Forum - Le Monde du Slash

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 23 Jan 2017 03:05 
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Slash ou non, telle est la question...
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Je tiens à dire en guise d'entrée en matière que j'ai lu la suite sur ffnet et que je souhaite donc vivement la voir postée ici pour reviewer comme il se doit !
Ça, c'est fait... :mrgreen:

En attendant :

Citation:
- J’en ai besoin. Notamment pour réaliser.

John frissonna.

Oh, Watson... You do see, you just don't observe! HE'S FEELING SOMETHING FOR THE INSPECTOR!
(bon d'accord, c'est mon côté Sherlestrade qui s'emballe un chouilla, aussi)

Citation:
Un nouveau bip sonore rompit le silence de la pièce. Sherlock poursuivit avant de se diriger vers la sortie, pressé par le temps. Peut-être à contrecœur.
- Premièrement, je vais attendre que tu sois conscient pour l’entendre. Deuxièmement, je me dépêche de solder cette affaire. Cette mascarade a assez duré.

Un dernier coup d’œil vers la ligne ascendante et descendante de l’électrocardiogramme, il lutta pour conserver son apparence distante et sereine.
- Juste- Au cas où. Ne rends pas les choses plus laides qu’elles ne le sont déjà.

*glousse sottement*
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Plus sérieusement, j'aime beaucoup l'échange entre Sally (rha, mais où était-elle cette saison ?? :( ) et Sherlock.
On voit qu'ils tiennent tous les deux (*glousse à nouveau*) à Greg et sont prêts à se montrer pragmatiques et enterrer temporairement la hache de guerre pour son bien.
Et j'aime évidemment comment Sherlock dit à demi-mot qu'il a une dette envers Lestrade.

Citation:
Sherlock redressa le col de son manteau. Une dernière chose semblait l’empêcher de quitter la pièce. L’envie de maintenir sa réputation, sûrement.

"Oh, please. Can we not do this, this time? [...] You, being all, uh, mysterious with your... cheekbones, and turning your coat collar up so you look cool." :mrgreen:
Sherlock reste Sherlock...
Et je ne dirai pas qu'il vérifie au passage si le champ est finalement libre, mais je vais y penser très fort. :P

Citation:
- Je la considérerai toujours comme ta chambre. Personne d’autre n’y dort de toute façon.

J'adore Jawn et tout ceci est mignon, mais ça ne me fera pas dévier de mon but ! :twisted:
...
On dirait une déclaration que je pourrais faire à la série toute entière... :lol:

Citation:
- C’est agréable de rentrer et de te voir. Ici.
- Merci. C’est bien, oui.

Ils échangèrent un sourire maladroit.

:fluffy:
Bah voui, c'est mignon, ai-je dit.

Voilou pour cette fois-ci. Et donc, pour revenir à mon point de départ :
:suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 23 Jan 2017 21:47 
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Lostie a écrit:
Je tiens à dire en guise d'entrée en matière que j'ai lu la suite sur ffnet et que je souhaite donc vivement la voir postée ici pour reviewer comme il se doit !
Ça, c'est fait... :mrgreen:


Hihi, oui, j'ai un peu de retard ici ! Je suis grillée. :mrgreen:

En attendant :

Citation:
- J’en ai besoin. Notamment pour réaliser.

John frissonna.

Oh, Watson... You do see, you just don't observe! HE'S FEELING SOMETHING FOR THE INSPECTOR!
(bon d'accord, c'est mon côté Sherlestrade qui s'emballe un chouilla, aussi)

Citation:
Un nouveau bip sonore rompit le silence de la pièce. Sherlock poursuivit avant de se diriger vers la sortie, pressé par le temps. Peut-être à contrecœur.
- Premièrement, je vais attendre que tu sois conscient pour l’entendre. Deuxièmement, je me dépêche de solder cette affaire. Cette mascarade a assez duré.

Un dernier coup d’œil vers la ligne ascendante et descendante de l’électrocardiogramme, il lutta pour conserver son apparence distante et sereine.
- Juste- Au cas où. Ne rends pas les choses plus laides qu’elles ne le sont déjà.

*glousse sottement*
Image[/quote]

Je suis une fan du Sherstrade aussi :D Maintenant, c'est si duuuur d'écrire Sherlock dans les sentiments sans être OOC. Du coup, je suis toujours dans la retenue :D

Je te rejoins sur un point : mais où est Sally ? Pas une minute d'écran cette saison! Je n'en reviens pas :o

Un grand merci pour ton commentaire en tout cas, j'ai toujours ce petit moment d'excitation intense au moment de l'ouvrir, comme un môme devant un cadeau! :D Comme promis, voici la suite!

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 23 Jan 2017 21:48 
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221B Baker Street – 24 janvier 2017

Le soleil ne s’était pas encore levé que Sherlock était attablé, consultant divers sites web pendant que John achevait de nourrir sa progéniture. Portant distraitement le café à ses lèvres, le détective s’enquit du programme de la journée :
- Quel est notre plan ?
- Nous déposons Rosie chez Molly vers dix heures et demie. Elle ne travaille pas avant quatorze heures. Cela nous laissera assez de temps pour faire ce que nous avons à faire, non ?
- Largement, commenta Sherlock, parcourant plusieurs plans sur Google Map. J’ai finalement obtenu quelques infos sur la victime. Mike Trouts, 28 ans. Chômeur. Il a fait deux ans pour vol de voitures. Un minable délinquant sans histoire, sinon des dettes de jeux intarissables.

John se resservit une nouvelle tasse avant d’interpeller Sherlock, insistant.
- Tu m’as dit qu’il y avait un troisième individu ce soir-là, dans la ruelle. Le meurtrier, comment a-t-il fait pour ne pas être vu ?
- Les égouts, John. Il y avait une plaque à proximité de l’endroit où la victime s’est écroulée.

Le médecin admit que la théorie se défendait sur plusieurs points. Quelques détails le chiffonnaient néanmoins.
- L’orifice suggérait un tir à moins d’un mètre cinquante. La chemise de Lestrade était constellée de gouttes de sang suggérant qu’il était à moins d’un bras de distance de la victime.

Sherlock ne répondit rien. Contrarié, il tapotait d’un doigt sur la table. John insista :
- Aculé contre le mur, ils ne pouvaient pas être deux à encercler la victime.
- A moins qu’ils ne soient impliqués dans une bagarre. Ce qui est inconcevable, aucun ne présentait des traces de lutte. Je sais…

John relut un passage du dossier gonflé de nouvelles feuilles, faxé le matin même par Donovan. Une ligne dans le nouveau rapport médico-légal l’interpella.
- Le labo a reconfirmé que Lestrade avait de la poudre sur les mains.
- Une quantité moindre à la moyenne.
- Mais suffisante pour être renseignée. Elle est particulièrement volatile.

Sherlock fronça les sourcils. John cherchait à l’aider en le contrariant, il en avait conscience. Les pièces manquantes du puzzle l’obsédaient cependant au point de lui embrouiller l’esprit.

La remarque qui suivit généra, elle, en revanche un malaise.
- Et si Lestrade avait tiré ? Pour une bonne raison.

Sherlock mit un certain temps à réagir. L’esprit vagabondant dans les bribes de déclaration, les représentations de la scène de crime et les pages du dossier, il semblait à des années lumières de Baker Street. Lorsqu’il se reconnecta enfin, plusieurs minutes s’étaient écoulées.
- S’il a réellement tiré… Nous ne pouvons compter sur aucun témoin pour l’instant. Même lui ne pourrait réexpliquer ce qui s’est déroulé cette nuit-là.
- Je n’oserai pas suggérer qu’il joue la comédie sur ce point mais-
- C’est une probabilité, une de plus. Que nous sommes incapables de confirmer dans l’immédiat.

John frissonna. L’idée qu’il puisse remettre en cause l’innocence de Lestrade ne lui plaisait guère. Piégés, ils n’avaient cependant d’autres choix que d’envisager toutes les possibilités. Même celles qu’il souhaitait ne pas voir concrétisées.
- Ce troisième homme, d’où le sors-tu ?
- La plaque d’égout était mal enfoncée. Or, il y avait de la mousse autour. Ce ne sont donc pas les agents de la ville qui l’ont bougée pour nettoyer quoique ce soit. Quel autre intérêt d’emprunter les égouts sinon la nécessité de prendre la fuite sans être vu ?

Une arme disparue, un hypothétique troisième homme fantôme et un suspect amnésique. John avait la sensation que le mystère s’intensifiait, les engluant dans des perspectives peu réjouissantes.
- Soit ce gars-là existe et nous le retrouvons. Soit…
- Lestrade sera dans une situation très compliquée.
- A moins d’un miracle, oui, commenta John.

Le détective observa l’horloge :
- Si nous sommes revenus à temps, j’essaierai de me faufiler pour une autre visite.
- Il est probablement réveillé, commenta John en s’apprêtant à débarrasser ses tasses et couverts.

Sur la table, le téléphone de Sherlock s’illumina. Le détective lut le nom qui s’affichait sur l’écran. Laconique, Sherlock se contenta d’un « Ok. » avant de raccrocher.

John, la vaisselle dans les mains, attendait le verdict :
- Donovan ? C’est soit une excellente soit une horrible nouvelle.

Le téléphone plaqué sous le menton, Sherlock tourna la tête en direction de John, l’air grave :
- Très mauvaise.
- S’il-te-plait. Dis-moi qu’il va bien-
- Il a avoué.

---

221B Baker Street – 24 janvier 2017

- Quel est le plan, à présent ?

John, abattu, n’attendait plus qu’une chose : que Sherlock réagisse. Le mutisme dans lequel se trouvait actuellement le détective l’angoissait.
- Sherlock-
- Je réfléchis !

Les mains écrasées contre ses tempes, il soupira bruyamment.
- Il n’a pas tiré. Il raconte des balivernes.
- Il protège quelqu’un ?
- Pourquoi attendre si longtemps avant d’endosser la responsabilité ? Allons ! C’est Lestrade. Il n’aurait jamais hésité une seule seconde s’il avait eu le besoin de le faire-
- Légitime défense.
- Pas de traces de lutte. Pas d’autres armes, reprit machinalement Sherlock. Il est innocent. Je le sais- C’est instinctif, pas émotionnel. J’ai juste besoin… Il ne manque qu’une ou deux pièces du puzzle.
- Je ne vois pas pour quelles autres raisons valables, il aurait pu tirer.
- Il n’a pas tiré.
- Pourquoi l’avouer ?

Sherlock haussa légèrement le ton, aussi excédé par le comportement de John que par son propre échec.
- Il est en manque. Il est crevé, fatigué, au fond du trou.

Le médecin le regarda, interdit. L’empathie effleurait la surface des déclarations de son ami. Il ne parlait pas uniquement de quelqu’un qu’il connaissait, il parlait d’une chose qu’il connaissait.

- Greg veut juste que ça s’arrête.

---

Egouts de Londres, sous une ruelle, près de Borough Market – 24 janvier 2017

Penchés au-dessus de la fameuse plaque d’égout, John et Sherlock s’observèrent longuement.
- Nous devons descendre. L’arme y est peut-être.
- Les choses qu’on fait par amitié…, bredouilla John, empruntant l’escalier en prenant soin de ne pas effacer d’éventuelles empreintes.
- C’est inutile. Vu l’atmosphère humide et les jours écoulés, il n’y a sûrement plus une seule trace exploitable.

Embaumés par l’odeur pestilentielle, les deux hommes relevèrent leur écharpe par-dessus leur nez. Trébuchant sur un cadavre de rat, John se redressa pour observer le courant qui charriait les eaux putrides à proximité d’eux :
- Si l’arme a été jetée ici, elle est probablement déjà dans la Tamise ou Dieu-sait-où.

Le détective arpentait les lieux, s’intéressant à chaque brique, chaque immondice et chaque rayon de lumière filtrant de la surface. Vifs, ses yeux se posèrent finalement sur la plaque métallique par laquelle ils s’étaient faufilés.
- Sherlock ?

Aux pieds de l’escalier, John n’obtint pas de réponse. Son ami, suspendu trois mètres au-dessus de lui, semblait avoir mis le doigt sur quelque chose.
- Sherlock ! T’as un truc, bon sang ?
- La dernière pièce du puzzle.

Abasourdi, plein d’espoir, John écarta les bras en signe d’ignorance. De son index, Sherlock pointa la plaque d’égout. Le médecin ne distingua absolument rien de ce qui semblait si évident aux yeux de son acolyte.
- Même si je n’ai rien compris et quoique ce soit, c’est une bonne nouvelle, c’est ça ?

Sherlock afficha un sourire des plus victorieux :

- Une excellente nouvelle.

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Dernière édition par Tommaso le 25 Jan 2017 23:21, édité 1 fois.

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 24 Jan 2017 22:45 
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Dans un taxi, quelque part dans Londres – 24 janvier 2017

- Il nous manque encore « qui » mais nous avons un « comment », se félicita Sherlock.

John fit la moue :
- Tu as un « comment »… Parce que je n'ai toujours rien compris.

Sherlock se redressa, prêt à s'élancer dans une de ses démonstrations qu'il affectionnait tout particulièrement. John n'en perdit pas une miette.
- Un homme attendait, perché sur l'échelle, juste en-dessous de Lestrade et la victime. Il n'est jamais sorti. Il s'est contenté d'entrouvrir la plaque pour tirer dans l'interstice. Selon les rayures qui apparaissent sur le métal, la balle a ricoché. Cela explique également la trajectoire ascendante du projectile. L'homme a ensuite pris la fuite par les égouts.
- Brillant.
- La poudre sur les mains de Lestrade a été vaporisée lors du tir, venant barbouiller ses mains. Il avait probablement les bras le long du corps à cet instant. Il était pile en face de la victime… d'où les projections de sang. Tu te souviens de la posture de Lestrade sur la vidéosurveillance, après le meurtre ?

John fouilla dans ses souvenirs. La première image le montrait les mains plaquées sur les oreilles, titubant.
- Une balle qui ricoche dans une plaque en métal, pile à vos pieds, ce n'est pas le son le plus agréable qui soit, admit le médecin. Ce meurtre a été prévu à l'avance. Quelles étaient les probabilités que tout se déroule comme prévu ?
- Il ne s'est pas déroulé comme prévu, l'arrêta aussitôt Sherlock.

Dans le rétroviseur, le taximan ne perdait visiblement rien de la conversation. Sûrement convaincu qu'il s'agissait là de l'intrigue d'un roman ou d'une série, il attendit la conclusion avec autant d'impatience que John.
- La balle a ri-co-ché. Une personne a effectivement été assassinée ce soir-là. Mais pas la bonne.

----

Bureau de Sally Donovan – 24 janvier 2017

- Lestrade a été traité dès le début comme un meurtrier. En réalité, il aurait dû être la victime.

Sally avait écouté avec le même intérêt que John, une heure plus tôt, l'exposé de Sherlock. Le front plissé, elle fixait d'un air éberlué le détective. Celui-ci, convaincu de sa splendeur, poursuivit son petit jeu de rapports de force :
- Difficile à imaginer pour un esprit lamba, j'en conviens.
- Mon Dieu… Qui d'autre aurait pu nous pondre une théorie aussi dingue que M. Dinguo lui-même ?
- Je le prendrai comme un compliment, se défendit Sherlock, nullement froissé.

Quelques ordres et coups de fil plus tard, Donovan s'empara de sa veste.
- J'ai transmis l'information à un collègue de confiance. Les scientifiques sont dépêchés sur place. Je vous assure, Sherlock Holmes, que si vous m'avez inventé des conneries-
- Ce n'en sont pas. Il nous manque cependant un alibi et une identité.

Sally acquiesça, réalisant avec difficulté qu'elle n'avait jamais été aussi heureuse de voir le détective.
- Vous avez une idée ?
- Les meurtres ont souvent une méthode improbable ou un mobile improbable. Rarement les deux, introduit-il, énigmatique. Je ne vois pas cents raisons possibles pour vouloir la mort d'un gars aussi ennuyeux et peu enclin aux scandales que Lestrade.

Donovan se doutait du motif mais ne la formula pas à voix haute, laissant le privilège à Sherlock de le faire.
- C'est un flic. Et un bon.
- Certainement l'une des personnes qu'il a coffré, oui, compléta Sally. Trouts n'a pas été interpellé par nos services à l'époque, mais par une autre unité.

Sherlock secoua la tête, réfutant ce détail comme si son inutilité était évidente.
- Ce n'est qu'un larbin. L'autre gars lui a probablement demandé d'attirer Lestrade en invoquant un faux prétexte contre quelques billets. Ce gars était criblé de dettes… Cherchez un ouvrier de la ville. Il s'agit d'un type qui connait les sous-terrains de Londres. Interpellé par Lestrade… Il y a au moins dix ans. Pour une telle rancœur, les faits étaient forcément graves. Il a dû passer quelques années en prison. Il y a sûrement rencontré Trouts à l'époque, d'ailleurs.
- Si tous les gars qu'on coffrait voulaient nous faire la peau…, nuança Sally, terrifiée à l'idée que Lestrade aurait pu prendre cette balle à la place du délinquant.
- Justement. Cherchez une personne qui a tout perdu. Situation professionnelle et financière. Familiale, aussi. Ce type a agit avec précautions et minutie. Il a sûrement regagné une partie de ce qu'il avait perdu autrefois, la garde de ses enfants peut-être, et refuse de la perdre à nouveau. C'est une vengeance mais une vengeance raisonnée.

Le poignet endolori au terme de la prise de notes, Sally relut brièvement les mots indiqués sur le papier.
- Une nuit blanche de recherches, au moins, évalua-t-elle, déterminée. Nous pouvons nous répartir le boulot dans un souci de rapidité.

Sherlock déclina poliment.
- J'ai autre chose de prévu.
- De plus important, j'en doute pas, railla, narquoise, Sally.
- J'ai une visite à effectuer.

Elle comprit et se radoucit soudainement.
- Dites-lui que je pense à lui.

Sherlock acquiesça.
- J'essaierai de ne pas oublier. J'ai un paquet de choses à lui dire, moi aussi.

----

St Thomas' Hospital, centre de Londres - 24 janvier 2017

Lestrade, toujours aussi faible, s'éveilla sur le coup de dix-sept heures. Clignant à quelques reprises des yeux, il remarqua une forme floue, sombre, à la gauche du lit.

- Bordel…
- Surpris ?
- Je ne suis pas censé avoir de visites- Depuis quand es-tu là ?
- Une heure.
- Et personne ne t'a vu ?
- Je me suis caché dans le placard pendant le passage de l'infirmier, répondit Sherlock, tout à fait sérieusement. Comment te sens-tu ?

Lestrade remua le nez, se débattant avec la canule qui encombrait ses narines. Le teint jaune, conséquence logique de la surcharge médicamenteuse d'un foie sûrement endommagé, il renvoyait une image des plus pathétiques. Sa voix éraillée, probable conséquence de son étranglement, n'arrangeait guère le tableau.
- Je suis dans un hôpital, en attendant d'être renvoyé dans une prison. Je vois difficilement comment cela pourrait être pire.
- Tu pourrais être en bas. Dans la morgue.
- Adorable, grimaça Lestrade.

Au terme d'un effort visiblement surhumain, il tourna la tête en direction de Sherlock. Il observa quelques instants le détective sans parler, se contentant de prendre de profondes respirations laborieuses. Il identifia finalement ce qui clochait sur le visage de son ami :
- Tu as l'air en colère.
- Tu aurais pu mourir.

Lestrade souffla, trop fatigué pour s'emporter.
- C'était un peu le but, oui.
- Ne sois pas stupide. Tu ne l'es pas justement. Pas assez stupide en tout cas pour croire qu'une pauvre ceinture peut supporter quatre-vingt-dix-sept kilos.

Greg ne répondit rien. Son visage parlait de toute façon pour lui. Détournant le regard, il évitait à présent soigneusement de croiser celui de Sherlock.
- Tu en avais tout à fait le droit, déclara sobrement le détective. Tu avais le droit d'appeler à l'aide. Mais-

Observant le ciel gris qui plombait Londres à l'extérieur, Lestrade se sentit plus vieux que jamais. Plus vieux que ses os, plus vieux que chacun de ses cheveux gris. Trop vieux pour affronter quoique ce soit.
- Je suis épuisé.
- Même pour entendre une bonne nouvelle ?

Lestrade ne réagit pas, demeurant inanimé dans le lit. Sherlock se leva de sa chaise, rejoignant l'extrémité du lit pour enfin croiser le regard de l'inspecteur.
- Pourquoi as-tu avoué ce meurtre ?
- Parce que je l'ai peut-être commis. Qui sait ? Je ne me souviens de rien. J'en ai juste marre. Je n'en peux simplement plus me retourner le cerveau, de ne plus en dormir. Qu'ils me jugent, qu'on en finisse.
- Ils ne te jugeront pas. Tu es innocent. C'est un fait.

Lestrade écarquilla les yeux, bien qu'abruti par les restes de sédatifs. Sherlock anticipa sa demande et la déclina, peu enclin à lui annoncer qu'il avait échappé de peu à une tentative de meurtre.
- C'est une histoire compliquée. Tu l'entendras une prochaine fois.

Greg esquissa un sourire :
- J'y ai cru, un instant.
- Quoi ?
- Que tu ne ferais rien.

Sherlock se sentit légèrement vexé par l'accusation de son interlocuteur.
- Sérieusement ? Et laisser la responsabilité de t'innocenter à ces incapables de Scotland Yard ?
- Merci, Sherlock. Merci.

Lestrade tendit un bras, battant l'une de ses mains dans sa propre direction. Peu friand des étreintes, Sherlock ne pouvait décemment pas lui refuser celle-ci. Serrant maladroitement l'inspecteur contre lui, le détective se permit de lui faire prendre conscience de l'ampleur de sa tâche.
- Tu me dois une faveur. Minimum. Ce n'est pas si simple que ça de sauver quelqu'un qui refuse d'être sauvé. En apparences, en tout cas.

Lestrade écrasa son visage contre l'épaule osseuse du détective. De vieux souvenirs rejaillirent.
- Je pense que j'en sais quelque chose.

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 25 Jan 2017 23:14 
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MessagePosté: 25 Jan 2017 23:23 
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(Je suis vraiment nulle. :mrgreen: Merci et désolée haha :( )

Bureau de Lestrade - 14 septembre 2007

- Je pensais avoir été clair.

L'autorité chez Lestrade avait toujours légèrement laissé à désirer. Cette tentative n'était pas plus fructueuse que les autres. Face à lui, Sherlock snobait visiblement les remontrances de son interlocuteur.

- Si tu es sous influence, il est hors de question que nous collaborions, insista Greg en s'ébouriffant les cheveux.

Regrettant momentanément ce partenariat des plus absurdes, Lestrade admit l'horrible vérité : ce gamin lui permettait de clôturer deux fois plus vite certaines affaires et de résoudre des enquêtes qui seraient demeurées hors de leur portée.

Les yeux du détective se posèrent sur le gobelet de café que sirotait l'inspecteur. Il esquissa un sourire, impatient de démontrer une fois de plus ses talents :
- Vous essayez toujours d'avoir un enfant, vous et votre femme ?
- Que- Quoi ? Je suis juste fatigué. Je pensais avoir convenu que tu n'utiliserais pas tes pouvoirs bizarres sur-
- Fatigué, répéta Sherlock en mimant des guillemets à l'aide de ses doigts.

Lestrade le considéra d'un œil blasé et peiné à la fois.
- Tu es une plaie.
- Mais ça en vaut la peine, répondit Sherlock, fier de son statut fraîchement acquis.

Greg ne s'avoua pas vaincu. Il gardait, depuis le début de leur conversation, une carte à jouer des plus précieuses. Certain de marquer un grand coup en employant cette astuce, il prit la parole d'un ton confiant.

- Ton frère m'a contacté récemment. Plusieurs fois.

Sherlock avait mordu à l'hameçon, affichant une moue renfrognée en lieu et place de son sourire victorieux.
- Il souhaitait des informations sur moi, n'est-ce pas ?

Lestrade prit un ton faussement détaché :
- Ouais. De noooombreuses informations. De toutes sortes.

Le niveau de nervosité de Sherlock était monté d'un cran. Impassible en surface, le jeune homme refusait de lâcher l'affaire.
- Et que lui avez-vous dit ?

Lestrade s'avança, fixant Sherlock droit dans les yeux.
- D'aller emmerder quelqu'un d'autre.

L'aspirant détective observa à son tour, silencieusement, l'inspecteur.
- Okay. Pas de drogue. J'ai compris.

Squat, aux environs de Barnet – 6 novembre 2007

Trois semaines entières sans la moindre nouvelle de Sherlock. Ce n'était pas faute de lui avoir envoyé quelques messages anodins pour s'informer de son état de santé. Malheureusement, Lestrade n'avait eu aucune nouvelle enquête valable à lui soumettre.

Quelques tensions internes dans ses services l'avaient obligé à maintenir un peu de distance entre lui et l'apprenti détective. Une altercation verbale assez violente entre Sherlock et Anderson avait mis le feu aux poudres un mois plus tôt.

Depuis, Sherlock avait disparu de la circulation. Renonçant jusqu'à ce matin à contacter Mycroft Holmes, Lestrade avait cédé, en proie à de mauvais pressentiments depuis plusieurs jours. L'homme lui avait aussitôt renseigné une adresse, sec et froid, avant de lui demander de le tenir au courant.

Planté dans le couloir délabré d'un vieux bâtiment d'une ruelle de Barnet, Lestrade vérifia le numéro inscrit sur son calepin. Face à la porte écaillée, il frappa fortement à quatre reprises. Aucune réponse. Il recommença sans obtenir davantage de résultat.

Un coup d'œil à gauche, un coup d'œil à droite. Il fracassa la porte d'un coup de pied. La piece puait littéralement l'humidité et le renfermé. Quelques meubles en mauvais état encombraient la piece, jonchée de journaux et de vêtements sales.

Sur son talkie-walkie, la voix de Donovan s'éleva :
- Lestrade, répondez. Tout va bien ?

Sally avait été reléguée dans la voiture. Lestrade n'aurait jamais pris le risque d'une confrontation entre le sergent et Sherlock sans connaître l'état de celui-ci.
- Lestrade !

Greg déglutit difficilement, faisant basculer sur le flanc une silhouette cadavérique inerte.
- Envoyez les secours.

Heureusement, Sally s'abstint de tout commentaire. Fébrile, elle lui demanda de répéter sa requête.
- Une ambulance. Rapidement !

Barnet Hospital – 6 novembre 2007

Entre l'évanouissement et la semi-conscience, Sherlock remuait dans un lit trop grand pour lui. Entravé aux poignets, une perfusion plantée dans l'un des bras, il grognait parfois, conscient de la présence de deux personnes dans sa chambre. Saisissant des bribes de conversation, le bruit semblait perturber son sommeil de toutes façons non-réparateur.

En tolérant mon frère à vos côtés, vous avez engagé votre responsabilité quant à son intégrité et son bien-être.

Pardon ? Vous êtes un membre de sa famille, je ne le suis pas. Débrouillez-vous.

Vous disposez d'un atout que je n'ai pas pour parvenir à mes fins. Il vous tolère.

Il n'est pas très coopératif, hein, votre frangin...

Il est impératif cependant de le remettre sur le droit chemin.

Ah oui ? Comment pourrais-je sauver quelqu'un qui refuse de l'être ?

Excellente question. La meilleure manière d'y répondre est de tenter. Bonne nuit, Inspecteur. Merci pour votre coopération.

Ouais... Merci pour votre précieuse aide.


Quelques longues secondes de silence passèrent. Sherlock, comateux, ne ressentit plus que la présence et la voix d'une seule personne.

Coopération, c'est ça… Pauvre con.

Barnet Hospital – 8 novembre 2007

- Ce n'était pas la drogue.

Cette affirmation douteuse provenait de Sherlock. Blafard, les joues creusées, le jeune homme semblait noyé dans la montagne de draps d'hôpital. Face à lui, fermé, Lestrade refusa de se laisser faire.

Sherlock comprit que, pour une fois, il ne s'en tirerait pas à si bon compte.
- Ce n'était pas que la drogue.
- Tu ne pesais plus que cinquante kilos.
- Je ne ressens pas le besoin de manger. Cela ralentit le cerveau, se défendit Sherlock, intimement convaincu du bien-fondé de ses propos.

Se frottant vigoureusement le visage d'une main, Lestrade en vint à se demander si l'étage psychiatrique n'aurait pas été plus indiqué pour le patient face à lui.
- Parfois, je me demande si tu joues avec mes nerfs par plaisir ou si mon décès prématuré t'apporterait un quelconque avantage.
- Loin de là. Je ne gagnerais rien à ce que vous mouriez jeune… ce qui se produira si vous ne cessez pas de vous inquiéter sans raison.

Greg jeta un coup d'œil curieux au tuyau qui pendait de la perfusion. Combien prendrait-il pour étranglement s'il se débrouillait habilement pour faire disparaître les preuves ? Lestrade chassa finalement cette idée de sa tête, songeant à sa réputation ruinée pour un insupportable gamin.

- Sans raison ? Je m'inquiète pour toi.
- J'ai réduit drastiquement ma consommation. Je serai bientôt en mesure de me sevrer.

Lestrade éclata d'un rire ironique, provoqué par l'attitude nonchalante de Sherlock.
- Comment pourrais-je te faire confiance ? Tu n'es même pas foutu de t'alimenter correctement !
- Bien, je mangerai… mais laissez-moi bosser à vos côtés.

Au terme d'une longue discussion animée, Lestrade soupira bruyamment, soldant l'échange avec fermeté :
- Très bien ! Cependant, c'est mon job, mes enquêtes, mes règles, Sherlock !

L'apprenti détective sourit, victorieux.
- J'accepte.

Saint Bart's Hospital – 14 novembre 2007

- Une prise de sang n'est absolument pas nécessaire.

Assis sur un tabouret, tournoyant sur lui-même, Lestrade refusa la moindre remarque de Sherlock. Ayant décidé qu'il ne l'intégrerait à ses enquêtes que si l'apprenti détective était totalement clean, Greg avait insisté pour un contrôle épisodique.

Conscient qu'il prenait déjà des risques non négligeables en intégrant un ancien drogué dans son cercle professionnel, Lestrade refusait d'avancer à l'aveugle. Donovan et son nouveau coup de cœur, le légiste Anderson, le menaçaient suffisamment d'en référer à leur supérieur au prochain débordement de Sherlock.

- Tu verras… Elle est charmante en plus, commenta Lestrade. Elle me file régulièrement des coups de main. Une gentille fille.

L'intérêt professionnel que représentait l'apprenti détective motivait largement sa démarche laborieuse. Les talents de déduction et de logique du jeune homme constituaient un atout des plus profitables. Au-delà de cette considération, Sherlock le divertissait. Epaté par ses premières démonstrations, Lestrade éprouvait de l'intérêt à côtoyer le phénomène. Ce gars-là était unique. Cela méritait amplement quelques contrariétés à l'occasion.

Une laborantine, discrète et bienveillante, apparut dans la pièce.
- Mrs Hooper ? J'ai besoin d'un service. Une prise de sang dans le cadre du… travail. Cependant, j'aimerais autant qu'elle ne soit renseignée nulle part. C'est un cas un peu particulier.

Nerveuse, la jeune femme fixa à plusieurs reprises l'inconnu qui se tenait dans le bureau. Les joues rouges, elle manifesta ses craintes à voix haute :
- Je ne risque rien, n'est-ce pas ?
- Absolument rien, répondit aussitôt Lestrade, sûr de lui.
- Vous ne devriez pas le croire, conseilla Sherlock, se raccrochant à la perspective d'échapper à la prise de sang.

Interprétant la dernière remarque comme une forme d'humour maladroite, Mrs Hooper éclata de rire.
- Vous êtes drôle, lui adressa-t-elle comme compliment en préparant le nécessaire pour la prise de sang. Bras gauche ou droit ?

Sherlock remonta sa manche gauche jusqu'à révéler son coude, fixant agressivement l'inspecteur Lestrade qui observait la scène avec amusement.
- Je ne suis pas drôle. Je suis manipulé et victimisé par un membre de Scotland Yard.

Greg lui fit un clin d'œil, un sourire revanchard sur les lèvres.
- C'est quoi encore, la phrase ? Ah oui ! Cela en vaut la peine.

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MessagePosté: 30 Jan 2017 01:20 
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Citation:
- S’il-te-plait. Dis-moi qu’il va bien-
- Il a avoué.

Bon je sais, ce coup là ce n'est pas un cliffhanger mais tu as l'art des chutes qui tuent ! :lol:

Citation:
Il est innocent. Je le sais- C’est instinctif, pas émotionnel.

C'est ce qu'on dit ! :twisted: :slashvaincra:

Citation:
Sherlock haussa légèrement le ton, aussi excédé par le comportement de John que par son propre échec.
- Il est en manque. Il est crevé, fatigué, au fond du trou.

Le médecin le regarda, interdit. L’empathie effleurait la surface des déclarations de son ami. Il ne parlait pas uniquement de quelqu’un qu’il connaissait, il parlait d’une chose qu’il connaissait.

- Greg veut juste que ça s’arrête.

J'aime avancer aux côtés de Jawn dans le récit. Pour le reste, je ne vais pas répéter mes acclamations pro-sherlestrade, je pense qu'on a saisi... :mrgreen:

Citation:
Dans le rétroviseur, le taximan ne perdait visiblement rien de la conversation.

Z'ont pas appris à se méfier des cabies après les saisons 1 et 2 ?? :o :mrgreen:

Citation:
J'ai un paquet de choses à lui dire, moi aussi.

*retour des gloussements et autres couinements imminents*
Ah oui, enfin...
Moi-même a écrit:
je ne vais pas répéter mes acclamations pro-sherlestrade

Bref. :mrgreen:

Citation:
- Je me suis caché dans le placard pendant le passage de l'infirmier, répondit Sherlock, tout à fait sérieusement.

... et puis je suis SORTI DU PLACARD.
Non mais avoue, tu l'as fait exprès là ! :lol:

Inutile de dire que la fin de ce chapitre m'a beaucoup plu (le calîn ! :^^:).

Et au passage, je me contente globalement de petites remarques slashiques dans cette review, mais j'aime comme toujours l'ambiance de ton récit et ton traitement des persos. Ça fait du bien de retrouver ta plume ! :D

Bon, chapitre suivant !
Héhé la petite triade Mycroft, Lestrade et Sherlock. J'aime bien ce flashback sur les négociations quant au sevrage de Sherlock. Impossible que Mycroft n'ait pas anticipé la réaction de Lestrade et du coup le compromis de son petit frère. Mycroft 4eva, eh voui.

Citation:
L'homme lui avait aussitôt renseigné une adresse, sec et froid, avant de lui demander de le tenir au courant.

J'ai rien dit. Comment pouvait-il ne pas savoir que Sherlock avait salement replongé ? :evil: Il devait déjà le surveiller de près à l'époque !

Citation:
Lestrade en vint à se demander si l'étage psychiatrique n'aurait pas été plus indiqué pour le patient face à lui.

Citation:
Combien prendrait-il pour étranglement s'il se débrouillait habilement pour faire disparaître les preuves ?

J'aime ces pointes d'humour dans des moments graves. Ça peut sembler absurde mais c'est pour moi assez réaliste. Le cerveau humain est une chose étrange...

Ah, la petite surprise Molly. :) C'est amusant de montrer une rencontre où elle ne tombe pas maladroitement et totalement sous le charme de Sherlock.
En tout cas, ce dernier semble avoir trouvé à qui parler en la personne de Lestrade...

Bon sinon, comme tu t'en doutes,
:suite: :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 31 Jan 2017 22:06 
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Lostie a écrit:
Citation:
- S’il-te-plait. Dis-moi qu’il va bien-
- Il a avoué.

Bon je sais, ce coup là ce n'est pas un cliffhanger mais tu as l'art des chutes qui tuent ! :lol:

J'adore ça, c'est vrai ! :mrgreen:

Citation:
Il est innocent. Je le sais- C’est instinctif, pas émotionnel.

C'est ce qu'on dit ! :twisted: :slashvaincra:

Citation:
Sherlock haussa légèrement le ton, aussi excédé par le comportement de John que par son propre échec.
- Il est en manque. Il est crevé, fatigué, au fond du trou.

Le médecin le regarda, interdit. L’empathie effleurait la surface des déclarations de son ami. Il ne parlait pas uniquement de quelqu’un qu’il connaissait, il parlait d’une chose qu’il connaissait.

- Greg veut juste que ça s’arrête.

J'aime avancer aux côtés de Jawn dans le récit. Pour le reste, je ne vais pas répéter mes acclamations pro-sherlestrade, je pense qu'on a saisi... :mrgreen: [/quote]

Quelque chose me dit que les prochains chapitres te plairont ! :lol:

Je suis contente que tu aies apprécié la venue de Molly! J'avais envie de l'intégrer d'une façon ou d'une autre :D Encore un grand merci pour ta gentille review, la suite arrive à l'instant ! :D

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 31 Jan 2017 22:08 
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27 janvier 2017 - St' Thomas Hospital, rez-de-chaussée

Alignés les uns à côté des autres, les quotidiens et tabloïds décoraient de leurs couleurs criardes les rayonnages de la cafétéria. Le nouveau président américain et quelques résultats sportifs occupaient la majorité d'entre eux, reléguant l'affaire Lestrade à la septième ou huitième page. A l'oubli, en somme.

Sherlock s'empara de l'un d'entre eux, au hasard. L'essentiel était inscrit en minuscule caractère dans un timide encadré : Innocenté.

Victime d'un coup monté… bla bla bla. Le suspect identifié, Matthew Bennet, autrefois condamné pour agressions sur onze jeunes femmes entre dix-huit et vingt-sept ans, pendant l'année deux milles huit… bla bla bla… a été condamné à dix ans de prison au terme d'une des premières enquêtes menées par l'Inspecteur Lestrade. La peine avait été amputée d'un an pour bon comportement… bla bla bla. La vengeance semble avoir été le principal motif qui aurait guidé ce plan des plus funestes mais non concluant, menant au décès accidentel de Mike Trouts, ouvrier surendetté, ancien compagnon de cellule de Matthew Bennet et probable complice… bla bla bla. Des rumeurs font état de l'intervention de Sherlock Holmes, le célèbre détective, proche de l'Inspecteur-

Renonçant à lire la suite des inepties de cet article du Sun, Sherlock baissa les yeux sur l'une des photographies d'archive qui illustrait l'article : Lestrade, dix ans plus jeune, l'air grave à la sortie d'un tribunal. Comble du hasard, l'homme immortalisé se matérialisa devant lui, les rides et les cheveux blancs en plus.

Une chemise froissée sur le dos, Lestrade tenait une sacoche dans une main :
- Que fais-tu ici ? Je sors aujourd'hui, c'est un peu tard pour une visite.

Sherlock acquiesça.
- Je sais. John m'a suggéré que te raccompagner.

La confusion et la surprise de Greg se dissipèrent. Le peu de contentement qu'il affichait jusque là sur son visage également.
- Ne t'en sens pas obligé. Je peux me débrouiller seul, déclina Lestrade, conscient que leur ami commun avait probablement forcé la main du détective.
- Je ne me sens obligé de rien. Je n'y avais simplement pas pensé avant la remarque de John.

L'inspecteur ne répondit rien, ayant baissé les yeux sur le journal que Sherlock tenait toujours entre les mains. Ne sachant que faire du quotidien, il le tendit à son interlocuteur.

Lestrade regarda à son tour son reflet plus jeune d'une décennie. Un tic agita sa joue alors qu'il s'en emparait pour le froisser, l'expédiant ensuite dans la poubelle voisine.

Surpris par le geste, Sherlock s'indigna tandis que Lestrade avançait jusqu'à la porte de sortie.
- Eh ! Je ne l'avais pas payé, je te signale.

---

27 janvier 2017 – dans un taxi, quelque part dans Londres

Installés sur la banquette arrière du taxi, Sherlock et Lestrade se complaisaient dans un silence des plus étranges. L'inspecteur, visiblement absent, avait la tête posée contre la vitre, observant la lumière décroissante de l'après-midi. Sherlock, lui, le fixait avec intensité :
- Lestr- Greg ?

L'homme se retourna, légèrement hagard.
- Quel est ton programme pour les prochains jours ?

Lestrade haussa les épaules, retournant à son contemplation des rues londoniennes.
- Aucune idée. Me reposer. Je ne peux pas reprendre le boulot avant la fin de l'enquête interne pour mes… problèmes.
- Bien. Et ce soir, précisément ?
- Rien.

Aussi loquace qu'une carpe, regretta Sherlock, peu habitué à tirer les vers du nez d'une personne sur des sujets aussi anodins. Empruntant quelques uns des repères bâtis avec John, il sortit ce qui lui semblait être l'offre la plus concrète et efficace.
- Qu'est-ce que tu aimerais manger ?

Etranger à l'idée de parler de la pluie et du beau temps avec Sherlock, celui-ci fronça les sourcils.
- C'est quoi ton plan ?, lui demanda-t-il, conscient que quelque chose se tramait.
- T'inviter à manger, répondit simplement le détective. Mes intentions me semblaient évidentes.

Abasourdi, Lestrade vit le taxi s'arrêter à hauteur du 221B. Une main sur la poignée de porte, Sherlock, agacé, prit les devants :
- Bon, qui ne dit mot consent. Nous mangerons donc des frites.

---

27 janvier 2017 – salon du 221B Baker Street

Attablé face à un immense sachet dégoulinant de sauce, Lestrade picorait distraitement quelques frites, épaté par l'appétit inattendu de Sherlock.
- J'ai toujours cru que tu mangeais à peine. Une tisane, trois biscuits par semaine, un truc ainsi.
- Souvent. J'aime les frites, c'est une des rares exceptions, se défendit Sherlock, le bout des doigts luisant de graisse. Pas toi, visiblement.

Lestrade lui présenta ses excuses. Une boule au ventre ne le quittait plus. Mal à l'aise, l'Inspecteur se leva, prêt à prendre congé de manière précipitée.
- Ecoute, je ne suis pas de très bonne compagnie… Je vais y aller.
- Reste.

Quelques minutes de silence plus tard, une sonnerie résonna fortement depuis la poche de la veste de l'aîné. Désarmant l'alarme d'un geste du pouce, il extirpa trois boîtes cartonnées de ses poches et six pilules de ces dites boîtes.
- Dur d'avoir faim quand on doit avaler ça.

Lestrade avala péniblement les cachets un par un à coups de grandes rasades de soda. Sherlock identifia facilement la nature des médicaments : antidépresseurs et calmants.
- Je ne te demande pas d'être de bonne humeur, cela ne m'intéresse pas. Sois-là, c'est suffisant.

Conscient que sa phrase pouvait paraître maladroite, Sherlock se fit violence pour corriger ses propos.
- Je veux dire- Tu pourrais être heureux, ce serait mieux mais- Ce n'est pas indispensable.
- Ne t'en fais pas. J'ai compris.

Silencieux, Greg se détendit petit à peu, observant les lieux comme s'il venait depuis la première fois. Quelque chose sembla l'amuser progressivement, étirant très légèrement sa joue en un sourire. Cherchant à son tour le bibelot qui aurait pu provoquer cette réaction, Sherlock l'interrogea sur ce brusque changement d'humeur.
- Qu'y-a-t-il ?

Lestrade prit une frite entre son pouce et son index, étudiant le bâtonnet jaune brillant.
- Nous n'avions jamais mangé ensemble.
- Non. C'est vrai, commenta Sherlock, déstabilisé par la moue énigmatique du détective.
- Nous avons déjoué des attaques terroristes, des prises d'otage ensemble. Nous avons même poursuivi un monstre imaginaire dans la campagne anglaise.
- Entre autre.
- J'ai été à ton enterrement –
- Faux enterrement, rectifia le détective.

Un sourire fendit enfin les lèvres de Lestrade :
- Mais nous n'avions jamais mangé ensemble. C'est dingue qu'un truc aussi normal soit inédit.

Sherlock ne réagit pas à cette dernière remarque, profitant de l'occasion pour suggérer l'étape suivante de son plan.
- Dors ici.
- Pardon ?, s'étrangla Lestrade, ayant enfin jeté son dévolu sur une frite. J'ai un appartement, un lit. Oh- Tu ne t'inquiètes quand même pas ?

Cette perspective sembla réchauffer encore davantage l'humeur de l'Inspecteur. Le détective le perçut, utilisant cette découverte à ses fins.
- Evidemment que je m'inquiète. Tu as essayé de te suicider il y a quelques jours à peine.

Les faits dénoncés crument par Sherlock coupèrent nette l'herbe sous le pied de l'Inspecteur.
- Je ne ferai rien. Promis. J'ai pas envie d'être un poids-
- C'est pourtant simple. Je te demande de dormir ici, tu réponds oui, nous gagnons du temps.
Ce fut au tour de Greg de parler avec les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit.
- C'est bizarre.

Sherlock nuança.
- C'est inédit.

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 01 Fév 2017 02:01 
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Moi à la lecture des dernières lignes :
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Plus sérieusement :

Citation:
John m'a suggéré que te raccompagner

Ahhh, Jawnny-boy... :heart:
("de" te raccompagner non ?)
Bon, ça ne peut que marcher avec moi, que John se fasse gentil entremetteur dans les fics Sherlestrade est un peu un passage obligé pour moi ! ^^

Citation:
Lestrade regarda à son tour son reflet plus jeune d'une décennie. Un tic agita sa joue alors qu'il s'en emparait pour le froisser, l'expédiant ensuite dans la poubelle voisine.

Aw, Lestrade... :(
I know the feeling, bro.

Citation:
- Lestr- Greg ?

Hommage au meilleur moment de la saison 4.
(je plaisante... quoique :lol: )

Le dialogue dans le taxi sonne très juste, et encore une fois HOURRA John pour tenir Sherlock par la main sur les voies de la capacité sociale.

Lestrade a quand même une capacité de compréhension incroyable, vue la façon qu'a Sherlock de dire "Je serai là pour le meilleur et pour le pire"... (en tout cas j'espère que c'est bien ce qu'il tente de sous-entendre, ce grand dadet)

Citation:
- Mais nous n'avions jamais mangé ensemble. C'est dingue qu'un truc aussi normal soit inédit.

C'est vrai. :)

Citation:
- Evidemment que je m'inquiète. Tu as essayé de te suicider il y a quelques jours à peine.

Ah, j'aime comme Sherlock tente de tout justifier de façon rationnelle...

Citation:
Ce fut au tour de Greg de parler avec les premiers mots qui lui vinrent à l'esprit.
- C'est bizarre.

Sherlock nuança.
- C'est inédit.

Ah-ah-ah... *voir le début de ma review*

Effectivement, ce chapitre ne pouvait que me plaire ! :lol:

Merci pour ce subtext final qui promet bien des choses... qu'elles soient pudiques, fluffy ou plus rentre-dedans (sans mauvais jeu de mot :roll: ) ça restera à voir et j'attends encore une fois :suite: :suite:

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 02 Fév 2017 23:09 
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J'en étais sûre que ce passage te plairait ! J'espere que la suite te plaira quand même autant! (T'as peur hein ? :mrgreen: )
John est tres pratique comme entremetteur, effectivement! Sans lui, les choses avanceraient encore moins vite... C'est dire! :lol:
Quant aux capacités de compréhension de Lestrade, je pense qu'il n'est pas aussi balourd qu'on peut le penser en regardant la série, il n'a sûrement pas un grand talent de logique ou de déduction, mais qu'il est tres fort pour ressentir les gens. D'où sa confiance accordée à Sherlock :D La suite arrive!

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 02 Fév 2017 23:18 
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27 janvier 2017 – salon du 221B Baker Street

Plantés au milieu du couloir qui menait aux chambres, Sherlock et Lestrade se disputaient une nouvelle fois. Embarrassé, l'inspecteur hésitait encore à accepter la proposition de son acolyte.
- Je n'ai pas envie de te déranger-
- Je préfère t'avoir à l'œil. C'est égoïste. Mon esprit réclame un peu de tranquillité après les événements de cette semaine.

Sherlock perçut sur le visage de Lestrade qu'il avait remporté cette victoire. La main posée sur une poignée de porte, le propriétaire des lieux l'invita à entrer :
- Tu t'installeras dans la deuxième chambre. Celle que John occupait avant.

Lestrade jeta un bref regard au visage de Sherlock, conscient de la nostalgie que ce-dernier ressentait probablement. Le reste de son observation lui confirma son idée de départ.
- Ce n'est pas une chambre… C'est un sanctuaire-
- Pardon ?, s'étonna Sherlock, incertain de comprendre la référence.
- Désolé. Je voulais simplement dire- Rien n'a vraiment bougé, non ?

Quelques effets de John y traînaient encore, empilés dans des cartons. L'entièreté de la pièce était recouverte d'une épaisse pellicule de poussières. Sherlock accusa visiblement le coup, bredouillant :
- Il doit les reprendre depuis un moment. J'attends.
- Pas de souci. Ce sont aussi ses vêtements ?, questionna Lestrade, suspicieux, à la vue de la pile d'habits qui était posée sur le lit.
- Non ! J'ai demandé à Donovan de passer te prendre quelques affaires.

Greg reçut, abasourdi, les quelques fringues que lui tendaient Sherlock. Celui-ci ne réagit guère, conscient que ses plans avaient été découverts.
- Ce n'est pas une invitation improvisée. Il était hors-de-question que tu dormes ailleurs qu'ici. Ce soir, au moins.

Lestrade éclata de rire, amusé par une plaisanterie qui échappait naturellement au détective.
- Tu ressembles plus à ton frère que tu l'admettras jamais.

Sherlock n'apprécia visiblement pas la comparaison, se rebiffant en s'écartant largement de l'inspecteur, un air caustique sur le visage. Greg crut nécessaire de préciser sa pensée :
- Oh, ne t'énerve pas… Vous deux, vous avez juste une manière totalement tordue d'aimer les gens.
- Ah bon ?, s'étonna Sherlock, toujours aussi méfiant.

Lestrade extirpa un caleçon bleu marine de sa pile de vêtements.
- Par exemple, demander à l'une de mes collègues féminines de se servir dans mon tiroir à sous-vêtements.
- Je suis sûr que ça ne l'a pas dérangé du tout.

Conscients qu'ils se quittaient pour une nuit dans leur chambre respective, Sherlock tint à le rassurer sur l'hygiène de la literie.
- J'ai changé les draps ce matin. Ils devraient être moins poussiéreux que le reste.
- Merci. Ah- T'as changé des draps, toi ? Tu m'épates.
- Ne me prendrais-tu pas pour un cas désespéré, parfois ?

Greg déboutonna sa chemise, prêt à enfiler son pyjama.
- Ce serait mal venu de ma part de qualifier quiconque de cas désespéré.

Sherlock ne répondit pas, exténué à son tour.
- Bonne nuit.
- Bonne nuit.

Un pied dans le couloir, le détective entendit avec bonheur la dernière phrase soufflée par son invité :
- Merci pour les frites. C'était une excellente idée.

Nuit du 27 au 28 janvier 2017 – salon du 221B Baker Street

La nuit ne fut finalement pas des plus reposantes pour Sherlock. Attentif au moindre bruit émanant de la chambre voisine, le détective somnolait vaguement, pianotant de temps à autres sur son téléphone.

Renonçant à l'idée d'épier l'inspecteur à travers la serrure, il reporta son attention sur l'un des messages reçus plus tôt dans la journée.

DONOVAN – 14:22
Je déposerai les affaires dans une demi-heure.
J'en ai profité pour jeter toutes les bouteilles que j'ai pu trouvé.

Sherlock serra les dents. Les problèmes d'alcoolisme de Lestrade demeuraient un sujet sensible. Il était conscient que l'hôpital avait imposé un suivi, il ne pouvait cependant s'empêcher de s'inquiéter. L'enquête interne entamée par Scotland Yard réclamerait sûrement des garanties. Sherlock espérait simplement que Greg parvienne à les leur fournir.

Soudainement, un craquement caractéristique l'alerta. Ce bruit sec et franc émanait de la septième latte située dans le couloir, à proximité de la porte de la chambre de John.

Sur la pointe des pieds, Sherlock se faufila telle une ombre dans le couloir, surprenant Lestrade sur le point de quitter la chambre.
- J'ignore de nombreuses bonnes manières, mais quitter un endroit à l'insu de son hôte n'est pas des plus polis.
- Sherlock-

Sa paire de chaussures à la main, l'inspecteur semblait visiblement des plus gênés.
- Ecoute- Je ne voulais pas te déranger mais- Je n'arrive pas à dormir.

Sherlock écarta les bras, désignant le salon :
- Parfait. Moi non plus.

Lestrade ne lutta même pas, regagnant la pièce avec la moue penaude d'un enfant ayant commis une bêtise. Une main lui étreignit brièvement et maladroitement l'épaule.
- Je peux peut-être même essayer de faire du thé.

S'affalant dans l'un des fauteuils, Lestrade referma ses bras autour de l'un des coussins, anxieux. Le médecin l'avait averti qu'il ressentirait probablement des angoisses nocturnes. Il ne lui avait pas dit, en revanche, que les calmants mettraient autant de temps à les apaiser.

Une tasse fumante apparut finalement devant lui, amenée par un Sherlock cerné et emmitouflé dans sa robe de chambre. Il le remercia du bout des lèvres, la gorge de nouveau nouée.

- Quand John a déménagé, j'ai passé de nombreuses nuits, ici, à ne rien faire, commenta le détective en s'installant en tailleurs dans l'autre fauteuil. Il n'y avait rien à faire de toute façon.
- Je m'inquiétais pas mal pour toi à l'époque. Je savais que ce serait dur- C'est un peu les mêmes sentiments qu'après une rupture, dans le fond, non ?
- Je n'en ai jamais connu. Je suis incapable de te répondre.
- Je n'ai pas eu cette chance, admit Lestrade avec un sourire ironique.

Sherlock était conscient qu'il fallait rebondir. Il choisit d'adopter les mots que n'importe quel badaud aurait prononcés, essayant de se rendre convaincant.
- Elle a commis une grave erreur.

Lestrade secoua la tête, malmenant encore son coussin.
- C'est compliqué et pas forcément sa faute, débuta l'inspecteur. Tu ne t'es jamais demandé pourquoi j'avais arrêté de fumer ? La première fois ?

Sherlock acquiesça.
- Cela ne m'a effectivement jamais intéressé.
- Parce que nous essayions désespérément d'avoir un môme. On a galéré quatre ans. J'ai arrêté le tabac pour mettre toutes les chances de notre côté.
- Et ?, ponctua Sherlock, s'attendant à une chute peu heureuse.
- J'ai passé des examens. Je ne peux pas avoir d'enfants.

Cruel. Ce fut le premier mot qui vint à l'esprit du détective. Il n'avait aucune affinité avec les enfants, à l'exception de Rosie, comprenait difficilement le concept de paternité, mais son instinct lui fit dire que, si une personne méritait ce statut, c'était bien Lestrade.

- Notre couple a battu de l'aile. Elle a eu son aventure et- On a rompu. Fin de l'histoire.

Sherlock mit un certain temps à répondre. Essayant d'appréhender la révélation dans son intégralité, il en vint à la conclusion qu'il ne savait finalement quoi dire.

- Je suis désolé.

Il s'agissait de la seule phrase qui lui parut adéquate, même s'il était incertain de ce pour quoi il s'excusait. Sa tasse de thé contre ses lèvres, Lestrade fut dispensé de réponse. L'espace d'un instant, ses yeux affichèrent un mélange de gratitude et de pardon.

- C'est ainsi, conclut-il simplement avant de prendre une nouvelle rasade de la boisson réconfortante. Tu n'as rien mis de douteux dedans, n'est-ce pas ?
- Rien. Promis.

Lestrade l'observa néanmoins, le visage étiré en un sourire malicieux. Sherlock identifia facilement celui-ci.
- Tu peux me croire. Je n'ai rien mis dedans.

Il avait hésité, c'est vrai. Un ou deux cachets de somnifères auraient réglé leurs problèmes. Cependant, il redoutait trop les effets secondaires qu'une deuxième médication et un deuxième sevrage entraîneraient sur Greg pour prendre le risque.

- Dans trois heures, il fait jour, réfléchit à voix haute l'inspecteur.
- C'est un fait.
- C'est toujours plus difficile la nuit.

Animal nocturne, Sherlock ne rejoignait pas son acolyte sur cette idée. Lui, la nuit, il l'aimait. Calme, propice au raisonnement : rien ne pouvait le distraire de ses pensées. En y réfléchissant bien, c'était peut-être précisément ce dont souffrait Lestrade.

- Je doute d'être en mesure de proposer suffisamment de sujets de conversation pour tenir trois heures mais… Essayons.

Greg le remercia poliment.
- Retourne dormir. Je te promets de ne pas partir.
- Hors-de-question. Quelle est ta période historique préférée ?

Lestrade éclata de rire, surpris par la transition brutale dans la conversation.
- Ma- Quoi ? Pourquoi tu me poses cette question ?
- Pour débuter une conversation.
- Une conversation, ce n'est pas un Trivial Pursuit…
- Bien. Quel est ton plat préféré ?
- On dirait un speed dating, haleta Greg que les éclats de rire incontrôlés rendaient essoufflé.
- Ce n'est effectivement pas une conversation vu le peu de bonne volonté que tu y mets, regretta Sherlock, légèrement vexé que ses efforts ne soient pas perçus à leur juste valeur.

Apaisé, Lestrade s'essuya le coin des yeux, récupérant progressivement de son fou-rire.
- Je- Comment te dire. J'aime beaucoup le curry d'agneau. Et… J'aimais assez bien les cours d'histoire sur Rome lorsque j'étais à l'école.

Le détective acquiesça lentement. Rejoint dans son initiative, les questions fusèrent, égrenant le temps qu'il restait avant le lever du soleil. Apprenant tour à tour que Greg avait eu un chat nommé Maggie, une passion pour David Bowie et une fracture du poignet à treize ans, que Sherlock détestait la coriandre et avait une constellation préférée, ils échangèrent longtemps. Ce fut finalement au tour du cadet de reprendre l'interrogatoire :

- Quelles étaient tes meilleures vacances ?

Aucune réponse ne lui parvint. Jetant un coup d'œil dans le fauteuil en face, il aperçut la silhouette endormie de Lestrade, blotti contre le coussin qu'il tenait plus tôt.

Une petite victoire.

Dehors, il ne faisait pas encore jour.

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 02 Fév 2017 23:34 
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Slash ou non, telle est la question...
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J'aime beaucoup :)

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 03 Fév 2017 06:17 
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Argh ! Je m'en vais prendre l'air de la Belgique jusqu'à lundi et ne pourra donc pas pondre de review d'ici là mais merci pour cette suite ! :D
A tantôt comme on dit là-bas !

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 Sujet du message: Re: L'un après l'autre - Sherlock/Lestrade - G
MessagePosté: 11 Fév 2017 16:39 
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Merci pour votre soutien! :D Voici la suite!

28 janvier 2017 – 221B Baker Street

Le vibreur d'un téléphone résonna sur la table désordonnée de l'appartement. D'un œil suspicieux, Sherlock sacrifia l'attention qu'il portait aux bruits de douche pour s'intéresser au message reçu.

JOHN - 10:36
« Alors ? »

De l'autre côté de l'appartement, le ruissellement de l'eau et le grondement des canalisations s'arrêtèrent subitement. Sherlock sourcilla et en profita pour rédiger une réponse.

SH – 10:38
« Il occupe la salle-de-bain depuis une heure. »
Il en envoya un deuxième.
« Je m'attends à ce que ses cheveux soient entièrement gris lorsqu'il sortira enfin de là. »

Il imagina brièvement John sourire à la lecture de son désarroi. Le regard perdu, portant au travers de la fenêtre, il observa la chute des flocons de neige fondante. Chaque étape de la prise en charge de Lestrade – il ne trouvait guère d'autres mots pour qualifier la situation – avait jusqu'ici était soigneusement planifiée et établie en concertation avec John. Lorsque Greg réapparaitrait enfin - s'il réapparaissait un jour – Sherlock n'aurait pas d'autres solutions que d'improviser.

Autrement dit, il anticipait autant qu'il aspirait à ce que l'Inspecteur quitte cette satanée salle de bain.

- Putain !

L'exclamation, à peine étouffée par l'épaisseur des murs, creva le silence. Sherlock roula des yeux.
La main sur la poignée de porte, le détective ne s'annonça pas avant de l'ouvrir et de pénétrer dans la salle d'eau. Les yeux écarquillés, heureusement à demi-vêtu, Lestrade fit part de son malaise :
- Tu ne frappes jamais avant d'entrer ?
- J'oublie souvent, reconnut Sherlock en cherchant des yeux l'origine de l'insulte proférée plus tôt.

Trouvée. Un filet de sang ruisselait sur la gorge de l'Inspecteur, provenant d'une entaille visible sur l'arrête du menton.

Dans sa main, un rasoir maculé du même liquide carmin, était agité de soubresauts. Lestrade tremblait terriblement.

Sherlock fit ce qu'il lui restait à faire. Improviser.

Retroussant les manches de sa chemise, il inspira profondément avant de s'adresser à son invité :
- A quel point me fais-tu confiance ?

28 janvier 2017 – 221B Baker Street

Lestrade, les yeux fermés, grimaça.
- Je n'en reviens pas.

Sherlock souffla.
- Quoi, encore ?
- Que je sois assez fou pour laisser Sherlock Holmes promener une lame aussi près de ma carotide.

Vexé, le détective hésita à interrompre son activité.
- Je pourrais tout aussi bien arrêter et te laisser te raser. Je n'ai cependant aucune envie de te laisser mourir d'une hémorragie dans ma salle de bain.

Exterminant une dernière bande de barbe rugueuse, Sherlock rinça la lame sous un filet d'eau, observant discrètement l'expression sombre de son acolyte dans le miroir. Lestrade avait toujours une mine des plus effroyables lorsqu'il était persuadé que personne ne le regardait.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, l'interrogea Sherlock, impatient de recueillir un maximum d'informations pour appréhender la situation.
- Rien. Je- Tu ne devrais pas avoir à faire ça. Je suis pitoyable, commenta Lestrade en serrant les poings, cherchant à dissimuler les tremblements qui l'agitait toujours.
- Et quand réaliseras-tu que je me contrefiche de ton avis ?

Lestrade sourit tristement. Il ne savait que faire d'autre, de toute façon.
- J'ai encore de la mousse sous l'oreille, fit-il remarquer en s'étudiant dans le miroir.

Une serviette le heurta de plein fouet. Sherlock le secoua légèrement, l'encourageant à se responsabiliser un minimum :
- Tu peux t'en occuper, tu n'es pas un enfant.

Lestrade l'observa, interdit, avant de conclure que l'agressivité n'en était pas vraiment.
- Merci Sweeney Todd.

28 janvier 2017 – 221B Baker Street

Sur le point de quitter l'appartement, son sac au bout du bras, Lestrade jeta un dernier coup d'œil aux environs. Il n'avait rien oublié.

Dommage, cela m'aurait fait une excuse pour revenir, se surprit-il à penser, déstabilisé de l'étrange hospitalité du détective. Plongé dans la lecture d'une quantité astronomique de feuilles, Sherlock semblait avoir omis la présence de son invité.

Toussotant, Lestrade le rappela à l'ordre. Le détective le dévisagea, accusant visiblement le coup :
- Tu pars ?
- Je dois bien rentrer chez moi un jour ou l'autre.

Sherlock admit l'effroyable vérité. L'idée de ne pas avoir l'Inspecteur à vue d'œil et à portée de main lui fit ressentir une angoisse inattendue.
- Bien. Je risque d'être occupé aujourd'hui.
- Bon courage, lui souhaita Lestrade d'un air absent.
- Donne de tes nouvelles.
- Je n'ai pas envie de te déranger.

Sherlock soupira, exaspéré d'un élément qui échappait visiblement à l'inspecteur.
- Cesse de supposer. Tu es systématiquement à côté de la plaque.

C'était sûrement gentil, se convainc Lestrade en le remerciant pour le repas et la nuitée.

Au moment de quitter l'appartement pour de bon, Sherlock fit un tour d'inspection du salon. Il stoppa finalement ses recherches :
- T'as rien oublié.
- Non.

Lestrade leva la main, en signe d'au revoir, et ferma la porte derrière lui. Juste à temps pour entendre de façon incertaine le dernier mot de Sherlock.
- Dommage.

28 janvier 2017 – Domicile de Lestrade

Allongé sur le canapé, Lestrade faisait face au vide intersidéral qui régnait dans sa vie privée. Eloigné de Scotland Yard pour une durée indéterminée, l'inspecteur réalisait finalement la place prise – et les conséquences – de son addiction au travail. A l'exception des pubs dont il était à présent banni, Lestrade n'avait pour ainsi dire aucun loisir. Plus de compagne, pas de famille dans la capitale et, pour ainsi, dire peu d'amis.

Les yeux dans le vague, Greg écoutait plus qu'il ne regardait une émission de cuisine sur une chaîne du câble. L'appétit ne venant pas, il avait renoncé à l'idée de se cuisiner quoique ce soit. Un paquet de biscuits secs ferait l'affaire. Les médecins l'avaient de toute façon averti sur son embonpoint.

« Les maladies cardio-vasculaires sont la principale cause de décès pour votre tranche d'âge », avaient-ils avancé pour le convaincre du bien-fondé de leurs conseils. Quelle drôle manière de motiver une personne qui se relève d'une tentative de suicide.

L'horloge indiqua finalement dix-huit heures. Le temps ne lui avait jamais semblé aussi long. Renonçant à faire une troisième sieste, il s'empara de son téléphone pour s'occuper l'esprit.

LESTRADE – 18:03
« Je m'ennuie horriblement. »

Pas de réponse. Lestrade souffla et se retourna, posant sa tête sur le coussin pour rejoindre une nouvelle fois Morphée.

Enfin, une sonnerie.

SH – 18:17
« J'ai énormément de travail. »

Se jetant avec impatience sur son téléphone, il lut le message avec déception et agacement. A quoi s'attendait-il ? Nouvelle sonnerie, néanmoins.

SH – 18:19
« J'ai pensé à notre conversation d'hier. J'ai commandé Indien. »

Lestrade se dérida enfin un peu. Sherlock avait des manières maladroites mais touchante de débuter des conversations.

LESTRADE – 18:21
« Bon appétit. »

SH – 18:23
« Il livre dans quarante-cinq minutes. »

LESTRADE – 18:24
« Futur bon appétit, donc. »

SH – 18:25
« Il te reste quarante-trois minutes pour arriver. »

Lestrade considéra d'un œil curieux le dernier message reçu. Il composa une réponse.

« J'ai déjà un truc prévu. »

Et l'effaça finalement.

LESTRADE – 18:29
« Je me dépêche. »

SH – 18:29
« Trente-neuf minutes. »

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