Forum - Le Monde du Slash

Un espace de discussion pour les adeptes du slash sous toutes ses formes

Attention ! Les personnages utilisés dans nos fanfictions ne nous appartiennent pas, ils sont la propriété de leurs auteurs respectifs. De plus, nous ne connaissons pas les personnages réellement existants et nous n'avons aucune prétention à raconter leur vie privée : c'est de la pure fiction, rien de ceci ne doit être considéré comme vrai ! Enfin, qu'il soit bien clair qu'aucune fanfiction n'est publiée dans un but lucratif, nous n'en tirons aucun profit.


Les dernières news du Monde du Slash !

BONNE ANNÉE 2024 À TOUS ET À TOUTES !!!

Nous sommes le 27 Avr 2024 17:37

Heures au format UTC + 1 heure




Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 7 messages ] 
Auteur Message
 Sujet du message: [Finie] Divorce mouvementé - White Collar - Peter/Neal - G
MessagePosté: 18 Juil 2014 11:27 
Hors ligne
Administrateur
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 17 Jan 2004 13:57
Messages: 11370
Localisation: ♫ J'ai longtemps cherché un paradis sur Terre... ♫
Bonjour,

En faisant le tour des fics présentes sur mon ordi, je me suis rendu compte que je n'avais jamais posté celle-ci. Cette fic a été publiée dans le fanzine 8 avec le thème "prise d'otages".
Pas de spoilers mais on peut considérer qu'elle se déroule aux alentours de la saison 2.

Bonne lecture.

Cybelia.

---------------------------------------------------

Divorce mouvementé

Il faisait chaud pour un soir de début octobre. Uniquement vêtu d'un pantalon d'intérieur, pieds nus, Neal peignait près des portes-fenêtres grandes ouvertes. Il était en train d'achever un portrait de June qu'il comptait lui offrir à son prochain anniversaire. Il recula d'un pas pour contempler son œuvre. Alors qu'il retouchait une ombre en bas du tableau, il entendit la porte s'ouvrir. Il se redressa pour regarder le nouveau venu par-dessus la toile.
— Bonsoir !
— Bonsoir, souffla Peter.
L'agent du FBI posa sa sacoche et sa veste, puis alla prendre une bière dans le frigo avant de partir sur la terrasse, sans un mot, le visage fermé. Neal fut à la fois surpris et inquiet de l'attitude de l'homme qui partageait sa vie et son lit depuis maintenant deux mois. Il posa son pinceau, alla se laver les mains puis sortit à son tour. Peter se tenait debout face à la ville, accoudé au parapet. Le faussaire l'enlaça, torse contre dos, déposa un baiser sur son épaule et demanda :
— Qu'est-ce qui t'arrive ?
— Elisabeth m'a appelé après ton départ du bureau.
Cela faisait plus de six mois que Peter et son épouse étaient séparés, pourtant Neal sentit comme à chaque fois un léger pincement de jalousie. Avant qu'il ait le temps d'interroger son compagnon, celui-ci reprit :
— Son avocat a fait parvenir au mien les papiers du divorce. Je vais devoir aller les signer demain matin, avant d'aller au bureau.
Même s'il craignait la réponse, Neal demanda :
— Tu regrettes ?
Peter se retourna entre ses bras et l'embrassa tendrement avant de souffler :
— Aucunement. Je ne regretterai jamais d'avoir eu le courage de tout perdre avec elle pour tenter de tout gagner avec toi. C'est juste que... une fois les papiers signés, ça sera une page de ma vie qui sera complètement tournée. Et nous n'aurons plus besoin de nous cacher.
Neal soupira profondément.
— C'est donc ça qui te tracasse : tu as peur de la réaction des autres à notre sujet.
Peter acquiesça silencieusement.
— Je suis à peu près sûr que Diana le prendra bien, souffla le faussaire. Jones... je ne sais pas...
— Ce n'est pas vraiment eux qui m'inquiètent le plus.
— Tu penses que Hugues et les grands pontes du FBI verront ça d'un mauvais œil ?
— J'en suis certain.
— La loi de non-fraternisation ne peut pas s'appliquer à nous, je ne suis qu'un consultant.
— Pour eux, et tant que tu porteras ce bracelet électronique, tu seras un criminel.
— Je ne me fais pas d'illusion : ils me verront ainsi toute ma vie. Mais tant que tu m'aimes, le reste m'importe peu.
— Je ne veux pas risquer de te voir repartir en prison, soupira Peter.
— Je suis sûr que tout se passera bien. Tu ne devrais pas te soucier de ça maintenant.
— Tu as raison, sourit son compagnon.
Ils s'embrassèrent avec passion. Alors que le désir commençait à les envahir, Neal rompit leur étreinte, à contrecœur.
— Je dois terminer ma toile avant que la peinture ne sèche.
— D'accord. De toutes façons, j'ai faim. Je m'occupe du dîner pendant que tu finis ton tableau. On aura tout notre temps après manger pour reprendre où nous en étions.
Après un baiser chaste, chacun se mit au travail de son côté.

***

Le lendemain matin, Neal se rendit directement au bureau du FBI tandis que Peter prenait la direction de chez son avocat. Diana alpagua le faussaire dès son arrivée et lui donna une dizaine de dossiers d'anciennes affaires non résolues à étudier. Neal s'installa à son bureau et se plongea immédiatement dans le travail. Au bout d'un long moment, il leva les yeux et jeta un bref regard à sa montre. Surpris de voir qu'il était déjà dix heures, il interpella Jones qui passait.
— Peter est arrivé ?
— Non, pas encore.
Un peu inquiet, Neal prit son portable pour appeler son compagnon. Il tomba directement sur la messagerie. Supposant que Peter avait éteint son téléphone pendant son rendez-vous avec l'avocat, Neal laissa juste un message demandant à son ami de le rappeler dès qu'il serait sorti. Il se remit ensuite au travail, mais ne parvint pas à se concentrer. Se souvenant du nom du cabinet d'avocats, il chercha leur numéro sur l'annuaire en ligne puis les appela. La voix féminine d'un message pré-enregistré répondit : « Le numéro que vous avez demandé n'est pas disponible pour l'instant. Veuillez réitérer votre appel ultérieurement. » Surpris, il recommença mais obtint le même résultat. Soudain pris d'un mauvais pressentiment, il se leva, ramassa sa veste et son chapeau et se dirigea vers la sortie, bien décidé à aller rejoindre Peter chez son avocat. Il fut intercepté par Diana.
— Où vas-tu ?
Neal fit part de ses inquiétudes à la jeune femme. Elle fronça les sourcils, puis lança :
— Je t'accompagne.

Une dizaine de minutes plus tard, alors qu'ils approchaient de l'adresse que Neal avait donnée à son amie, ils furent arrêtés par un barrage de police. Diana alla se garer avant de revenir à pied vers les barrières, suivie de près par le faussaire qui sentait son angoisse augmenter de seconde en seconde. La jeune femme sortit sa plaque et la montra au planton en uniforme.
— Agent Barrigan, FBI. Que se passe-t-il ?
— Une prise d'otage dans un cabinet d'avocat.
— Lequel ? Demanda Neal, le cœur affolé.
— Barney, Wyatt & Son.
Le faussaire blêmit. Diana lança :
— Un de mes collègues est peut-être à l'intérieur. Qui est responsable des opérations ?
— Allez voir le Capitaine Owens, dans le fourgon du SWAT, lança le policier en leur ouvrant la barrière.

Quelques secondes plus tard, ils arrivèrent devant le véhicule d'intervention dont sortait un homme d'une cinquantaine d'années aux cheveux grisonnants.
— Capitaine Owens ?
— Oui. Qui êtes-vous ? Demanda l'intéressé d'un ton sec.
— Agent Barrigan, FBI. Et voici Neal Caffrey, un de nos consultants.
— Le FBI ? Qu'est-ce que vous foutez là ?
— L'un de mes collègues, l'Agent Peter Burke, avait rendez-vous ce matin avec Maître Wyatt. Nous ne parvenons pas à le joindre donc nous supposons qu'il se trouve toujours à l'intérieur du cabinet.
Le chef de la brigade d'intervention se détendit quelque peu.
— Venez, je vais vous faire un topo de la situation.
Ils le suivirent à l'intérieur du camion du SWAT. Là, il les fit asseoir avant de se lancer dans son récit :
— Le preneur d'otage s'appelle Steven Colt. Il est en pleine procédure de divorce, mais ça se passe très mal et son ex-femme refuse de le voir. Tout se passe par avocats interposés. Ce matin vers 9h30, il a déboulé au cabinet avec une arme et il menace de tuer tout le monde si son ex ne vient pas lui parler en face. On l'a contactée, mais elle est partie vivre à Miami donc le temps qu'elle prenne l'avion, elle ne sera pas là avant...
Il consulta sa montre, puis termina :
— ...encore au moins deux heures.
— Vous savez s'il y a eu des blessés ? demanda Neal d'une voix blanche.
— Colt assure que non. Ce n'est pas dans son intérêt de nous mentir.
Le faussaire soupira de soulagement. Le portable du Capitaine Owens sonna, interrompant leur conversation.
— Je dois aller faire un topo à l'attaché du Maire. Vous pouvez attendre ici.
Ils restèrent assis un long moment en silence, puis Neal ressentit un besoin impérieux d'être à l'air libre. Il sortit et fit quelques pas, Diana sur ses talons. Le faussaire s'adossa à un mur et ferma les yeux, essayant de ne pas penser au pire. La voix de son amie le tira de ses pensées :
— Je suis sûre que Peter va s'en sortir.
— Je l'espère... souffla le jeune homme. Je ne veux pas le perdre.
Conscient qu'il venait d'en dire un peu trop, Neal voulut se reprendre, mais son amie sourit :
— Donc je ne me suis pas trompée. Vous êtes ensemble.
Affolé, le faussaire bredouilla :
— Que... Quelqu'un d'autre est au courant ?
— Je ne pense pas. Ne t'en fais pas, vous avez été discrets. Il y a seulement quelques détails qui ne trompent pas quand on a l'habitude de ce genre de relation.
— Lesquels ? demanda Neal, curieux de savoir ce qui avait pu les trahir.
— Vous avez toujours été très proches tous les deux, plus que de simples amis. Après l'annonce de la séparation de Peter et Elisabeth, votre attitude est devenue plus ambiguë. C'était des gestes et des regards plus appuyés essentiellement. Et puis il y a deux mois environ, ça a été tout le contraire. Vous évitiez tout contact en public, comme si vous aviez peur de déraper. C'est vraiment là que j'ai compris. Enfin... je n'en étais pas certaine jusqu'à maintenant.
Neal baissa la tête, un peu embarrassé d'avoir été si transparent. Diana posa une main sur son épaule et il releva les yeux vers elle en soufflant :
— Peter a peur que ses supérieurs voient notre relation d'un mauvais œil et qu'ils décident de me renvoyer en prison pour nous séparer.
Diana soupira profondément.
— J'aurais aimé te dire le contraire, mais c'est malheureusement possible.
Leur conversation fut interrompue par le retour du Capitaine Owens.
— Mauvaise nouvelle : la femme de Colt a changé d'avis et elle refuse de le voir. Il sait qu'elle aurait dû être là vers 13 heures. Il nous reste donc environ 90 minutes pour trouver un moyen de sortir les otages sans casse.
— Vous allez donner l'assaut ? demanda Diana.
— En dernier recours. Nous avons les plans des lieux mais aucun visuel. Colt est ingénieur électronicien. Il s'est arrangé pour couper toutes les caméras et le moindre signal qui transite vers l'extérieur est brouillé, sauf la ligne qu'il utilise pour communiquer avec nous. Et nos snipers n'ont pas réussi à le repérer par les vitres du bâtiment.
Neal se redressa, une idée commençant à germer dans son esprit.
— Vous dites que vous avez les plans des locaux ?
— Oui, pourquoi ?
— Je peux les voir ?
— Neal ! l'interrompit son amie. Je ne pense pas que ça soit une bonne idée.
— Je veux juste aider, plaida le faussaire.
Owens les regarda tour à tour avant de demander au jeune homme :
— Vous êtes consultant en quoi déjà ?

Quelques minutes plus tard, Neal, Diana et le Capitaine Owens étaient penchés sur les plans de l'immeuble et du cabinet d'avocats. Après avoir étudié la configuration des lieux, le faussaire exposa son idée : il comptait entrer en passant par la cage d'ascenseur et par un conduit de ventilation qui le mènerait pile au-dessus du bureau de l'un des avocats. De là, il pourrait évaluer la situation et, après être ressorti par le même chemin, il pourrait donner de précieuses indications à l'équipe d'assaut.
Owens secoua la tête :
— Vous êtes un civil... et tout ceci est beaucoup trop dangereux.
— Vous n'avez pas d'autre choix, Capitaine. Si vous donnez l'assaut sans en savoir plus, vous avez plus de risques d'avoir des pertes chez les otages.
— Vous croyez que je ne le sais pas ? J'en suis conscient mais...
Diana intervint :
— Je peux vous assurer que Neal est le meilleur dans son domaine. S'il y a bien une personne qui peut se faufiler là-dedans sans que Colt n'en sache rien, c'est lui.
Le faussaire apprécia grandement l'aide de son amie. Owens parut réfléchir un moment, puis finit par souffler :
— Ok, on va appliquer votre plan. Nous allons vous équiper d'un micro de façon à ce que nous soyons en contact le plus longtemps possible. Mais, une fois passé le barrage mis en place par Colt, vous serez seul.
Neal hocha la tête.
— Je suppose qu'il vous faudra du matériel ?
— Ne vous en faites pas pour ça, je m'en occupe.

À midi précise, équipé d'un micro et outillé grâce aux bons soins de Mozzie, Neal pénétra dans l'immeuble par une porte de service menant directement à la cage d'ascenseur. Il y entra, puis utilisa les câbles pour se hisser jusqu'au 16ème étage, celui au-dessus du cabinet d'avocat. Tout au long du trajet, il garda le contact radio avec le Capitaine Owens et Diana, installés dans le camion du SWAT. Neal n'avait que jusqu'à 12h45 pour effectuer l'ensemble de l'opération. Ensuite, le SWAT mènerait l'assaut, qu'il ait ou non réussi à leur donner des informations utiles.
Alors qu'il rampait dans un conduit d'aération, il perdit le contact radio. Il était à présent seul. Il continua, porté par l'idée de bientôt retrouver Peter et d'aider à le sortir de là sain et sauf.
Neal arriva au-dessus du bureau de l'un des avocats. Il jeta un bref coup d’œil par la grille avant de la dévisser et de se laisser tomber sans bruit dans la pièce. Il lui restait 25 minutes pour évaluer la situation et refaire le chemin en sens inverse. Il savait qu'il lui faudrait au moins 10 minutes avant d'atteindre à nouveau le point où le contact radio serait rétabli. Ce qui ne lui laissait que 15 minutes pour remplir sa mission. Il prépara son repli, puis se dirigea silencieusement vers la porte, pleine en bas, vitrée en haut. Accroupi derrière, il constata que l'open-space était totalement désert. Colt devait donc être dans l'un des autres bureaux avec ses otages. Neal hésita un instant. Il pouvait remonter dans les conduits et tenter de trouver la bonne pièce sans risque, mais cela lui prendrait du temps car la ventilation était un vrai dédale. Il opta donc pour l'autre solution. Il entrouvrit la porte et se glissa dans l'open-space. Les portes des bureaux des avocats étaient toutes conçues sur le même modèle que celle qu'il venait de passer. Il pouvait donc se déplacer furtivement dans tout le cabinet à condition de rester baissé. Alors qu'il allait se diriger vers la gauche, il entendit un gémissement sur sa droite. Il se faufila vers la porte d'où provenaient à présent des pleurs et une voix d'homme.
— Arrêtez de pleurer ! Dès que ma femme sera là, vous serez tous libres. Je n'ai aucune envie de vous faire du mal, je veux juste voir Julia et lui parler.
Les pleurs cessèrent, puis une autre voix masculine souffla :
— Ne vous en faites pas, tout va bien se passer.
Neal sentit les battements de son cœur s'accélérer.
Peter !
Soulagé, il retint à grand peine un immense soupir, puis décida qu'il était temps de voir ce qui se passait à l'intérieur du bureau. Neal sortit un miroir de sa poche, le clipsa sur un manche télescopique, puis le fit monter lentement jusqu'à la vitre. Il vit d'abord un homme blond, de dos, un révolver dans la main droite. Puis, il remarqua les otages assis sur le sol. Deux hommes en costume, sûrement des avocats. Une femme d'une cinquantaine d'années et un adolescent qui devait être son fils. Puis, une femme enceinte d'environ six mois, les épaules entourées par le bras de Peter Burke.
Neal crevait d'envie d'ouvrir cette porte et de se jeter sur Colt, mais il savait qu'il risquait ainsi de mettre la vie des otages en danger. C'est donc à contrecœur qu'il rangea son miroir et se prépara à repartir. Il fit deux pas en direction de l'autre bureau puis se figea alors qu'une voix retentissait derrière lui :
— N'avancez plus ! Debout et retournez-vous !
Le faussaire se maudit de s'être fait prendre. Il obéit. Colt le menaçait de son arme. Par la porte restée ouverte derrière lui, Neal croisa le regard de Peter, prêt à intervenir.
— Qui êtes-vous ? Et pas de mensonges !
— Je m'appelle Neal Caffrey.
— Vous n'avez pas l'air d'un flic.
— C'est parce que je n'en suis pas un. Je suis consultant au FBI et...
Colt jeta un bref regard en direction de Peter.
— Oh... Vous vous connaissez tous les deux ?
— Nous sommes partenaires, répondit Peter sans relâcher son attention.
Colt s'adressa à nouveau à Neal :
— Ce sont les flics qui vous ont envoyé ? Il y a un problème avec Julia ?
Le faussaire choisit de mentir :
— Non. Elle sera bientôt là. Ils voulaient juste s'assurer que tout le monde allait bien avant de vous donner ce que vous attendez d'eux.
— Ma parole ne leur a pas suffi ?
Neal haussa les épaules.
— Comme je vous l'ai dit, je ne suis pas flic. Je ne sais pas comment ils pensent. J'ai juste obéi aux ordres.
Colt parut partiellement satisfait par l'explication. D'un geste du révolver, il fit signe à Neal de rejoindre les autres dans le bureau. Il le fouilla, puis jeta le matériel dans l'open-space avant de refermer la porte. Le jeune homme allait s'asseoir près de Peter, mais le preneur d'otages l'obligea à s'installer à l'autre bout de la pièce. L'agent du FBI avait les yeux fixés sur Colt, ce qui n'arrangeait pas son compagnon. Neal avait besoin que Peter le regarde pour qu'il puisse lui faire comprendre que l'assaut allait être donné moins de 10 minutes plus tard. Enfin, après de longues secondes, Peter se tourna vers son amant. Celui-ci lui fit quelques signes discrets, espérant que l'autre homme comprenne. L'agent du FBI hocha doucement la tête, lui montrant qu'il avait saisi ce qui allait se passer.
La jeune femme enceinte se remit à pleurer. Colt leva les yeux au ciel.
— Désolée, hoqueta-t-elle entre deux sanglots. Ce sont les hormones...
Peter lui donna un mouchoir, puis retira son bras de ses épaules. Neal le sentait prêt à bouger dès que le SWAT interviendrait. De son côté, le faussaire ne savait plus quoi faire. Il s'en voulait de s'être fait prendre aussi bêtement. Et il était terrifié à l'idée qu'il arrive malheur à son compagnon par sa faute.

Le regard de Neal alternait entre la pendule, Colt et Peter. Son esprit fonctionnait à toute vitesse, mais aucun scénario envisagé n'avait de dénouement heureux. Il s'était souvent retrouvé dans des situations dangereuses dont il pensait ne pas sortir vivant. Il avait bien sûr eu peur pour sa vie, même si, en général, il parvenait à le dissimuler adroitement. Pourtant, depuis qu'il avait rencontré Peter Burke, et surtout depuis qu'ils faisaient équipe, ce n'était plus pour sa propre vie qu'il redoutait le pire...
Si on lui avait dit, deux ans plus tôt, qu'il tomberait amoureux de celui qui l'avait arrêté, il aurait bien ri. Et pourtant, en y réfléchissant bien, il savait que cette attirance avait été là depuis le début. Leur petit jeu du chat et de la souris avait toujours comporté une part d'excitation sexuelle. Ils n'avaient fini par l'admettre que quelques mois plus tôt, ce soir où Peter était venu chez Neal et lui avait enfin avoué la raison réelle de sa séparation d'avec Elisabeth. Ce soir d'août où, pour la première fois, ils s'étaient embrassés à en perdre haleine avant de laisser enfin libre court au désir qui les tourmentaient tous deux depuis si longtemps.
Neal sortit de ses pensées et jeta un nouveau coup d’œil à la pendule. 12h42. Plus que trois minutes avant que le SWAT ne donne l'assaut. Les hommes d'Owens devaient déjà être en position, prêts à intervenir. Neal baissa les yeux vers Peter qui avait le regard fixé sur lui. Le faussaire articula un « je t'aime » silencieux auquel son compagnon répondit de la même façon. Puis, Neal ferma les yeux et prit une grande inspiration en se préparant à ce qui allait suivre, priant tous les dieux auxquels il ne croyait pas pour que son amour et lui s'en sortent indemnes.

12h45. Tout se déroula très vite. Des vitres explosèrent et des coups de feu furent échangés. Sans comprendre comment, Neal se retrouva dans la ligne de tir de Colt. Alors qu'il croyait sa dernière heure venue, il vit Peter bondir sur le preneur d'otages. Les deux hommes s'effondrèrent au sol, mais seul Colt se releva, sous le regard effaré du faussaire. Ignorant le danger, Neal se précipita auprès de son compagnon. Une tache rouge s'élargissait sur la chemise de Peter, en-dessous de son épaule droite.
— Peter !
— Je vais bien, souffla l'agent du FBI d'une voix faible. Ce n'est qu'une égratignure...
Neal ôta son sweat et comprima la blessure qui saignait abondamment. Il aperçut du coin de l’œil Colt s'effondrer, tué par une balle en pleine poitrine. Le bureau se remplit d'agents du SWAT qui firent rapidement sortir les otages. Neal entendit l'un des hommes demander une ambulance. Quelques secondes plus tard, ils furent rejoint par Diana et le Capitaine Owens. Peter était de plus en plus faible et devait lutter pour rester conscient.
— Peter, je t'en prie, reste avec moi...
— Neal...
Le faussaire prit la main de son compagnon dans la sienne, la serrant le plus fort qu'il le pouvait.
— Je t'interdis de m'abandonner, Peter ! Tu m'entends !
Les larmes coulaient abondamment sur ses joues, mais il ne les sentait pas, tout son être focalisé sur celui qu'il aimait et qu'il refusait de perdre.
Les secours arrivèrent presque aussitôt. Ils emmenèrent Peter rapidement et Neal monta avec eux dans l'ambulance. Arrivé à l'hôpital, les médecins obligèrent le faussaire à attendre dans le couloir tandis qu'ils emmenaient leur patient en salle de traumatologie. Les mains couvertes du sang de son compagnon, le jeune homme se laissa glisser contre le mur jusqu'à se retrouver assis par-terre. Terrorisé, il se mit à trembler violemment. Ce fut ainsi que Diana, Clinton Jones et Mozzie le trouvèrent une vingtaine de minutes plus tard. La jeune femme réussit à le faire lever et l'amena se laver les mains tandis que les deux autres restaient dans le couloir au cas où un médecin ressortirait avec des nouvelles.
Neal évoluait comme dans un rêve, ou plutôt un cauchemar. Il ne réagit que lorsqu'ils furent de retour dans le couloir, devant la porte close menant en trauma.
— Et s'il ne s'en sort pas ? Souffla-t-il, les yeux à nouveau envahis par les larmes. Je ne peux pas... j'ai besoin de lui...
Les autres n'eurent pas le temps de répondre car la porte du bloc s'ouvrit sur une infirmière. Elle leur adressa un sourire encourageant.
— Vous êtes de la famille de l'Agent Burke ? Demanda-t-elle, cherchant du regard à qui s'adresser principalement.
— Je suis son compagnon, répondit Neal, le cœur serré. Comment va-t-il ?
— Il va s'en sortir, rassurez-vous. Nous avons arrêté l'hémorragie et lui avons fait une transfusion pour compenser la perte de sang. La balle n'a pas fait trop de dégâts. Il devrait être sur pieds d'ici quelques jours.
Le soulagement fut tel que les jambes de Neal menacèrent de céder sous lui.
— Vous devriez aller vous asseoir en salle d'attente. Je viendrai vous prévenir quand vous pourrez le voir.
— Merci.

Environ une heure plus tard, l'infirmière vint chercher Neal pour le conduire auprès de son compagnon. Celui-ci était encore pâle, mais semblait aller un peu mieux. Un bandage enserrait une partie de son torse. Les yeux clos, il paraissait paisible. Le faussaire prit un tabouret, puis s'assit à côté du lit et prit la main de son amant dans les siennes. Peter ouvrit les yeux et sourit.
— Tu es là.
— Où veux-tu que je sois ?
— Tu vas bien ?
— C'est plutôt à moi de te demander ça. J'ai vraiment cru que j'allais te perdre cette fois-ci...
— Jamais... Moi aussi j'ai eu peur pour toi... quand j'ai vu Colt... il allait te tuer...
Neal caressa tendrement les cheveux de son compagnon, puis déposa un léger baiser sur ses lèvres.
— Si tu savais comme je t'aime, Peter. Je crois que j'en serais mort de chagrin si je t'avais perdu.
Leurs regards plongèrent l'un en l'autre et ils restèrent ainsi, silencieux, durant de longues minutes. Sentant son cœur s'alléger, Neal finit par souffler :
— Au fait, Diana, Mozzie et Jones savent pour nous.
— Et ?
— Mozzie a compris pourquoi j'avais enfin mis un verrou sur ma porte, même si je suis à peu près sûr qu'il le savait déjà. Diana est ravie. Et Jones... en fait je crois qu'il s'en moque complètement.
— Si seulement tout le monde pouvait réagir comme lui... soupira Peter.
— Tu te tracasseras pour ça plus tard. Pour l'instant, tu dois te reposer pour vite guérir.
— Si tu restes à mes côtés, je suis sûr que je serai encore plus motivé.
— Où veux-tu que j'aille ? Souffla Neal avant d'embrasser tendrement son compagnon.

Peter fut autorisé à quitter l'hôpital dix jours plus tard, mais était en arrêt pour trois mois minimum. Au cours de l'enquête menée sur la prise d'otage, il apparut que la balle qui l'avait blessé ne provenait pas de l'arme de Colt mais du fusil de l'un des membres du SWAT. La balle était destinée au preneur d'otages, mais en intervenant pour sauver Neal, Peter avait été touché à sa place. L'affaire fut vite classée, ne s'agissant là que d'un mauvais concours de circonstances.
Une semaine après sa sortie de l'hôpital, Peter fut convoqué par Hugues. Neal l'accompagna mais ne fut pas autorisé à venir jusque dans le bureau avec lui. Il attendit donc en bas, inquiet car il se doutait que cette convocation avait pour raison leur relation, qui n'était plus à présent un secret pour personne. Peter sortit du bureau de son chef avec l'air grave, ce qui n'était pas vraiment bon signe.
— Qu'est-ce qu'il a dit ?
— Il voulait savoir si notre relation risquait de mettre en péril l'efficacité de notre travail. Et je lui ai répondu qu'au vu des résultats de nos dernières enquêtes, il n'avait aucun souci à se faire. Cependant... il nous a à l’œil. Au premier faux pas, nous ne ferons plus équipe... et tu retourneras purger le reste de ta peine en prison.
Neal soupira de soulagement.
— Je m'attendais à bien pire.
— Moi aussi. Mais...
— Mais ?
— Je lui ai posé un ultimatum : soit il te gardait dans l'équipe, soit je partais. Et je crois avoir assez de valeur à ses yeux pour qu'il ait fait le bon choix.
— Et s'il avait refusé ?
Ils prirent le chemin de l'ascenseur et Peter ne répondit que lorsqu'ils furent seuls à l'intérieur.
— Les places ne manquent pas dans le privé.
Il prit Neal par la taille, l'attira contre lui et souffla :
— Du moment que tu es avec moi, rien d'autre ne compte.
— Tu sais que c'est horriblement romantique ce que tu viens de dire ?
— Je sais. Et je l'assume totalement. Je t'aime, Neal Caffrey.
— Je t'aime, Peter Burke.
Ceux qui attendaient l'ascenseur au rez-de-chaussée eurent la surprise de voir les portes s'ouvrir sur un couple échangeant un baiser des plus passionnés. Et les portes se refermèrent sans que personne n'ait osé les déranger.

FIN.


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Divorce mouvementé - White Collar - Peter/Neal - G
MessagePosté: 18 Juil 2014 15:40 
Hors ligne
Mais euh... kesk'ils font ces deux-là ?
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 08 Juil 2014 19:51
Messages: 125
Localisation: Enfoui sous son imagination
Coucou!

cela me donne encore plus envie d'avoir les fanzines!! *hâte de rentrer pour pouvoir les commander!*

J'adore ce couple, qui va très bien ensemble et se complète parfaitement. Pauvre Elizabeth tout de même... Mais bon, j'aime trop ce couple!! Je plains quand même un peu l'homme qui a causé la prise d'otage même si je ne peux accepter ses actes. J'aime, heureusement que tout se finit bien...

Passion of Imbattables

_________________
L'imagination est plus importante que la connaissance car la connaissance est limité tandis que l'imagination englobe le monde entier. (Einstein)
Écrire, c'est une respiration! (Julien Green)
Mon pays à moi est aussi vaste que mon imagination. (Joseph Messinger)
La mémoire se perd. Mais l'écriture demeure. (proverbe oriental)
Écrire, c'est négocier avec ses fantômes. La littérature réclame des compétences de diplomate. (François Bott)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Divorce mouvementé - White Collar - Peter/Neal - G
MessagePosté: 18 Juil 2014 17:35 
Hors ligne
Je vois des PDE partout...

Inscription: 05 Juin 2009 06:55
Messages: 7060
Localisation: Normandie
Quand bien même j'adore le couple Elisabeth/Peter, j'ai beaucoup apprécié cette histoire fort bien écrite et menée de bout en bout de main de maître! Merci de l'avoir partagée avec nous.... :bravo:

_________________
Imageby Christie
L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-même de ce qu'on a fait de nous (JP Sartre)
Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles (O. Wilde)
Un artiste n'est jamais morbide. L'artiste peut tout exprimer (O. Wilde)


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Divorce mouvementé - White Collar - Peter/Neal - G
MessagePosté: 19 Juil 2014 01:12 
Hors ligne
Slash ou non, telle est la question...
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Avr 2011 00:15
Messages: 843
Localisation: La où je suis, la où je serais
j'adore cette histoire c'est trop beau.

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Divorce mouvementé - White Collar - Peter/Neal - G
MessagePosté: 21 Juil 2014 10:40 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 04 Juil 2011 09:39
Messages: 1897
Localisation: De retour de 2048 ... et un passage par Havenport
nom d'un petit bonhomme en mousse de polyuréthane!

une fic sur White Collar! ça faisait longtemps qu'il n'y en avait pas eu sur le forum, et ça fait du bien! :D

j'ai aimé cette histoire, menée de main de maître ...

merci de l'avoir partagée!

_________________
*Sei*

Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Divorce mouvementé - White Collar - Peter/Neal - G
MessagePosté: 17 Aoû 2014 09:48 
Hors ligne
Ouh là... ça commence à devenir grave !
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 29 Mai 2008 15:51
Messages: 2666
Localisation: 4.20.5
C'est clair que c'est mouvementé comme divorce. :lol: :lol: :lol:

Une petite fic très sympa :bravo: :bravo:

_________________
Image


Haut
 Profil  
 
 Sujet du message: Re: Divorce mouvementé - White Collar - Peter/Neal - G
MessagePosté: 10 Oct 2020 12:19 
Hors ligne
Pas encore atteint(e)... mais presque
Avatar de l’utilisateur

Inscription: 26 Jan 2018 10:49
Messages: 1131
Localisation: Entre Reims et Laon
j'ai jamais regardé beaucoup cette série mais j'aime beaucoup ce couple.
Cette histoire est très bien écrite :bravo: :bravo:

_________________
Le verbe aimer est un des plus difficiles à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Petite citation empruntée à la signature de Chtimi 252... (ps si tu veux que je la retire dis le moi. Je le ferai bien évidemment)


Haut
 Profil  
 
Afficher les messages postés depuis:  Trier par  
Poster un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 7 messages ] 

Heures au format UTC + 1 heure


Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 47 invités


Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets
Vous ne pouvez pas éditer vos messages
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages


Rechercher:
Aller à:  
cron
Powered by phpBB © 2000, 2002, 2005, 2007 phpBB Group
Traduction par: phpBB-fr.com