Une nouvelle fic, ça fait longtemps. Parle de la fin de saison 2. Bonne lecture.-H50-
- Joe ?
- Salut fiston !
- Qu’est-ce que vous faites là de si bonne heure ?
-J’aime regarder le lever du soleil et y a personne sur la plage à cette heure matinale.
Steve regarda sa montre, 5h30. Joe lui fit signe de s’asseoir sur le banc à côté de lui.
- Comment vas-tu mon grand ?
- Fatigué, la nuit a été tendue, mais on a réussi à arrêter les malfaiteurs.
- Tu as une très bonne équipe, vous vous entendez tous bien, c’est ce qui fait votre force. Joe remarqua une légère grimace de la part du Navy-Seal. Tu n’as pas l’air d’accord avec ce que je viens de dire.
- Si, si, on s’entend bien, répondit Steve sans grande conviction.
- Y a des années tu mentais mieux que ça. Qu’est-ce qui se passe ? C’est encore Danny ?
- Pourquoi croyez-vous que ça vient de lui ?
- Parce qu’il est soupe au lait, qu’il a un sale caractère et qu’il veut tout contrôler.
Steve ferma les yeux pour se calmer. Ce n’était pas la première fois que Joe rabaissait son partenaire, et ça commençait à lui porter sur les nerfs.
- Vous ne l’aimez pas hein ?
- Je dois avouer que … oui, un peu, on n’a aucune affinité.
- Pourtant c’est quelqu’un de génial, si j’ai un problème il est toujours là pour m’aider, que ce soit au boulot ou plus personnellement.
Joe remarqua une nouvelle grimace de la part du brun.
- Mais …
- Je ne l’ai jamais remercié pour tout ça. Vous savez comme je suis, je ne montre pas mes sentiments.
- Ça vient de ton éducation et de ton entrainement dans la Navy, c’est tout à fait normal.
- Ouais mais j’aimerai être plus normal. J’ai l’impression d’être un handicapé des sentiments.
- N’oublie pas Steve que nous t’avons fait croire lorsque tu avais 16 ans que ta mère était morte. 16 ans est un âge où tu apprends pleins de choses sur la vie, puis ton père t’as envoyé sur le continent pour te protéger. Tu t’es retrouvé seul dans un lieu que tu ne connaissais pas, tu t’es construit une carapace pour t’isoler du monde extérieur … c’est de notre faute, je suis désolé d’avoir été complice de tout ça.
Joe inspira profondément et ferma les yeux. Même s’ils avaient eu une discussion en revenant du Japon un lien très fort s’était brisé entre lui et Steve.
- Ce qui est fait, est fait, répondit Steve. J’ai eu une grande explication avec ma mère et même si j’ai encore de la rancœur envers elle, je comprends les décisions qui ont été prises. J’ai beaucoup parlé avec Danny à mon retour du Japon.
- Tu lui as parlé de ta mère ? Tu sais qu’on t’a dit que c’était confidentiel ! S’emporta Joe.
- Je lui ai dit que tout ça devait rester entre nous, et j’ai confiance en lui, bien plus qu’en n’importe qui d’autre, y compris vous …
- Ouais, tu parles, c’est un bavard, il va tout révéler.
Steve se tourna vers son ancien instructeur et l’empoigna par le col de la chemise.
- Ne parlez pas de lui comme ça ! tonna t’il.
- Ok, calme-toi fiston, tu veux que ce type soit ton confident, ok. Mais s’il arrive la moindre chose à ta mère …
Steve le lâcha et se leva du banc. Il mit ses mains dans les poches de son pantalon pour ne pas lui flanquer une raclée. Déjà, quelques semaines plus tôt, sa mère émettait des doutes sur les compétences du flic, voilà maintenant que Joe White le descendait en flamme. Non, il avait fait confiance en son instinct après la mort de son père, il avait engagé Danny et il ne regrettait pas cette décision. C’était son partenaire, son meilleur ami même si les autres n’approuvaient pas.
- Allez, viens, on va marcher jusqu’à la plage, je suis désolé d’avoir parlé comme ça de Williams.
Steve suivit malgré tout Joe. Le ciel se colorait doucement, il faisait de plus en plus jour, le soleil n’allait pas tarder à se lever.
- Danny est quelqu’un de formidable, et ça m’énerve que vous ne voyez pas ça …
- Oui, je te l’accorde, mais il a quand même son petit caractère … souviens toi, tu l’as hébergé quelques semaines chez toi et tu as failli le massacrer.
- Oui, et il est parti … mais …
- Mais quoi ?
- J’étais heureux quand il vivait chez moi, on rentrait ensemble, on mangeait ensemble, on regardait la télé ensemble … il était là, comme une présence rassurante … et quand il est parti …
Steve s’arrêta de marcher et soupira.
- Quand il est parti je me suis à nouveau retrouvé seul. Je rentre, j’allume la tv pour qu’il y ait un bruit de fond … mais Danny me manque.
- Prends un chien, proposa Joe.
Le regard de Steve lui fit comprendre qu’il avait encore poussé le bouchon un peu trop loin.
- Ok, j’ai rien dit. Parle avec lui, demande lui de revenir, il vit toujours dans des hôtels minables.
- Je ne sais pas, il va me ressortir les nombreuses lois de ce qu’il ne faut pas faire chez moi.
- Alors fait des concessions, soit un peu plus souple dans tes règles de vie, dans une cohabitation chacun doit faire des sacrifices sinon ça ne marche pas.
- Peut-être, mais nous sommes tellement tendus tous les deux … la moindre contrariété se transforme en dispute.
- Il y a de la tension entre vous, ce n’est pas nouveau. Faut juste trouver comment faire disparaître cette tension.
- Ouais, je sais par quel moyen faire disparaître cette tension, ricana Steve, mais je ne pense pas que Daniel soit d’accord, au contraire je risque de le perdre pour toujours.
- Ah bon ? Pourquoi dis-tu ça ?
- Non, rien, laissez tomber.
- Danny a beaucoup de défauts, du moins JE trouve qu’il a des défauts, rectifia Joe avant de se prendre une balle dans la jambe. Mais je sais qu’il t’adore, qu’il donnerait sa vie pour toi.
- Oui, il est même venu risquer sa vie en Corée alors qu’il a une petite fille. Combien d’hommes seraient prêt à faire ça …
- C’est vrai que j’ai été fier de lui. Il a failli craquer quand il a vu le corps de votre collègue dans le bunker. Mais après, dans l’embuscade, il a tué deux ou trois mecs. Pourtant ce n’est pas un militaire.
- C’est pour ça que je l’aime …
Ce fut au tour de Joe de s’arrêter de marcher, Steve en avait dit trop. Il regarda le jeune McGarrett, mais celui-ci tournait la tête, évitant de croiser son regard.
- Steve, tu l’aimes comment ?
- Je … je l’aime comme un ami, mon meilleur ami …
- Tu en es sûr ?
- Oui ! Puisque je vous le dit.
- Tu sais, jamais je ne te jugerais si tu me dis que tu as des sentiments pour ton partenaire …
- Don’t ask, don’t tell …
- Arrête avec cette stupide loi Steve, elle est abolie depuis des années. En plus, tu es réserviste pour la Navy, tu es devenu un flic, même si t’en n’as pas le grade officiel.
- Regardez, le soleil se lève …
- Ne change pas de sujet …
Les deux hommes observèrent le lever de soleil. La plage était calme, étrangement calme.
- Oui, j’ai des sentiments pour Daniel …
- Et c’est réciproque ?
- Je ne pense pas …
- Parle avec lui, la vie est courte, tu ne dois pas passer à côté du bonheur. Et ton père est d’accord avec moi …
- Mon père ?
- Oui, il nous a rejoint avant le lever du soleil.
Steve regarda son mentor comme si une corne de licorne avait poussé sur son front.
- Euh … je pense que je vais vous amener faire un petit tour à l’hôpital Joe …
- Non, nous y sommes déjà …
tu … y es déjà …
- Quoi ?
Soudain un éclair déchira le ciel, pourtant il n’y avait aucun nuage.
- Bon sang, mais qu’est ce qui se passe, s’inquiéta Steve.
- Ils sont en train de te ramener … Ton père vient de dire qu’il est fier de toi et qu’il t’aime.
- Donc, vous voyez mon père ?
- Oui, il est venu me chercher.
- Tant pis si je passe pour un idiot, mais franchement je ne comprends … oh mon Dieu, j’ai mal à la tête … C’est quoi ce sifflement ?
Un son strident lui vrillait les tympans. Il regarda sa main avec étonnement.
- Joe … Qu’est ce qui m’arrive ? J’ai l’impression que quelqu’un tiens ma main … C’est mon père ?
- Non, surement quelqu’un de l’équipe soignante, ou … Danny … Steve, je n’ai plus beaucoup de temps, ton père me dit qu’il faut que tu partes. Tu ne restes pas avec nous, le son strident c’est le moniteur cardiaque, ils tentent de faire repartir ton cœur, tu dois continuer à vivre, à te battre et tu dois absolument parler avec Danny, dis-lui ce que tu ressens. Parle avec lui, Steve, parle avec lui !!!
Soudain le sol se déroba sous les pieds du brun, il se sentit aspiré dans un trou sans fin, le temps lui parut long, très long, comme s’il chutait dans une immense crevasse. D’épuisement, il ferma les yeux, le froid se fit sentir. Puis il entendit une voix dans le lointain. Danny ! Il lui disait qu’il fallait qu’il se batte, qu’il fallait qu’il revienne vers lui … Steve ouvrit les yeux, il fut éblouit par la clarté de la chambre alors que quelques secondes plus tôt il tombait dans les abysses. Soudain, deux yeux rougit par les larmes apparurent devant lui.
- Babe … Mon Dieu, tu es revenu …
A suivre ...
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On ne critique pas Danny sans conséquence!!!)
sinon je vais être obligée de prendre l'ordinateur portable *mort de rire*
