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 Sujet du message: [Finie] Kaamelott - "Le Rêve d'Arthur" - Arthur / Perceval - G
MessagePosté: 19 Juin 2018 13:29 
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Kaamelott - "Le Rêve d'Arthur" – Arthur / Perceval


Bonjour à toutes et à tous ! Je suis de retour après un long moment d'absence sur ce forum...
J'avais écrit cette fiction il y a quelques années... L'ayant perdue et ayant été supprimée du forum pour raisons personnelles, j'ai décidé de la réécrire et de la poster de nouveau ici !

Cette histoire reprend toutes les lignes de dialogue de l'épisode « Dies Irae », épisode final de la saison VI de Kaamelott.


Arthur a été rapatrié à Tintagel, dans le château de sa mère après sa tentative de suicide, dans une petite chambre avec pour mobilier un lit dans le fond de la pièce, calé dans le coin opposé à la porte d'entrée, d'un tabouret et de plusieurs documents écrits par le prêtre de Kaamelott qui regroupent toutes les mémoires du Roi Arthur.
Ce dernier est allongé dans son lit, trop faible pour pouvoir le quitter. Une barbe de plusieurs mois ayant poussé sur son visage, amaigri, il est presque méconnaissable. Sa mère, croyant qu'il était mort après plusieurs heures de sommeil, a fait venir au château les personnes qui ont côtoyé de plus ou moins près l'ancien Roi afin qu'elles puissent lui présenter leurs hommages.

Après la venue de Lancelot du Lac, qui a sauvé Arthur de sa tentative de suicide et à qui ce dernier lui ait donné les pleins pouvoirs, la forteresse de Kaamelott, le Royaume de Logres, la fédération Bretonne, la table ronde, la quête du Graal,... Perceval de Galles rentre dans la chambre.
Il s'assoit sur le tabouret, face au lit d'Arthur. Arthur s'est réveillé et s'est assit sur son lit, adossé contre le mur. Il parle seul, se retournant de temps en temps vers le chevalier qui lui fait face, ce dernier l'écoutant avec une très grande attention.

- En ce moment j'm'endors tout le temps. J'peux rien y faire. Et j'fais des rêves. J'vais vous en raconter un. J'suis dans l'espace avec un vieux. J'vous raconte pas ça au hasard hein ! Quand j'me suis réveillé, j'ai tout de suite pensé à vous. L'espace... Ca a toujours été votre truc ça l'espace ! Et les vieux ? Y'en a toujours dans vos histoires à vous ! Bref... J'flotte dans l'espace, avec les étoiles, tout. Et y'a un vieux à côté. Alors je sais pas si c'est moi, vieux, ou euh... Parce que les rêves c'est toujours l'bordel pour ça ! Et le vieux me fait :

« Vous êtes prêt à voir le Graal ? »


Alors moi je réponds oui. Alors on se dirige vers une... une grande boule, mais en fait c'est notre terre à nous. Sauf qu'au lieu d'être bien plate et bah... euh elle est... elle est en boule quoi ! Comme j'disais, les rêves c'est toujours le bordel ! On descend, on descend, on atterrit sur un sentier dans une forêt, sur le territoire du Seigneur Dagonet. Alors me demandez pas pourquoi... D'autant qu'il est même pas dans le rêve ce con là mais, je sais pas comment vous dire, je sais qu'on est chez Dagonet. Le vieux se retourne et il m'fait :

« J'espère que vous avez pas peur d'la marche ! Parce que j'vous préviens, c'est pas la porte à côté ! ».


Bah moi j'lui réponds :

« J'comprends pas, pourquoi on a pas atterrit directement plus près alors ? ».


Il m'répond pas et part devant. J'l'e suis, j'le suis, j'le suis et au bout d'un moment j'me dis : « Merde, c'est l'chemin d'Kaamelott ici ! ».

« Oh » qu'je lui fais au vieux, « C'est pas l'chemin d'Kaamelott ça ? »
« Si pourquoi ? »
« Comment pourquoi ? » J'lui fais. « Le Graal il est pas à Kaamelott quand même ? »
« Si »
il me fait.


Alors j'm'arrête.

« Vous vous foutez d'moi ? »


Il s'retourne et il m'dit :

« Vous voulez l'voir le Graal ou vous voulez pas ? Bon, alors bouclez là et suivez. »


Et il r'part.
Bon. On arrive à Kaamelott, la baraque vide. Pas un garde à l'entrée, pas un loufiat dans les couloirs, on passe devant la salle de la Table Ronde, pas de Table Ronde, la pièce vide. On continue, on continue, et on arrive devant la porte de ma salle de bains.

« Voilà, ouvrez, c'est la derrière »
« Mais... là derrière, où ça ? dans la salle de bains ? »
« Ouais, dans la salle de bains ».


Alors j'le regarde, j'essaye de voir si il est pas beurré ou quoi ! Puis il rentre. Là, y'a la baignoire vide. 'Fin, vide. Y'a de l'eau mais y'a personne dedans. Et y'a du sang partout. Partout. Partout. Partout. Il m'fait :

« Voilà, c'est le Graal ! »
« Quoi qu'est le Graal, la salle de bains ? »
« Non, pas la salle de bains... La baignoire. »
« La baignoire c'est le Graal ? »
« Ouais, c'est le récipient qui a reçu le sang du Christ. »


Alors là dans le rêve j'lui met une tarte au vieux. Mais la bonne tartine attention, avec la tête qui part de côté, les ch'veux de travers et tout.

« Tu t'payes ma gueule ? » que j'lui fais.


Puis là mon vieux c'est lui qui s'retourne, qui r'vient et qui me fout une avoine ! J'ai l'impression que le plafond m'tombe sur la gueule, j'me ressaisit et il m'dit :

« Qu'est-ce que c'est que quelqu'un qui souffre ? Et qui fait couler son sang par terre pour que tout le monde soit coupable ? Tous les suicidés sont le Christ, toutes les baignoires sont le Graal. »


Et vous savez qu'on s'est toujours demandé si y'avait pas une inscription gravée au fond du Graal ? Eh bin oui y'en a une.

« Allez voir » qu'il m'fait.


Alors j'y vais, et au fond de la baignoire y'a marqué « Vous m'avez bien cassé les couilles ».
Et boum, j'me réveille.

Arthur se retourne vers Perceval.

- C'est vraiment chouette comme rêve ! Moi l'autre nuit j'ai rêvé que Karadoc avait des pinces.
- C'est à dire ?
- Comme un crabe !
- Ah. Et qu'est-ce qu'il faisait avec ses pinces ?
- Il me pinçait le ménisque.

Arthur se redresse un peu du mur sur lequel il était adossé.

- Le ménisque ?
- Comparés aux vôtres, ils sont pourris mes rêves ou pas ?

Arthur réfléchit, s'adossant au mur de nouveau et se penche vers Perceval :

- Les rêves. ça s'compare pas.

Il se redresse et se rallonge pour se rendormir. Perceval le borde, s'approche de son visage et vient déposer ses lèvres sur celles d'Arthur, caressant son visage.

- Jamais je ne vous laisserai tomber, je vous aime Sir.

Il se leva et sortit de la pièce.

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