

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 29 Mai 2019 14:20 
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seishiroS74:
Pour le Directeur... je pense que ce chapitre répondra à ta question ^^

Chunhua:
C'est clair que Jane sans sa mémoire, reste quand même du Jane tout craché !!! Chassez le naturel et il revient au galop comme on dit !!!


Chapitre 3 :

Jane avait joué à un jeu de dupe. Il ne se souvenait de rien en particulier mais avait facilement fait croire le contraire à son coéquipier. Un simple subterfuge qui lui avait permis de s’éclipser en toute discrétion. A vrai dire, il venait d’élucider l’affaire et en bon charlatan qu’il était, il se devait bien de prendre une commission pour les bons et loyaux services qu’il s’apprêtait à rendre au CBI.
Patrick avait donc filé dans un but bien précis. A présent, il se focalisait sur Wainwright. Il avait surpris quelque chose dans les yeux de Luther qu’il voulait tirer au clair d’autant plus que ce dernier s’évertuait à nier en bloc. Son supérieur le dévorait littéralement des yeux dès qu’ils étaient dans la même pièce, même si pour une raison inconnue personne ne semblait y faire attention. Il avait une façon de se tenir, de se comporter qui ne faisait aucun doute quant-aux sentiments qu’il éprouvait à son égard. Jane aurait pu s’en contenter s’il ne ressentait pas lui-même une certaine attirance envers ce jeune homme. Pour l’heure, il n’aurait pas su l’expliquer. C’était d’ailleurs pour cette raison-là qu’il se rendait chez Wainwright, censé être sorti de chez lui pour sa séance de jogging hebdomadaire. Une petite info qu’il avait déduite en apprenant que ce jour-là le directeur du CBI arrivait toujours deux heures plus tard. Il avait rapidement crocheté la serrure et pénétré à l’intérieur pour ne pas attirer la curiosité malsaine des voisins. Il s’était rapidement mis en quête de quelque chose qui les reliaient. Selon sa théorie, tous deux avaient une histoire ensemble, une histoire secrète, connue de personne, ce qui expliquait pourquoi aucun membre de l’équipe n’était au courant. Ce qui expliquait aussi pourquoi Luther gardait raisonnablement ses distances en public. Mais pourquoi tant de secrets ? A cause du règlement du CBI : pas de fraternisation dans les rangs ? Ou pour une toute autre raison : une question d’adultère peut-être ? Ou plus simplement de coming-out ? Il s’était donc mis en quête d’une trace de son passage chez Luther : une photo, une brosse à dent, des vêtements, un courrier… Son investigation s’acheva brutalement lorsqu’il réalisa que le Directeur était chez lui, sous la douche. Non sans regret, il fit demi-tour. Trop tard ! L’eau venait de s’arrêter de couler. Plus un bruit. Il s’immobilisa et réfléchit à ses options. Fuir par le couloir, mais Wainwright actionnait déjà la poignée. Il se réfugia dans la première pièce à sa portée, un bureau visiblement. Il devait faire vite. Il avait moins de deux minutes devant lui. Il se dirigea à la fenêtre pour s’échapper mais se cogna à l’angle du bureau. Juste un regard pour vérifier que tout était en ordre, mais se fut difficile à évaluer. Contrairement à son bureau épuré au CBI, celui-ci était largement encombré de dossiers, carton et autres documents officiels. Mais pourquoi diable avait-t-il des dossiers confidentiels chez lui ? C’’était à l’encontre des procédures ! Tant pis. Pour l’heure, il n’aurait pas le temps de s’y pencher… à moins de se laisser enfermer à l’intérieur. Il s’interdit de respirer au moment où Luter passa dans le couloir juste à quelques centimètres de lui. Patrick allait en profiter pour sortir quand il vit une photo de lui dépasser d’un dossier. Il rebroussa chemin et ouvrit ledit dossier. Il sourit. Son flair ne lui faisait pas défaut. Une photo et pleins de rapports sur lui, sur ses déplacements, ses relevés bancaires et téléphoniques… Quelques informations soulignées, d’autres entourées et enfin d’autres encore stabilotées. Il déchanta peu à peu. Visiblement, Luther l’espionnait. Mais dans quel but ? Une affaire ou une obsession ?
Un craquement dans le parquet. Il leva les yeux vers la poignée de la porte qui n’avait pas bougée. Un autre craquement, juste derrière lui maintenant. Il se retourna s’attendant à voir apparaître quoi ? Un chat ? Surement pas un flingue ! Derrière le pistolet, le bras du Directeur le tenait en joue. Nu. Avec seulement une serviette nouée autour de son bassin. Des gouttes d’eau dégoulinaient de ses cheveux mouillés pour venir s’échouer sur le maigre buste dessinant faussement le contour de ses muscles. Un torse imberbe correspondait à la jeunesse de son propriétaire. Puis un sourire malicieux de celui qui avait gagné la partie. Le regard de braise de celui qui lit dans vos pensées les plus osées. Jane, mal à l’aise, déglutit. Luther venait de le surprendre en train de le reluquer intensément.
- « Je vais finir par croire que vous en pincez pour moi, Patrick. »
- « Et moi que je ne vous laisse pas indifférent. » Répondit-il en fixant sa serviette.
Wainwright le suivit du regard pour vérifier ses propos. Lorsqu’il releva machinalement la tête, il s’aperçut que Jane en profitait pour s’éclipser. Luther chercha à le rattraper, oubliant qu’une serviette n’était pas le vêtement idéal pour une course poursuite. Celle-ci se dénoua alors que le jeune homme passait le perron de sa porte d’entrée. Il la ramassa, tout en la maintenant devant son anatomie et continua d’avancer pour ne pas perdre de vue son fugitif. Il aperçut Jane monter dans un véhicule qu’il venait d’arrêter par de grands signes au milieu de la chaussée. Le Directeur bomba le torse, conscient de la nécessité de garder sa prestance en toutes circonstances. Puis, il rentra chez lui songeant à la discussion qu’il devrait avoir avec lui.

****


Recevant de plus en plus de plaintes pour escroquerie, l’équipe du CBI avait fait le lien avec un certain faux médium et avait réussi à localiser leur consultant. Jane faisant salle comble le soir dans un pub grâce à son numéro de médium. Il semblait avoir été rattrapé par ses anciens travers. Raie impeccable, gel sur sa chevelure entièrement plaquée en arrière, costume trois pièces flambant neuf sur mesure, chaussures fines parfaitement cirées, l’ancien Jane, tiré à quatre épingles, était officiellement de retour. Il réussit à arnaquer encore une ménagère en mal d’amour avant que Lisbon et son équipe le somme de les rejoindre.
- « Je vous revois dans la matinée. Euh non. En fait, tenez le pour dit. J'en ai marre. Plus de travail de police. »
- « Je comprends. Vous pouvez rester à l'hôpital jusqu'à ce que votre mémoire revienne. »
- « Et si elle ne revient pas ? » La contredit-il.
- « Je peux vous faire rester en vous gardant en tant que témoin dans une enquête pour meurtre. »
- « Pourquoi feriez-vous cela ? Vous croyez que je ne vois pas ce qu'il se passe ici ? Vous les gens... vous... vous tournez autour du pot avec cette… maudite bague ! »
- « Vous faites face à une épreuve terrible. »
- « Mais je suis heureux maintenant. Juste... Juste laissez-moi être heureux. »
Le petit numéro de Jane n’eut aucun effet sur la détermination de Lisbon. Il n’eut pas d’autre choix que de les suivre. Il négocia cependant de clore l’enquête contre sa remise en liberté. S’il trouvait l’assassin, il pourrait refaire sa vie loin du Texas. L’équipe rentra donc au bureau du CBI. En sortant de leurs véhicules, ils croisèrent Wainwright sur le parking. Ce dernier était au téléphone et les stoppa au moment où ils passèrent devant lui.
- « Directeur ? » Lisbon voyant la discussion animée de son supérieur.
- « Juste un problème de serrure. » Rétorqua-t-il.
- « Vous avez perdus vos clés ? » Le nargua Jane.
- « On a forcé ma porte d’entrée. » Wainwright en le dévisageant.
- « Vous vous êtes fait cambrioler ? Faut lancer les procédures, relevé d’empreintes, enquête de voisinage, … » S’enflamma Rigsby.
- « Je sais, je suis flic Rigsby ! »
- « Désolé je voulais juste vous aider… »
- « Et sinon pour l’enquête ? » Wainwright en changeant de sujet de conversation.
- « A tout hasard, vous n’auriez pas une idée sur l’identité du meurtrier ? » Lisbon en se tournant vers son protégé.
- « Si bien sûr. »
- « Vous avez trouvé ? Qui donc ? »
- « Quoi ! Il faut aussi que je vous le livre sur un plateau ? » S’offusqua Jane.
- « D'habitude, vous le faites. »
- « Et bien ça sera mon cadeau d'adieu, je vous le donnerai demain matin. Bonne nuit. »
- « C'est à l'étage. » L’informa Lisbon en désignant la cage d’escalier de l’index.
- « Jane ! Je vous accompagne. » Le reprit Wainwright.
Sous les yeux intrigués de l’équipe, Jane suivit Luther dans les bureaux du CBI pour montrer jusqu’à sa chambre de repos. Le consultant fit un clin d’œil à Wayne, et haussa les épaules tout en montrant l’évidence avec Wainwright. Lisbon se tourna vers Wayne, pleine d’interrogation.
- « Ça veut dire quoi ça ? »
- « Il est persuadé que Wainwright lui fait des avances. »
- « Quoi ? » S’exclama Lisbon, elle-même surprise que sa voix monte autant dans les aigus.
- « Et à ce qu’on sache, il ne s’est jamais trompé… ».
Son cœur se serra. Alors qu’il venait de faire un bond l’instant d’avant, maintenant il semblait prêt à disparaitre au fin fond de sa poitrine. Elle chassa cette idée de son esprit. Son instinct ne pouvait pas la tromper. Le cœur de Jane n’appartenait qu’à sa famille, sa défunte famille. Et aujourd’hui, c’était elle qui était ce qui ressemblait le plus à sa famille… elle, et surement pas Wainwright !

****


Jane continua à jouer les innocents même seul face à Luther, avant de finalement laisser tomber. De toute façon, il serait bientôt loin d’ici.
- « Vous voulez peut-être que je vous rembourse la serrure ? »
- « Tenez. » Dit-il en tendant une clé à Jane qui ne semblait pas comprendre. « Ça évitera que vous forciez la prochaine. »
- « Pourquoi est-ce que je reviendrai ? »
- « J’ai envie de dire pour mon corps mais ça serait un peu présomptueux… »
- « D’autant plus que je ne suis pas intéressé. »
- « Vous l’avez peut-être simplement oublié ? Il parait qu’il faut se confronter à la réalité pour retrouver la mémoire… » Lui suggéra Luther d’un regard sans équivoque.
- « Pourquoi enquêtez-vous sur moi ? »
- « J’ai en charge un dossier non résolu dont le principal témoin est un sociopathe manipulateur de génie, terriblement sexy et depuis peu amnésique. A dire vrai, on bosse sur la même enquête, mais avec une approche quelque peu… différente. »
Jane ne broncha pas, trop absorbé par le fait de savoir si Luther disait ou non la vérité. Il avait du mal à cerner son interlocuteur dont les apparences étaient fortement trompeuses. Perdu dans ses réflexions, il ne vit pas Luther s’approcher de lui et fut quelque peu surpris de sentir ses mains caresser les revers de sa veste.
- « On pourrait échanger nos infos… voir plus si affinité... » Lui chuchota Luther.
Il était sûr d’au moins une chose, à ce moment-là, Luther ne trichait pas. Il voulait vraiment approfondir la question et ne se gêna pas pour prendre l’initiative et embrasser Patrick. Sentant que le consultant ne lui rendait pas son baiser, il n’insista pas davantage. Il passa sa langue sur ses lèvres, comme pour apprécier une dernière fois le goût de Jane.
- « … ou attendre que vous soyez plus réceptif. John Le Rouge est à portée de main. Se serait dommage de le rater, encore une fois. Si vous changez d’avis, vous savez où me trouver. » Lâcha-t-il en prenant congé.
Jane n’avait pas bougé d’un millimètre. Son détecteur interne de mensonge ne s’était pas déclenché. Tout en Luther était des plus sincères. Alors Patrick se décontracta. Et pour la première fois depuis son réveil, il baissa sa garde. Il songea plus sérieusement à ce baiser… une image floue lui apparut. Certains souvenirs remontaient à la surface. Il y avait fort longtemps qu’il n’avait pas embrassé un homme. Peut-être que la jumelle de cette alliance était portée par une main d’homme et non d’une femme comme il l’avait supposé ? Sur le moment, il se dit que la meilleure façon d’être sûr était encore de…
- « Wainwright ? »
- « Oui ? » Se retourna l’intéressé.
- « John Le Rouge ? » Articula Jane en retirant sa veste.
Le blondinet la posa délicatement sur le dossier de sa chaise et entreprit de se déchausser tout en dégageant sa chemise de son pantalon. Jane ne lâchait pas son interlocuteur du regard, regard qui semblait d’ailleurs s’être échoué sur ses lèvres. Le consultant poursuivit lentement son effeuillage. Les boutons de sa chemise se séparèrent un à un sous un regard amusé du jeune directeur.
- « Êtes-vous sûr de vouloir parler de lui ? »
- « Pas vraiment… mais j’aimerai assez creuser la question de ce qu’il y a réellement entre nous, Luther. »
Wainwright déglutit. Combien de fois avait-il rêvé cette scène ? Il s’était pourtant toujours interdit de fantasmer sur Jane dans ses locaux. Mais la réalité était en train de le rattraper, et il ne comptait pas la laisser filer entre ses doigts. Ça serait peut-être son unique occasion de pouvoir conclure. Il masqua autant qu’il put la panique qui l’envahissait peu à peu. Il garda contenance tant bien que mal et tenta de ne pas se jeter trop brutalement sur Jane. Il s’avança posément vers lui, l’imitant dans son jeu de séduction.
- « Je te l’ai déjà dit, il n’y a rien entre nous… enfin… pas encore ! » Lui sourit-il en tentant une nouvelle approche buccale.
Cette fois-ci, Jane se laissa faire en essayant de faire la part des choses entre ses souvenirs et ses sensations actuelles. Luther saisit son visage deux mains pour approfondir ce baiser tandis que Patrick parcourait de ses doigts le buste à présent nu de son supérieur pour s’arrêter à la boucle de sa ceinture. Sentant l’envie de Jane, Wainwright l’allongea sur le lit pour poursuivre les préliminaires…
Etreintes nocturnes, puis sommeil salvateur, les deux amants se réveillèrent aux premières lueurs du jour. Sans échanger un mot, mais des papillons pleins les yeux, ils se rhabillaient lorsque Lisbon apparut sur le seuil de la porte. Elle avait pris la peine de frapper mais n’avait pas attendu confirmation avant d’entrer en s’exclament tout guillerette :
- « Jane, nous sommes demain et donc… »
Elle n’avait pas l’habitude de voir Jane ne serait-ce qu’un peu dévêtu, c’est pourquoi elle resta figée un peu trop longtemps. Elle profita de la vue quelques secondes, juste assez pour apprécier puis détourna son regard par correction. Elle s’apprêta à lui demander si tout allait bien lorsque son champ de vision s’arrêta sur un nombre d’affaires masculines un peu trop important pour n’être porté que par un seul homme. Elle constat alors la présence de son supérieur hiérarchique à peine plus vêtu que Jane dans cette même pièce. Elle dévisagea les deux hommes par de nombreux allers-retours sans qu’aucun son ne puisse sortir de sa bouche. Après ce qui fut un long moment d’embarras, le Directeur prit enfin la parole :
- « Bon, bien je vais vous laisser travailler… » Et fila rapidement après s’être sommairement rhabillé.
Lisbon qui l’accompagnait du regard comme pour être sûre de le mettre dehors, n’avait pas plus anticipé la réaction de Jane qui réajustait calmement le col de sa chemise.
- « Un brin de toilette et je suis à vous. » Lança-t-il avant d’imiter copieusement son amant en la laissant choir sur le palier de sa chambre.
Lisbon revit exactement la même scène sans pouvoir davantage intervenir. Plus la peine de se faire d’illusion, Rigsby avait raison, ces deux-là avaient bien su briser la glace. Mais quel coup de massue ! Elle avait failli perdre Jane deux fois au cours de ces dernières 36h. D’abord, il s’en été fallu de peu pour qu’il meure noyé. Elle ne se le serait jamais pardonnée. Elle était responsable de lui car il n’était qu’un simple consultant, pas un véritable agent. Ensuite, elle l’avait retrouvé à l’hôpital, mais ce n’était plus vraiment lui. Jane n’était pas celui qu’elle connaissait, celui qu’elle côtoyait à longueur de journée, celui qu’elle connaissait par cœur, celui qu’elle affectionnait par-dessus tout, celui qu’elle aimait en secret ! Et maintenant, d’une certaine façon, elle le reperdait encore une fois.

(à suivre)

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 29 Mai 2019 18:17 
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Aaahhh c'est génial cette suite!! Ça y est, ils sont passés à l'acte! :D Hâte de lire la suite!!

Chunhua.

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 31 Mai 2019 15:21 
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enfin la suite :)

Et un passage à l'acte tout en douceur entre jane et Luther ...

Pauvre Lisbon quand même

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 05 Juin 2019 15:54 
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seishiroS74 :
Oui comme tu dis, Payvre Lisbon ! Après j'ai rien contre elle, mais je trouve qu'elle ne va absolument pas avec Jane !!!

Chunhua :
Oui oui oui ^^ Bien sûr qu'ils sont passés à l'acte ! Comment pouvait-il en être autrement ????


Chapitre 4

Tout fringuant, Jane s’installa confortablement sur son sofa, un bol de thé bouillant entre ses mains. Vu la tension palpable dans les bureaux, Lisbon semblait muette mais passait ses nerfs sur ses subordonnés. Rigsby et Van Pelt virent d’un bon œil l’arrivée du consultant.
- « Alors… l’affaire ? Vous deviez nous livrer l’assassin de Saterfield. » Cria-t-elle presque en sa direction.
- Jane leva les yeux sur elle feignant sa surprise « Ah oui, c’est vrai… » Il avala tranquillement sa gorgée avant de poursuivre. « C’est Tom Wilcox. »
- « Wilcox ? Vous en êtes certain ? » S’étonna Van Pelt.
- « Pourquoi aurait-il fait ça ? C’est absurde, Satterfield l’a sauvé d’une incendie, ça n’a pas de sens !!! » Réfléchit Rigsby.
- « Jane ? » Hurla Lisbon toujours sous l’effet de la colère.
- « Hé ! C’est vous les flics. Je vous donne déjà l’assassin, débrouillez-vous pour le mobile ! » Dit-il en haussant les épaule avant de se murer dans un profond silence.
- « J’y crois pas ! Et en plus il ne compte même pas nous aider ? » Se lamenta Lisbon.
Seul Cho semblait se rendre compte que la scène se déroulant devant lui était totalement inouïe. Depuis quand Jane leur fournissait des criminels sans mise en scène ?

****


Jane s’absenta incognito des locaux du CBI. Il partit seul à la rencontre de Wilcox alors que ses coéquipiers cherchaient un lien entre Wilcox et Satterfield. Il se fit déposer par un taxi devant l’hôtel où la famille Wilcox était relogée. Il s’arrêta devant le camion de déménagement où Wilcox entreposait ce qui lui restait de ses affaires personnelles.
- « L’enquête sur l’incendie est terminée. J’ai pu rentrer à l’intérieur récupérer quelques affaires. » Annonça-t-il fièrement au faux médium.
- « Et aujourd’hui vous partez. »
- « Dans le Montana. » Précisa-t-il.
- « Non en prison. » Le reprit Jane. Wilcox s’immobilisa sous l’effet de cette annonce. « Les masques tombent, pas la peine de jouer aux innocents plus longtemps pour le bien de votre famille. » La femme et la petite fille de Wilcox apparurent à leur tour pour charger le camion. « Salut ma grande, j’ai quelque chose pour toi. Regarde ce que j’ai trouvé. »
- « Ma poupée ! » S’écria la petite fille.
- « C’est vraiment très gentil à vous. Qu’est-ce qu’on dit ma chérie ? » La sermonna sa maman.
- « Merci. »
- « Pas de souci, c’est avec plaisir. J’ai trouvé autre chose dans votre maison. » Poursuivit Jane.
Il se retourna lentement vers Wilcox pour lui faire face. Celui-ci commençait à se crisper. Sa réaction ne se fit pas attendre. Il intima immédiatement à sa famille de l’attendre à l’intérieur qu’il n’en aurait pas pour très longtemps.
- « Avant de vous montrer ce que j’ai trouvé, je dois vous raconter l'histoire qui va avec. Celle d’un braquage d’un distributeur de billet qui tourne mal. Je parie que vous avez lu cette histoire dans la presse. Je ne crois pas que le voleur masqué ait voulu blesser qui que ce soit, les auteurs de braquage font rarement des victimes. » Wilcox s’agita peu à peu jetant des coups d’œil furtifs tout autour de lui. « La première chose qu’un criminel intelligent fait c’est de détruire les preuves. Le feu - c’est un moyen très répandu pour le faire. Après avoir allumé la cheminée pour bruler les sacs de transport…, le voleur masqué a couru à l'étage pour cacher son butin dans le coffre-fort de sa chambre. Mais ce qu'il ne savait pas, c’est que le feu d’en bas s’était propagé dans toute la maison. Sans doute quelque chose qui a glissé…»
- « C’est très intéressant, mais qu'est-ce que cela à avoir avec moi ? » Wilcox de moins en moins serein.
- « Un peu de patience, j’ai eu une semaine difficile. Alors voilà, lorsque le voleur masqué a vu que son rez-de-chaussée était pris par les flammes il aurait dû prendre ses jambes à son cou. Mais il ne pouvait pas abandonner l'argent, pas après tout ce qu’il avait fait. Alors, il est revenu sur ses pas. Le problème c’est que la fumée était trop épaisse et l’empêchait respirer. Le voleur masqué a donc perdu connaissance sur place, dans sa propre chambre. »
- « Vous m’accusez de vol à main armée ? » S’impatienta-t-il.
- « Oui… et de meurtre… et de tentative d’assassinat, aussi. Le mien. »
- « Vous êtes désespérés à ce point ? » Ricana–t-il.
- « Je vous avais dans le collimateur dès le début. Vous savez comment fonctionne les convoyeurs via votre travail dans l’épargne et le prêt bancaire. Et qui allumerait un feu par une matinée si chaude et ensoleillée ? Ce qui a été le plus difficile a été de comprendre ce qui vous a conduit à tuer l'homme qui vous a sauvé la vie ? J’ai fini par me dire que ce pompier avait dû apercevoir quelque chose lorsqu’il a bravé les flammes pour vous secourir. Quelque chose qui vous aurez envoyé en prison pour le restant de votre vie dès qu’il aurait eu vent de cette histoire de braquage. Il aurait vite fait le rapprochement avec ce qu'il a vu l'intérieur de cette maison en feu. - le masque – forcément – que vous avez bêtement oublié de jeter dans les flammes. C’est ce que Satterfield a vu dans votre chambre, ça vous reliait au braquage, et voilà pourquoi vous avez dû le tuer. »
- « Voilà une histoire effrayante. Mais sans preuve, ce n’est juste qu’une histoire. » Wilcox de plus en plus nerveux.
- « Oh, j’ai failli oublier. J’ai trouvé autre chose dans les cendres. » Jane sortit de sa poche intérieure une pochette transparente utilisée lors des perquisitions de la police. Un masque de catcheur plié en quatre se devinait à l’intérieur. « Oui, j’ai fouillé votre maison avant vous, vous vous souvenez ? En fait, j'essayais de forcer votre coffre-fort mais ce n'est pas ma spécialité. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas ici pour vous arrêter. Très peu pour moi ! En revanche, je veux la moitié de l'argent. »
- « La moitié de l'argent ? »
- « Je trouve ça très généreux de ma part, je pourrais demander plus. Après tout, quel autre choix avez-vous ? » Le menaça-t-il.
Sans rien ajouter, Wilcox lui fit signe de passer de l’autre côté du camion et fit coulisser la portière latérale pour procéder à l’échange en tout discrétion. Jane remplit ses poches de liasse de billets à l’abri des regards et lui laissa le masque. Il se hâta avant que Wilcox ne riposte.
- « Attendez ! Ce n’est pas le mien. »
- « Non. Je l’ai trouvé que dans un magasin de fête mexicaine. Les couleurs ne sont pas si éloignées n’est-ce pas ? » Jane satisfait de son coup de bluff.
Wilcox se mit à le poursuivre mais Cho et d’autres agents du CBI le mirent en joue et lui intimèrent l’ordre de mettre les mains en l’air et de se retourner pour le menotter. Ils lui récitèrent ses droits.
- « Vous m’avez suivi, agent Cho ? » Jane à la fois surpris et soulagé d’avoir été suivi par les agents du CBI.
- « Tu ne croyais tout de même pas qu’on allait te laisser vadrouiller en solitaire. » Rétorqua ce dernier.
****


Au poste de police, Lisbon avait interrogé Wilcox jusqu’à obtenir ses aveux. Van Pelt, Rigsby et Cho s’occupaient de la paperasse administrative quand Jane leur fit l’honneur de se présenter dans les locaux.
- « Salut. » Jane en saluant Lisbon devant lui.
- « Salut. » Lisbon embarrassée. « Eh bien, vous l'avez fait. Vous avez attrapé un tueur, et nous avons récupéré la plupart des fonds volés. »
- « La plupart ? » S’inquiéta Jane, le sourcil au garde à vous.
- « Wilcox n’avait pas toute la somme avec lui. Il a dit que vous lui en avez pris une partie, mais nous ne le croyons pas. Il a dû le cacher. » Annonça Van Pelt en levant les yeux de son écran d’ordinateur.
- « Recherchez donc un complice, ça n’a pas dut être simple pour faire ça tout seul. »
- « Nous allons vérifier. » Lui assura Lisbon.
Elle ne savait pas comment s’y prendre pour le retenir. Sa mémoire ne lui été pas revenue et cela pouvait prendre un certain temps. Elle l’avait fait participer à une enquête pour, dans un sens, le motiver dans ce rôle. Elle aurait bien donné de sa personne pour l’inciter à demeurer parmi eux, mais Wainwright l’avait devancé. Tout avait échoué ! Et Jane, lui, semblait pressé d’en finir avec les banalités d’adieux.
- « Oh, j’allais oublier, votre dernier paiement. » Lisbon en lui tendant son chèque.
- « Ça c’est mon salaire ? » S’étonna-t-il en voyant le montant.
- « Vous n’êtes pas motivé par l'argent. » Lui précisa Lisbon victorieusement.
- « Eh bien, je dois avouer une vague satisfaction dans la prise de quelqu'un qui pensait être plus intelligents que moi, mais ça ne reste pas assez pour travailler ici. Certainement pas pour ce tarif-là ! » Conclut le faux médium.
- « D'accord. Si jamais vous changez d'avis, ou si vous retrouvez la mémoire… »
- « Certaines portes sont faites pour rester fermer. » Lui assura-t-il avant de se placer au centre des locaux pour s’adresser à tous les agents ici présents. « Heu, tout le monde, je voulais vous dire merci. Je suis sûr que nous avons partagé des moments… forts en émotions tous ensembles. Mais je ne suis pas actuellement qualifié pour les commenter, et donc je vais juste me contenter d’un simple au revoir. »
Jane s’éclipsa rapidement après son allocution et traversa le couloir pour atteindre les portes de l’ascenseur. Il hésita et revint sur ses pas. Il s’installa confortablement sur la chaise que Wainwright venait de délaisser pour lui ouvrir la porte.
- « Tu ne peux plus te passer de moi ? »
- « C’est à peu près ça ! » Plaisanta le Directeur. « Tu fais quoi ce soir ? Je me disais qu’on aurait pu finir notre discussion… ? » Tenta-t-il fébrilement en s’asseyant sur le bureau au plus près de Jane.
- « Entamer notre discussion. » Rectifia Jane en secouant la tête. « A vrai dire, j’avais d’autres projets. »
- « Qui me concernent ? »
- « Je pense aller me reposer. » Dit-il en baillant et en s’étirant de tout son être. Tu m’as épuisé cette nuit. »
- « Tu restes là alors ? » Patrick mentit en hochant la tête en guise de réponse. « Donc tu ne vois aucun inconvénient à ce que je garde cela ici ? » Luther en attrapant un baluchon de transportait Jane.
A travers la fenêtre, Jane vit Lisbon passer. Il regarda à nouveau le baluchon et distingua à nouveau la silhouette de Lisbon se déplacer de plus en plus agacée. Les choses commençaient à mal tourner, il devait mettre les voiles au plus vite. Teresa disparut de son champ de vision. Quelque chose se tramait. C’est pourquoi il changea de stratégie.
- « Ou alors on pourrait louer une chambre d’hôtel loin d’ici. J’ai l’impression que Lisbon a du mal à se faire à la situation. Elle rend l’atmosphère de travail exécrable. On devrait même partir en vacances. Qu’est-ce que t’en penses ? » Jane en minaudant devant Wainwright. Il saisit la cravate de son amant qu’il trifouilla l’air de rien pour se rapprocher de lui.
- « Hum… Je ne sais pas trop. Je viens d’arriver je ne peux pas déjà prendre mes vacances. Et puis, j’ai pas mal de factures, un loyer exorbitant à payer… » Se dédouana Luther en reprenant possession de sa cravate pour garder les apparences au bureau.
- « J’ai quelques économies de côté. » Lui souffla-t-il à l’oreille.
- « Rien à voir avec un hypothétique chantage sur un criminel ? » Jane se contenta de sourire pour toute réponse. Il venait d’être mis à jour. Il le savait. Wainwright le savait également. « Tu as bien conscience que tu tentes de corrompre un agent fédéral ? Tu me crois si facilement manipulable que ça ? »
- « J’aurai dit simplement amoureux transit prêt à toutes les folies… »

****


Lisbon faisait les cents pas devant le bureau de Wainwright en attendant de trouver le moment opportun pour faire son entrée. Mais de ce qu’elle voyait, une véritable parade amoureuse, la faisait bouillir intérieurement. Elle avait su lâcher du lest pour clore cette enquête mais là, ça en était trop ! Cette scène de séduction la faisait bondir… et c’est à ce moment-là qu’elle réalisa qu’elle s’était faite bernée depuis le début. Jane l’avait manipulé comme il le faisait actuellement avec le Directeur. Si ça se trouvait, c’était bel et bien lui qui avait volé l’argent à Wilcox. Sinon pourquoi serait-il si pressé de quitter la ville ? Qu’est-ce quelle détestait être dans cet état-là, d’autant plus à cause d’un homme aussi menteur, voleur, arnaqueur et manipulateur que Jane ! Elle en avait assez de ce Jane qu’elle ne reconnaissait plus. Il lui fallait récupérer l’ancien Jane, celui dévoué corps et âme à retrouver John Le Rouge, celui qu’elle pourrait épauler dans sa quête, et celui qu’elle pourrait aimer au grand jour.
Une idée germa alors dans son esprit. Jane devait retrouver la mémoire au plus vite et elle savait déjà comment s’y prendre pour l’aider. Elle abandonna son poste d’observation pour filer vers l’ascenseur et revint à peine quelques minutes plus tard. Elle s’immobilisa devant le bureau de Wainwright et attendit aussi patiemment que possible qu’il veuille bien la recevoir. Il se décida enfin à lui accorder audience tout en congédiant ledit consultant. Elle débita furieusement tout ce qu’elle avait sur le cœur à propos du Jane amnésique, du Jane gay, du Jane obstruant une affaire en cours. Face à ce qu’elle considéra comme un manque certain de réaction, elle s’emporta d’autant plus, claquant magistralement la porte derrière elle.

****


Les portes de l’ascenseur s’étaient refermées sur lui, laissant Jane seul avec ses réflexions. Son plan s’était retourné contre lui, et il n’aimait pas ça. Il était venu récupérer ses maigres affaires au poste avant de disparaître comme il en avait le secret. Il avait tellement peu d’effets personnels que ça n’en valait même pas la peine ! Il aurait dû fuir directement après son entrevue avec Wilcox, mais au lieu de cela, il était revenu faire ses adieux à Wainwright. Pourquoi ? Malgré ses apparences de jeune premier de la classe, le Directeur méritait bien son poste. Fin psychologue, il n’était aucunement dupe du monde qui l’entourait. Et peut-être même plus malin encore. C’était bien ça qu’il l’attirait chez cet homme. Une personnalité complexe se cachait sous les traits d’un banal gratte-papier. Il en avait la certitude. Il savait percer la personnalité des gens, tous les gens. Sa curiosité était aiguisée, à l’affut de chaque de chaque parole à traduire, de chaque mouvement à interpréter. Et la belle gueule de Luther procurait un certain avantage également. Il appréciait ce jeu entre eux, ce qui le conduisait à présent à revoir ses projets en fonction de Wainwright. Naturellement. Sans se poser la question de son ancienne vie. Peut-être celle d’un hétéro. Mais bon après tout, passer un peu de bon temps ne lui ferait pas de mal, il aviserait ensuite.
Il pénétra dans la remise à la recherche d’affaires à récupérer mais rien ne lui sauta aux yeux… sauf cet énorme carton trônant là, au milieu du bureau. De grosses lettres en majuscules rouges retranscrivaient le nom de l’affaire : JOHN LE ROUGE. Ce nom lui fit écho. Il l’avait entendu de la bouche même de son amant. Il hésita longuement à ce qu’il devait faire. Il pouvait aisément l’ignorer mais quelqu’un semblait l’avoir posé là exprès. Ou il pouvait l’ouvrir et consulter les données au risque d’y trouver des informations déplaisantes. La tentation était forte mais l’envie de partir aussi. Mais comme un flash-back, il aperçut les mêmes dossiers que ceux de chez Wainwright. Alors il se décida, s’accroupit et se mit à lire. Il passa le reste de la journée à étudier l’affaire, à disposer les dossiers par petits tas, à accrocher des photos aux murs, à tracer des traits reliant différents points sur une carte, à accrocher des punaises sur certaines villes en inscrivant des noms et des dates en dessous, etc…. Ses souvenirs refaisaient surface à mesure de l’avancée de sa lecture. Lorsqu’il leva enfin les yeux vers ce mur rempli d’informations, le temps cessa de défiler. Il n’avait plus aucune idée de l’heure, ni de l’endroit où il était. La seule chose qui avait dès lors de l’importance c’était la vérité qui s’imposa à lui. Les faits. Sa mémoire. Il resta un temps infini ainsi prostré jusqu’à s’autoriser à hurler toute sa détresse refoulée derniers jours. A ses cris s’ajoutèrent des larmes coulant le long de son visage. Il avait un poids de plus en plus lourd dans sa poitrine, et de plus en plus de difficultés à respirer. A bout de souffle, et dans les méandres de ses émotions, il usa de ses dernières forces pour se reprendre. Il avait une dernière chose à faire. Il essuya son visage du revers de sa chemise et se releva brusquement de la banquette sur laquelle il était affalé. Il dénuda tous les pans de murs, rassembla tous les documents relatifs à John Le Rouge et les brûla dans sa planque au-dessus des bureaux du CBI. Puis il disparut de la circulation. Encore. La fumée s’échappait à peine de la bâtisse que déjà la sirène des pompiers retentissait. Un périmètre de sécurité fut rapidement mis en place. Et les pompiers s’affairèrent pour éteindre l’incendie. Les agents du CBI assistèrent dépités à la scène tandis que certains s’inquiétaient de savoir si Jane avait déjà été évacué.

****


Luther se réveilla à cause de la sonnerie stridente de son portable. Le bureau. Il décrocha et se leva en vitesse. Il resta en ligne tout au long du trajet jusqu’à son arrivé au CBI. Les véhicules blindés de la police transféraient les prisonniers vers les autres postes pour y être en sécurité. Certains agents étaient transportés d’urgence vers les hôpitaux les plus proches à causes des fumées toxiques. Mais la plupart aidaient les pompiers comme ils le pouvaient. Le Directeur s’avança et eut un rapide compte-rendu avec une vague connaissance, le chef de la brigade - Toby Rawlins. Le départ de feu semblait volontaire. Il s’était propagé depuis la réserve située dans les étages supérieurs des locaux. Des bouts de journaux, des coupures de rapports et quelques autres objets avaient été retrouvés. Un rapide coup d’œil derrière eux, vers les locaux du CBI et Wainwright bloqua à la vision d’un smiley. A ce moment-là, toute la brigade l’aperçut et comprit. Wainwright fut le premier à réagir. Sans perdre de temps, il se rua à sa voiture et déserta le site. Il circulait à vive allure, fenêtre entièrement ouverte, cheveux au vent, comme pour se donner l’impression de respirer. Il refusa de répondre à son téléphone lorsque celui-ci se mit à sonner à maintes reprises. Pire même, il l’envoya valser sur la banquette arrière. Le moment était arrivé. Moment qu’il redoutait à présent. Son cœur enchaînait des battements de façon exponentielle. Jane avait probablement retrouvé la mémoire. Il serait dévasté, voir anéanti. Et lui dans tout ça ? Qu’adviendrait-il d’eux, de leur histoire qui se terminerait probablement maintenant ? Sera-t-il encore capable de poursuivre son enquête sur John Le Rouge alors qu’il est émotionnellement impliqué avec la victime ?
Le Directeur pila sur le chemin. Compte-tenu de la vitesse, il dérapa sourdement. Il bondit hors de sa voiture, sans prendre la peine de refermer la portière. Il pénétra dans la maison, avala les marches quatre par quatre, puis deux par deux et unes par unes jusqu’au premier étage. C’est là qu’il l’aperçut enfin, adossé au chambranle de la porte d’une chambre, face au smiley ensanglanté. De dos dans la semi obscurité, il devinait des cheveux encore ébouriffés, un costume froissé et une attitude à la fois grave et désemparée. Le blondinet n’avait de cesse de faire tourner l’anneau autour de son doigt. Le Jane qu’il connaissait était de retour. Son angoisse monta d’un cran.
- « Patrick ? » Se hasarda-t-il. « Ça va aller ? »
- « Comment ai-je pu… oublier ? » D’une voix remplie de culpabilité.
- « On travaille dur pour résoudre cette enquête, tu le sais ? »
- « Sans grand résultat, visiblement ! »
Le jeune homme ne se faisait pas d’illusion, il savait que face au décès non élucidé de sa famille il ne ferait plus jamais le poids... jusqu’à l’arrêt de John Le Rouge. Et là, peut-être qu’il avait une chance de reconquérir Jane. Désormais, il n’aurait plus qu’une obsession : épauler Patrick dans cette vendetta, en espérant que ce dernier ne disparaisse pas sans laisser de trace.
Jane se retourna, le dévisagea mais d’un regard vide. Le vent sifflait aux travers des fenêtres. Il n’éprouvait rien, pas de remords, mais pas d’envie non plus. Pour l’instant il n’était apte à rien. Le ciel gris rendait l’intérieur de la maison encore plus obscure qu’elle ne l’était déjà. Il était en état de choc, immobile, incapable de bouger. Comme s’il avait mis toute son énergie à atteindre cette pièce. Il avait froid, il grelottait sans s’en rendre-compte. Ses oreilles bourdonnaient. La voix de Luther lui parvenait dans un écho lointain. Il était sur le point de vaciller, quand il sentit une chaleur humaine l’envelopper. Le vent semblait chasser les nuages. Luther le serrait contre sa poitrine. Patrick se laissa réconforter. Il y a des moments comme ceux-là, où se laisser faire était salvateur. Et il avait cruellement besoin d’un messie.
Le temps s’écoula lentement. Au loin, les premières sirènes se firent entendre, puis les pneus glisser sur le gravier avant de stationner au pied de la maison. L’équipe du CBI en sorti, espérant retrouver et épauler Jane comme ils l’avaient toujours fait à leurs manières.
- « On devrait peut-être remettre notre voyage à plus tard… ? » Lança soudainement Jane en reprenant ses esprits.
- « Je ne pense pas que Lisbon soit prête à te laisser partir si facilement. » Acquiesça Wainwright.
- « Toi si ? » Questionna Jane.
Luther étouffa un léger rire. Le voilà quelque peu rassuré sur ses relations amoureuses. Il se dégagea sobrement du corps de Jane, reprit ses distances avant l’arrivée de leurs coéquipiers. Quelques rayons lumineux traversèrent les carreaux.
- « Tu penseras à nous rendre le butin extorqué à Wilcox ? » Déclara le Directeur.
- « C’est déjà fait. » Devant les sourcils froncés de son amant, il précisa. « Dans ton bureau. »
- « Celui qui a été ravagé par les flammes de l’incendie que tu as déclenché cette nuit ? »

Fin.

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 Sujet du message: Re: « Mon ancien moi » - Mentalist - Jane/Wainwright - PG-13
MessagePosté: 05 Juin 2019 18:24 
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Ouh là... ça commence à devenir grave !
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Inscription: 10 Juin 2006 14:07
Messages: 3585
Localisation: A Détroit, avec Connor.
Ah cette histoire est juste magnifique ! J'ai vraiment tout adoré ! Et la question de Wainwright juste avant la fin, :lol: :lol: :lol: :lol:
En tout cas :bravo: pour cette belle histoire !

Chunhua.

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"Which part of 'I'm a genius' aren't you getting?" Nikola Tesla (Sanctuary)

"When did you get here?" "Three Cabernets and two Côtes du Rhone ago" "What's the occasion?" "Unemployment" Henry Foss/ Nikola Tesla (Sanctuary)

"-You did it Markus!
- We did it. This is a great day for our people! Humans will have no choice now. They'll have to listen to us" Markus & Connor, Detroit Become Human.

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