Je voudrais remercier Seishiro, parce que c'est grâce à lui (enfin si on peut dire) que cette fic a vu le jour.
Alors voilà, Brah, j'espère que j'ai relevé le défi
Pour les autres, enjoy !
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Poʻo nuiIl s’étira longuement, laissant ses muscles se réveiller doucement, caresser par les rayons du soleil qui filtraient par les persiennes.
Il se sentait bien et ne ressentit pas le besoin d’ouvrir les yeux tout de suite. Il laissa alors échapper un soupir de contentement en croisant ses mains sur sa nuque. Un même soupir lui répondit et il se figea, ouvrant soudain grand les yeux.
Un regard rapide lui apprit qu’il n’était pas dans sa chambre. Ça ressemblait même à une chambre d’hôtel. Mais où avait-il atterrit ? Et avec qui ? Et comment ?
Il jeta un regard sous les draps et constata qu’il était aussi peu habillé que le jour de sa naissance et avala difficilement sa salive. Il hésitait à regarder près de lui. Il ferma les yeux à nouveau et se passa les mains sur le visage, tentant de se souvenir ce qu’il avait fait hier soir.
Il se souvenait vaguement que Danny lui avait proposé de venir boire une bière avec Chin et Max, mais il avait décliné parce qu’il avait un rendez-vous avec… Avec…
Oh nom de dieu !
La personne près de lui bougea un peu et soupira une nouvelle fois. Alors Steve ouvrit les yeux en tournant lentement la tête. Parce qu’il voulait en avoir le cœur net.
Le regard noisette qui le fixait maintenant semblait rieur. Et c’était ça, il ne voyait que les yeux, parce que le reste du visage était caché par le drap. Mais c’était clair, l’autre se réjouissait de la situation.
— Salut Steve, fit-il d’une voix encore ensommeillée.
— Billy ! répondit sèchement McGarrett.
— Oh ! Tu regrettes déjà… Pourtant, tu y as pris un sacré plaisir.
McGarrett hésitait entre lui coller son poing dans la figure et partir en hurlant.
— Il s’est passé quoi ? Est-ce qu’on a… On a… ?
— Ah ouais, pour avoir, on a… Et je comprends mieux maintenant pourquoi Catherine me parle tout le temps de toi.
Steve se redressa vivement sur le lit. Oh merde, Catherine ! Il retomba comme une masse dans les oreillers. Billy se rapprocha de lui et Steve se recula un peu. Quelques vagues images de la veille lui revenaient. Les bières, la nuit qui avançait, l’alcool plus fort qui avait suivi… Et comment il s’était retrouvé à embrasser l’autre à pleine bouche. Par contre, il ne se souvenait pas de comment ils avaient atterrit dans cette chambre d’hôtel.
— Reste où tu es, ou sinon je te jure que je t’en colle une ! menaça-t-il.
Billy laissait échapper un petit rire et se recula.
— T’inquiète pas, McGarrett. Je lui dirai rien. Je voulais juste tester, pour savoir si ce qu’elle dit sur toi était vrai.
Les yeux de Steve s’agrandirent de stupeur.
— Vous parlez de nos ébats sexuels !
— Entre autres choses, répondit Billy avec un demi-sourire. Et puis, en toute honnêteté, Si je me suis rapproché de Cath, c’était surtout pour pouvoir t’approcher toi. Je dois dire que tu ne m’as pas déçu.
Oh bon sang de bordel de merde.
Une pensée aussi étrange que dérangeante lui traversa soudain l’esprit, quand il se demanda s’il avait été le dominant ou le dominé. Et à la façon dont Billy se leva en grimaçant légèrement, McGarrett eut sa réponse. Il tenta de ne pas rougir. Pas que de coucher avec un homme le gênait plus que ça… Mais il s’agissait de Billy Harrington. L’homme qui bossait avec Catherine. Avec sa… Oh seigneur.
— Je dois m’en aller ! fit-il brusquement en se levant sans chercher à cacher sa nudité.
Billy eut un sifflement d’appréciation auquel Steve répondit par un regard noir, précurseur en général d’un coup de poing bien placé.
Le nez de Billy ne dut la vie sauve qu’à la sonnerie de deux téléphones dans la pièce. Chacun se rua sur le sien. Billy décrocha avec un sourire, et Steve décrocha avec une grimace.
— Oui Catherine, oui désolé je suis en retard… Non, non, j’ai juste trouvé de la compagnie hier soir… J’arrive dans dix minutes. Ok, le café est pour moi ! A de suite !
— Danny ! Oui, je sais… Oui je sais ! Danny je sais ! Non, faut que je passe chez moi prendre une douche et me changer, on se rejoint au QG. D’accord, d’accord, à tout à l’heure.
Ils se firent à nouveau face, et les yeux de Steve ne purent s’empêcher de glisser sur le corps nu de l’autre. Billy eut un sourire entendu et McGarrett détourna le regard, plongeant littéralement sur ses vêtements pour se s’habiller.
— Si jamais ça arrive aux oreilles de qui que ce soit, t’es un homme mort ! lança l’ex-Navy SEAL avant de quitter la pièce.
Il n’eut en retour qu’un éclat de rire accompagné d’un « comme tu voudras »
Plusieurs minutes plus tard, McGarrett se trouvait assis à son bureau, la tête dans les mains, d’autres fragments de la nuit lui revenant. Le corps de Billy qui ondulait sous lui, les gémissements qui s’échappaient d’eux.
Oh putain, il avait apprécié chaque seconde.
La porte vitrée s’ouvrit, laissant passer un Danny passablement énervé qui posa devant lui une tasse de café, suffisamment violemment pour que la moitié du liquide s’échappe du mug et se répande sur le bureau de McGarrett.
— Je suis pas du genre à me mêler de la vie de mes collègues, mais quand ça implique de devoir mentir à la petite amie de mon meilleur ami, je crois que j’ai le droit d’avoir des réponses !
Steve leva les yeux de la flaque de café pour regarder Danny qui semblait sur le point d’exploser.
— Mentir à… Mais pourquoi tu aurais menti à Cath ?
— Parce que, M. Je-ne-réponds-pas-à-mon-téléphone, elle m’a appelé complètement paniquée parce qu’elle n’arrivait pas à te joindre.
McGarrett fouilla dans sa poche pour en sortir son téléphone. Il n’avait pas vu les différentes notifications d’appel en absence. Catherine avait appelé une bonne dizaine de fois. La poisse !
— Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu lui as dit ?
— Et bien, étant donné que nos portables sont liés par leur GPS, quand j’ai vu que tu étais dans un hôtel, je lui ai menti en lui disant que tu dormais chez moi, et que la batterie de ton téléphone était morte. Alors maintenant, j’exige de savoir ce qui s’est passé, pour savoir si ce mensonge va me revenir en pleine gueule ! s’emporta le blond.
Steve soupira en se frottant le visage à deux mains.
— J’ai découché…
— J’avais compris, andouille ! Ca en valait la peine au moins ?
— J’ai couché avec Harrington ! murmura le marin.
Danny cligna des yeux plusieurs fois.
— Tu peux répéter ?
— J’ai couché avec Billy Harrington… Il voulait me voir pour discuter d’un truc… Je sais même plus quoi. On a discuté, on a picolé, on a baisé comme des lapins.
— Ah ! Tu vois ! Les lapins ! On en revient toujours aux lapins… Mais je pensais que le lapin Billy s’attaquerait plutôt à la lapine Catherine… C’est… Inattendu.
— Ca n’a pas l’air de te choquer plus que ça, s’étonna Steve.
— Qu’est-ce que tu veux que je te dise, babe ? Je m’attendais pas à ça, mais c’est pas pour çà que ça doit me dégouter.
Steve souffla de soulagement, parce que s’il y avait bien une personne qu’il ne voulait pas décevoir, c’était Danny. Parce que l’homme avait toujours été la pour lui.
— Tu diras rien à Cath, hein ?
— Ton secret est sauf avec moi, Steven. Mais j’aimerai que tu répondes à une question.
— Tout ce que tu voudras, Danno ! fit l’autre en souriant.
Danny se mordit doucement la lèvre inférieure, se donnant sans doute le temps de la réflexion, puis il inspira profondément avant de se lancer.
— Est-ce qu’il faut moi aussi que je drague Catherine pour avoir une chance de me retrouver dans ton lit ?
Steve le regarda, les yeux ronds comme des soucoupes. Danny soutint son regard pendant quelques secondes avant d’avoir un sourire en coin et de quitter le bureau avec un clin d’œil coquin.
McGarrett resta bouche bée avant de se lever d’un bond pour partir à la poursuite du petit blond. Parce que s’il voulait à tout prix oublier ce qui s’était passé avec Billy, il était plus que partant pour s’en souvenir avec Danno.
FIN
poʻo nui : gueule de bois