Chapitre 5
Daniel ne prit même pas la peine de cacher sa déception.
- Tu peux me dire bonjour, ça marche aussi bien, fit simplement Peter en entrant comme s’il était chez lui.
Il agita un billet de vingt dollars sous le nez de Daniel.
- Je veux que tu me lises mon avenir.
- Désolé, mais la boutique aux esprits et fermée, maugréa Daniel.
Il s’insinua tel un serpent dans l’esprit de Peter. Un discours important jeudi… du shopping… une carte bleue dans le rouge ? Daniel ne possédait même pas de carte bleue.
- Euh… Daniel ?
Il sursauta, et sortit illico de l’esprit de Peter.
- On aurait dit que tu étais en transe, fit Peter.
- Je réfléchissais c’est tout. Bon, ça va, je vais te lire les cartes.
Daniel conduisit Peter jusqu’à la cuisine. Pelotonné sur la table, Wally observait Jack qui était entrain de découpé une veste en jeans. Il voulait lui donner plus de style.
- Ah ! C’est immonde ! lança Peter.
- Quoi ? fit Jack trop rapidement en se demandant s’il parlait de la veste.
- Le raton laveur ! continua Peter, écœuré. Ils ont des maladies, et on peut les attraper !
- Je l’emmène au véto tous les deux ou trois mois, répondit Daniel.
- De toute façon, tu n’as pas le droit de garder un animal sauvage chez toi !
- Et tu vas faire quoi ? intervint Jack.
Wally dut sentir la tension qui montait, car il sauta de la table, et se dirigea tranquillement vers Peter qui recula, agitant le bas de son manteau pour le chasser. Jack éclata de rire devant une vision de Peter si pitoyable. Peter lui rendit un regard venimeux. Daniel sortit du micro-onde, une assiette pleine de cookies chauds.
- Tiens, prends en un, je viens juste de les faire.
Peter regarda les cookies, comme si ceux-ci étaient fait avec de la mort aux rats.
- Non, merci.
Il épousseta sa chaise avant de s’asseoir. Daniel s’assit en face de lui, et battit les cartes. Il posa le paquet devant Peter.
- Coupe trois fois le paquet de la main gauche.
- Eh, c’est personnel, d’accord ! fit Peter à Jack.
- Mais comment donc, répondit ce dernier.
Jack prit sa veste, siffla Wally et monta directement dans la chambre de Daniel pour terminé son petit travail.
- Il fait comme chez lui, ici, maugréa Peter.
- Mais il est comme chez lui, répondit calmement Daniel.
Daniel avait donné un double des clefs à Jack, sans, bien sûr, que son grand-père le sache. Jack pouvait se promener librement dans la maison. Daniel retourna la première carte, et s’insinua sournoisement dans les pensées de Peter.
- Toi, tu es venu ici à cause d’une fille. Oh non ! gémit-il en retournant la deuxième carte.
- Quoi ?
- Tu ne l’intéresse pas, continua Daniel.
Etait-ce la vérité ? Les pensées de Peter n’était pas très précises. Daniel fouilla dans ses pensées, et tomba sur un sentiment étonnant. De la jalousie ? Peter Grodin était jaloux de lui, Daniel Jackson ? Il enviait son style et son talent pour le dessin ? Daniel se radoucit… Il retourna la dernière carte, et allait dire qu’il restait de l’espoir, quand Peter le coupa :
- Tu sais, il faudrait vraiment que tu fasses quelque chose avec tes vêtements. Ton grand-père à avoué à mon père, que ça le gênait beaucoup.
Daniel resta bouché bée. Il s’introduisit brutalement dans l’esprit de Peter. Hum… il mentait !
Peter lui lança un regard étrange.
- Tu as de l’aspirine ?
Daniel partit en chercher dans le placard et revint avec un verre d’eau et deux sachets.
- Tu sais Daniel, je suis tellement habitué à ta jalousie, qu’elle ne me touche plus.
- Quoi ? s’offusqua Daniel.
- Oh, pitié ! Il n’y a qu’à voir comment tu me regardes !
Daniel était fou de rage. Il savait délibérément qu’il ne devait pas utiliser son don à son avantage, mais ce fut plus fort que lui. Tant pis pour Oma Dessala et ce qu’elle en penserait ! Il plongea dans les pensées de Peter, très brutalement, pour aggravée encore un peu la migraine, au passage. Il trouva le fameux discours, celui que Peter devait prononcer jeudi pour motiver l’équipe de foot. Un coup de zapping, et le discours de Peter se retrouva coincé derrière un souvenir beaucoup plus gênant. Peter ne s’était pas gêner avec ses copains pour observer en toute impunité, les vestiaires des filles, et les douches, surtout. Satisfait, il sortit de l’esprit de Peter. Ce dernier se frotta le front.
- Je vais rentrer, j’ai affreusement mal à la tête.
Daniel dissimula son sourire malicieux en se fourrant un cookie dans la bouche.
- Humpf, d’accord ! Au faite, tu ne dois pas préparer ton discours ?
- Quel discours ?
- Celui que tu dois prononcer jeudi, pour motiver l’équipe.
Peter chercha dans sa mémoire.
- Oui, enfin… je sais pas…
Il sortit de la cuisine. Jack descendit, Wally sous le bras.
- J’ai tout vu du haut des escaliers, tu lui as fait quoi ?
- Comment tu sais que j’ai fait quelque chose ?
- Tu avais une tête de zombie. Tes pupilles étaient dilatées, tu étais forcément dans ses pensées !!!
- Tu crois que Peter s’en est rendu compte ?
- Il ne fait attention qu’à lui ! Alors ?
Daniel songea à Oma Dessala.
- Je vais avoir des ennuies, Oma m’a interdit d’utiliser mes pouvoirs à mon avantages. J’ai zappé les pensées de Peter. Pas beaucoup. Disons que la réunion de jeudi serait franchement différente, cette fois.
- Ah, j’ai hâte de voir ça ! Désolé, mais je dois filer à l’hôpital pour enfant (il mit Wally dans les bras de Daniel) bonne chance !
- Merci.
Au départ de son ami, Daniel sortit ses pinceaux, et se mit à peindre son raton laveur avec une ressemblance déconcertante. Le silence envahit la pièce. Il ne peignait que depuis quelques minutes, quand un bruit le fit sursauter.
Paul Davis le regardait.
- Je suis désolé, s’excusa-t-il. Mais tu ne répondais pas. Tu avais l’air plongé dans ta peinture.
Il jeta un coup d’œil à l’œuvre en question.
- C’est magnifique !
- Merci.
- Continu, ne t’arrêtes pas en si bon chemin !
Et pendant que Daniel peignait, ils se mirent à discuter de tout et de rien. De portrait gagna en ressemblance. Daniel était tellement heureux, il ne fit pas attention à la petite vibration que provoquait l’amulette lunaire sur sa poitrine…
Voilà, voilà !
Rieval => j'espère que c'est plus clair, maintenant.