Disclaimer : Les personnages de Chicago PD ne m'appartiennent pas, je ne fais que les emprunter sans en tirer profit.
Saison 1 épisode 3.
Hank Voight, dirty cop.Drabble de 361 mots.
Cela valait tout l’or du monde. Le sourire empli d’espoir et de reconnaissance de ce gamin, celui d’un adolescent qui avait grandi trop vite, était un joyau. Je venais de lui donner la chance d’avoir une vie normale, de le sauver du gang auquel il appartenait. Sa tante Shona le ramenait chez elle et cette femme allait l’élever, l’aider à s’épanouir et à devenir un homme. Un homme honnête, un homme bon, un homme qui pourrait se regarder tous les jours dans la glace sans avoir honte de quoi que ce soit, sans le moindre regret. Tout le contraire de moi. Oui aider des gosses à s’en sortir était de l’or pour moi, mon bien le plus précieux. Dans le monde auquel j’appartenais, celui de la violence et de la trahison, ces instants étaient comme un bain de jouvence, une sorte d’absolution pour mes nombreux péchés. J’étais un flic pourri depuis des années. Malgré ma bonne action, je l’étais également à cet instant même. Simplement parce que si je savais comment aider un gosse à changer de vie je ne savais pas m’aider moi-même. J’étais allé trop loin, j’avais transgressé trop de lois, de tabous, de barrières pour qu’un retour en arrière soit encore possible ou même simplement envisageable. J’aurais aimé que quelqu’un me donne une chance de remonter le temps, de faire d’autres choix. Désormais il était trop tard. Je n’étais pas présent pour mon propre fils. J’avais tout foiré avec lui et le résultat était qu’il avait fini en prison. Parfois j’essayais de me persuader qu’aider ces gamins était comme réparer un peu du mal que j’avais fait à mon unique enfant. Mais même la satisfaction d’avoir aidé D’Anthony, ou encore Erin bien des années plus tôt, ne parvenait pas à me faire oublier à quel point j’étais un mauvais père, un mauvais homme. Peut-être étais-je un bon flic, si on se plaçait uniquement du point de vue des résultats de mes enquêtes, mais même de cela je n’étais pas sûr. Tout ce que je savais, tout ce qui était certain dans mon existence était cela : je m’appelais Hank Voight, et j’étais un pourri.
FIN