Forum - Le Monde du Slash

K comme Kiwi
Comment en était il arrivé là. Question ironique, s’il en était. Après tout, le responsable, il le connaissait et même intimement. Il l’avait pourtant prévenu que c’était dangereux, qu’ils étaient dangereux pour leur santé.
Harold n’avait rien voulu entendre lui disant que c’était excellent et très nourrissant et qu’ils avaient besoin de ces vitamines après toutes les missions qu’ils devaient accomplir. Il avait ajouté qu’il fallait se nourrir de fruits de saison.
Lui et ses notions de respect de l’environnement, il avait envie de lui crier « Je te l’avais bien dit ! » mais savait qu’il risquait de mal le prendre. Son compagnon était étonnamment susceptible et réagissait au quart de tour sur certains sujets.
Ce matin-là, la Machine ne leur avait pas fourni de numéro. Harold avait donc décidé d’en profiter pour tester le nouveau marché bio qui venait d’ouvrir. Il n’avait pas pu empêcher un grognement de s’échapper de ses lèvres lorsqu’il se rendit compte que le petit déjeuner serait bio lui aussi.
Il avait cependant apprécié de se balader avec Harold et Bear tranquillement dans les allées. Il était même tout à fait ravi jusqu’à ce qu’ils atteignent un certain stand de fruits et légumes. Harold avait alors insisté malgré ses réticences pour acheter ses maudits fruits.
Depuis sa plus tendre enfance, il avait toujours détesté ce fruit. Et pourtant, on avait tenté de le lui faire manger en le cuisinant de différentes façons. Il s’y était toujours refusé restant persuadé que ce fruit était dangereux.
Dès qu’il l’avait vu pour la première fois avec sa peau marron, rugueuse comme si des poils le recouvraient et l’intérieur avec sa chai verte piquetée de point noir qui donnaient l’impression de vous fixer.
Ils avaient dû finalement écourter leur flânerie, la Machine leur ayant fourni un nouveau numéro ce qui lui avait donné un répit salutaire. Ils ne revinrent que tard cette nuit-là au loft et en ouvrant la porte toutes ses craintes se révélèrent exactes.
Devant lui, se tenaient des dizaines de kiwi qui avançaient dans leur discrétion. Pour la première fois de sa vie, malgré sa grande expérience militaire, il semblait paralyser incapable de réfléchir logiquement.
Harold lui riait et s’approchait d’eux sans la moindre crainte : « Allons John, ne sont-ils pas adorables ! ». Lui tout ce qu’il voyait, c’était des créatures avec des milliers d’yeux et poilus qui grandissaient de plus en plus s’approchant dangereusement.
Il se retrouva soudain plaqué au sol par l’un d’entre eux fermant les yeux d’anticipation face à cette attaque, il sentit une langue rugueuse lui lècher le visage. Il se réveilla alors en sursaut tout son corps lui faisait mal.
Il mit un instant à réaliser où il se trouvait et que la langue râpeuse était celle de Bear. La voix angoissée d’Harold le fit revenir à la réalité. Il se souvint alors de la poursuite après un de leur numéro qui avait jeté une caisse de kiwi pour se projeter.
Il avait alors glissé et tombé à la renverse dans le tas de kiwi. Rassurant, Harold à travers l’oreillette, il suivit Bear qui lui avait réussi stoppé leur suspect. Il se promit de ne jamais manger de kiwi de sa vie.
Fin
Prochaine lettre L comme Luge

Pauvre John attaqué par des kiwis !

L comme Luge
Lorsqu’il se réveilla ce matin-là, ce ne fut pas une surprise de trouver Bear installé à la place de John dans le lit. Ce chien prenait décidément ses aises. Il ne pouvait pas cependant réellement lui en vouloir, après tout depuis le retour de John d’entre les morts, tous deux le collaient.
Entendant, le bruit venant de la cuisine, il sut que son compagnon préparait le petit déjeuner. Il choisit de rester un peu au lit et en profita pour faire quelques papouiilles à Bear. Il ne s’en cachait plus mais à une époque, il le faisait toujours quand il était seul.
Il dut se rendormir sans s’en rendre compte car il ouvrit les yeux après une douce caresse de John.
« Je vois que l’on m’a vite remplacé, dit John en lui baisant les lèvres avec tendresse.
Comme le dit le dicton, qui va à la chasse perd sa place.
On se demande bien d’où lui vient cette habitude.
Lorsque, enfin quand je… quand nous…, commença-t-il avant de s’arrêter.
Ne dis rien, j’ai compris, dit John avant de chasser ses pensées sombres par un baiser. »
Parler de ces semaines étaient toujours extrêmement pénible pour lui, il avait failli en venir à la dernière extrémité. Si John n’était pas arrivé à cet instant, il… Non, il refusait de pousser plus loin dans ses réflexions.
Au petit air taquin de John, il ne doutait pas un instant que ce dernier préparait quelque chose. Il était devenu le spécialiste dans l’art de le surprendre. Quand il avait cet air, Harold savait qu’il ne devait pas poser de question et se préparer au pire ou au meilleur, selon le point de vue.
Il ne pouvait s’empêcher de le dévorer des yeux gravant chaque courbe de son corps. De nouvelles cicatrices s’étaient ajoutées aux anciennes mais il s’en moquait l’important était qu’il soit à nouveau ensemble.
Hier soir, lorsqu’ils étaient rentrés, la neige commençait à tomber. Aussi ne fut-il pas surpris en découvrant qu’une épaisse couche de neige recouvrait les rues. Pas l’ombre d’une voiture en vue, il pouvait entendre des voix enfantines joyeuses.
Il aurait aimé rester bien au chaud avec John profiter d’une journée tranquille. A priori, ce ne serait pas pour aujourd’hui puisque John lui avait demandé de s’habiller chaudement. Il ne réagit même pas quand John lui apposa une paire de cache-oreilles en forme d’oreilles d’ours.
Il se retrouva en haut d’une rue en pente, John et lui se tenant aux côtés d’une luge en bois qui datait de Mathuzalem. Il ignorait comment John avait réussi à le convaincre de monter sur cet engin toujours est il qu’il sentait arriver la catastrophe imminente.
Au moins, la neige épaisse permettrait de limiter la casse. Cependant, il y prit rapidement du plaisir et un large sourire s’étendait sur son visage après plusieurs descentes. Il s’apprêtait à rentrer pour prendre un déjeuner bien mérité mais avant choisirent une dernière descente.
C’est là que la luge dériva et se renversa les projetant au sol tous les deux. Il resta un instant au sol vérifiant qu’il ne s’était pas fait mal quand il sentit les pas de John s’approcher. L’idée lui vint alors restant immobile, il attendit que John le retourne et lui lança une boule de neige au visage.
Le regard ahuri de John valait bien cette petite chute. Il en profita pour se jeter sur ses lèvres les embrassant avidement. Il aurait dû se douter au regard que John lui lança que celui-ci ne voudrait pas être en reste.
Ils se retrouva au sol rapidement et oublia tout le reste. C’est trempé jusqu’aux os mais heureux comme jamais et riant comme des gosses. Ils filèrent prendre une douche ensemble et passèrent le reste de la journée au chaud et ensemble.
Fin
Prochain chapitre M comme Mariage

Merci à tous pour vos review
M comme Mariage
Après cette année compliquée, ils avaient tous les deux bien besoin de ces vacances. Quoi de mieux que le soleil d'Hawaii pour cela. Cependant, il ne pouvait empêcher la nervosité de le gagner à l'approche du moment fatidique.
Il aurait préféré affronter une dizaine de mecs gonflés aux stéroïdes mais il ne pouvait plus reculer à présent. C’était son idée, jamais Harold et lui n’en avaient parlé. Le sujet n’avait même pas été effleuré.
Il aurait l’air fin si arrivé à l’endroit prévu, Harold décidait de le laisser planter là. Non, Harold était trop bien élevé pour cela mais il pouvait refuser. Jusqu’au dernier moment, il hésiterait à l’emmener là-bas.
Pourtant, cela faisait des semaines qu’il préparait tout. Il avait tout planifié tout anticipé prévoyant le programme à l’avance. Il avait fait en sorte de le tenir occupé loin de tout ordinateur et de tout ce qu’il organisait.
Pour cela, il devait remercier leurs amis et collègues et même un petit coup de pouce de la part de leur numéro attitré. Ce cher Léon leur devait bien ça après toutes les fois où ils lui avaient sauvé la mise.
Celui-ci avait réussi à brouiller les pistes comme il en avait le talent. Harold n’avait pas été trop difficile à convaincre. Le fait d’être passé pour mort pendant quelques semaines avaient certains avantages.
Quand il avait dit à son compagnon vouloir prendre quelques semaines de repos loin de New York, Harold n’y avait rien trouvé à redire. Depuis, maintenant une semaine, ils profitaient donc des joies de l’archipel d’Hawaii accompagnés de Bear.
A la pensée qu’il pourrait tout gâcher ce soir, un frisson le parcourut. Cependant, il ne pouvait plus reculer, Harold l’attendait sur le seuil de la porte de la villa qu’ils louaient. Tous deux avaient troqué leurs strictes costumes pour des tenues plus décontractées.
Harold, simplement vêtu d’une chemise à manches courtes bleu ciel et d’un pantalon beige et lui portait en miroir un pantalon de la même couleur et une chemise couleur pomme. Une brise agréable les accueillit lorsqu’ils prirent la route.
John avait prétexté une cérémonie traditionnelle avec le cochon cuit à même la terre. Harold ne se doutait de rien lorsqu’ils s’arrêtèrent près d’un petit chemin de terre. Il prit alors une grande inspiration et le retint par la main.
« John, qu’est ce que…
Harold, s’il te plait, ne dis rien. Laisse-moi te dire ce que j’ai à dire avant de ne plus en avoir le courage. Harold, depuis ces cinq dernières années, on a connu bien des choses, le meilleur comme le pire. Aujourd’hui, je ne vois pas mon avenir sans toi. Je t’aime plus que tout. Harold Finch, veux-tu m’épouser ?
…
Je sais que ce n’est pas officiel, ce ne sera qu’une simple cérémonie traditionnelle hawiienne…, commença –t-il face à son silence.
J’en serais très honoré John. Je t’aime, dit Harold en s’agenouillant prenant son visage entre ses mains et l’embrassant avec passion. »
C’est main dans la main qu’ils s’engagèrent sur ce chemin vers leur nouvelle vie. Ils virent à peine tous les amis que John avait réussi à réunir pour cette occasion. Ce soir-là, ce moment n’appartenait qu’à eux et sous les cieux d’Hawaii, ils s’unirent pour le meilleur et pour le pire.
Fin
Prochain chapitre N comme Naturiste

N comme Naturiste
Il se demandait dans quelle galère, il s’était embarqué. Quand Harold lui avait proposé de partager avec lui un appartement, le temps de faire quelques travaux de réparation, il en avait été plus que ravi.
En effet, depuis quelques semaines tous les deux, ils sortaient ensemble. Ils avaient mis du temps à officialiser et avaient longtemps tergiversé. Aucun d’eux ne voulait risquer leur partenariat et surtout la profonde amitié qui les unissaient.
Ils avaient donc choisi d’y aller en douceur. Jusqu’à présent très peu de chose avaient changé. Il n’y avait que des petites nuances, quelques caresses, des regards et des baisers. Ils n’avaient pas été plus loin pour l’instant.
Ce n’était pas Harold qui rechignait mais lui. Ce n’était pas faut d’en avoir envie, il désirait Harold depuis un bon moment maintenant. Ce n’était pas non plus faute d’occasion malgré le rythme effréné de leurs missions, ils trouvaient toujours des moments pour se retrouver.
Non, c’est lui qui était complètement pétrifié. Il craignait de le perdre tout comme tant de personne dans son entourage. Tant qu’ils n’étaient pas arrivés à cette étape, Harold avait encore une échappatoire.
Il le savait avec le métier qu’ils exerçaient, leur vie, ils la risquaient à tout moment. Pourtant, une petite voix dans sa tête le faisait freiner des 4 fers. Pourtant, depuis quelques jours, sa détermination était mise à rude épreuve.
En effet, il semblait que son compagnon ait décidé de le faire craquer. Il n’aurait jamais imaginé ça de lui. Bien sur, Harold était pour lui une vraie tentation rien qu’en costume mais là il semblait décider à le pousser dans ses retranchements.
Depuis que tous les deux faisaient logement commun, il avait découvert qu’Harold avait des tendances naturistes voir presqu’exibitioniste. Dès le premier jour, il avait pu constater que son compagnon ne s’embarrassait pas de vêtement dès le seuil de l’appartement franchi.
Il n’hésitait pas à sortir nu de la salle de bain passant dans le salon devant John sans même prendre la peine de mettre une serviette. Il passait un minimum de temps vêtu comme si tout cela était le plus naturel du monde.
Et aujourd’hui, la coupe était pleine, il avait dû quitter l’appartement avec Bear avant de sauter sur un Harold bien trop tentant sur le seuil de sa chambre. Mais le corps d’Harold lui revenait en mémoire à chaque pas qu’il faisait.
N’y tenant plus, il choisit d’écourter la promenade. Arrivant à l’appartement, il le trouva étonnamment silencieux. Un peu inquiet, il se demanda s’il n’avait pas vexé l’homme qu’il aimait plus que tout.
Franchissant le seuil de sa chambre, il resta un instant bloqué comme figé dans le temps. Harold était allongé sur le lit nu et offert. Le temps reprit lentement son cours, il s’approcha comme un félin à l’affût.
Quelques heures plus tard epuisé et repu, Harold se dit qu’oser se montrer tel qu’il était littéralement mis à nu, avait été une excellente idée. Surmonter sa pudeur pour obtenir que John dépasse ses craintes, avait été une expérience le comblant au-delà de toutes ses espérances.
Fin
Prochain chapitre O comme Opéra

O comme Opéra
Ca y est, ils y étaient le moment fatidique. Il savait parfaitement que son compagnon allait s’ennuyer à mourir à ce spectacle. Mais bon, il estimait que ce serait sa petite revanche personnelle. Après tout, John ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même puisque c’est lui qui avait initié ce pari à la base.
Flash back
Une semaine plus tôt
C’était le calme plat depuis quelques jours, seul un numéro était sorti et encore la mission avait duré moins de 4 heures. Depuis que d’autres équipes s’étaient formées, le travail était partagé permettant plus de repos.
Cependant, toute médaille ayant son revers, John restait un homme d’action. Et il tournait comme un lion en cage ce qui l’agaçait au plus haut point. Même les sorties de Bear ne suffisaient pas à la détendre.
« John, s’il te plait. Calme-toi, prends un livre repose-toi, n’importe quoi plus tôt que de tourner comme ça.
Je ne suis pas un gosse Harold, ne me traite pas comme tel.
Ah oui, pourtant tu en as actuellement le comportement d’un enfant de cet âge. Le pire dans tout ça c’est que je te connais et j’aurais dû prévoir que tu réagirais ainsi. Tu es incapable de tenir en place plus de 3 jours.
Je te parie le contraire, je ne suis quand même pas aussi insupportable.
Et qu’est ce que j’y gagne, demanda Harold immédiatement
Pardon, demanda John abasourdi.
Bon, puisque tu sembles avoir mis ton cerveau en mode vacances. Voici, les termes que je te propose : tu as 5 jours pour me prouver que tu es capable de te tenir tranquille sans ronchonner, ni tenter de faire un trou dans le plancher ou astiquer une énième fois tes armes. Si tu ne tiens pas ce délai, ton gage sera une soirée entièrement dédiée à ce qui me plait, j’ai pu voir récemment qu’ils allaient passer Don Giovanni, puis repas fin.
Très bien dans cas pour moi, ce sera…, murmura-t-il à l’oreille d’Harold.
Marché conclu, dirent-ils ensemble. »
Fin du flash back
Son compagnon avait vaillamment tenu le choc les 4 premiers jours. Il ne doutait pas que l’enjeu de ce pari y était pour quelque chose. Il ne s’était pas pour autant les pouces, le loft était à présent propre comme un sou neuf et de belles étagères avaient été ajoutées par John.
Désormais, il avait un espace bien à lui dans l’appartement de John. Il avait même été jusqu’à restaurer quelques étagères de la bibliothèque qui menaçaient de s’écrouler. John s’en était très bien sorti mais un pari étant un pari, Harold avait décidé de tenir bon.
Voilà pourquoi, il se trouvait installer avec un John quelque peu dépité à ses côtés. Il devait le lui reconnaître, John était beau joueur et n’avait pas traîné des pieds pour venir. Il eut l’agréable surprise de voir que son compagnon s’intéressait réellement à l’œuvre.
C’était plus qu’il ne l’espérait, il ne regrettait donc pas la petite surprise qu’il réservait à son compagnon. A la sortie de l’opéra, John se laissa guider non sans moins d’enthousiasme par Harold vers la voiture.
Une heure plus tard, ils arrivèrent dans un petit coin isolé. John avait bien sûr fini par poser des questions mais Harold s’était tint coi. Il ouvrit la porte d’un petit chalet isolé, là il avait tout préparé selon le fantasme de John.
Après tout dans un couple, il devait y avoir un équilibre, et puis l’idée de son compagnon était loin de lui déplaire.
Fin
Prochain chapitre P comme Paradis

J'adore toujours autant !

P comme Paradis
Lorsqu’il ouvrit les yeux le monde qui l’entourait était d’un blanc virginal aveuglant. Puis, soudain sa vision changea et il se retrouva sur une plage de sable blanc au bord de l’eau. Il mit quelques instants à reconnaître l’endroit et le choc lui fit l’effet d’un coup de point dans l’estomac.
Lorsqu’il se tourna vers la terre, il trouva ce à quoi il s’attendait. Il savait où il se trouvait pour avoir revu cette scène des centaines de fois depuis la mort de Jessica. Leur ultime havre de paix, leurs derniers moments de bonheur, avant que le chaos ne vienne chambouler leurs vies.
Alors, c’était ça la vie après la mort.
« Pas encore, dit une voix qu’il aurait reconnu entre mille.
Jessica, dit il se tournant lentement dans la direction de la voix. »
Elle était là aussi belle que lors de leur dernière rencontre dans une robe immaculée.
« Bonjour John, ça faisait longtemps.
Mais … Mais comment ?
Tu t’attendais à te retrouver de l’autre côté n’est ce pas.
Je…
Tu estimes que tu ne mérites pas ta place ici après tout ce que tu as fait. Et bien, tu es un idiot pour penser cela.
Jessica, tu ne sais pas ce que j’ai fait durant ces années d’engagement puis quand je t’ai perdue.
Tu crois que je ne sais pas tout cela. Viens, allons nous asseoir, dit elle en le tirant par le bras. »
Ils restèrent assis à même le sable laissant les vagues leur lécher les pieds.
« John, tu penses vraiment que nous serions tombés amoureux d’un monstre.
Nous ? questionna-t-il avec incompréhension.
Oui, nous, quand je te dis que je sais tout. On peut dire que vous y avez mis le temps tous les deux. Il faudra que je remercie votre ange gardien à 4 pattes pour ça. J’ai bien fait de faire appel à l’EAGAPPAN, ils sont très efficaces mais même Bear a failli devenir fou avec vous deux.
Bear ?
Il n’y a que toi, pour poser la dernière question à laquelle on s’attendrait. Chaque couple a son ange gardien à 4 pattes mais avec vous deux, il a fallu un gros coup de pouce.
Tu ne m’en veux pas ?
De quoi ? D’avoir trouvé quelqu’un que tu aimes et qui t’aime. Une personne capable de t’accepter tel que tu es.
Je…
Non, ne dis rien John. J’ai été l’amour de ta jeunesse, Harold est l’amour de ta maturité. Tu nous as aimé et nous aimes encore à ta façon.
Jessica, si tu savais comme je regrette de ne pas avoir été là pour toi. J’aime ma vie aux côtés d’Harold mais j’aurais tellement aimé que toi tu puisses connaître ce bonheur.
Moi, je n’ai plus de regret John. Je crois qu’il est temps maintenant de retourner vers la vie. Ce n’est pas ton heure John. Un jour, tu reviendras ici et je serais là pour vous accompagner Harold et toi.
Mais…
Non, tu as encore toute une vie devant toi. Va John, retourne vers la vie et vers Harold.
Je t’aime Jessica, dit il en fermant les yeux se laissant partir. »
L’air qui revenait dans ses poumons le prit par surprise et il ouvrit brutalement les yeux. Il mit quelques instants à réaliser qu’il était dans un lit, bien vivant aux vues des douleurs qu’il ressentit un peu partout.
Heureusement qu’il ressentait ses sensations car il aurait pu se croire encore au Paradis voir en Enfer aux vues de la personne qui se penchait sur lui.
« Tu t’es enfin décidé, à osciller entre la vie et la mort pendant 3 semaines, je pensais que tu t’étais transformé en girouette.
Root, murmura-t-il avant de se rendormir. »
Fin
Prochain chapitre Q comme Quotidien

Q comme quotidien
Mon quotidien chez les humains ou Bear ange gardien à quatre pattes, de Mistigri Matou
J’arrive dans une ancienne râme de métro, Bear m’attend ici. Nous devons faire vite, il a accepté ce rendez-vous en toute discrétion entre deux départs de ses humains.
« Monsieur Bear, ravie de vous rencontrer. Mistrigi Matou d’Humains & Compagnie Magazine
Ravi également Mistigri, mais appelez-moi Bear.
Avec plaisir. Parlez-nous un peu de vous.
Et bien, je m’appelle Graubauer’s Boker , mes humains actuels ont choisi de m’appeler de Bear. Je suis ange gardien à quatre pattes depuis bientôt 500 ans et membre de l'EAGAPPAN (Escadron des Anges Gardiens A Plumes Poils Ailes Nageoires).
Quelles sont les missions de cet escadron ?
Et bien, nous sommes le plus ancien escadron existant. Nous avons été créés lorsque les humains ont commencé à voir autre chose en nous que de la nourriture. Aujourd’hui, notre mission principale est la création de couple.
Vous faites donc concurrence aux Cupidons ?
Non, nous agissons en collaboration avec les Cupidons. Nous agissons dans des missions très particulières qui nécessitent plus que l’alchimie provoquée par les flèches.
Parlez-nous un peu de votre mission actuelle.
Je suis depuis bientôt 4 ans en mission d’infiltration auprès de deux humains masculins : John et Harold.
Quatre ans, c’est donc une mission sur la durée ?
L’équivalent d’une vie canine. Lorsque nous débutons une mission, nous savons que nous resterons sur la durée dix parfois quinze ans selon la forme que nous prenons.
Et au quotidien, comment se concrétise votre action ?
Sans en dévoiler de trop, il s’agit de petites choses qui peuvent faire la différence. Il faut savoir s’adapter aux humains qu’on a en face de nous.
Donnez nous quelques exemples ?
Et bien pour mes humains actuels, il a fallu que je m’adapte à leur situation particulière. Tous les deux jouent les héros de l’ombre et ont connu également beaucoup d’évènement traumatisant tous les deux. Je suis donc passé par une longue phase d’observation de leurs habitudes et de leurs attitudes individuellement et l’un envers l’autre. Le meilleur moyen pour cela est les ballades.
Quelle a été votre stratégie ?
Une fois, leurs besoins définis, je me suis appliqué à les rapprocher. Par le biais de promenades et de jeux en communs. Il m’a fallu aussi une bonne dose de comédie en simulant une dépression canine ou en jouant la carte du confident. Il ne faut pas hésiter à provoquer des petits accidents machouillage de livres anciens, laisse qui s’emmêle dans les jambes des propriétaires, petite poussée du museau dans le dos.
Et combien de temps cela vous a-t-il pris ?
Dans une mission classique ça n’aurait pas pris plus de quelques semaines mais avec ces deux-là, il m’a fallu presque trois ans. C’était toujours un pas en avant et 3 pas en arrière. Heureusement, j’ai eu le droit à quelques suppléants humains , parfois mêlés involontairement comme Lionel ou Léon ou volontaires comme Sameen et Root.
Dernière question, quel conseil donneriez-vous aux futurs anges gardiens à quatre pattes ?
Il faut du courage et une bonne dose de volonté et d’optimisme mais voir le bonheur sur le visage des amoureux vaut tous les sacrifices. Et puis, l’amour qu’on leur donne, ils nous le rendent au centuple.
Merci Bear pour avoir pris le temps de nous parler. Bon courage, à vous.
Fin
Prochain chapitre R comme Romantisme

R comme Romantisme
Il ne s’attendait pas lorsque John et lui s’étaient mis en couple à ce que John soit le plus grand des romantiques. Après tout, on pouvait targuer John de beaucoup de chose d’être courageux, intègre et amical. L’adjectif romantique était loin de pouvoir lui être associé.
Enfin, il s’était attendu à de petites attentions de la part un peu comme son compagnon le faisait régulièrement en lui amenant le petit déjeuner ou son thé préféré. Il le poussait à sortir lorsqu’il s’enfermait trop longtemps à son goût.
Il n’y avait pas de grands élans romantiques entre eux mais après tout à leurs âges respectifs, ce serait sans doute un peu ridicule. Aussi pour leur premier anniversaire avait-il choisi de jouer la carte de la simplicité.
Un petit dîner en toute intimité dans leur appartement, s’en suivrait une nuit délicieuse. John n’avait rien dit de particulier à ce sujet, il avait donc présumé que ce dernier trouverait l’arrangement à sa convenance.
Ce qu’il n’avait pas prévu, c’est que Root aurait besoin d’un coup de main. John était parti avec elle à près de deux cent kilomètres de là. Il l’avait contacté un peu plus tôt dans l’après-midi pour lui annoncer la prolongation de la mission.
John et Root devraient passer la nuit sur place. Il ne pouvait s’empêcher de ressentir un pincement au cœur à l’idée de passer cet anniversaire seul. Bien sûr, son compagnon lui avait dit qu’ils se rattraperaient dès son retour mais ce ne serait pas pareil.
Ne trouvant rien d’autre pour s’occuper, il finit par retourner au loft. L’endroit semblerait étrangement vide sans John. Arrivé devant la porte, il eut la surprise de trouver un post it scotché.
Quelques petits mots, « Rejoins-moi, sur le toit. John ». Il resta un instant bloqué dans la contemplation de ces quelques petites lettres. Puis, il se décida à monter jusqu’au toit se demandant que son compagnon avait bien pu inventer.
Au fur et à mesure de sa progression, il sentait de plus en plus fortement des effluves tout à fait prometteuses de nourriture. Et il ne se trompait pas, en effet, John l’attendait bien sur le toit mais ce n’était pas ce qui retint son regard en premier.
Là, sur ce toit, John avait réussi à recréer la petite terrasse sur laquelle ils s’étaient retrouvés après l’affaire Owen Matthews. Bien que leur relation ne date que d’un an, le départ de John avait été le réel déclencheur de leur histoire.
« Je sais que ça ne ressemble pas vraiment à Rome mais comme on dit si tu ne viens pas à la montagne, la montagne ira à toi. Je sais que… enfin… ce n’est pas la même chose… mais…
Chut, murmura-t-il à l’oreille de John en l’embrassant. C’est parfait John, je t’aime. »
La soirée fut une vraie réussite pour l’un comme pour l’autre. Ils profitèrent de leur bonheur sous le regard attendri un peu plus loin de Root. Le lendemain matin, John découvrit à son attention un paquet de la part de Root.
Dedans, il y avait un tee-shirt où Captain American avait été remplacé par Captain Romantique.
Fin
Prochain chapitre S comme Surprise

S comme Surprise
Leur vie à tous les deux avait connu son lot de surprises, bonnes ou mauvaises, bien que beaucoup d’entre elles, avaient été plus souvent mauvaises. Ils avaient même fini par se sentir blasés. Il était simplement trop douloureux de penser que les surprises soient autre choses que mauvaises.
Les choses avaient commencé doucement à changer, et l’espoir s’était mis à renaître. Tout d’abord, ce ne fut que de petites choses juste ce qu’il fallait pour commencer à reprendre confiance en eux-mêmes et en leur jugement envers autrui.
John et lui avaient appris beaucoup au contact de l’autre. Tous deux avaient subi tant de perte, pris tellement de décisions difficiles en ne se fiant qu’à leurs propres intuitions que cela n’avait pas été simple.
La première surprise était venue du fait que malgré toutes les trahisons qu’ils avaient connues, la confiance était arrivée assez naturellement comme si c’était dans l’ordre des choses. Ils avaient fini par devenir de vrais amis.
Envers et contre tout, ce lien n’avait fait que se renforcer. Celle-ci avait été comme un phare un roc dans les tempêtes qui avaient agité leur vie au cours des années qui avaient suivies. La deuxième était venue de l’amour qui s’était insinué entre eux.
L’un et l’autre avaient mis du temps à s’en rendre compte ou plutôt à accepter cet état de fait. Lui plus que John aurait dû se douter de ce qui leur arrivait mais il s’était laissé aveuglé par ses propres peurs.
Cependant, John avait réussi à les balayer, pas aussi facilement qu’une poussière mais il était parvenu à enfoncer toutes les barrières qu’il avait érigées autour de son cœur. Il avait assumé leur histoire pleinement et entièrement.
La troisième surprise était celle qui jusqu’à aujourd’hui restait la plus belle de toute. Au moment, où il pensait avoir tout perdu après la disparation de John. Son compagnon était réapparu comme dans un rêve, il avait cru sur cette plage être victime d’une illusion de son esprit.
John était bel et bien présent, il était vivant. L’homme qu’il aimait était passé à deux doigts de la mort mais il était là et c’était tout ce qui comptait pour lui. Il s’était promis que plus aucune de ses hésitations ne les sépareraient.
La quatrième surprise était venue de John et venait en bonne place juste derrière le retour miraculeux de John. Il s’agissait de ce mariage entièrement organisé par John sous le ciel bleu d’Hawaii.
La cinquième surprise était celle d’aujourd’hui, le plus beau cadeau que la vie pouvait leur faire. Ils avaient entamé les démarches sans trop y croire, deux hommes qui souhaitaient adopter n’étaient pas vraiment en tête de liste des agences d’adoption.
Aujourd’hui, cependant, après 2 ans d’attente, ils allaient devenir parents d’une fratrie de 3 enfants, deux garçons et une petite fille. Avec eux, ils tiraient un trait définitif sur leur passé si douloureux et s’engageaient vers l’avenir.
Fin
Prochain chapitre T comme Torture

T comme Torture
Je crois que j’ai trouvé mon maître en matière de torture et croyez en mon expérience, je suis une spécialiste. Je n’ai pas compris immédiatement, c’est au fil des mois que je m’en suis rendue compte bien que ça n’ait rien d’évident au départ.
J’aurais cependant dû m’en douter, vu le temps qu’il l’a fait mariné. Il leur en a fallu du temps et des hésitations avant qu’ils ne se décident ces deux-là. Il avait bien vu l’autre avec ses yeux de cocker triste traînant comme une ombre derrière lui.
Cet homme avait le don de souffler le chaud et le froid, faire un pas en avant pour en faire ensuite 3 en arrière. Et l’autre jouait au brave toutou obéissant, elle ne s’était pas trompée lorsqu’elle l’avait traitée de ce nom.
Son conviction n’avait fait alors que se renforcer dans les mois qui avaient suivi le début de leur relation. Bien sur, ils ne faisaient rien comme tout le monde. L’un voulait que leur histoire reste tout de même discrète voir carrément secrète.
Elle avait bien vu le pauvre toutou se faire torturer mais n’en avait pas moins fermé les yeux après tout on récoltait ce qu’on avait semé. Elle avait pu ainsi assister à quelques scènes, on n peut plus savoureuse.
Par exemple, les premiers temps, le toutou cherchait le moindre contact si minime soit-il. Et son bourreau lui gardait un calme olympien faisant comme s’il ne remarquait rien ou lui jetant des regards furibonds.
Avec leurs deux personnalités bien trempées, il y avait obligatoirement des disputes et celles-ci étaient obligatoirement à la hauteur des sentiments qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre. Elle y avait assisté une seule fois mais cela lui avait largement suffi pour comprendre.
Elle était rentrée à l’improviste d’une mission que la Machine lui avait confiée, elle ne rêvait que d’une chose prendre quelques heures de repos avant de continuer ses recherches pour retrouver Sameen.
Ils étaient tous les deux dans la pièce trop concentrés sur leur dispute pour percevoir sa présence aussi resta-t-elle silencieuse. Et c’est bien, le moins costaud des deux qui menait la danse. Il restait le visage fermé droit sur ses pieds.
C’était lui qui menait le jeu, gardant John à distance. Et c’est aussi lui qui choisit le moment où celui-ci pourrait s’approcher et l’embrasser. Il était évident désormais pour elle, elle avait trouvé son mâitre.
Harold Finch était un vrai bourreau mais avant tout un bourreau des cœurs. Oui, elle, Root reconnaissait sa défaite.
Fin
Prochain chapitre U comme Utopie

U comme Utopie
Il s’était toujours considéré comme un esprit pragmatique et cartésien. Et après tout, personne ne l’avait encore contredit dans sa conviction surtout pas Nathan. Ce dernier lui avait souvent reproché son manque flagrant de fantaisie.
Même lorsqu’il s’était mis en couple avec Grace son esprit logique avait toujours pris le dessus. Avec elle, il n’avait pas osé se laisser aller à l’espoir. La suite des évènements lui avait donné raison, la mort de Nathan et la perte de Grace n’avaient fait que renforcer ses convictions.
La première personne qui lui avait fait voir qu’il était plus utopiste que ce qu’il ne voulait le laisser croire, avait été Root. En lui faisant comprendre, que l’existence même de la Machine venait de sa tendance à l’utopisme.
En effet, n’était-ce pas utopie que croire les Hommes capables de gérer les responsabilités que cela impliquait. Puis, alors que tout lui hurlait le contraire, engager un mercenaire comme partenaire pour gérer les numéros non pertinents.
La deuxième personne qui l’avait traité d’utopiste, c’était lui-même après que John ait choisi de disparaître. Après tout, John n’était guère différent de son premier coéquipier et on savait comment cela s’était terminé entre eux.
Malgré ses bonnes résolutions, il n’avait pas pu s’empêcher de s’attacher à cet homme. Un homme, au passé sombre et torturé, il le savait tout ne pourrait que se terminer en désastre. Et pourtant, il s’était accroché comme à une bouée de sauvetage.
Il était tombé de haut lorsque John avait fui à l’autre bout du monde. Et malgré sa promesse, de ne plus se laisser aller à ses sentiments, il était retombé dans son utopisme. Et pire que tout, il était tombé éperdument amoureux de lui.
Tous les deux savaient pourtant que cela risquait de se terminer par la mort de l’un d’entre eux voir les deux. Et c’est ce qui s’était passé mais il ne regrettait rien. Pour la première fois depuis très longtemps voir de toute sa vie, il avait vécu pleinement et cela valait tous les sacrifices.
Lorsque John était revenu à la vie, c’est à cet instant qu’il avait réalisé : il n’était plus utopiste, il était devenu optimiste. Désormais plus de tourment, juste l’amour et le bonheur de s’être trouvé, faisait courir une vague d’optimisme dans ses veines.
Le reste de leur vie leur appartenait désormais et il comptait bien en profiter.
Fin
Prochain chapitre V comme Voyeur

V comme Voyeur
Il n’avait jamais senti ce sentiment auparavant celui d’être un voyeur. Pourtant, dans son métier, il avait eu l’occasion à de nombreuses reprises d’assister plus ou moins gênantes voir dérangeantes sans pour autant que cela ne dérange outre mesure.
Après tout, il était flic et c’était son métier d’entrer dans l’intimité des gens. Habituellement, il ne s’embarrassait pas de scrupules. Lui, Lionel Fusco n’était pas connu pour son sens de la diplomatie et sa délicatesse.
Les deux folles avaient raison sur ce point au moins. Il y avait cependant quelque chose de spécial entre Monsieur Muscle et le Binoclard, quelque chose qui l’empêchait de sentir à l’aise quand ces deux-là étaient réunis dans la même pièce que lui.
Au début de leur partenariat, il était trop intimidé par John et ne voyait pas assez souvent Finch pour réaliser ce sentiment. C’est au fur et à mesure de leur collaboration qu’il avait commencé à comprendre.
Bon d’accord, s’il voulait être complètement honnête avec lui-même, c’est grâce à un petit coup de pouce venant de Carter qu’il avait commencé à réaliser. Joss, elle avait compris depuis longtemps que le lien qui unissait leurs amis était plus fort que ce tout ce qu’ils pouvaient imaginer.
Joss, partie trop tôt, elle avait compris que s’immiscer entre eux ne servirait à rien. Lui, bien sûr, même avec les indications de Joss, il lui avait fallu presqu’un an pour comprendre tous les sous-entendus qu’impliquaient leur relation.
Il avait appris à les apprécier et était même devenu ami avec eux. Cependant, assister à leur parade nuptiale, avait quelque chose de dérangeant. Il se sentait exclus quand ils étaient réunis tous les 3 dans le même espace.
Chacun d’entre eux se concentrant sur l’autre, bien sûr, ils restaient subtils dans leurs approches et professionnels en toutes circonstances. Il s’était dit qu’il était cependant grand temps quand ils s’étaient enfin mis en couple tous les deux.
Cependant, il y avait toujours cette impression qu’il était de trop. Il entrait de plein fouet dans l’intimité de ces deux hommes discrets qui laissaient passer à travers des regards et des gestes toute l’intensité de leurs sentiments.
C’est finalement, lorsque John était mort aux yeux de tous qu’il avait finalement compris. La détresse d’Harold, le vide infini qui résidait derrière ses lunettes, ils étaient les deux faces d’une même pièce et malgré toutes ses tentatives, l’un ne pourrait pas survivre longtemps sans l’autre.
Quand il les avait revus quelques temps plus tard à nouveau réunis, il n’était plus un voyeur mais le gardien de cette relation.
Fin