Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : CBS TV. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Là, je viens de me refaire le 3.01 La O Na Makuahine (Mother's Day) et hop encore une petite scène qui apparait dans ma tête, toujours juste pour le plaisir. Bon alors la scène se passe juste avant le nouveau départ de Doris en avion et après Chin qui pleure dans sa cuisine. On oublie Gabby. Relation établie.
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- Chin n’aurait peut-être pas dû y retourner seul.
Danny s’écroula dans le canapé. Il avait l’impression de ne pas avoir dormi depuis au moins deux jours. C’était même surement vrai. Les dernières heures avaient été plus que longues, éprouvantes et maintenant la mère de Steve allait devoir repartir avec les US Marshal. Wo Fat en fuite et Chin seul chez lui au milieu de toute cette merde.
- Il doit y faire face. Il le devra un jour ou l’autre. Autant le faire maintenant, lui répondit Steve depuis la cuisine.
- Néandertalien, s’entendit-il répondre, avec un soupçon d’affection dans la voix.
- Ils étaient mariés depuis longtemps ? questionna Doris de l’autre côté de la pièce.
Danny se renfrogna. Il en avait presque oublié la présence de sa « belle-mère ». Il n’était pas fan de la mère de Steve, il était vrai qu’elle avait voulu protéger sa famille mais revenir ainsi et se permettre de juger son environnement ou le fait qu’il ne souhaite pas l’appeler maman, il n’adhérait pas. Bien sûr, il aurait pu être admiratif de son parcours, de son expérience au sein de la CIA, de son sacrifice personnel et dans un sens il l’était. Mais il n’était pas certain d’être admiratif de la mère. Steve s’était construit seul, avec un père dépassé. Il était entré dans l’Armée, devenu un Seal dans le prolongement de l’école militaire où il avait été placé par son père mais aussi pour retrouver une famille. Un sentiment de groupe. Danny n’était pas admiratif de Steve pour ses capacités militaires et sportives –bien sûr c’était impressionnant mais d’autres militaires étaient aussi forts que lui – ce qui l’impressionnait c’était sa concentration extrême lors d’une affaire puis le Steve maladroit et enfantin dès que l’affaire se clôturait. Il admirait le Steve qui s’occupait avec lui de Grâce. Celui qui la tenait dans ses bras à travers les frissons de la maladie, la couvrait d’une couverture puis s’était endormi sur le lit avec elle qui se blottissait dans son étreinte, Danny se penchant au-dessus d’eux, le regard doux. Il garderait longtemps graver l’image de ses deux amours. Il avait alors touché le front de Grâce, chuchotant au brun que la fièvre avait un peu baissé puis était parti dans la cuisine cuisiner une soupe maison qu’elle pourrait déguster à son réveil pendant que Steve veillait sur elle. Voilà le Steve qu’il admirait, qu’il aimait. Celui de son quotidien. Celui que Doris ne connaissait pas. Elle n’avait aucune idée de qui Steve était. De l’homme qu’il était devenu. - Quelques semaines. Chin n’a pas eu que de la chance dans sa vie, leur histoire a été compliquée. Mais oui Danny je pense qu’il doit affronter cela, ça va être horrible mais on sera là pour lui. Notre famille Danno on ne la lâche pas.
Steve était revenu de la cuisine avec trois assiettes de pâtes bolognaises qu’il déposa sur la table.
- C’est sommaire et rapide mais il faut qu’on mange un peu. Maman, ton avion est pour dans une heure.
La voix de Steve fléchit presque imperceptiblement mais assez pour que Danny s’en rende compte. Steve malgré le ressentiment qu’il éprouvait ne pouvait se résoudre totalement de voir sa mère ressortir de sa vie si peu de temps après y être revenue. Danny s’en voulu de ses pensées. Doris avait le droit de connaitre Steve. Une mère restait une mère avec ses imperfections. Si Steve voulait la laisser le connaitre, elle en avait le droit.
Il se mit donc en retrait pendant le repas pour les laisser converser tranquillement. Il rêvassait quand il s’aperçut que Steve lui parlait : - Danny, tu rêves ? - Hein quoi. Non, non pardon tu disais. - Je racontais combien Grâce était géniale, que je l’avais aidé à faire son exposé de science, maman n’y croyait pas, les sciences n’étaient pas mon fort au lycée. Dis-lui que c’est vrai !
Le sourire de Steve était étincelant. Si Danny n’était pas encore amoureux, il serait immédiatement tombé sous le charme de ce brun au sourire enfantin et aux yeux rieux qui pouvaient à l’occasion tuer un homme à mains nues.
Il ne le méritait pas, quelques heures à passer avec sa mère et il lui parlait de Grâce, de la fille de son coéquipier, de la fille de son petit ami secret car le dit petit ami ne se sentait pas encore prêt à l’annoncer à tout le monde. Danny lui donnait comme excuse qu’il fallait préserver Grâce, que le secret était excitant. La vérité était autre : la trouille de Danny à s’engager vraiment. Depuis l’évolution de leur relation, Danny était heureux, il savait qu’il ne quitterait Steve pour rien au monde mais il freinait des deux pieds en ce qui concernait la médiatisation de leur couple. Steve comprenait. Steve attendait. En public de toute manière, leur comportement et leurs interactions n'ont pas vraiment changé. Ce n'était même pas une décision consciente de leur part - ce n'était pas la façon dont ils opéraient. Au travail, ils se chamaillaient comme d'habitude, travaillaient comme d'habitude, et se soutenaient comme toujours. Ils ne se tenaient pas la main, ne se regardaient pas amoureusement dans les yeux et ne montraient pas physiquement plus démonstratifs qu'ils ne l'étaient auparavant. À quelques reprises, quand il était tard et qu'il n'y avait personne d'autre, ils avaient peut-être pu s'embrasser rapidement alors qu'ils partaient pour la nuit sans l'autre, mais c'était à peu près tout. Ils étaient des professionnels et ni l'un ni l'autre ne voulait que leur changement de statut sape la perception qu’on avait d’eux.
À la maison, cependant, les choses étaient différentes. Ils se chamaillaient et plaisantaient comme toujours. Ils s’installaient toujours sous la véranda ou regardaient un match sur le canapé. Simplement maintenant, cependant, quand la soirée se terminait derrière la porte fermée de la chambre, des chuchotements doux d'affection s’élevaient. Dans la chambre, ils ne se disputaient pas et ne plaisantaient pas vraiment ; ils étaient juste ensembles. - Euh oui ,oui, c’était un super exposé, répondit finalement Danny, l’air perdu. - Tu vois maman, renchérit Steve. C’était génial.
Danny se demanda quelles merveilleuses actions avait-il dû faire dans une vie antérieure pour mériter ce genre de bonheur. - Doris pense que je veux le beurre et l’argent du beurre, déclara-t-il soudainement.
Steve se stoppa net dans sa discussion. - Quoi ? - Williams, pensez-vous que c’est le moment de parler de vos problèmes sentimentaux. - Tout à fait Doris, répondit-il avec un sourire plein d’hypocrisie. Steve, Doris pense que je dois m’investir dans ma relation car en ayant peur je ne suis pas correct avec la personne que j’aime. Elle a raison je ne peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre, je suis heureux, Grâce est heureuse, je crois être aimé comme jamais, pourquoi je freinerais ?
Le sourire de Steve s’élargit encore plus que Danny ne l’aurait cru possible.
- Tu veux dire que tu vas le hurler au monde ?
Le téléphone de Danny sonna au même moment, il continua tant en regarder rapidement l’identité de l’appelant.
- Peut-être pas le hurler, mais au moins l’affirmer sans détour. J’accélère. Enfin si c’est ok…
La détermination de Danny faiblit légèrement en s’apercevant que Steve ne le souhaitait peut-être pas. Pas maintenant devant sa mère.
- Aucun problème pour moi Danno.
- Alors on est ok SuperSeal, sourit le blond radieux. Maintenant tu permets, je dois décrocher, c’est le labo.
Il se leva de table, se pencha vers son petit ami, l’embrassa rapidement mais tendrement. Au passage, il décrocha un regard amusé vers Doris McGarrett et décrocha : - Détective Williams.
Doris se ressaisit rapidement, elle ne laisserait pas Danny Williams la déstabiliser. Elle ne l’appréciait pas vraiment avant – elle sentait que son avis avait de l’importance pour Steve et n’aiderait pas pour la suite – mais maintenant il devenait vraiment irritant.
- Tu es vraiment sur Steven ? demanda Doris en désignant Danny d’un geste dédaigneux de la tête.
Steve leva les yeux sur son compagnon, son « homme ». Danny était au téléphone, parlant avec les mains, passionné dans son travail comme dans sa vie privée. L’homme le plus captivant qu’il n’avait jamais rencontré. Son homme.
- Le labo veut nous parler, je file. J’essaie de vous retrouver rapidement à l’aéroport. Doris… si jamais, bonne chance pour la suite.
Il disparut rapidement, les clés de la Camaro en main.
- Absolument certain maman.
FIN
Dernière édition par Choupy le 28 Jan 2018 14:57, édité 3 fois.
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