Merci pour vos commentaires. Mycroft va intervenir dans le prochain chapitre
Sinon, je n'ai toujours pas d'idées pour le titre... Peut être car je ne sais pas exactement ce que je veux mettre le plus en avant dans cette fiction...arf...
Pour perler de la série, un avis, que pensez vous de l’échange qu’on Sherlock et Molly dans le dernier épisode de la saison 2. Quand ils sont dans le local, et que Sherlock vient la trouver seul pour un service. Il lui dit ceci :
« SI je n’étais pas tout à fait celui que vous pensiez, celui que je pensais, est ce que vous seriez disposé à m’aider ? »
Pour moi, il vient de réaliser qu’il n’est pas aussi dénué de sentiment qu’il ne le pensait. Bref, pas vraiment un sociopathe. Il vient de se rendre compte, alors que peut être son heure est proche, qu’il y a énormément de personne qu’il ne veut pas perdre. C’est comme si d’un coup, il se rendait compte qu’il avait un cœur et qu’il tenait à des personnes. Vous en pensez quoi ?
Merci à vous, j'espère que vous aimerez cette partie.
OOO« Sherlock, tu es là ? »
C’était la voix de John qui venait de traverser la pièce, alors que Sherlock se tenait derrière son microscope dans la cuisine.
« Oui. Je suis là. »
Sherlock était étonné. John ne rentrait jamais durant une pause.
Sherlock se leva du tabouret sur lequel il était assis pour voir entrer John dans la cuisine qui avait suivi le son grave de sa voix.
« Je suis rentré pour manger un bout…j’ai oublié mon porte feuille. »
Sherlock releva un sourcil à l’excuse tout à fait stupide de son colocataire, cependant il s’en réjouissait.
« J’en suis content. »
Il y avait comme du sourire dans sa voix.
Après le baiser de la veille, la tension était plus que palpable entre les deux hommes. Le détective ressentait quelque chose d’étrange dans le fond de son bassin, un besoin primaire qui lui faisait perdre une bonne partie de ses facultés mentales. De son côté, en apercevant les yeux perçants du détective, John en venait à se demander si il allait être capable de résister. Aussi, pour se faciliter la tâche, il orienta la conversation, essayant ainsi d’apaiser le moment.
« Ton frère avait l’air contrarié hier ?! »
John disait cela sans vraiment s’en soucier. C’était juste pour noyer le poisson. Pourtant, John venait de faire mouche. Le regard de Sherlock s’assombrit quelque peu. John n’avait pas la moindre idée de ce dont les frères Holmes avaient parlé, mais il semblait que le sujet était problématique pour le cadet des Holmes qui, à son tour, trouva une parade bien pauvre comparé à son génie pour étouffer une discussion qu’il n’avait pas la moindre envie d’avoir avec Watson.
« Oui…il était…fatigué. »
John s’était rapproché de Sherlock qui ne s’en était pas aperçu tout de suite. Sherlock était réellement soucieux. Perdu dans ses pensées, il sursauta presque quand il se rendit compte que John était en face de lui. Pour peu qu’on puisse le surprendre, Sherlock prononça la première chose qui lui vint dans son esprit logique.
« Tu vas manger quelque chose ? »
Sherlock oublia très vite son frère, troublé par la proximité de John. Le brun se remémorait leur baiser. Bon dieu, qu’il avait envie de recommencer.
« Je n’ai plus faim… »
John avait soufflé les mots, se sentant attiré par les lèvres ourlées de son compagnon. Mais cette fois ci, chose étonnante, c’est Sherlock qui s’élança vers la bouche du médecin. La sensation d’hier lui avait tant manqué. Le baiser était timide, impulsif, et profond. Comme une expérience renouvelée qu’on tenterait d’améliorer. Sherlock s’appliqua, assoiffé par cette nouveauté.
Ce baiser finit d’ensevelir les dernières résistances de John qui était à présent à bout de souffle.
Lentement, il se décolla de Sherlock pour glisser ses mains sous le veston du brun, au niveau des épaules. Très lentement, sans jamais décrocher son regard de son compagnon, il fit glisser la veste de Sherlock qui regardait sans dire un mot, trop happé par l’instant irréel.
La veste tomba par terre.
Sherlock n’était pas idiot, il comprenait très bien où voulait en arriver John. L’idée le gênait, l’intriguait, rosissant ses joues, et il détourna son regard de celui de John. Bon sang, qu’il était loin l’audacieux Sherlock Holmes. Ici, John était celui qui menait la barque, et c’était étrange pour Sherlock de se laisser aller. Pourtant, il lui faisait suffisamment confiance que pour s’abandonner entre ses mains.
John entreprit de déboutonner la chemise du détective, mais il s’arrêta à mis chemin. Son partenaire tremblait. John pencha légèrement la tête, se demandant si Sherlock en avait conscience.
Bien sûre que non. Sherlock prit ça pour de l’hésitation de la part de John, alors il acheva le travail du militaire, défaisant les derniers boutons, faisant comprendre qu’il était prêt pour la suite des évènements. John sourit. Il aida Sherlock à se débarrasser de sa chemise, tout en le poussant vers le canapé, ses mains profitant de l’occasion pour caresser le corps chaud et laiteux de son ami. Les mains tremblantes, Sherlock fit de même, explorant le corps du médecin. Jamais Sherlock n’avait touché quelqu’un comme il touchait John. Ses gestes n’étaient plus mécaniques comme un scientifique, mais bien les gestes d’un homme avide de découvrir la beauté, dans toute sa complexité, de son ami. Il se sentait en confiance, le médecin était toujours d’une si grande compliance avec lui. Sherlock embrassa la tempe du médecin, rapprochant son corps à moitié dénudé de celui de John. La sensation était divine. Elle le remplissait jusqu’à des méandres inconnus de son être. La chaleur de John, la peau de John, l’odeur de John. John ! Le blond fit glisser ses mains à l’ouverture du pantalon du détective et l’ouvrit. A nouveau, Sherlock détourna le regard. Il avait la timidité d’un petit garçon encore innocent. John ouvrit le pantalon, et embrassa Sherlock, promesse de sa plus grande douceur.
OOO
John sentait le corps moites et affaiblit de son compagnon. Il tremblait de fatigue et d’émotion. Sherlock avait les larmes aux yeux. Il n’avait jamais ressenti toutes ces émotions. Il lui était impossible de les identifier. John l’avait ouvert à un monde inconnu jusqu’à présent. Comment avait-il survécu jusqu’à maintenant sans lui ?
« J’ai aimé faire l’amour avec toi. »
John se sentait bien, très bien même. Il était apaisé. Il n’avait plus le moindre doute à propos de l’attirance de Sherlock puisqu’il le tenait entre ses bras. Bon dieu, il venait de lui faire l’amour !
Moi, John Watson.« Merci John. »
Encore des remerciements dans la bouche du sociopathe. John se disait qu’il devait délirer. Sherlock de nature si froide et méprisante, s’avérait être un compagnon d’une toute autre nature. Et qu’il aimait cette partie de sa personnalité. Bon dieu, ce que John découvrait sur Sherlock ne cessait de le surprendre. John en venait à se demander si le cadet des Holmes n’était pas plus sensible qu’il ne le laissait entendre. Sherlock était blotti dans ses bras, sa tête posée sur l’épaule saine de John qui lui caressait les cheveux.
« Tu as aimé faire l’amour avec moi ? »
Sherlock avait relevé les yeux sur John à la question. Lui aussi se sentait totalement apaisé. Ils se regardaient à présent droit dans les yeux, et même si John essayait de lire dans le regard de son amant, il abandonna bien rapidement. Le détective était là, bien présent, pourtant John avait le sentiment qu’une part de son Sherlock manquait dans l’éclat de ses yeux verts d’eau.
« Oui. »
Voilà qui rassurait John. Cependant, et parceque Holmes se disait marié à son boulot, Le blond posa une question par curiosité.
« Plus que de résoudre une affaire ? »
Sherlock sourit. Ce n’était pas du tout comparable. Pourtant les sensations qu’il venait de ressentir l’avaient comblé bien plus que l’une de ses meilleures enquêtes.
« Oui, beaucoup plus. »
John sourit. Sherlock n’avait pas pour habitude de mentir, ni même de satisfaire les autres en leurs disant ce qu’ils voulaient entendre. Alors forcément, une certaine fierté poussait dans la poitrine du militaire. Il se sentait un homme aux côtés de son amant. Mais rien n’était jamais simple avec Sherlock, pourtant. Et son pressentiment le chatouillait là, où il aurait dû se sentir totalement comblé. Sherlock n’était pas entièrement avec lui.
« Où est-ce que tu es ? »
John sentit le pincement d’une angoisse, alors il serra un peu plus fortement Sherlock entre ses bras. Sherlock allait se dérober, il ne savait pas quand, mais ça viendrait.
« Nulle part, je suis là. »
Sherlock était bel et bien là. Son corps parfaitement décontracté contre celui de son amant. Bien sûre, Sherlock savait que la question de John était plus subtile, mais lui-même n’avait pas envie d’y réfléchir. Il se sentait bien, totalement en vie pour la première fois.
Tellement vivant qu’un trou noir venait de s’ouvrir dans son âme, tel une sangsue, tel un prédateur ayant trouvé le bon moment pour se jeter sur sa proie.
OOO